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Julien Benda

Julien Benda
Pour les articles homonymes, voir Benda. Julien Benda [bda][1], n le 26dcembre1867 Paris et mort le 7juin1956 ( 88ans) Fontenay-aux-Roses, est un critique, philosophe et crivain franais, principalement connu pour son ouvrage de 1927, La Trahison des Clercs.

Jeunesse
Julien Benda nat en 1867 dans un milieu ais. Son grand-pre, Sigmund Benda, grand bourgeois belge, un temps prsident du consistoire isralite, se suicide en 1849 aprs avoir fait faillite. Son pre, Camille Benda (n en 1827), qui se prparait une carrire d'ingnieur, doit alors gagner sa vie. Arriv Paris en 1849, il dbute comme employ de son oncle avant de monter la socit d'exportation qui fera sa fortune. Sa mre, Anna, est issue de la communaut juive du Marais. Ses parents, qui n'taient pas religieux, taient attachs aux valeurs lgues par la Rvolution. Au Lyce Charlemagne, o il est condisciple de Lon Daudet, il brille particulirement en latin et en grec. Sa passion pour les mathmatiques le conduit prparer l'cole polytechnique, mais il choue l'examen d'entre. Il intgre l'cole centrale, mais son peu de got pour les sciences appliques le fait abandonner la fin de la deuxime anne. Il entre alors la Sorbonne o il passe une licence d'histoire. La mort de son pre lui laisse de quoi vivre de ses rentes. Il mne une vie mondaine, vtu avec lgance, frquentant les salons, en particulier celui de sa cousine Pauline Benda (l'actrice et romancire Madame Simone[2]), voyageant et lisant. partir de 1913, aprs la faillite de la maison d'exportation dont il avait hrit, c'est de son mtier d'crivain qu'il devra vivre.

L'affaire Dreyfus
Il a trente ans lorsqu'clate l'affaire Dreyfus. En 1898, Sverine lui permet de publier son premier article, Notes d'un Byzantin , dans la Revue blanche. S'il prend fait et cause pour le capitaine, c'est au nom des principes, se dfendant d'prouver le moindre sentiment pour les souffrances de la victime et fustigeant ceux des juifs qui ne s'en proccupent que par esprit communautaire[3]. Il publie dans la Revue blanche jusqu'en 1903. Il se lie Charles Pguy dont il devient trs proche, sans doute en raison de leur situation part dans le milieu intellectuel et d'un mpris commun pour la bourgeoisie (ce que Daniel Halvy qualifiera de complicit d'amertume [4]). Il est dit de 1903 1910 par les Cahiers de la Quinzaine. Parmi ses premiers livres, un roman, L'Ordination, se retrouve finaliste pour le Prix Goncourt 1912. L'auteur attribuera son chec la prsidence de Lon Daudet, ses propres origines juives et son activit passe de dreyfusard[5]. De 1912 1914, il consacre trois ouvrages attaquer sur un ton polmique la philosophie de Bergson, alors trs en vogue dans les salons qu'il frquente. Ds lors, son ton, son angle d'attaque et sa technique sont trouvs : rfugi dans le monde des ides intemporelles, il caricature la pense de son adversaire sous couvert d'une analyse impartiale, usant d'un ton caustique et d'un humour mordant servis par un style no-classique. Procd qu'douard Dollans rsumera dans sa critique d'Une philosophie pathtique par : il construit des fantoches de paille auxquels ensuite il est ais de mettre le feu [6]. Il entre au Figaro en 1916, s'y rpandant en articles guerroyeurs. C'est au nom encore de l'objectivit qu'il entend dmontrer la seule responsabilit de l'Allemagne dans la guerre et dnonce l'influence de la pense allemande du moment, subordonnant la justice la force. En 1918, Belphgor : essai sur l'esthtique de la prsente socit franaise connat un certain succs. Il y taille en pice le got de son temps, dnonant le romantisme, le sensualisme, le sentimentalisme, le got du flou et de l'imprcis, tout comme il avait attaqu l'intuitionnisme bergsonien, au nom de l'intellectualisme et de la raison. Il racontera dans ses souvenirs comment, alors qu'il tait bon pianiste, il en est venu abandonner la musique parce que

Julien Benda le plaisir sensuel qu'elle lui apportait troublait sa pense. L'insuccs de son roman Les Amorandes (1922), dont il esprait qu'il lui vaudrait de pouvoir postuler l'Acadmie franaise, l'branle tel point qu'il se retire quelque temps de la vie littraire; il faut attendre 1927 pour qu'il publie le livre qui fera sa renomme.

