Papers by Bouraoui Trabelsi
Le Cerf publia en 2019 Le Coran des historiens, une version de synthèse des études coraniques so... more Le Cerf publia en 2019 Le Coran des historiens, une version de synthèse des études coraniques sous la direction de Guillaume Dye et Mohammad Ali Amir-Moezzi, à l'intention du grand public. J’étais parmi ce grand public, sauf que j’ai étudié, il y a longtemps de ça, nombre de textes arabes tardo-antiques, plus compliqués encore que le corpus coranique. De plus je leur ai appliqué les techniques des fouilles historico-critiques. C’est grâce à cette approche que j'ai pu noter ces observations, formuler ces questionnements et j’ai osé exprimer mes craintes et mes inquiétudes, en lisant de bout en bout cet ouvrage du Coran des historiens.
Colloque interntional laborataoire de recherches : études maghrébine, francophones, 2024
L’un des propos de Riyāshī nous conduit à s’aventurer encore plus dans le monde des parallèles. I... more L’un des propos de Riyāshī nous conduit à s’aventurer encore plus dans le monde des parallèles. Il n’est pas anodin de faire le parallèle avec Rabelais (1494 - 1553) qui avait écrit, huit siècles après Riyāshī, Gargantua. Dans la partie consacrée au soin du corps, et dans son discours de la nourriture, une satire des moines, à propos de la goinfrerie, nous à interpeler : « Eudémon se demande pourquoi les moines sont détestés de toutes les bonnes compagnies. Gargantua lui répond : « La raison péremptoire est parce qu’ils mangent la merde du monde, c’est à dire les péchés...». En fait, al-Riyāshī aurait dit la même chose, huit siècles avant Rabelais, en lui demandant pourquoi il déteste les grammairiens de Kūfa il aurait répondu : « la raison péremptoire est parce qu’ils mangent la merde des ḥadhar et des philosophes, c’est à dire al-laghw et al manṭiq »
Colloque International Migrations et reconstitution des cultures en Méditerranée A travers les âges, 2024
On peut spontanément penser que le commentaire du Qur’ān serait le fief de l’exégèse, al tafsīr, ... more On peut spontanément penser que le commentaire du Qur’ān serait le fief de l’exégèse, al tafsīr, pour la simple raison que le mufassir se distingue par sa maîtrise de la tradition orale, hadîth, et de la langue arabe, al lisān. La question qui motive cet article est de faire la lumière sur les commentaires épars qui se trouvent dans les autres corpus, c'est le cas, par exemple, du corpus lexicographique, qui regorge de vocabulaire, le fruit d’enquêtes ethnographiques menées auprès des bédouins de l’Arabie. Nous nous concentrerons ici sur le verset 89 da la sourate al Baqara et son commentaire dans le livre de al milal wa niḥal de Shahristānī. Grosso modo, c’est un livre de l’histoire des religions pour certains, et pour d’autres c’est plus un traité d’hérésiologie. Notre enquête portera donc sur la définition que donne Shahristānī de l’émigrant, le muhājir.
Le laboratoire de recherche Études Maghrébines, Francophones, Comparées et Médiation Culturelle. Colloque international : Fruits de mer, fruits de terre., 2022
Dans un article paru il y a une décennie dans la Revue Historique de l’océan indien, 2013. « Dis-... more Dans un article paru il y a une décennie dans la Revue Historique de l’océan indien, 2013. « Dis-moi ce que tu ne manges pas, je te dirai ce que tu crois », de Claude Prudhomme, dans Revue Historique de l’océan indien. L’auteur souhaitait trouver une solution durable à la crise de la table française causée par les interdits alimentaires, cette solution sera un ensemble de dispositions en matière alimentaire dans un code de laïcité.
Cependant, si je pose la question suivante à Monsieur Prudhomme : « si je te dis je ne mange pas les fruits de mer, est ce que tu pourras me dire ce que je crois ? » en fait, l’examen de l’interdit des fruits de mer est plus compliqué que celui de la viande du porc.
Cette communication entend montrer que toute solution juridique à la crise de la table française doit passer par une approche appropriée et un plan de travail rigoureux afin d’éviter une recette juridique fade ou trop épicée. Elle s’organise en trois temps : je vais énumérer d’abord les quelques stéréotypes et vulgates qui touchent l’interdit des fruits de mer, suivra une réflexion sur l’interdit en question, finalement je proposerai les ingrédients qui seraient nécessaires pour le code de laïcité.
