11.otto Preminger PDF

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FVRIER 1961

OTTO PREMINGER
REDAcy
1
DIRECTION
Alfred EIBEL
O.y
Jean CUI(TEtiN
Michel MOURttr
Le Numro : 4 NF (tranger 4,So NF)
ABONNEMENT
France * Union Franaise
tranger
6 Mois
23N'F
27 NF
12 Mois 45 NF
>>

Sl NF
ADRESSER LETTRES, CHQQES OU MANDATS A :
PRS EN CE Du CINMA 25, Passage des Princes . PARIS 2' . C. r. P. Paris l!Oj6-11
PARAIT LE QUINZE DE CHAQUE MOIS
SOMMAIRE
DEM:ONSABLON
Alam ARCHAMB . . . . L'oiseleur inspir . . . .
CELLES et Jacques LOUR-
Gfiraro LEGRAND c e MOURLET
Jean WAGNER .. . " .. ..
Marc c. BERNARD .
Entretien avec Otto Preminger ga;d 23
. t ce d'Un re 9
Otto Preminger ou la persts an . . 2
Roger FERDINAND . . . . . .
M1che1 M:o u RLE' . . . . . . . .
Pendant le tournage d'EXODUS 32
.. .. . .
EXODUS . . . . . . .. 33
Vaffaire CARMEN JONES d. .Bizet
4
o
De Velasquez Picasso, ou . .
43
Document . . . . . . . .
B' : Ext rait d
rofilrnographi ' u dcoupage d' AUTOPSIE
e d Ot to Prerntn
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"'tare c .
Preminger .... .
D'UN MEURTRE .... . .
Jean cu:TERNARD . : ...
Cia ELIN ..
Ude-Jean PBILIPP : . . .
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. ......
. . . . -- . .
DIAMANTS SUR CANAPE.
TIR i\ JJ FI. ANC 62.
CID.
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1 L L US T R A TI 0 N S
ean . tto p .
_l-leberg, lt: . rerntnger Pe ..
J agg,e N IChatd Widrna nJant le tournage d'EXOOUS.
et Willia;k 1 et <'urrie, dans SAINTE-JEANNE

. lfatdy rr .. lolden, dans LA LUN.F J"I'AI'I' ..


\'a :-, " r,d nruger d ACfl

"' ge et liarhy B ' ans I}JE JUNGFRAU AUF DEM D J


>atnt t 1 ' J-
e Ji)J llawo ontt, dans CARMEN .JONES (Ch e l e .
rth J<:xonus


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L'OISELEUR INSPIR
par Philippe DEMONSABLON
Ce de singuliers 1apports qu'enhetienl Prem
' b' d d'f' .. Inger avec ses personnage5
voda 1en e ceux qu1 e 1en r l1nvention d'un scnariste et 1 1
t d' . A. a pupar, sera1en
denso1res venan un 1 omanc,er, fut -d le me dieu. La dmarch t d !
Il d ' 1 t 1 . . . e nes pas aoord
ce e un mora 1s e, ma1 s 1 sera 1t lilluste de la dire in spire par la
5
1 h h
, ' t t , , , eu e rec erc .e
oe
11
e: :s a, m1 s:t en et c est plutt la notion de personnage qu'il ;a !1ous
fa o1r prec1ser a ce e Compa.rant entre eux les diffrents films de Prem'nger
nous. y remarquon: la .pers1stance ?e certa.ins thmes dramatiques que de
certams types de s1tuat1ons propres a etud1er certa1nes ractions, observer certains
gestes : la vertu dramatique de la drogue dans L'Homme au Bras d'Or, comme, dans
Angel Face .. de cr.iminell.e ou, dans Whirlpool, de l'empri se hypnotique
est de susc1ter cedames man1festat1ons psychologiques. Encore l'indpenda
11
ce que
fa . d les films Preminger entre l'lment dramatique (l'intrigue, e
recit) et 1 element psychologique (les gestes, les mouvements, les ractions) nous
invite-t-elle pousser plus avant l'analyse. Si le romancier, si le scnariste apo 'qu
prend soin de mler l'un l'autre ces lments et les tayer l'un sur l'autre, jusHian+
par quelque lment psychologique des dveloppements dramatiques qu i le ur
tour l'autorisent d'autres notations psychologiques, tout se passe au contra:re
comme si Preminger ddaignait ces jeux de construction et ne voyait dans 1
que l'occasion de des gestes qui seuls retiennent son attention. At..ss
ai-je tout l'heure parl de manifestations psychologiques et non de psychologie :
il s'agit d'instantans, non d'tudier l'volution des personnages. D' o cet asoec-
particulier des films de Preminger : liaisons rapides, les changements de et..
marquant autant d'artes dans le droulement du rcit, la progression finaleme""'
remplace par une suite de scnes fermes sur elles-mmes et doues de leu r e
progression interne, tension, paroxysme, chute et repos. On voit bien l par o:.
Preminger dpasse le naturalisme, dont il a, pourtant, cette froide passion oe orc-
cision, ce refus de construire les personnages, ce got d'accumuler les observa"'o"s
comme ferait un entomologiste. Mais enfin ces gros insectes sont droutants, er ,oc
qu'il les agace et guette leurs sursauts. Le dtachement qu'il y parat mettre ., est
qu'une libert qu'il s'accorde pa1 su.-crot, une feinte laissant sa proie l'illusion e
la libert : la longueur de la ligne au bout de laquelle il a ferr sa pri se. Il n \ a oas
d'exprience ni d'observation objective en ce domaine : pas un plan, pas une e
de Preminger ne cherche nous persuader qu'il puisse y en avoir.
C'est sans doute la conscience aigu de ce fait que Preminger doit -.i,'l'l 'r
ses uvres un quilibre, vrai dire inconcevable, entre les ntr, ;re;;
du re! et de l'artifice.
Ce qui frappe le plus dans cet homme est son intelligenet. [}' ' 'tn+ ... u' il
demeure ambigu? C'est que cette lucidil ne prelend pd s
l'exercice le plus efficace de so n CJrl : elle se pmncl 1
de cet art. Il semble qu'ici le geste cr6CJteur proc.oclc id fo1s d ','.lre,nh ': et
de l'espoir qu'une intention nouvelle apparcli sse dln :> le ges te mesurt' qu d
l'image naissant du trait, ei pas seulement le Ir ail d'une tnlit\remt::nr pr .... 'n L!'
C'est ce dpassemeni du projei par lo crai ion que Preminger p,ll\lt reL htr ht>r lt
plus dans ra c re n. L'art e<,t multir
le malentendu mar 'ci 1 ide du m l"'
expri me naturellement p r n'aient ndu
qu'il f aonne. Il t oi u d"' 1 m n
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sincrit ; car SI t ut 1 tri h
l'instant qu ' t t p J
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ne triche qu ' en C', ' ' SI
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ma1 .es pus serrees 1e t: . sur oes lc1 ScJr c s concerl 6s . pj
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, s 'lu , f:
' ::1 . . . 'bi ' 1 ' qu rj ss 1
son gout cu 1eu, 1e surs sens1 8 a ce qui s'y CfJche d ' . c Ir ... , 1.
1,. 'bi d' ' ' nqu, etude et ,... "'
rn\ 1sr. e, Cl mener a se produire quelque rencpnt re f . de ts!J"'<:
+1on et 1 1nattentron. ortJ,te <1+.:
Preminger connat assez les ressources de son art pou , ' . .
de dire. Il ne va pourtant point parer l'image d'une !a
besoin de rclamer car elle lui appartient d'abord. C'est un et Out e
1 , d. t' . 1 e ou a;; r"' .
que promet a presence, rs rnde et sr mu ta ne, de l 'acteur et d v '

:
d t , . ,
1
. U per sor, -'lr . .,_.
,L met eur en scene .consr ste a. ce dcalage pour 1 amer er . __ 'j ..
s,_effac.er en , quelques 1nstants pr1vrleg1es .. scne .n'est pas trop
lmfl ex1on d un regard, pour surprendre 1 ebauche dun geste

.. _
contrari, par lequel l'acteur (ou le personnage ?) va s'abandonner se
bien des scnes, et des plus saisissantes, restent-elles en marge de 'ac-:
0
, cira.,:.
tique, ou plutt dessinent-elles une nouvelle action, plus intense ot..e aJ - e. - ::-
est bon dans cette poursuite opini+re des manifestations les plus fragi es oJe
la camra sur l'acteur absent de son geste, comme dpass par la force a,; !e :.eJ:
sans doute Jean Simmons ne savait-elle pas ce qu'elle jouait dans Angel Face, e ,
n'admirerais pas tant Whirlpool si je n'y trouvais la certitude que la - ,. :::-:-
tique de Gene Tierney est aussi celle qu ' il arrive Preminger d'imposer ses a::u!.
Procd extrme, et des acteurs plus nuancs demandent plus de s ... bti it -"
hypnotisme pour Jean Seberg, mais on devine bien la faon dort+. il::-i're
la dirige, cette mme intention de mener l'acteur au-del de ce qu il a e:e
d ' exprimer. . 1
1 t
' l' t t e
Longtemps l'objet joua un r e dans ces momen s 011 ac eur " ' ':
contour du personnage. Feuille de papier froisse, tlphone. c'.;que
s'ingniait semer des ohjets sotJs les pas de ses personnages .pour. ,es.
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' d't ' l' bstrart ae ' .e
eur c oc, et qu'un empc ement e a matrere repon ' n a _
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l' 1 d 1 ' ous :=tVO'l' 't.
a1s acteur seu rmporte. et epurs que ql.ies annees n -
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me eur en scene res1qner tout ce qu1 pouva1 e o
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1 . lit., 1 'l'L'
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voulant plus enfin que prendre aux sortilges de la ormf' n ,'
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1 ee, e n exprrmer pus qua travers ac eur e 1e l
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. . . IJ 'y \'111/) <.'lv '
e repos, la dure par les quilibres les plus trc1n srtorres. , Jcs ,,' l:.
1 d / d f 1 l' d - l1 l)lus ldLc ,.
uc1 1te que e rectitude. Et Cocteau me ournr c1 r . h
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et c
. Il f f d l'' L Il ' d 'te i duF)er ' l' t".
srons : ne a ut pas con on re rn 1e 1gence a 'or < 1 r ,,.), '"
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organe dont le sige n'est nulle pari et qui nous sa . -' .

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1

1
d 11 lrqnerrt . 1
u qUI pu1sse les escalader. L effort s y evmerc111. sou .. d ns .._et e
espace dvolu nos voltes. C'est cette fc1 cult de noue, mouvllrr .._'
que le talent se prouve. OEMONSABLON-
P.
ENTRETIEN
AVEC OTTO PREMINGER
par Alain ARCHAMBAULT, Jacq.ues LOURCELLES et Michel MOURLET
_ Quels sont, votre avi&, dan& le travail du metteur en les lmenb
plus importants ?
- Premirement, l'histoire, deuximement, les ou plus prcisment
les personnages du film reprsents par les acteurs, troisimement, la camra,
et je prfre que l'on ne remarque pas la camra.
-En vertu de quoi choisissez-vous les histoires que vou& vous proposez de tourner ?
-Je ne peux pas faire un film si je ne suis pas enthousiasm par l'histoire.
La premire des choses, pour moi, c'est d'aimer vraiment une histoire et des
personnages. La priode o l'enthousiasme est le plus ncessaire est celle de
l'laboration, avant le tournage. Aprs, bien entendu, il y en a beaucoup d'autres.
Mais je crois que je ne peux faire quelque chose que lorsque je suis rellement
intress. C'est la raison pour laquelle j'ai trait tant de sujets diffrents.
Parce que je change. Je vis et mon intrt change. Je vis dans ce temps, donc,
naturellement, l'histoire l'intrieur de ce temps m'intresse. n faut tomber
amoureux de l'histoire. Comment ? Je n'en sais rien, je ne peux m'analyser.
Je suis envahi par le film comme par les gens. n n'y a pas de formule, ni de
systme. Je ne pense jamais d'avance si un film peut tre un succs ou non.
Je ne crois pas qu'on puisse calculer a.
- On peut tre attir par quelqu'un pour une raison ou pour une autre ?
- Les raisons sont mlanges. Gnralement, si la premire impression est
mauvaise, que ce soit une femme ou un homme, vous n'aurez jamais la chance
d'analyser son ct intellectuel. C'est la mme chose avec une histoire. Vous
. , C'est dangcreu , 1 ar u. v us ri qu z d
"t s d'abor d fa.scme.f I l que vous pouvt z ur nne. un hommE'
e e 1 mme ao 1 , 1 1
l
'hiS ' toi re de a Alork-1 VOilH Uni\ YB '7., VOUf:\ ny , d
,. trop fascm . 1 t ., la .:a
VOUS eteS ? J 'y Ong'Uf'nl , .1 nrr1ve fi fn \1 t
Sl f lm ou non t h fai
ce 1 , ' . . BIH' mantJHCI'l. c z mon fr
'de. J'ai lu 1 o cc livre n i!t publ i . .Je l';li lu to
11
1
r ' Ui
1 t de la maison . rJ 1 ' a nuit
reprsentan. f 're : J e veux fmrc <'f' t m . 1 rn a l''p
1
md . , le
., d1t mon re 1 M ( ' M J' 1 u <"'
matm J a1. ts appartiennent a . Ht rtl : Il f .1.11
peux le fa1re, la M.G.M. ; j 'ai achet les droits rlu livre :V t qur.
le fasse :P. s . le livre est devenu un grand sucees et la M (';tt quu
ne soit pms. cd le.s droits. J'tais fascin par l'ide a t
dsole de m que je suis juif, il y avait certainement une
nation et aussi, patrourn ce film mme s'il avait t plus difficile ;
1
wn
1
, err.r)o
t
. nelle J' auraiS . ' d l' d .. e aura
1on , ,.
1
me fascinait rellement, au- e a e toutes les difficult
tourne parce qu 1 tom f M d . s rnatP .
. Il D'autres histoires, comme Ana y o a ur er, Je les ai lues
ne es.t . qu' ce que j'aie t vraiment captiv. J'ai lu AnatQmy of a !tfu de:a
souven , JUS
1
h' r er
., . d' bord t intress intellectuellement par e t erne de base. Je n'ai '
et J ru a . , , d , Pas
t immdiatement fascme. Vous ne pouvez pas enoncer e regle, c' est colllt';e
la vie.
Tout ce que je puis dire, c'est que je choisis mon sujet uniquement !JOU!
l'intrt que j'y porte, mon intrt personnel. Qu'il soit bon ou non. public m:
non, je n'en sais rien et ne veux pas le savoir. On ne peut pas dterminer
l'avance s'il est bon ou mauvais, on s'en apercevra s'il donne un bon ou 1!11
mauvais film. Je n'ai pas d'autre formule, je ne peux jamais juger l' avance
si le public l'aimera. Tout ce que je sais, c'est que moi je l'aime et que si j!arrive
bien faire mon film, bien exprimer mon sujet l'cran, alors le public demii
aussi l'aimer, mon principe.
- L'intrt que Vous Portez certains personnages ne pas tre un fil
conducteur dans Vos films, une ide de dpart )
- Je ne dirais pas t ... f 't que
l'accent ,..,;., peu -etre pas une ide de dpart mais il est de
81
. sur les gens m'' t r. . ' . .. e dans
une h1eto;....,. , m au plus haut pomt Ce qm m mt ress .
...... , ce n est rien d' t 'd' !Dl11S
non la trame des v au re que les gens et parfois peut-tre les l .
Vaille un scna . Naturellement, quand je dirige, ou quand Je tra
Et ai quelqu'un personnages que j'accorde plus d'importan:;
eux une certaine de voir certains de mes films, il peut
expri:rnent :rna perssmulitude. Je suis assez suffisant pour croire que en
1
.... quelque choee de onnalit, aussi diffrents qu'ils puissent tre. Il Y a ...
.... :mette coDllnun J' J
en &cne urs en scne qUi essaie de ne pas le rendre vident. e tteutl
4
essaient de ne Pas t lent Pour l'effet. Je crois que les bons Ill ,.t
rop faire d'effet. La meilleure mis 811
8
0
cWJIC quO VOIJH fH! rt'ffliH'(jiJIJ.Z flltll MlliJI .ft JIIIJ K: IJU IIi VtHut l'f y,nrdt 'f. jll!J \t Ur
filmA d'un md.leur nn Hr:i':w, 1 Hl un vntl mr l.t.t ur Hl!
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011 mn.uvaiA, V()llfi dlr.orJvrlrnl': (fiJI HfJ bounf't4 IJII rrliiiiVr.t
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Vou., umrrtJr:r. rlonr dr la mcmin 1111 fi/, "" drom p,,J;, ier,
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dire que n'imp()rtl! qut:lli; fll:jnturr: de: qu'dit: da.U: dt; IJIJ r:c u
anne, qu'r:lle H()if. r{;aliHtc, r:uhintA": '''J vrmn pourr1:z t..t,ujr
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reconnaitre Pic:umo, p1:1.re1: qu'il un gra.nd pr:intrr:. r Jf: mr:mJ., f'''u r mctu 1J r
en RCnc, bien qu'il nr; w,it. pau un r:rl!a.f.A;tJr f;r,mr>lt;t, dt)it. t:t,mJ
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les a.cturn, l:t.Vf!C Jr:H aw;r; r:4':r1.:tinu juridlqiH:R, ave: 1
Ma if! jr; r;roiH dr; toutr; manire;, r)n )1; rt;t;lmmt11 nt K'll a
perROnnal it.
--- VouJ pouvez donc choi.,ir un dr.mt la trame ed inauffiwnte. '' rrmJitir,n
que perl rmnaf!eJ et reloti rm.1 ntreuent (J
Oui, ji': crrJi.<i que jt; le film mme. toUJJ l.ea aujetJJ
ont t traitH. C'eHt i.m[JfJAAihle d'inventer une nouvelli! Rlt.uation, unP. nouv lie
UJm/;di; r)u unt: nouvelll; hiRtoire d'amour. Mais lets gena, eux, sont toujoura
nrJuveaux et f! WJUf! mr.tdifiez un f)(;U J'univerR qui les entoure, cela devient une
nouw.:lle fa6r;inante, r;'(.:Rt. ce qui m'infkre11ae. Darus IR viP., je rencontre
gr.:n8 varif!R, t.:t j'aimf; qu'ils le ROient.
- Collaborez-vou a /' wboration du film tt }
Hi VCIUII tes metteur en scne de thltre, vou. collaborez au.l av
J'auteur. VouH Jui suggrez dea changement., VOWJ eMayez la pice n d.ebor11
la viJle, et l voua la modifiez enr.ore. Je veux dire que le bon met ur n
de thi:tre dirige n.cm seulement Je11 acteun, mal aUMi J'auteur 1
Il f:frt UJUjrrurM J'el'prit mouvant de J'entreprt.e. A ph forte nt.on 1
en de clnl::ma.
LA auez imporlanu Je prou qu'il JI CJ JtJtU &Joa tilnu :
St Joan, The Court MartiaJ of Billy Mitchell, Anat.omy of a Murder. CD"upottJ lk
a une .aituatm que oou1 ruherchez ou bien ne , CJIt-i/ que Je com klence Je nDfD
. . l'avnis jamais remarqu ! Eh bien, je
_ C'est vrru, Je
1

1
e at une situation dramntiqne. fHnae qu,.
un proc s e -,
quelque sorte,
de ces procs dans Vos fi lms ne correspond-elle Pas ,
_ L'existence d l a , l a la
0
1
'd, morale . une sorte e .uer rte tmparlta e qui sait qu
1
o Oril
d'introduire une z ee . e out le Tnone
a raison ;
t
of a Murder , en effet, le seul film o je :me .
Dans Ana o:my ,. ' d , 't' sois occ .
- . ''ai tch de dire qu 1l n y a pas e ven e absolue, et ,.
de la J. criminel que de le condamner s'il y a le moindre dqu Il est
mieux de hberei un oute aur
sa culpabilit.
V 'mez aussi faire tourner un personnage sous un projecteur Pour en
- ous az , , , . montrer
les diffrentes faceties. Vous le mettez en proces. que Vous montrez le Po11r
1 lr mal
s sans dire s'il a raison ou tort, en dtsanl stmplement qu'il est comme
1
[
1
et e con e, e.s.
- Parce que je laisse la conclusion au public.
- Les hros d'Exodus, ]eanne d'Arc, Billy Mitchell sont des leaders . Ne
portez-vous pas un intrt spcial ce type de hros ?
- En effet, je m'intresse des gens de cette sorte. Billy Mitchell tait
un individu qui a os lutter contre toute l'arme. Et il avait raison. Le conflit
engag par un individu contre la Socit est tout aussi intressant que le conflit
d'une petite nation contre un groupe de puissances telles que la Grande-Bretagne
et les Nations-Unies qui, toutes, au dbut taient opposes la fondation de
l'Et t d'I "l ' 1 '
. a. srae De ce type de lutte nait le drame et il intresse donc que qu un
iu
1
lilme porter le drame l'cran. Cela existe dans les petits et dans les grands
exemple, mon prochain film - un tout petit film en noir et blanc - 00
1
, I.Stoire d'un enfant de trois ans. Ou peut-tre est-ce plutt l'histoire de
a :mere de cet nf t c 1 rson
nalit d 1 , e an ar les circonstances sont intressantes par a pe J.
e a :mere C'est f h e mai'it'
trois ou qu t une emme qui est tombe amoureuse d un omm ntant
disparat pe:: ';" auparavant, et elle en a eu un enfant illgitime. Cet ' t.ttr<
l'enfant SlX heures. Durant les recherches, la police se dit que peu e.
a ne P<>Urraite Pas et. que tout s'est pass dans l'imagination de l a feiDJlltrt'
Elle se pour _une femme qui vit normalement dans
lu
1
demandent q . arie, aura1t eu une maison un mari. Alors, les po arce
qu'il est lllari le pre de l'enfant. Elle veut' d'abord t aire son nf p a.nt
a disn.. -. ws elle le fait v d . d't . L e
u et je Vai eDir ans une autre ville et lut I ' d sB
s appeler la police . L'homme prend peur, cause e
6
f::unille. Il rpond : Si la police me demande, je lui dirai que je ne vous connai
pas, que je ne connais yas . Et ,la mre, soudain, se rend compte qu' elle
se trouve dans une s1tuatwn ou elle na aucune preuve de l'existence de son
enfant. Le drame nait de cc conflit entre une personne et la Socit.
_ Voudriez-vous nous parler plus en dtail d'Exodus ;>
_ C'est une histoire norme, mais c'est aussi l'histoire de cinq ou aix
personnages que je bout. Le thme en est la libration d'Isral,
la naissance de la natwn Isralienne. Je ne montre pas tout Isral, mais seule-
ment un groupe de gens qui passent et qui contribuent particulirement cette
entreprise. Ils sont le symbole de tous les autres. Harry, est le leader d'un
certain groupe de gens qui se sont enfuis d'un camp de concentration anglais
et qui, finalement, font une grve de la faim. Mais c'est seulement un pisode
qui symbolise toute la lutte. Je montre aussi le conflit entre deux frres dont
l'un est un rvolutionnaire tranquille, et l'autre un terroriste. C'est aussi le
snnbole de ce qui est arriv en Isral o maintenant tous les Juifs travaillent
d:Ws le mme e.sprit, aprs avoir eu recours - ce qui est trs caractristique
du caractre national juif - diffrentes mthodes pour parvenir leurs fins.
Il y aYait les terroristes qui professaient que tous les Anglais devaient tre tus,
et il y avait un autre groupe qui prtendait qu'on pouvait aussi russir par des
ngociations. J'ai donc montr les reprsentants de chacun de ces groupes, et
comment en fait ils ont chacun contribu cette russite. J'ai appris, je crois,
dans mes recherches, que les deux taient ncessaires. Les Anglais ne seraient
p1s partis uniquement par le fait des ngociations. Ils ne seraient peut-tre pas
partis m.n plus s'il n'y avait eu que des terroristes, parce qu'ils auraient rendu
les _-\nglais plus vindicatifs et que ce serait devenue une guerre. Il y a aussi
une infirmire amricaine. A l'origine, les Amricains taient tous pour les
Arabes. L'Amricain normal du Middle-West n'a jamais t sympathisant pour
es Juifs. Sans tre activement anti-smite comme Hitler, il ressentait ce que
dit re!te infirmire : Je ne me sens pas l'aise avec les Juifs >. Dans la
rt des endroits en Amrique. il n'y a pas de Juifs, ou trs peu. On les
eolll!!le un peu tranges. Et au dbut, ce personnage reprsente cet
t t d'c;sp.: . Puis, au fur et mesure du droulement des vnements, les
Am ri .. :..n.s ::: evenus de pus en plus favorables aux Juifs, en ce qui concerne
' Isra arce qu'il y a une ressemblance avec la rvolution am-
A rs . il n' y a pas si longtemps que les Amricains ont t librs
a dominati n ang aise. Donc, ils manifestent pour les Juifs une
a: :e et mon infirmire aussi, qui reprsente 1 Amrique. J'ai
s e fi rn du peuple ang ais. Un gnral, homme
mme be coup d'Ang ais 1 taient. Je m'en suis aperu au cours
hes. J" meme c sans le dire certains discours de Ben Gourion,
a. coup de so dats et de fanc ion.naires britanniques s'taient
ns e fa n tre.s h maine. Ds aidaient les rfugis, en dpit de la po-
.: sri e e e r g ernement. Et j'ai un autre officier anglai5 qui, ui,
smite comme bea p Anglais l taient aussi et bea coup de Fran-
7
'f devaient tre renvoy en 11 rna
. a.it que tous les Sal Minco, qui est l e Produi 'un'
ais. Il diS_ une Juif interpr ontre comment ce garon est pourri ,
il y a un concentration. J; a jur de dfendre sa vie
1
,
d'un c8JllP dre l'humanit dru les gouts du ghetto ct qu'i l a v cu e
oxnpren sa VIe ans " 1 b' 1
de c t l..ntt u pour d il arrive en Israe , wn qu 1 ne oit quu
'il :J'es ""' . 't quan . t . n
qu T t ce qu'li S8J ur et il deVIent un erronstc, ce qui
ru
es ou l'oppresse , d l 'h. .
'il veut tuer A elque chose au cours e to1re mais 8e"' -
c'est qu d peut-etre qu ,A h At . ,
1
Il appren essaient d etre onne es, pat ce que cet4: h'
norxna. lais mme s 11.0:) , d , A t T .
Ia. fin. Les ' , rouvent . son un . egou . u n cntique du Le,
est encore trs recente, ep u'il pensait trs mtelhgent : * Ce!. honune n' esttldot
Times a dit qterroriste. II a t u dix-_neuf Angla_is
bon pour les Juifs, , .
5
voulu faire un portrait de ce qu1 est bon yr.J1
Je n ru pa l'hist t l ' ' l' lll'
une explosiOn . film o je racontais 01re e es evenements r
oulu frure un d d d.l'ar.
Juifs. J w v , . t . Ces gens qui venaient es camps e concentration
, ti ues de 1 his orre. 1 t ' '1 lai Ile
teru q l ts Ils senta1ent seu emen que s I s vou ent suz-,r>-..
t pas c men .
se Qu pour possder leur propre pays, ils devaient en
ils tCeuelar. rien que ce ft bon pour les Juifs ou pas.
les AnglaiS ne ' 'ta' t L. \.44
. . J 'ai essay d'explique_.r pourquoi c e 1 une des Prin-
du film est l'interrogatoire au cours duquel le Jeune JUif 1'a..eoot
ctpales scenes , , tilis' , d Ali ands h
. et comment il a ete u e > par es em on:osexuels sa Jeunesse, .
d
il tait enfant. Et l'on comprend que ce garon na pas de senti.n:t:llti..
quan fil1 'il
Par exemple au cours d'une autre scene, une Jeune e qu rencon re sur le
bateau qui ramne au Danemark, lui raconte que sous l'occupation allemande,
tous les Juifs danois devaient porter l'toile jaune. Or, le roi est sorti, por...az:
une toile jaune. Et ce garon, venu d'un camp de concentration, dit : < Mais
pourquoi a-t-il fait a ? :. . ll ne peut pas le comprendre. il ne peut pas com-
prendre la piti. Et la fille rpond : < Peut-tre est-ce ce qui ne va pas en vous J
. aturellement. une histoire telle que celle-ci devait tre compose d'pisodis
Si j 'avais voulu peindre les dix-huit mois qu' a dur utte, e film
aurait dur vingt heures. Or, il ne dure que trois heures et de.m..ie. P ur...ant.
les huit personnages ne sont pas seulement des symboles. Ce sont de vr&
personnes do.nt les rapports les uns vis--vis des autres sont reprsents de fa
<'ancrte. qui m'a intress, c'est que par leur condition, par leur vie par
et par but. ces gens soient placs dans des circonstances sem-
li
es a d au :res CU'Constances telles que la Rvolution franaise ou n impte
q e e autre
on. en Particulier la lutte pour l'indpendance ame.ncsme-
- Ptifrez'"i:oua subo d l' r
r onner acteur au personnage ou k
- E:.b
general , ie ne :Pense Pas
1
d abord
. dans le s . a personnellement, Je pense
Je des acteurs .b Ilario. Je lis une histoire, d'abord. trs QOU1,....
!l'le fau aUssi rw. ... __ llOssir d' et Je tche de les engager. Quelquefo' 1 .,..
Peftser ectdentent
1
re Dt r-
a eux iUSqu' ce !1 que ques cteurs, mais je pre e p111
d aeteur QUe le BCenario soit t ermin Parce que je .n aiJDe
sur le tl'avaiJ que je f ais avec 'crivain : en effe il
le danger qu'au lieu d'cri:e le pers onnage, le on crive un rle pour
un acteur que nous connaissons. Donc, une fms le scenario termin
3
-,., h .
1
. . . , " C OlSlS
les acteurs e m1eux que JC peux parm1 les acteurs disponibles. Malheureusement
on n'a pas toujours l'acteur que l'on veut, parce qu'il y a des questions
temps, de contrat, ou autres engagements, qui interviennent. Il arrive auss
t


