Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $9.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Les Forceurs de Blocus
Les Forceurs de Blocus
Les Forceurs de Blocus
Livre électronique82 pages1 heure

Les Forceurs de Blocus

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Le capitaine James Playfair n'en démord pas : sa fortune est bientôt faite ! Son plan ? Traverser l'Atlantique et forcer le blocus du port de Charleston. Une opération à hauts risques... Car le Sud des Etats-Unis est à feu et à sang. La guerre de Sécession fait rage. Mais les affaires sont les affaires... Coûte que coûte, il devra donc troquer sa cargaison d'armes aux sudistes contre le coton nécessaire aux filatures anglaises. Pour tenir tête à la flotte fédérale, Playfair possède un sérieux atout : son Delphin, un fabuleux navire à vapeur, muni de deux gigantesques hélices, capable de fendre les flots à des vitesses prodigieuses. Le Delphin largue ses amarres. Une épaisse fumée noire s'échappe de ses cheminées... Soudain une mystérieuse jeune fille paraît à bord, déguisée en matelot ! Qui est-elle ? Que cherche-t-elle ? Cette séduisante passagère risque bien d'entraîner le capitaine Playfair dans une aventure imprévue, plus périlleuse que tout ce qu'il avait imaginé...
LangueFrançais
Date de sortie23 août 2022
ISBN9782322456475
Auteur

Jules Verne

Beinahe wäre Klein-Jules als Schiffsjunge nach Indien gefahren, hätte eine Laufbahn als Seemann eingeschlagen und später unterhaltsames Seemannsgarn gesponnen, das vermutlich nie die Druckerpresse erreicht hätte. Glücklicherweise für uns Leser hindert man ihn daran: Der Elfjährige wird von Bord geholt und verlebt weiterhin eine behütete Kindheit vor bürgerlichem Hintergrund. Geboren am 8. Februar 1828 in Nantes, wächst Jules-Gabriel Verne in gut situierten Verhältnissen auf. Als ältester von fünf Sprösslingen soll er die väterliche Anwaltspraxis übernehmen, weshalb er ab 1846 in Paris Jura studiert. Jules Verne, der Vater der Science-Fiction-Literatur.

Auteurs associés

Lié à Les Forceurs de Blocus

Livres électroniques liés

Fiction littéraire pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Les Forceurs de Blocus

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Les Forceurs de Blocus - Jules Verne

    Les Forceurs de Blocus

    Les Forceurs de Blocus

    CHAPITRE I – Le Delphin.

    CHAPITRE II – L’appareillage.

    CHAPITRE III – En mer.

    CHAPITRE IV – Les malices de Crockston.

    CHAPITRE V – Les boulets de l’Iroquois et les arguments de Miss Jenny.

    CHAPITRE VI – Le chenal de l’île Sullivan.

    CHAPITRE VII – Un général sudiste.

    CHAPITRE VIII – L’évasion.

    CHAPITRE IX – Entre deux feux.

    CHAPITRE X – Saint-Mungo.

    Page de copyright

    Les Forceurs de Blocus

     Jules Verne

    CHAPITRE I – Le Delphin.

    Le premier fleuve dont les eaux écumèrent sous les roues d’un bateau à vapeur fut la Clyde. C’était en 1812. Ce bateau se nommait la Comète et il faisait un service régulier entre Glasgow et Greenock, avec une vitesse de six milles à l’heure. Depuis cette époque, plus d’un million de steamers ou de pocket-boats ont remonté ou descendu le courant de la rivière écossaise, et les habitants de la grande cité commerçante doivent être singulièrement familiarisés avec les prodiges de la navigation à vapeur.

    Cependant, le 3 décembre 1862, une foule énorme, composée d’armateurs, de négociants, de manufacturiers, d’ouvriers, de marins, de femmes, d’enfants, encombrait les rues boueuses de Glasgow et se dirigeait vers Kelvin-Dock, vaste établissement de constructions navales, appartenant à MM. Tod et Mac Grégor. Ce dernier nom prouve surabondamment que les fameux descendants des Highlanders sont devenus industriels, et que de tous ces vassaux des vieux clans ils ont fait des ouvriers d’usine.