Tunis, 2018
Le plus souvent, les critiques sont dures à l’encontre des hommes de sciences et de Lettres. Un g... more Le plus souvent, les critiques sont dures à l’encontre des hommes de sciences et de Lettres. Un grand nombre d’écivrains, de poètes et même de philosophes sont généralement qualifiés « d’intellectuels de la Cour » ou encore « les protégés du Pouvoir ». En fait, on leur reproche leur savoir faire dans l’art de léchrer les bottes. Quant aux homme de sciences, ils sont le plus souvent representés comm des gens qui vivent dans la sphère des idées, ils sont nsensibles aux préoccupations du quotidien. Bref, des personnages solitaires coupés de la société et qui refusent de s'engager.
Al Bīrūnī est sûrement l'un des plus grands savants du Moyen Âge classique, ses contemporains disaient de lui : « Sauf pendant deux jours de fête chaque année, sa main ne quitte pas la plume, ses yeux ne cessent d'observer ni son esprit de réfléchir ».
Al-Ustādh, le Maître, comme l’appelaient ses collègues, nous a laissé dans sa Chronologie des anciennes nations l’un des plus beaux chapitres traitant la question du conflit entre l’illicite religieux La raison d'État. En effet, une certaine lecture du verset 37 de la Sourate al Tawba avait conduit à l’injustice sur Terre.
Dans l’un des pus beaux passage de son livre, Al Bīrūnī nou raconte ceci : « …Al Mutawakkil, en visite à l’un de ses terrains de chasse, a constaté que la moisson n’était pas encore mûre. Alors il a dit: «Le blé est encore vert, et pourtant 'Ubayd-allāh ben Yaḥya m'a demandé la permission de percevoir le kharāj. De quoi donc les gens payent le kharāj? ". C’est alors qu’il fut informé que cela fait causer beaucoup de mal aux gens, ils étaient contraints d'emprunter et de contracter des dettes, ce qui a amené certains à la désertion. D’ailleurs leurs plaintes se sont multipliées à cause de cette injustice… »
ملخص:
كثيرا ما التصَقَ نعت "نُخْبَة الحَاكِم المُثَقَّفَة" أو "نُخْبَة البِلاَطَات المُثَقَّفَة " بأدباء الفترة الوسيطة"، من كُتّاب وشعراء وفلاسفة، لِحِذْق أغلبهم فنّ المَدْح والتَمَلُّق ولَحْس الأحْذِبة قصد الحصول على مكاسب مادية أو سياسية أو أدبية، أمّال العلماء فإنّ أغلبهم كانوا في قطيعة تّامة مع الشأن العام، يَعِيشُون في أبراجهم العاجية، كان همّهم الوحيد الحصول على الدّعم المالي من الحاكم لإنجاز أبحاثهم، ولا يَهُمُّهُم مصدر هذه الأموال ولو كانت متأتية من المَغَارِم. كان البيروني من أبرز علماء الفترة الوسيطة على الاطلاق، كان زملائه يُلقّبُونه بالأُسْتاذ.
أورد هذا العالم في أحد الفصول أحداث أزمة اقتصادية-اجتماعية وَقَعَت في دار مُلْك آل العبّاس، سبَبُها تحريم القرآن للنَسِيءِ وما نتج عن ذلك من فسادٍ مالي كان يُهَدّد باندلاع ثَورة المُزارعين. ذكر البيروني في فصل تَارِيخ المعتضِد بالله ما يلي:"...ثمّ أنّ المتوكّل بَيْنَما هو يَطُوف في مُتَصيَّدٍ له إذ رأى زَرْعا لم يُدْرَك بعد ولم يُسْتَحْصَد، فقال: استأذنني عُبَيد الله بن يَحْيَ في فَتْح الخَراج وأرى الزَّرع أَخْضَر فَمِن أين يُعْطِي النّاس الخَرَاج؟ فقيل له إنّ هذا قد أَضَرّ بالنّاس فهم يَقْتَرِضُون وَيَتَسَلَّفُون ويَنْجَلُون عن أوطانهم. وكَثُرَت لهم شِكَايَتُهم وظُلْمُهُم..."
هذه السُطُور أورده البِيرُونِي في كتابه الآثار البَاقِيَة عن القُرُون الخَالِيَة، وهو يعيش في بلاط السلطان شمس المَعَالِي بجُرْجَان، وهو في السابع والعشرين من عمره. حاول في هذا الكتاب إبراز دور العلم في تجاوز التّحريم الدّيني الذي قد يتحوّل إلى ظُلْمٍ وفسادٍ
Abstract :
The reality is that in most of these cases the cultural elite since the Middle Ages, has a bad image, the men of letters, poets and philosophers were criticized for licking the boots. As regards the scholars were criticized for shutting itself in an ivory tower of wealth and science.
