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Tiens bon l'pinceau, y a des coulures: Les enquêtes de Cicéron
Tiens bon l'pinceau, y a des coulures: Les enquêtes de Cicéron
Tiens bon l'pinceau, y a des coulures: Les enquêtes de Cicéron
Livre électronique205 pages2 heures

Tiens bon l'pinceau, y a des coulures: Les enquêtes de Cicéron

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À propos de ce livre électronique

L'enquêteur Cicéron va reprendre du service ! Immersion dans le milieu de l'art avec des personnages hauts en couleurs !

Quand on n’y connaît rien en barbouille, on ferait mieux de se coller devant une série amerloque à la télé. C’est ce que j’aurais dû faire. C’est ce que je fais de mieux. Alors, quelle idée m’a pris d’aller fourrer mon nez dans ces tubes mal rebouchés ?
Les odeurs de térébenthine ont rendu tout le monde maboul. Momo tombe amoureux d’une vieille aristo qui balade un mini-chien rose, moi je ne fais que des conneries, manipulé par le bout du nez par une minette (ça change, hein?), et René fout des coups de pied dans la fourmilière... et de boutoir dans la bonne de notre suspect number one.
Le commissaire, lui, en perd, momentanément, sa déontologie atavique. Heureusement que, même en congé « attentat », Vaness’ ne perd pas le nord. Si elle n’était pas là, il me faudrait l’inventer, celle-là !
Mais tout se termine bien car, enfin, la Russie reconnaît mon talent. « Nul n’est prophète en son pays » selon Luc et Matthieu. Ils avaient bien raison, ces mecs qui devaient être les René et Momo de Jésus. Enfilez une blouse, on y va !

Découvrez sans plus tarder le neuvième opus des aventures du détective Cicéron !

EXTRAIT

Je ne vais pas vous dire que l’accueil que je reçois, en débarquant vers quatorze heures trente bien sonnées, restera à jamais gravé dans mon cœur (en ai-je vraiment un ?), mais la dépendance, dont commence à prendre conscience Vanessa, atténue un peu les reproches. Je sais que je ne perds rien pour attendre mais j’en profite un peu. Je ne suis pas arrivé les mains vides puisque le resto de Momo a accepté de me préparer un steak haché-frites à emporter.
Pendant qu’elle s’empiffre – elle doit avoir rudement faim – je lui raconte mes rencontres matinales sans trop m’étendre sur le repas avec mes potes que je transforme en « sandwich vite fait au coin du bar de chez Momo pendant que le cuistot me préparait son repas à emporter ». Ça passe, vu que j’ai un peu rallongé les timings de mes visites chez Théo et Mireille et à l’usine Bonichon.
— Le commissaire m’a appelée pour me demander de mes nouvelles, se faire confirmer la durée de mon arrêt et me mettre au courant de ce que vous vous êtes dit. Il m’a donné son feu vert pour que je fouille dans la vie de ton type en faisant comme s’il avait à voir avec l’histoire de trafic dont je m’occupe. Tu me connais, et tu le connais, je lui ai demandé une confirmation écrite de son accord pour que je travaille de la maison et pendant mon ITT. Pas envie que ça me retombe sur le pif. Pépère serait le premier à faire l’étonné en cas de grabuge.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Banlieusard pur jus, Cicéron Angledroit - de son vrai nom Claude Picq - est né en 1953 à Ivry, ceinture verte de Paris transformée depuis en banlieue rouge.
« Poursuivi » par les études (faute de les avoir poursuivies lui-même) jusqu’au bac, il est entré dans la vie active par la voie bancaire.
Très tôt il a eu goût pour la lecture : Céline, Dard, Malet… Et très tôt il a ressenti le besoin d’écrire.
Tiens bon l'pinceau, y a des coulures! est le neuvième titre de sa série d'enquêtes humoristiques.
LangueFrançais
ÉditeurPalémon
Date de sortie19 oct. 2018
ISBN9782372603003
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    Aperçu du livre

    Tiens bon l'pinceau, y a des coulures - Cicéron Angledroit

    PRÉAMBULE

    Pour celles et ceux qui entrent directement, par ce bouquin, dans l’univers de Cicéron et qui, de ce fait, n’ont pas eu le bonheur de lire les précédents ouvrages, voici une courte, mais opportune, présentation des personnages principaux :

    Les Z’Hommes

    Cicéron Angledroit : détective, la quarantaine indéfinie mais bien tassée, pas très grand, mal peigné, assez looser et très opportuniste. Il élève, seul, sa fille de trois ou quatre ans, Elvira (Elvira Angledroit… autre calembour). Son ex-femme est partie à l’étranger où elle enchaîne les missions humanitaires. Sa mère, yougoslave, vit à Paris et elle s’occupe pendant la semaine de la petite… Il fait ce qu’il peut pour vivre, c’est surtout un observateur. Il vit, à Vitry, dans un deux-pièces qui fait partie d’une maison divisée en appartements… Ses voisins, africains, comptent beaucoup dans sa vie.

