Thesis Chapters by Cardon Thibault
Les monnaies sont ici considérées non comme un support neutre de l'économie, mais comme des objet... more Les monnaies sont ici considérées non comme un support neutre de l'économie, mais comme des objets dont la matérialité est un ressort essentiel de leurs usages. Les fouilles archéologiques sont à ce titre une source de premier plan puisqu'elles permettent, au prix d'une méthodologie adaptée, d'observer les monnaies réellement employées dans des contextes précis. Pourquoi choisit-on telle monnaie pour tel usage, et en quoi ce choix a-t-il un sens ? L'étude fine de cas bien documentés permet d'aborder des usages aussi différents que le paiement des salaires, la gestion des monnaies à l'échelle domestique, la formation des dépôts monétaires ou le dépôt votif d'une monnaie dans une sépulture. Le but de ce travail est donc de mettre en place des clés d'interprétation en archéo-numismatique et de souligner les limites de ces hypothèses, mais aussi de proposer des pistes pour une lecture anthropologique des usages monétaires sur la longue durée. Les théories de l'anthropologie économique fournissent à ce titre des modes d'interrogation particulièrement efficaces. Dans cette perspective, la dernière partie de ce travail est l'occasion d'une analyse plus théorique. Il s'agit de dégager les multiples facteurs faisant qu'une monnaie est toujours différente d'une autre. Les monnaies sont ainsi organisées en systèmes de valeur qui sont loin d'être strictement économiques ou dogmatiques, mais avec lesquels les acteurs peuvent sans cesse jouer pour donner du sens aux situations. Les usages des monnaies peuvent alors être regroupés en cinq grands types qui sont autant de façons de considérer les rapports sociaux. La constitution même de la numismatique en tant que discipline paraît s'inscrire dans de tels schémas.
Colloque, journée d'étude by Cardon Thibault
La thématique de cette journée d’étude s’inscrit dans le renouvèlement des sciences historiques e... more La thématique de cette journée d’étude s’inscrit dans le renouvèlement des sciences historiques et sociales, notamment l’histoire des sensibilités et les études de genre. Objets certes à la mode, ils n’ont cependant pas épuisé toutes les sources disponibles. Ainsi les objets monétiformes, dans leur matérialité, dans une vaste Europe méditerranéenne de l’Antiquité à l’époque moderne, seront abordés sous cet angle, permettant un croisement disciplinaire, géographie et chronologique inédit.
Les questions de l’iconographie et de la représentation de motifs sensuels et sexuels, des pratiques et des usages des objets qui les portent, ou encore du regard des historiens et numismates sur ceux-ci, seront au cœur de nos préoccupations.
Dans quelle mesure un motif iconographique était-il choisi pour susciter le désir ? Comment les usagers de la monnaie percevaient-ils ces choix et cela a-t-il influencé la circulation des espèces ? Des pièces de monnaie étaient-elles par ailleurs particulièrement réservées à certaines pratiques, comme les échanges de faveurs ? Enfin, comment nos devanciers ont-ils perçu la nudité ou l’érotisme figuré sur certains monnayages et à quel point leurs travaux en ont-ils été influencés ?
C’est autour de cette problématique en trois axes – conception, perception et utilisation à l’époque et perception a posteriori (épistémologie) – que les intervenants vont livrer et partager leurs observations.
Books by Cardon Thibault
Publications universitaires de Caen, 2021
Dans ce volume, les monnaies sont ici considérées non comme un support neutre de l’économie mais ... more Dans ce volume, les monnaies sont ici considérées non comme un support neutre de l’économie mais comme des objets dont la matérialité est un ressort essentiel de leurs usages. Les fouilles archéologiques sont à ce titre une source de premier plan puisqu’elles permettent, au prix d’une méthodologie adaptée, d’observer les monnaies réellement employées dans des contextes précis. Pourquoi choisit-on telle monnaie pour tel usage et en quoi ce choix a-t-il un sens ?