Abū Rayḥān Muḥammad ibn Aḥmad Al-Bīrūnī was the great scientist from the Middle Ages. In 998, he went to the court of the Ziyarid amir of Tabaristān, Shams al-M'ālī. There he wrote his first important work, Al-Āthār al-Bāḳiya 'an al-ḳurūn al-Khāliya, translated as "Chronology of ancient nations". In a chapter on “Reform of the Calendar by the Caliph Al Mu'taḍid”, he clearly indicates If the government wants to truly fighting fiscal fraud, then needs to follow not the religion, but the science. Al-Bīrūnī has related to us this story: “...Al Mutawakkil, while wandering about over one of his hunting-grounds, observed corn that had not yet ripened, and not yet attained its proper time for being reaped. So he said, ‘Ubayd-allāh ben Ṭalḥa has asked my permission for levying the taxes, whilst I observe that the corn is still green. From what then are people to pay their taxes? Thereupon he was informed, that this, in fact, had done a great deal of harm to the people, so that they were compelled to borrow and to incur debts, and even to emigrate from their homes; that they had many complaints and wrongs to recount.”
Paris-XII , 2000
Voilà le formidable parcours qu’un historien ne pourra jamais regretter d’avoir fait. Un voyage d... more Voilà le formidable parcours qu’un historien ne pourra jamais regretter d’avoir fait. Un voyage dans le temps des livres: poèmes, compilations et encyclopédies agricoles. Sur le plan académique, Nous répondrons avec les mots de Michel Kaplan : " En écrivant un article, un chercheur tente de faire le point des connaissances qu'il peut apporter et des hypothèses qu'il croit pouvoir émettre au moment où il écrit. Dix ou vingt ans plus tard, les unes et les autres sont forcément, au moins pour une part dépassées, y compris par leur propre auteur : à mes yeux, c'est la nature même de la recherche scientifique"
Mélanges Méditerranéens d'amitié et de reconnaissance à André Raymond, 2004
Je dois avouer que mon objectif est en fait de revenir à une vielle polémique à propos de l’invas... more Je dois avouer que mon objectif est en fait de revenir à une vielle polémique à propos de l’invasion hilalienne. En effet, en voyageant dans le livre d’Ibn Baṭṭūṭa, je me suis rappelé d'une suggestion, celle de Claude Cahen à ces étudiants, glissée dans sa note sur les Hilaliens et le nomadisme, il avait écrit : « J ‘ai quelque fois essayé de persuader de jeunes maghrébins de reprendre sous cet angle l’étude du fait hilalien ; j’espère qu’il se trouvera quelqu’un un jour le faire. Le travail, qui exigera des lectures vastes et dispersées, est au départ un peu rebutant ; mais il est peu douteux qu’il doive être ensuite payant. Car il s’agit en somme d’un des grands problèmes de l’histoire médiévale ».
le Nord-ouest tunisien: la mémoire d'une région, 2005
Mjāz al-Bāb, le Gué de la Porte, du Nord-ouest tunisien, s’étend au cœur de la fertile Frīga, ... more Mjāz al-Bāb, le Gué de la Porte, du Nord-ouest tunisien, s’étend au cœur de la fertile Frīga, le grenier à blé de Rome. Chaque région de la Tunisie souffre d’être réduite à un stéréotype. Frīga, se trouve réduite à une seule représentation qui est pratiquement devenue une icône : le pays du blé. Tout commence avec le blé et avec les conflits autour de ce grenier, al- Huryou. La propriété ne peut être que latifundiaire, et tout autour gravitent des petites exploitations sujettes aux aléas fiscaux. Ahmad Kassab n'avait-il pas déjà parlé d'une terre sans villages. Nous parlerons d’une terre sans ses vrais propriétaires, les autochtones n'ont jamais été des propriétaires.