La Trahison des clercs


En aot 1929, Julien Benda publie la NRF une longue Note sur la Raction o il labore une typologie de la raction, c'est--dire du mouvement d'opposition au rgime dmocratique en France depuis qu'il y existe . Il en dissque les deux variantes principales : le ractionnarisme sentimental ou passionnel, fond sur l'intrt ls ou sur l'orgueil bless, et la raction idologique ou doctrinaire, de formation savante, qu'il identifie l'Action franaise. En lisant cet expos didactique mais dcapant, il ne reste aucun doute: tout spare Benda du champ ractionnaire et, concrtement, du mouvement de Maurras qui, l'poque, dirigeait en France la lutte contre la dmocratie et la Rpublique. l'oppos d'Action Franaise, Benda ne remet point en cause les Lumires ou la Dmocratie, et sa passion pour une raison abstraite, mathmatique et universelle lui fait abhorrer toute pense ancre dans une patrie, un peuple, une race ou un sol. Les accusations de ractionnarisme dont Benda est parfois l'objet (voir plus bas) confondent raction et got esthtique antimoderne. Deux ans auparavant Julien Benda avait publi son chef-d'uvre, La Trahison des Clercs, qui reprochait aux intellectuels d'avoir quitt le monde de la pense dsintresse et des valeurs abstraites et intemporelles pour se commettre dans le combat politique un plaidoyer contre l'adoption par les clercs des passions politiques de race, nation, classe ou parti, c'est--dire l'antismitisme, la xnophobie, le nationalisme, le militarisme, le nationalisme juif, le bourgeoisisme , le marxisme et ainsi de suite, droite et gauche. Benda y fustigeait la tendance l'action, la soif du rsultat immdiat, l'unique souci du but, le mpris de l'argument, l'outrance, la haine, l'ide fixe , en bref tout ce qui fait la passion politique des hommes d'action (les lacs ) et tout ce qui doit rester tranger au savant et au moraliste, c'est--dire au clerc. Il n'y condamnait cependant pas absolument l'engagement de l'intellectuel, exigeant que celui-ci ne descende sur la place publique et n'intervienne dans le dbat sculier que pour faire triompher les idaux abstraits et dsintresss du clerc : la vrit, la justice, la raison, la libert intellectuelle et sociale. Ainsi ne reniait-il rien, par exemple, de son engagement dreyfusard, puisqu'il s'agissait de lutter pour la vrit et la justice, valeurs clricales, et cela au mpris de l'ordre et des contingences politiques, valeurs laques. D'une certaine manire, La Trahison des Clercs ne fait que retourner une accusation de trahison contre ceux mme qui, par passion politique de race ou nation , en avaient us pendant l'Affaire et en abusaient depuis toujours. Une accusation autrement grave, celle que Benda leur retourne, car il ne s'agit plus d'une fausse haute trahison la nation, mais d'une vritable trahison la mission de l'intellectuel en tout pays, celle de gardien des valeurs humaines et spirituelles les plus abstraites et universelles. Voil pourquoi La Trahison des clercs provoque la rage contre Benda dans les rangs de la droite littraire et de l'Action Franaise, qui le traitent de Rabbi Bendada , de gnome tranger et de clerc de lune [7]. La Trahison fait du bruit, et Jean Paulhan, qui l'a pr-publie dans la NRF, accueille Benda dans la revue et lui publie tout ce qu'il crit[8]. Il y occupera jusqu'en 1940 une place de plus en plus importante dans le domaine politique, bien qu'il n'y mnage personne, et surtout pas les collaborateurs d'une revue qu'il juge belphgorienne . Plus tard, Benda ne s'empchera pas de publier un article intitul Un fossoyeur de la France : Jean Paulhan [9]. C'est vrai qu'il ne le fera qu'en raction la critique de l'ensemble de son uvre que Paulhan avait publie quelques mois auparavant intitule "Benda, le Clerc malgr lui"[10]. Jusqu' la guerre, Julien Benda est un chroniqueur abondant, influent et redout, qui publie dans de nombreux journaux. Intellectuel engag, il le sera l'extrme : la tour d'ivoire o il se prtend retir est en fait un mirador d'o il mitraille tous ceux qu'il accuse de trahir la fonction de clerc. S'affichant comme un reprsentant de la pense dsintresse, en somme comme un clerc digne de ce nom, il ferraille inlassablement contre l'Action franaise, le fascisme, l'invasion de l'thiopie par l'Italie de Mussolini, l'abandon de la rpublique espagnole, la menace