    René : caddie-man à l’Interpascher de Vitry… mi-ouvrier mi traîne-savates… un homme bourru, rustre mais attachant (un peu le Béru de San-A mais en moins exotique). Un peu poivrot, il fréquente, chaque matin, le même bistro (dans la galerie de l’Interpascher) que Cicéron… Ils se sont rencontrés à l’occasion d’un attentat qui a touché le troisième larron important de l’histoire (Momo). René, sous ses airs rustres, est un homme bien et plein de bon sens.

    André dit Momo : Un taciturne au statut de SDF (faux statut), intellectuel « rentré », pas expansif ni vantard. Il vend des « Belvédère » (journal d’insertion) à la sortie d’Interpascher… Il déploie une telle psychologie que cette activité est très lucrative pour lui. C’est le penseur de la bande. Il connaissait déjà René. Mais un attentat (lire Sois zen et tue-le) dans la galerie marchande, l’a privé de son bras droit et lui a permis de sympathiser avec Cicéron qui croisait ces deux-là chaque jour sans faire attention à eux. Depuis qu’il est manchot, il a doublé son chiffre d’affaires…

    Le commissaire Théophile Saint Antoine : Un flic à l’ancienne, près de la retraite, connaissant bien la vie, désabusé mais très droit. Est devenu pote avec Cicéron, auquel il confie quelques affaires en marge quand il n’a pas les coudées franches. Pote mais avec, quand même, la barrière des convenances et du respect qu’ont ancrée en lui son éducation et une longue carrière poussiéreuse de fonctionnaire de terrain.

    Les Nanas

    Brigitte : La maîtresse « historique » et régulière de Cicéron. Elle est préparatrice dans une pharmacie et mariée à Jacques, un conducteur de travaux qui alterne, selon les bouquins, chômage et missions lointaines. Faut donc que Cicé et elle jonglent avec l’emploi du temps du monsieur.

    Monique : Veuve de Richard Costa qui a été au cœur de Sois zen et tue-le. Elle aussi maîtresse de Cicéron mais plus épisodiquement. Elle est également lesbienne et vit désormais avec Carolina, son ancienne belle-sœur (sœur de Richard). Elle vient d’avoir un bébé : Enzo, de Cicéron qui, ne sachant pas dire non, a accepté d’être le géniteur de cet enfant. Mais Carolina et elle en sont les parents officiels aux yeux de la loi.

    Carolina : Juste ci-dessus évoquée, c’est le fantasme number One de Cicé. Manque de bol, lui si talentueux d’ordinaire, se métamorphose en cloporte dès qu’il l’approche. Au fil des aventures, ils se familiarisent tous les deux mais ça n’est pas facile. D’autant que Carolina connaît très bien le passé de Monique et de Cicé et qu’elle semble plus exclusive que notre héros.

    Vaness’ : Fliquette, adjointe du commissaire, qui accorde aussi ses faveurs à Cicéron. Mais c’est du donnant-donnant. À la moderne. Sexuellement, elle le bouscule un peu par sa jeunesse et il a, parfois, du mal à s’accrocher aux branches. Elle était mariée à un CRS baraqué, d’origine africaine, dont l’existence créait des angoisses abyssales (et justifiées) dans la tête du détective. Heureusement, pour Cicéron, le couple bat de l’aile et ils vivent, désormais, séparément.

    Jocelyne : Euh, là, c’est compliqué. Pour résumer : l’ex-femme du père « inconnu » de Cicéron que celui-ci a retrouvé, par hasard, fracassé sur sa table de cuisine (Qui père gagne) et qui ne laisse pas notre détective de marbre. Enfin, si quand même, si on peut dire…

    Et sans oublier Raoul et sa nièce Lulu qui tiennent le bistro de l’Interpascher, siège social de notre détective…

    Voilà, voilou… Bonne lecture !

    1

    Début des hostilités

    Une chose pas banale a eu lieu depuis notre dernière rencontre. Difficilement imaginable, mais pourtant bien réelle : Momo et René sont en froid. Une brouille qui semble définitive suite à un échange un peu vif, un matin plus oisif que les autres. Momo reprochait, non sans raison, à René sa dépendance à tout ce qui titre plus de dix degrés d’alcool. Ça le rend, selon lui, « mou, pathétique et complètement con ». Je partage assez mais, plus diplomate (ou moins courageux), je me serais bien gardé d’une telle déclaration. Surtout juste avant que le principal mis en cause n’ait commencé sa journée de beuverie, au moment où son jugement était encore presque intact. La réponse fut cinglante et, donc, irrémédiablement définitive :

