Livre by Etienne Jardin
Paris, Horizons d'attente, 2022
Avant de devenir un site iconique, le Trocadéro abritait une salle de concert aux dimensions exce... more Avant de devenir un site iconique, le Trocadéro abritait une salle de concert aux dimensions exceptionnelles pour Paris (4 700 places). Intégré au programme architectural de l’Exposition universelle de 1878, ce lieu accueille – dès son inauguration et durant cinq mois – l’un des premiers festivals en France dans le sens moderne du terme. Plus de cent auditions s’y succèdent pour présenter les différentes facettes de l’art musical français et étranger : pratiques professionnelles et amateurs, compositions contemporaines ou plus anciennes, chœurs et orchestres monstres ou formations de chambre. La musique ne sert plus seulement à embellir les cérémonies protocolaires. Il s’agit, bien au contraire, de l’exposer, en suivant l’exemple des beaux-arts. Comment se forme ce projet ? Et que nous raconte-t-il de l’époque qui le voit naître ? En s’appuyant sur un événement jusqu’alors peu étudié, ce livre revisite l’histoire du concert et y pose un nouveau jalon.
Direction d'ouvrages collectifs by Etienne Jardin
Arles, Actes Sud / Palazzetto Bru Zane, 2024
On joue beaucoup au casino, mais pas seulement de l’argent : pour attirer le public, les établiss... more On joue beaucoup au casino, mais pas seulement de l’argent : pour attirer le public, les établissements de jeux ne lésinent pas sur les moyens et offrent aux musiciens de nombreux espaces d’expression. Apparaissant au milieu du XIXe siècle dans les stations balnéaires et thermales, les casinos français ont joué un rôle important – et pourtant ignoré – dans le développement artistique du territoire français jusqu’à la fin du XXe siècle. Ce livre collectif aborde la vie musicale de ces établissements sur le temps long, et en propose des approches très diverses.
Des études sur un lieu précis y côtoient l’analyse de parcours individuels d’instrumentistes et la programmation de certains genres (comme le jazz, le ballet, l’opéra, la musique contemporaine ou le rock) ou d’œuvres spécifiques (notamment celles de Mozart ou de Wagner). Certains chapitres permettent également de faire le point sur la législation des spectacles dans les établissements de jeux, l’architecture des bâtiments et leur fonctionnement économique. L’imaginaire des musiques de casino (chez Marcel Proust ou au cinéma) se voit aussi ausculté. La compilation de ces recherches inédites offre un large panorama du phénomène. En s’appuyant sur les exemples de Deauville, Cabourg, Vichy, Saint-Malo, Cannes, Boulogne-sur-Mer, Aix-les-Bains, Les Sables-d’Olonne, Royan, Cauterets ou encore Aix-en-Provence, ce livre propose une histoire de la musique en France qui ne reste pas obnubilée par Paris.
Turnhout, Brepols, 2022 (Speculum Musicae, 47), 2022
The way in which music was financed from the 18th to the early 20th centuries has usually been de... more The way in which music was financed from the 18th to the early 20th centuries has usually been depicted as a slow transition from private investment (or patronage) to more public forms of financial support. In particular, the later 18th and earlier 19th centuries marked fundamental changes in European life with the development of new technologies and expanding market economies. Composers and musicians, no longer bound by service to a court or a patron, were fully integrated into the musical market, and new categories emerged, such as theatre impresarios and the artistic agent. During the second half of the 19th century, the concept of a career as a concert musician began to take shape concurrently with the second Industrial Revolution. This book investigates the various aspects of financing the music world — in court, on lyrical stages, for concerts, or even music schools — and ask the question: did the provenance of funding and the funder’s identity have an impact on music itself?
