Prison : les racines du mal
Par Roland Meyer
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À propos de ce livre électronique
Roland Meyer
J'ai une autre vie, certes pas dans l'originalité mais je suis un bon père pour mes filles.
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Aperçu du livre
Prison - Roland Meyer
Une nouvelle façon de faire de la culture et de se présenter au monde extérieur, en disant venez donc voir ce qu’est la prison aujourd’hui.
Vous êtes tous invités, quel que soit votre intérêt ça vous plaira.
Sommaire
Préface
Fresnes
Colmar
TOUL
Soins 2020
Préface
Le tour de France des belles prisons. Pour moi, le cauchemar dans ces prisons a commencé en 1977 à Mulhouse.
Mon nom pénitentiaire est 7872.
Vous pouvez imaginer dans quel état se trouvaient les prisons à cette époque. Ce n’était vraiment pas le club Med. Des fois, on entend des brides de paroles et des accusations condamnant les responsables et des gérants qui profitent par leur pouvoir des détenus. D’autres fois, on nous montre par le biais des médias, que les différentes règles sont respectés, d’une manière presque parfaite.
Je vais vous raconter, l’envers du décor et la mentalité des surveillants, dits matons, dans le langage des prisonniers. La plupart des matons étaient des paysans.
Ils n’avaient aucune pitié.
Quand tu jouais au caïd, ils te tombaient dessus à plusieurs et croyez-moi, à cette époque, les tribunaux n’avaient rien à faire de ce qu’il se passait derrière ces murs. Heureusement pour moi, je n’avais pas pris une lourde peine, et de plus avec ma malchance, à l’époque, une amnistie est tombée pour les petites peines.
Dans l’œil de la porte, ne regardez pas dans l’œilleton, entrez et venez vivre le calvaire carcéral à travers mon passé dans le déchainement de ma vie.
Le Moyen Âge était resté dans ces murs. Quand tu arrivais, tu passais directement par le greffe à la fouille.
Tu venais de perdre ton identité. On te dépouillait de tous tes biens.
On finit toujours nu comme un ver, mais la générosité exemplaire de l’administration t’offrait une tenue. Un joli costume appelé le drogué. Ce n’est pas un mot inventé par mes soins.
C’est la seule chose de bénéfique que tu recevais.
Quand tu es entre ces murs, le maton te mate vraiment. La dureté était le bienfait de la prison. Quand tu rentres dans l’enfer carcéral, tu ne savais pas si tu allais en ressortir.
Même dans l’écriture de ton courrier, ils avaient la main basse dessus. Tu avais le droit d’écrire neuf lignes et pas une de plus sinon ils te coupaient directement celle en trop. La dictature du bagne était encore présente dans cet espace fermé, torturé. L’infirmerie était sous la direction de l’administration. C’était de la même race, l’uniforme blanc ou bleu était du même code. Valait mieux être en pleine santé. Les barreaux, cage de Pandore, la souffrance était la mélodie carcérale.
Même le silence était une douleur en soi.
Chaque heure, un œil te fixait.
La pudicité de l’être était supprimée.
De fouille en fouille, ils trouvaient toujours une occasion pour te faire payer et faire valoir leur sale travail. La plupart des matons étaient des paysans.
Cette expérience dans mon jeune âge allait me remplir d’une forme de haine. On ne peut comprendre qu’en le vivant. Je vous parlerai d’un sujet parce que je pense que la prison est l’un des grands défis des prochaines années au même titre que la liberté.
Dès que tu y mets un pied, c’est toute ta vie que tu ressentiras l’essence de ce parfum pénal. L’étiquette apposée sur la porte de ta cellule sera le tatouage de ton passé. Cet écrou restera vissé dans ta tête comme un souvenir cauchemardesque. Visiteur ouvre la porte de mon récit.
Et rentre. Pose-toi sur cette vieille chaise. Tu ne risqueras rien, peut-être.
Tu sentiras seulement la froideur des murs et entendras ces râles inhumains.
Les choses et les êtres peuvent se perdre et l’on finira par les retrouver ou se retrouver, la vie qui se perd se perd à jamais. Roland
Les politiciens, chacun d’entre nous nous essayons de guérir ce grand organisme malade. Nous sommes les prisonniers au sens large du terme. Au même titre que la personne qui s’occupe de nous. Pour que le mot liberté ait encore un sens pour ceux qui le vivent, pas pour ceux qui en vivent.
Fin des années 1970, droit de vote à 18 ans, rock à la télé, la société française regarde un peu plus vers sa jeunesse. Il faut passer le Bac d’abord et rester dans les clous. Ne pas visiter les banques par exemple. J’y suis venu bizarrement bien portant aux banques, certains s’y sont mis et ont encore leur diplôme à la main. Toujours par passion pourtant ce n’est pas devenu un métier pour moi.
Je voudrais dire, raconter, témoigner, il y a des années, des siècles… je le ferai un jour.
Deux domaines qui encore trop souvent s’ignorent pour ne pas dire se tournent le dos. La prison est sans lumière, c’est une société aveugle dans laquelle nous habitons dont on cherche à comprendre le fonctionnement, mais lorsque le système déraille, il faut appliquer les règles à ce moment-là. 1981, arrestation plus que mouvementée dans les Alpes Maritimes, s’en suit une garde à vue de quarante-huit heures et une incarcération à la Maison d’Arrêt de Nice. Je suis arrivé dans cette maison assez tard dans la soirée. Cela veut dire plus de greffes, pas de chef de détention, je me suis retrouvé directement dans une cellule assez propre. La prison est un endroit fait d’emblée pour recevoir les malfaiteurs, cet espace disciplinaire n’a que cesse d’avoir des répercussions et des modifications depuis la nuit des temps. Il va sans dire que la prison est connue de tous sous forme d'un lieu de détention dont le but est de punir les criminels et de corriger leur conduite, mais ce rôle qui avait en premier lieu une crédibilité tend à disparaitre.