Julien Benda hitlrienne, le pacifisme, les accords de Munich. Devant les deux menaces du communisme et du fascisme, il choisit sans hsitation le communisme, estimant qu'au moins, si celui-ci doit tuer, il le fera au nom des opprims. la fin de la Seconde Guerre mondiale, vingt ans aprs la premire publication, Benda rdite La Trahison, quil considre conserver encore toute son actualit, sauf peut-tre sur un point, qu'il claircit dans une nouvelle prface : en France, avec la collaboration, ce nest plus uniquement leur mission de gardiens des valeurs universelles que certains clercs trahissent, cest aussi, expressment , leur patrie[11].

De l'antifascisme la Guerre froide


Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se retire en 1942 dans la rgion de Carcassonne, puis de Toulouse, o il vit dans la clandestinit, semblant prendre plaisir cette existence monastique ( Je suis pouss rdiger ces pages parce que grce une solitude quasi totale que m'imposent depuis quatre ans les circonstances et l'absence de toute dissipation due aucun appel du dehors, j'ai durant ce temps exerc mon esprit dans l'entire vrit de sa nature et crois avoir pris de celle-ci une conscience plus nette que jamais , crit-il dans Exercice d'un enterr vif). Il lit la Torah et les Prophtes, publie aux ditions de Minuit clandestines des articles sous le pseudonyme de Comminges, et La grande preuve des dmocraties, qui devait paratre chez Gallimard, est publi New-York en 1942. purateur intransigeant aprs la Libration, il refuse tout pardon aux collaborateurs, bien l'oppos de Jean Paulhan, mdaille de la Rsistance, qui prend leur dfense. Continuant un mouvement amorc avant guerre, il devient un compagnon de route des communistes, collabore leur revue Les Lettres franaises, et va mme jusqu' comparer, en 1949, les aveux de l'espion Esterhzy dans l'affaire Dreyfus ceux arrachs Lszl Rajk Budapest, dans le procs truqu qui verra sa condamnation mort. Bien qu'il n'ait jamais chant, comme Aragon, le grand Staline qui faisait fleurir le printemps , Benda succombe finalement la tentation qu'il dnonait, trahissant lui-mme quatre-vingt-deux ans la mission de gardien de la vrit et de la justice. Son dernier livre date de 1952. En mai 1954 il publie encore, la NRF, Qu'est-ce que la Critique? . Il meurt en 1956. Son pouse ne Micia Lebas est dcde en 1988 97 ans.

