La mort du terroriste islamiste Ismaïl Haniyeh, éliminé la semaine dernière à Téhéran, agit sur les hommes et sur le monde comme un révélateur. Elle fait partie de ces instantanés qui rendent, comme les solutions employées en photographie, plus visible une image latente. La voilà qui plonge en pleine lumière l’immense complaisance de LFI envers le Hamas. LFI, qui refusait hier de qualifier le mouvemement de terroriste, pleure aujourd’hui la mort de ses leaders. Et si Sophia Chikirou, pièce maîtresse de La France insoumise, pense troubler l’eau claire en se cachant derrière un post en hommage au chef du Hamas qu’elle n’aurait fait que « relayer » quatre heures durant avant de le retirer… L’instantané s’est vu. Avoir des idées indignes ne vous rend pas nécessairement capable de les soutenir, voilà tout. Olivier Faure, chef de fi le du PS, déplore ce « dérapage » LFIste. Dérapage ? Ils ne font que glisser, avec constance. Quand on s’allie avec des dragons, il ne faut pas s’étonner qu’ils crachent du feu. Le deuil de Chikirou, qui partageait celui du fi ls de Haniyeh pour son « martyr » de père, et chef de la « résistance » palestinienne, n’est pas une sortie de route. C’est la continuité d’un cap fi xé par Mélenchon, qui voit aussi le Hamas comme « ceux qui résistent ». Le faible Olivier Faure le découvrira à ses dépens. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, eux, ne pleurent pas le chef islamiste. Ils ont interdit tout deuil public pour Ismaïl Haniyeh. Ce n’est pas anecdotique. Mais la preuve que ces deux pays retiennent leur souffl e, comme Israël, face à l’Iran et ses proxies. Le signe aussi que les accords d’Abraham, tant redoutés par l’Iran (et que le 7 octobre semblait avoir mis en pause), ne sont pas morts. Les islamistes et leurs alliés n’ont pas su abîmer cette paix-là.