Arles, Actes Sud / Palazzetto Bru Zane, 2020
À la veille de la Première Guerre mondiale, le milieu musical français – depuis les sociétés de c... more À la veille de la Première Guerre mondiale, le milieu musical français – depuis les sociétés de concerts jusqu’au très convoité concours du prix de Rome – semble entrouvrir sa porte aux compositrices. Si cette parenthèse enchantée se referme avec les premiers coups de canon, la période aura néanmoins permis de faire émerger des figures de créatrices, telles que Mélanie Domange, née Bonis (1858-1937). Pianiste autodidacte, elle fait partie des rares femmes à avoir fréquenté, au cours des années 1880, les classes d’écriture du Conservatoire, dont celle de César Franck. Dès cette période, elle associe le diminutif de son prénom et son nom de jeune fille pour signer ses partitions, laissant ainsi planer un doute sur le genre de leur auteure. Un mariage bourgeois et la maternité l’écartent pendant quinze ans des scènes publiques : l’éclosion de la musicienne n’advient qu’à l’extrême fin du XIXe siècle. Défendant alors elle-même ses œuvres au salon ou au concert, Mel Bonis livre une production riche et variée, touchant à tous les domaines (à l’exception du théâtre lyrique). Elle s’y montre proche de la sensibilité de Gabriel Fauré et en dialogue avec les figures de proue de l’avant-garde musicale (notamment Debussy, Ravel et d’Indy). Marquée par l’esprit de la Belle Époque, elle trouvera difficilement sa place dans le nouveau paysage esthétique des Années folles. Ce livre collectif, qui participe au débat sur la place des femmes dans l’histoire de la musique, s’adresse à ceux qui souhaitent découvrir cette figure singulière, approfondir leur connaissance de sa production ou encore comprendre le cheminement de ses œuvres vers la lumière.
Arles, Actes sud / Palazzetto Bru Zane, 2017
L’effigie d’Étienne-Nicolas Méhul (1763-1817) trône aujourd’hui encore dans de nombreux lieux de ... more L’effigie d’Étienne-Nicolas Méhul (1763-1817) trône aujourd’hui encore dans de nombreux lieux de musique : que son nom orne une façade, son buste un foyer, son portrait un plafond d’opéra, il est – comme Boieldieu ou Cherubini – le symbole d’une époque de l’histoire de la musique française. Et ce, alors même qu’il ne fut plus guère joué à peine 10 ans après sa mort, si ce n’est à l’occasion des reprises ponctuelles de Joseph tout au long du siècle.
Né sous l’Ancien Régime, l’homme a traversé les tumultes de la Révolution et les ors de l’Empire pour mourir à l’aube de la Restauration. Sa musique est un parfait exemple de Sturm und Drang à la française : classique par ses formes, elle aspire à une nouvelle esthétique, celle de l’expression du sentiment dans toute sa versatilité. Le style de Méhul balaye ainsi une palette de coloris très large, allant de la pompe martiale (Adrien, Horatius Coclès) à l’affliction (Mélidore et Phrosine, Euphrosine), en passant par le religieux (Joseph), le pittoresque (Les Deux Aveugles de Tolède) et même l’exotisme de l’ossianisme, alors en pleine vogue (Uthal). Si Méhul paraît plus à l’aise dans le style tragique, il laisse cependant quelques ouvrages légers (La Dansomanie, Une Folie, etc.).
À l’occasion du bicentenaire de sa mort, cet ouvrage collectif entend réaffirmer l’importance d’un artiste qui fut aussi membre actif du Conservatoire de Paris et de l’Institut de France. L’occasion de mettre en lumière des facettes encore méconnues de son catalogue, notamment la musique de scène des Hussites, ses quatre ballets-pantomimes ou encore ses symphonies tardives. Des statistiques précises donnent une image exacte de sa présence dans la vie musicale des années 1780-1815. Enfin, l’analyse du regard que portèrent sur lui Berlioz, Cherubini et Castil-Blaze permet d’affiner les spécificités de son génie et les limites de ses expérimentations sonores, et de comprendre comment, de compositeur, il devint symbole.
Turnhout, Brepols (Music, Criticism & Politics, 2), 2016
This book investigates the relationship between music and war from the end of the XVIII century t... more This book investigates the relationship between music and war from the end of the XVIII century to WWI. The centennial commemorations of the Great War in 2014 have yielded significant research on the relationship between music and this first world-wide conflict. Thanks to several conferences and publications, our knowledge about the musical repertoire played on the home front, the musical practices of the soldiers, or the war’s impact on European musical life, is expanding. While joining the efforts to enlighten this particularly little-known period of music history, this book aims to investigate that relationship by adopting a larger time-span: from the end of eighteenth century until the outbreak of the First World War. What kind of connections can be found between music, musicians or the musical economy (editions, the circulation of scores, opera and concert programming, professionalisation) and the different conflicts that would tear the European continent apart? Bringing together more than twenty case studies dealing with several European wars, this volume also investigates the evolution of the perception of the sound of war (by Martin Kaltenecker), and proposes new perspectives based on recent 20th-century music and war studies.