Actes du colloque « les trouvailles de monnaies romaines en contexte médiéval »
Medieval and modern coins, hoards and single finds by Cardon Thibault
Cahiers numismatiques, 2019
Proceedings - XV International Numismatic Congress Taormina 2015
Cahiers numismatiques, 2018
Bulletin de la Société française de numismatique, 2018
De Beeldenaar, 2018
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Bulletin de la Société française de numismatique, 2017
Cahiers Numismatiques, 2017
L'objet de ce court article est de présenter deux petits dépôts monétaires découverts récemment e... more L'objet de ce court article est de présenter deux petits dépôts monétaires découverts récemment et composés en grande partie de mailles blanches, principalement pour Charles IV (1322-1328) et Philippe VI (1328-1350). Toutefois, l'intérêt de ces deux ensembles est que les monnaies sont suffisamment bien documentées pour que l'on puisse faire un recensement des différents insérés dans les légendes des mailles blanches et en proposer un cadre de lecture.
Une synthèse archéologique en cours sur l’habitat rural du haut Moyen Âge de Champagne-Ardenne es... more Une synthèse archéologique en cours sur l’habitat rural du haut Moyen Âge de Champagne-Ardenne est l’occasion d’un examen des données
numismatiques, notamment des monnaies de bronze romaines provenant de ces sites. Deux cas bien documentés sont présentés individuellement, puis une vue générale de l’ensemble des sites est proposée (résidualité, dénominations retrouvées, chronologie,
contextes archéologiques). Si les monnaies romaines ne sont probablement pas toujours résiduelles, l’hétérogénéité des ensembles observés pour ce cadre restreint plaide pour une absence de circulation monétaire. Un lien entre l’artisanat des métaux cuivreux et la présence de ces monnaies en tant que matière première est finalement envisagé.
La présence de monnaies antiques de bronze dans des contextes archéologiques médiévaux a été obse... more La présence de monnaies antiques de bronze dans des contextes archéologiques médiévaux a été observée avec curiosité depuis le début de l’archéologie médiévale. Cette contribution entend faire un point sur ce sujet pour l’espace français en étudiant successivement les biais méthodologiques, les arguments pour reconsidérer cette question, les différentes interprétations formulées dans les publications archéologiques, et enfin les principaux
aspects du problème.
The recent archaeological excavation on part of the Grande Armée camp offers the opportunity to s... more The recent archaeological excavation on part of the Grande Armée camp offers the opportunity to study together abundant and various sources. It’s now possible to address anew the recent military history. Rather than the « big history » of napoleonian wars, we aim to focus on the condition of anonymous soldier. First, the numismatic study of napoleonic camps in Étaples-sur-Mer provides methodological contributions on archaeological numismatic: regarding the wear of some groups of coins and its relation to the duration of coin circulation, and the link between the socio-economic level of the soldiers living in the excavated huts and the pattern of single finds. The study also brings to light the reality of soldiers’ pay: the administration gives them their wages in small downgraded copper coins and controls their expenses as much as possible. This practice has therefore a strong economic impact as well as a social outcome, since it clearly draws a line between people in the military who receive pay and those who receive treatment. This is not specific of napoleonic army and may help us understand similar situations for other historical contexts.
L’étude d’un camp de la Grande Armée napoléonienne permet le croisement exceptionnel d’un bel ensemble de sources écrites, iconographiques et archéologiques pour un site précis, vaste et brièvement occupé (1803-1805). C’est ici moins la « grande histoire » militaire que la condition du soldat anonyme qui retient notre attention. L’approche numismatique permet d’une part de tester des méthodes en archéo-numismatique : estimation du degré d’usure des monnaies et lien avec la durée de circulation, rapport entre le niveau socio-économique d’une occupation et le faciès des trouvailles monétaires d’un habitat. D’autre part, ce travail met en lumière la réalité du paiement de la solde : l’usage de numéraire de cuivre déprécié et le contrôle des dépenses. Ce sont des mesures économiques mais également sociales en ce qu’elles marquent très clairement une différence de statut dans l’armée entre ceux qui touchent une solde et ceux qui touchent un traitement, et permet un contrôle strict des soldats. Le dispositif ainsi mis en évidence n’est pas spécifique aux armées napoléoniennes et fournit une clé d’interprétation pour d’autres situations contemporaines ou plus anciennes.
