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Mission de l'Inde
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Livre électronique174 pages2 heures

Mission de l'Inde

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À propos de ce livre électronique

De l'aveu même de l'auteur c'est un ouvrage de haute initiation qu'il nous présente ici. La quatrième Mission sort du cadre politique et social des trois premières pour nous ouvrir un tout nouveau champ de connaissance dans la dimension complémentaire de l'occulte. La Tradition Primordiale réservait ces enseignements à ceux qui avaient fait le chemin nécessaire pour les comprendre et les mettre en pratique utilement, c'est aujourd'hui au lecteur qui a suivi Saint-Yves jusqu'ici de se juger lui-même apte ou non à franchir le pas. (Édition corrigée et annotée)
LangueFrançais
Date de sortie18 nov. 2021
ISBN9782383710264
Mission de l'Inde
Auteur

Joseph Alexandre Saint-Yves d'Alveydre

Joseph Alexandre Saint-Yves d'Alveydre, 26 mars 1842, Paris - 5 février 1909, Pau. La vie d'Alexandre Saint-Yves, plus tard marquis d'Alveydre, commença par la rébellion. Mais après un séjour à la colonie agricole de Mettray, fondée par Frédéric-Auguste Demetz (1796-1875), il trouva sa voie et se lança dans l'étude. Son parcours éclectique le mena de l'armée à la médecine, de l'économie à la musique et aux langues orientales, entre autres. Son mariage en 1877 lui ayant apporté la sécurité financière, il put se consacrer à l'écriture et fit paraître une vingtaine d'ouvrages sur les sujets les plus variés. Ami de Gérard Encausse (alias Papus),, grand admirateur de Fabre d'Olivet, il n'adhéra cependant à aucun mouvement spiritualiste, trop conscient de la portée universelle de son oeuvre. Ses travaux nourrirent pourtant les grands courants ésotéristes encore longtemps après sa disparition. L'ampleur et la profondeur de son oeuvre sont en cruel contraste avec l'oubli dont il souffre aujourd'hui.

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    Aperçu du livre

    Mission de l'Inde - Joseph Alexandre Saint-Yves d'Alveydre

    Avertissement

    C’est avec une véritable émotion que nous publions aujourd’hui cette œuvre, inconnue encore, de notre vénéré maître le marquis de Saint-Yves d’Alveydre.

    La Mission des Juifs, cette clef lumineuse de l’Histoire Universelle, la Mission des Souverains, cette prodigieuse mise au point des rouages secrets des États d’Europe, sont l’œuvre d’un chercheur muni des seules clefs intellectuelles.

    La Mission de l’Asie résulte d’une double série de recherches, intellectuelles d’abord, astrales ensuite.

    C’est le premier ouvrage de Saint-Yves où les expériences pratiques de dédoublement aient permis à l’auteur de pénétrer dans les sanctuaires les plus secrets de la Terre pour vérifier des enseignements oraux.

    La constitution de l’Agarttha est révélée pour la première fois aux lecteurs d’Occident et la question, non pas « des » mais « du » Mahatma est rétablie à sa véritable place.

    Ce n’est pas sans un ineffable sourire que les Initiés de l’Église Brahmanique entendaient des Européens ayant essayé d’étudier le Bouddhisme parler « des Mahatmas ». Après les avoir multipliés, on en a fait un « Collège ». On a même, en Amérique, délivré des Diplômes issus de ce prétendu Collège de Mahatmas ! Saint-Yves, dans un appendice à son œuvre Jeanne d’Arc victorieuse, avait publié une courte note à ce sujet. Le titre de Mahatma appartient à l’Église Brahmanique, et il caractérise la fonction d’un seul individu. Il n’y a pas plus de Collège de Mahatmas que de Conciles de Cardinaux Luthériens. L’avenir montrera avec évidence que les sources auxquelles a puisé Saint-Yves sont non seulement véritables, mais encore vivantes.

    Mais il s’agit ici de choses sacrées. La polémique y serait déplacée et notre Maître n’a jamais répondu aux basses injures proférées sur son œuvre et sur son compte.

    Nous ne saurions oublier de remercier encore le comte Alexandre Keller, qui a eu la délicate pensée de nous transmettre le seul exemplaire existant de cette œuvre précieuse, qui ne devait pas voir le jour du vivant de notre Maître.

    C’est avec respect que nous recommandons la lecture de ces pages à ceux « qui veulent savoir ».

    Les Amis de Saint-Yves

    13 février 1910

    Préface

    Approbations publiques dont les Missions précédentes ont été l’objet ; remerciements critiques dont les Missions ont été l’objet ; réponses.

