Kylian Mbappé, la star planétaire du football, pourrait être visé par une enquête pour viol et agression sexuelle. C’est ce qu’assure la presse suédoise, après l'ouverture d’une enquête criminelle par le parquet de Stockholm la semaine dernière. L’affaire, que le joueur dénonce comme un complot du PSG et du Qatar pour le déstabiliser, se passe donc en Suède.
Défense grossière ou éclairage véritable, le fait est que son ancien club, auquel il réclame 55 millions d’euros, a déjà financé des armées de trolls contre ses ennemis, preuve que la morale n’arrête pas sa colère. Et que la Suède est un terrain idéal pour accuser. Car en terre suédoise, la législation a changé depuis le 1er juillet 2018 et le mouvement #MeToo. La question n’est plus de savoir si un homme a ou non violé la femme qui l’accuse, mais s’il est en capacité de prouver qu’il a recueilli son consentement explicite.
Ce virage juridique, que bien des féministes souhaitent importer en France, permet aux procureurs de reconnaître le viol sans avoir à s’appuyer sur une preuve tangible, de violence ou d’abus. Et la charge de la preuve est inversée. Il appartient désormais à l’accusé de prouver qu’il a recueilli le consentement, verbalement ou physiquement. En cas contraire, il peut être condamné, et même pour « viol par négligence ».
La « négligence » pouvant coûter jusqu’à quatre ans de prison. Depuis cette nouvelle loi, le nombre des condamnations a bondi de 75 %, sans qu’il soit possible de juger du nombre des erreurs judiciaires. Quand bien même il serait avéré que le joueur est visé par une enquête, il reste impossible de savoir s’il est en faute ou s’il est tombé dans un piège. L’avenir le dira… ou pas. Sa réputation, elle, en souffre déjà. C’est mérité s’il est coupable. Et dégueulasse s’il est innocent.