Alors, que faut-il faire pour que la prison remplisse parfaitement son rôle ?
Tout d'abord, les détenus dans la prison vivent dans des cellules étroites ou les murs sont dévorés, tel est l'exemple du condamné dans l’œuvre de Victor Hugo, brutalisé par les guichetiers et les gardes, alimentés par une nourriture crissée.
Cependant au vu de la situation, ne peut-on pas dire que cette maltraitance rendrait la réinsertion des prisonniers difficile ?
Or, la réalité des taulards demeure tout autre, d’autant plus qu’une fois dehors, ils sont confrontés à une réalité amère, celle qui les bannit de la vie sociale, tel l'exemple d’un lambda, qui après sa libération fut rejeté par ces concitoyens à cause de ces antécédents. Les prisonniers sont des citoyens qui se sont égarés à cause des problèmes psychiques et sociologiques, alors que la société pour accomplir son rôle parfaitement, elle doit tout d'abord aider à la réintégration au sein de la communauté et à retrouver à peu près une vie normale et saine en corrigeant leur malaise, en plus, un prisonnier pour vivre après sa libération doit poursuivre ses études et apprendre un métier, alors, créer des établissements et des salles d'études sera la meilleure solution pour éduquer un prisonnier. Généralement, je pense que la prison doit être une école qui participe à la rééducation des prisonniers pour faciliter leur intégration dans la société. Ne pas en faire une école de la délinquance, quoi que cela serve à faire tourner cette grande entreprise. La prison est un lieu que tout le monde craint, elle reflète l'image de la souffrance et l'obscurité, en d'autres termes cet institut public ne respecte pas les normes et les droits de l’Homme internationaux, c’est vrai nous sommes juste la déclaration.
Donc que faut-il faire pour que la prison remplisse pleinement ses rôles ? À mon avis, il faut réorganiser la structure de nos prisons, car c'est honteux d'avoir des prisons du Moyen Âge, une telle prison que va-t-elle fournir ?
Je pense que la haine, l'intolérance chez les prisonniers va augmenter sans doute, la férocité aussi va se multiplier par contre, si on transforme les prisons en un lieu de redressement et de correction, peut-être que la conduite changerait le cas actuel, dans un cas sain et paisible, mais comment réaliseraient-ils cette mission ?
Tout d'abord, il est d'une importance capitale que les fonctionnaires de la prison traitent les prisonniers d'une manière respectable et digne ; en parallèle, nous devons créer des centres de formation au sein des prisons pour que le prisonnier en profite, et au lieu de sortir les mains vides, il sortira diplômé, de plus des cours culturels, religieux vont sûrement rendre le prisonnier plus éduqué, cultivé, et pourquoi pas droit et honnête. En guise de conclusion, la nouvelle constitution se base sur la bonne gouvernance, celle-ci ne peut pas se réaliser sans prendre en considération l’état des prisons et des prisonniers, car ces derniers peuvent être, un point déterminant de ces facteurs de développement économique.
La prison est avant tout un instrument parfait sous forme d'un établissement éducatif qui permettra à tout prisonnier la réintégration utile et aboutie dans la société. Mais actuellement, en revanche, il est tout à fait remarquable que la prison soit devenue un outil pour dresser les prisonniers, et les traiter régulièrement comme des animaux.
Cela parait notamment dans le travail contraint des forçats, l'insécurité et la surpopulation.
Tous ces facteurs se mettent derrière le déchainement d’une énorme volonté qui propage un sentiment de revanche.
Alors, pour que la prison enfin remplisse parfaitement son rôle et évalue la vraie condition de vie réelle des prisonniers, l’établissement doit strictement assurer aux prisonniers les conditions les plus favorables.
Pour qu'ils n'aient aucun obstacle tout en mettant le premier pas dans la société après la période d’emprisonnement.
Tout d'abord, il faut étaler la sécurité tout au long des cellules, des cours et toute place fréquemment accédée par les prisonniers. Ensuite, il est recommandé de respecter les conditions sanitaires pour éviter toute sorte d'affections qui peuvent amener à de néfastes effets sur chaque personne infectée.
Ajoutant à cela, il est préférable de réduire le nombre des prisonniers dans chaque cellule, de sorte d'éviter les conflits entre les captifs et aussi la surpopulation qui touche l'aisance du prisonnier dans sa cellule.
D'autre part, il est totalement nécessaire de répondre aux besoins alimentaires des prisonniers, et ne plus les priver de leurs droits trophiques.
Enfin, organiser des sorties mensuelles est obligatoire pour aider les prisonniers à briser la routine et remonter leurs ennuis. Malgré qu'ils aient commis de graves et divers crimes, nous avons l'honneur de les soutenir et les aider à surmonter les problèmes qu'ils rencontrent. Tout le monde sait que la prison est considérée comme l'un des endroits les plus secrets dans chaque État, et notamment les pays sous-développés. Dans les prisons, tout est poussé à l’extrême. D’un côté la haine du Maton, sans motifs, le mal radical, la prise de conscience de