Calculs Sismiques
Calculs Sismiques
Calculs Sismiques
e e
Philippe Maurel
15/02/2011
R sum
e
e
Lobjet de cette note est de servir de guide aux personnes souhaitant avoir une vue
densemble des hypoth` ses retenues et des calculs pratiqu s pour analyser la tenue au
e
e
Introduction
10
Transferts de spectres
12
Conclusion
13
10 R f rences
ee
14
Ph.Maurel 02/2011
INTRODUCTION
Introduction
Il serait vain de pr tendre pr munir une construction contre les effets du s isme, par la seule
e
e
e
vertu des calculs dits antisismiques. Ces calculs ne donnent quune image conventionnelle
de la r alit . On ne saurait donc dissocier lapplication des r` gles parasismiques de lobsere
e
e
vation des r` gles normales.
e
Apr` s cette belle citation issue des r` gles PS69, et m me si les calculs ne sont quune partie
e
e
e
de la chane de la conception sismique, on r sume ci-dessous ce qui semble etre le bon ordre
e
des choses pour entreprendre des calculs de tenue au s isme :
e
`
avoir une bonne connaissance des conditions sismiques applicables a la construction :
` e
zone sismique, magnitude du s isme le plus probable, distance a l picentre, nature
e
e
du sol. On trouvera ce genre dinformation dans les guides de suret nucl aire ou dans
e
lEUROCODE 8 (voir [3] ou [6]), par exemple.
avoir une connaissance du sous sol : des analyses g otechniques doivent etre dispoe
nibles.
analyser la n cessit de tenir compte du couplage entre la structure et le sol (interaction
e
e
sol-structure).
etudier et prendre en compte par une mod lisation ad quate les caract ristiques de
e
e
e
linteraction sol-structure.
mod liser la structure de g nie civil avec les masses additionnelles ( quipements lourds
e
e
e
surcharges...).
effectuer les calculs de r ponse sismique
e
analyser les r sultats et faire les post-traitements n cessaires pour le dimensionnement
e
e
r glementaire.
e
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
Ph.Maurel 02/2011
Comme indiqu ci-dessus, il est n cessaire de connatre les conditions sismiques applicables.
e
e
Le choix des conditions sismiques applicables a un site donn , est du ressort du matre
`
e
douvrage.
` e
L valuation de lal a sismique sur un site donn consiste a d terminer les mouvements sise
e
e
miques les plus agressifs dont on doit consid rer loccurrence sur ce site comme possible.
e
Cette d nition est de nature probabiliste (voir [1]).
e
Lorsquil sagit dinstallations importantes pour la s curit des personnes et des biens, ces
e
e
conditions sont en g n ral bien d nies.
e e
e
Des etudes statistiques utilisant des enregistrements sismiques en divers endroits (souvent
en Europe et USA), avec une identication des signaux sismiques en fonction de la magni` e
tude locale, de la distance a l picentre et de la nature du sol, sont pratiqu es an d tablir
e
e
des lois dites lois datt nuation.
e
`
Ces lois permettent de relier la vitesse ou lacc l ration au niveau du sol a la magnitude loee
` e
cale, la distance a l picentre et la nature du sol. Ces lois pr sentent des dispersions, et il en
e
r sulte que la pr diction des mouvements sismiques sur un site donn est entach e dincere
e
e
e
titudes importantes.
(1)
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
Ph.Maurel 02/2011
`
Les r` glements nous entranent donc par le biais des spectres de r ponse a conduire des
e
`
etudes d terministes sur des ph nom` nes a caract` re al atoire. Il ne faut pas perdre de vue
e
e
e
e
e
ce r sultat qui na rien de tr` s scientique.
e
e
Il peut etre n cessaire pour certaines etudes de comportements non-lin aires (glissements,
e
e
renversements, plasticit locales) deffectuer des calculs non-lin aires. Il faut dans ce cas utie
e
liser des acc l rogrammes, pour effectuer des analyses temporelles. Lobtention et le choix de
ee
`
ces acc l rogrammes est particuli` rement d licat et n cessite davoir recours a des sp cialistes
ee
e
e
e
e
(les signaux naturels doivent etre corrig s et ltr s : par exemple, une erreur de 0.001g
e
e
dans le positionnement de laxe des temps peut produire une erreur en d placement de
e
2m apr` s int gration sur 20s (voir [1])). On pourra consulter par exemple [4] pour le choix
e
e
dacc l rogrammes corrig s.