Actes du colloque annuel de l'histoire de Bizerte, 2001
Parmi les trésors exposés au musée de Sousse, nous admirons la mosaïque du fond de bassin illustr... more Parmi les trésors exposés au musée de Sousse, nous admirons la mosaïque du fond de bassin illustrant la Tête du dieu Océan, entourée de poissons et de mollusques ; celle du panier de poissons ; celle du marais du Nil ou encore celle de la scène de pêche. Hélas, les noms des poissons ne sont pas gravés, comme c’est le cas, par exemple, de la mosaïque de Smirat, où nous trouvons l’image et la graphie. Or, le corpus de L'histoire de la pêche et des poissons en Tunisie reste maigre. Donc, il faut glaner dans le corpus médiéval, notamment celui des géographes arabes, afin de trouver des noms fossilisés. C’est le cas d’un texte d’al Idrīsī qui tourne autour des poissons de Bizerte.
Actes du colloque annuel de l'histoire de Bizerte, 2003
« Redde Caesari quae sunt Caesaris, et quae sunt Dei Deo », alors il faut rendre aux morisques ce... more « Redde Caesari quae sunt Caesaris, et quae sunt Dei Deo », alors il faut rendre aux morisques ce qui appartient aux Morisques, et aux agriculteurs de l’Ifriqiya ce qui appartient aux agriculteurs de l’Ifriqiya. En fait, cette contribution cherche à trouver des connections possibles entre le témoignage du voyageur Francisco Ximenez de Santa Cathalina et le milieu géographique de la Régence. Nous avons choisi un échantillon : Bizerte durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
XXeme congrès international: L'extrémisme à travers les âges, 2023
Fanaticism has been, more often than not, especially after September 11, stuck to religion and th... more Fanaticism has been, more often than not, especially after September 11, stuck to religion and the devotees. At the beginning, three monotheistic religions will be stigmatized according to the map of the regional conflicts: Jewish fanaticism in the Middle East, that of Muslims in Europe and of Anglicans in the USA. In fact, in this phase, religion has been condemned as an institution, an ideology, or simply a practice that should never be
Le sommet de la Francophonie se tiendra à l’île de Djerda, je vous propose de faire une petite en... more Le sommet de la Francophonie se tiendra à l’île de Djerda, je vous propose de faire une petite enquête dans l’Île : dans les cafés, la rue, devant les lycées, et même dans les hôtels, essayez de poser cette question aux jeunes : qu’est ce que ça va dire Francophonie ? La majorité va répondre : papiers, visa, mariage. Cependant, un mot sera plus présent que les autres, le mot : HARQA.
Mélanges en l'honneur de la Mejarda ou l'éternel Bagrada, 2018
Au lendemain du 14 janvier 2011 et suite à la chute du régime de Ben Ali, la question du déséquil... more Au lendemain du 14 janvier 2011 et suite à la chute du régime de Ben Ali, la question du déséquilibre régional refait surface. Désormais, parler d'un littoral riche au dépend d'intérieur pauvre n'est plus un tabou. On dresse un bilan lourd d'une politique de développement en faillite et qui a conduit à la marginalisation des régions de l'intérieur. L'Etat, en en tant qu'instance d'arbitrage régional, est désigné comme le seul coupable, d'autant qu'il est tenu d'assurer la régulation de l'ensemble territorial et la redistribution spatiale. cependant, rien ne sort d'utile et de nouveau dans cette polémique virulente puisque le développement durable devient en Tunisie une expression insignifiante à force d'usages rhétoriques de la part des politiciens et à force de l'absence de nouvelles approches et de nouvelles lectures, déjà explorées et mises en pratique dans les espaces fluviaux de l'autre rive de la méditerranée. Nous avons choisi une région et une ressource naturelle, le nordouest et son âme la Medjerda. Nous n'avons pas considéré la Medjerda comme étant seulement une ressource écologique mais aussi en tant qu'une riche ressource culturelle. Deux représentations de la Medjerda, laissés dans l'oubli, alors qu'elles offrent des opportunités pour l'économie régionale et le développement durable. Dans ce travail nous proposons une nouvelle lecture et une nouvelle approche celle de la patrimonialisation des fleuves et des rivières comment l'une des solutions pour un développement durable. Certes, la Tunisie a déjà lancé le débat autour du développement durable sous de nouvelles formes, visant la mise en patrimoine de la nature. Néanmoins, et contrairement à d'autres espaces naturels comme le paysage, la montagne, ou bien le littoral, les cours d'eau en Tunisie n'ont jamais fait l'objet d'une approche patrimoniale dans les projets du développement durable. La Medjerda en était le premier fleuve à subir une telle injustice.
Islam is first and foremost Muhammad before it is God. Thanks to him, Arabs had known the god of ... more Islam is first and foremost Muhammad before it is God. Thanks to him, Arabs had known the god of Abraham, Moses and Jesus. But do we really recognise Muhammed?