. . 1 que
je veuille un ac eur pour un roe et qu'1l ne lui plaise pas.
- Dans ces conditions, vous ne demandez pas a' l' acteur f
une ozs engag &on
opinion sur le script ?
- J amais je ne discut e du script avec un acteur . J 'aime qu'il le connaisse
je ne veux pas qu'il l'accepte parce qu'il veut jouer un rle, ou cause de moi:
Mais il doit se rendre c'Ompte que c'est un manuscrit que j 'ai approuv, et c'est
un manuscrit qu'il ne peut pas changer. Beaucoup d'acteurs aiment changer le
script. Je ne suis pas tyrannique. Si un acteur me dit : C'est plU$ facile pour
moi de dire : Bonjour, que : Hello , et si ce n'est pas important pour la scne,
je l'admets. Mais si cela touche le contenu vrai, un point important de la scne,
je dois protester. Cela doit tre tel que cela a t dcid l'avance. n n'est pas
question de le changer sur le plateau pour C'Onvenir l'acteur.
- Comment dirigez-vous les acteurs
violence ?
par l'amiti, par la persua&ion, par la
-Si je vois qu'un acteur- que ce soit une vedette ou un figurant- fait
un effort, tche de travailler, je suis trs patient. S'il est mou et nonchalant,
je suis trs impatient et trs rude. Je rpte trois ou quatre semaines seulement
avant le tournage. Les acteurs et moi sommes assis toute la journe et nous
lisons le script. Je l'explique et ils me posent des questions. Ainsi nous le
mettons en forme, parce que je prfre que l'acteur ait l'impression d'avoir
contribu quelque chose. Mme si je le guide, je prfre qu'il pense que c'est
son ide. Je crois qu'il travaillera mieux que s'il pense que c'est moi qui le lui
ai demand.
Il y a des metteurs en scne qui se bornent . dire aux acteurs : Asseyez-
vous ici, asseyez-vous l, levez-vous , et qui laissent l'acteur jouer les indications
portes au script. Mais cela n'est pas de la mise en scne. C'est quelque chose
que le rgisseur peut faire. Ce n'est pas de la direction d'acteurs. La direction
d' acteurs, en fait, ce sont des choses physiques, apparemment sans importance,
parce que c'est seulement une question de dynamique. TI est aussi bien de parler
haut que de parler bas, du moment que vous changez souvent. De mme qu'il
est aussi bien de s'asseoir que de se lever, de bouger que de rester immobile.
Ce qui importe, c'est la faon dont vous distribuez cette dynamique. Mais ce
qui importe surtout, c'est la manire de crer des relations entre les gens pour
qu'ils puissent tranquillement s'installer ensemble. Et le metteur en scne a ce
pouvoir quelquefois sans que les acteurs le sachent, quelquefois mme sans que
lui-mme le sache. Cette manire de c: moudre :. ensemble est pour moi la partie
la plus fascinante de la direction des acteurs.
9
- Lorsque vous
['acteur et J'actrice qur conviennent, .savez.vl)u,
choisissez 'rl,
'accorder ?
vont s ez Si cela ne marche pas, on doit ch
. t vous sav . . t t a 1 . <tn!)-"
t
un instlllc ' 'd un instmc , e aus 1 e pouvo1r de ,, rn
C'es ' al J'e pOISSe e l't' t mbattent S'"l oudre)
- Mais en g ner , rte personna I e e co . 1 a cornbat .
d'acteur. d'acteurs ont uneMfo. c'est une chose dont le metteur en sc tent,
Trs peu vec eux. rus . . , ne ne
. peux rompre a t"re responsabilite.
Je prendre l'en Ie
peut pas
l
. , )
leurs forte personna rte .
- Prfrez-vous ces ac
, , 1 de'fi est l. Ils sont peut-tre plus difficiles dirige
J
les prefere, e ff r,
- e , les persuader, alors vous aurez un e et plus fort qu
. vous parvenez a l't E , , e
ma1s SI d un acteur de faible personna I . n general je n'ai de
lorsque vous persucaunezacteur Parce que, au dpart - je parle des acten-
difficult avec au " d d f'lms ... .,
ts and U
n acteur accepte un role ans un e mes I , Il COilDait
importan - qu t l E
il t
e connais le sien. Il y a un respect mu ue . t le plus souvent mon trava e J , .
, t ut Jouer Un acteur qui sent, le metteur en scene essaie de le cam.
1 ac eur ve . , . . ,
prendre, de l'aider. A moins qu'il ne smt completement stupide, il n est jamais
capricieux ou difficile.
Toutefois, comme je vous le disais, il y a des metteurs en scne qui ne
contribuent en rien au jeu d'un acteur mais seulement l'ensemble du film.
et ce sont quand mme de bons films. Par exemple, il y a des metteurs en scne
qui ont un systme. Ils rptent et rptent une scne sans dire l'acteur
pourquoi, et ce jusqu' ce que la scne soit exactement comme ils le dsirent
Quand William Wyler a tourn Mrs. Minniver, il travaillait pour la premire
fois avec Walter Pidgeon, qui, cette poque, tait une trs grande vedette.
n a. tourn une mme scne quatre-vingt-cinq fois. A la fin, Walter Pidgeon lui
a dit: . Je _vous admire beaucoup, Willy, et j'aimerais travailler encore avec
SI vous me dites pas pourquoi je recommence, je ne crois pas
ameliore mon Jeu. Cela me tue. Je crois que dans la deuxime prise j'tais
ml ei que dans la quatre-vingt-cinquime et probablement meilleur que daDS
a solXante-douzi' ' .
vous mont eme que vous avez choisie . Et Wyler lui a rpondu : Je \"SSS
douzime e rtelr que avez tort >. Il lui a montr la deuxime, la soixante-
a quatre-vmgt-cinq ' . . Wyler
avait raison Cel . Uieme Pnse, et Il lUI a fallu admettre que
C'eet se.ul a prouve sunplement que chaque directeur a un systme diffrent.
ement en reg d 'ils
contribuent au film ar ant les gens travailler que vous pouvez voll'
8
beaucoup de metteu et queUe mesure ils sont honntes. Je veux dire gue
seUls eux comptent scene jouent la comdie de la grandeur et pensent gue
la Par un honune Junec
1
Bh. Partout o il allait se faisait
chai e c 8lse Qu d ' tendil
ue , se. Les gens taient : . an Il voulait s'asseoir, l'homme lm .
i:t un a donn Vingt doU tres l!D.pressionn.s. Et c'tait trs fou. Un
Par Cecil B. DeMine ars cet homme pour qu'il lui laisse porter
a voulu s'llo... . , 'il 'a-u--
. Il s est arrang pour qu s
IO
- Combien de prises faites--vous en gnral
- Cela de l'acteur. J'apprends trs vite les faiblesses
et les forces de 1 acteur. Certmns acteurs sont meilleurs s'ils IJeuvcnt t<,urner
immdiatement aprs les rptitions, d'autres ont besoin de nomhreusee prises
pour de,enir srs d'eux, les acteurs de thtre en particulier, qui ont l'habitude
de six semaines de rptitiolli!. Ils peuvent tre de meilleurs acteurs mais Us
ont besoin de davantage de prises. D'autres encore ne peuvent pas ;pHer. Il
faut les prendre avec la camera. Souvent, je fais signe a mon cameraman pour
qu'il arrte le moteur ; le.s acteurs croient qu'ils tournent, alors qu'ils font
seulement une rptition. Ils pensent que j'ai fait vingt prises alors qu'en fait,
sur les \ingt, on en a juste pris une quand j'ai fait un signe mon oprat:ur.
TI faut tenir compte aussi de l'humeur des acteurs. Je me souviens r1ar exemple
de Kim NoYak, dans The man with a golden arm. Elle tait terriblement timide.
C'tait son second film, elle n'avait pas d'exprience. Je dois dire que Sinatra
a t merveilleux, parce que gnralement, il dteste que l'on fasse plusieurs
prises. elle avait parfois besoin de vingt prises, jusqu' ce qu'elle oublie
d'ayoir peur.
- Le fait que vous ayez utilis trois fois Dana Andrews signifie-t-il une volont
de cotre f;Jart ou est-il d aux circonstances ?
- C'est plutt pour des raisons de circonstances. Cela se situe un moment
o beallcoup d'hommes taient la guerre. De plus, nous tions tous deux sous
con:ra: la 20th Century Fox. J'aime, le plus souvent, travailler avec de nou-
,eaux acteurs. bien qu' ce moment-l j'aie fait plusieurs films avec Gene
Tien:ey. :\lais elle, je l'aime beaucoup. J'aime aussi beaucoup Dana Andrews.
- Vous intressez-vous de trs prs la faon d'habiller acteurs et les actrices ?
- Absolument. A mon a\is, chaque dtail doit tre contrl par le metteur
en sci:ne. Dans A . .nat.omy of a lurder, par exemple, j'avais engag Lana Turner,
q .L E.s. une bonne et trs vieille amie moi, pour jouer le rle de la femme.
Ces la femme d'un officier amricain, qui ne gagne pas bE:aucoup d'argent.
Je aL mo:-mm.e dans un magasin o tte femme tait cense aller, et
c ... c:.:: un pan alon .. cela ne pouvait aller pour Mi Turner.
E E 4 dit : c: Je ne porterai pas a ,, Je l'ai coute et j'ai rpondu : c Vou
e porterez, . arce q e e l'ai choisi " Et elle : c Je ne Je porterai :..
J ai d' : c: ous avez le choix. Ou \'OUB portez le pantalon et ou JOU. z le
.e., r ne le jouerez pas " Alors, elle s'efrt mise pleurer, et m'a envo.
n imt=re.scuo. J ai di a l'impresario : c Si je dirige le film, eJJe doi port r 1 s
t-tenen q e j'ai choisis. Ce n'est pas un film d'Holi.)"Y-'ood. i elle vcu Ile
artir, e la lai.sse :.. n a pt:ns que je plaisantais et a rpondu : D'accord,
Il
. d't D'accord ct. t>cr sonne ne
1 J 'su 1 J' croy .
d
onnera . t des . at engage une fil!" . !li 1
aban vouia1 . t " "1
l
ors el e
1
robia qui d u ccs. eHt mn m enant. u ne Sl<> "\Jlln
<1 la Co u gran s . . . .. r. Ce
surtout . qui a eu un os d ' un d l ni l , maJH JO croiS 'I lle c'est IJn '
1
Lee is obstin prop les dtails comp ten t. . Il n'c'flt. rms P< Pul'tant
Pas que J' so. Je pense que ' lhle
C'est ncessaire.
outre.
passer
Q

- uc
des thories de Studio ?
, cole est bonne, et je cr ois aussi que lorsqu
_ Je crois que chaque ';,.,sser d'tre un lve. L' erreur des acte: ' ' "'
, 1 vous devez 'di ' t , rs de
q
uittez l'eco e, 1 s bons mais les me ocres, c es qu alors qu;
1
t
S
di non pas e , -
1
ra.
I'Actor's tu o, , teurs alors qu'ils sont payes, 1 s JOUent encore Col'n ...
d'" n tant quac , 'd ,
vaillent eJa e 1 t que le metteur en scene reme Je a leur tnanque d
de.s lves. Ils veu ent quoi J'e m'lve. Je pense que t oute cole est bon e
t, C'est ce con re At A , ne
matun e. pprendre vous conna1 re vous-meme, a connatre """
ue vous pouvez a l't M . uo
parce q ul sont votre corps et votre P<;,rsonna ' . ais quand vous qUittez
moyens, q d z plus y penser. De meme, quand vous avez appris crire
l'cole, vous ne eve . , ', 1 d 1
f
que vous avez quitte 1 eco e, vous ne evez p us y penser vou.s
l'cole, une OIS , bl' t p A '
C'est ce que beaucoup d acteurs ou 1en . eut-etre aussi pour
devez ecnre.
la publicit.
- La mise en scne sert-elle illustrer une histoire, ou bien un acte de
cration el de connaissance complet ?
- Elle sert raconter une histoire. Mais, pour bien la servir, elle a aussi
une valeur de cration en soi. En d'autres termes, si l'histoire est conte par
deux metteurs en scne diffrents, le rsultat peut tre aussi diffrent que si
tait crite par deux crivains diffrents. Si vous voulez, le metteur en
scene, .rien par son interprtation, peut considrablement modifier l'histoire .
. En
801
la m1se en scne est tout aussi importante quelquefois mme P
1
':'
Impo:tante que l'histoire. Je crois cependant qu'il prfrable qu'elle sOlt
soudee l'hist L et
ce fai . Oire. e metteur en scne devrait tre au service de 1 histoire
sant. Il Peut tre un crateur.
- Ce que Vous Venez d d' 1 ' des
e ll'e confrrme ce que vous. disiez de l ega tie
- !.lon lrava11 est au die qu<
d
su r un gt"and SUJ'et P
881
dur, aussi intressant sur une petite come d nd
E' l'hist arce que 1 tr dpen .r-
0Ire. Naturel! e ava1I de dtail est le meme tl ne "ur
une histo ement il t ' mer \7
III l1'e colnnle l!:xod ' es souvent plu,s passionnant de trava ..,.

"",llBe des limites":.::;: Jeanne, q ne de travailler sur Tho


12
11nPortant, Plus lnt.e !>elite histoire. Si Sainte Jeanne, par tateJII'
resaant faire, et pour quelques spec
un aw:
e a
intelligents v?ir, ':flle is c'est parce que, bien que ce soit
le travail effectif qu on du SUJet qlll compte, et non le sujet, l'approche en
est diffrente, et par. le mieux inspir. Mais il n'en reste pa.s
moins qu'Ernst qm n a fa1t p:esque exclusivement que des petites
comdies, est un meilleur metteur en scene que Ceci] B. DeMille, qui n'a fail
que d'normes films. Mon admiration pour Lubitsh, connaissant le travail d'un
metteur en scne, est bien plus grande que pour Cecil B. DeMille. En dpit du
fait que Lubitsh n'a j amais gagn un Oscar, parce que les Oscars s'attachent de
prfrence aux je crois .que Lubitsch a plus contribu l'art du
cinma que Cee1l B. DeMille. Je sera1 probablement tu si vous crivez cela,
mais vous pouvez l'crire de toutes f aons, je m'en fiche, parce que c'est tout
fait vrai. Je pense que le f ait qu'un met teur en scne ait sa disposition
cent mille figurants ne le rend pas plus grand. Mais comme je l'ai dj dit, vous
ne pouvez j uger le travail du metteur en scne que si vous le regardez. Si vous
aviez vu Lubitsch travailler, et Cecil B. DeMille, ou Mr. Stevens, ou Mr. Billy
Wilder, ou Mr . William Wyler, ou n'importe quel metteur en scne, vous seriez
capable alors de vous faire une ide sur leur vraie contribut ion.
- Comment interVient le dcor dans votre conception de la mise en scne ?
- Je travaille trs attentivement au dcor. Je travaille sur tout . Tout.
C'est la part de l'amusement, du jeu, si vous contrlez tout. Pourtant, je ne
pense pas que pour le rsultat final, le dcor, les vtements soient aussi im
portants que les acteurs ou l'histoire. Sur la scne oui. Parce que j'aime le dcor
de thtre trs irraliste, trs parcimonieux : deux chaises, une lumire. Mais
au cinma, la camra est un mdium raliste. Vous devez filmer un dcor, que
vous tourniez en dcor naturel ou sur un plateau, aussi vrai que possible, parce
que la camra est raliste. Naturellement, le dcor joue un rle. Je travaille
beaucoup aux scnes, je discute des couleurs, car mme pour un film en noir
et blanc, les couleurs mon avis sont importantes, parce qu'elles donnent une
certaine humeur aux acteurs. L'acteur est trs assujetti ce qui l'entoure.
1 Ton pas que vous le voyiez, vous spectateur, puisque le brun, le vert de cette
chaise seront tout gris. Il y aura seulement une petite diffrence de c: valeur ::. .
Mais pour l' acteur qui est assis sur la chaise, c'est diffrent. Si je faisais t out
gris, ce serait pareil sur la photo, mais si je donne l'acteur une chaise comme
celleci, avec des fleurs, cela lui donnera un sens des ralits, qui, en quelque
sorte, sera reflt dans son jeu.
- Quelle e.st ootre part de traVail au niveczu Je la photo ;
- J e ne fais pas les dtails, mais je demande au cameraman de rendre
l'ambiance de la s cne. Naturellement, le mouvement de la camra n'est pas
du ressort du cameraman. n est compltement dirig par le metteur en scne.
Trs peu de gens savent cela. La plupart pensent que derrire la camra il y a
va de mme pour le montage. Le rn
ln
eraJ11an. Il _en ,.,.,ont Le metteur en scne lui don onteur
t un ca . . nr Ch
"eule.rnen r le film P , t Iorsnue vous trouvez un camera ..... a"u
"' coupe b'en c cs '
1
'"an '"'1
borne a ui est trs 1 , t ouvez en harmomc, parce que voua av rJu Un
Ce q . vous r , < ez
torrne. c qu1 vous t que vous comprenez pour etablir leo .
teur ave ennen ou 1 I q eclai
mon ui vous comP; la faon que vous vou lH apprennen , rages
de gens qgles de Ade rent de bonnes relations. C'est le t a Vr;Us
et les et trs bientot seoirc avec un crivain ou un acteur. erne genre
cornpren , . qu'il faut av
de collaboratJOn
. de la photographie nous amnent vous poser la questio .
Ces problemes . d .
1
. , n trad
1

- Prfrez--vous es ft ms en cznemascope ou e f
Il
d
cinmascope. n ormat
Lionne e u
normal?
J
Ol
s que les critiques, en France particulirement, et en Europe
- e cr
1
t , ont
. t de vue trs arbitraire et contre la cou eur e contre le cinmasco
un pom , Il pe,
Mon film Exodus est plus grand que le est en 70 nun. Je crois
qu'il y a des histoires qui sont mieux en cmemascope. Vous pouvez montrer non
seulement les personnages, mais aussi les arrire-plans, le contexte. Une autre
histoire aura besoin seulement d'un cran normaL De mme pour la longueur
du film. En Europe, beaucoup de gens disent que certains films sont trop longs.
Cela n'a pas de sens. Il y a des romans de Zola qui sont trs longs et des
romans de Sagan qui sont trs couzt:l.
- Comment concevez-vous le rle de la musrque dans vos films ?
- Je surveille la musique d t ' ' J' ' d
celui de tous
1
t e res pres. a1 un systeme qUI est different e
quand le film :es x_ne:te?rs en scne. D'habitude on engage le compositeur
d'ena-ager le ceo.s et
11
ecnt la partition en quatre semaines. Mon systme est
b mpos1teur avant d .
sur le plateau. II a la os . . . , e commencer le film. Il est toujours avec moi
se plonger dans l'atm ph'sibihte pendant des mois d'tudier mon travail et de

1
. osp ere II app d -
1
Voit comment Je d' . , ren certames choses a propos des acteurs.
L d' lrlge les scenes t ' , , 't
e Isque d'.Exod ' e generalement sa musique est une reuSSIe.
ava t 1 us est un best sen d
n a sortie du f'l
1
- er epuiS des semaines en Amrique, meme
cela
1
m. 1 est d' f t
L'Ho auparavant. Il en avait t un compositeur qui n'avait jamrus 81
D
k
mme au Bras d'Or de meme pour Laura. De mme la chanson de
u e Elr est devenu t ' , , ' urd r
dans
1

a fait sa rem e res celebre. Pour Anat()my of a M


8
'
rnanda:t Michigan. il Iere de film. Il tait aussi sur le plateau,
steaks manger les steaks de l'endroit, il
J'ai ' me:veilleux ! ICago et les faisait venir par avion ... fl eB
Pe me faire des ,
nse que la m experiences J' Je
font trop . est extr atme avoir de nouveaux collaborateurs.
. au heu de rendre importante. La plupart des musiciens:
entunent gnral, l'ambiance de la scne,
scne en musique. Ils essaient d'crite Ulll! symphonie. Ainsi vou ,
font la. 'nes l'une est joue par l'acteur, l'autre cRt une Hymphonie. L'ensembl
deu" sce ' d 't 1 t 'd
st faU" La musique cvrm A seu emen a1 cr les acteurs, ne devrait pa . . r
e D'autant plus que meme ctnand elle oot hien faite par rapport nu film
spar e. . . A M . ,
. ue a une valeur auss1 par so1-memc. nm la plupart des musicit"n fon
la musiq , .
h
rg
e cela vous blesse, vous ne pouvez ecouter le ftlm, en t 'H distrai
une c a ' t 'di '
qu'il y a un autre m erme UJrc pour vouf! raconter la mrnf.:l histoire.
parce faut pas raconter l'histoire, il faut seulement la souligner .. Je crois que
Il ne t d'E f ' t
dans cet esprit, le compos1 eur xvuus a ai un trava1l superbe.
Vous avez dclar que Vous considriez Laura comme votre premier film ?
-Oui, parce que les deux ou trois fil ms que j'avais tourns auparavant,
taient sans consquence. On doit apprendre faire des films en Amrique et,
bien que les conditions de tournage de Laura aient t mauvaises, il a t le
premier film que j'aie produit et dirig. Bien que je l'aie t ourn dans un grand
studio dont M. Zanuck tait propritaire, j'ai travaill rellement comme directeur
et producteur. J 'ai eu une influence sur tout. Donc je considre que Laura est
le premier film o je me sois exprim.
- Particulirement dans les films de cette premire priode, tels que Angel Face
ou Whirlpool, il y a dans le regard port sur certains objets ou certains tres un mou-
vement de fascination. Pouvez-vous nous parler de ces films ?
- Vous mettez en avant quelque chose qui a l'air trs bon, mais ce n'est
pas dfini. Je ne peux pas en parler parce que c'est trop grand. C'est une ide
trop vaste et ce serait prtentieux de ma part de parler en pareils termes de
mon uvre. Et particulirement de ces films que j'ai presque oublis. Vous me
demanderiez maintenant de vous raconter l'histoire d'Angel Face, j'en serais
incapable. Parce que ce film, je l'ai fait il y a longtemps et toute ma vie l'a
quitt. Bien sr, je prfre en tout film m'exprimer visuellement plutt que de
m':xprimer par dialogue. Mais malheureusement, beaucoup d'histoires, surtout
ncessitent des dialogues abondants, ce qui fai t qu'il est trs difficile
de realiser des fil ms internationaux, car le dialogue perd beaucoup la traduction.
Il que vous compreniez aussi que, jusqu'en 1951, la plupart des metteurs
en scene et des producteurs ont travaill comme moi pour une grande compagnie.
Cet te compagnie tait dirige par un chef de production et , malgr le fait que
nous ayons pu faire beaucoup de choses comme nous avons voulu, la marqu
.
1
a personnalit du chef tait l, parce que mme notre manire de penser

