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Les Entretiens de Confucius et de ses disciples
Les Entretiens de Confucius et de ses disciples
Les Entretiens de Confucius et de ses disciples
Livre électronique211 pages2 heures

Les Entretiens de Confucius et de ses disciples

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À propos de ce livre électronique

"Étudier sans réfléchir est vain, mais réfléchir sans apprendre est dangereux." Confucius.

Les pensées de Confucius, philosophie fondatrice de la culture chinoise, constituent une source inépuisable d'inspiration et reste, dans une époque devenue insaisissable, un modèle à suivre, un art de vivre qui mène à la sagesse et au bonheur.
LangueFrançais
ÉditeurFV Éditions
Date de sortie15 mars 2016
ISBN9791029901805
Les Entretiens de Confucius et de ses disciples
Auteur

Confucius

Confucius (551–479 BCE) was born into a noble family in the Chinese state of Lu. His father died when he was very young and the family fell into poverty. Confucius resigned from a political career and then travelled for many years, searching for a province willing to adopt his ideas. Unsuccessful, he returned to Lu where he spent the rest of his life teaching. He is considered one of the most influential figures in the world.

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    Aperçu du livre

    Les Entretiens de Confucius et de ses disciples - Confucius

    page

    Copyright

    Copyright © 2016 - FV Éditions

    Trad : S. Couvreur

    ISBN 979-10-299-0180-5

    Tous Droits Réservés

    Entretiens de Confucius

    et de ses disciples

    Avant-propos du traducteur

    Ce livre contient les enseignements de Confucius, les questions et les réponses qui ont été faites sur l’étude de la sagesse et le gouvernement de l’État dans les entretiens du philosophe avec ses disciples, avec les princes et les ministres de son temps, et qui ont été écrites par ses disciples. Voilà pourquoi ce recueil est intitulé « Explications et Réponses ».

    Le philosophe Koung était de la principauté de Lou. Son nom de famille était K’oung, son nom propre Kiou et son surnom Tchoung gni. Son père Chou leang Ho avait d’abord épousé une fille de la famille Cheu, qui lui avait donné neuf filles, mais pas de garçon. Il avait eu d’une femme de second rang un fils, nommé Meng pi, qui était boiteux. Ensuite il demanda en mariage une fille de la famille Ien. Cette famille, qui avait trois filles, lui donna la plus jeune, nommée Tcheng tsai. Tcheng tsai, ayant prié sur le mont Gni k’iou, donna le jour à Confucius, qui pour cette raison fut nommé Kiou.

    Avant sa naissance, à K’iue li, son pays natal, une licorne vomit un livre orné de pierres précieuses. On y lut ces mots : « Un enfant, formé des parties les plus subtiles de l’eau, soutiendra l’empire ébranlé de la dynastie des Tcheou et sera roi sans royaume. » La mère de Confucius fut étonnée de ce prodige. Avec un cordon de soie, elle lia par la corne le mystérieux animal, qui disparut au bout de deux nuits.

    La nuit de sa naissance, deux dragons entourèrent le toit de la maison. Cinq vieillards descendirent dans la cour. Leurs corps étaient formés des éléments les plus purs des cinq planètes. Auprès des appartements de la mère, on entendit le chant du Céleste Potier. Des voix dans les airs prononcèrent ces mots : « Le Ciel accorde à la prière la naissance d’un fils parfaitement sage. »

    CHAPITRE  PREMIER

    I.¹. Le Maître dit :

    — Celui qui cultive la sagesse et ne cesse de la cultiver n’y trouve-t-il pas de la satisfaction ? Si des amis de la sagesse viennent de loin recevoir ses leçons, n’éprouve-t-il pas une grande joie ? S’il reste inconnu des hommes et n’en ressent aucune peine, n’est-il pas un vrai sage ?

    I.². Iou tzeu dit :

    — Parmi les hommes naturellement enclins à respecter leurs parents, à honorer ceux qui sont au-dessus d’eux, peu aiment à résister à leurs supérieurs. Un homme qui n’aime pas à résister à l’autorité, et cependant aime à exciter du trouble, ne s’est jamais rencontré. Le sage donne son principal soin à la racine. La racine, une fois affermie, donne naissance au tronc et aux branches. L’affection envers nos parents et le respect envers ceux qui sont au-dessus de nous sont comme la racine de la vertu.

    I.³. Le Maître dit :

    — Celui qui par des discours étudiés et un extérieur composé cherche à plaire aux hommes ruine ses vertus naturelles.

    I.. Tseng tzeu dit :

    — Je m’examine chaque jour sur trois choses : Si, traitant une affaire pour un autre, je ne l’ai pas traitée avec moins de soin que si elle eût été ma propre affaire ; si, dans mes relations avec mes amis, je n’ai pas manqué de sincérité ; si je n’ai pas négligé de mettre en pratique les leçons que j’ai reçues.

