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Résumé
Dans cette Note, suivant les idées originales de Fantappiè ([L. Fantappiè, Sur les méthodes nouvelles d’intégration des équations
aux dérivées partielles au moyen des fonctionnelles analytiques, in : La théorie des équations aux dérivées partielles, vol. 81,
Coll. Int. CNRS, Nancy, 9–15 avril 1956. [2]], [F. Pellegrino, Problèmes concrets d’analyse fonctionnelle, P. Levy (Ed.), Gauthier-
Villars, Paris, 1951, pp. 357–484. [7]]), nous faisons un lien entre les problèmes de Cauchy, les fonctionnelles analytiques et le
calcul fonctionnel. En particulier, utilisant les formules de représentation intégrale classiques de l’analyse complexe, nous obtenons
une formule de représentation intégrale explicite des solutions de problèmes de Cauchy complexes. Enfin, les développements
récents de l’analyse convexe complexe d’Andersson–Passare–Sigurdsson nous permettent d’obtenir un domaine de définition de
la solution si les données de Cauchy sont définies dans un ensemble C-convexe. Pour citer cet article : S. Rigat, C. R. Acad. Sci.
Paris, Ser. I 342 (2006).
2006 Académie des sciences. Publié par Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Abstract
Analytic functionals and Cauchy problems. In this Note, following ideas first initiated by Fantappiè ([L. Fantappiè, Sur les
méthodes nouvelles d’intégration des équations aux dérivées partielles au moyen des fonctionnelles analytiques, in : La théorie
des équations aux dérivées partielles, vol. 81, Coll. Int. CNRS, Nancy, 9–15 avril 1956. [2]], [F. Pellegrino, Problèmes concrets
d’analyse fonctionnelle, P. Levy (Ed.), Gauthier-Villars, Paris, 1951, pp. 357–484. [7]]), we make a link between Cauchy problems,
analytic functionals and functional calculus. In particular, using classical representation formulas from complex analysis, we obtain
an integral representation formula for solutions to complex Cauchy problems. Moreover, recent developments in complex convex
analysis of Andersson–Passare–Sigurdsson allow us to obtain a domain of definition of the solution if Cauchy data are defined in
a C-convex domain. To cite this article: S. Rigat, C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I 342 (2006).
2006 Académie des sciences. Publié par Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Let n = 0 be a natural integer. If Ω is an open set in Cn , we denote by O(Ω) the space of holomorphic functions
in Ω. If F ⊂ Cn is not open, then O(F ) denotes the space of holomorphic functions in an open neighbourhood of F .
We denote by O(0) the space O({0}).
1631-073X/$ – see front matter 2006 Académie des sciences. Publié par Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.crma.2005.12.026
296 S. Rigat / C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I 342 (2006) 295–300
Let U be an open set in Cn . We say that µ is an analytic functional on O(U ) if µ is a continuous linear form on the
space O(U ) with the topology of uniform convergence on compact subsets of X. Therefore, there exists a compact
set K ⊂ U and there exists a constant CK such that, for every ϕ ∈ O(U ), |µ(ϕ)| = |µ, ϕ| CK supK |ϕ|. We write
then µ ∈ O (U ).
We denote by z = (z0 , . . . , zn ) the coordinates
n in Cn+1 and we set z = (z0 , z ) where z = (z1 , . . . , zn ) ∈ Cn . If
(z, w) ∈ C n+1 × C , we let z, w = k=0 zk wk = z0 w0 + z , w and |z|2 = z, z̄ = |z0 |2 + |z |2 .
n+1
We denote by Pn = {z ∈ Cn : |z1 | < 1, . . . , |zn | < 1} the unit polydisc in Cn and by Bn = {z ∈ Cn : |z | < 1} the
unit ball in Cn .
Let us consider Ω an open set in Cn+1 such that ω = Ω ∩ {z0 = 0} is non-empty. z We denote by T1 , . . . , Tn the n
commuting operators defined on the space O(ω) by Tk = ∂−1 ∂z∂ k where ∂−1 = 0 0 .
∂z0 ∂z0
α1 αn
If ϕ ∈ C[z1 , . . . , zn ] is a polynomial
of the form ϕ(z) = α∈N n aα z =
α
α∈Nn aα z1 · · · zn , then we denote by
α1 αn
ϕ(T ) = ϕ(T1 , . . . , Tn ) the operator α∈Nn aα T1 · · · Tn = α∈Nn aα T α .