Arles, Actes Sud / Palazzetto Bru Zane, Mar 4, 2015
Une affiche du Concert spirituel retrouvée (pour l’année 1754) ; un corpus de « Paroles du concer... more Une affiche du Concert spirituel retrouvée (pour l’année 1754) ; un corpus de « Paroles du concert » (ancêtres des programmes de salle) issu des académies de musique de six villes françaises et datant de la deuxième partie du XVIIIe siècle ; les archives du droit des pauvres (taxe sur les spectacles fixée sous la Révolution française) concernant les événements parisiens de la Restauration et de la monarchie de Juillet : en analysant ces documents méconnus, Beverly Wilcox, Florence Doé de Maindreville, Patrick Taïeb et Étienne Jardin apportent, dans cet ouvrage, de nouveaux éclairages sur l’histoire du concert en France entre 1750 et 1850. Leurs études y sont complétées par le répertoire indexé des concerts publics ayant eu lieu à Paris entre 1822 et 1848 : plus de 3000 fiches établies à partir des archives du droit des pauvres qui permettent de retracer le parcours de musiciens prestigieux (Berlioz, Liszt, Paganini, Chopin ou Offenbach) et de découvrir une vie musicale d’une richesse encore insoupçonnée.
Bruxelles, Peter Lang, Dec 2014
Le présent ouvrage ne prétend pas proposer une histoire de l’édition de musique de 1550 à nos jou... more Le présent ouvrage ne prétend pas proposer une histoire de l’édition de musique de 1550 à nos jours. Il consiste en une collection d’études explorant un versant foisonnant de l’histoire de la musique, l’édition musicale, depuis les premiers imprimés et l’insertion de portées dans les périodiques anciens jusqu’à la restitution critique des musiques du passé. Les approches retenues portent sur l’objet lui-même et ses techniques autant que sur des critères purement musicaux ; sur les relations entre l’activité des éditeurs avec le concert et la scène ; ou encore sur les questions de choix de sources et les partis pris de restitution dans le domaine de l’édition musicologique contemporaine.
Il est aussi un recueil de textes conçus en hommage à Jean Gribenski dont l’enseignement à la Sorbonne, puis à l’Université de Poitiers, a reposé sur une méthode historique accordant au document une attention méticuleuse. Chaque texte s'appuie donc, comme l’enseignement du maître, sur un document dont l’analyse vise à éclairer des pratiques artistiques, sociales, commerciales ou scientifiques. Conçus par des collègues et d’anciens étudiants, il profite des avancées spectaculaires de la recherche dans le domaine de l’histoire de l’édition musicale française au cours des quarante dernières années.
Préfaces et introductions by Etienne Jardin
Faites vos jeux ! La vie musicale dans les casinos français (XIXe-XXe siècle), Arles, Actes Sud / Palazzetto Bru Zane, 2024
Musique et casino : cette association stimule immanquablement l'imagination. Les Ballets russes à... more Musique et casino : cette association stimule immanquablement l'imagination. Les Ballets russes à Monte-Carlo, les mégaconcerts de Johnny Hallyday (1996) et Céline Dion (2003-2019) à Las Vegas, ou encore le fox-trot et la musique caribéenne entendus au casino de Canto Bight dans Star Wars, Épisode viii, Les Derniers Jedi (2017) sont autant de références largement partagées. De vifs souvenirs peuvent conserver des lieux plus modestes : tous les habitants de Saint-Valéry-en-Caux (Seine-Maritime, 4 000 habitants) se souviennent des concerts de Gilbert Bécaud ou de Sylvie Vartan qui ont eu lieu dans la salle de cinéma du casino de la ville. À 6 km de là, toujours au bord de la Manche et au pied des falaises, tout le monde connaît Paul Noël (97 ans), pianiste natif de Veules-les-Roses qui, au long de sa carrière, a animé le casino de la petite station balnéaire (500 habitants hors saison). On évoque souvent ces images saillantes, sans songer à regarder ce qu'elles montrent. Elles sont pourtant les parties émergées d'un iceberg : la vie musicale dans les casinos, dont on a peine aujourd'hui à se figurer la richesse et l'intensité entre la seconde moitié du xix e siècle et la fin du xx e siècle. La première originalité de Faites vos jeux ! consiste ainsi à lever le voile sur une réalité méconnue, dont la découverte suscite toujours la curiosité et l'intérêt des chercheurs ou des amateurs d'histoire du patrimoine. Du point de vue de l'historiographie, ce livre propose la première étude systématique de la vie musicale dans les casinos et, par extension, dans les stations balnéaires et thermales. Ce faisant, les différentes thématiques de ce projet apportent une contribution importante à plusieurs domaines d'étude.