Trésors Monétaires XXV
"Résumé. Le dépôt monétaire d’Aizier, manipulé pour la dernière fois vers 1465-1466, a été mis au... more "Résumé. Le dépôt monétaire d’Aizier, manipulé pour la dernière fois vers 1465-1466, a été mis au jour en 2001 lors de la fouille
archéologique de la léproserie Saint-Thomas d’Aizier (Eure, France). Le dépôt monétaire est composé de 290 monnaies d’argent anglaises des XIVe et XVe siècles et de deux écus d’or français. Les monnaies étaient contenues dans deux céramiques soigneusement calées dans une cache aménagée sous un niveau de sol extérieur. Le démontage stratigraphique du dépôt a permis d’en comprendre la structure interne et de relever les traces d’un contenant souple. L’analyse de cette structure permet de démontrer qu’il s’agit d’un dépôt scrupuleusement géré. Enfin, la composition numismatique du dépôt permet une relecture de la circulation monétaire normande des années 1450-1470, probablement marquée par une forte présence des monnaies d’argent anglaises.
Abstract. The hoard of Aizier was dug out during the excavations carried out in the leper-house Saint-Thomas settled in Aizier
(Eure, France) in 2001. The deposit – which was handled for the last time around 1465-1466 – is composed of 290 English silver coins from the 14th and 15th centuries and of two French gold écus. The coins were found in two ceramics carefully propped up in a hiding-place under an external ground. The deposit was stratigraphically dismantled, so that its internal structure could be observed, as were traces of a soft container. The analysis of the structure shows that the deposit was managed with much care. As to the numismatic composition of the deposit, it is an opportunity to reconsider the Norman monetary circulation between 1450 and 1470 as most likely marked by the strong presence of English silver coins."
Gaël Carré, R. Brown (resp.), Falaise (Calvados), Bastion Nord-Est, Fouilles archéologiques préventives et étude de bâti 2008-2011, Oxford Archaeology, Dfs, 2011, vol. 3, p. 372-385., 2011
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Colloque, journée d'étude by Cardon Thibault
Les questions de l’iconographie et de la représentation de motifs sensuels et sexuels, des pratiques et des usages des objets qui les portent, ou encore du regard des historiens et numismates sur ceux-ci, seront au cœur de nos préoccupations.
Dans quelle mesure un motif iconographique était-il choisi pour susciter le désir ? Comment les usagers de la monnaie percevaient-ils ces choix et cela a-t-il influencé la circulation des espèces ? Des pièces de monnaie étaient-elles par ailleurs particulièrement réservées à certaines pratiques, comme les échanges de faveurs ? Enfin, comment nos devanciers ont-ils perçu la nudité ou l’érotisme figuré sur certains monnayages et à quel point leurs travaux en ont-ils été influencés ?
C’est autour de cette problématique en trois axes – conception, perception et utilisation à l’époque et perception a posteriori (épistémologie) – que les intervenants vont livrer et partager leurs observations.
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Medieval and modern coins, hoards and single finds by Cardon Thibault
numismatiques, notamment des monnaies de bronze romaines provenant de ces sites. Deux cas bien documentés sont présentés individuellement, puis une vue générale de l’ensemble des sites est proposée (résidualité, dénominations retrouvées, chronologie,
contextes archéologiques). Si les monnaies romaines ne sont probablement pas toujours résiduelles, l’hétérogénéité des ensembles observés pour ce cadre restreint plaide pour une absence de circulation monétaire. Un lien entre l’artisanat des métaux cuivreux et la présence de ces monnaies en tant que matière première est finalement envisagé.
aspects du problème.