Definition 0.1 (see [1,4]). Let E be a set in Cn . We say that E is C-convex if and only if all its intersections with
complex lines are connected and simply connected.
(i) For every f ∈ O(ω), every ε > 0 and every z ∈ Ω sufficiently close to ω, the mapping µf,z : ϕ ∈ C[z1 , . . . , zn ] →
[ϕ(T )f ](z) can be uniquely extended as an analytic functional on O(εPn ). We still denote, for all ϕ ∈ O(εPn ),
[ϕ(T )f ](z) := µf,z (ϕ). Moreover, for every ϕ ∈ O(εPn ) and every f ∈ O(ω), we have ϕ(T )f ∈ O(ω).
(ii) For ϕ, ψ ∈ O(εPn ), we have {[(ϕψ)(T )]f }(z) = {ϕ(T )[ψ(T )f ]}(z).
(iii) For every ε > 0, every f ∈ O(w), every ζ ∈ Cn and every z sufficiently close to ω, we can define Ff,z ε (ζ ) :=
[ (ε2 +ζ,T
1
)n
f ](z), and, for every ϕ ∈ O(εBn ), the following representation formula holds:
1 2 n−1
ϕ(T )f (z) = ε
ϕ(ζ )Ff,z ¯ |ζ |
(−ζ̄ )∂ |ζ |2 ∧ ∂∂ .
(2πi) n
|ζ |=ε
(iv) If moreover, ϕ is holomorphic in an open set U ⊂ Cn and f is holomorphic in C × ω where ω is C-convex then
we can prolongate ϕ(T )f to the set ω̌ which is the set of z ∈ Cn+1 such that z ∈ ω and, for every ζ ∈ Cn \ U ,
the complex hyperplane with normal vector (1, ζ ) in Cn+1 passing through z meets ω.
We apply this theorem in order to give explicit solutions to holomorphic and non-characteristic Cauchy problems.
Let Ω be a C-convex open set in Cn+1 with coordinates z = (z0 , . . . , zn ) = (z0 , z ) ∈ C × Cn . We denote by ω the
set Ω ∩ {z0 = 0}.
Let P ∈ C[z0 , z1 , . . . , zn ] be a polynomial of degree m 2.
We say that a complex hyperplane {z ∈ Cn+1 , ζ, z = p} where ζ ∈ Cn+1 and p ∈ C is characteristic if and only
if Pm (ζ ) = 0 where Pm denotes the homogeneous part of P of degree m.
We consider the following Cauchy problem:
∂
f = g,
P
∂z
f (0, z ) = h0 (z ), ∀z ∈ ω,
..
.
∂ m−1 f
m−1 (0, z ) = hm−1 (z ), ∀z ∈ ω
∂z0
and we assume that the hyperplane {z0 = 0} is non-characteristic.
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We can assume that P is homogeneous. If we consider as before the n operators T1 , . . . , Tn , then letting ∂/∂z0−1
act m times on the partial differential equation P (∂/∂z)f = g and using the Cauchy data, we get that f is a solution
if and only if P (1, T )f = g̃ or if and only if f (z) = [ P (1,T
1
) ]g̃(z), where g̃ can be computed explicitly. The theorem
gives us the following
Theorem 0.3. If Ω is C-convex, the solution f is given by an explicit integral formula and is holomorphic in the set
ω̃ which is the set of z ∈ Ω such that every complex characteristic hyperplane passing through z meets ω.
The extension result has been proved by Kiselman (cf. [6]) in the case where Ω is convex. A similar result has
been proved by Sternin–Shatalov in [8] (Theorem 5.13).
Moreover, these technics can be adapted to the case where the Cauchy data are given on a piece of complex analytic
non-singular hypersurfaces.
Soit n = 0 un entier naturel. Si Ω est un ouvert de Cn , nous notons O(Ω) l’espace des fonctions holomorphes
dans Ω. Si F ⊂ Cn n’est pas ouvert, alors O(F ) désigne l’espace des fonctions holomorphes dans un voisinage
ouvert de F . Nous notons O(0) l’espace O({0}).