    Avant d’écrire ces pages, j’ai longtemps hésité, longtemps prié dans l’angoisse, dans l’humilité et dans l’anéantissement de moi-même.

    Je me suis relevé avec une indicible résolution, certain du bien que je vais faire, non seulement aux nobles esprits qui ont adhéré à mes œuvres précédentes, mais aux peuples des deux parties du monde auxquelles je m’adresse ici.

    Mais, avant tout, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à l’élite des intelligences et des âmes qui ont eu le courage de témoigner publiquement par écrit de leur assentiment à cette loi organique de l’Histoire et des Sociétés humaines : la Synarchie, c’est-à-dire le contraire de l’Anarchie.

    À tous, j’offre ce livre pour leur prouver la persévérance de mes efforts, ce qui est ma meilleure manière de les remercier de leur inappréciable concours.

    La Synarchie est un terrain de conciliation aussi bien que de salut social dans chaque nation comme entre toutes.

    C’est une raison pour qu’elle ait eu l’honneur d’attaques assez violentes.

    Comme le groupe de Carpeaux, ma Mission des Juifs a reçu son coup d’encrier.

    Voici le résumé des critiques, comme j’ai donné celui des adhésions :

    L’origine celtique des Aryas et le Cycle de Ram sont un roman plagié dans Fabre d’Olivet que je n’aurais même pas cité.

    Il n’y avait aucune science réelle dans les temples antiques.

    Qui dit religion et théocratie, dit ignorance et tyrannie.

    L’ésotérisme des textes sacrés de tous les peuples est une imagination des Kabbalistes du Moyen-âge et ne cache aucune science réelle.

    Voilà le réquisitoire, et voici ma réponse :

    Autant d’affirmations, autant d’erreurs.

    Le Cycle de Ram et son origine occidentale sont une réalité historique, dont toute l’Inde, en y joignant l’Asie centrale, est encore témoin et garante.

    Quant à Fabre d’Olivet, il n’a pas plus fait de roman que moi.

    J’ai vérifié ses sources, et je l’ai cité deux fois dans la Mission des Juifs ; une fois tout justement à propos du Cycle celtique de Ram, qu’il a trouvé lui-même dans les indianistes de l’école de Calcutta.

    J’ajoute, pour couler à fond cette torpille politicienne de plagiat, que l’Histoire universelle ne peut être réelle qu’à la condition d’être l’universel plagiat des idées et des faits de toute l’Humanité, dont il n’appartient à personne de réclamer le monopole.

    Je ne revendique dans mon œuvre que la paternité absolue, parmi les modernes, de la Loi synarchique à la fois théocratique et démocratique, telle que je l’ai, à satiété, définie et démontrée.

    Quant à l’Antiquité, on y trouvera cette loi, non seulement dans tous les textes sacrés doriens, mais dans la constitution sociale comme dans l’organisation du Gouvernement général du Cycle ramide.

    En présence d’une découverte, d’une constatation aussi capitale tant pour la science historique que pour les notions gouvernementales qu’on en doit conclure, j’ai dû, dans mes œuvres, mettre la Loi synarchique hors de toute secte comme de toute doctrine et de tout système particuliers.

    J’ai dû ne lui laisser, ainsi qu’à mon œuvre qui la démontre, d’autre autorité qu’elle-même, les textes sacrés et l’Histoire positive de tous les peuples.

    J’eusse porté atteinte à la valeur scientifique et universelle de cette loi en m’inféodant à un écrivain doctrinaire moderne, Fabre d’Olivet, comme tout autre, quelque admiration que je professe pour lui, quelque utiles que m’aient été ses œuvres parmi la multitude des systèmes que j’ai compulsés et approfondis.

    Si j’avais agi autrement, les mêmes détracteurs de mon œuvre n’eussent point manqué de me jeter à la tête les biographies et les bibliographies dans lesquelles les contemporains de Fabre d’Olivet l’ont tué sous le dédain et sous le ridicule.

    Ont-ils été justes ? Non certes.

    Je reviendrai un jour sur cette question, mais pour le moment, je suis obligé de constater que le système personnel et métaphysique de Fabre d’Olivet est antichrétien, antidémocratique, c’est-à-dire le contraire de mes œuvres, de la Synarchie, et de mon détachement absolu de tout système individuel.

    Seconde allégation : Il n’y avait aucune science réelle dans les temples antiques.

    Le présent livre couronnera, je l’espère, les preuves innombrables que j’ai déjà données de cette erreur.