ee
e
On distingue trois types dacc l rogrammes :
ee
des acc l rogrammes naturels issus de banques de donn es de s ismes r els.
ee
e
e
e
des acc l rogrammes synth tiques obtenus par combinaisons des pr c dents ou en
ee
e
e e
modiant lamplitude et en conservant la phase du spectre de Fourier dacc l rogrammes
ee
naturels.
des acc l rogrammes articiels obtenus par des m thodes math matiques.
ee
e
e
Les acc l rogrammes articiels permettent de restituer assez bien (sauf dans le cas des spectres
ee
de lEUROCODE 8) le spectre sp ci pour la gamme des fr quences normalement rene e
e
contr e en analyse sismique (entre 0.5 et 33Hz), et peuvent etre utilis s sans probl` me pare
e
e
ticulier pour des calculs lin aires. Leur contenu fr quentiel est cependant tr` s diff rent de
e
e
e
e
celui dacc l rogrammes naturels. En effet, ils reproduisent assez mal le caract` re non staee
e
tionnaire des mouvements sismiques r els, et ils sont en g n ral tr` s d favorables et non
e
e e
e e
recommand s pour des calculs non-lin aires.
e
e
Les acc l rogrammes synth tiques donnent lillusion d tre plus proches dacc l rogrammes
ee
e
e
ee
naturels, mais leurs spectres respectent difcilement les spectres sp ci s, et il est quasiment
e e
impossible de respecter les conditions de validit impos es par lEUROCODE 8 3.2.3.1.2 [6]
e
e
ou bien lASCE 4-98 [14] ou de lASCE 43-05 [15].
` e
Les acc l rogrammes naturels choisis pour une magnitude, une distance a l picentre, et une
ee
nature de sol donn s sont tr` s peu nombreux pour un ecart type choisi de ces variables (en
e
e
g n ral on en obtient 4 ou 5 dans une base dun millier), et ils ont des spectres assez eloign s
e e
e
des spectres sp ci s. Il faudrait faire les etudes avec toute la base dacc l rogrammes (un
e e
ee
`
millier) et donner des r sultats probables sur les variables a analyser.
e
Compte tenu des performances actuelles des ordinateurs, on peut envisager de telles etudes
`
a court terme.
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
Ph.Maurel 02/2011
Il est aussi possible de repr senter le mouvement par une densit spectrale de puissance
e
e
lorsquon veut utiliser les m thodes de dynamique stochastique (voir [2]), pour obtenir une
e
r ponse probable de la structure. Cette m thode est tr` s peu pratiqu e, mais des etudes dee
e
e
e
Pour le calcul des equipements qui peuvent etre dans certains cas consid r s comme d coupl s
ee
e
e
du mouvement de la structure principale, on utilisera des spectres transf r s ou spectres de
ee
planchers, que lon peut obtenir par transfert direct des spectres de sol ou bien par transfert
des acc l rogrammes retenus pour repr senter laction sismique au niveau du sol.
ee
e
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
Ph.Maurel 02/2011
Il est n cessaire davoir une connaissance aussi d taill e que possible du sous sol. Une etude
e
e
e
g otechnique doit etre pratiqu e au pr alable. Les rapports doivent fournir pour plusieurs
e
e
e
`
hypoth` ses de sol (en g n ral une hypoth` se de sol a caract ristique dite minimales, puis
e
e e
e
e
moyenne, puis maximale) les caract ristiques statiques et dynamiques utiles aux calculs
e
pour chaque couche de sol en profondeur :
Le module de cisaillement (G).
La densit ().
e
Le coefcient de Poisson ().
Lamortissement du mat riau ().
e
L paisseur de chaque couche de sol (h).
e
De nombreuses hypoth` ses simplicatrices plus ou moins r alistes sont faites dans les cale
e
culs des caract ristiques dynamiques des sols. On notera en particulier :
e
Les couches de sols sont homog` nes et horizontales.
e
`
On sint resse aux ondes de cisaillement a propagation verticale.
e
Le comportement des couches de sol est lin aire et elastique (dans la r alit , le come
e e
portement est non-lin aire et non- lastique)
e
e
`
Quelques equations simples a connatre relient les caract ristiques physiques aux vitesses
e
des ondes :
Vitesse des ondes de cisaillement (ondes S) :
Vs =
G/
(2)
G 1
1 2
(3)
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
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Dans tous les cas, il faut respecter le principe dhomog n it de la fondation, qui doit etre
e e e
r guli` re sur toute sa surface. (ne pas fonder une partie sur semelles et une autre partie sur
e
e
pieux).