L'uvre
Julien Benda est une figure atypique dans lhistoire des intellectuels franais. Comme philosophe, on [Qui?] l'a tax de rationaliste fanatique et mme de rationaliste enrag [12]. On a prtendu qu'il y aurait chez lui une passion de l'anti-passion et une conception sentimentale de la raison [13]. Lui-mme a reconnu avoir t dans sa jeunesse un rationaliste inhumain , parfois capable d'un vrai fanatisme idologique [14]. Politiquement il parat aussi difficile classer : on est all jusqu' l'tiqueter de nationaliste et ractionnaire de gauche [15]. Ces valuations paradoxales atteignant leur sommet avec l'accusation d' antismitisme lance par Revah[16]. Revah tente dexpliquer l'ensemble de la pense de Benda par un prtendu refus de sa judt qui l'aurait men jusqu' adopter les clichs des antismites, refus qui, impossible dans une socit qui le ramenait toujours ses origines, l'aurait pouss se tenir au-dessus de la mle . Et en effet, mme si ces analyses sont trs largement discutables, il reste que Benda, oppos aux intrts de son milieu comme aux gots de ses contemporains, labore une pense que beaucoup s'accordent qualifier dantimoderne. Drieu La Rochelle lui crit ce propos [rf.ncessaire] - Vous poursuivez depuis trop longtemps avec Barrs et Maurras une querelle de mur mitoyen - Or, cette querelle loin de le rapprocher d'Action franaise, en fait un de ses plus cinglants opposants. Ainsi, interprter La Trahison des clercs, son ouvrage le plus connu, comme une condamnation de l'engagement de l'intellectuel, qui devrait s'isoler dans l'tude, loin des dbats qui agitent la Cit, revient oublier l'engagement permanent de son auteur, de ses premiers crits dreyfusards aux polmiques que, jusqu' sa mort et avec passion, il a menes dans des dizaines de revues et de journaux. Il est vrai que, ds 1939, Roger Caillois, dans Sociologie du clerc , parlait propos de sa clricature auto-proclame d' usurpation de titre . tiemble, quant lui, le qualifie affectueusement de plus grand emmerdeur du sicle [17].

Julien Benda Julien Benda a notamment crit dans les priodiques suivants : Le Figaro ; Le Temps ; L'Ordre ; La Dpche de Toulouse ; Le Gaulois ; L'Opinion ; Le Patriote de Toulouse ; La Revue blanche ; La Revue du mois ; La Nouvelle Revue franaise ; Les Nouvelles littraires ; La Revue de Paris ; Le Divan ; Vers et prose ; Les Lettres franaises ; Europe nouvelle ; Foreign Affairs (New York); Living Age (Boston) ; Europe (Paris) ; Commonweal (New York) ; Free World (New York) ; Lettres (Genve) ; Fontaine ; La Pense ; Revue de mtaphysique et de morale ; Esprit ; National Review ; La Nef (Alger et Paris) ; Confluences ; tudes philosophiques ; Revue des Sciences humaines; Critique ; Opra ; Synthses ; Revue philosophique.

Citations
Aujourd'hui il n'est presque pas une me en Europe qui ne soit touche, ou ne croie l'tre, par une passion de race ou de classe ou de nation et le plus souvent par les trois. Il semble que l'on constate le mme progrs dans le Nouveau Monde, cependant qu' l'extrmit de l'Orient d'immenses collections d'hommes, qui paraissaient exemptes de ces mouvements, s'veillent aux haines sociales, au rgime des partis, l'esprit national en tant que volont d'humilier d'autres hommes. Les passions politiques atteignent aujourd'hui une universalit qu'elles n'ont jamais connue . (La Trahison des clercs, 1927). Cette adhsion des clercs la passion nationale est singulirement remarquable chez ceux que j'appellerai les clercs par excellence, j'entends les hommes d'glise. Non seulement l'immense majorit de ces hommes ont, depuis cinquante ans et par tous les pays d'Europe, adhr au sentiment national et donc cess de donner au monde le spectacle de curs uniquement occups de Dieu, mais ils paraissent bien adopter ce sentiment avec la mme passion que nous venons de signaler chez les gens de lettres et tre prts, eux aussi, soutenir leur pays dans ses moins discutables injustices. C'est ce qui s'est vu en toute clart, lors de la dernire guerre, pour le clerg allemand, auquel on n'a pas pu arracher l'ombre d'une protestation contre les excs commis par sa nation, et dont il semble bien que son silence ne lui ait pas t dict seulement par la prudence. (La Trahison des clercs). Clercs de tous les pays, vous devez tre ceux qui clament vos nations qu'elles sont perptuellement dans le mal, du seul fait qu'elles sont des nations. Vous devez tre ceux qui font qu'elles gmissent, au milieu de leurs manuvres et de leurs russites : " Ils sont l quarante justes qui m'empchent de dormir. " Plotin rougissait d'avoir un corps. Vous devez tre ceux qui rougissent d'avoir une nation. Ainsi vous travaillerez dtruire les nationalismes. faire l'Europe. (Discours la nation europenne, 1933). J'exprimerai ici un de mes vux. Je voudrais qu'il existt comme une affaire Dreyfus en permanence, qui permit de toujours reconnatre ceux qui sont de notre race morale et les autres, au lieu que, dans le mensonge de la vie courante, ces distinctions sont estompes et je dois, parce qu'ils relvent d'un certain ton et d'une certaine coupe d'habits, serrer la main de gens que je mprise pleinement. Je manifestais cet esprit ds le lendemain de l'affaire; car, alors que mes amis parlaient de " l'apaisement ", je dclarais ne l'appeler nullement, mais souhaiter que l'adversaire continut de proclamer sa thse en toute rigueur afin que je pusse toujours lui signifier la mienne. On me dit : " Que faitesvous de l'intrt de la France, qui veut la paix entre les Franais? " Je rponds que l'intrt de la France m'est fort peu de chose auprs de la nettet en matire morale, et que cette prfrence est une dfinition de ma forme d'esprit. Je dois convenir, au reste, que je suis bien servi, le 6 fvrier, l'affaire thiopienne, l'arrive du ministre Blum, la guerre civile espagnole ayant produit chez nous une vritable affaire Dreyfus constante, dont j'espre qu'elle durera jusqu' la fin de mes jours. (Toutefois je me vante : je ferais taire mes inimitis si la France tait en danger.) (Un rgulier dans le sicle, 1938).