Among the results of the textual criticism of the Dead Sea Scrolls, there is one that will affect... more Among the results of the textual criticism of the Dead Sea Scrolls, there is one that will affect the prestige of the Masoretic Text. Thus this source text, long considered as the main witness of the Hebrew received text, will lose its authority to the benefit of the Septuagint, its Greek version. In order to take part in this debate, I will return to the theme of “the translatable and the untranslatable" to assess the conclusions of textual criticism. But this theme will be treated from an angle of view which considers the contribution of a possible Arabic Targum. Thus, my field of study is the book of Samuel; my tools and method of work consist in conducting an etymological survey of the word "נָגִיד" in addition to an archaeological excavation of Samuel. Finally, my purpose will be to provide further arguments in favor of the Masoretic Text.
Mélanges en l'honneur de la Mejarda ou l'éternel Bagrada, 2018
Cette contribution s'appuie sur une recherche élaborée au cours d'un projet de livre sur l'histoi... more Cette contribution s'appuie sur une recherche élaborée au cours d'un projet de livre sur l'histoire locale de la ville de Medjez El Bab. En fait, le point de départ était l'analyse des relations entre colons et colonisés durant la période française. Nous avons choisi, un espace, un domaine et une femme. S'agissant de l'espace, nous avons choisi la Mejerda la principale source d›eau en Tunisie; du domaine, il n›est autre que le celui de la santé durant la période coloniale caractérisée par les épidémies et les endémies. Le lexique médical contenait déjà les termes de peste urbaine et peste rurale. Une situation qui s'est empirée encore plus durant la deuxième guerre mondiale. Quant à la femme, nous avons choisi une Française, un médecin sans frontière, venue de Nevers. Sans doute la Mejerda lui rappelait la Loire, ce qui explique son amour pour cette rivière, pourtant il y avait les maladies et la deuxième guerre mondiale. Abstract : This contribution is based on research developed in a book being published on the local history of the city of Majaz al Bab. In fact, the starting point was to study the nature of relations between colonists and colonized during the French period. However, this research has led us to ask the question, which is controversial, namely the justification or condemnation of colonization. We chose a space, a domain and a woman. Regarding space, we chose Mejerda, the main source of water in Tunisia; the field, it is none other than the health sector during the colonial period, characterized by epidemics and endemics. Moreover, the medical lexicon already contained the terms of rural and urban plague. The situation will worsen further during the World War II. As for the woman, we chose a French, a doctor without borders, came from Nevers. Mejerda probably reminded her of her childhood Loire, which explains his love for the river, yet there was disease, and WWII.
le périple de Dumuzi : de Tammūz à ‘Ashūrā’, in Parcours d’hommes, portrait d’une littérature : Le récit de vie et ses fonctions dans les sources arabes classiques. (Accord de publication), 2021
Dumuzi ou Tammūz, les origines du culte de Ashurā’.
Du Mont Liban aux Sierras d’Espagne, 2017
Le voyage de l'eau dans la méditerranée, entre les deux bassins et les deux rives, ne peut que fa... more Le voyage de l'eau dans la méditerranée, entre les deux bassins et les deux rives, ne peut que fasciner les chercheurs en quête d'un voyage dans le temps et dans l'espace.
Savoir et Devenir de l’Humanité au XXIe siècle, 2006
Vivons-nous dans un monde de plus en plus intolérant ? Un monde toujours plus violent, plus fermé... more Vivons-nous dans un monde de plus en plus intolérant ? Un monde toujours plus violent, plus fermé et plus dangereux. Un monde où le dialogue entre les civilisations, devient un produit de consommation pour les uns et un alibi pour les autres. A moins que nous ne subissions l'influence d'une certaine image diffusée par les médias, d’un monde virtuel imposé par les nouveaux faiseurs d’opinion et les nouveaux décideurs. En tout cas, cette image est omniprésente et fulgurante, agissant sur les esprits et les comportements. Comment, dans ces conditions, cerner la réalité ? Comment se mettre au service d’un universel tolérant ? Beaucoup d’intellectuels et d'universitaires, notamment des politologues, des sociologues, des philosophes et des anthropologues se sont exprimés à ce sujet dans les médias, mais l’historien reste absent de ce débat.