Arles, Actes Sud / Palazzetto Bru Zane, 2020
La fortune contemporaine d'une figure musicale du passé est toujours délicate à expliquer. Travau... more La fortune contemporaine d'une figure musicale du passé est toujours délicate à expliquer. Travaux de recherche, propositions de programmateurs, intérêt des interprètes, promotion médiatique, effort des descendants, volonté politique, effets de mode : de nombreux facteurs concourent à l'émergence de compositeurs restés jusqu'alors confidentiels, mais ne garantissent pas pour autant une réhabilitation complète. De même, l'enthousiasme ponctuel du public lors d'auditions d'oeuvres rares n'aura que peu d'impact si des voix prescriptives – venues par exemple des journalistes ou du monde académique – ne s'élèvent pour en valider la valeur esthétique. Aux enfers et purgatoire de notre canon musical patiente ainsi une cohorte d'artistes attendant qu'une curiosité nouvelle et une légitimation posthume soufflent sur la poussière recouvrant leurs noms.
1. Quinet, "ce que dit la musique (impressions d'un vieux mélomane)", p. 328. 2. Valérien nutu, "... more 1. Quinet, "ce que dit la musique (impressions d'un vieux mélomane)", p. 328. 2. Valérien nutu, "Hermione asaki et edgar Quinet à travers leur correspondance avec mme raffalovich", Revue historique du Sud-Est européen, 1935, p. 359. 3. Valérien nutu indique que cette arrivée à Paris a lieu en 1845 (même référence). la source à laquelle il renvoie pour justifier cette information ne contient néanmoins aucun élément qui permette d'établir cette date. 4. Voir Borbeley, "les idées de Quinet et de michelet sur la religion. ii. edgar Quinet : 7 o sa pratique religieuse", Revue chrétienne, 1916, p. 80. 5. Georges mourousi, en 1856.
É. Jardin & P. Taïeb (dir), Archives du concert. La vie musicale française à la lumière de sources inédites (XVIIIe-XIXe siècle), Arles : Actes Sud – Palazzetto Bru Zane, 2015, p. 9-16, Mar 4, 2015
Lettres de Charles Gounod à Pauline Viardot présentées et commentées par Melanie von Goldbeck avec la collaboration d'Étienne Jardin, Arles : Actes sud - Palazzetto Bru Zane, 2015, Jan 2015
J. Élart, É. Jardin & P. Taïeb (dir.), Quatre siècles d'édition musicale. Mélanges offerts à Jean Gribenski, Bruxelles : Peter Lang, 2014, p. 21-33, Dec 2014
Castil-Blaze, Histoire de l'opéra-comique; ouvrage présenté par Alexandre Dratwicki et Patrick Taïeb, Lyon : Symétrie, 2012., Jul 2012
Rééditions by Etienne Jardin
Arles, Actes Sud/Palazzetto Bru Zane, 2016
Orientée par son médecin vers les salles de concert et d’opéra de Paris – afin de traiter une dép... more Orientée par son médecin vers les salles de concert et d’opéra de Paris – afin de traiter une dépression liée au deuil de son époux –, Hermione Quinet livre en 1893, avec Ce que dit la musique, un « hymne de reconnaissance » à l’art musical. Impressions d’auditrices, savoirs artistiques, historiques et philosophiques, ainsi que souvenirs personnels se mêlent dans cet ouvrage pour rendre compte de l’effet des séances de la Société des concerts du Conservatoire et des représentations de l’Opéra de Paris sur l’auteure. Organisé en chapitres centrés sur des oeuvres ou des compositeurs, le livre fait la part belle à Beethoven, Mendelssohn, Mozart, Meyerbeer, Halévy ou encore Gounod tout en témoignant de la redécouverte des compositeurs anciens (notamment Bach).