Julien Benda

Notes et rfrences
[1] Jean-Marie Pierret, Phontique historique du franais et notions de phontique gnrale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 103. [2] SIMONE, pseudonyme de Pauline Benda (http:/ / web. archive. org/ web/ 20090607065202/ http:/ / www. afmeg. info/ squelettes/ dicofemmesjuives/ pages/ notice/ simone. htm), Dictionnaire des femmes juives en France, AFMEG (version archive du 7 juin 2009) [3] Julien Benda, Notes d'un Byzantin , La Revue blanche, 133, 15 dcembre 1898, 611-617. [4] Daniel Halvy, Pguy et les Cahiers de la quinzaine, Paris, Grasset, 1941, 300 [5] Cette opinion est partage par l'abb Mugnier (Journal, Mercure de France, 1985, 248). Lon Daudet avait t ardent anti-dreyfusard. [6] NRF, mai 1914. [7] Michel Winock, Le Sicle des intellectuels, 200. [8] Julien Benda, Exercice d'un enterr vif. [9] Europe, 32, septembre 1948, 21-29. [10] Jean Paulhan, "Benda, le Clerc malgr lui", revue Critique, 24 et 25, mai et juin 1948. [11] Julien Benda, La Trahison des clercs, prface ldition de 1946. [12] Jean Sarocchi, Julien Benda: Portrait d'un intellectuel, Nizet, Paris, 1968, 132 [13] Ramon Fernandez, Les Essais: connaissance et cration , NRF 232 (1933), 167. [14] Julien Benda, La jeunesse d'un clerc, Gallimard, Paris, 1968, 114-118. [15] Louis-Albert Revah, Julien Benda, 192-194. [16] Ibid., 158 et suivantes. [17] Etiemble, Mes contre-poisons.

Ouvrages
Dialogues Byzance, La Revue blanche, 1900 Mon premier testament, Cahiers de la Quinzaine, 1910 Dialogue d'Eleuthre, Cahiers de la Quinzaine, 1911 L'Ordination, Cahiers de la Quinzaine, 1911 Le Bergsonisme, ou Une philosophie de la mobilit, Mercure de France, 1912 Une philosophie pathtique, Cahiers de la Quinzaine, 1913 Sur le succs du bergsonisme. Prcd d'une Rponse aux dfenseurs de la doctrine, Mercure de France, 1914 Les Sentiments de Critias, Emile-Paul frres, 1917 Belphgor : essai sur l'esthtique de la prsente socit franaise, mile-Paul frres, 1918 Les Amorandes, Emile-Paul frres, 1921 Le Bouquet de Glycre, trois dialogues, Emile-Paul frres, 1921 La Croix de roses ; prcd d'un dialogue d'Eleuthre avec l'auteur, Grasset, 1923 Billets de Sirius, Le Divan, 1925 Lettres Mlisande pour son ducation philosophique, Le Livre, 1925 Pour les vieux garons, mile-Paul frres, 1926 La Trahison des Clercs, Grasset, 1927 Les Amants de Tibur, Grasset, 1928 Clanthis ou Du beau et de l'actuel, Grasset, 1928 Properce, ou, Les amants de Tibur, Grasset, 1928 Supplment De l'esprit de faction de Saint-Evremond, ditions du Trianon, 1929 Appositions, La Nouvelle Revue franaise, 1930 Esquisse d'une histoire des Franais dans leur volont d'tre une nation, Gallimard, 1932 Discours la nation europenne, Gallimard, 1933 La Jeunesse d'un clerc, Gallimard, 1936 Prcision (1930-1937), Gallimard, 1937 Un rgulier dans le sicle, Gallimard, 1938