Soit U un ouvert de Cn . Nous disons que µ est une fonctionnelle analytique sur O(U ) si µ est une forme linéaire
continue sur l’espace O(U ) muni de la topologie de la convergence uniforme sur les compacts de X. En particu-
lier, il existe un compact K ⊂ U et il existe une constante CK telle que, pour tout ϕ ∈ O(U ), |µ(ϕ)| = |µ, ϕ|
CK supK |ϕ|. Nous écrirons alors µ ∈ O (U ).
Nous notons z = (z0 , . . . , zn ) les coordonnées n+1 et nous posons z = (z , z ) où z = (z , . . . , z )∈ Cn . Si
dans C 0 1 n
(z, w) ∈ Cn+1 × Cn+1 , nous posons z, w = nk=0 zk wk = z0 w0 + z , w et |z|2 = z, z̄ = |z0 |2 + |z |2 .
Nous notons Pn = {z ∈ Cn : |z1 | < 1, . . . , |zn | < 1} le polydisque unité de Cn et Bn = {z ∈ Cn : |z | < 1} la boule
unité de Cn .
Considérons un ouvert Ω de Cn+1 tel que ω = Ω ∩ {z0 = 0} soit non vide. Nous notons zT1 , . . . Tn les n opérateurs
commutant entre eux deux à deux définis sur l’espace O(ω) par Tk = ∂−1 ∂z∂ k où ∂−1 = 0 0 .
∂z0 α ∂z0
α1 αn
Si ϕ ∈ C[z1 , . . . , zn ] est un polynôme
de la forme ϕ(z)
= α∈N n a α z = α∈Nn aα z1 · · · zn , alors ϕ(T ) =
α1 αn
ϕ(T1 , . . . , Tn ) désigne l’opérateur α∈Nn aα T1 · · · Tn = α∈Nn aα T . α
Définition 1.1 (voir [1,4]). Soit E un ensemble de Cn . On dit que E est C-convexe si et seulement si l’intersection de
E avec toute droite complexe affine est connexe et simplement connexe.
(i) Pour tout f ∈ O(ω), tout ε > 0 et tout z ∈ Ω suffisamment proche de ω, l’application µf,z : ϕ ∈ C[z1 , . . . , zn ] →
[ϕ(T )f ](z) se prolonge de manière unique en une fonctionnelle analytique sur O(εPn ). Nous notons toujours,
pour tout ϕ ∈ O(εPn ), [ϕ(T )f ](z) := µf,z (ϕ). De plus, pour tout ϕ ∈ O(εPn ) et tout f ∈ O(ω), nous avons
ϕ(T )f ∈ O(ω).
(ii) Pour ϕ, ψ ∈ O(εPn ), nous avons {[(ϕψ)(T )]f }(z) = {ϕ(T )[ψ(T )f ]}(z).
(iii) Pour tout ε > 0, tout f ∈ O(w), tout ζ ∈ Cn et tout z suffisamment proche de ω, nous pouvons définir Ff,z ε (ζ ) :=
(iv) Si de plus ϕ est holomorphe dans un ouvert U ⊂ Cn et f est holomorphe dans C × ω où ω est C-convexe, alors
nous pouvons prolonger ϕ(T )f à l’ensemble ω̌ qui est l’ensemble des z ∈ Cn+1 tels que z ∈ ω et, pour tous
ζ ∈ Cn \ U , l’hyperplan complexe ayant pour vecteur normal (1, ζ ) dans Cn+1 et passant par z rencontre ω.
Remarque 1. Si nous notons Fµf,z (ζ ) la transformée de Fantappiè de la fonctionnelle analytique µf,z , i.e.
Fµf,z (ζ ) = [ 1+ζ,T
1
f ](z), alors
n−1
1 ∂ tζ
ε
Ff,z (ζ ) = t n−1 Fµf,z 2 .
(n − 1)! ε 2n ∂t n−1 ε t=1
Donc, pour calculer ϕ(T )f pour tout ϕ holomorphe au voisinage de 0 il suffit de calculer Fµf,z (ζ ), i.e. il suffit de
trouver la solution h du problème de Cauchy du premier ordre :
∂h + ζ ∂h + · · · + ζ ∂h = ∂f ,
1 n
∂z ∂z1 ∂zn ∂z0
0
h(0, z ) = f (0, z ).
de la αdémonstration du Théorème 1.2. Soit ε > 0 et ϕ ∈ O(εPn ). On développe en série entière ϕ(λ) =
Idée
α∈Nn aα λ dans εPn avec les notations multiindicielles usuelles. Soit f une fonction holomorphe définie dans
ouvert U αcontenant ω et contenu dans Ω. Des estimations de Cauchy élémentaires permettent de montrer que
un
α∈Nn aα [T f ](z) est convergente, ce qui nous donne le point (i).