L'olivier en Méditerranée entre histoire et patrimoine, 2011
Et, voilà un arbre, l’olivier que l’on cite en exemple, un arbre qui se distingue de tous les aut... more Et, voilà un arbre, l’olivier que l’on cite en exemple, un arbre qui se distingue de tous les autres par sa longévité à la fois végétative et historique. Un arbre dont on peut aisément suivre le périple de l’Antiquité au Moyen-Âge. Les débuts de son histoire sont glorieux. Pendant l’Antiquité, on y voyait un symbole de paix, de richesse et de puissance, mais aussi de grand profit. Et qu’en est il à l’époque arabe classique ? A-t-il alors perdu toutes ses précieuses qualités ?
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Papers by Bouraoui Trabelsi
Cependant, si je pose la question suivante à Monsieur Prudhomme : « si je te dis je ne mange pas les fruits de mer, est ce que tu pourras me dire ce que je crois ? » en fait, l’examen de l’interdit des fruits de mer est plus compliqué que celui de la viande du porc.
Cette communication entend montrer que toute solution juridique à la crise de la table française doit passer par une approche appropriée et un plan de travail rigoureux afin d’éviter une recette juridique fade ou trop épicée. Elle s’organise en trois temps : je vais énumérer d’abord les quelques stéréotypes et vulgates qui touchent l’interdit des fruits de mer, suivra une réflexion sur l’interdit en question, finalement je proposerai les ingrédients qui seraient nécessaires pour le code de laïcité.
Al Bīrūnī est sûrement l'un des plus grands savants du Moyen Âge classique, ses contemporains disaient de lui : « Sauf pendant deux jours de fête chaque année, sa main ne quitte pas la plume, ses yeux ne cessent d'observer ni son esprit de réfléchir ».
Al-Ustādh, le Maître, comme l’appelaient ses collègues, nous a laissé dans sa Chronologie des anciennes nations l’un des plus beaux chapitres traitant la question du conflit entre l’illicite religieux La raison d'État. En effet, une certaine lecture du verset 37 de la Sourate al Tawba avait conduit à l’injustice sur Terre.
Dans l’un des pus beaux passage de son livre, Al Bīrūnī nou raconte ceci : « …Al Mutawakkil, en visite à l’un de ses terrains de chasse, a constaté que la moisson n’était pas encore mûre. Alors il a dit: «Le blé est encore vert, et pourtant 'Ubayd-allāh ben Yaḥya m'a demandé la permission de percevoir le kharāj. De quoi donc les gens payent le kharāj? ". C’est alors qu’il fut informé que cela fait causer beaucoup de mal aux gens, ils étaient contraints d'emprunter et de contracter des dettes, ce qui a amené certains à la désertion. D’ailleurs leurs plaintes se sont multipliées à cause de cette injustice… »
ملخص:
كثيرا ما التصَقَ نعت "نُخْبَة الحَاكِم المُثَقَّفَة" أو "نُخْبَة البِلاَطَات المُثَقَّفَة " بأدباء الفترة الوسيطة"، من كُتّاب وشعراء وفلاسفة، لِحِذْق أغلبهم فنّ المَدْح والتَمَلُّق ولَحْس الأحْذِبة قصد الحصول على مكاسب مادية أو سياسية أو أدبية، أمّال العلماء فإنّ أغلبهم كانوا في قطيعة تّامة مع الشأن العام، يَعِيشُون في أبراجهم العاجية، كان همّهم الوحيد الحصول على الدّعم المالي من الحاكم لإنجاز أبحاثهم، ولا يَهُمُّهُم مصدر هذه الأموال ولو كانت متأتية من المَغَارِم. كان البيروني من أبرز علماء الفترة الوسيطة على الاطلاق، كان زملائه يُلقّبُونه بالأُسْتاذ.
أورد هذا العالم في أحد الفصول أحداث أزمة اقتصادية-اجتماعية وَقَعَت في دار مُلْك آل العبّاس، سبَبُها تحريم القرآن للنَسِيءِ وما نتج عن ذلك من فسادٍ مالي كان يُهَدّد باندلاع ثَورة المُزارعين. ذكر البيروني في فصل تَارِيخ المعتضِد بالله ما يلي:"...ثمّ أنّ المتوكّل بَيْنَما هو يَطُوف في مُتَصيَّدٍ له إذ رأى زَرْعا لم يُدْرَك بعد ولم يُسْتَحْصَد، فقال: استأذنني عُبَيد الله بن يَحْيَ في فَتْح الخَراج وأرى الزَّرع أَخْضَر فَمِن أين يُعْطِي النّاس الخَرَاج؟ فقيل له إنّ هذا قد أَضَرّ بالنّاس فهم يَقْتَرِضُون وَيَتَسَلَّفُون ويَنْجَلُون عن أوطانهم. وكَثُرَت لهم شِكَايَتُهم وظُلْمُهُم..."