Influence par l'ide qu'il faudrait plaire au chef. Parce que, si nous
n avlOns Pas plu, nous n'aurions pas pu faire le film. Depuis ce temps, quant
:
1
tous mes films, mme quand j 'ai travaill pour un autre producteur, ont
mon uvre. J ' ai choisi les histoires, les distributeurs, j 'ai eu le contr le d
b
'lit ct ce n'est pns vrai
8
onsa 1 ' . . , euleltl
us JllD- resP 'Ider et la ma]ontc des rnetteu ent
la. tait
80
ur sillY WI roducteurs. Et mme s'ils :n 1"3 en
blicit. aussi propres :voir. Ils sont d<'s crateurs dee
la pu moi, te_.,,t sont .riiJlUlll de pFo e J'' ai fait de mon mieux. L'h l'na.
P
our . e.iil !JO"' Je IJ1!1"' el ac , . tato
ne, qut m ils ont . t urn j\.ng . Un homme tres nche, Propli.'t
producteursiorsque j'al est on un jour M. Zanuck e atre
d'Angel /'nughes, a m'a dit : Allez la R16
de la Mr. :aowa7r000 dollars, et , . n' o A quatre heures du matin,. .::
un stu 10, ine . , Il' scena . d, te te J at
d ait chaque n rn' a donne. u. dit : How.ard, Je, e s votre histoire.
paY 's all, et 10 et je lUI al f'lm n m'a repondu : Mon air ., :
J'Y sm M :Hughes, f ire ce 1 " , J at
)phon faites pas tin mon studio, et vous venez corn ....
t lait ne me d am ma . -.ue
s'il vous P ' V us venez em urrez engager qm vous voudrez. Et
0
besoin de vous et pouvais pas dire non parce que
Hitler ; le atum
1
e
0
vous le dsirez . 't e.tnmon ami Si je n'avais pas fait le fibn
tout com . u'il e a1 . . ,
fera trat et auSSI parce. q gag deux cnvams sur le champ et
sous con , h' J'al donc en ., t
1
,
k
aurait te fac e. d matm' A neuf heures, J a1 ourne es scenes
Zanuc 't h ures u ' '
vons crit jusqu' hm e 'de' de mme. Je n'aime pas ce systeme et je
a . us avons proce , J' . .
et chaque JOUr no .
1
ue le film ait eu du sucees. aune travailler
n'y crois un et aprs faire la distribution lentement.
pendant diX mms suri' un ance d'une russite, mais cela rend le travail plus
n'est pas forcment assur
c rcompensant ,.
- Laquelle des deux versions de The Moon is Blue prfrez-vous ?
- J'aime seulement la version anglaise. Il n'y a pas de diffrence si l'on
considre les plans, mais les acteurs sont diffrents sauf mon ami Grgory
Ratoff ' t '
qu
1
e9t .mort mamtenant, et qui jouait le chauffeur de taxi. Quan .a
Dawn Addams J'avaia f 't d bl , typi
. : . .., ru ou er sa voix. Mais c'est une pice amencame,
quement amencame t to t
1
11 and
devient trs Jo rde u e a. psychologie, lorsqu'on la traduit en a em d
lllD..i moi u uzu a traduction tait convenable tait crite par un gran
m. pa, qui pari rf . ' . ''t..,it nllS
la mme chose. e Pa a1tement bien l'anglais, mrus ce ne- r
- Conunent aoe
J>lacr .... ...: ,., Z'1Jous t am- ' 1 t' t il !lfll
,.,.,ucuuere datu votr .. e a tourner Sainte jeanne et ce fi m ren
e
1lli-
de re. fo en au llletteur en sc' la pre-
la
8
ll1U: ?U enVie :and, la Pice de thtre Vienne, j'ai lu pour'ai tout
le PlasibUit. Je la et j' . ernard Shaw et je l'ai adoree. J avoir
et c'est Pense que c'est
1
at d attendre vingt-trois ans pour pour
J'I!ne j'ai grand chef-d'uvre jamais crt sioP
dt&ehe lllea t intress d'en faire cette ::vsil
' QUe c'est la Pendant le
1
:ile . dire. J'aime toujours e Jll'eV
lleuie fa rava11. Une fois le film fmi, J
16 on de Pouvoir faire un autre fillll
la pren1.1
n aJlll
bO mon
9
vec U
trav
le . }'on
que Sl
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u'aux E f'
t
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1
san
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ment.
inve
ne l'a pas a
_Et
- C'es
moins popu
beaucoup
compte ma
Mais malgr
La pice e
elle a touj
gens qui v
de Bernar
sont des s
prtation
quelques
propos de
une coupur
comprenait
l'avance
quand je
ma rfle
PUblic qui
tous les
metteur e
crois Pae
soit un c
le PUblic
aient touj
et qUi est
qu'un h
d!noc
la premire du film, c'est comm; un ami qui. esl sor_ti, qu i

lfl ': .un
bon ami, mais ce n'est pas la cho_se. J? trnvm c, _JC n ms u un
mon film, qu'il soit bon ou qu Il s01t mauvms. C t mn vrmc compensutlo .
avec ' 1 ' t "bi ..J f f"l
1
travail, parce que c'est tres excltnnl ct qu 1 n cs : poss1 c ue :ur un 1 m
eue si l'on est enthousiaste. Sainte Jeanne a t mieux accueilli n Eurot
Etats-Unis o le public n'a pns t lf' voir. C'est d'ailleurs trs mu-
sant : les films qu'on a aims ici, on ne les a pas aims aux Etats-Unis t
inversement. Par exemple Bonjour Tristesse, on l' a aim ici. En Amrique, on
ne l'a pas aim.
- C'est mon secret ! Quant Sairnte Jeanne, 'a t un de mes films les
moins populaires. Mais encore maintenant, cela m'est gal et bien qu' il ait perdu
beaucoup d'argent, je le referais. Je l'aimais. Oui, j'aime ce film. Je me rends
compte maintenant bien mieux qu'avant pourquoi le public n'a pas t le voir.
Mais malgr cela, je ne pourrais mme pas le changer, parce que j'aime la pice.
La pice est une interprtation intellectuelle de l'histoire de Jeanne d'Arc. Si
elle a toujours t un succs critique, elle n'a jamais t un succs public. Les
gens qui vont la voir s'attendent ressentir un choc motionnel, or l'histoire
de Bernard Shaw n'est pas mouvante. Mme les scnes les plus mouvantes
sont des scnes o l'crivain Shaw donne le fond de sa pense, donne son inter-
prtation de cette histoire, ce qui pour moi est trs fascinant, et aussi pour
quelques personnes, mais pas pour le grand public.
- justement, est-ce qu' certains moments de votre carrire, et pas seulement
propos de Sainte Jeanne, il ne vous a pas sembl qu'il y aVait entre vous et le public
une coupure Que vous exprimiez des choses importantes pour vous que le public ne
comprenait pas 1
- Sans vous suivre compltement, je veux dire que je ne peux pas calculer
l'avance si le public va aimer ou dtester mon film. Quand je tourne un film,
quand je choisis une histoire, je peux seulement suivre mon instinct, et aprs.
ma Je ne peux absolument pas calculer quelle sera la raction du
public qm, quelquefois est avec moi, quelquefois contre moi. C'est le destin de
tous les mtiers artistiques, que l'on soit crivain, cinaste, dramaturge ou
en de thtre. C'est un risque que l'on prend. Seulement, je ne
cr?
1
S pas qu 11 suffise qu'un film ne soit pas accept par le public pour qu'il
SOit chefd'uvre et, au contraire, certains grands films sont accepts p r
public . plus que par les critiques. Je ne suis pas convaincu que les critiqu
&ent raison. Un critique est un homme qui, bien sO.r, a plus d'exprienc ,
et ,qm est souvent. intelligent et possde un plus grand pouvoir d'analys
ordma1re. C'.est vrai. Mais je crois, et c'est le principe de la
ocrabe dans notre mtier, que la voix du cur et le cerveau d'une foul
17
d
, rnojccilon, mulgr l fuit que ch
sal le e .. . 't' ach ...
, . dnns une . . tclligcnt. qu un en tque, font un ""!, p
rotHH s auSSI tn . l ' . . e lbn' ll
de wilk_ pc _ ::;r ne soit pas -,Itts vrnic opi mon que d'un seul ." t
en partiCnJH't une meilleure eft' ll s nonH fniAons d J)lccca de thtr Crtti 'Ue,
. et olt . des 1 m.' . . . l . t d' e
crittqtlt: R fms ons . T ne mc AtllA Jnmms P am un crit' "'. le
qul' nou. rivmn .. c . II , .t Iqu I
Plll'CC n t)our un c , , .
1
'1' tS pour m 01. ccn pour aeg lec.:te
1. ,t no 1: t
10
n ccrt t ' , Ufli
pub tc t . que le en l<Jt .
1

11
.c. c S' il n'est pas d accord avec ses
1
... t et U
, ,CJ'OIS . qU'I p C"' . , d ,. '-.oCeu...,
que de kur dtre ce blic n un instinct ume e ce qu 11 veut vo .,, il
a nusodn Je crois que le pu , e par exemple, dans les new Ir. VrJUa
les per phnomcn , -Ytk
'Z remarquer ce
1
mme pour toutes les p1eces, parce que les ail!.
est presque a t et que ce n' est pas ncessaire. Or, on ne
l AI p d'argen , d' t , t-eut
. nt pas beaucou taines pices et pour au res, on n en vend "'C
n o < 11 ts pour cer ' . Pas Un
1
rocurer de bt e . ali C'est la mme chose avec les films. Certains fi ,

ersonne ne veut } er. de presse les critiques sont enthousiastes T __ illlla


'tiques revues ' . 't gell!
ont de magm . . D' utres ont de mauvaiSes en Iques, et les gens y
t
Pas les von. a . t
1
. . Vont
ne \ron A di as que le pubhc a tOUJours rruson e es cnhques toujr
qua.nd Jet net de cause, il vaut mieux faire des films que les gJUrs
tort, D13lS, en OU e etls
puissent voir.
_ Etes-vous aussi satisfait d'Anatomy of a Murder que de Sainte Jeanne ?
_Je crois que la contribution du metteur en scne peut tre aussi impor.
t!Ulte da
1
1s une petite comdie ou mme dans le plus petit sketch, que dans un
crand film comme toute aussi importante dans Sainte Jeanne que dans
.natomr of s. 1furder. Le fait que certains n'aiment pas Anatomy of a lfunler
3urant que Sainte Jeanne n'empche pas que mon effort d'utilisation des acteurs,
d'utilisstion du temps qui m'tait imparti, d'utilisation de dtails prcis) infimes,
oot exactement le mme dans les deux films. Que le rsultat soit bon ou mauvais,
:e ne sais pas. Les gens peuvent tir que Anat()my of a )lurder n'est pas asi
ien dirig ou que Sai:lte Jeanne est mieux dirig. C'est le travail des critiques.
JE> ne suis p:1 n:on propre juge. TI est mme arriv aussi que le traYail effectif
d .\natomy of a . furder a t plus difficile. parce que je ne disposais pas de
. ure naturels n: !-){)t:r les personnages ni pour la camra. C'es: aussi ce
q ' J a L:: que le dhlogue prenait plus d'importance. C-eci ne peut tre apprci
ur t:" e .... 4
. .. part que: par !es acteurs. Parce que c'est quelque chose q
.. rn\'e "
1
t""-
.. .., ::: re p.ateau. qw se passe entre le directe r et les ac <;ou ...
. + n ,
' - ;ne:.. rrrw a bien jouer. l donne a dialog-ues de la vante.
. n, : ene
1
-:l;:si. De ru me. en ce qui concerne l cam ra. un filll
. e plus d'invention. En fait, pour crire :-ur un me .
\ L. .tn"
1
ran_ quelques temps avec lui sur Je pla eau, et_
!Il re .. , . pre -ti'ation du film. bien qu il v ait des rela on_ trop 1D
.. .__ e. le me , 'uD l
.eur en scene our qu' on pulS invi r que qu
t" Ir t \' 1 C'
u :t: s s res Presque omme un maria-=> . P r exem e .
..... . e . e se .h as_ s ave-c Dalton Trumbo dans ..., m n e.n
UISt-Uti "c m.::: du ma tin sept heures du soir Il ri ait es
t'Or C'es cela la vrae co 1 en
ne - r d o il vient dont on n .
. M. Namara
" gg1e c
/IIJ a . . H [den dariS
1
Wrlbam
0
e ' tait Bleue.
La Lune e '
_1 ohanna M a!z
el Hardy Krger dans
Die Jungfrau auf Dem Dach.
. t responsable. Mais si l'on veut comprendre le t .
crire son propos, je crois qu'au lieu de voir le en
le plateau. On aurait vu par exemple que j'ai Il
etre a t plus dur sur Anatomy of a Murder que sur Sainte J 1 e aussJ dur et
souve; re tout ce qui est ncessaire pour donner vie cett h' t parce que
pour et un travail plus dur que s'il s'agit ed'
18
Olre, cela
plus nt t crite et rpte sur une scne par les acteurs une uvre deJ efft-
cacerne
A
imeriez-vous mettre en scne pour le thtre la pr'e' d B d Sh
- ce e emar aw ?
Oui beaucoup, si j'en avais l'occasion. Je crois qu'au th"' t .
- ' d' . ea re, pour Jouer
S
'nte Jeanne, on a besom une grande actnce. La difficult da
1
f' lm
ai d 't . l' . t At , ns e 1 ' est
e
Sainte Jeanne oi avoir air e e re reellement jeune pour rend l'h' t .
qu h , At f . . re IS 01re
raisernblable. Au t ea re une emme moms Jeune aurait l'air asse . ,
v . Ce . , t . . , z Jeune a
C
ause de la diStance. qm n es pas vrai au cmema, raison pour laqu
11
., .
, t' ee J ai
choisi une tres Jeune ac rxce.
_ Votre travail serait-il trs diffrent de ce qu'il a t au cinma ?
- Pas trop dans ce cas. Le film tait trs proche de la pice. Je ne crois
pas aux rgles qui veulent que les films ne soient jamais comme du thtre.
Certains films que j'ai tourns d'aprs des pices auraient d tre traits comme
des pices, n'auraient pas d tre changs. J'ai considrablement modifi Carmen
Jones. Mon film est compltement diffrent de la pice d'o il a t tir. Au
contraire, Porgy and Bess reste trs proche de l'opra. Je suis trs content de
Porgy and Bess.
- Estimez-vous que votre travail prsente les mmes difficults la scne et
l'cran ?
-Oui. Chaque entreprise est un dfi. Chaque entreprise cre des problmes.
Difficult est un mauvais mot, parce que c'est intressant si c'est difficile. Ce
serait trs ennuyeux si ce ne l'tait pas. L'un des principaux intrts de notre
profession est que chaque chose est un nouveau problme. Chaque jour, chaque
heure, chaque minute. Rien n'est prvu. Seuls les mauvais films et les mau-
vaises pices suivent une routine. Si vous essayez de faire honntement votre
travail, chaque minute est difficile. C'est le charnne, le ct passionnant du
travail.
, -Au thtre, le spectateur a le regard qu'il veut sur la pice, alors qu'au cinma_.
c est Vous qui choisissez pour le spectateur ce qu'il doit voir. A cause de cela, le travarl
du metteur en scne de cinma n'es.t-il pas plus important et plus crateur ?
- C'est vrai. Dans un film, grce aux vertus de la camra,. v.ous
un accent sur les choses. Vous avez la possibilit dans le film de cez:ames
choees, en concentrant la camra sur une personne, un il ou une mam. D autre
thtre est plus fort dans la mesure o l'acteur vivant a effet plus
llr:Uned1at sur le public que la photographie. En d'autres termes, si vous
rr&phiez un film comme une pice, toujours la mme distance, cela serait
li
C
<llle ln photogravhie n'a }la
, "t parc . a le
rvu d'intere 'd c dvelopp le fmt que la carn ra , llrlllviJ
'teJII.ent Le cinrna a

Ce faisant, le thtre et le cht.


coiilPle l'attention.. de cet accen . S'i-r. '
de capter Il a besoin
e dplace. .
s t . pense. Que de H llch
1 Jibren . film a sus co<R .j
Vous allez fmre. un k est un matre du .. Je n'essaierais
- ense que :a;Itchcock a une manire de piper ;,, une histoire Pa?
- Je,.Pe chose. Hitchcdoc 'er film. On ne peut pas l'analyser p qui e!it
. la mem n erm t Il , . , aree
faJre J'ai ador so . 'est trs amusan . s de
gistrale. trucs mais c o.
ma ont que des ,
ce ne
8
. , t du thtre, quels sont les arts qui Vous i t'
- En dehors du cmema e n ereslent
le plus? . J ne peins pas moi-mme, mais j ' aime rega d
_ J'adore la lqeues trs belles toiles. J'aime surtout la pre; tr la
possede que L '-'! UrP
peinture et Je , mez probablement pas. a pemture abstraite J' .
d
q
ue vous n a1 . d K .
trs mo erne p
1
. k ff J'ai une superbe tolle e andmsky, de la peint
Hartung, o Ia o . 1 . U d .
Soulage, KI Je possde deux uvres de UI. n essm que j'ai ach
1 J'adore ee. , et.e
musJCa e. J ne pourrais plus me permettre de 1 acheter maintenan+
'1 Y a longtemps. e - . , 1 t d . b ,,
1
,, il n'tait pas cher. J'ai ega emen une a m1ra le toile de H
mrus 1 epoque, . . L T t f . 1<!
. t'4-- tre's drle Elle s'mbtule : e orse e sa amllle par
qm a un lue Ul ,
1 , , on voit un grand Torse et quatre petits Torses sous la lune. L'ide est
une J' . t t '1 ., .
tellement charmante. J'adore Klee. a1 une au re 01 e que J ai achete chz
un encadreur, galement trs bon march, qui s'intitule : Le guetteur de
nuit ,, J'ai aussi deux grands Picasso. J'adore Picasso. Je crois qu'il est le plllS
grand peintre du monde et de tous les temps. Si vous venez New York, vallS
les verrez. J'ai deux tableaux anglais, trs bons, de Ben Nicholson. Quant !a
peinture classique, je l'aimais beaucoup quand j'tais jeune, Vienne. J'ai !
lev dans le culte de Goya. J'admire toujours les peintres classiques, mais ils
me froids. lls ne me donnent plus le choc motionnel, parce que j'ai
change .. faite pour le Greco. C'est, en fait, un peintre trs moderne.
Quand J.e SUis alle en Espagne, j'ai t merveill. Il est le pre et la mre
de la pemture.
En c
j'tais . e qUI concerne la musique, j'ai fait moi-mme mon ducation. Quand
Jeune, toujours Vienn ., , , \'ais
rarement l'O . . e, J a1 vu tous les operas. En Amer1que, .Je ,
On ne tient pera car la mise en scne amricaine de 1 'opra est trs demodee.
1
compte que des . J' . t . q'Je
orsqu'on vit . VOIX. rume la musique moderne. Je rou\e
1
Par exemple

poque, on doit essayer d'tre en harmonie ave: ellen.
d. . ' J ac ete du b'l . 1 . ,a t
gne le mobilier de mo lier, Je ne pourrais pas acheter ce Uh Je
peJ ' nse que noUs ne de salon du George Y.) Il n'est pas de notre temps. 1.
ach' vnons Iles
l'auU:te .des meubles fonction Pa: nous asseoir sur des comme


tabt- Jour dans Ina . ne
8
et beaucoup de mes amis detestent a. ...e5
n llla1son de N d :nt ....
du Prside Y avait l un t , ew York des amis qui regar ai f
a .... nt d'une rn-and res beau tableau de Picasso de 1932, et la
_,_ Vingt t:l" e . us
eu!a.nts q . !llinutes J'ai r qu1 peint aussi, m'a dit : Je t deS
Ui Peuvent faire : Ce n'est rien j'ai des amis qUI Oll
..... ,;.fr dix nnutes . . (
ne ophone en mai 196/, et traduit par fa qu [lfl(
.. : '"
.,. !2 ....
: .
OTTO PREMINGER
ou
LA PERSISTANCE D'UN REGARD
par Grard LEGRAND
Les cinastes sont peut-tre le seul exemple moderne du Dmiurge d ,
folkloristes, de tous les personnages fabuleux celui dont l' existence et les
sont sujettes au plus de malentendus. Des coules de lave noire qu'ils ordonnent
des vi rages qu' ils nous font prendre sur l'aile d'un chemin l'issue douteuse
piges qu'ils, d.p.loient sous pas, leur, fiche
ne rend qu un compte der1so1re. Leurs creations leur echappent plus qu' t out autre ,
en raison mme du matriel et de l'infrastructure conomique sur lesquels ils oprent.
Et cependant, l'auteur de films s'y trouve inclus, non seulement avec ses ides
mais avec sa volont tant consciente que latente, comme la deuxime puissance.
Rien de plus fatal et rien de plus juste, si l'on songe que le film nous rvle, de
par son essence de reflet magntiseur, que nous sommes des fantmes et que nous
nous hantons nous-mmes ( 1 ). Par un quitable retour, il transforme aussi son auteur
en fantme, un degr imparfait, et d'une dmarche incertaine, mais sur laquelle
seuls les potes ont le droit de rclamer toute prsance. Ni le caractre phmre
de la pellicule, ni les mille bandelettes de la momification l'envers exerce par
la socit, ni les servitudes intrinsques d'un moyen d'expression peine sorti de
l' adolescence, n'empchent le cinaste de dpasser de loin aujourd'hui l' arti ste-
peintre, par exemple, dans la voie de l'uvre totalement objective et ncessaire.
Sans dpendre d'aucune des chapelles cinmatographiques (qui ont le mrite
d'entretenir des feux dans la grande pnombre d'une production submergeante}, or
peuf soutenir au demeurant que ce cinaste accompli est rare. Il arrive qu'il porte
un masque supplmentaire. Ainsi, chez Otto Preminger, la contradiction entre le carac-
tre alatoire des films et l'authenticit quasi-mythique du crateur semble porte
comble. Car, la perte et la reconnaissance de notre propre conscience ... il nous les
travers des formes disparates, mais sur un. rythme et a.vec u,n 9out
1
nfadl1bles (2}, de sorte que chez lui l'lgance mque de fa1re neqhqer certa.m::.
prcipices. L'exactitude de son regard se voile volontiers de dsi,nvolture,
de snobisme, ou d'usage du scandale. Calculant au su de tous 1 aspect pubhc,talre
best-seller qu'il adapte, ou d'une discussion sur la virginit, il ne
1uste temps pour laisser supposer, derrire ce masque, la prsence d un artiste
non dvor par les modes.
(1) V.S. Pritchett, cit par Robert Benayoun, L'Age du no 1 (Pari$,
1950) .
(2) Et que souligne encore au-dessous Je la sienne, la signature cie photographe
tela J ' 1
que oseph La Shelle, Lucien Ballard, George Phina
ort qui : u or,
as n mP 1
1
uns (ct P h bil comm r nt ,
. t-on es me un . , "t ' .
Auss vo . r que corn m
5 1
1 n y evo1 qu un m1
p ernnge . n6e com t' 1
nsidrer _r scno ,ncar. '
1
ent un t 1 nt c p 10nn , qu
co 1 mse en 'tat souorn d 1 . d .
en lui " . en
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la mse t ot nos J 1
cornrne SI des ges os l' ,ecus nt c ,cp rson, ou
chm que d bons ('c;pn p .
cuisme t manifeste.
0
. rofoncJ s d r rnn J r-em c;t
nrale e , t les hl ntsos P
ce dlibremen ,
s1 en ' t' " lh
ot de thema que es llSS L mo ur u 1
assa nt, ce m 1 . d . . ..
p ,. le dire en P. d l'gions o il a <;on p en sens o persstan,.
non es re 'cal ce qui tend u faire du filrn urte ce :
ern pru ' l' teunsme must , 1 b t . d ' e e
bl
es mais ama , t d tous les arts le pus a <; rCJrt quelle n _
ra ' . ue etan e d . . o
abstraite, la f
0
n film se fait avec e vra1s li Sages (de fefl"l"' ".,
P
as dans l'imrtatr. .. l r,( u de vrais faux ciels) et de vrais e : e
' ) de vrars CleJ s ou , l' . lt d l'h . ' "
prference' . l Il n'y a l ni rea rsme, n1 cu e e umar PO'Jr 1 hw-. :
d
u de v1o ence. h' t . . a
ten resse o l t t du fait cinmatograp que comme ransc:rrpt10n mir:: ..
. lement e cons a .
1
, d a."
rnas s1mp
1
t t autre art plastique, 1 sa resse en no.;s a -:e p.-,..,:
d l'Ide pus que ou t ' . 'd'
e, l t'f l'esthtique hglienne admet en t an qu mme a emer,t o,
specu a ' que , ..
tivable
11 ne saurait y avoir lieu, cette occasion .. le dbat,
dans les deux camps, entre identification et drstmct1on de la forme pa rapp:;- :!.
fond. Une opposition plus secrte, mals se le


superficiel de la technique et le caractere revelato1re de .l'mage qu1, lorsq!! ell e ar-e--
un certain degr d'intensit, se prsente comme l1bre a utant qu ;rrm:'=: 'e.
Forma = la Beaut. Preuve inattendue que la forme, c' est le fond. Confo"dre io:--e
avec surface est absurde. La forme est essentielle et absolue. ( 1) Q.;and o,
lou, par exemple, chez Preminger, l'aisance sans mollesse et la prciosit sa% ariii:e
qui a:surent l'unit de ses films apparemment les moins
tels R1ver rn et L Homme au Bras d'Or, on a cert es pos
de ses qual1tes, ma1s on ne les voit pas encore vivre.
Je n' bi'
ou 1era1 1amais le , . , . , f e
aprs ma prem' . . d SOir ou J'9 sortrs d une salle de quart1er "
' re VISion e Laura L 't "t 'l' f d' . . . ._,
mon exaltation Il a nUl e 01 ee se con on 1t .nv 11 .. L n n -
, avec ce e o h
encore: Je 1 avars entendu, o - dix ans plu9 t,.,r - 1 n
C me rappel! t . . .
es mots n'ouvrent erar ou1ours la jOurne qui suivit 1 m rt d L ra ...
profre sur l'cra pas .seulement un rcit rtrospectif qui est t ut 1 film. u
1