L’étude d’un camp de la Grande Armée napoléonienne permet le croisement exceptionnel d’un bel ensemble de sources écrites, iconographiques et archéologiques pour un site précis, vaste et brièvement occupé (1803-1805). C’est ici moins la « grande histoire » militaire que la condition du soldat anonyme qui retient notre attention. L’approche numismatique permet d’une part de tester des méthodes en archéo-numismatique : estimation du degré d’usure des monnaies et lien avec la durée de circulation, rapport entre le niveau socio-économique d’une occupation et le faciès des trouvailles monétaires d’un habitat. D’autre part, ce travail met en lumière la réalité du paiement de la solde : l’usage de numéraire de cuivre déprécié et le contrôle des dépenses. Ce sont des mesures économiques mais également sociales en ce qu’elles marquent très clairement une différence de statut dans l’armée entre ceux qui touchent une solde et ceux qui touchent un traitement, et permet un contrôle strict des soldats. Le dispositif ainsi mis en évidence n’est pas spécifique aux armées napoléoniennes et fournit une clé d’interprétation pour d’autres situations contemporaines ou plus anciennes.
archéologique de la léproserie Saint-Thomas d’Aizier (Eure, France). Le dépôt monétaire est composé de 290 monnaies d’argent anglaises des XIVe et XVe siècles et de deux écus d’or français. Les monnaies étaient contenues dans deux céramiques soigneusement calées dans une cache aménagée sous un niveau de sol extérieur. Le démontage stratigraphique du dépôt a permis d’en comprendre la structure interne et de relever les traces d’un contenant souple. L’analyse de cette structure permet de démontrer qu’il s’agit d’un dépôt scrupuleusement géré. Enfin, la composition numismatique du dépôt permet une relecture de la circulation monétaire normande des années 1450-1470, probablement marquée par une forte présence des monnaies d’argent anglaises.
Abstract. The hoard of Aizier was dug out during the excavations carried out in the leper-house Saint-Thomas settled in Aizier
(Eure, France) in 2001. The deposit – which was handled for the last time around 1465-1466 – is composed of 290 English silver coins from the 14th and 15th centuries and of two French gold écus. The coins were found in two ceramics carefully propped up in a hiding-place under an external ground. The deposit was stratigraphically dismantled, so that its internal structure could be observed, as were traces of a soft container. The analysis of the structure shows that the deposit was managed with much care. As to the numismatic composition of the deposit, it is an opportunity to reconsider the Norman monetary circulation between 1450 and 1470 as most likely marked by the strong presence of English silver coins."
Les questions de l’iconographie et de la représentation de motifs sensuels et sexuels, des pratiques et des usages des objets qui les portent, ou encore du regard des historiens et numismates sur ceux-ci, seront au cœur de nos préoccupations.
Dans quelle mesure un motif iconographique était-il choisi pour susciter le désir ? Comment les usagers de la monnaie percevaient-ils ces choix et cela a-t-il influencé la circulation des espèces ? Des pièces de monnaie étaient-elles par ailleurs particulièrement réservées à certaines pratiques, comme les échanges de faveurs ? Enfin, comment nos devanciers ont-ils perçu la nudité ou l’érotisme figuré sur certains monnayages et à quel point leurs travaux en ont-ils été influencés ?
C’est autour de cette problématique en trois axes – conception, perception et utilisation à l’époque et perception a posteriori (épistémologie) – que les intervenants vont livrer et partager leurs observations.
numismatiques, notamment des monnaies de bronze romaines provenant de ces sites. Deux cas bien documentés sont présentés individuellement, puis une vue générale de l’ensemble des sites est proposée (résidualité, dénominations retrouvées, chronologie,
contextes archéologiques). Si les monnaies romaines ne sont probablement pas toujours résiduelles, l’hétérogénéité des ensembles observés pour ce cadre restreint plaide pour une absence de circulation monétaire. Un lien entre l’artisanat des métaux cuivreux et la présence de ces monnaies en tant que matière première est finalement envisagé.
aspects du problème.