Thèse by Etienne Jardin
Thèse de doctorat dirigée par Michael Werner. École des Hautes Études en Sciences Sociales, Nov 1, 2006
Cette étude a pour objet les conservatoires français de la Révolution à la Première Guerre Mondia... more Cette étude a pour objet les conservatoires français de la Révolution à la Première Guerre Mondiale et se base sur les exemples des écoles de musique de Besançon, Caen, Rennes, Roubaix et Saint-Etienne. La première partie établit l’histoire institutionnelle de ces structures en l’inscrivant dans des mouvements globaux d’échelle nationale ou européenne. La deuxième partie est une approche transversale des schémas éducatifs en présence dans ces écoles, partant de l’énonciation des politiques à mener (les objectifs) et les moyens mis en place pour les réaliser, pour arriver à la réalité de l’enseignement (les résultats). La troisième partie est une analyse du rapport existant entre l’évolution des conservatoires et celle de la vie musicale locale, de l’impact des écoles de musique – et notamment des professeurs – sur l’économie musicale.
The conservatoire and the city. Musical schools of Besançon, Caen, Rennes, Roubaix et Saint-Etienne in the nineteenest century.
The present study deals with French conservatoires from the French Revolution to World War One. It is based on the examples of the musical schools of Besançon, Caen, Rennes, Roubaix and Saint-Etienne. The first part establishes the institutional story of these structures through their inscription within global evolutions on either a national or a European scale. The second part offers a cross analysis of the educative schemes at work within these schools, from the enunciation of politics to be followed (the objectives) and the means chosen to enact them, to reach the reality of the teaching (the results). The third part proposes an approach of the existing link between the evolution of the conservatoires and of the local musical life, of the impact of music schools – and of teachers – upon musical economy."
Chapitres de livres by Etienne Jardin
Faites vos jeux ! La vie musicale dans les casinos français (XIXe-XXe siècle), Arles, Actes Sud / Palazzetto Bru Zane, p. 321-340, 2024
Between Centres and Peripheries. Music in Europe from the French Revolution to WWI, edited by Maria Encina Cortizo and Yvan Nommick, Turhout, Brepols, p. 21-36, 2024
Even if French music schools are called « Succursales du Conservatoire » when they enter the nati... more Even if French music schools are called « Succursales du Conservatoire » when they enter the national musical education system, do they really are “branches” of the Parisian school? By examining the different plans that tried – and lastly succeed – to create this system, as well as studying the development of several French music schools, the aim of this chapter is to give another look to the connection between them (the periphery) and Paris’s Conservatoire (the centre). Considering that each of these schools has its own history and a local purpose before its nationalization, we can’t see this system as a simple hierarchical network in which the lower echelons strictly apply the directives of the top. If a centre clearly asserts itself over the duration of the century, its peripheries are not defined solely in connection with it. A few pupils and instructions circulate between the centre and peripheries, but the creation of conservatories and their development mostly take other paths.
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Livre by Etienne Jardin
Direction d'ouvrages collectifs by Etienne Jardin
Des études sur un lieu précis y côtoient l’analyse de parcours individuels d’instrumentistes et la programmation de certains genres (comme le jazz, le ballet, l’opéra, la musique contemporaine ou le rock) ou d’œuvres spécifiques (notamment celles de Mozart ou de Wagner). Certains chapitres permettent également de faire le point sur la législation des spectacles dans les établissements de jeux, l’architecture des bâtiments et leur fonctionnement économique. L’imaginaire des musiques de casino (chez Marcel Proust ou au cinéma) se voit aussi ausculté. La compilation de ces recherches inédites offre un large panorama du phénomène. En s’appuyant sur les exemples de Deauville, Cabourg, Vichy, Saint-Malo, Cannes, Boulogne-sur-Mer, Aix-les-Bains, Les Sables-d’Olonne, Royan, Cauterets ou encore Aix-en-Provence, ce livre propose une histoire de la musique en France qui ne reste pas obnubilée par Paris.
Né sous l’Ancien Régime, l’homme a traversé les tumultes de la Révolution et les ors de l’Empire pour mourir à l’aube de la Restauration. Sa musique est un parfait exemple de Sturm und Drang à la française : classique par ses formes, elle aspire à une nouvelle esthétique, celle de l’expression du sentiment dans toute sa versatilité. Le style de Méhul balaye ainsi une palette de coloris très large, allant de la pompe martiale (Adrien, Horatius Coclès) à l’affliction (Mélidore et Phrosine, Euphrosine), en passant par le religieux (Joseph), le pittoresque (Les Deux Aveugles de Tolède) et même l’exotisme de l’ossianisme, alors en pleine vogue (Uthal). Si Méhul paraît plus à l’aise dans le style tragique, il laisse cependant quelques ouvrages légers (La Dansomanie, Une Folie, etc.).