هذه السُطُور أورده البِيرُونِي في كتابه الآثار البَاقِيَة عن القُرُون الخَالِيَة، وهو يعيش في بلاط السلطان شمس المَعَالِي بجُرْجَان، وهو في السابع والعشرين من عمره. حاول في هذا الكتاب إبراز دور العلم في تجاوز التّحريم الدّيني الذي قد يتحوّل إلى ظُلْمٍ وفسادٍ
Abstract :
The reality is that in most of these cases the cultural elite since the Middle Ages, has a bad image, the men of letters, poets and philosophers were criticized for licking the boots. As regards the scholars were criticized for shutting itself in an ivory tower of wealth and science.
Abū Rayḥān Muḥammad ibn Aḥmad Al-Bīrūnī was the great scientist from the Middle Ages. In 998, he went to the court of the Ziyarid amir of Tabaristān, Shams al-M'ālī. There he wrote his first important work, Al-Āthār al-Bāḳiya 'an al-ḳurūn al-Khāliya, translated as "Chronology of ancient nations". In a chapter on “Reform of the Calendar by the Caliph Al Mu'taḍid”, he clearly indicates If the government wants to truly fighting fiscal fraud, then needs to follow not the religion, but the science. Al-Bīrūnī has related to us this story: “...Al Mutawakkil, while wandering about over one of his hunting-grounds, observed corn that had not yet ripened, and not yet attained its proper time for being reaped. So he said, ‘Ubayd-allāh ben Ṭalḥa has asked my permission for levying the taxes, whilst I observe that the corn is still green. From what then are people to pay their taxes? Thereupon he was informed, that this, in fact, had done a great deal of harm to the people, so that they were compelled to borrow and to incur debts, and even to emigrate from their homes; that they had many complaints and wrongs to recount.”
Cependant, si je pose la question suivante à Monsieur Prudhomme : « si je te dis je ne mange pas les fruits de mer, est ce que tu pourras me dire ce que je crois ? » en fait, l’examen de l’interdit des fruits de mer est plus compliqué que celui de la viande du porc.
Cette communication entend montrer que toute solution juridique à la crise de la table française doit passer par une approche appropriée et un plan de travail rigoureux afin d’éviter une recette juridique fade ou trop épicée. Elle s’organise en trois temps : je vais énumérer d’abord les quelques stéréotypes et vulgates qui touchent l’interdit des fruits de mer, suivra une réflexion sur l’interdit en question, finalement je proposerai les ingrédients qui seraient nécessaires pour le code de laïcité.
Al Bīrūnī est sûrement l'un des plus grands savants du Moyen Âge classique, ses contemporains disaient de lui : « Sauf pendant deux jours de fête chaque année, sa main ne quitte pas la plume, ses yeux ne cessent d'observer ni son esprit de réfléchir ».
Al-Ustādh, le Maître, comme l’appelaient ses collègues, nous a laissé dans sa Chronologie des anciennes nations l’un des plus beaux chapitres traitant la question du conflit entre l’illicite religieux La raison d'État. En effet, une certaine lecture du verset 37 de la Sourate al Tawba avait conduit à l’injustice sur Terre.
Dans l’un des pus beaux passage de son livre, Al Bīrūnī nou raconte ceci : « …Al Mutawakkil, en visite à l’un de ses terrains de chasse, a constaté que la moisson n’était pas encore mûre. Alors il a dit: «Le blé est encore vert, et pourtant 'Ubayd-allāh ben Yaḥya m'a demandé la permission de percevoir le kharāj. De quoi donc les gens payent le kharāj? ". C’est alors qu’il fut informé que cela fait causer beaucoup de mal aux gens, ils étaient contraints d'emprunter et de contracter des dettes, ce qui a amené certains à la désertion. D’ailleurs leurs plaintes se sont multipliées à cause de cette injustice… »
ملخص:
كثيرا ما التصَقَ نعت "نُخْبَة الحَاكِم المُثَقَّفَة" أو "نُخْبَة البِلاَطَات المُثَقَّفَة " بأدباء الفترة الوسيطة"، من كُتّاب وشعراء وفلاسفة، لِحِذْق أغلبهم فنّ المَدْح والتَمَلُّق ولَحْس الأحْذِبة قصد الحصول على مكاسب مادية أو سياسية أو أدبية، أمّال العلماء فإنّ أغلبهم كانوا في قطيعة تّامة مع الشأن العام، يَعِيشُون في أبراجهم العاجية، كان همّهم الوحيد الحصول على الدّعم المالي من الحاكم لإنجاز أبحاثهم، ولا يَهُمُّهُم مصدر هذه الأموال ولو كانت متأتية من المَغَارِم. كان البيروني من أبرز علماء الفترة الوسيطة على الاطلاق، كان زملائه يُلقّبُونه بالأُسْتاذ.