L’étude d’un camp de la Grande Armée napoléonienne permet le croisement exceptionnel d’un bel ensemble de sources écrites, iconographiques et archéologiques pour un site précis, vaste et brièvement occupé (1803-1805). C’est ici moins la « grande histoire » militaire que la condition du soldat anonyme qui retient notre attention. L’approche numismatique permet d’une part de tester des méthodes en archéo-numismatique : estimation du degré d’usure des monnaies et lien avec la durée de circulation, rapport entre le niveau socio-économique d’une occupation et le faciès des trouvailles monétaires d’un habitat. D’autre part, ce travail met en lumière la réalité du paiement de la solde : l’usage de numéraire de cuivre déprécié et le contrôle des dépenses. Ce sont des mesures économiques mais également sociales en ce qu’elles marquent très clairement une différence de statut dans l’armée entre ceux qui touchent une solde et ceux qui touchent un traitement, et permet un contrôle strict des soldats. Le dispositif ainsi mis en évidence n’est pas spécifique aux armées napoléoniennes et fournit une clé d’interprétation pour d’autres situations contemporaines ou plus anciennes.
archéologique de la léproserie Saint-Thomas d’Aizier (Eure, France). Le dépôt monétaire est composé de 290 monnaies d’argent anglaises des XIVe et XVe siècles et de deux écus d’or français. Les monnaies étaient contenues dans deux céramiques soigneusement calées dans une cache aménagée sous un niveau de sol extérieur. Le démontage stratigraphique du dépôt a permis d’en comprendre la structure interne et de relever les traces d’un contenant souple. L’analyse de cette structure permet de démontrer qu’il s’agit d’un dépôt scrupuleusement géré. Enfin, la composition numismatique du dépôt permet une relecture de la circulation monétaire normande des années 1450-1470, probablement marquée par une forte présence des monnaies d’argent anglaises.
Abstract. The hoard of Aizier was dug out during the excavations carried out in the leper-house Saint-Thomas settled in Aizier
(Eure, France) in 2001. The deposit – which was handled for the last time around 1465-1466 – is composed of 290 English silver coins from the 14th and 15th centuries and of two French gold écus. The coins were found in two ceramics carefully propped up in a hiding-place under an external ground. The deposit was stratigraphically dismantled, so that its internal structure could be observed, as were traces of a soft container. The analysis of the structure shows that the deposit was managed with much care. As to the numismatic composition of the deposit, it is an opportunity to reconsider the Norman monetary circulation between 1450 and 1470 as most likely marked by the strong presence of English silver coins."
The aim of this article will be to present a large police archival dossier, for the years 1826 to 1830, regarding an apparently sizeable movement to ‘satirize’ the coinage of Charles X. On such coins Charles would be presented as a Jesuit through the use of an unknown black substance applied to his bust. These coins were hitherto unknown to historians and numismatists alike as only one example, then seized by the police as evidence is previously recorded. This outstanding dossier sheds light on the extent and form of this political movement as well as the inability of the contemporary authorities to either stop it, much less understand its very origin(s).
Trouvailles de monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : un bouquet de questions
Thibault Cardon
Monnaies de bronze en contexte médiéval : la position du problème en France
Flavia Marani
La position du problème en Italie. Quelle circulation : monétaire, résiduelle, « funéraire » ?
Alessia Rovelli
The Circulation of Late Roman Bronze Coinage in Early Medieval Italy: an update
Jean-Marc Doyen
Quelques réflexions sur les modalités de l’introduction du monnayage théodosien dans le circuit économique de la Gaule septentrionale (v. 390-480 apr. J.-C.)
Ludovic Trommenschlager, Gaël Brkojewitsch, Marion Legagneux
& Sandrine Marquié
Le monnayage issu des phases de démantèlement : une réalité complexe à interpréter
Marie-Laure Le Brazidec
Usages monétaires et ornementaux à la période mérovingienne en Picardie : trois exemples de nécropoles dans l’Oise
Ruth Pliego
The circulation of copper coins in the Iberian Peninsula during the Visigothic
Period: new approaches
125
Andrea Saccocci
La circolazione di moneta bronzea tardo-romana e bizantina in Italia Settentrionale: non soltanto una questione archeologica
Joël Françoise, Cécile Morrisson
Monnaies de bronze tardives et byzantines en Provence au VIe s. apr. J.-C.