À l’occasion du bicentenaire de sa mort, cet ouvrage collectif entend réaffirmer l’importance d’un artiste qui fut aussi membre actif du Conservatoire de Paris et de l’Institut de France. L’occasion de mettre en lumière des facettes encore méconnues de son catalogue, notamment la musique de scène des Hussites, ses quatre ballets-pantomimes ou encore ses symphonies tardives. Des statistiques précises donnent une image exacte de sa présence dans la vie musicale des années 1780-1815. Enfin, l’analyse du regard que portèrent sur lui Berlioz, Cherubini et Castil-Blaze permet d’affiner les spécificités de son génie et les limites de ses expérimentations sonores, et de comprendre comment, de compositeur, il devint symbole.
Il est aussi un recueil de textes conçus en hommage à Jean Gribenski dont l’enseignement à la Sorbonne, puis à l’Université de Poitiers, a reposé sur une méthode historique accordant au document une attention méticuleuse. Chaque texte s'appuie donc, comme l’enseignement du maître, sur un document dont l’analyse vise à éclairer des pratiques artistiques, sociales, commerciales ou scientifiques. Conçus par des collègues et d’anciens étudiants, il profite des avancées spectaculaires de la recherche dans le domaine de l’histoire de l’édition musicale française au cours des quarante dernières années.
Préfaces et introductions by Etienne Jardin
Rééditions by Etienne Jardin
Thèse by Etienne Jardin
The conservatoire and the city. Musical schools of Besançon, Caen, Rennes, Roubaix et Saint-Etienne in the nineteenest century.
The present study deals with French conservatoires from the French Revolution to World War One. It is based on the examples of the musical schools of Besançon, Caen, Rennes, Roubaix and Saint-Etienne. The first part establishes the institutional story of these structures through their inscription within global evolutions on either a national or a European scale. The second part offers a cross analysis of the educative schemes at work within these schools, from the enunciation of politics to be followed (the objectives) and the means chosen to enact them, to reach the reality of the teaching (the results). The third part proposes an approach of the existing link between the evolution of the conservatoires and of the local musical life, of the impact of music schools – and of teachers – upon musical economy."
Chapitres de livres by Etienne Jardin
Des études sur un lieu précis y côtoient l’analyse de parcours individuels d’instrumentistes et la programmation de certains genres (comme le jazz, le ballet, l’opéra, la musique contemporaine ou le rock) ou d’œuvres spécifiques (notamment celles de Mozart ou de Wagner). Certains chapitres permettent également de faire le point sur la législation des spectacles dans les établissements de jeux, l’architecture des bâtiments et leur fonctionnement économique. L’imaginaire des musiques de casino (chez Marcel Proust ou au cinéma) se voit aussi ausculté. La compilation de ces recherches inédites offre un large panorama du phénomène. En s’appuyant sur les exemples de Deauville, Cabourg, Vichy, Saint-Malo, Cannes, Boulogne-sur-Mer, Aix-les-Bains, Les Sables-d’Olonne, Royan, Cauterets ou encore Aix-en-Provence, ce livre propose une histoire de la musique en France qui ne reste pas obnubilée par Paris.
Né sous l’Ancien Régime, l’homme a traversé les tumultes de la Révolution et les ors de l’Empire pour mourir à l’aube de la Restauration. Sa musique est un parfait exemple de Sturm und Drang à la française : classique par ses formes, elle aspire à une nouvelle esthétique, celle de l’expression du sentiment dans toute sa versatilité. Le style de Méhul balaye ainsi une palette de coloris très large, allant de la pompe martiale (Adrien, Horatius Coclès) à l’affliction (Mélidore et Phrosine, Euphrosine), en passant par le religieux (Joseph), le pittoresque (Les Deux Aveugles de Tolède) et même l’exotisme de l’ossianisme, alors en pleine vogue (Uthal). Si Méhul paraît plus à l’aise dans le style tragique, il laisse cependant quelques ouvrages légers (La Dansomanie, Une Folie, etc.).