1
n est . n no1r un pers . L e e.
1ama1s morte Ils t onnage qu1 mourra a la fin t< ndi:;, qu '
re ournent d t ' . 1 d TenlP
ans no re pense les q, nts t m b es "
(1) Victor Hu
go, Poat-scriptum d
e ma v1e.
Us sommes contraints de porter lusque dans nos rves. En effet t" d
q
ue no . d 0 And 1 , "t , , o par 1r e
. vic+oneuse e ana rews, e reet se derouler... .
/' bsessron . U l . '"' en sens snverse pour
o r son protagoniste. n seu nom me parut aussitt et me prt d" d
frappe d' ' d L
0
v ul 1900 e
U
velle d imension ecoupee ans no, re Vte par un trs peftt no b d f "l
ette no . ., . d . . m ro e 1 ms .
c 1 . dans Laura une apparr IOn CISIVe du concept d'ter "t 'Il j' ..
e sa ual . d 1 t"' (1 f , A m 1 llv s
1 te' sans l'ironie e a ma lere. a ugacrio meme des films) et sans rt
comp 1 1 1 ces suppo s
1
'
. sont le genre , a en 1que, a paresse. Et pourtant que de 1 rt d
q
ue u . b i dl"b' ' d ' a pa a
P nger il y art eu sa o age 1 ere e not. re reprsentation de 1"' d , t
remr d' .
1
l b t"t
1
. . . ... ure, ces
confirme un eta1 : a su s 1 u "IOn, tnteni tonnell e ou non mais lourd d
ce que , d t l' d . . e e sens,
d'une horloge chargee e con e nr r arme u crrme mpossihle un globe de verre
au mercure (dans le roma n de Ve ra Caspary) . Au dernier plan, c'est l'horloge qui
est brise.
On a rpt avec ra ison l'import ance historique d e Laura, le premier film o la
mra tour t our cre le dcor de certains pe rsonnages qui semblent ainsi
l'hist oire au fil d e leurs dsirs (2), mais aussi l' un des premiers ot'1 la camra
un rle, nous obligeant par une duplicit enchanteresse nous laisser glisser
dans la ri vire des_ clarts et des\ ombres. C'est la de, specta cle gui est alors
aspire pa r le fdm avec fe spectateur (car, on le sa1t, d n y a face l'cran qu'un
agrgat de solitudes : la thtrale pas et ce, sa ns l'usage
convent ionnel de la camera sub1ect1ve. Ce que J a1 voulu suggerer pour ma part,
c'est l' importance mtaphysique (3) de ce coup d ' essai exemplaire.
Elle se double d'une assez surprenante russite dans un domaine o le pri ssable
est roi: une femme y est, quinze ans plus tard, dfinitivement fa Beaurt. Certes,
il y avait eu Sternberg et Marlne (laissons, si vous voulez, le regard vide de la
Divine Garbo !) : mais cette idole mi-extravagante, mi-sarcastique, ne paraissa it
certains qu'admirable de fort loin. Tandis que dans Laura, un mouvement presque
imperceptible d'appareil va suffire Preminger pour voquer la fois le rayonne me nt
inaltrable ef l'ardente proximit d'une femme vue comme en songe. Penda nt le
rcit de Clifton Webb et Dana Andrews (scne du restaurant) on a aperu plusie urs
foi s Gene Tierney en flash-back : elle fait connaissance de Clifton Webb, sort avec
(1) Ct. Elixir des navets et philtres sans tiquettes. dans L'Age du Cinma,
no 4-5 (Paris, 1951).
(2) Preminger lui-mme a repris ce procd (littralement dans River of No
Au contraire, dans L'Homme au Bras d'Or, un seul panoramique suivi d'un travellmg
latral en quelque sorte repli sur lui-mme suffit nous prsenter le Oase clos que
Va devoir affronter Sinatra.
. (3) /'entends ici par mtaphysique un effort pour recevoir ou transmettre-.- l'unifi-
catiOn de la Pense tant le but suprme - la certitude qu'il Y a la ':1e. ou
&/)ectacles qu'elle nous offre, des moments privilgis insurpauables. qur se srgnalent a
nous Par la fusion la plus gnrale de l'motion et de l'intelligence. et par leur
tendance immdiate tre inoublis.
, travers les fondu!> autrement q
' ra se dplaceta A la fin du rocit, Clifton Wobb ditue e
0

1
carne avan d l' b' tl' ns
q
ue a ent ou en .... ot ce He secon e, o Jectif Ab e 11\,.
1 sa , lem agne ... . " end
ur , bas ou /ate/rl a rtait la se dplace une umque fois de ba .
en ' 'e e pa d drneurs, r T' . s en h
t
' /phona qu h ndelles es immobi lise r oene rerney qur lon erne t llllt
e 1 ux c a "me pour ' d d, .. d 1 1'1 re '
/
" tab e a veau supre . t trs grave s enca re Oj <.l e a capel'
un ni t 's 1eune e l d 11 f l rne n
1
,
saute S n visage re . D'avance, e l e omrn e, e e sr rEJ e, toute 'l 'l
' l' phon-e.
0
etron rt 1 1 lf!.l P'l"l
un tee d sa rsurre ntiments ince a ms. cr e sourire n' .
t
lors e que ses se . ' ff t' d' a rren
por me temps t' entai, la va nrte a ec ee un sujet qu ,, e
historre en e: le mouvement sen ra bles ou de petites souffrances per: 5
mun av d choses mr . . -onr.e!'
comf . le beau sur es
1
. . de la beaut qur se cont1ent, et reste lib e::
arre ' t comme e srgn91 re,
d
't parar re (l) '
il
01
ap /les douleurs.
les plus crue
. , . r rpondu de profondes moti vations de Prern
re rnteneur ar Il ., t'l' 1 rr.ger
Que ce sourr d
1
. nstance avec laque e 1 u 1 sera par a suite les irnrn .
. 1 uve ans al co 1, ff' . d e n.e;
l
en vors a pre . , l f sobres et marte es comme une e rg1e e mtal pre' ..
1
. 1 traits a a OIS d 1 h . d
yeux c arrs, es , , vante jusque parfois ans a gauc erre, e Gene Ti e:n"
la silhouette Whirlpool ( 1949) et D!ective ( 1950)
dans Royal . D Andrews. Je n'ai pas vu ce dern1er fdm, ma1s Whirlpool
elle retrouvait ana d' t d L . "'
, , ., me un prolongement 1rec e aura : cert a ms cadrages
etre apprecie corn . t t 1 l' , 1 .
. t Gene Tierney ass1se sont exac emen ca cu es, ec a1rage corn
06
.
trors-quar s sur l . , 1' t 'f' t'f
d
otre film-cl, dont p us1eurs e emen s s1gn1 1ca 1 s ressurg1ssem fan:
comme ans n b l' 1 't t' d ' . f 1
l' egistrement d'une voix d'outre-tom e, exp Ol a ron une jeune emme ri oe
p:;run escroc plus ou moins ralfi_n, le meurtre et portrait de la victime
de la chemine). Sur la success1on de ces films regne une amb1ance de
fausses reconnaissances.
Or le sens de la minute ternellement fixe par un visage, comme un grane
papillon dont les ailes ne cesseraient pas de battre et de briller sous 1 ping!e. se
retrouve jusque dans Anatomy of a Murder (2). Dans sa deuxime et plus importar-'e
(
1
) Hegel, Esthtique.
1
(l) A l'actif de ce film d' turt :
Stewart a .. t d l&cute. Je note en hte la somptuosit de son ouverD L.
rre e. ans sa hamb . . de
ungton, que nou c re qur est aus&i un dcor. la muszque t
;ns interruption situ.s anecdotiquement hors du dcor,
le rnball,g, tournant Comparer, dan Whirlpool, le rouleau ;'J,..
:,_.monde dt!$ meroeill da toute allure et se dchirant pour nous rntroduzr d .
V4lllte J eux ca eaux t J Et llfl.l
ca .. h eanne, la de&cente obi' de un Vertzge inapais depuis l enfance. l't' ou' le
.. c emar l . rque e l l l u t
concL roya Prepare l"ad . bi a camera e ong de la courtzne Jusqu ad , et sa
ll.tllon l S mzra e *' ., , .. d ecor
e Pectre. ,..remzere &cene : nouveau le trace u
'
1
cs) tout le film pivote autour de deux piphanies . celle de L R k
p! rtie ( e pr? le tribunal l'oblige se dcoiffer, rvlant une chevelure pl
6
:f'c '
l' instant ou es prunell es, ei cell e d. e Ka Gr{lnt
0
luis lm pu qued
re que s , . , t h' 1 6 u e e compren
enco t rvler la vente sans ra 1r a m moire de son pre
qu'ell e peu .
Ma lgr ceHe rfract ion , c l la plus physique de Kathryn Grant t:lvcr: les
.. ' t onnes et farouches de nag ure, los de ux fe mmes ne sont que 1 d'd
h
' ro1 nes e b 1 . l e e ou-
e t d'un mme type o sess lonn e qUI Clrcu e t ravers l'uv e d t
Ce n'est pas par dlire d'interprtation que je le re
c1neas e. F" ll t , . vo on 1ers
ela
t ion Pre- 1 e qu1 an o s aventure 1usqu' au penchant incest
' une r . , . . ueux
a 1 xe d'Ant1gone ), t antot se en une galene de miroirs
( comp e
p r-del l'vidente imitation de soi-mme (qu'il n'y a aucune raison de contester
un arti ste) on pe.ut cet. gard, de la longue promenade de
D Andrews (encore md1fferenc1e de Cl1fton Webb cette phase du film)
dana l'appartement dsert que hante Laura, l'errance de Jean Simmons (Angel Face}
, alns mort de son pre, avant qu'enfin elle se blotisse sur un fauteuil en s'enveloppant
veston d'homme. rcipr.oquement Dana Andrews caressait au passage
la lingerie de celle qu d avo1r perdue.) Certes, dans Pygmalion en
vient briser sa statue : ma1s son ?ouble plus heureux n est attachant que
lorsque son dsir recre presque son objet : Au moment o Laura pousse la porte
et entre, en chair et en os, sans malice, sans remords, sans projets, en se cont ent ant
de redevenir Laura, toute nue, pour ainsi dire, en tout cas toute simple, on se dit
que vraiment le cinma est une belle invention (J. Donioi-Valcroze).
Ici, les exemples se pressent si nombreux que je me contenterai de les numrer,
autant que possible par ordre chronologique :
1) Le pre mal aimant responsable de la semi-nvrose de sa fille , et relay
par l'poux, puis par un charlatan (Whirlpool).
2) Le marivaudage de la lune tait Bleue, o la relation, voque sur un mode
parodique, est rpartie entre deux figures mineures. La conduite de Niven envers
Maggie Mac Namara compense son agacement (et son intrt) devant sa fille,
l'exquise nymphomane Dawn Addams, et il faut la brutalit d'un pre irlandais,
dfenseur de l'honneur familial, pour tirer William Holden de sa propre indcision.
3) Le rle en apparence insignifiant de la petite Montgomery, dans The Court
Martial of Billy Mitchell, annonce celui de Kathryn Grant.

La descente aux enfers du couple Niven-Seberg dans Bonjour


On ne sa urait trop clbrer le parti qu'a tir Preminger d'une prose fort plate, ainSI
que la alternance, non pas de la couleur et du noir-et-blanc, mais de la
P.olychrom
1
e et d ' une monochromie dominante sombre. Renversant le rapport
VISuel d" ' ( ' 'd' ' 1 .
h or
1
nalre souvenirs abstraits, donc sans lumire, et v1e quot1 1enne ec air ,
c
1
ot.oyante), Preminger nous donne le modle d'un coloris intrioris, qui est bien
ce Ul d h d' At J
u c amp mental, de plus en plus obscurci, o nous voyons 1spara
1
re ean
7
d' trop bien :. a qui le fl"'oncle
ne enfant gr.olln te ( 1) e l\l, l"
Il
ussi est u t mervel eux . .,...
. e e l troce e
Seberg secret a , . .
d'oublier un t cell e de Laura : 1 htstotre de koth
xime cl o ba igne le fi lm, apr<, notre r


5"} La deu L'amertume
559
suggre paradoxalement chez Pr 1
A
tomy. B ur riS e ' efl"',ng
dans na ' la fin de onJO remires amours. er ur,
de gorge a que de ses P
au tragl
retour t qu'un tel retour est impossible. Du mo
trop ous, l' ' d . d 1 ln:; et
N
ne savons que ' 'serve et Jmpi e jUsq ue ans a passion .
ous . femme re d . d l ' e1e
111
,
. la mme leu ne t . at autant que es agacenes e a n'yrr h .
tou
1
ours . t , du ma r1arc G T' d J 'P et'e
d
f
usses ma1es es
1
close-up de ene 1erney, e ean Simrn .' . .;
es a . , travers es ' 't d.. ' 1 d, l' . on, a ..
. nous fasCJne a tt ue Preminger n aJ pas JrJge e e ICieux faon , . e
qui (On regre e q ' '1 t 1 d't qu, a J a
n Seberg... ) S f gilit encore puen e es a con 1 1on mme d , .. !>
e H burn a ra Il ' Il d e
nom Audrey ep : de puret est te e qu e e ne veut, e ses camarad .
clat. Une fois, laisser derrire elle en face d'un amour naissant
n tra 1r n1 rJ d t t , 'e
mortes, n1 ne r . ' onstre de perverse ouceur, ou occupee se d.>t .
tre roJs un m l' h 0 b' (K' -
est une au de digne de en empec er. u 1en 1m Novak q .....
P
ersonne se ren t' . d ,. . ' ' .,
sans , , . re) elle s'arrache son par 1-pns mqu1etude ombrage
, ' rai Je n appreCie gu U t f . f' ( . 1 use
gene h e de ses esclavages. ne au re 01s en 1n s1mu ation ou
pour sauver un omm , ' l' t ' d f t b 1
simulation, il n'importe) elle s vanoUit en

; _son
1
u ur ourrbea ud: es
dences la vtent de leur moire, et amnes1e a menace, an eau qu; 1e
ferait se perdre parmi plus aveugles qu elle, la somnambule.
Pareille dilection nous apprend beaucoup, non seulement sur un cinasre mas
sur l'essence du cinma. Qu'on se rappelle le mot affectueux de l'auteur lui-mme
Laura : My first own ... . C'est le rapport mme de l'uvre son qu es
symboliquement en cause tout au long de cette carrire : Le pote, dit quelq"e
part Alfred de Vigny, doit aimer son pome. sans complaisance, mais pour .a
de sa concePtion et le souvenir de cette volupt. Un dbut aussi
ob!ge, un dveloppement qui prend l'allure d'une divergente et rn?";
f?ret, pour qui se tient en esprit sur l'arbre du carrefour. Ma is ri en,
les /o,ntams, ne se dgrade rellement. La perfection d'un regard garantit cet tie
cellement' 1 will remember ... >. C'est de nous-mmes c'est de la nostalgie dchi
rante enffouie au cur du plus fidle amour, c'est de beaut capable de survi'''
aux nou rages tempo 1 , .
res, que nous mv1te a nous souvenir Otto Prem1nger.
Grard LEGRAND.
r, ( 1) Son nieriJrtation d S . l' . i Tou[(J
faites sur le e alllte Jeanne se situe dans le mme c rma ;,
md &err pt t ' putSr
quer <lUe le tubtrat
1
1
a lour cynique el crdule de Graham ,.J

Par h'Uar la
071 0
z ogrque de cette interprtation (le victimat volontat_re)
e efhn l seu e ana/y h' . l' l' If r:
n,. G
0
ue Margaret Murra "' "lonco- egendaire valable de a
011
19
z;:
od of the Witches L Yd Ct. W1tch cult in Western Europe, Oxford.
on res, 1952.
PENDANT le TOURNAGE d' EXODUS
par J ean WAGNER
_ Vous n'avez pas e ncore e ntendu g ueul e r Papa Pre minger . mais a ne
sa urai t t arder.
Tels fu re nt les premi ers mots qui m'accue illirent sur le d ' Exodus.
Ils taient prononcs pa r la doublure d ' Eva Marie Saint, une jeune comdienne
franaise , Sylviane Contis, par ailleurs pouse de l'un des phot ographes du filrr. ,
Leo Fuchs.
Et, en effet, cela ne tarda pas. Par les interstices des fentres d une petite
mai son me parvinrent bientt des vocifrations qui, aussitt, crerent l'ambiance.
Pou r t re prcis, il s'agissait de la petite maison de Barach Ben Canaan q u'i nterprete
Lee J . Cobb, et je suppose que Preminger dirigeait la squence du repas, lorsque
Kitty est accue illie dans la famille d'Ari. Je dis bien je suppose, car l' e ntre ta"t
int erdit e toute personne trangre au tournage. Si bien que seuls les acteurs,
Sam Leavitt, le chef-oprateur, Ernie Day, le cameraman, pendant quelq ues secondes
l' un des photographes et peut-tre G erry O'Hara, le plus born des premie rs assis-
tants que l'on puisse trouver, taient tmoins du numro premingerien. Ma is ce
n'tait que partie remise car Otto n'en est pas chiche. Ses hudement s revienne n+
avec une rgularit mtronomique et un -propos des plus relatifs.
Pourtant, quand il reparut quelques minutes plus tard, il tait cet homme
souriant et affable que chacun de ceux qui se sont entretenus avec lui ont apprci.
Il descendit le petit escalier avec la majest d'un empereur qui se veut modest e et
bon pour le peuple de ses sujets, offrant au soleil son trange visage en fo rme e
poire plisse et contemplant, d'un lent panoramique de la tte, tout e l' t e ndue de
son doma ine : l'extrme limite de son regard, la range de camions de l'arme
isralienne attendait, officiers en veil, chauffeurs pars pour tout e ventualit, les
ordres de dpart ; un peu plus prs, le restaurant de campagne puis, plus prs
encore, ses plus proches collaborateurs et quelques invits - dont j'tai s - c'est--
dire en t out une centaine de personnes. Et bien au-del, les collines grises de Ga lile.
Car, coquetterie de Preminger, cette maison, somme toute assez banal e , il l'a
dni che au fin fond de la Galile, dans un village perdu o l'on acc de par des
chemins troits et cabosss permettant aux chauffeurs de l'arm e isralienne de
prouver leurs qualits de conducteurs tout terrain.
C'est ce qui frappait d'abord : la dmesure. Et, tout de suite a pres, la matrise
avec laquell e Preminger avait la main sur ce gant. Il sait pourquoi t 1
assistant (et Dieu sait s'il s sont nombreux) est telle place. Il n' ignore pas qu un
dt ail, le plus infime en apparence, a t oubli . Il connat la li st e de s in it
et n' admet qu' eux dans son entourage : il va dcouvrir l' intrus p rmi 1 foui
fl air d' un chef de rseau d ' espionnage. C'est vra iment son pl nteou : il le domin ,
1l le contrle. Je n'en tire aucune conclusion : lorsque je le verrll i tourner un c n
le lendemai n, il aura devant ses acteurs la m me a utorit, un peu plus pr cise,
peut-tre, un peu moins spectaculaire, les dirigea nt e n le ur donnant o peine qu lqu
explications, ma;s les co nduisa nt la o il veut les conduire. Cette volon+ d omi
notion, peut-tre est -il possi ble d ' y voir la source de cette fascin tian qui t l'un
. J e me contente d'en <.lanne
1

J ne sa1 s
0
" r d
. en scne. e la psychanalyse. e oJJ
rn1se "t our bi
d ls de sa lque gou P p nger es t assez msai',ISsa e. A tou l
es c ant que l'h me remi . f . s es
'tiques ay f ons, om , e vous soyl ez, quOICJI IC vous (JS5Jel '1 e,
en tes a l , _ ou q u ..
1
t .. t J 1 ne
De tou t touj ours a . '1 de lui parl er en l e c a o o u rne dout . '\:1'
S'il es d'ff1c1 e F 1 b a1s b'
du mot. .1 est assez
1
. drai s pas on ra nce vcc o el ontret te ,
as - 1 . ne revJ en . 1 . t c f . len cl .
ignore. p Hafa, que le t ouvoir lui parler . en llt, cette,.. .or;"
en amvantJ' spra is, cependan ' p de' ,eu nant en VOl ture, ent re le tourn.. -On ' er
b nde. e b 'bes en ' d' M , uge d'
sur a de' roula par ri ' l Te' lvision cana 1onne. oments eparpill' ll.,e
t
. se pour a d es q1
sa JOn t une intervieW. . l' s voulu, de le pousser ans ses retranr-h J nf:
' quence e .. SI le aval , . ., , , d 'ennen'
se ttaient pas, mem.e ne question precise, 1 s eva e, parle d'autre h .:;.
P
erme ' IUJ pose u S f'l .
1
c o ..
E
tr
e ds qu on dsa rma nte. es 1 ms anc1ens, 1 refuse p '-
n ou t une gen il l h . . . resnu
un large soume . e l'heure ta it assez ma c OI SJe puisqu'il ne p , e
avec .1 f t d
1
re auss1 qu . . l Il f h , en"a
d
'en parler: 1 au des ra1sons sent1menta es. ut eureux d app d
" E d 11 aime Laura pour ren re
ua xo us. t .
q .. . . B "l'our Tm esse . 1 d' . . .
q
ue 1 a1ma1s
0
f 't
1
. J'aimerais que vous e ISJez au cnt1que du New.y
1
a me a1 pa1s1r. . Il , d . ,
- a, t il est d'l repart1. a preten u que 1e n ava is pa .
. Malheureusemen , ,
Times. 1 F nee Il n'y est jamais all.
peindre. a , rat , prs tout. Vi siblement, ce ret our sur son pass ne le passionra
Ma1s c es a peu E d 1 't 't " '
1
'
, , t prcis. En revanche, sur xo us, 1 e a1 pret a me donner tou g
uere a ce momen . '' 1 t d tt . ,
. t dsirs Et la connaissance qu 1 ava1 e ce e 1mmense mach'ne
les rense1gnemen s Ch 1 1 ' '
d
ndres dtails, tait stupfiante. arenso , pa r a nt un 1our de Preminge
ans ses mo1 . f' l 't
et de quelques autres, affirmait prempto1rem,ent que ses 1 ms e a1ent un peL :es
films de tout le monde, tous les collaborateurs etant responsables de quelque ose :
quand un fi lm tait b_on. relevait tou+. du mirac!e. que
de Charensol n'ait guere d importance, d faut aff1rmer et reaff1r mer que la conver-
sation de Preminger, au moment mme o il tourne un fil m, dment enti rement ces
allgations . Exodus, c'est un sujet qu'il a choisi, ayant t l'un des premiers lire
le manuscrit. Il s' est battu avec la M.G.M. pour en avoi r les droits. Il a choisi son
scnariste et cela n'alla pas sans difficults tant donn la situati on particul ire de
Dalton Trumbo Hollywood. Il s'est enferm avec lu i pendant quarante jours
le script du premier au dernier mot : - Je ne met s pas mon nom au
genenque scnariste parce que ce n'est pas mon mtier, d'autant que la
langue anglaise n est pas ma langue maternelle, mais rien n'a t crit sans mor
consentement. >>
C )En+.re parenthses, on avai t parl d ' une dissension ent re Trumbo et Preminger.
lemble .. au cont raire, s'tre flicit de cette collaboration au point d'avoir
pIS, thrm
1
es asSIStants, le jeune fils de Dalton Ch ris)
de. l'laboration de son film,' il l'a .su ivie, l' a dirige avec une
man1aque (d est v ' 1 ' A t D'retor
et c'est lui qui a , t bi l enu reperer es exterieurs en Isral avec son r
1
"
1 r.e tourne
1
am e a
1
' es contacts avec les autorits israliennes. D'autre pa-+, 1
a1s un p an l' . p ger
est un film d p . sans avoir contrl la camra). Un film de rerrlln
T
e remmger.
out 1
l cee,,
1
me le conf t Sarn
qui est, pa l a surtout en voiture entre deux dcors, devan d
i_'eus la h_?mme muet comme la t ombe. En bi;
Otto rug asslst er a une colre extraordinaire tincelante, adrrllra ,., ,
e re d tssan en 1 ' d t un m ..
u e temps aut d ang a1s avec des formes a ll eman es e . leil
re, evant 1 1 b d - un