Prendre en compte linteraction sol-structure permet dans la plupart des cas de r duire les
e
efforts dans la superstructure. Une partie de l nergie est absorb e par le sol, et lamortise
e
sement du syst` me coupl b timent/sol r duit consid rablement les acc l rations dans la
e
e a
e
e
ee
superstructure.
`
Des m thodes simpli es de syst` mes a 2 degr s de libert (mod` les rh ologiques) pere
e
e
e
e
e
e
mettent dappr cier lint r t de la prise en compte de linteraction sol-structure, en fonce
ee
tion de la vitesse des ondes de cisaillement au niveau du sol, de la masse, de la raideur, de
lamortissement du b timent et de la hauteur de son centre de gravit , des dimensions de la
a
e
fondation. On peut alors evaluer linuence de ces param` tres sur la premi` re fr quence du
e
e
e
b timent et sur lamortissement du syst` me coupl . (voir [7]).
a
e
e
La prise en compte de linteraction sol-structure napparat pas comme une n cessit absolue
e
e
dans lEUROCODE 8. Une des raisons est que celui-ci sapplique davantage aux structures
civiles (bureaux, habitations) pour lesquelles cette inuence est souvent moins sensible dans
le calcul de la r ponse de la structure.
e
Dautre part, lEUROCODE 8 propose des spectres de dimensionnement avec un coefcient
de comportement qui inclut d j` une forte diminution des acc l rations pour tenir compte
ea
ee
des dissipations d nergies.
e
Par ailleurs, lEUROCODE 8 demande une analyse des contraintes au niveau du sol d taill e,
e
e
pour eviter les ph nom` nes de basculement des b timents (liqu faction des sols).
e
e
a
e
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
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e
En phase avant projet sommaire, on pourra se contenter de r aliser des mod` les simples des
e
e
b timents (mod` les poutres ou brochettes). Dans ce cas, le sol peut etre repr sent par six
a
e
e
e
`
ressorts de sol amortis (un pour chaque degr de libert de lespace), a la base du b timent.
e
e
a
Des formules analytiques sont disponibles dans la litt rature (voir [9] et [10]). Elles pere
mettent deffectuer cette mod lisation simpli e rapidement.
e
e
Il est aussi possible dutiliser des logiciels sophistiqu s tels que CLASSI ([11]), SASSI ([12])
e
, MISS3D ([13]) pour effectuer une mod lisation 3D de linteraction sol-structure. De nome
breuses hypoth` ses sont tout de m me sous-jacentes et les raideurs et amortissements de sol
e
e
obtenus sont approch s.
e
Dans tous les cas, on fera donc varier les caract ristiques du sol pour englober les incertie
tudes li es a la mod lisation.
e `
e
La mod lisation de linteraction sol-structure est un domaine scientique sur lequel beaue
e
coup de recherches ont et lanc es dans le monde depuis les ann es 70, en particulier dans les
e
e
programmes de recherche dans le domaine de lindustrie nucl aire am ricaine de l poque.
e
e
e
Ce domaine a dailleurs contribu au d veloppement des ordinateurs, car il a fallu r aliser
e
e
e
des mod` les tr` s gourmands en m moire et en temps de calcul.
e
e
e
e
`
De nombreuses th` ses ont et publi es sur ce sujet, mais des progr` s restent a faire, notame
e
e
ment sur lanalyse de linuence de la prise en compte des diff rentes ondes sismiques, et la
e
souplesse des fondations.
Il est g n ralement admis de ne pas prendre en compte la proximit des b timents dans les
e e
e
a
calculs des raideurs de sol (voir [5]). Cependant des etudes ont montr que dans certains cas,
e
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
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`
peuvent etre r alis es en quelques jours, avec des logiciels simples ou m me a la main (voir
e
e
e
[19]). Elles permettent dobtenir rapidement un diagnostic sur le comportement global du
b timent.
a
En phase r alisation, il est n cessaire de d terminer les ferraillages minima th oriques dans
e
e
e
e
les voiles et planchers, et dans ce cas, les mod` les 3D sont indispensables, dautant quils
e
permettent des combinaisons de charges appropri s, et dobtenir les torseurs defforts dans
e
e
chaque el ment.