À l’occasion du bicentenaire de sa mort, cet ouvrage collectif entend réaffirmer l’importance d’un artiste qui fut aussi membre actif du Conservatoire de Paris et de l’Institut de France. L’occasion de mettre en lumière des facettes encore méconnues de son catalogue, notamment la musique de scène des Hussites, ses quatre ballets-pantomimes ou encore ses symphonies tardives. Des statistiques précises donnent une image exacte de sa présence dans la vie musicale des années 1780-1815. Enfin, l’analyse du regard que portèrent sur lui Berlioz, Cherubini et Castil-Blaze permet d’affiner les spécificités de son génie et les limites de ses expérimentations sonores, et de comprendre comment, de compositeur, il devint symbole.
Il est aussi un recueil de textes conçus en hommage à Jean Gribenski dont l’enseignement à la Sorbonne, puis à l’Université de Poitiers, a reposé sur une méthode historique accordant au document une attention méticuleuse. Chaque texte s'appuie donc, comme l’enseignement du maître, sur un document dont l’analyse vise à éclairer des pratiques artistiques, sociales, commerciales ou scientifiques. Conçus par des collègues et d’anciens étudiants, il profite des avancées spectaculaires de la recherche dans le domaine de l’histoire de l’édition musicale française au cours des quarante dernières années.
The conservatoire and the city. Musical schools of Besançon, Caen, Rennes, Roubaix et Saint-Etienne in the nineteenest century.
The present study deals with French conservatoires from the French Revolution to World War One. It is based on the examples of the musical schools of Besançon, Caen, Rennes, Roubaix and Saint-Etienne. The first part establishes the institutional story of these structures through their inscription within global evolutions on either a national or a European scale. The second part offers a cross analysis of the educative schemes at work within these schools, from the enunciation of politics to be followed (the objectives) and the means chosen to enact them, to reach the reality of the teaching (the results). The third part proposes an approach of the existing link between the evolution of the conservatoires and of the local musical life, of the impact of music schools – and of teachers – upon musical economy."
During the early 19th Century, French Cities’ musical life was reshaped through « philharmonic societies ». Founded by amateurs, usually helped by professional musicians, this type of organization appeared all around the country. Mainly dedicated to concerts – establishment of an orchestra, organization of regular events, and choice of repertoire –, their activities did not limit themselves to it. Philharmonic societies were also shaped like learned societies : they published memoirs and brochures and were also devoted to the uprising of music education. Inheriting from the 18th Century’s practices, they were also redrawing a new model : by widening their social base and by finding sources of finance outside patronage. In order to understand this artistic movement, one must go back to the definition itself of the « amateur » in the music domain.
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Scruting of the extant documents issuing from the administration of the “Droit des pauvres” (taxation of public artistic events introduced during the French Revolution) allows us to learn more about Parisian musical life in the first part of the 19th century. From the registers kept by this administration, we know for example, the dates, venues, organizer's name and receipts details for public concerts in Paris between 1822 and 1848. This information has been arranged into a directory of more than 3000 entries that can inform us on certain categories of musicians, including the violinists who represent 13% of musicians identified in the index (93 on 687). This group is positioned third position in a list arranged according to the instrument played:in first place are the singers – 29% – in second place, pianists – 24%). This article focuses on three points: the evolution of the concert in Paris from the middle of the Restauration to the end of the monarchie de Juillet; the place of the violinists in this development; the composition of the group formed by the violinists and concert organisers. Particular importance is attached to places frequented by musicians; the frequency of concerts; the commercial success of the performances; and to the various subsets that can be observed among Parisian violinists, namely Conservatoire students, representatives of 'Belgian school', German musicians, Italian musicians, and so forth."
The volume edited by Jean Mongrédien, Le Théâtre-Italien de Paris. 1801-1831, and the website which accompanies it, make it possible to search for words used in periodicals which recounted the goings-on of this theater in the early 19th century. A search for “sedu*” results in 424 hits of words beginning with these four letters (seducer, seduce, seduced, seductive...). The present article looks at the overall use of these terms in the body of work collected by Jean Mongrédien (their frequency, definition of the terms and the objects they qualify), followed by an investigation of three major themes that emerge from this analysis: seduction’s role in the printed programs of the works played at the Théâtre-Italien, the musicians’ seduction, and that of the music.
What should be the purpose of a music conservatoire at the beginning of the XXth Century? Within a specialised school, should the teaching of music be an educative hobby or a serious formation to an exigent art? These questions have different answers, even antagonist ones, depending on which administration runs the school (a City or the State). This article is based on the evolution of the city conservatoire of Saint-Etienne from 1900 to 1910, an era during which it conquers back a national status that it had previously lost in 1891. It tends to reveal which mechanisms, both local and national, allow the conservatoire’s administration to avoid the City’s authority. The benefits of the formation of these schools do not, then, help the local cultural development or the popular education of the working class, but the art of music, whose focus is Paris.