e P us eau paysage d u mon e sou:.
30
. '
t
n spectacle qu'il faut voir er qu'i l faudrait methe en sc L
1
t nt es u t 1 t, . . ne. o ClhJse
c a a d' lus bnignes : on aval. rep an c rrols orbres en haut d'un t (1
f t es P . 1 11 , d J l , . . e cro o ors-
en u . t faire admirer a va ee e ezreo ll Klrty juste avant 1 b . )
'A v1en h p ' e l1ser un
qu rt e' s du bord (c ez remlnger, on ne so plie pas au dcor 1 1 ' t
trop pr . , l . . nc1 ure , ces
peu . pli e) Prem1ere exp os1on, m.a 's se directement l'' d t
dcor qUI d S L . a 1nc1 en .
le minutes plus +ar , am eavd t ava ,t des diffi cul ts ovec son e' cl .
Q elques d' d l 1 , S a1rage
u
1
, n 5 avise oser passer eva n' a ca mora. econde explosion .
t que qu u . 1 ., l ,
e J' des ennu1 s avec ma um1ere e1 on m ennuyer !
M s lieu de se calmer, l' explosion pri t des proport ions exhaordinaires Il
al a par s' en prendre Ernest Gold, le musicien , qui venait d'arriver et
commen ' ' h . ' 1 L 1 l' . . , . qu'
rlt rien a 1 apos+rop e, pUi s a van engye ' assistant ISraelien et en de'f"-
ne comp d 1 t L h h ' 1
. . aux photographes e pa eau. es p otogra p es, chez Preminger, ont deux
n,t,ve, , d' b d d d' . b bi 1 h' d
.l .t ' bien precises : a or pren re mnom ra es c I C es e Preminger dans
ut1 1 es t t t ,
toutes les positions, sounan ' mangean ' ragean ' gflmaant, senaux, etc. Ils ne s'en
. t pas. Les rouleaux succdent aux rouleaux et les Preminger s'amoncellent sur
pnven ' L d t'l"t' ' t d
1
b
reau de public1te. a secon e u r r e nes pas rnscrtte ans leur contrat : tre
e u ' . . . bi
1
tte de turc du metteur en scene qu1, 1nvarra ement, se retou rne contre eut,
l:s insulte et les, trane. dans Ils ,taient troi_s et, ce jour-l , ils eurent leur
raction habituelle : G1on Mrlr_ (1 ar le farre parler sur son beau court
mtrage Jammin' the blues, ma1s en varn) qurtta le plateau et parti t en voit ure pour
une destination de lui seul connue. Leo Fuchs demeura immobile en rougissant sous
sa moustache. Quant mon ami Louis Goldman, il s'nerva, laissant t omber son
ce qui, dans leA provoqua . un
Et aussi subrtement que la tempete s etart levee, le calme revrnt sur le vrsage d "'"to
qui se rapprocha d'un groupe en souriant, pendant que Sam Leavitt reprenait son
combat avec la lumire.
Avec les acteurs, Preminger a aussi cette attitude en dents de scie. Sur le
plateau, il les broie, les invective et le pauvre Paul Newman dut souvent faire appel
toute sa patience pour ne pas clater. Il passe son temps, ensuite, les reconqurir,
ce qui lui est facile, son charme tant aussi grand que sa culture. Dans l'ensemble,
malgr tout, il est difficile de dire que Preminger est aim. On ne parle que de
lui, il est partout, il imprgne la vie de tous ses collaborateurs au point de deveni r
l'unique sujet de conversation. Peut-tre, par la suite, s'en souviennent-ils avec indul-
gence, mais pendant le tournage, ils se vengent de sa dictature mots cachs, bien
cachs parce qu'il est difficile de lui chapper. (J'ai d'ailleurs l'impression qu'il
n'ignore rien de ce qui se dit sur lui.) Premier lev ( cinq heures le mat in) , dernier
couch (onze heures le soir), on est sr, dans le P.C. (qui tait le luxueux Htel Zion
de Hafa), de le retrouver dans un couloir au moment o l'on s'y attend le moins.
Un soir que j'tais all travers Hafa retrouver les rues o j'tais pass quelques
annes plus tt, je rentrai assez tard et trouvai Otto, seul. dans le bar de l' Htel
Z;on, ?omme un grand gnral la veille d'une bataille. .
Drre que d'avoir vu tourner Preminger m'a beaucoup appris su r sa mr se en
une grossire erreur. D'ailleurs, on apprend peu sur un plateau parce
qu on rgnore le pourquoi des actes du ralisateur. Mais, d'avoir approch pendant
quelques jours l'homme Preminger m'a, au contraire, beaucoup appris. E:t, - peut-etr.e
est-ce un dfaut - on ne voit plus tout fait ses films du mme il aprs
conn M ' t' t t
. u. ars c est, 1e pense, ce qui arrive ds qu'on rencontre un ar rs e qur es
auss1 un h .
omme except1onnel.
1
EXODUS
Marc C. BERNARD
par
1
e'tier les odoptcnt 11 "" un t', t
.1 1 t de eur m . U L , d r! , ...
Q
uand 's par en d' cord pour affrrmer : n oon ',r::u,,HvJ r..rJit tt .,
Tous sont ac N t 1 M rt E . rF! ',
d.fes communes. L
8
Brlante les us e es o s ..-odus r, '
1 .... 1 . a ruone
1
s 1 ,J. ''..tr.,;.
cnario popu arre ,.
1
t f'rde' les leurs propos. ' c e-;t '": :l _.
et qu r s son d l .
11
' .r.r.
au'ils ont rarson_ f'l celui qui racontera e a rner eurr.;; f;Jr.on ,;ne
, .
1
lieur , m sera . d . . , . r;rf:
c esr que e mer, r t 'est--dire passronnante et mo erne. Arr",t ;: s/c.
. t' te lnteres;)an e, c ff' . ' ''1 ' t 1 .
rr. eressan . f'l t avoir aucune e rcacrte s r ne:; pa, poou .:lrre. LI LP
. 1) Un
1
m ne peu . . . . . .
que , 1 . t pas restrictif mars au contrarre ure c.rJnr:.<::p; en ..1".
du mo popu arre nes .
1
, d d'ff' .,
1 1
3) Dans cette nouvelle mesure r n y a pas e r 8renr:.e rd ,
choses pus arge. . . d'd t'
'd;e musrcale et un frlm r ac rque.
entre une corne
L but d'ur cinaste ne peut pas un seul instant tre autre que de ''1Grtrer i!.s
e 1 ''1 d 1
homme:; qui vivent en rnme temps que ur ce qu r 1 ,a e rrnpor-:;r.t c:
m
0
nde prsent. Un metteur en scne moderne est nece:;sarrernent un rrette.!r e
scre dc'd itre raliste. Fritz Lang, Jojeph Lose 1 et Otto Preminger te ..
faire ae: .; r-s a1art tout populaires et ralistes, prce qu'ifs veulent que le tra1a'
de -:orcev0r ei- de raliser des films soit d'abord une faon d fre honn,e
!r:s -:ho:s:, e CJ i.-:. ;eulent faire partager auY autres cette
:elor- i eYpre-;sion de Jacques Serguine, Le cinma est 1 art d:.: vrar,
e:t
1
E: ,o.u: beau film de Il y -:1 dans Exodus une respiration
prs-::cient: film: et il est, par e1.ernpfe, bien peu de scenes dans le ci11 ...
qur f-'vs:ede:n l allant et la de celle o, un ::;or d':t, Paul Newmaf' et
f,a Marie Saint dnent :ur une terroooe au-dessus de la 1il/e. Comme les gronol
Cie PrerringPr et do t d'h" S b e ...
, 'Il l v. - - ne un narra eur, un raconteur rstorres. on u.
,. e.'er. er a cur o-:rt du publir.: et de la Dans ce:; conditions, tre br'lla,
e .. r e re nat .:rel L'art d p . 1 d' h rre
acff t , , e rerr.rnger e:t -:;ans mystere, d e5t le trav 1 U" orr
l
e .....

Exodus tmoigne d'un enthousi(Jsme que l'on dit tre celui de


1 -- qt..e ne s t
vai pa''_ d f - ne ronr, en fait que dans la maturit6. Aucun film ne
FJ e ac:m -:llJ"r P' d l' d 1 d 1 erre.
- .,, cprr.:: e a o er;cence, du cour ge et e gu
On '
0 ecr,t r e ragee. 1 rre
!: r ce es de- film "d " F . -ur a rrllr;e en r;c ne der, films d'Otto Preminger. com
Hind e. ntJz' Lan9 A notre a tir;, il f ut dire d'eux ce qu disa't
OU 0' rare J f qu' 6>
'sa re, de ne plue f . "'dw ,r an:. une cne de donner seulemen ce
- orre e dcto d'At .
ur.:, o re rmple :..
32
L'AFFAIRE "CARMEN JONES" '"
par Roger FERDINAND
Prsident de la S.A.C.D.
Prsident d'Hormeur de la C.I.S.A.C.
De quoi s'agit-il ? De la projection en Europe d'un film m
d' , l 1 'A l a cncam ralis par
Ott
P
reminger apres un spectac e t 1eatra mont Broadway l d 0
0 H par es P'o ucteurs
h 'Attaux Billy Rose et scar ammerstem sous le titre <s: Carmen ]on ,. .
t ea , 'd' d B' C es /) s mspuant
d
u clbre opera-come te e Ize.t, armen >>. Le scnario cinmatoaraph' t
d I 1 1 ., 1que es
d'Harry Kleme
8
r,. e Yn<;s rempHacenth e
1
s paroles de Meilhac et Halvy et
la musique de Izet a ore estree par . ers;- e Burke Gilbert.
Prcisons tout de suite que la question n est pas de savoir si Carmen J t
. M' D h D d 'd ones es
un film Iss . orot . y an n ge, tonnante Carmen noire, a sur l'cran
une extraor?maire SI la VIgueur et couleur ,de .la mise en scne sont excep-
tionnelles, si, pour tout dire, le film est une eclatante reussite.
Cinmatographiquement parlant, il n'y a certainement aucun doute sur ce point.
Le problme qui se pose n'a rien voir avec ces considrations qui, premire vue,
donneraient croire qu'il serait pour le moins dsinvolte de priver le public du plaisir
certain qu'il ne manquerait pas de prendre en assistant la projection de Carmen ]ones.
L'unanimit des louanges n'empche pas que la ralisation de ce film et son exploi-
tation dans le monde mettent en cause un certain nombre de principes qui nous sont chers
et qui se situent la fois sur le plan patrimonial et sur le plan moral.
Sur le plan patrimonial, la protection des droits d'une part et la dtention des
droits d'autre part retiennent l'attention. Il est bon en effet de rappeler que l'opra-
comique de Georges Bizet sur un livret de Meilhac et Halvy, inspir de la Carmen
de Prosper Mrime, se trouve avoir dans le monde, de par les lgislations et les comen-
tions internationales en vigueur, plusieurs rgimes de protection.
Nul n'ignore que Carmen se trouve dans le domaine public au..x Etats-Unis
par suite de l'expiration des deux priodes de Copyright.
Nul n'ignore galement que, mme en adoptant le rgime de protection le plus
favorable, cet opra-comique n'est plus non plus protg en Angleterre et Territoires du
Commonwealth britannique (Canada except) depuis 1925, le premier co-auteur dcd
tant Georges Bizet, en 1875.
II en rsulte que le trs important march cinmatographique que constituent _l es
pays de langue anglaise se trouve libre et que de ce seul point de vue de la protecbon
du droit d'auteur, tous arrangements ou adaptations quelconques sont
Au contraire, dans tous les pays o la dure de protection est _fixe c1_nquante ans
post-mortem auctoris et o la collaboration est indivisible, c'est--dtre en fa1t dans tems
les pays de l'Union de Berne (sauf la Suisse et la Sude o la_ dure n'est _que de
trente annes, et l'Autriche o la divisibilit de la collaboratiOn est apphcable}
Carmen tombera dans le domaine public, en 1958, le dlai partant dl' la date de
dcs du dernier co-auteur survivant, en l'occurrence Ludovic Halvy mort _en
Toutefois, il convient de noter que cette chute prochaine dans le P_u?hc
se quelque peu retarde dans les pays o le lgislateur a vot des dtsposJhons
spciales dites prorogations de guerre . Il en est ainsi en France o Carmen :;e
0) R.I.D.A.- Juillet 1955.
B
J
que JUsqu'en 1968 : en lt lie ju qu'
72 en e g l 1 ' Il 1
. 'en 19 ; . l'Esr>a '!nc s1 cs ncgoc;Jahons fran {\_a& vot,
, ' e
1
usqu . aJouter d 1
. ve protege '1 demam y . la Norvcge SI un af:cnr Intervient o
uou f . nt et aus1lt 1 , . tnt:
Peut-tre a rs about1sse l uvellc )gis allon norvegi enne. t
t en cou b de a no 1 d
actuellemen s sur la ase C men c mon c se t rouvant ain i d' l .
france et ce protection dar Bizet Meilhac et I-f a lvy ne sont plus


L
champ 1 hnhcrs c ' , l , a
e . t nant que es , 1' ation ct d exp Oitatwn ' re
, . ns mam e d 'ts de rea JS 'd, ,.
precisa d , teurs des roi ff , ulirement ce es par un contrat qui exp' tet
Ile eten t n e et reg d' Il lrera
actue . e Ils les on . e d' rogation ou un renouve ernent. r1
. l ' bJet une pro . . 1 , l . .
ope 7 ' '1 ne fai t pas o. 1 plan patnmoma ' c est e cesslonnatre qu' d' .
195 s 1 tuJourssur e . f 1 .
1
ehent
P
r consquent, .
0
. t h bilit autonser ou a re user a proJection pul:l'
a d' d ltS qUI es a 1 ' l' , . J tqu.
llement les lts ro J dans tous es pays ou opera-comique de B
actue , . . Carmen ones , At , , 'Zt
d
fil m amen cam .
1
, l Ceci est impor tant et n a peut-e re pas ete assez soul' ;
u t t on ega e. b . l' d d '5ne
bnficie de la pro ec
1
d teur amricain o tenait accor e ce cessionnair
t du SI e pro uc . . ] l e, se
mais, bien en en d , d problmes qui se Situent sur e p an moral.
. 1 secon e sene e . 1 h, . . B. M 'lh
poserait a ors une , 'tuel et incessible, es en tiers Izet, Cl ac et H l'
L d t moral etant perpe d C J a evy
e. rOJ, ser la projection publique e armen ones, non seulement en
peuvent-ds s
0
PP?
1
. t mais dans le monde, dans la mesure toutefois o la lai
F 1 s partlcu 1eremen l d 1 )
rance p u . . d ationales reconnaissent e rOit mora .
1 tion et la JUrispru ence n . d d
a Ch ' t e l'auteur
1
ouit du droit au respect e son nom et e son uvre
acun sai qu ' Il d h '
d 't 1 est attach sa personne puis a ce e e ses enbers.
et que ce roi mora . d . 1 d h , . . d
Le film Car men Jones porte-t-il attemte au TOit mora es entiers es auteurs
et compositeurs de Car men ? . A .
Les avis ont t trs partags ; la presse en a fait conna1tre une partie et pour
demeurer objectif, nous citerons succinctement les arguments p roduits dans un sens ou
dans l'autre.
On a dit notamment qu'il s'agissait simplement d'une transposi tion de << Carmen ,
dans le milieu ngre et que ds lors des transformations plus ou moins importantes taient
indispensables comme dans toute adaptation. De plus, la partition de Bizet a t respecte
quelques dtail prs, a t traite avec beaucoup de prcaution, et techniquement, a fait
l'objet de soins mticuleux. On a ajout que la musique n'avait pas t trahie mais au
servie par des voix incomparables, elle tait peut-tre mieux honde
au1ourd hu1 par ce film qu'elle ne l'avait t lors de la cration de << Carmen l' Opra
Comique Paris en 1875 ou bien lors des multiples reprsentations donnes depuis au
hasard sur certaines scnes .
. .
0
n est m_me all jusqu' di re qu'il fallait se fliciter de cet hommage rendu la
parhhon de Bizet l t
qui, quatre-vmgts ans p us tard, pouvait par faitement supporter ce
arrangement a la sau e ' C l' l th
d . , c amencame. ertes, une des mlodies est interprte sur e r)' me
u Jazz, mais apres tout p 1 , d nus
un peu : ourquot pas, SI es airs de Carmen qu1 etaient eH
p rengai?ed en acquirent une nouvelle jeunesse. Alors de quoi se pl aint-on ?
ourquot one em A h l' d . b de
vie orchest , & pee .er a mira le musique de Carmen de vivre une secon
ree au gout du C que
la musique de B' d Jour avec armen lones ? N'avons-nous pas la prt>uve
. Izet ont ) '1 'b , . , 11 t ne
cramt pas les a ce e nte a franch1 toutes les fronti res est ett>rne e e
Tel
N
est 1 essenbe) de l'ar . , . aine.
. . ous nous gard d' gumentatlon Produite en faveur de l' ad aptation amene
a cte l' erons entrer pl d l bornerons
r OPmton des h, 't' us avant ans a polmique et nous nous .
car tout de mme ilseroJnJte ris et ayants-droit des auteurs et compositeur de
' eur mot ' d' .
a re avant QUiconque.
rs avoir assist une projection priv, de Carmen J
1

Meilhac et Halvy ont f ormdlcmcnt dclar qu'il d; . cs hcrJtt c, s d
l'b ttistes 1 , 1 . . s ne esra tf' nt null e
1 re 1 droit mora pour s opposer a a PrOJCctton publique d c 1 m nt
. oquer e . . d l' cl d, e ce n rn en Eur
rnv la transposition u tvret, ans un ecor ct une amb d - op
A leur aVIs, '1 'b . , cl l' , . cl Iance rna erne n saura it
. tt 'nte la ce e nte e opera-comJque ont la musique e t d' ' Il ' ,
P
ortel a el 1 , M D . l H l, s aJ con ervee
uablement ore 1estree. . ante a evy, membre de l'In ft t fil d L .
et remarq . . d , h, . , ' f . s 1 u ' s e udovJr
1
, t donc hntier u sang, n a pas cs1te a a1re connatre
8
. .
Ha evy e , on opm10n par la voa x
1
esse en protestant energiquement contre la proscription d'u cl
de a pr , , l 1 , ne uvre ont per-
e conteste l ec a tante VIta 1te et qui mamfeste quatre-vingts an . l',
sonne n . cl B L , , s a pres etonnante
. e de la mus
1
que e 1zet . e scenano est d aprs lui compose' av h b' l ,
1
euness , . I , d
1
. ec une a 1 ete
'lieuse et n'altere en nen e trace u IVret franais.
mervei R cl V'll h' ., d'H
Quant Mme ey e 1 ette, enbere enri Meilhac tout
11
.
cl d J'h, H 1, en se ra tant
P
itement au pomt e vue e entier a evy, elle ajoutait : L fil
com .
1
bl l cl . d' " e rn est une
'ussite absolue, 1 serait regretta e et ma a ro1t empecher le public franais d l
re d .. l d' cl e e von
Foree nous est e constater ICI e Ivorce e conceptions entre les hr' ti r d
cl
. d' l h, . . 1 e s es
librettistes et les ayants- rmt une part et es en bers directs d'autre part du compositeur
Georges Bizet.
En effet, il convient de noter au passage que Georges Bizet est indirectement le
bienfaiteur de la Fondation Ophtalmologique Rothschild qui encaisse les droits
par l'ensemble de ses uvres. Bien que cet tablissement philanthropique n'ait pas qualit
pour se prononcer au nom du droit moral, il a tenu nanmoins faire connatre que son
devoir tait de veiller ca qu'il ne soit pas port atteinte la mmoire de Georges Bizet
et que soit respecte l'intgralit de son uvre la plus clbre. Mais ce qui est encore
plus important, c'est la protestation indigne de la famille de Georges Bizet qui a formel-
lement dclar : Il importe de dire que la beaut et le talen! des interprtes ne sont
nullement en cause ; il ne nous appartient pas d'apprcier la qualit du film ; l n'est
pas la question. Mais nous sommes les plus proches parents de Georges Bizet : Madeleine
Real del Sarte, notre mre, artiste peintre connue, tait sa cousine germaine et l'hritire
de son fils Jacques. Nous ne pouvons que nous insurger contre la scandaleuse propagande
entretenue autour de la caricature d'un chef-d' uvre que nous entendons prserver de
la profanation et du ridicule comme nous en avons moralement le droit et le devoir
Voil donc le problme bien pos. . .
Reste enfin l'diteur de l'opra-comique de Carmen qui, invoquant la JUriS-
prudence franaise de 19 30 sur l'interprtation des contrats de cession conclus en terme
s'est considr comme le premier intress et n'a pas hsit fa.ire au
droit moral dont il n'tait pourtant pas titulaire pour justifier son refus la1sser
Carmen lones en France. Le seul problme en discussion, selon lut, e:t de Juger
du droit que les adaptateurs d'une uvre peuvent avoir dans la de cett:
uv 1 bl' ' ry compose
re, et I proposa plusieurs reprises de soumettre ce pro erne a J.u .
de personnalits officielles du monde artistique et musical. Cet diteur prctsatt d :
c Nous avons refus pour des raisons qui ne sont que trop videntes pour
a le respect d 1 , O' pre'texte de rnoderm er. on
. e a creahon artistique. u mons-nous s1, sous
voulait entreprendre de retoucher les chefs-d'uvre . 1
Avant d'aborder cette question plus gnrale du rajeunissement des vou .u
Par 1 apr' nvotr
l
certains, JI semble ncessaire de citer J'opinion d'un cnt1que qw. , )'i\.
YU e 6lm 1 . ' ntation recente a '-'1> ra-
Co
. a vou u reentendre la musique de B1zet a une represe
1
1 1
nuque d p . )'' t l'argument se ou eque
)
1
. e ans, cec1, pour rpondre plus part1cu Jeremen a , E . t' 1
leU e hvr t ' , . 1 ervee n JUge 1mp. r 1
e a et transpos et la partition mtegra ement cons
L
tt
res s du 19 m i 1 55
d
s les e d l'. , , l l'
1
demande, an Du point de vue mt rprctation ch
S
dou rceaux. t . } l' nttt
G
rges a a t en mo '1 Horn sc rottVC ma cl (liSe d n l .
.M eo 1z.e d Man yn , e
d it de coupe! la volX e .
1
en rsulte tres souvent une r 'ell ColJ>
le ro ent que d 'd e et qu 1 . d . . t:. ne. 1 .
estime notamillDorothY Dan .n g ssible pour lm sur eux : chscontinuit au
ulptural de 'ti on est Jnadiill . de l' opra en pot-pourn . La di . dan
sc
1
transpost f rmauon l , . cont
1
n
11