Une des difcult s est de bien repr senter linteraction sol-structure sur ces mod` les 3D.
e
e
e
Elle se fait souvent par des grilles de ressorts permettant dassurer un d couplage entre les
e
mouvements de pompage et de balancement. Ce type de mod lisation permet de mod liser
e
e
le caract` re souple des radiers, mais les raideurs de sol associ es sont calcul es avec une
e
e
e
`
hypoth` se de radier rigide. Des d monstrations restent a faire sur la qualit de ce type de
e
e
e
mod lisation. Il faudrait aussi pouvoir mod liser diff remment les raideurs de sol sous les
e
e
e
voiles et en p riph rie de construction.
e
e
Une autre difcult est de r cup rer des efforts sign s, en particulier pour les calculs de fere
e
e
e
raillage de b ton arm . Cela peut etre obtenu en faisant les combinaisons de Newmark par
e
e
exemple.
e
Il faut cependant noter que la plupart des logiciels disponibles pour les calculs par el ments
nis sont g n ralistes, et ne permettent pas encore de traiter les calculs de ferraillages ou de
e e
conception directement. Des post-traitements sont n cessaires et ceux-ci sont loin de satise
faire tous les aspects r glementaires de la conception.
e
Il convient donc d tre particuli` rement vigilant sur le caract` re automatique de ces prae
e
e
tiques qui ne prennent pas en compte tous les aspects r glementaires, et qui ne sont que
e
partiellement quali es.
e
Dans tous les cas il faut de se poser la question de linteraction des equipements situ s a
e `
lint rieur du b timent et d valuer en fonction de leur masse et de leur raideur la n cessit
e
a
e
e
e
de les repr senter dans le mod` le du b timent. Ils peuvent etre repr sent s simplement par
e
e
a
e
e
leur masse ou bien par leur masse et leur raideur (voir crit` res dans [14] ou [5]).
e
e
La repr sentation des el ments non structuraux ( quipements, remplissages en maconneries)
e
e
est un des probl` mes les plus difciles du g nie parasismique (voir des recommandations
e
e
dans [14]).
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
Ph.Maurel 02/2011
Le d tail des m thodes de calcul utilis es est d crit dans la bibliographie, et je renvoie le
e
e
e
e
`
lecteur a cette abondante documentation.
La m thode la plus couramment utilis e est la m thode spectrale. Elle suppose que la struce
e
e
ture a un comportement lin aire. Cest un calcul dynamique sur la base des modes propres
e
de la structure, et du spectre de r ponse au sol qui sappui sur les hypoth` ses suivantes :
e
e
Mouvement en bloc du sol.
Encastrement parfait (m me avec la mod lisation de linteraction sol-structure).
e
e
Amortissement de type visqueux.
Caract` re ind pendant des modes de vibration.
e
e
Dautres m thodes de r ponse spectrale sont utilis es. On notera par exemple la m thode
e
e
e
e
des forces de remplacement (voir [19]) qui permet deffectuer des calculs pseudo-statiques
equivalents bas s sur la r ponse du premier mode de la structure. Cette m thode simpli e
e
e
e
e
permet une evaluation des efforts dans les voiles et un pr -dimensionnement densemble
e
autres zones potentiellement critiques pour etre sur que les plastications ne se produiront
` `
que la ou on les attend ; cette d marche dune logique parfaite atteint ses limites pratiques
e
pour des structures irr guli` res fortement hyperstatiques dans lesquelles le projeteur ne peut
e
e
pas r ellement matriser la s quence des plastications pour une excitation dynamique trie
e
`
directionnelle a lallure al atoire, comme cest le cas du mouvement sismique. Dans le doe
maine des m thodes de calcul, lapproche pushover r cemment propos e (caract risation
e
e
e
e
de la structure par une courbe effort-d placement obtenue par une suite de calculs statiques
e
non-lin aires repr sentant laction dune force croissante), si elle a le m rite de sappuyer
e
e
e
sur des crit` res en d placement, plus r alistes pour la sollicitation sismique que les crit` res
e
e
e
e
en force de codes habituels, ne sapplique, du moins sous sa forme actuelle, quau cas des
structures pour lesquelles les effets de torsion sont peu sensibles.
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Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
Ph.Maurel 02/2011
sont toujours valables, et dautre part le coefcient de comportement devrait etre adapt a
e`
chaque mode.
Les m thodes de r ponse transitoire lin aire ou non-lin aire peuvent etre employ es, mais
e
e
e
e
e
`
lune des principales difcult s r side dans le choix des acc l rogrammes a utiliser (quae e
ee
siment impossible si on utilise des spectres EUROCODE 8), et dans le cas de calculs nonlin aire de la repr sentativit des non-lin arit s (rotules plastiques, bielles, ...).
e
e
e
e
e
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
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Ph.Maurel 02/2011
TRANSFERTS DE SPECTRES
Transferts de spectres
e
Comme il a d j` et dit, la repr sentation des el ments non structuraux est un des probl` mes
ea e
e
e
` e
les plus difciles a r soudre. En effet le choix de leur mod lisation est d licat. Faut-il tenir
e
e
compte ou non du couplage, et de quelle facon ?