    Tertio : Qui dit religion et théocratie, dit ignorance et tyrannie.

    Si l’on entend par religion un cléricalisme politique et non une synthèse sociale, si l’on entend par théocratie l’intolérance mutuelle des sectes et non la Loi divine de cette synthèse, on peut avoir raison.

    Mais c’est exactement le contraire de la Constitution synarchique du Cycle de Ram, comme du mouvement des Abramides, de Moïse et de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

    Quarto : L’ésotérisme des textes saints est une imagination des Kabbalistes du Moyen-âge.

    J’ai déjà fait voir dans la Mission des Juifs ce qu’il fallait penser de cette erreur, que le présent livre va achever de dissiper.

    La Mission de l’Inde en Europe est une révélation suprême destinée à confirmer les Missions.

    Le livre que je publie aujourd’hui va apposer à mes Missions précédentes le sceau d’une indéniable autorité ; mais du même coup, il va projeter une lumière éclatante et, momentanément, un trouble profond dans d’immenses centres d’initiation hermétiquement fermés, où la tradition antique est conservée intacte depuis des cycles de siècles par des millions d’initiés, qui ne s’attendent certes pas à la divulgation que je vais faire.

    Aussi, connaissant à fond les réserves de l’Asie et y sentant toute la portée de mon acte, je n’hésite pas à dire qu’il constitue en lui-même un coup d’État autrement important que tous ceux qu’aient jamais accomplis les hommes politiques, depuis que les destinées de l’Humanité leur sont livrées.

    À cette déclaration, la plupart des lecteurs européens esquisseront un sourire de scepticisme, mais il n’en sera certes pas de même parmi les millions d’initiés asiatiques qui liront, traduiront ou commenteront ce livre.

    Ils se demanderont avec anxiété l’effet que la précision des révélations qui s’y trouvent aura pu produire dans les hautes régions des Cultes, des Universités, de la Franc-maçonnerie et de certaines Cours d’Europe, deux surtout.

    Ils chercheront enfin comment j’ai pu soulever le voile qui recouvre les plus secrets de leurs mystères, alors que tous les efforts réunis des missionnaires et des diplomates n’y sont jamais parvenus.

    En effet : ce voile est formé de montagnes immenses, de forteresses, de forêts vierges, de déserts, de villes, de temples, de cryptes, de cités souterraines d’une effrayante étendue.

    Et le secret qu’il couvre est gardé par des millions d’hommes de science et de conscience enchaînés entre eux dans le sein de la Divinité par les mêmes serments qu’au temps des Moïse, des Jethro, des Orphée, des Zoroastre, des Fo-Hi.

    Aussi, quel que soit le scepticisme que ce livre rencontre en Europe, est-il impossible de décrire la commotion idéo-psychique qui en résultera, visible ou non, à travers toute l’Asie.

    Du pic de Ram jusqu’à Pékin, de la mer des Indes à l’Himalaya, de l’Afghanistan aux plateaux de la Haute Tartarie, de la Boukharie à Tiflis, mon faible souffle grandissant avec la distance se changera en tempête spirituelle, et le remous des âmes refluera encore de Jérusalem au Caire et à La Mecque, du Gaon aux Imans, et du chef des Druses du Liban au Rich-Ammo des Soubbas de Bagdad, antiques disciples esséniens de saint Jean-Baptiste.

    À ce vaste océan d’âmes, je répondrai pieusement : « Dieu le veut, car c’est l’heure ! »

    Quant à moi, je serais le dernier des infidèles si, gardant pour moi seul de tels secrets, je songeais à mon propre péril, quand le salut général est en jeu.

    Qu’ai-je à craindre des hommes ? Rien.

    De Dieu ? Une seule chose : Faillir à la tâche que sa miséricorde a daigné m’imposer.

    Je ne crains rien des hommes, parce que je n’appelle point la mort un sujet de crainte.

    Quelque bonheur que Dieu puisse lui accorder en ce monde, tout initié sait que la mort est une indicible jouissance de l’âme, la plus grande volupté qu’elle puisse ressentir.

    Il ne faut de courage que pour lui résister.

    Je ne crains rien des hommes, parce que mes Missions ont l’amour divin de l’Humanité pour principe, la Synarchie universelle pour fin, et qu’elles ne font courir de risque qu’à ma seule personne.

    Je ne crains rien des hommes, parce que je n’en attends et n’en désire rien pour moi-même.

    Après ce que je viens de dire, il serait puéril d’ajouter que, résigné au plus, je suis insensible au moins, et que les demi-savants, les athées, les sectaires ennemis de tout Culte et de toute Foi,

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