أورد هذا العالم في أحد الفصول أحداث أزمة اقتصادية-اجتماعية وَقَعَت في دار مُلْك آل العبّاس، سبَبُها تحريم القرآن للنَسِيءِ وما نتج عن ذلك من فسادٍ مالي كان يُهَدّد باندلاع ثَورة المُزارعين. ذكر البيروني في فصل تَارِيخ المعتضِد بالله ما يلي:"...ثمّ أنّ المتوكّل بَيْنَما هو يَطُوف في مُتَصيَّدٍ له إذ رأى زَرْعا لم يُدْرَك بعد ولم يُسْتَحْصَد، فقال: استأذنني عُبَيد الله بن يَحْيَ في فَتْح الخَراج وأرى الزَّرع أَخْضَر فَمِن أين يُعْطِي النّاس الخَرَاج؟ فقيل له إنّ هذا قد أَضَرّ بالنّاس فهم يَقْتَرِضُون وَيَتَسَلَّفُون ويَنْجَلُون عن أوطانهم. وكَثُرَت لهم شِكَايَتُهم وظُلْمُهُم..."
هذه السُطُور أورده البِيرُونِي في كتابه الآثار البَاقِيَة عن القُرُون الخَالِيَة، وهو يعيش في بلاط السلطان شمس المَعَالِي بجُرْجَان، وهو في السابع والعشرين من عمره. حاول في هذا الكتاب إبراز دور العلم في تجاوز التّحريم الدّيني الذي قد يتحوّل إلى ظُلْمٍ وفسادٍ
Abstract :
The reality is that in most of these cases the cultural elite since the Middle Ages, has a bad image, the men of letters, poets and philosophers were criticized for licking the boots. As regards the scholars were criticized for shutting itself in an ivory tower of wealth and science.
Abū Rayḥān Muḥammad ibn Aḥmad Al-Bīrūnī was the great scientist from the Middle Ages. In 998, he went to the court of the Ziyarid amir of Tabaristān, Shams al-M'ālī. There he wrote his first important work, Al-Āthār al-Bāḳiya 'an al-ḳurūn al-Khāliya, translated as "Chronology of ancient nations". In a chapter on “Reform of the Calendar by the Caliph Al Mu'taḍid”, he clearly indicates If the government wants to truly fighting fiscal fraud, then needs to follow not the religion, but the science. Al-Bīrūnī has related to us this story: “...Al Mutawakkil, while wandering about over one of his hunting-grounds, observed corn that had not yet ripened, and not yet attained its proper time for being reaped. So he said, ‘Ubayd-allāh ben Ṭalḥa has asked my permission for levying the taxes, whilst I observe that the corn is still green. From what then are people to pay their taxes? Thereupon he was informed, that this, in fact, had done a great deal of harm to the people, so that they were compelled to borrow and to incur debts, and even to emigrate from their homes; that they had many complaints and wrongs to recount.”
Pour sauver celui qu’on aime, on ne pense plus mais on réagit. C’est alors
qu’un lien fort nous unit.
Je dirai même une histoire gangrenée. Le responsable de cette histoire rongée n’est autre que l’historien lui même, la plupart du temps, il n’a eu de cesse de répéter des leitmotivs: la ville est le lieu de sédentarisme et de culture et la campagne est le lieu de bédouinisme et de l’anti-culture ; la ville est le lieu de la prospérité et la campagne est le lieu du déclin.
Comment remédier à une telle vulgate infecte ? Nous avons choisi de revenir à la terre, cette terre qui est la Tunisie et demander à celles et à ceux qui avaient travaillé depuis des millénaires la terre : QUI- ÊTES VOUS?
Avis des bibliothécaires
(https://bibliotheques.paris.fr/Default/doc/SYRACUSE/844115/thunis-thanatos?_lg=fr-FR#)
(Sous presse)