surtout, a lyrique et trans
0
d , l'intervention de ongucs sccnes ou . tte
ernent . t ue a l' hl' l Parl
le mo uv ement lynque es. I'eJ ettent dans ou 1 a partlhon proprement d . s.
d
Je rnouv . 1 d
1
alogues 'b , " 1te
ans . bles et mutt es d ds airs restant attn ues aux memes chant ...
C tern11na l' d. es gran eurs
d'action. donc tle as respecte. M. Sadoul note .en effet que certains
L um . . le n es p 1 "l d F t l' . am
d
l
'uvre ongma ' . gmenter e ro e e ranci a, que alr clb
ans , , C men poUl au d d ., . re de
t
t enleves a al . . t, " ne fait plus partie u euxieme acte DI du lana d
on l 'avazs Je ee l J uo
La fleur que u m . t chant en so o par oe pnsonmer, que le duo ' ,
J , t Carmen mals es . << UI
entre Don ose e l t gne est report au premier acte et trononn en plusieu
l
, b d ns a mon a f , rs
bas, a as a ., te a t trans orme en
. t ue le quatneme ac . S d l
parties, e q l t tations termme Georges a ou , ne mettent nullement
<< Ces que ques cons a . h l en
1
d
b
leversants interprtes nous c antant avec tout eur cur et toute
cause le ta ent es ou 1 f d
. , . , l
1
mmortels de Carmen , mais a aon ont on a coup Bizet
leur smcente es ans . . .
en morceaux est scandaleusem,ent
A outons tout ceci qu en vente ce ne sont pas exactement les quelques modifi-
cations baroques apportes l'histoire de Carmen et les inventions saugrenues
qui ont assur le succs amricain qui sont aujourd'hui en cause. C' est plutt le respect
que l'on doit Bizet, la partition de ce grand musoicien franais a su crer une telle
atmosphre, une telle vocation du soleil d'Espagne, de ses chants d' amour et de ses
danses, qu'il parat vraiment indcent de la reproduire l'occasion d' un livret dnatur.
fait-elle pas partie, cette musique franaise, du folklore espagnol et n'est-ce pas l
JUStement la victoire remporte par Bizet ?
Et si auteurs et compositeurs vivants ont le droit de disposer de leurs
!
ouvrages a leur gre, de les cder contre profit d'autoriser tous les remaniements qui
eur sont proposs ou im ' 1 1 d' f ''1 l d'
b' .
1
. poses e P us souvent, e ane en un mot ce quI s veu ent un
1en qu 1 s sont hbres apr' t t d d 'f d d 1
d ' es ou , e ne pas e en re ou d abandonner leur evmr - e
premier e tous - est d , 1 , . , .
b hritage } Se es memmres et de veiller ce que demeurent IDtacts
s spmtue s. eul Biz t . d' ''1 . . 1 . 1 1 s
danses et les am d'E e. pourrait 1re s I lm Importe ou non que e cie e
et les arnes u spagne soient bannis de l'ouvrage, que le torador soit un boxeur
f b . n rmg, que Carme . l 'Il d ne
a nque de parachutes S l
8
. n ne soit P us une cigarire mais trava1 e ans u
ou n eu tzet pour 't d' pagner
on un nouveau
5
h . rat 1re SI sa mustque pourrait accom
les sa cenano, ahilement , ' avec
urees memes qui lu' . . agence sans doute mais n'ayant nen a von
1
peut p 1 1 ont msp1r' I ' '1 e e
S
l
as, 1 est vraiment tr f 'l e a partition de sa << Carmen . Et pmsqu 1 n h.
a va ont d ., op ac1 e de d' 'd . d trJ Ir
C
ern1ere. Il est t . eci er pour lm et de courir le nsque e .
ertes d' OU)ours md' 1 1 . n1ort)
liberts ' ua-t-on, la nouvel! d ecent pour le moins de fai re par er e.:. Jes
. ' sur ce pl e e Prospe M , . , d . f . ee et
ublement . an, ne datent p d'h' r enmee a J t trans otnl fois
. epousset' as
1
er C , t pi1r
les . e, q.ue l'argument d' . mme qu' un scenano e:>
0
h
1
ge
SUJet, des ve . mvenhons de ceux . lune histone supporte quelquefois sans dom nae
n rs1ons d'ff qu1 e m d'fi . D' tne
que erentes ont parfois
0
,
1
, avec talent et prcautiOn. u.t pour
d de la collabo rcents l tj. ecntes pour des raisons valables. , p.
1
5
e en F auchoia rahon de Jean S' e de La Flte Enchante .lct'lk
arment ll1 celui des Indes Galantes e
D01oth.lJ Dandrif!,de el Harr.LJ Belafonle dans Carmen lones.
i\1
. ce ne sont pa des interventions de ce "enr l .
at. C' 1 f . d f . c. e, que quofr fi
. t en .-au5e. e t e < Jt e lire excuter dans d Il - '-'lS P_ro tabl a
Ul b' . 1 't d l'E e te e,s cr nd .: :.u .
q
8
. t dont 1 am 1t.lon etat e ce rer .spagne et _
1
, " t ... ofl1 la tr. ,
de 1ze . d , A l non \.l a cr r u ..
1 0 Si on l a mcttatt. n n n empcc ter a tt alors de rna -: 'rnPaKner un lQp
mencat . d 1 . 1 . ln que 'Jtent d'fi ,
a u.;
005
du mon e et tra 11e ' e manires 1 l , e &Uree lr;u--
le par ... . . 1 . a vo ont d .
.;.,. pnx de pcmes que nu ne saura
1
t avoir le . .e ceux qu, le& <;
compos .. ' . . . rnauvats gout d''
L
es auteurs et compositeurs nvants, SI frocement Jalou , l' . tgnr,rer.
, A l' , x a occas1on d 1
g
es si enrages meme SI on se permet d y toucher n'ont 'l l e eurs
oU\Ta . , d l -1 s pas e p J. .
d
d 'fendre dans leur mtegnte et ans eur ternit les chefs-d' ,rerr,ter QC"{r_.n
e e l . . uvre d un .
'il <ans faon tous es jours par ceux qu1 trouvent plus commod d , .
pl e - ' t . d . e e s en err pa
de l'enrichir. Bizet n a-t-1 pas r01t n:mes gards que les viva ts , E rer <pe
bi d t' t t )' ' n t ..
a-t-il poss
1
e e pro eger no re pa nmome 1ttera1re et artistiqu . d . -
ser d'A l'b' 1 d' e !i es arrarz<>u.-
m
me gniaux, forts etre 1 eres un consentement dont ils n'aura t
1
b'-- :.
d
. d ' l .en p,u.; ev: tr.
s'arrogeaient le rott e mettre a toutes es sauces des musiques qui n' t '
f 1 d on pas attendu
les in\enbons du Jour pour aue e tour u monde ? A qui fera-t-o ,. .
1
d B
. h' l'' n cro1r- q'le a
Carmen e 1zet est nee 1er sur ecran du Festival de Cannes et ,.
, 1 A , . . b' cet
hommage imprevu _que es mencams ont 1en voulu lui faire l'honneur de :ui re:.dre
elle ne serait de notre amour et de notre respect ? e serait-ce pas ounir


g:andes pour 1 avenlT a tous les arrangeurs du monde, quels que soient ieur habili' .
leur ta1ent. les voies d'un abandon prjudiciable la cause de toUs !es crateur.; :tet
ectuels ?
Et. sur ce point, dfaut de l'intervention des hritiers de l'auteur, d'autres mter-
ventions peuvent-elles valablement se produire ? Les Socits d'Auteu:s nGtarr.me::t,
cbarges de la dfense des intrts matriels et moraux de leurs :Vlemb!'es, ou bieu, sur
un p!an plus gnral, l'Etat agissant comme dferueur du rpertoire ationa!.
A vrai dire, en l'tat actuel des textes lgislatifs franais, rien ne le permet et or:
peut le regretter.
au-dessus de c: l'affaire Carmen Jones ,_, se pose un p:oblme infiniment ph:s
important Celui du rajeunissement des ouvrages. Est-il possible, est-il opportun, est-i]
50 wtable d'utili.!er les chefs-d'uvre du pass pour les mettre au got du_ jour !
Certes, le cas de < Carmen Jones n'est pas nouveau. De nombreuses profana bons
t commises depuis on.gtemps et les exemples ne manquent pas. . .
fais nous sommes quant nous farouchement opposs !_' ada?tatJOn de: class1ques
ata exigences de !a mode souvent capricieuse et ceci pour trois ra1sons. d
la
. . ta t d ans
p:-emJre, est que nous pensons que les unes sont au n e . n
l'hto:re du gnie humain, que chacune doit tre place dans son cadre et qu e e ne
sa ait en tre dplace sans dommage. . d' j'artiste
la
d
1 'd' 1 d j 't et ubmte es que
. secon e, p us JUn 1que, est que e roH mora nat . de l'uvre
,r.,e '""- d' 1 ' . 1 t' de cette natssance
-ou :""' vre, qu r s en rec.onna 1 t e pere ; a par If
le drGrt moral est perptuel. . ts le soin de
la
tr
1 f 1 ; aux auteurs \'JlaD ,
o !leme rat.son est qu ap.es tout, 1 aut a.sser Il t besoin d aUer
crer
1
- ' 1 'est nu emen .
IQ o correspondant a feur epoque et qu 1 , impuwance
rec er he d . d a vouer son
.c r es trnes du pa.su! pour les raJeunir, a moms
cteatric.e. 1 monuments ?
A-t J''dl d' . l d' t les tableaux, es b'
V . -on ee atlleurs de r ;:qeumr ea u rres ar: l V. de ltlo retouc ee
Ott-on R t. .. . ') t-on a en us l
sel emorandt au got d'un Prcasso :
0
1
? C qui est ni be pour
L on a Igne l'honneur par grands coutuners actue
5
e. u; fittirarre ? Qt;o
l4l py,.,. . 1 , . t ur la propne e
.,.. let artiSbque l'est-tl pas au moms autan po J aura au motm
en ..... t. ._ ... _ l' . . . l' 4.at'r Ca.men onet t .L. c efs--
-J .uuu: po euuque rruse a part. au '" , d rajeuniJsenlen aa
de I>Oter, sow un jo r trs cr, ce probleme u
DE VELASOUEZ A PICASSO
OU DE BIZET A PREMI NGER
par Michel MOURlET
l , es et dans tous les pays, les artistes n'ont pas craint de h h
A toutes es epoqu .. , L t' d , , . . c erc er
. . d l uvres de leurs ames. a no 10n e propnete arhstlque d' .
11
1
Iratwn ans es , 1 f d . l . , al eurs
eur , tt che videmment qu a a aon e tra1ter e SUJet, non a .
ssez recente, ne s a a . , . ' d u SUJet
a. .. . ble bien appartemr a qUiconque sen empare, e par sa nature o'n' l
qUI sem , . I. d , t>e er a e
b
. nous opposerons au caractere parhcu Ier et concret e 1 uvre rsultant
et a stra1te que , 1 , M 1 '
. , d , ani'smes propres a son seu createur. ais, sans vou 01r evoquer la 1
1
tt,
ammee e mec . h , e-
tu
ecque primitive ou du Moyen-Age franais, ou d aque aede, ou chaque trou-
ra re gr ' l' 'd'fi II 'f l' d
badour apportait sa contributiOn a e I ce co ech - et se appropna1t u mme coup
_ nous ne manquons pas d'exemples, dans des temps plus modernes, d'artistes, d'crivains
arrachant sans vergogne aux confrres quelques lambeaux de leur gnie. Mieux
CorneiJie, que Racine, dont on sait les emprunts qu'ils firent Euripide ou l'Espagne,
mieux que La Fon taine qui traduisit parfois littralement ses prdcesseurs, voyons
Molire prendre Cyrano de Bergerac son fameux ... Que diable allait-il faire dans
cette galre ? . La littrature, au demeurant, n'a pas le privilge de ces osmoses. Les
tudes des peintres d'aprs leurs matres sont innombrables : Picasso n'a-t-il
pas refait Les Mnines de Vlasquez ? Quant notre hritage musical, il est constitu
pour une part non ngligeable de variations sur des thmes emprunts autrui.
,. Mais le fait ne cre pas ncessairement le droit, et peut-tre serait-il bon de 5
mterroger sur le principe de ces exemples au lieu de les numrer. Puisque la question
d; pose, pr?pos de Carmen lones et de Bizet, essayons d'y rpondre. Mais

1
Jrd,, quesbon ? Tenter de la formuler montre dj qu'elle existe peme.
qu e e
0
pas. Il s'agirait de savoir, en effet, comment et dans quelle mesure une
uvre executee d'a ' d'I . . , J'[ une
act' 'f , pres un mo e e, ou mspuee par lui, peut exercer sur ce mo e .
ron ne aste, a tel point ' . bl' , d . . . Il trepnse
P
ar d . qu on Soit o Ige e le protger d une aussi crmune e en
es protestations t d 1 C d 1 t que
nous somm . . e par es Ois. ar ce n'est nullement d'une affaire e P agi?
1

es sa1s1s (le repr h . ... ,., , . l ' ) le on
affiche oc e sera1t meme plutot... de n avOir pas P age
ses sources pe l , t on ne
discute pas 1 rsonne, sur e plan matriel n'est ls. Pat consequen
1
..
e Principe de l' , ' . r t' dans "
ca1 Prcis de C uvre mspuee par une autre, mals son app 1ca
100
de
l
'h .. arrnen L . , l u non
onnetet tout . es protestations sont d ordre mora au mvea h'b. ue
''J court, rnats d'u , b . ' d'h t t est e q
qu
1
reste dfi A l . . ne sorte tres a stra1te et tres vague onne e . re
et 1 Dlr. a hm1t '1 bi d' 1 cop1e pu
IUnp e, car la moind dfi'
1
sem e qu une pareille notion reven
1
d'6SW'
re rno
1
cahon de dtail entame l'intgrit de J'ongmal. e e
tir de quel degr d'altration faut-il dnoncer l'entre , ..
A pal l' b' . d d, . . pnse c est lCl .
f
flagrante ar 1tra1re e toute eclSlon. Qu'il soit 1,
1
' .qu mterv1ent de
aon , . l' 1 1 ega ement permis , .
. et mme aux spec1a tstes es p us comptents et .. h . . a qu1 que e
so1t - l l . d' meme aux nber d'
d
e
1
uger de a va eur al"bsbque une uvre, de sorte . s un auteur
- l ' 1 . . . l que ce JUgement f .
le plan de exp 01tat10n commerc1a e, apparat la f . asse autont
sur Il , 1 . d . l ois comme une ab t'
danger. Une te e eva ua hon, ont on satt e caractre al , t . . . erra lon et
un ., 1 1 , Il . ea oue, provtsoue quel f .
d
ant des s1ec es, et a perpetue e remise en cause qu'elle
1
u ffi . ll que ots
ur 1 ,.. d . f . . . s 1 e, SI e e est parfa't
1
' gitime en el e-meme, ne evra1t pas aue JUrisprudence dans d .
1
ement
e . d un omame o l' .
d'ordinaire un tant s01t peu e preuves et de dmonstration. on exJge
II convient peut-tre de souligner, ce stade de la rflexion
1
' d' d, que nous nous sommes
borns montrer a vamte extravagante une eciSion uniquement b' . .
l
' fi 1 su Jechve, gustative
qui engage avenu nalncier -b.l etd pnve - d'une uvre aussi intressant;
q
ue Carmen Jones, non es mo I es e cette eclSlon. En effet comme l' ,
l' ( l' , . . nous aVIons note
plus haut, pour ,9
1
ue, auteur ou, doccur
1
rence, ses s'estiment lss en quelque
faon, alors qu I n est pas questiOn e vo ou de plagiat, Il faut bien que l' fill
' l' ' d , d, uvre e
porte tort a fuvre mlered .unde' ou autre. C'est ce tort QUe la dcision
condamne en re usan.t e rott exp mtabon. est aussi ce tort qui provoque l' humeur
des accusateurs et a hm ente leurs arguments. Mais en quoi consiste-t-il ? Je n' ai lu nulle
part une dfinition un peu claire, ni mme la moindre bauche d'explication ce sujet.
Dans l'hypothse o Carmen Jones serait un mauvais film ou bien altrerait par une
orchestration diffrente, ou une interversion de certaines scnes chantes, la partition
originale, comment cette altration pourrait-elle agir de faon nuisible sur le modle ?
Nous touchons ici au point central de la discussion, et si l'on peut montrer que le tort
invoqu, la lettre, n'existe pas, que restera-t-il de l'argumentation adverse ?
Car enfin, de deux choses l'une : ou bien le spectateur connat l'uvre de Bizet,
l'aime et en regrettera l'adaptation. Il peut aussi ne pas l'aimer et prfrer cette version
nouvelle : de toute manire, dans le Panthon o il classe et hirarchise les monuments
de sa culture, on voit mal quelle modification Carmen aurait subi.r. Ou bien. le
spectateur ne connat pas Carmen , et qu'importe alors Bizet le JUgement dun
philistin ? Allguera-t-on que le film va le dcourager brusquement. comme ce!a, de
remonter une source qu'il a obstinment ignore jusqu'aujourd'hui ? Ce serait
connatre les ractions habituelles du public, dont on est en droit d'attendre, au
h
' ' ' d' 1 oit tent de fa1re la
P enomene assez souvent constate en autres circonstances, qu I s . .
d 1 ' t 'r"eurs Ainsi et
connaissance du modle, surtout s'il en enten vanter es men es supe
1
' .
''t f d' dA n lyser on ne saura tt
ce att une vidence que l'on est presque con us avon u a a '. ,
envi 1 , l' d" d' ne uvre smon une
sager un seu mstant de repercussiOn sur au Ience u ' d f
b' ' 0 l' dre les c.hoses e aon
cusston enefique, dans le cas de son adaptatiOn. r, SI on consl. ,
c ' Il . . d 1 d tm d une uvre. qu une
que e autre modification pourrait mtervemr ans e es
modification d'audience ? .
N
' ous avons systmatiquement
, . ous tenons faire remarquer, d autre part, que. n , . l f t que l'adap-
de mettre en valeur un aspect dcisif de cette affaue, a savotr , e afa orme soumis
tabon l't' d 1 ' 1 dle a trouve sa
, , I lgieuse relve d'un art diffrent e ce UJ ou e mo d d' ' galit dans la
a d autr ' d' d eurer sur un ple e h
d
. . es c.ntres, a autres lo1s ; cec1 pour em d effet que reproc er
tscusslon l' d . , , l' 1 bi' me Il va e sol, en d
, avec a versaue, et genera 1ser e pro e . b d _ indpendamment e
Pabn fil!'D, son infidlit un opra-comique est _ que si l'on eut tenu
. surdit fondamentale du problme mme de la ed, . lt re pourtant autrement
ngueur en leur temps Bizet, Meilhac et Halvy de leur esmvo u '
Il de Mrirnt. u 1nt \ l' bs\lrdit' du b
, l"gard de la nouve e Il
1
.e'sid bien entendu dana le f it q Pro 1
a e Jid Tt' e e ' P ihl
audaCJeuse, battu de la e 1 o , quoi recommencer quelque choa qui xist d ,
aucun intrt, car pour d' un art un autre, elle C5t. irnpnlls'tbl . 1
1 nra1 l' n passe PUJ
el e. n rtir du moment ou o d ne la finali t de'l uvrf'a est diffrente. I t'tf\1
Mais a pa . h nge -- o . bi 1 f nul! e
, l't expressiVe c .a : {f derrire la vnta <' ra 1son ( u trans ert, n le
la rea 1 ,
11
n s e nee ITlod 1
. 'ble cette preten . d J' ' rati on d' un auht' arttate. e
Impossl. ' e le tremplm e ms pi . ' . .
appara1t comm . . De mme que Mohere, 1l a pna son bit'!n
0
.
1
l'
. t cet aillste. . . , t' d' u ' a
Premmger es , J' , ouvel tre artlsbque a par Ir une uvre existan-
u et rea Ise un n 1 . t 1 ..:, te
trouv >. a con 1 de toute culture, e signe e a preuve que 1 uvr .
l ment nature . l L ' ff
1
e
qui est e mouve elle suggre et stJmu e. e ort auque nous avons a . .
'est pas morte, qu (d ) ) , ss1st
en question n l'on croit protger e quoi . va assurement I'enc
'fi un ouvrage que . . b' li ontre
de mom1 er . nscienc.e qu1 serait ren amusante s1 e e ne nous Priva't d
d
b t et avec une mco d 1 u
e son u d t' t les plus importants notre temps.
travail de l'un es ar IS es 'l d' . d' .
. . 1 entrer dans les dta1 s une mter lebon que nous tenons p
Ams
1
, sans vou o1r . . , d ff .
1
our
. . 'f', d ns son prmctpe, et desastreuse ans ses e et, 1 nous para
1
t ressorb'r
sotte et InJUStJ tee a h d 1 d' d'h'
, 'd d' ne analyse un peu moms agar e que es m Ignations entiers abusif avec ev1 ence u
ou de leurs dfenseurs :
1) Que le problme vu, sous s?? angle le plus. vaste, celui la fidlit .au modle,
non seulement ne renvoie aucun cntere valable, mais encore se revele sans obJet, absurde
par la contradiction qu'il exprime.
2) Que si l'on se restreint l'aspect particulier du tort caus au modle trahi ),
on ne distingue vraiment pas de quelle nature ce tort pourrait bien tre, attendu que
la dfinition mme du chef-d'uvre est d'tre inattaquable, et qu'il n'y a que deux tats
possibles sa reproduction si elle n'en est pas l'exacte copie : tre infrieure, ou autre.
Infrieure, elle se dtruit d'elle-mme et ne saurait porter prjudice l'original. Autre,
quelle relation pourrait-il s'tablir ?
3) Qu'en tout tat de cause, le jugement de valeur qtril dcide de la trahison ou
non, de l'infriorit ou non, ne possde aucune ralit objective, aucun poids dans une
balance o se trouvent en suspens des droits et des intrts prcis et matriels.
4) Qu' l'inverse des conclusions de la Socit des Auteurs toute la civilisation
h . ' .
umamste temoigne en faveur de la persistance des grandes uvres - non seulement
par l.eurs thmes, mais par certaines de leurs formes - travers de multiples avatars.
comme un arbre vivant et fructifiant une architecture la fois indestructiblt
et econ e. '
Les hritiers des libreu t , d ' 1 .c.lm
et prot t' h Is es, eux, ne s y sont pas trompes qu1 ont a mtre e u
voix aut:ment l'interdiction dont il a fait l'objet. l'on accordera que leur
aura1t pu etre prepond' t h' dans
un film t eran e, entiers qu ils sont des auteurs du scnarto qu1,
con ratrement l'op' . 1 ue
Les scnes prin 1 d C era-comrque, JOUe un rle plus dterminant que a musiQ
sont es armen lones, que j'ai eu la chance de voir en
des visages des scendes parles, o l'art du cinaste s'exerce librement sur la verdtle
voiX et u d, 1 . e
semblables notions .
1
ep acement des corps. Mais rien ne sert d'mvoquer
su t d ' PUtsqu 1 est ela. ' f d d tf . il y a
. r out, e la part d , Ir qu au on e cette' tnbreuse a atre . du
cmrn es requerants une 'h pns
a commun ' Ignorance, une mcompre ens1on et un m
a encore de nos jours.
Michel MOURLET.
EXTRAIT DU DCOUPAGE
D'ANA TOMY OF A MURDER
h t _ MLS : Medium long shot. - Ml) : Medium shot. _ {,'lJ
res , CloseS
0
MCB , Medium close shot. - LS , Long shotJ Cio.., ur,.
FONDU ENCHAINE
CS
1
salle de tribunal, de jour. -
IDtrleur la barre des tmoins.
u docteur 'l gne pour cadrer Dancer mar-
- La camra b%-re des tmoins pendant qu'il
cbaDt devant Dompierre. _ Le Juge Weaver
Interroge le d'couter. - Dancer va vers
au trlbunal nd 11 interroge le tmoin puis !J
la drOire gauche, la fa1t
tourne panoramique pour le swvre, il
moment o Paul se lve et parle.
IILS 2 la barre - la tte du
Le Dr Dompierre au premier plan droite.
,refiler du tribunal
Dompierre parle.
IIL8 3
PaUl questionnant le tmoin. - Dancer et
1ta autres, assis.
118 4
Le Dr Dompierre la barre, le greffier a.&s.ls
au PTemier plan drOite.
IILS s
Paul Questionnant le tmoin. - Laura, Ma-

6
et les autres, assis.
Dompierre la 'barre, 11 parle. - Le
CV
7
r aa1s au prelllier plan droite.
parlant. - Laura, Manlon et des spec-
IIC8 1 aaa1a au premier plan drolte.
JomPierre la barre, 11 taft un signe de
cu. Dalle.
Pl.rJant. - Laura, Manion et dea IJ)ec-
IICi lt &Ilia dans le coin droit en haut.
l la barre, 11 parle et !ait un
...:J
Parlant. - Laura, Manion et des spec-
lZ &a1a c:lan. le COin droit en haut.
l la barre, tl hoche la et
Dancer . Dompierre :
- Docteur Dompierre, . quelle OCcaei
la Ptlaon du Com.t la
Dancer D01llpierre :
- QUi voua avait appel?
Dompierre Dancer :
- La police.
Dancer Dompierre :
- Que voUlait-eUe ?
Dompierre Dancer :
- On avait besoin de mol pour faire un
pour chercher des traces de sperme sur la per-
sonne d'une certaine Madame Manion. J'at !ait
le test.
Dancer Dompierre :
- Quelle fut votre conclusion ?
Dompierre Dancer :
- Ngative. n ny avait aucune trace.
Dancer DO'lllpierre :
- En faisant ce test, avez-vous remarqu des
contusions ou d'autres marques sur Madame
Manion ce moment-l?
Paul . Do:rnpJerre : .
- Avez-vous t interrog pour dterminer la
raison de ces contusions ?
Dompierre Paul :
-Non.
Paul . Dompierre :falt le travaH de laboraroire
_ o avez-vous ?
ncessit par ce test
Dompierre . PauJ : in' Marguerite, daru cette
_ A l'hpital Sa ""-
ville. .
1
Paul . les plaques pour voU&
_ QuJ a prepar
Dompierre . Pmiaul de l'MpJtal.
- Un Jnftr er
Paal Dompierre : mJeux valu que ce lOft un
_ N'aurait-li pas occUDe 7
sp lallste guJ B en
Paal tait P,_.
- 81, mala la po
Paul : d de trouer ce
m'arriva ::;fheW'ea du znaiJD
- uJ tait arriv
.aron Q
d
spec-
ion et es
Laura, Man it en haut.
cu 131 parlant. - le coin drO
pau dans
tatems aSSIS il parle.
S 14 la barre,
MC Dompierre ers sa table
Dr t marche v }e coin
MS 1ul5 se retourne see lve et va Dan-
Pa Dancer lgremen . d
pendant que ra s'avance tatews assis ans
drOit. La calf parle. Des spec assise droite.
cer quand t en haut. Laura
le coin droi 1 arle.
MCS 16 . la barre, i P
Dr Dompierre t des spectateurs
MCS 17 1 t - Laura e . h st assis
Dancer en haut. le coin
dans le se lve drOl ;ul interroge le
gauche, Dancer s'assoit. , P dirige lente-
pendant qumile. feu pendant qu il se
tmoin au '
ment vers la droite.
MCS 18 D pierre la barre, il parle.
Le Dr om
droite. t
tres assis. :f'aul se se lve et parle, pen-
droite tandis lve va vers la gauche
dant que Paque sencer au tribuna.l
et sort du champ. Datout fait gauche dans
au centre. Dancer va
le coin en bas et sort.
MCS 20
Le Juge Weaver au tribunal, le clerc et le
greffier assis, tandis que Dancer entr dans le
coin du bas. Paquet te va la barre. - Une
partie du jury dans le coin en haut . La camra
se rapproche quand Dancer marche vers Pa-
Quette la barre et indique le centre. Il inter-
roge Paquette.
cs 21
tdaui et Laura assis vers le bas droite Maida.
e es spectateurs assis en haut. '
Paul Dompierre :
_ N'aurait-il pas << spcialement
attendre un spclallste al la PO.'islbt tni.ellJ!. "V
dpendait <!u rsultat ? llt tlu !l_u
Dompierre a Paul :
- Si.
Paul Dompierre :
_ Dans le journal du soir, le
16
clarait que n'aviez Pas on <1.
vidente de vwl. Est- ce vrai ? tle
Dompierre Paul :
_ c e n'est pas vr ai. J e n'ai jazna;
t elle dclaration. Is fatt 1llle
Paul Dompierre :
_ Mais vous tiez-vous fait Une
ce sujet ? 0P11on
Paul Dompierre :
- Pourquoi non ?
Dompierre Paul :
_ n est impossible de dire si une fen. ....
marie a t viole. --.e
Dancer Dompierre :
_ A votre avis avait-elle eu des relati
rcentes avec un homme? ons
Dompierre Dancer :
_ Non avait _pas de trace de
sperme, ma1s en plus 11 n apparaissait pas qu'eUe
ait eu des relatiOns rcentes avec un hollllne
Paul Dompierre :
- Le fait qu'il n'y .ait de trace sur son
corps ne veut pas dire qu elle n'ait pag t
viole, n'est-ce pas ?
Paul Dompierre :
- Savez-vous ce qUi constitue un viol au re-
gard de la loi ?
Dompierre Paul :
- Oui, matre. Violenter suffit pour qu'il y
ait viol, le viol n'a pas besoin d'tre accompli.
Le Juge Dompierre :
- Le tmoin peut se retirer.
Dancer au Juge :
- Nous rappelons A. Paquette la barre,
Dancer au Juge : .
- Votre Honneur, puisque l'avocat de la de-
fense a impos la question du viol...
Dancer au Juge : t-
- ... il devient, de ce tte.
moignage supplementarre a Monsieur Paque
Le Juge Paquet te :
- - Vous tes toujours sous serment.
Dancer Paquette : , il sur Ma
- Voulez-vous un _coup d e de 1a
dame Manion, assiSe dernre la tabl
dfense?
Dancer Paquette : cette
- Etait-elle habille de cette faon,
nuit-l?
Dancer Paquette : habille ?
- Comment tait-elle
PaqueMie jupe trs troite et un
sweater moulant.
Paquette Dancer : uges talOIII
- Elle portait des chaussures ro
hauts.
Dancer Paquette :
- Portait-elle ... des bas?
Paquette Dancer :
- Non, elle tait jambes nues.
: .
tt la barre, le
tl ,z . de e bas. Une part1e du
a.., P}:
5
coin.