Pour le point (ii), on remarque que c’est vrai si ϕ et ψ sont des polynômes. Un argument de densité permet de
conclure.
Pour ε > 0 et ζ ∈ Cn tel que |ζ | = ε, l’application λ ∈ Cn → (ε 2 + ζ, λ)−n est un élément de O(εBn ) ⊂
O( √εn Pn ). Donc Ff,z (ζ ) a bien un sens. Grâce au théorème de Riesz, il existe une mesure ν dont le support est
inclus dans ε
√ P
2 n n
telle que
ε
∀ϕ ∈ O √ Pn , µf,z (ϕ) = ϕ(w) dν(w).
n
ε
w∈ 2√ P
n n
insérons la dans la formule précédente et intervertissons les intégrales. Nous obtenons le point (iii).
Pour le point (iv), on note que
ϕ(T ) f (z) = ϕ(ζ )ψ(w)σ (ζ, w)
γ
où γ = {(ζ, w) ∈ Cn × Cn , w = −ζ̄ /|ζ |2 and |ζ | =ε} est un (2n −1)-cycle dans ∆ = {(ζ, w) ∈ Cn × Cn , 1 +
ζ, w = 0}, ψ(w) = [ (1+w,T n n n−1 . Si z = (z , z ) ∈ Cn+1
)n ]f (z) et σ (ζ, w) = j =1 wj dζj ∧ ( j =1 dwj ∧ dζj )
1
0
est fixé et satisfait z0 = 0, z ∈ ω, alors ψ est holomorphe dans un voisinage de zz0 − z10 ω. Grâce au Théorème 3.1.7
d’Andersson–Passare–Sigurdsson [1] et en reprenant la terminologie employée dans ce théorème, on a
ϕ(T ) f (z) = ϕ, ψ
et on en déduit que [ϕ(T )f ](z) a un sens si ϕ est holomorphe dans ( zz0 − z10 ω)∗ et donc si pour tout ζ ∈ Cn \ U ,
l’hyperplan complexe ayant pour vecteur normal (1, ζ ) dans Cn+1 et passant par z rencontre ω. 2
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Soit Ω un ouvert C-convexe de Cn+1 . Pour z ∈ Cn+1 , on note z = (z0 , . . . , zn ) = (z0 , z ) ∈ C × Cn . On note ω
l’ensemble Ω ∩ {z0 = 0}.
Soit P ∈ C[z0 , z1 , . . . , zn ] un polynôme de degré m 2. Nous disons qu’un hyperplan complexe {z ∈ Cn+1 ,
ζ, z = p} où ζ ∈ Cn+1 et p ∈ C est caractéristique si et seulement si Pm (ζ ) = 0 où Pm désigne la partie homo-
gène de P de degré m.
On considère le problème de Cauchy suivant :
∂
f = g,
P
∂z
f (0, z ) = h0 (z ), ∀z ∈ ω,
..
.
∂ m−1 f
m−1 (0, z ) = hm−1 (z ), ∀z ∈ ω
∂z0
et nous supposons que l’hyperplan {z0 = 0} est non caractéristique.
On peut supposer que P est homogène.
Si nous considérons les n opérateurs T1 , . . . , Tn , alors si on applique l’opérateur ∂/∂z0−1 m fois à l’équation au
dérivées partielles P (∂/∂z)f = g et en utilisant les données de Cauchy, on obtient que f est une solution si et seule-
ment si P (1, T )f = g̃ ou si et seulement si f (z) = [ P (1,T
1
) ]g̃(z), où g̃ peut-être calculée explicitement en fonction g
et des hi . Le théorème et la remarque nous donnent donc le théorème suivant :
Théorème 2.1. Si Ω est C-convexe, la solution f est donnée par une formule de représentation intégrale explicite et
est holomorphe dans l’ensemble ω̃, ensemble des z ∈ Ω tels que tout hyperplan complexe caractéristique passant par
z rencontre ω.
Le résultat d’extension a été prouvé par Kiselman Ω (cf. [6]) dans le cas où Ω est convexe. Un théorème similaire
a été obtenu par Sternin et Shatalov (cf. Théorème 5.13 de [8]).