La Grande preuve des dmocraties : essai sur les principes dmocratiques : leur nature, leur histoire, leur valeur philosophique, New York, ditions de la Maison Franaise, 1942 Un Antismite sincre, Comit national des crivains, 1944

Julien Benda La France byzantine, ou, Le triomphe de la littrature pure : Mallarm, Gide, Proust, Valry, Alain Giraudoux, Suars, les Surralistes : essai d'une psychologie originelle du littrateur, Gallimard, 1945 Exercice d'un enterr vif, juin 1940-aot 1944, ditions des Trois Collines, 1945 Du Potique selon l'humanit, non selon les potes, ditions des Trois Collines, 1946 Non possumus. propos d'une certaine posie moderne, ditions de La Nouvelle Revue Critique, 1946 Le Rapport d'Uriel, Flammarion, 1946 Tradition de l'existentialisme, ou, Les philosophies de la vie, Grasset, 1947 Trois idoles romantiques : le dynamisme, l'existentialisme, la dialectique matrialiste, Mont-Blanc, 1948 Du style d'ides : rflexions sur la pense, sa nature, ses ralisations, sa valeur morale, Gallimard, 1948 Deux croisades pour la paix juridique et sentimentale, ditions du Temple, 1948 Songe d'leuthre, Grasset, 1949 Les Cahiers d'un clerc, 1936-1949, mile-Paul frres, 1950 De Quelques constantes de l'esprit humain : critique du mobilisme contemporain, Bergson, Brunschvicg, Boutroux, Le Roy, Bachelard, Rougier, Gallimard, 1950 Mmoires d'infra-tombe, Julliard, 1952

Bibliographie
Jean Paulhan, Benda, le Clerc malgr lui , revue Critique, no24 et 25, mai et juin 1948, p.387-407 et 499-513. Robert J. Niess, Julien Benda, The University of Michigan Press, 1956. Jean Sarocchi, Julien Benda : Portrait d'un intellectuel, Nizet, 1968. Ren tiemble, "Julien Benda", in Mes contre-poisons, Gallimard, 1974. Roger Caillois, "Sociologie du clerc", in Approches de l'imaginaire, Gallimard, 1974. Ray Nichols, Treason, Tradition, and the Intellectual: Julien Benda and Political Discourse, Regents Press of Kansas, 1978. Louis-Albert Revah, Julien Benda : Un misanthrope juif dans la France de Maurras, Plon, 1991. Norberto Bobbio, "Julien Benda" in Il dubbio e la scelta. Intellettuali e potere nella societ contemporanea (Le doute et le choix. Les intellectuels et le pouvoir dans la socit contemporaine), La Nuova Italia Scientifica, Rome, 1993, p.37-53. Michel Winock, Le Sicle des intellectuels, Seuil, 1997. Antoine Compagnon, Les antimodernes : de Joseph de Maistre Roland Barthes, Gallimard, 2005. Pascal Engel, Les Lois de l'esprit. Julien Benda ou la raison, Paris, Ithaque, 2012. Pierre Sipriot, Colloques d'un clerc : entretiens avec Julien Benda [Enregistrement sonore de 12 entretiens diffuss la radio du 2 juillet 1953 au 1er octobre 1953], Institut national de l'audiovisuel, 1999 (12 disques disponibles la BN, Paris).

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