    — C’est toi, l’manchot du bras, qui m’dis ça ? Toi qu’es à la charge de la société ? Toi qui émarges à la Cotorep, j’te f’rais dire que c’est mes impôts qui payent. Pas cette année, d’accord, paske j’ai déduit des travaux d’économie d’énergie grâce à un pote qui m’a fourni une facture bidon. Mais les autres années d’avant, j’en payais. Et pas qu’un peu ! Comme j’chuis célibataire et que j’gagne que du déclaré, j’chuis en plein dans la cible. Je suis bien inséminé dans la société, moi ! Pas comme toi et tous les bras cassés, c’est l’cas d’le dire, de ton espèce qui y vivent accrochés. T’es qu’une moule collée sur ton rocher. Heureusement qu’y a les forces vives de la nation comme mézigue, sinon t’irais tendre la paluche qui te reste à la sortie d’la messe. C’est d’ailleurs bien c’que tu fais avec ton canard où qu’y a rien dedans, non ?

    Vous imaginez qu’un tel discours va mettre du temps pour ressortir par l’autre oreille de Momo. Il s’est levé sans un mot, a posé ostensiblement un billet de dix euros sur la table et est reparti sans avoir touché à son café.

    Depuis, il y a deux services à mon brief matinal. Le premier avec René, qui est obligé d’arriver avant l’ouverture du centre. Il doit pointer, lui. Et le second avec Momo, quand son challenger repart, un quart d’heure avant la levée des grilles. Les deux se croisent en prenant bien soin de s’éviter. On peut pénétrer de deux manières dans la salle du bistro : une, directement, et l’autre en longeant le bar. Ainsi, quand il leur arrive de se croiser, une vitre les sépare. C’est pas très tenable et c’est très con, mais je n’ai pas encore su trouver l’argument qui va éroder cette brouille maintenant tenace. Ça doit faire six mois que ça dure. Un vrai cirque qui fait toujours se bidonner Lulu, la serveuse, et son oncle de patron, Raoul. Les affaires sont très calmes pour moi. Enzo est devenu mignon et a perdu cet air malaimable qu’ont les bébés qui passent leurs journées à digérer. Il a même deux dents et se marre pour un rien. Saint Antoine ne le montre pas directement, mais cette brouille l’attriste. À plusieurs reprises, il a tenté une réconciliation à l’occasion du croisement matinal des deux têtus. Sans succès, la vitre a tenu aussi bon que la DMZ (frontière entre les deux Corées).

    Ce matin, René vient de partir quand le commissaire se pointe avec Vanessa. Momo ne passera pas, il est convoqué à la Cotorep qui veut vérifier que son bras n’a pas repoussé pour continuer à le subventionner. L’administration française. Mais, au moins, ça paye un agent public qui ne pointe pas au chômage. Il y a des engagements politiques à tenir. Déjà que, même comme ça, ils n’y parviennent pas… Le vieux est resplendissant. Il a repris toute son envergure perdue à l’occasion de ses récents soucis cardiaques. Même peut-être plus, d’ailleurs. Je le trouve en forme. Il a une idée…

    — Je vais vous les recoller, vos bras droits ! C’est la période pour le bourgogne et je vais affréter une tournée des vignerons. René est déjà partant. Vous reste juste à convaincre André (l’appeler « Momo » est trop « rock’n’roll » pour lui).

    Comme toujours, il a des idées pour faire marner les autres.

    — On dit jeudi ? Ici, à huit heures. Parce qu’il faut y aller.

    — René bosse le jeudi.

    — Je viens de le croiser. C’est ce qu’il m’a dit, mais quand il a compris où on allait, il s’est rappelé que jeudi, justement, il aurait un lumbago. Vous le connaissez mieux que moi.

    — Vous me laissez la partie la plus facile : convaincre Momo – qui ne boit pas une goutte de vin – de s’enfermer une journée, dans une voiture, avec son pire ennemi du moment, pour aller visiter des caves. J’avoue que moi-même, si ça n’était pas une mission humanitaire… Bon, je vais y réfléchir.

    Et, comme d’habitude, il considère cette déclaration, qu’il n’a même pas écoutée, comme un entérinement de son plan. Vaness’ est stoïque, mais ça ne l’empêche pas de glisser discrètement un doigt entre les boutons de la braguette de mon jean, bien trop serré pour un tel hommage, tout en dégustant, de l’autre main, son café. De toute façon, mécaniquement, je ne peux pas bander. Elle le sait. Et je souffre en silence. Saint Antoine me sauve en s’éjectant brutalement.

    — Lieutenant, on n’est pas payés pour faire la tournée des bistros !

    Le doigt coupable accompagne la main à laquelle il est rattaché, à la hauteur de la tempe de la lieutenante dans un salut protocolaire, et les deux partent sans se retourner. Le derrière de Vanessa aspire tous les regards un peu contrariés par la présence de son chef.