Idée de la démonstration. Le théorème est évident si m 1. Supposons donc que m 2. Grâce au principe de
Duhamel (cf. [5]), on peut supposer que g = h0 = · · · = hm−2 = 0. Notons h = hm−1 . Si on suit la preuve du point
(iv) du théorème précédent, il suffit de prouver que
m−1
1 z0
ψ(w) = h(z )
(1 + w, T )n (m − 1)!
est holomorphe dans un voisinage de zz0 − z10 ω, indépendamment du fait que z ∈ ω. On peut montrer qu’on peut se
ramener au cas n m. Utilisant la remarque et la formule de Leibniz, nous avons
z0
1 (z0 − u) m−2 ∂ n−1 n−1
ψ(w) = t h(z − twu) du
(n − 1)! (m − 2)! ∂t n−1 t=1
0
z0 (n−1) (n−m)
(z0 − u) m−2 un−1 un−1
= H (u) du = H (u)
(m − 2)! (n − 1)! (n − 1)! u=z0
0
z
où H (u) = h(z − wu). Donc, ψ est holomorphe dans un voisinage de z0 − 1
z0 ω indépendamment du fait que
z ∈ ω. 2
3. Problèmes de Cauchy complexes avec données sur des hypersurfaces analytiques complexes non singulières
Dans cette section, Ω est un ouvert de Cn , P est un polynôme homogène de degré m 2. On considère une
hypersurface analytique complexe V définie par V = {z ∈ Ω, z1 = ψ(z )} où ψ est holomorphe dans ω = {z ∈ Cn−1 ,
300 S. Rigat / C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I 342 (2006) 295–300
(ψ(z ), z ) ∈ Ω}. Si g ∈ O(V ) et h0 , . . . , hm−1 ∈ O(V ) sont des fonctions holomorphes dans un voisinage de V , nous
voulons trouver f ∈ O(V ) telle que
∂
f =g
P
∂z
∂ m−1 f
f = h0 , . . . , m−1 = hm−1 sur V .
∂z1
On peut supposer que h0 = · · · = hm−1 = 0. z1 −1
Si on introduit comme auparavant les opérateurs ∂/∂z1 −1 = ψ(z ) et les opérateurs Tk = ∂/∂z1 ∂/∂zk , pour k =
2, . . . , n, si on applique m fois l’opérateur ∂/∂z1 −1 à l’équation aux dérivées partielles et si on utilise le fait que les
opérateurs Tj commutent entre eux deux à deux sur l’espace des fonctions holomorphes au voisinage de V nulles
sur V alors on obtient un calcul fonctionnel analogue pour ces opérateurs ainsi qu’une formule de représentation de
la solution f tout aussi analogue.
Remerciements
Je remercie Gennadi Henkin pour d’utiles conversations sur ce sujet. Je remercie aussi Mats Andersson qui a décelé
une erreur dans une version préliminaire de ce travail.
Références
[1] M. Andersson, M. Passare, R. Sigurdsson, Complex convexity and Analytic Functionals, Birkhäuser, 2004.
[2] L. Fantappiè, Sur les méthodes nouvelles d’intégration des équations aux dérivées partielles au moyen des fonctionnelles analytiques, in : La
théorie des équations aux dérivées partielles, vol. 81, Coll. Int. CNRS, Nancy, 9–15 avril 1956.
[3] G.M. Henkin, The method of integral representations in complex analysis, in: A.G. Vitushkin (Ed.), Several Complex Variables I, in: Ency-
clopaedia Math. Sci., vol. 7, Springer-Verlag, Berlin, 1990.
[4] L. Hörmander, Notions of Convexity, Progr. Math., vol. 127, Birkhäuser, 1994.
[5] F. John, Plane Waves and Spherical Means Applied to Partial Differential Equations, Interscience, New York, 1955.
[6] C. Kiselman, Prolongement des solutions d’une équation aux dérivées partielles à coefficients constants, Bull. Soc. Math. France 97 (1969)
329–356.
[7] F. Pellegrino, Problèmes concrets d’analyse fonctionnelle, in : P. Levy (Ed.), Gauthier-Villars, Paris, 1951, pp. 357–484.
[8] B. Sternin, V. Shatalov, Differential Equations on Complex Manifolds, Math. Appl., Kluwer Academic Press, 1994.