    Kelvin-Dock est situé à quelques minutes de la ville, sur la rive droite de la Clyde ; bientôt ses immenses chantiers furent envahis par les curieux ; pas un bout de quai, pas un mur de wharf, pas un toit de magasin qui offrît une place inoccupée ; la rivière elle-même était sillonnée d’embarcations, et, sur la rive gauche, les hauteurs de Govan fourmillaient de spectateurs.

    Il ne s’agissait pas, cependant, d’une cérémonie extraordinaire, mais tout simplement de la mise à flot d’un navire.

    Le public de Glasgow ne pouvait manquer d’être fort blasé sur les incidents d’une pareille opération. Le Delphin – c’était le nom du bâtiment construit par MM. Tod et Mac Grégor – offrait-il donc quelque particularité ? Non, à vrai dire. C’était un grand navire de quinze cents tonneaux, en tôle d’acier, et dans lequel tout avait été combiné pour obtenir une marche supérieure. Sa machine, sortie des ateliers de Lancefield-Forge, était à haute pression, et possédait une force effective de cinq cents chevaux. Elle mettait en mouvement deux hélices jumelles, situées de chaque côté de l’étambot, dans les parties fines de l’arrière, et complètement indépendantes l’une de l’autre – application toute nouvelle du système de MM. Dudgeon de Millwal, qui donne une grande vitesse aux navires et leur permet d’évoluer dans un cercle excessivement restreint. Quant au tirant d’eau du Delphin, il devait être peu considérable. Les connaisseurs ne s’y trompaient pas, et ils en concluaient avec raison que ce navire était destiné à fréquenter les passes d’une moyenne profondeur. Mais enfin toutes ces particularités ne pouvaient justifier en aucune façon l’empressement public. En somme, le Delphin n’avait rien de plus, rien de moins qu’un autre navire. Son lancement présentait-il donc quelque difficulté mécanique à surmonter ? Pas davantage. La Clyde avait déjà reçu dans ses eaux maint bâtiment d’un tonnage plus considérable, et la mise à flot du Delphin devait s’opérer de la façon la plus ordinaire.

    En effet, quand la mer fut étale, au moment où le jusant se faisait sentir, les manœuvres commencèrent ; les coups de maillet retentirent avec un ensemble parfait sur les coins destinés à soulever la quille du navire. Bientôt un tressaillement courut dans toute la massive construction ; si peu qu’elle eût été soulevée, on sentit qu’elle s’ébranlait ; le glissement se détermina, s’accéléra, et, en quelques instants, le Delphin, abandonnant la cale soigneusement suiffée, se plongea dans la Clyde au milieu d’épaisses volutes de vapeurs blanches. Son arrière buta contre le fond de vase de la rivière, puis il se releva sur le dos d’une vague géante, et le magnifique steamer, emporté par son élan, aurait été se briser sur les quais des chantiers de Govan, si toutes ses ancres, mouillant à la fois avec un bruit formidable, n’eussent enrayé sa course.

    Le lancement avait parfaitement réussi. Le Delphin se balançait tranquillement sur les eaux de la Clyde. Tous les spectateurs battirent des mains, quand il prit possession de son élément naturel, et des hurrahs immenses s’élevèrent sur les deux rives.

    Mais pourquoi ces cris et ces applaudissements ? Sans doute les plus passionnés des spectateurs auraient été fort empêchés d’expliquer leur enthousiasme. D’où venait donc l’intérêt tout particulier excité par ce navire ? Du mystère qui couvrait sa destination, tout simplement.

    On ne savait à quel genre de commerce il allait se livrer, et, en interrogeant les divers groupes de curieux, on se fût étonné à bon droit de la diversité des opinions émises sur ce grave sujet.

    Cependant les mieux informés, ou ceux qui se prétendaient tels, s’accordaient à reconnaître que ce steamer allait jouer un rôle dans cette guerre terrible qui décimait alors les États-Unis d’Amérique. Mais ils n’en savaient pas davantage, et si le Delphin était un corsaire, un transport, un navire confédéré ou un bâtiment de la marine fédérale, c’est ce que personne n’aurait pu dire.

    « Hurrah ! s’écriait l’un, affirmant que le Delphin était construit pour le compte des États du Sud.

    — Hip ! hip ! hip ! » criait l’autre, jurant que jamais plus rapide bâtiment n’aurait croisé sur les côtes américaines.

    Donc, c’était l’inconnu, et pour savoir

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1