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During the 19th century, the city of Paris had a central role in the development of several musical fields: the main lyrical institutions were implanted there, and lyrical repertoire was first produced in the capital before being performed in other cities; musical editors, musical journals and instrument makers were mainly based in Paris and sold their products all around the country. The ‘city of lights’ was shining for all, and one can expect that Paris Conservatoire took on the same task by training French musicians, or by proposing a teaching model that could be reproduced everywhere. This actually allows it to justify being the only music school fully funded by the state. First being the only French public musical school, Paris Conservatoire also became the top of a large hierarchical system during the second half of the century, with two types of schools under its governance: ‘Succursales du Conservatoire’ and ‘École nationale’. Observed from Paris, the history of national music education would thus be the tale of a standardization of practices, decided in the capital and applied throughout the territory. But if we change perspective, and start studying the music schools of French towns one by one, the Parisian influence is far from obvious. On the one hand, other influences are at work when they are created, and the well-being of the national education system is not the main concern of the private structures that allow these births. On the other hand, the municipalities which financially support the development of conservatories may have their own music policy, sometimes in contradiction with Parisian objectives. The different examples show great disparities in the relationship with Paris: form a certain docility to demands for independence.
A-t-on besoin de savoir, avant de l’entendre, si une oeuvre a été composée par un homme ou une femme ? Cette information change-t-elle notre écoute ? Influence-t-elle notre jugement ?
Do we need to know, before hearing a work, whether it was composed by a man or a woman? Does this information change the way we listen? Does it influence our judgment?
Offenbach’s relationship with the world of business was not limited to observation: as director of the Théâtre des Bouffes-Parisiens and later of the Théâtre de la Gaîté, he played a full part in the entertainment industry of his time and found ever more astute publicity methods to promote his theatres. Armed with this insider’s knowledge of the tricks of the publicity trade, how did he portray the business people of his time?
This conference seeks to interrogate how to insert this topographical repertoire withina sonic and musical history of the quarter of Montmartre and, beyond that, in the cultural history of Paris. Going further than song as a musical composition it addresses the relationship between song-writing and other crafts that enrich the artistic qualities of song: it is not only composers and song-writers who are at the core of the history of the Montmartre song, but also illustrators, music critics, publishers, impresarios, etc. Performers, sometimes also authors of the texts that they sang, of the music of a song or of both, are at the centre of the world of the Montmartre song. We interrogate whether or not it is adequate to understand their songs as a faithful narrative of their lives. The conference also seeks proposals dealing with score editions, including the different formats and its illustrations as they bear witness to the importance of the author(s), as well as to the celebrity status of the painters that were commissioned to design their covers, such as Steinlen, Ibels, Toulouse-Lautrec and Guillaume, among others.
With these issues in mind, we invite proposals covering (but not limited to) the following themes:
-Montmartre song and identity politics
-Performers: gender, sexuality and life-writing
-Illustrated scores and iconography
-Topography of song and its venues
-Authenticity and cosmopolitanism
-Kitsch allure and tourism
-Song and music recording; song in the cinema
-Funding, production and dissemination of song
-National and international dimensions of the Montmartre song
Keynote speaker: Prof. Derek B. Scott (University of Leeds), ‘The New Cabaret Songs of Montmartre, 1880–1900’.
Scientific committee
Laurent Bihl (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
Phillip Dennis Cate (Professeur émérite, Université d’État du New Jersey)
Étienne Jardin (Palazzetto Bru Zane)
Anne Monjaret (EHESS-CNRS, IIAC LAHIC)
Michela Niccolai (LaM, ULB ; IHRIM, Lyon 2)
Cécile Prévost-Thomas (Université Sorbonne Nouvelle, CERLIS)
Lola San Martín Arbide (CRAL / EHESS)
Organising committee
Étienne Jardin
Michela Niccolai
Lola San Martín Arbide
Date: 15 June 2020
Venue: EHESS, Salle 13, 105 boulevard Raspail, 75006 PARIS
Abstracts for 20-minute papers in English or French of no more than 250 words should be sent to [email protected] by 10 February 2020, and applicants will be informed whether they have been successful
by 10 March 2020.