Philippe Schiesser
Des decanummi de Théodebert (534-548) frappés à Marseille ?
Marie-Laure Le Brazidec
La circulation des monnaies de bronze tardives en Languedoc-Roussillon
Marc Parvérie
La circulation des bronzes d’al-Andalus en Narbonnaise au VIIIe s.
David Billoin & Jean-Marc Doyen
La circulation monétaire sur les sites de hauteur tardo-romains et alto-médiévaux du massif jurassien (vers 400-900 apr. J.-C.)
Jens Christian Moesgaard
Monnaies romaines au Moyen Âge : l’apport des contextes archéologiques
Vincent Geneviève
Les trouvailles de monnaies de bronze romaines en contexte médiéval et leur possible circulation à cette période : quelques exemples issus de l’archéologie et des trésors monétaires du Sud‑Ouest de la France
Thibault Cardon
Étude de cas et éléments d’une synthèse régionale en Champagne-Ardenne (France)
Nicolas Clément
Les monnaies du Bas-Empire dans des contextes médiévaux (Ve-XIVe s.) en Vivarais
Table-ronde et conclusions
Olivier Bruand
Les monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : réflexions sur des observations en cours
Cécile Morrisson
Monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : le point de vue d’un observateur « oriental »
Marc Bompaire
Trouvailles de monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : un bouquet de questions
Thibault Cardon
Monnaies de bronze en contexte médiéval : la position du problème en France
Flavia Marani
La position du problème en Italie. Quelle circulation : monétaire, résiduelle, « funéraire » ?
Alessia Rovelli
The Circulation of Late Roman Bronze Coinage in Early Medieval Italy: an update
Jean-Marc Doyen
Quelques réflexions sur les modalités de l’introduction du monnayage théodosien dans le circuit économique de la Gaule septentrionale (v. 390-480 apr. J.-C.)
Ludovic Trommenschlager, Gaël Brkojewitsch, Marion Legagneux
& Sandrine Marquié
Le monnayage issu des phases de démantèlement : une réalité complexe à interpréter
Marie-Laure Le Brazidec
Usages monétaires et ornementaux à la période mérovingienne en Picardie : trois exemples de nécropoles dans l’Oise
Ruth Pliego
The circulation of copper coins in the Iberian Peninsula during the Visigothic
Period: new approaches
Andrea Saccocci
La circolazione di moneta bronzea tardo-romana e bizantina in Italia Settentrionale: non soltanto una questione archeologica
Joël Françoise, Cécile Morrisson
Monnaies de bronze tardives et byzantines en Provence au VIe s. apr. J.-C.
Philippe Schiesser
Des decanummi de Théodebert (534-548) frappés à Marseille ?
Marie-Laure Le Brazidec
La circulation des monnaies de bronze tardives en Languedoc-Roussillon
Marc Parvérie
La circulation des bronzes d’al-Andalus en Narbonnaise au VIIIe s.
David Billoin & Jean-Marc Doyen
La circulation monétaire sur les sites de hauteur tardo-romains et alto-médiévaux du massif jurassien (vers 400-900 apr. J.-C.)
Jens Christian Moesgaard
Monnaies romaines au Moyen Âge : l’apport des contextes archéologiques
Vincent Geneviève
Les trouvailles de monnaies de bronze romaines en contexte médiéval et leur possible circulation à cette période : quelques exemples issus de l’archéologie et des trésors monétaires du Sud‑Ouest de la France
Thibault Cardon
Étude de cas et éléments d’une synthèse régionale en Champagne-Ardenne (France)
Nicolas Clément
Les monnaies du Bas-Empire dans des contextes médiévaux (Ve-XIVe s.) en Vivarais
Table-ronde et conclusions
Olivier Bruand
Les monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : réflexions sur des observations en cours
Cécile Morrisson
Monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : le point de vue d’un observateur « oriental »
Intervention dans le documentaire : Marianne Cramer, Guilain Depardieu, Les traces cachées - Les soldats de Napoléon. Production Docland Yard, 2015.