    2

    Momo, le retour

    Finalement, convaincre Momo n’a pas été si compliqué que ça. J’ai profité d’avoir à le récupérer à la sortie de sa formalité administrativo-idiote (pléonasme) pour essayer de trouver les mots. Ça n’a pas été nécessaire, son intelligence a fait le boulot.

    — Je suis bien content de ce prétexte ! Ça ne pouvait plus durer ainsi de se faire la gueule. Et l’autre, pour sûr, ne va pas refuser. Pour du chablis, il ferait n’importe quoi. Mais ne compte pas trop sur moi pour me montrer expansif.

    — L’as-tu jamais été ?

    — Non, c’est vrai…

    Je vous passe ce qui se passe justement (ou pas) d’ici à ce fatidique jeudi et on se retrouve entassés dans la 3008 familiale de Saint Antoine. Je suis un peu contrarié : Vaness’ n’est pas de la partie et passer la journée entre mecs à visiter des caves n’a jamais trop été dans mes bonnes résolutions de début d’année. Les deux ne font pas trop d’efforts. On les a collés derrière et, croyez-moi, la place libre entre eux pourrait recevoir le sergent Garcia et son cheval. On attrape l’A6 via l’A86 et la musique classique que distille l’autoradio du vieux, a tôt fait d’endormir René. Un léger ronflement rythme les kilomètres. « Embarquez tous, on s’arrêtera à mi-chemin pour prendre le café ! » avait annoncé le commissaire en pleine forme et en décontracté. Ça le change de ses costards en Tergal. Nous y sommes, entre Nemours et Auxerre, sur une aire d’autoroute complètement désertée. Le plus difficile est de réveiller René et de réinitialiser son cerveau pour qu’il comprenne où on est et ce qu’on y fait. Avisant Momo, le regard droit devant, il décide de faire le premier pas :

    — J’m’escuse, Momo… Mes pensées ont dépassé mes paroles.

    Momo remet tout dans l’ordre et lui tend la main. Il n’y aura aucune autre formalité pour que les choses reprennent, enfin, leur cours normal.

    L’alcool n’est pas un produit qu’on trouve dans les cafétérias le long des autoroutes. René fait donc un crochet au rayon « spécialités régionales » pour acheter une bouteille de bordeaux (comme spécialité régionale, y a qu’aux chinois et à René qu’on la fait) et un tire-bouchon « Tour Eiffel » avant de nous rejoindre au self. Des croissants, dégoulinant de beurre de synthèse et se dégonflant quand on en arrache un bout, accompagnent nos cafés. Le vieux, royal, paye notre tournée. Ce qui rend jaloux René qui commande un double café et un croque-

    monsieur pour ne pas être en reste. Je vais éviter de vous raconter la journée car, mise à part la beauté des coteaux et des vignobles locaux, et le joli centre de Chablis, je me suis emmerdé à visiter récoltant après récoltant. Momo aussi. C’est vrai que le midi, le repas, toujours aux frais du commissaire, a, il faut le reconnaître, rattrapé tout le reste. Notre hôte a quand même réclamé une note, relativisant ainsi sa générosité personnelle. C’est vous qui allez payer au final.

    Je profite d’une étude sociologique intéressante, en étant témoin des habitudes des consommateurs dont nous formions le panel idéal. À budget sensiblement égal, le vieux et René ont fait preuve de deux stratégies complètement opposées. Le premier a privilégié la qualité alors que le second a optimisé le ratio « nombre de bouteilles/euro ». C’est le coffre plein qu’on est rentrés sur Vitry en toute fin d’après-midi. Vanné pour ma part, mais heureux de la réconciliation qui était le but avoué de cette sortie. Plus aucune trace de brouille quand Momo a aidé, maladroitement, René à transférer, du coffre du commissaire à son perron, les nombreux cartons que celui-ci a rapportés du périple. On laisse René, son pseudo-lumbago et ses bouteilles de pinard, et Saint Antoine nous redépose, Momo et moi, sur le parking de l’Inter où j’ai laissé ma voiture ce matin. À peine stationnés, le téléphone du vieux sonne. Il ne met pas l’ampli mais, à sa décomposition immédiate, je sens qu’il se passe quelque chose. Il a, comme on dit dans tous les romans policiers qui se respectent, une voix blanche pour répondre :

    — Merde ! C’est arrivé quand ? Elle est où ?

    Je n’entends pas l’interlocuteur, mais quelque chose de troublant m’empêche de lâcher la portière de la 3008. Bien m’en prend car je ne vais pas tarder à y remonter. Le vieux, déconfit, m’explique :

    — Le lieutenant… enfin, Vanessa… a été plantée par un con. On l’a transportée au

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