    I.. Le Maître dit :

    — Celui qui gouverne une principauté qui entretient mille chariots de guerre doit être attentif aux affaires et tenir sa parole, modérer les dépenses et aimer les hommes, n’employer le peuple aux travaux publics que dans les temps convenables¹.

    I.. Le Maître dit :

    — Un jeune homme, dans la maison, doit aimer et respecter ses parents. Hors de la maison, il doit respecter ceux qui sont plus âgés ou d’un rang plus élevé que lui. Il doit être attentif et sincère dans ses paroles ; aimer tout le monde, mais se lier plus étroitement avec les hommes vertueux. Ces devoirs remplis, s’il lui reste du temps et des forces, qu’il les emploie à l’étude des lettres et des arts libéraux.

    I.. Tzeu hia dit :

    — Celui qui, au lieu d’aimer les plaisirs, aime et recherche les hommes sages, qui aide ses parents de toutes ses forces, qui se dépense tout entier au service de son prince, qui avec ses amis parle sincèrement, quand même on me dirait qu’un tel homme n’a pas cultivé la sagesse, j’affirmerais qu’il l’a cultivée.

    I.. Le Maître dit :

    — Si celui qui cultive la sagesse manque de gravité, il ne sera pas respecté et n’acquerra qu’une connaissance superficielle de la vertu. Qu’il mette au premier rang la fidélité et la sincérité ; qu’il ne lie pas amitié avec des hommes qui ne lui ressemblent pas  ; s’il tombe dans un défaut, qu’il ait le courage de s’en corriger.

    I.. Tseng tzeu dit :

    — Si le prince rend les derniers devoirs à ses parents avec un vrai zèle et honore par des offrandes ses ancêtres même éloignés, la piété filiale fleurira parmi le peuple.

    I.¹⁰. Tzeu k’in adressa cette question à Tzeu koung :

    — Quand notre maître arrive dans une principauté, il reçoit toujours des renseignements sur l’administration de l’État. Est-ce lui qui les demande au prince, ou bien est-ce le prince qui les lui offre ?

    Tzeu koung répondit :

    — Notre maître les obtient non par des interrogations, mais par sa douceur, son calme, son respect, sa tenue modeste et sa déférence. Il a une manière d’interroger qui n’est pas celle des autres hommes.

    I.¹¹. Le Maître dit :

    — Un fils doit consulter la volonté de son père, tant que son père est en vie, et ses exemples, quand il est mort. Si durant trois ans après la mort de son père, il imite sa conduite en toutes choses, on pourra dire qu’il pratique la piété filiale.

    I.¹². Iou tzeu dit :

    — Dans l’observation des devoirs mutuels, la concorde est d’un grand prix. C’est pour cette raison que les règles des anciens souverains sont excellentes. Toutes leurs prescriptions, grandes ou petites, ont été inspirées par le désir de la concorde. Cependant, il est une chose qu’il faut éviter : connaître le prix de la concorde, et faire tout pour la concorde, sans tenir compte du devoir, c’est ce qui n’est pas permis.

    I.¹³. Iou tzeu dit :

    — Quand on peut accomplir sa promesse sans manquer à la justice, il faut tenir sa parole. Un respect et des égards conformes aux règles de la bienséance ne sont ni honteux ni déshonorants. Si vous choisissez pour protecteur un homme digne de votre amitié et de votre confiance, vous pourrez lui rester attaché à jamais.

    I.¹⁴. Le Maître dit :

    — Un disciple de la sagesse qui ne recherche pas la satisfaction de son appétit dans la nourriture, ni ses commodités dans son habitation, qui est expéditif dans les affaires et circonspect dans ses paroles, qui se fait diriger par des hommes vertueux, celui-là a un véritable désir d’apprendre.

    I.¹⁵. Tzeu koung dit :

    — Que faut-il penser de celui qui, étant pauvre, n’est pas flatteur, ou qui, étant riche, n’est pas orgueilleux ?

    Le maître répondit :

    — Il est louable ; mais celui-là l’est encore plus qui dans la pauvreté vit content, ou qui au milieu des richesses garde la modération.

    Tzeu koung répliqua :

    — On lit dans le Cheu king que le sage imite l’ouvrier qui coupe et lime l’ivoire, ou qui taille et polit une pierre précieuse. Ces paroles n’ont-elles pas le même sens² ?

    Le Maître repartit :

    — Seu³  commence à pouvoir entendre l’explication du Cheu king ; sur ma réponse à sa question, il a aussitôt compris le sens des vers qu’il a cités.

    I.¹⁶. Le Maître dit :

    — Le sage ne s’afflige pas de ce que les hommes ne le connaissent pas ; il s’afflige de ne pas connaître les hommes.

    CHAPITRE  II

    II.¹. Le Maître dit :

    — Celui qui gouverne un peuple en lui donnant de bons exemples est comme l’étoile polaire qui demeure immobile, pendant que toutes les autres étoiles se meuvent autour d’elle.