Des indications sont donn es dans les diff rents guides (voir [14] ou [5] par exemple).
e
e
Lorsquon admet que le mouvement dun equipement peut etre consid r comme d coupl
ee
e
e
du mouvement de la structure principale, on a recours au calcul de spectres transf r s, ou
ee
spectres de planchers.
Ces spectres transf r s peuvent etre obtenus par transfert direct a partir des spectres elastiques
ee
de sol et de la base modale de la structure principale. Cette m thode est limit e aux calculs
e
e
lin aires.
e
Ils peuvent aussi etre obtenus par transfert dacc l rogrammes de sol (` condition de bien
ee
a
les choisir).
`
Les m thodes de calcul des spectres transf r s sont d licates a mettre en uvre et elles ont
e
ee
e
toutes des avantages et des inconv nients quil est n cessaire de connatre pour obtenir des
e
e
r sultats le plus pr cis possibles. Il serait trop long de rentrer dans les d tails th oriques de
e
e
e
e
ces m thodes, et cest la pratique qui permet d viter des erreurs grossi` res. Des comparaie
e
e
sons de spectres transf r s obtenus sur des mod` les lin aires par la m thode de transfert
ee
e
e
e
direct ou bien par la m thode de transfert dacc l rogramme ont montr (voir [16]) que lon
e
ee
e
obtient des r sultats tr` s proches.
e
e
Il ne faut pas perdre de vue que les choix qui sont op r s au niveau de la mod lisation de
ee
e
la structure principale sont d cisifs sur les r sultats que lon peut obtenir sur les spectres
e
e
transf r s (il est illusoire par exemple de vouloir obtenir des spectres de planchers bien
ee
pr cis dans la direction verticale sur des planchers souples, alors que lon a r alis un mod` le
e
e
e
e
simpli du type brochette avec une hypoth` se de plancher rigide).
e
e
Les calculs de spectres doivent etre faits avec un echantillonnage sufsamment n : lASCE
43-05 [15] recommande 100 points par d cade pour un echantillonnage logarithmique, ce
e
`
qui conduit a f < 0.01 Hz sur les basses fr quences.
e
Dans tous les cas, il conviendra d largir et envelopper ( viter les creux) les spectres obtenus
e
e
pour tenir compte des incertitudes li es aux hypoth` ses de calcul et de mod lisation.
e
e
e
`
Il est aussi possible dobtenir des spectres de planchers forfaitaires a partir de formulations
simpli es propos es dans les divers r` glements. Ces spectres sont en g n ral d favorables.
e
e
e
e e
e
Une etape importante est la pr sentation des r sultats : rep rage correct (niveau, direction,
e
e
e
orientation, ...), courbes avec titres explicites, tableaux avec un nombre limit de points et de
e
d cimales et des titres explicites.
e
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Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
CONCLUSION
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Conclusion
Cette note a permis de faire un tour rapide des probl` mes abord s en calcul sismique. Chae
e
cun des paragraphes d velopp s a fait lobjet de nombreuses publications dont quelques
e
e
unes sont donn es ci apr` s.
e
e
Il ne faut pas perdre de vue que dans la pratique actuelle les calculs sismiques sont trait s de
e
`
mani` re d terministe pour r soudre un probl` me tr` s al atoire. Des progr` s restent a faire
e
e
e
e
e
e
e
sur la connaissance des variables et processus al atoires et leur application aux calculs sise
miques.
Parmi les difcult s rencontr es pour les calculs non-lin aires, on se rappellera de la dife
e
e
cult que lon peut rencontrer pour choisir des signaux sismiques repr sentatifs, et les lois
e
e
`
de comportement a appliquer dans les mod` les (mod lisation des rotules plastiques par
e
e
exemple).
`
En esp rant que ces quelques id es suscitent des vocations, et donnent a chacun de ceux
e
e
qui liront ces lignes, lenvie dapprofondir ce domaine qui est passionnant, car il permet
daborder de nombreux probl` mes de physique et de math matiques dont certains restent
e
e
` e
`
encore a r soudre ou a eclaircir.
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques
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R f rences
ee
Notions generales sur la pratique des calculs sismiques