Interroge Paquette
"ll v" de.ns .. ct rolte.
: 11: L 113ut .. au centre.
en x,aura
:slfP1e droite. Laura sa. gauche.
J JJ Js en bas t des spectateurs assis en
: e e.SS
1
l'Jaida e t regarde Laura. La ca-
se tourne e
05
lan. - Laura pen-
t t. proche en gr clapeau, rvlant ses
Olla ' se ,r
1
fe enlve elle regarde nu centre
/,, t qu e et souu '
"<! cbe'l'eluf.observe.
d pau
24
paquette la barre, Dancer
cer prs de Le greffier en bas droite,
Ue t parle. - Jury en haut droite.
partie du uette et fait des gestes de
t ff':js!Seer Interroge paquette s'agite et parle.
l
n pendant q
fiJilB.
tf1A3 25 t arle - Manion et Laura assis
paul se lve Jagtres assis en haut. Paul se
..., de Ifit des gestes Laura quand elle se
tourne et Ja e ses lunettes. Paul se tourne vers
., et en v 1
,...el quand il pare.
JlaPOD
prs de Paquette la barre des t-
- Le greffier assis en bas droite. Le
JDOlS droite en haut. Dancer se dplace vers
f:7auche devant le tribunal et il parle. - Le
lUge weaver au tribunal se penche en avant et
le Dancer. - Dancer se retourne et va
C'a le jury droite, la camra le suit, pano-
amfque, 11 retourne prs de Paquette la barre
,PeDdant que la camra se place en plan. MCS,
Dancer interroge Paquette.
118 !7
Paul. Manion et Laura assis. - Laura remet
lunettes au moment o Manion jette un
nprd dans sa direction. - Maida et d'autres
dans la salle. Manion parat inquiet.
IICS!8
prs de Paquette la barre, la camra
Je deplace en panoramique avec Dancer droite
QUand U parle au jury puis tourne et revient
Yers Paquette. - Paquette fait des gestes de la
IDiin quand il parle. Dancer sourit et l'interroge.
liSzt
et Laura assis. - Maida et d'au-
U droite. Paul est nerveux
t avec Dein ancer au centre. - Manion
SO e.
.:=cer Prs d
Vbel" Daiicer la barre des t-
P&rtle du Jn..... e ehn bas droite et parle.
-
3
en aut droite.
Da.ncer Pa.quette .
- Portait-en
Da.ncer chapeau ?
- Quelle sorte de 'ch
sous ce chapeau ? eveux a Madame ,..
Paul au Juge : v4anion
- Nous serions trs he
lesL cheveux de montrer la
aura : v4an1on
- Madame Manion .
chapeau .. s'il vous enlever votr
Dancer a Paquette . e
- En considrant ' la j
moulant . et les jambes collante, le sweater
Dancer a Paquette : es ...
- .. allure avait-eu ?
Dancer a Paquette . e
- Voulez-vous ,
Manlon tait
1
allure de Madame
Pa,quette Dancer : provoquante ?
Paul peu prs tout d'elle.
- La dfense concde qu M
mme quand elle est habilfe adame Manlon,
est une femme ravissante sans recherche,
Paul au Juge :
En vrit il est facile de co
son mari soit devenu que
Paul au Juge : en ou ...
- ... Lorsqu'il a vu une telle beaut f e
par une brute. rapp
Da.ncer au Juge :
-:- .:[e .. proteste. Monsieur Biegler est 1e 1
indiscipline des avocats que j'aie jamais
une salle de tribunal.
Le Juge aux jurs :
- Le Jury ne tiendra pas compte de l'inter-
vention de Biegler.
Dancer Paquette :
- Est-ce que Madame Manion a bu beaucoup
cette nuit-l ?
Paquette Dancer :
- Je lui ai servi six verres moi-mme, ensuite
Barney est arriv et lui en a offert plusieurs,
je ne me rappelle pas combien.
Dancer Paquette :
- Voulez-vous dire qu'elle tait ivre?
Paquette Dancer :
- Elle tait mche.
Dancer Paquette :
- Qu' a-t-elle fait qui vous ait fait penser
qu'elle tait mche ?
Paquette Dancer :
- Elle a enlev ses chaussures et a march
pieds nus et ...
Paquette Dancer : bill rd lectrique
_ ... Quand elle a jou au a
elle se tortillait devant.
qu'elle remuait les han
ches?
Paquette Dancer :ft
1
n., it une bonne moyenne,
_ Quand elle r u.,.,..,...a
elle sautait et criait.
Dancer Paquette : billard lectrique avec B .
- Elle a jou au , ?
Quill cette nuit-l, n est-ce pas
nancer Paquette : attitude envers lui?
_ Quelle tait son
d'autres en
MS 31 anion et Laura et fait
paul, M te paul se lve b t n panoramique.
haut . drc;n n . la camra le sui e
une obJectw ' Dancer
prs de
parle Paul au cen t du champ droite.
Paquette. Dancer sor
MS 33 . ent alors qu'il parle. -
paul se Laura derrire eux -
Manion assis .t La camra s'approche
des spectateurs en quand il entre dans
ct suit Dancer, pano et s'assoit. - Paul
Id champ et va sa t
interroge le tmom au cen re.
MS 34 I
Paquette la barre. - Il pare.
paquette . Dancer :
- Je pense que vous pouvez
1
,
cale . apPeler
Dancer Paquette :
- v ous voulez dire, Plus qu
Paquette . Dancer : ll.ln.lcale ?
_ C'est ce qu'il me sembla
Paquette . Dancer :
_ Elle se frottait contre lui et
heures elle le frla avec ses hanphenctant de
Dancer Paquette : c es. lllt
_ Voulez- vous dire que M d
aguichait Barney Quill? a arne
Paul au J uge : on
_ Objection. Ceci rsUlte d'un
du tmoin. e
8
UPPOBir
Dancer Paquette : Ion
_ voulez-vous dire que Madame M .
sait librei?ent avec Barney Quill? anton agis.
Paquette a Dancer :
-Oui.
Paul Pa;quette :
- L'avocat gnral vous a demanct
dame Manion tait ivre et vo e si
qu'elle tait mche. us avez rPOnctu
Paul Paquette :
- Pour un tenancier de bar 11
y a-t-il entre les deux ? ' que e diffrence
Paquette Paul :
- Je comprends mal.
Paul Paquette :
-Quand on dit qu'une personne est ivre
veut gnralement dire qu'elle est un peu ab:a
par la boisson, n'est-ce pas ? re
Paquette Paul :
- Je crois que c'est cela, oui.
Paul Paquette :
- Et si elle est mche, elle est gale et
contente.
Paul Paquette :
- En d'autres termes, Madame Manion tait
heureuse.
Paul Paquette :
- Y a-t-il quelque chose de mal tre heu-
reuse l'htel de Thunder Bay ?
Paul Paquette :
- Thunder Bay est un lieu de plaisance,
n 'est-ce pas ? ... La nage, la pche, ces sortes de
choses?
Paul Paquette :
-Y a-t-il quelque chose d'extraordinaire dans
le fait de voir une femme pieds nus Thunder
Bay?
Paul Paquette :
- De mme, que Madame Manion enlve ses
chaussures Thunder Bay, cela ne veut pas
ncessairement dire qu'elle n'tait pas convena-
ble, n'est-ce pas?
Paul Paquette :
Oui ou non?
Paul Paquette : criait
- Vous avez dit que Madame .Manion
et sautait ...
Paul Paquette : tour dU
- ... Et qu'elle remuait les hanches au
billard lectrique.
Paul Paquette : aus
- A-t-elle cr des troubles. a-t-elle c
un attroupement?
35 passant devant Dancer et
ve. fait un mouvement pano-
assis, la C: ul prs du jury allant vers
ue avec ba -re gauche. - Il interroge
la f
1
que la camra se fixe en plan
l's,quette pendan se tourne quand 11 parle au
1'
11
q en. - Paquette - il interroge Pa-
puis au-dessus de lui pendant
et se Pagit colreusement et se penche
que paquette r rie avec emphase puis se tourne
Jui, paul marche vers le jury, la camra
b
'Vrusquement e
11
oramique quand 11 sort droite
. P ul en pa
5utt ae rasseoir.
pour s
MS 36 1 . 1 . "1
Le Juge Weaver au tribuna, Il pare, pws 1
parle au tmoin au centre, puis s'adresse au
tribunal. Il se lve en ramassant sa montre et
en refermant le botier, la camra fait un mou-
vement panoramique et revient en arrire quand
le greffier s'adresse la Cour - le clerc se lve,
le greffier tape avec son marteau quand le Juge
Weaver sort, tandis que la camra continue
reculer pour cadrer Paul et Manion se prpa-
rant sortir. - Paul parle Manion tandis
qu'un 9ent suit Manion qui sort droite. -
Paul sort gauche.
Paul a Paquette :
- Tous les homme .
sc sont-ils runis e s QUl tlent dans 1 b
pour la autour de r
Paul a Paquett . er . me
M
. e.
- ats vous vous
Manlon. Vous l'vez avez remarqu Macta
P
tout f!Ous rvler observe
aui a Paquette : es.
- Quant B Quill
1
Mada!Jle Mani on parce' 1 ,. a . fait. attention
lectnque avec elle N'esfu tl JOUalt au billard
Paul Paquette : -ce pas cela ?
- Aussi semble-t-il qu'il n' .
ayez. observ les actes et



ait que vous qui
avec une telle acuit. ure de Madame
Paul a Paquette :
- Et ce cher vieux Barney a d
en ve!lant vous demander uri verre vous dire,
Paul a Paquette :
- Alphonse, je vais emmener cette po .
dehors et la violer. upee
Paquette Paul :
- ce n'est pas vrai.
Pa;ul a Paquette :
- Ouais. vous avez d lui dire: Fais-le
une bonne fOis pour moi, Boss .
Dancer au Juge :
- Je m'oppose. L'avocat attaque le tmoin.
Paul au Juge :
- Je n'ai plus de question poser.
Le Juge Dancer et Paul :
- La Cour est cure oar cette sordide
bataille.
Le Juge la Cour :
- Et je suis sr que le Jury est galement
fatigu et dgot.
Le Juge la Cour : . .
- Demain la parole sera a la et
avec de la rapidit et un peu de discipline de
la part des avocats ...
Le Juge la Cour : .
- ... Peut-tre pourrons-nous conclure Samed1
soir.
Le Greffier la Cour : , .
_ La sance est ajourne jusqu demam ma-
tin neuf heures.
Scne coupe de la version projete en France partir de la seconde exclusivit
LS
37
OUVERTURE EN FONDU
Ext .
Phar fleur, autoroute, nuit. Plan gnral. Des
cu :; se rapprochent. Il pleut.
au volant de la voiture de Maida. Il
briae ce de voir o 11 va. Plan traver le pare-
rttcs 39
de la voiture. Dos de Parnell au
tra,ers Pfndant que des phares apparaissent
Passent a e Pare-brise, se rapprochant. - Ils
u moment o une autre voiture appa-
Parneu
- Plan . Volant. Il s'efforce de voir o 11 va.
ravers le pare-brise.
7
de Parnell uu
itwe. vos dant que les
l'fCS de la voconduire pen
rntneur train de
volant . sc r:Jppro-
Errs
5
Autoroute.

la vol-
EJetrleur ture roule
t Une VOl
chen de Ma-ida. d Parnell quJ
ture Dos c ct' ne
CS 4.1 . de la voltur7turc s'approche u
rntrleur ue la VOL
conduit alors dedans.
barrire et re travers le pare-
CU 44 . parnell. - Plan
Ract10D de
brise de Parnell conui-
cynflrieffs
sant tan .
11
essaye de tourner
ment, parne
oUVERTURE EN FONDU
Couloir de J'hpital. Nuit.
1
Paulla, le
I.ntneur. e marchent au prem er P . n.
shrif et alors qu'ils -
_ La c.amera; rte de gauche. _ L mterne
n.s s'arretentet a le shrif entrent, l'interne
ouvre la por ,
les suit.
MCS 47
Intrieur de la salle d'hpital. Pa.ul, le shrlf
e: l'ln.terr.e qui entre et fenne la p0rte. L'interne
sr;rt a gauche pendant que Paul et le shrif
parlent. La les suit en panoramique vera
le: gaucr:<:: al?rs qu'lls passent devant les malades
dans htc;. La se rapproche quand
du lit de Pa.rnen, la camrs.
tdt

m emr;r, t panram!que sur Parnell


am bandages)' dans le 11t.
L'interne Paul :
- Il, est un. peu matt lJ
pas qu il y att autrf! chO';.e ,,, , r,<:
l'avoir en observation pendant <:. ''m ....
Paul au Shrif : ill' nu .
- Quels dgts a-t-11 !alt ,,
Le Shrif . Paul :
- Il devra pa:;:c;er devant le tribunal ,.,.,.,
il sera Le vieux !ou ! ,.._.
Parnen a Paul :
- Parlez gentiment du mort.
Paul au Shrif :
- Voua permettez que je paase une
avec le cadavre ?
Paul Parnell :
:- Quojque vous ayez fait, cela valai:.ll
neme d'essayer de vous tuer ?
Parnell Paul :
- Comment va le procs ?
Paul PameU :
- Je fais beaucoup de bruit Datee
gagne tous les Points
Paul Parnell :
- Ou a vez- vous t ?
PameU Paul :
- Qulll a embauch Mary Pilant au . 'ord
Sault Sainte-MarJe.
ParneJJ Paul : ce
- a m'a paru bizarre qu'il att tait tc11l
chemin pour embaucher quelqu'Un stmplemtt
pr)ur travailler pour lui.
Parnell a Paul :
- J'al t foulner un peu.
PauJ Parnell : d'Ut!It'
- Avez-vous trouv quelque chast
Parnell Paul : dr
- Pas jusqu' ce que J'aie vu son

Parnell . Paul : contarlO' tD
- Elle est ne Blind River
1934. Pas mar'lc.
Parnell Paul : wont PilJD'
- 8a m .re tait Ul e serveuse. 8 __ .....,
Parnell 1 Paul : p-
- Son talt un bOcheron,
QufU.
(PJn de la tcne couy-
bruit Ill! ).
Pilant e: L
BIOFILMOGRAPHIE
D'OTTO PREMINGER
OTTO PREMINGER
N le 5 dcembre 1906, Vienne.
Fait ses tudes dans sa ville natale o son
pre est homme de loi. Entre la Facult de
Droit et paralllement se passionne pour le
thtre. A dix-sept ans, dbute la scne en
le de Lysandre dans Le Songe
une nmt d'te produit par Max Reinhardt
de Josefstadt. Pendant les vacances
.Joue Zurich et Prague dans des


de rpertoire, spcialises dans les
1925 e hakespeare, Goethe et Schiller. En
En est Docteur en Droit et en Philosophie.
Vient d'tre seulement acteur, il de-
rPertotr ur s<:ne de ces compagnies de
&!ni n.o
1
j' JEnhswte, ll fonde et dirige avec son
\lienne a n le thtre La Comdie
tel de trs grands succs,
le Sh fonde un thtre de trois mille
ro.einhrdt auspielhaus. Il succde Max
8
tadt. Cottun la direction du thtre de Josef-
su e, acteur et metteur en scne, tl
'tndant dcce
1
s sur succs avec un rpertoire
e a comdie musicale la tragdie
grecque en passant par l'oprette et <7Uvres
amricaines modernes. n est le prenuer a pro-
duire des pices telle que Men in White .
The Front page et The First Legion
d'Emmett Lavery. C'est dans ce thtre et SOI.!S
la direction de . .frut
ses dbuts d'actrice. Il dmge aussi Lwse
dans son dernier rle europen <dans
11
n
White ) avant son dpart Ho ywoo _
dirige galement Alexander M01ssiK AI?erk Bas
serman, Oscar Homolka et Oscar ar we .
En 1931, toujours Vienne, il tourne quelques
films dont :
1931
DIE GROSSE LIEBE (Le grand amour)
(2.154 mtres) 76 mm.
1 . G m b. H. venne.
Production : Allianz Film A o.' - Photogra-
- Distribution : Sud-Fitz::sique : r..an-
phie : Hans Theyer. : Siegfried
dauer, Frank Fox. - e e : Paul
Artur Attila
Interpretes Thimig Ferdinand Magessner Franz
Bird, Hugo Olden Adrienne tz. '
Walder, Hans Denes ' Karl Goe
Engel, Georg '
1
Vienne le
Prsent pour la premire fo s
21 dcembre 1931. s la guerre
e Dix ans npJ t rtt'
Scnario : VIenn . ic Sn mre cs . mo
un homme revient
1
)hotographlc
Il sauve un enfan, c f, nnw rroiL rt'connn 1 f .
dans les jownaux. Une Cl Il' Pour lui assurer
son fils et l'installe 1\ ln lot ,
w1 avenir, elle comme Maintcnnnt, lr
heureusement sans c<?nf9 il pas son Hls.
doute n'est plus pas modifis pour
mais leurs >> les n runis (1)
autant. << Le gian
d mmencent s'lut-
Broadway et. Hollywtoolui priodiquement
resser Pren?Jnger _e d avec de plus en plus
d tf es qu'Il consi re d J eph
es o I. d. ' de accepter quan os
d'attentiOn. Il se _eci tant la 20th century Fox,
M. Schenck, represeJ?. de diriger des films.
vient Vienne et, lw Miller l'invite aussi
Peu de temps apres,
11
Broad-
mettre en scne nouve .e. piece 1936. Il
way. Preminger arnve en en
s'arrte New- York le temps e_ ,
11
scne << Libelei pour Miller et arnve a Ho y-
wood comme premier contact avec ce nouveau
milie, et ce nouveau pays, il_ dirige deux petits
Ims. Peu satisfait du rsultat, New-
York produit et dirige plusieurs p1eces dont
<< In Time To Come , une reprise de .
Bound et Margin For Error dont Il tient le
premier rle.
Il revient Hollywood en 1941. Acteur dans
The Pie;:l Piper, il dirige et joue Margi.n For
Error et interprte un autre rle dans They Got
:\le Covered.
A quelqu'un qui lui demandait un jour si,
tant donn sa double activit de producteur et
de metteur en scne, il avait parfois des discus-
avec lui-mme, Preminger rpondit: Je
ne connais aucun producteur qui serait aussi
souvent d'accord avec moi sur mon travail de
metteur en scne, et je ne connais aucun met-
teur en scne qui aurait une telle comprhension
de mes problmes de producteur .
Avant Laura qu'il considre comme son pre-
llfier film Otto Preminger tourne pour la Twen-
tteth-Century Fox :
1936
U. nER YOUR SPELL
. : !'z'a;Uces Hyland et Saui Elkins
d apres des histoires de Bernice Ma.son et S
Musique : Arthur Schwartz et
W
le zd. t. : Lawrence Tibbet Gregory Ratoff
en Y Barrie.
<1) Renseignement
LUdwi Gesek
5
. par M
genral de la Socit
Cinma. Iences et de l'Economie du
50
1943
MARGIN FOR ERRCUt
Scnario : Llllle Hayward d'apr
Clara. Booth.
19
lap
IN THE HARLU'G 7:a r:nn.
Prod. : Otto Preminger. Scnario . An
Kobber et Michael Uris. Ph. : JvP Mc' Dr::.a14.
: dirige pa_r Emil Int. :
Cram, Frank Latm10re, Mary . asn, Eu&ene Pal-
lette, Stanley Prager, Gale Robl!!l!.
1944
LAURA (Laura) Fox 88 mn
Prod. : Otto Preminger. Scnario : Ja; Dnnh
et S . Hoffenstein d'aprs un roman de 'era
Caspary. Ph. : Joseph La Shehe. )lus. : Da11d
Raksin dirige par Emil Newman. Doc. : 141e
Wheeler, Leland Fuller. Int. : Gene Tierne,
(Laura), Dana Andrews (Mark Phe:son>,
Clifton Webb (Nol Ladecker), Prlce
(Robert Carpenter), Judith Anderson .\mit
Tredwem.
1945
A ROY AL SC AND AL ( En Angleterre Czariw
(1) (Scandale la cour) Fox 94 mn.
. . ScnarJo : Ja
1
tt.

Shelle. M
01

Newman. Doc. : ;.
lnt. : Gene b
<Mark
eck er) VIner
dith Anderson"' i:
.lll'at:L Belgique : Anges dchus)
tv neD (En
r Scnario : Harry Klei-
Jllll to Marty Holland. Ph. :
: ot
11
roman . oa.vid Raksin d1r1ge
; Lyle Wheeler, Leland
0et
11
r-a man. F e (June Mills), Dana
n)Y Linda Darnell (Stella),
Jl8f
1
er. Judd), Anne Revere
fil dffiVS l3ic!rford Cabot (Dave Atkins), John
J3ruc)e percy Olin
0
18
ra (]tadleY Hal Taliaferro, Mrra Mc

Ellis) lin Guss Glassmire, Leila


JJmlllY Horace Murphy, Mar-
tlJll1eY, e, aarrY
1
Prmer, Paul Burns,
!Je William Haade, Chick
1hf
1
y stymie Adams, Harry Strang, Max
' porothY
coJUOS,
\\'Bgner. sUMMER (Indit en France.

uadrille Fox mn.


& Belglquet'to QPreminger. Scenario : Michael
prod. :
0
un roman de Albert E. !dell.
l(BniD d'apr t s palin er (Technicolor). Chansons
Pb. : Ernes oscar Hammerstein, Leo Robin,
K;rnMus. : dirige par Alfred New-
EV. Hft ur. Linda Darnell, Jeanne Crain,
:nan.
1
William Eythe, Walter Brennan,
CN!ltance Behnet, Dorothy Gish, Barbara Whi-
cons Larry stevens, Kathleen Howard,_ Buddy
charles Dingle, Avon Long, Gavm Gor-
den 'Eddie Dunn, Lois Austin, Harry Strang,
Morris, Reginald Sheffield, WilUam
Frambes, Paul Everton, James Metcalfe, John
hrrell, Billy Wayne, Robert Malcom, Edna Hol-
!Jnd, Ferrls Taylor, Winifred Harris, Rodney
Bell. Clancy Cooper.
1917
fOREl'ER AMBER (Ambre) Fox 140 mn.
Prod. : William Pelberg. Scnario : Philip
Dunne. Ring Lardner Jr et Jerome Cady d'aprs
:m roman de Kathleen Windsor. Ph. : Leon
<Technicolor). Mus. : David Raksin
par Alfred Newman. Dc. : Thomas
'Alnbr Walt-er M. Scott. Int. : Linda Darnell
G!eenee\E:mel Wilde <Bruce Carlton), Richard
Rot Char!e rd Almsbury), George Sanders (Le
W Glenn Langan <capitaine Rex
iJbii RsseJ} ard Haydn <Comte de Radcliffe),
!1Dnel Leo G Le Noir), Jane Bail (Co-
Robert arroi, Jessica Tan dy, Anna Re-


Natalie Draper, Margaret
''"Iller. Uger, Edmond Breon Alan
.
D 7

'hotx 99 znn <Femme ou matresse)
OttO p
Pl . un /erntnger. Scnario : David
de Elizabeth Janeway.
Ne : David Raksin diri-
LI. Scott r:man. Dc. : Thomas Little,
Se <n:n : Crawford <Daisy>,
an> .Ruth ara), Henry Fonda
""lllal!