    II.². Le Maître dit :

    — Les odes du Cheu king sont au nombre de trois cents. Un seul mot les résume toutes : « Avoir des intentions droites. »

    II.³. Le Maître dit :

    — Si le prince conduit le peuple au moyen des lois et le retient dans l’unité au moyen des châtiments, le peuple s’abstient de mal faire ; mais il ne connaît aucune honte. Si le prince dirige le peuple par ses bons exemples et fait régner l’union en réglant les usages, le peuple a honte de mal faire, et devient vertueux.

    II.. Le Maître dit :

    — A quinze ans, je m’appliquais à l’étude de la sagesse ; à trente ans, je marchais d’un pas ferme dans le chemin de la vertu ; à quarante ans, j’avais l’intelligence parfaitement éclairée ; à cinquante ans, je connaissais les lois de la Providence ; à soixante ans, je comprenais, sans avoir besoin d’y réfléchir, tout ce que mon oreille entendait ; à soixante-dix ans, en suivant les désirs de mon cœur, je ne transgressais aucune règle.

    II.. Meng i tzeu ayant interrogé, sur la piété filiale, le Maître répondit :

    — Elle consiste à suivre les prescriptions.

    Plus tard, Fan Tch’eu⁴ conduisant la voiture de Confucius, le philosophe lui dit :

    — Meng i tzeu m’a interrogé sur la piété filiale ; je lui ai répondu qu’elle consiste à observer les prescriptions.

    Fan Tch’eu dit :

    — Quel est le sens de cette réponse ?

    Confucius répondit :

    — Un fils doit aider ses parents durant leur vie selon les prescriptions, leur faire des obsèques et des offrandes après leur mort selon les prescriptions.

    II.. Meng Ou pe, ayant interrogé le Maître sur la piété filiale, reçut cette réponse :

    — Les parents craignent par-dessus tout que leur fils ne soit malade.

    Un bon fils partage cette sollicitude de ses parents, et se conforme à leurs sentiments. Il ne néglige rien de tout ce qui sert à la conservation de sa personne.

    II.. Tzeu iou ayant interrogé Confucius sur la piété filiale, le Maître répondit :

    — La piété filiale qu’on pratique maintenant ne consiste qu’à fournir les parents du nécessaire. Or les animaux, tels que les chiens et les chevaux, reçoivent aussi des hommes ce qui leur est nécessaire. Si ce que l’on fait pour les parents n’est pas accompagné de respect, quelle différence met-on entre eux et les animaux ?

    II.. Tzeu hia l’ayant interrogé sur la piété filiale, le Maître répondit :

    — Il est difficile de tromper par un faux-semblant de piété filiale. Quand les parents ou les frères aînés ont des affaires, si les fils ou les frères puînés leur viennent en aide ; quand ceux-ci ont du vin et des vivres, s’ils en font part à leurs parents et à leurs aînés, est-ce suffisant pour qu’on loue leur piété filiale⁵ ?

    II.. Le Maître dit :

    — Houei écoute mes explications toute une journée sans m’adresser une objection ni une question, comme s’il était dépourvu d’intelligence. Quand il s’est retiré, je considère sa conduite privée, et j’y vois resplendir mes enseignements. Houei n’est pas dépourvu d’intelligence.

    II.¹⁰. Le Maître dit :

    — Si l’on considère les actions d’un homme, si l’on observe les motifs qui le font agir, si l’on examine ce qui fait son bonheur, pourra-t-il cacher ce qu’il est ?

    II.¹¹. Le Maître dit :

    — Celui qui repasse dans son esprit ce qu’il sait déjà, et par ce moyen acquiert de nouvelles connaissances, pourra bientôt enseigner les autres.

    II.¹². Le Maître dit :

    — L’homme sage n’est pas comme un vase ou un instrument⁶.

    II.¹³. Tzeu koung ayant demandé ce que doit faire un homme sage, le Maître répondit :

    — Le sage commence par faire ce qu’il veut enseigner ; ensuite il enseigne.

    II.¹⁴. Le Maître dit :

    — Le sage aime tous les hommes et n’a de partialité pour personne. L’homme vulgaire est partial et n’aime pas tous les hommes.

    II.¹⁵. Le Maître dit :

    — Entendre ou lire sans réfléchir est une occupation vaine ; réfléchir, sans livre ni maître, est dangereux.

    II.¹⁶. Le Maître dit :

    — Etudier des doctrines opposées , c’est nuisible.

    II.¹⁷. Le Maître dit :

    — Iou , voulez-vous que je vous enseigne le moyen d’arriver à la science véritable ? Ce qu’on sait, savoir qu’on le sait ; ce qu’on ne sait pas, savoir qu’on ne le sait pas : c’est savoir véritablement.

    II.¹⁸. Tzeu tchang étudiait en vue d’obtenir une charge avec des appointements. Le Maître lui dit :

    — Après avoir entendu dire beaucoup de choses, laissez de côté celles qui sont douteuses, dites les

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