D'autre part, le fonctionnement théorique de la solde, de par les retenues diverses qui l'affectent et la présence sur place de lieux de consommation dépendants de l'organisation du camp, induit une circulation presque en circuit fermé de la solde. Alors que sur une solde journalière de 30 centimes seuls 5 centimes sont réellement versés au fusilier, à raison de 25 centimes tous les six jours, tout est fait pour que l'emploi même de ces quelques pièces soit extrêmement cadré et limité.
Enfin, la préférence donnée dans le paiement de la solde à la spéculation interdit dans ce contexte monétaire d'utiliser celle-ci comme un instrument de propagande politique. D'ailleurs, aucune petite monnaie aux armes de Napoléon Ier ne circule à cette époque et ne peut donc servir pour le paiement des troupes. La propagande monétaire existe, mais elle passe à cette époque par l'or et l'argent. Une petite monnaie de billon, la 10 centimes au N couronné, sera frappée un peu plus tard, en 1807-1810. Malgré son impopularité, il serait intéressant de savoir si elle a été utilisée par les payeurs d'armée.
Les deux premiers aspects sont en fait intimement liés, et les parallèles qui peuvent être faits (armée, usine, travailleurs non qualifiés agricoles ou dans le bâtiment prison) nous aiguillent vers un autre aspect de ce dispositif au sujet duquel les sources sont le plus souvent muettes. Au delà de l'intérêt économique évident, les monnaies utilisées pour la solde sont un outil parmi d'autres de contrôle social d'une population, ici des soldats de la troupe, ailleurs des détenus ou des travailleurs peu qualifiés. Retenu, affecté réglementairement à certaines dépenses, décoté à l'extérieur du camp, les monnaies des soldats avaient vocation à fonctionner essentiellement en circuit fermé.
On rejoint là aussi les recherches actuelles en anthropologie de la monnaie, tant pour les périodes les plus anciennes que pour nos sociétés occidentales. Les monnaies, par leur diversité intrinsèque et les usages qui en sont faits, servent aussi, et peut-être avant tout, à marquer et reproduire des liens sociaux, notamment de domination mais aussi d'alliance. Le versement de salaires (de solde, d'aumône, d'argent de poche) en monnaie fiduciaire est un révélateur et reproducteur des hiérarchies sociales. Au delà de la différence du montant versé, le soldat napoléonien touche une solde hebdomadaire, versée en monnaie dévaluée, et pré-affectée à certaines dépenses, tandis que l'officier touche un traitement annuel parfois mensualisé, versé en or et dont il a la libre disposition.
The "Approche diachronique des techniques de la fabrication monétaire" event is the first part of a periodic cycle dedicated to numismatics, and specifically carried out as part of the scientific program of the CRAHAM-Centre Michel de Boüard (UMR 6273). Its aim is to bring together numismatists, students and researchers from related disciplines to present current investigations into the techniques of monetary production.
The event has two scientific objectives. Firstly, to understand the evolution of money-making techniques over time (from Antiquity to the Modern period, from ancient Carthage to the modern West Indies) through a series of unpublished studies. Secondly, the aim is to bring together specialists whose work covers periods and approaches that are sometimes very different, in order to compare the methodologies employed.
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La manifestation « Approche diachronique des techniques de la fabrication monétaire » est le premier volet d’un cycle périodique dédié à la numismatique, et spécifiquement aux travaux menés dans le cadre du programme scientifique du CRAHAM-Centre Michel de Boüard (UMR 6273). Elle a pour but de rassembler des numismates, des étudiants et des chercheurs issus de disciplines connexes afin de présenter des enquêtes en cours concernant les techniques de fabrication monétaire.
Cette manifestation présente deux objectifs scientifiques. Il s’agit, tout d’abord, d’appréhender l’évolution des techniques de fabrication monétaire sur le temps long (de l’Antiquité à la période Moderne, de Carthage antique aux Antilles modernes) par le biais d’une série d’enquêtes inédites. Il s’agit, ensuite, de faire dialoguer les spécialistes dont les travaux portent sur des périodes et des approches parfois très différentes afin de mettre en regard les méthodologies employées.