<Ro:arrtck <Lucile O'Mara),


-.nette O'M Inonde O'Mara>, connie
ara). Marthe Stewart
<Marle) N
Robert 'R icnolas Jo
dith, Ro arnes, Jonn Y <Coverl
1948 Y Roberts G Davidson Y>' Art l:!
r!ff Ba ' Charle alter
Toirrrn.ine aors l rnett,
t
LADy IN .... tnort d'"' Uolo.
eau d'n ""'""1\fiNI<: -"'rnst L
Prod. : Pox 89 <La darneUbitsch
S
R aphaelson ct!tp L Ubitsch au tnan.
chanzer et E r s une . cenarlo .
<Technicolor) M Weliscn. de. -:arnson
Precterick ll Leo RObi Leon
:
le

Rornero
B
avenport <Luigi) (Alberto) et Ben.
issell. lrg!nia Catnpbe Barr.y
1949 ' Whlt
THE FAN (Indit e
: Otto .Fox 79 tnn
R:eisch, Dorothy Parker Scenario : Walter
Plce Lady Windermer'e r;s Evans d'aprs la
Ph. : Joseph La Shelle M an Wilde.
theatrof dirige par Alfr N Daruele Amfi.
Jeanne Crain Madeleine e ewman. Int. :
ders, Richard' Greene yeorge San-
ton, Hugh Dempster.'Richar N un '. Joh.n Sut-
Dowall, Hugh Murray, Frank :ac
ton, Trevor Ward, Randy Stuart
ker, Eric N?onan, Winifred Harris, Alphonse
Martell, Felippa Rock, Colin Campbell Terry
Kilburn, Tempe Pigott. '
1949
WHffiLPOOL (Le mystrieux Dr Korvo) n
Belgique : Le gouffre) Fox 97 mn.
Prod. : Otto Preminger. Scnario : Ben Hecht
(sous le pseudonyme de Lester Barstowl et An-
drew Soit d'aprs un roman EP;d.or.e.
Ph. : Arthur Miller. Mus. : Davis din_gee
par Alfred Newman. Dc. : Thomas Little, Wal-
ter M. Scott. Cost. : Oleg Cassini. Int. : Ger:e
Tierney (Ann Su ton). Conte
suton) Jose Ferrer (David Korvo), b
(Lieutenant


O'Neil (Theresa Ran . (Tina cosgrove),
tin A very), constance Colli.e) Ruth Lee (Miss
Fortunio Bonanova

Hamilton, Alex
Hall), !an Mac Dona itz Hugo. John 'l're-
Gerry Larry Keating, Mtur , Dobkin. Jane Van
bach: 'Myrtle cooper ..
Duser, Nandcy Heien wescot.t.
Dunn, Ran Y d Negiey, Robert Fau
liams, Howar
J. Flynn. . t'
DS (En Belpqu .
THE Dtectire l
La Pgre) <M p Rosenber'!.
Fox 95 mn. . et Frank . rornltn de
Prod. : Otto d'aprs USllhfllt'. 1\IUS. :
. Ben .n.ec ph La N wrnan.
Scnario . t Ph. : Jose Lionel t' t :
M.
. Thomas Little. Andrews (l\!
Dec. . ini Int. : Dana
Oleg cass

'

Gnrry MNrlll
organ (,Jfgg:>
aene T)1eif]%lt
cscal1sc , 1 MAldCll c. tg SL('VCllR
Tavlor) , cMnrtha) .

Harry
Ru.Jl oonncJ r Simon i G rnce Mll ls,
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1
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vor1 zcll, Do J Dnv1 d Mc M c' Doua nd, .Jolm
LOU 'pJ1ll T ully, I nnN :R Okg Ca:-.s lui,
steve RobCI Mc Guirr, LOU Chili Willl nms,
Close Jolln Lcstl'r Shnrpt', M k
1 ' Lorimcr, 1 . Mrriu, ac
1
'
Lou sc Foulkc, Edn Re ss . Bob Evans, J oscp 1
Clancy coopcl Lnrry 'l'llompsou.
Duke Charles J. Flynn,
arnnby,
1951 TH LETTER (Indit en France)
TUE TJIJRTEEN
Fox 85 mn. . Scnario : Howard
Prod: : Otto Premmg.er. de Louis Chavance
Koch d'apn\s un Clouzot. Ph. : Jo.seph
pour Le Corbeau. d1lex North dirige par LIOnel
La Shelle. Thomas Little, Walter M. Scott.
Newman. Le Maire, Edward Stevenson.
Cost. : Chai (Denise), Charles Boyer
Int. : Lindf) Michael Rennie (Dr Pearson),
<Dr Lauren !th (Cora Laurent)' Franoise Ra-
Constance S!m ) J d'th Evelyn (Sur Marie),
say (Mme SliDms ' u l d. (R
Guy Sorel (Robert Helier), June He m a-
chelle), Paul Guevremont, Georg Alexander,
J. Leo Gaynon, Ovila Legare.
1952
ANGEL FACE n Belgique: Infernale beaut)
CUn si doux visage) R.K O. 90 mn.
Prod. : Howard Hughes. Scnario : Frank
Nugent et Oscar MHiard d'aprs un sujet de
Chester Erkine. Ph. : Harry Stradling. Mus. :
Dimitri Tiomkin dirige par C Bakaleinikoff.
Dc. : Darrell Silvera, Jack Mills. lnt. : Robert
Mltchum CFranck Jessup), Jean Simmons (Diana
Tremnyne), Mona Freeman (Mary),
Marshall (Mr Tremayne), Leon Ames (Fred Bar-
rett), Barbara O'Neil (Mme Tremayne) Ken-
neth Tobey il!), Raymond Greenleaf (Arthur
Va1_1ce). Griff Barnett (Le juge), Robert Gist
<Miller>. Jhn Backus (Judson).
1953
IS BLUE <En Belgique : La vierge
lune tait bleue) United
Prod. : Otto Premt
Sct>nario . F nger et F. Hugh Herbert
<monte sr sc Hugh . Herbert d'aprs sa Plce
Myers et Otto lfree Pil Richard Aldrich, Richard
: Herschel Laszlo.
emtsoff. Cost. : no er Dec. : Nicole!
Namara <Pat tv) Wtru Loper. Int. : Maggie Mac
CDav!d Slliter> <Don), Dnvid
d ams <Cynthia)
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u Y <O'Neill) Dnwn
ep taxi), P'ortunio Rutoft' (Chu:treur
araiill'ment t anova.
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11
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l'rod. : St.nnloy fttJbin S re
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tou cf'upru; unt histoire d 'rtrlo : :?rank
JosPph Lit Shf Ill; <Tct:hnir.n(JUis .'/en.
MUH. : Cyril Mot:kl'i<Jge Cllrlg lllr, Cln h. :
man. Hi-e. : WalLer M. Scott 1
Vost. : Charles Le Mnire. Chor
Marllyn Monron rKay Wcston) : ,Jact
Cole. I nt. : Robert Mitchum 'f"Mr)ry CatrJJu
(Harry Weston), Tommy Rettig f.M:
Vyc. <Colby) , Spencer ri{ !, Aiurvnl
Hin t on <Un J oueur), Don Beddoe enso) nJ,
Cobb, Will Wright <Marchanct) en Ectznu!ld
unck), Claire Andre, Jack l3ayler
Lewis. er, Jarrna
1955
CARMEN JONES <Indit en FranceJ
Fox 107 mn.
Prod. : Otto Preminger. Scnario . :a
Kleiner d'aprs une oprette d' Oscar
stein tir e d'un opra-comique de Meilha ert
Halvy d'aprs Prosper Mri me. Ph. . c e
Leavitt (De Luxe color, cinmascope).
Herschel Burke Gilbert d'aprs Georges Bizet.
Dc. : Edward L. !lou. Int. : Dorothy Dandr!g
<carmen), Harry Belafonte (Joe), Olga James
(Cindy Lou), Pearl Bailey (Frank:ie), D!ahann
Carroll (Myrt), Roy Glenn <Rum), Nick Stewart
(Dinck), Joe Adams (Husky), Brock Peters ISer.
gent Brown), Sandy Lewis one). Maw; Lynn
<Sally), De Forest Covan (Trainer) : et les voix
de : Le Vern Hutcherson (Joe), Marilynn Horne
(Carmen), Marvin Hayes (Husky) .
1955
THE COURT-MARTIAL OF BILLY l'IITCBELL
(Condamn au silence) n Angleterre :
One man mutiny) Warner lOO mn. .
Prod. : Milton Sperling. Scnario : Milton
Sperling et Emmet Lavery d'aprs une hlStOJre
vcue de w. Mitchell. Ph. : sam. Leay1tt.
nercolor, cinmascope). Mus. : Durutn
Dc. : William Kuelh Cost. : . Howar harles
Jnt. : Gary Cooper Mitche!D,
Bickford (Gnral Guthr1e). Ralph wan
<Frank Reid), Rog Steiger (Commandant .ans
Gullion), Elizabeth Montgomrry
downe), Fred Clark <Colonel More a rd (Com.
Daly (Colonel Herbert Elliot>.
Z. Lansdowne), Peter Graves Simon
Dnrrrn Mc Gavin <Russ Petf'H.i nateur .P'Ul
<Amiral Gage), Charles tSt> ac Arthurl,
lt'rton>. Dayton
Tom Mc Kre <Cnpltnme Ed t

Herbe!'
Steve Roberts (Major Carl Robert .aru
Heyes <Gnral John J .



Arllllld
bnker (Mator H.H. Arnold (Le Prs!
rello La uardla), Ian Wolfe iral WU!ia!Jl
Calvin Coolidge), Will
S Sims), St.eve Molland M RoSS d\1
Kennedy <Ytp Rynnl, de caDIP
Adams), Carleton Young
Gnral Pershing) .
GOLDEN ARM
Ft. 'fllE d'or) United Artists
Il .:'t '' _,
111
l'P u bras
'
11
1
ger. Scnario : Walter
v.,J. f"'"t.!Jll Jllll prem n d'aprs un roman de
Jl9 Leavitt. Mus. : Elmer
:'-'0 ' 'Vl" pb. : SW ght. Gnrique : Sal
e.

: Joe n:lra (Frank te), Eleanol'


' keiS'-1eiJ! rrank SI Novak <Molly), Arnold
:-. b), Kim en Mc Gavin <Louic),

1
George
Jlet' !SP
8
uss (Sc nte (Drunky), DolO Me-
s;r Jobn c; stone (Markette), Leonid
J.1 '(tiJiBrn: ' aeorge . Shorty Rogers, Shelly
ta,;: :\1 tvfeyers Ralph Neff, Ernest Ra-
act Jerry Barclay, Leonard
thil wen Charles Seel, Will Wright,
Msrpaul surnkns, Marlowe, Joe Mc Turk.
6:SI!.e7' gart, Fra
jitrJl1 (S inte Jeanne) United Artists
!(1 r JO a ,
mn. to Preminger. Scenario : Graham
prod. : at. une pice de G.B Shaw. Ph. :
a:-eene I Mus. : Mischa Spoliansky.
Cost. : John Mc Carry.
pte. : Bass. Int. : Richard .Widmark
Gflln4e hln) Richard Todd (Dunois), Jean
ll DaUP mie) Anton Walbrook (L'vque
Stbe!f n)(J:fohn Gielgud (Warwick), Flix Ayl-
Harry Andrews ( J de
ter ber), Barry Jones .<Courcelles), Fin.lay
de Reims), Bernard Mlles
Patrick Barr (La Hire), Kenneth
!Wgh !Frre Martin), Archie Juncan (Beaudri-
Margot Grahame . de la ::r'r-
moillel, Francis de Wolff (La Tremmlle), VIctor
lf.lddern <Un soldat anglais), David Oxley (Gil-
le! cl, Rafsl.
JJS7
IOXIOUR TRISTESSE <Bonjour Tristesse) Co-
lumbia 93 mn.
Prod. : Otto Preminger. Scnario : Arthur
d'aprs un. roman de Franoise Sagan.
torlJ Prmal <Technicolor, cinma-
P!btot : .. Auric. Dc. : Georges
rerr : Saui Bass. Int. : Deborah
(C e avtd Niven <Raymond) Jean
t:ey liornecile), Demongeot <Elsa): Geof-
.len Kent

Elga Andersen (Denise),


Lo a me Lombard), Roland Cul ver
David Oxley (Jacques),
rr:utte Lemkow (Pierre
1111 e Juliette Grco.
Poter .\NI) BE
13
6
en France)
ti' Samuel o i
asb d'a r
0
dwyn. Scnario : N. Ri-
t liey,.ar8 Ph une Pice de Du Bose et
A.o >. M. : Lon Shamroy <Techni-
ltndr : George Gershwin di-
: Sidn Chorgraphie : Hermes
s70U:oiger <Porgy), Dorothy
YB aVis Jr <Sportin'Life),
<)4tnao>' r./o
1
ck Peters <Crown),
Q.e en Thigpen <Straw-
berry Worn
nuth Atta an>. Les}[
E:verdinn Way, Cla e Scott
Margare{ 'Wilson, Ak)s btanann


. Glenn Sr t:fnsenct J lXon La
1959 ., aurice Wnharn Du.roarr,
AN anson. v alk.er
ATOM:y OF ' y
<A
Mayes :Pretnil'l"el6o :mn. lltopsie d'""
es un ''6 r. Sc .... ,
._,am LeaVitt roman d enal'io .
Leven. : DUke

seph n azzara <Li <L "'es Ste
n.. Welsch {J eutenant aura 11
<Mary Pilant) A Weawer) Ja-
?calrthy), Eve ag;ryn
aude Dancer) 13 "J.aida) Geo arneu Mc
M
Orson Bean m; West L Cd.
urray Fiamm , John Q 0 Wi.ck)
Lemon) n on (Paquette) R Ualen <Sulo)'
<Madigan)

:Ross <Miller), Brown <Mr:


Lynch <Dr
Burke), Fiowarct Mc o ' Joseph en
Ellington (J?ie Eye). Near <Dr rii:e
196{)
EXonus xoctus) Unit d .
Prod. : Otto Pre . e . Art!sts 212 nm.
Trumbo d'aprs un :. Dalton
Sam Leavitt <Technicolor eon Ph. :
Mus. : Ernest Gold D, : ;,1.!-PherpanaVlsion 70).
J K' . ec. ... Ic ard Day Cost .
oe . mg,., May Walding, Margo Slater ..
que . Saul Bass. : Newman (Ari Ben
Canaan)' Eva Mana Samt (Kitty Premont)
Ralph Richardson (Gnral Sutherland) Peter
Lawford <Major Caldwell), Lee J. Cobb 'marak
Ben Canaan), Sai Mineo <Dov Landau), John
Derek (Taha), Hugh Griffith (MandriaJ, Gregory
Ratotr (Lakavitch), Felix Aylmer (Dr Lieber-
man), David Opatoshu <Akiva), Jill Haworth
(Karen), Marius Gering (Von Storch),
dra Stewart (Jordana), Michael Wager CDaVld),
Martin Benson (MordekaD, Paul CReu-
ben) Betty Walker <Sarah), Martm Miller. (Dr
Odenheim), Victor Maddern <Sergent de polle:>'
George Maharis (Yaov), John Crawford <Han t),
i
t ) Dahn Ben Arno z
Samuel Segal (Propr e aire p t . Madden
cUzi), Ralph Paul
(Dr Clement), Josep r Burns (Lieutenant
Stassino (Mme Hirshberg),
O'Hara) , Esther ReiC s a k D Philo Hauser
Zeporah Peled <Mme Fran e
<Novak).
otto Preminger com-
- Le 5 septembf :
menee tourner AND coNSENT
ADVISE .'
columbia . Henry Fonda.
Preminger. Int. DOn MurraY.
Prod. : Ottot Walter Pidgeon. chot Tone,
Charles Laugh on, Tferney, Fran arizzard.
Peter Lawford, ,Michle
Lew Ayres,

Ford. Mort
Eddie Hodges, P LOurceJ.Ie&)
Montau. tablle par Jacquea
(Filmographie
JOURNAL DU MQIS
FILMS
DIAMANTS SUR CANAPE
(BREAKFAST AT TIFFAtvY'S)
Depuis dix annes a pris forme en France et pratiquement dans les principales
capitales europennes une reconversion complte du public cinmatographique. Il n'est
pas question de recenser ici les motifs de cette reconversion mais de reconnatre
permet aujourd'hu_i de sensibiliser le public beaucoup plus rapidement sur des personnalites
nouvelles et de creer des courants commerciaux sans rapport avec ceux de l'avant guerre.
n demeure que l'unique faon de solliciter le public est de le violenter et
par la presse dans ce sentiment il lui est difficile de reconnatre l'intelligence ou
sous les apparences de la modestie. Ainsi une forme de modestie existe chez MankieWicz
et Hawks qui finalement trompe la presse mondiale sur l'exacte nature de leurs propos.
Les films de Blake et Breakfast at Tift'any's davantage que The Pertect Furlourb,
sont eux aussi juges Paris bien plus sur cette modestie que sur leur intelligence.
d c_omment l'intelligence d'un cinaste ? Question invraisemblable tant
le contexte .mvra1semblable o elle est chaque fois pose. Mais Blake. Edwards
une de nerfs d'Audrey Hepburn par le plan d'un chat projete sur!!:
intelli comme Jamais aucun chat ne fut projet ne peut tre ni un sot ni un fou.
par rfence dans. ce que son travail de metteur en scne est toujours en porte faux
mme, ':fuort ce Qlll Il ne s'agit pas de dfaU!ance mais, du P.if=
1a ralit

la reahte de toute mise en scne. Mettre en scne ce n est pas m de
faUSset ir s se matriser devant la ralit. II y a dans Breakfaat une gran ue
tout ce U1 es consciemment entretenue et qui se manifeste d'une part dans le tait q
est absolument respect et puis, d'autre part dans l'irrita=
mouvement ti che. Suivant The Perfect Furlought Breakfast reconnaJt le m ou
si l'on veut co?trari et c'est de cette contrarit qe naft la !oree. Cette !orcetlon
la tradition mais vo ont de rester conscient est maintenue non pour mettre en ques
Pur une Plus grande expression de la tradition.
'AST AT TIFFANY'S C:tllll)>t'J, lihn am(rlcain
1
,
1
, .,
Sri'mtrio : Axl'lrocl <l'npri!:-; la llOUV!'IJp rll' Tr.
1
It
de t' n . Atidrcy Hepburn. GC'ol'!?<' P<ntmr<l, Pntnciu Neal, Buc!dv Capote
Interpreta !?' Mickey Rooncy. Produ<'tton : Marlht ,Jurow f't RicharcJ i:itwi t: -1
1
1)
de VJlallon.,a. I1t Picturcs Corp. . > H. rr Oistn-
bution : paramou ,
TIR AU FLANC 62
TIR AU 62 est une. troupier 1900, jou en m_c.: dernes. La
mP.::ai;ique com:que rlu fi_lm se re!ere plus aux d l:lt:'l qua une serie d'obser-
vations rcentes. A_ une ou. la mvtholog1e mrhta1re .. le casse-pipe a remplact-
Je alai chiottes, 11_ est preferable d eviter la tragrque des donnes raliste_
<i i'on ne veut pas msuffl.er un humour macabre a ce qu1 dmt sP contente.- des attifice:-:
de la gauloiserie. Claude de Givray s'en est tenu l'P.thique h3.bituel!e de
la vK de garnison : la vie civile n'est Pas si vile que ca : H faut tirer de l'arme t out
cc qu'elle ne vous tire pas dans les pattes. La plus vilaine fille du monde ne peu' donner
oue c-e qu'on lui prend.
Il n'v a pas clans TIRE AU FLANC de scnario perceotible. r.a metho'ie de Clau:!e
ril' Givray participe d'un cinma de formubtion spontane. Godard disait que qui
r;n1E:resse, ce n'est pas d'crire des scnarios, mais de faire des films. Un script bio:.>n
apparat comme une prmditation morbide. TIRE AU FLANC est une success:on
de digressions qui forment, au-dessus d'un canevas
en quelques lignes, la trame architecturale de l'ensemble. Cette maDire t qui ftit ce!: ::
du burlesque) garantit une comdie son piphnomne indis!)ensable : la desimoltu:e
E,ll rw lui_ pas. sa substance qui, dans la majorit des cas, ne peut proYenir Qt!2
dun travail pat1ent et longuement men.
Comme LES GODELUREAUX TIRE AU FLANC 62 est une esquisse. Un premier
lin titre de travail dfinitif. Il est impossible d'valuer Claude de Ginny sur ce
hlm. Pas plus qu'on ne pourr:lit juger un romancier sur la lecture d'un de ses bi:ouillon:::.
Jean CURTELIX.
du AU C 62. - Disil'ibution : Rank Organ isn t ion.
et c ,.., sse - Sed1f. Scnario adaptation l'i dilloguc dt : . .l< ltlll\l : , '
1
l..tU.e de Gi ' ' . . 1 tJwtugi"t J)hlt' : h :ll)u
Coutarct _ M av. d aprei:i la mece de Pt. .sv vnm. . . . 'pi 't't-H llTit'r
(Le Ch UStQue : J.M. Defave et RicE'L-Bnrrier. Inierpntlthon " <
1
,
11
JacQues Christian de Til're <Le jeune nristocrn te>. D\nvn
Pett't B alutm CLe caporal> Bet'I1ll"'et'" T t1'ont <Bt'l'mtdettt' LntDnl A. .
obo A '
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"' " 'fl'
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1\ltst en sttnt .
Claude "' .. nme Lefebure. Co-r.-alisation : F'nHH,'Ois 'I ru nu
e G1vrav.
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qu on Ul 1 1 .. J..IHr . li l' 1, 1
a, des auh'lll' ' flop " ' l' Ill{ '1 l Ufll' Ill m
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;\ l'autre ;. llhlllll<'llll xpH . I l ' 1 .t .l ll ll "" ppro 1 r Il
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tomques. 1\l.um est 1111 " 1 ' ' " ' \ ' ' ' '''" du 1111 r. r
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1 1 us le l
son plein cnp (>t qlll ' <" . . ,, j ' lu ' d ,. Il rd t n l' HW p'
' . . 1 . . . Il l 'Il t ( .. t
dbats \'lllls qut t' priSSIOII .. 1 . Il cHt lt' ll ol f, lr !' 1 ltt PliX qUI
cartel entre les clrlls d ' une vto t'Il< tt , IS l'ts ,JJic, III-m d l'ut
fil
d M ne concemt n 1 '
Que les ms e . ann : }JHFSF NC 1, J)( l Nf.MA). Il n' na . .:'"''
. b' onvemr (surtout cl / 1 ' If d
JC veux en en c d 1 r de sympa tlt w. /1 Pf.JU/, OmTT
fil
t' eignent e eur pouvo .
ces ms nous a d sterns oit l' f'Xprc! wn n
L'H de l'Ouest sont es we 'l
omme . . . t drue d'Anthony Ma nn c ltlllri tout
regard L 'mspFatwn nerveuse e
au . d h ,. d H ks et de Wal sh, de mett eurs tn scene
Je ne vo1s pas en e o. s e aw
le plan du western. l., d d t 1 h'
Le voici, comme beaucoup d'autres, epreuve ,.1 u. gradn, . r_ec ed lt rr
P ., . 1 a cru au Cid au moins autant qu 1 s est esmtcr ,. .Al
1
{
rem1ere remarque . 1 . .
l 'O t Rendons ici hommage la qualit techmque de son trava1l an
vers ues . d' Le
nous dissimule; son chec relatif dans le grand spectacle proprement Jt. o r
batailles, les dploiements de figuration sont 1gls avec got, chaque plan
avec prcision, mais sans originalit relle.
L'intrt et la beaut du film sont ailleu!s. Mann s'est a tt ach avant lo
peinture de personnages dans une perspective de toute videnc e 1! c
pas loin par moments d'atteindre le but vis. Grce Charlton Heston dm.ir
d'acuit, d'nergie naturelle, seigneur entre les histrions, Heston impose l'\idence d'
beaut mo!ale, quoi justement visait Anthony Mann. Ses gestes, son !"egard. _e
ont quelque chose de dcisif. Il faut a voir assist son emportement dans 1
il force le roi jurer qu'il n'est pour rien dans le meurtre de son frrt>. Il faut l'
marcher vers son compagnon de lutte et lui donner I'accoiade. Il fa ut !'. ,-oir \'U, nll
chevaucher fivreusement devant ses soldats en criant que son premier dev ir e.
dfendre sa femme et ses enfants.
, , Dans :es ,moments-l,. Le Cid est un trs grand film. Un ni ' t' u tte nt
A
ou Ion respJre a traits. Que nous importe alors d'autres faiblt>$St'S ,; :. p r in.::t
nthony Mann a force de ge'ne' .. ost't' 'h d 1 d' '
. e, a su appre en er a mwns10n ;;er 1qu '.
Claudt-]e"n PHILIPf E.
EL CID. (Le Cid) _ Ali' d A. . . . .
Production . Sa 1 B ( Ie
1
ttsts. - Disinb11iwn : 1 \ Il , :-., 1 mn.
Phil Y muPeh l et RDear. Film) . Scl;llario : Ft l'l l , t 1. l'r n 1
. . - o ograp le : ob t K .. k, (7 ,
techmcolor). - Musique : Miki R . .

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ls. t r 0. Ill til. :;up.-
1
1t hmr m 1
- lntertJrtation : Charlto 1 ts . ncco.r : \ l'llt'll(\ ( 1 1 hn 1 1
Vallone (Ordoncz) R If <'stem ( odngo 1 ),,t,). :-luplu.t 1 .(>Jl'll ( 'lulllt'll ) } l
John Fraser aC roi 1' .1\llluul (' n h ).
M. h >('flt'VIt'V(' ' \ l' (lJ )
IC ael Hordern (Don Dieg ) c .. : gl ' .. l'lo\('
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Don M t' ) [_I o u,u< I,chy (1 . 1) . ) 1 h h
ar tn r urd Hatfield (A .. ) M .
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' 101 '-lllltlll\l , l llSI l r
mudez) Douglas Wilmer (Mou:.ls. ') ( Ltntt) , 1..' d , Ill !till t R
(Ben Y ussuf). rlrtun 1 rank 1 hnng (.-\1 lu) Il J h ri l
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REVUE DE T.A POLITIQUE INTEH.NAriO
13(} G JOV ANOVA W III vov il>Sl, \'lE
ITE POSTALE
413
BELGRADg
SPECIMEN GRATUIT SUR DEMANDE
PRSENCE DU CINMA
publiera dans son numro de M a.rs 1962
Tlvision : Nouvelles tendances
par
Alain BOUDET., Gaston BOUNOURE
J.-C. BRINGUIER, Jacques KRIER., Claude SANTELLI
Introduction Don Weis
par Grard LEGRAND
Pass et Avenir de Claude Sautet
par Jean CURTELIN
PRSENCE DU CINMA PARAIT REGULIUEMENT TOUS LES MOIS
Directeur-Grant : Jean CURTELIN
PRIX 4 'F
Imp. de Nesle, 8, r. de Nesle b - ODE 9b.bJ

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