Prothèses
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Les prothèses concernent aujourd’hui une majorité d’entre nous et prennent de multiples formes : dentaires, visuelles, auditives, mammaires, etc. L’idée commune assimile la prothèse à un objet remédiant à une fonction défaillante.... more
Les prothèses concernent aujourd’hui une majorité d’entre nous et prennent de multiples formes : dentaires, visuelles, auditives, mammaires, etc. L’idée commune assimile la prothèse à un objet remédiant à une fonction défaillante. Pourtant, certaines prothèses, comme les lunettes de soleil ou les prothèses mammaires à but esthétique ne sont pas des remèdes. Et d’autres objets posent question, comme le médicament ou la greffe. Ce texte a donc pour but de mieux caractériser le concept de prothèse. L’étude lexicographique met en avant l’idée de remplacement d’une partie défaillante du corps, mais elle laisse aussi place à des questions d’intégration au corps. De même, l’arrière-plan juridique fait état, à côté de la catégorie « médicament », d’une autre, celle des « dispositifs médicaux », à l’intérieur desquels prend place la sous-catégorie des prothèses. In fine, l’analyse indique que le concept de prothèse associe trois noyaux sémantiques : 1° la prothèse est un dispositif médical ; 2° elle modifie le corps avec un certain niveau d’intégration ; 3° elle a une ou plusieurs fonctions, qui peuvent être diverses (motrices, sensorielles, neurologiques, psychologiques, sociales, etc.). Concernant le second point – l’intégration corporelle – une prothèse est dans une situation intermédiaire. D’un côté elle reste un objet distinct, avec ses propres matériaux et sont propre fonctionnement. De l’autre elle s’intègre au corps bien d’avantage qu’un outil quelconque, ce qu’on peut préciser en étudiant cinq dimensions d’intégration : la place physique, l’intégration sensorielle, l’intégration motrice, l’intégration affective et l’intégration expressive. Enfin, il convient de remarquer qu’une des caractéristiques de la prothèse est d’être un objet en transit dans ces dimensions d’intégration. Si certaines, d’objet externes, sont mises de façon quasi définitives dans le corps, d’autres font un va-et-vient quotidien entre le statut d’objet d’externe et de partie du corps, ce qui a des retentissements multiples.
Les machines informatisées se retrouvent, sous diverses formes, autour de nous, dans nos poches et parfois dans notre organisme. Elles sont aujourd'hui des éléments incontournables du quotidien pour la plupart d'entre nous. Qu'il s'agisse... more
Les machines informatisées se retrouvent, sous diverses formes,
autour de nous, dans nos poches et parfois dans notre
organisme. Elles sont aujourd'hui des éléments incontournables
du quotidien pour la plupart d'entre nous.
Qu'il s'agisse des smartphones, d'objets connectés ou de
dispositifs numériques médicaux et d'e-santé, ces outils
numériques prolifèrent littéralement dans notre environnement.
Ils font office de prothèses qui « augmentent » nos capacités
cognitives mais également d'orthèses qui influencent bon
nombre de nos comportements. La généralisation de ces
machines semble même en mesure de transformer nos modes
d'organisation sociale de manière conséquente.
Les outils numériques qui emmaillotent sans cesse davantage le
corps et l'esprit sont-ils en mesure de bouleverser notre ordre
social ? Pourraient-ils littéralement entraîner demain la
disparition de la société telle que nous la connaissons
aujourd'hui ? Les prothèses cognitives du corps humain explore
cette réflexion qui est au centre des usages des outils
numériques.
autour de nous, dans nos poches et parfois dans notre
organisme. Elles sont aujourd'hui des éléments incontournables
du quotidien pour la plupart d'entre nous.
Qu'il s'agisse des smartphones, d'objets connectés ou de
dispositifs numériques médicaux et d'e-santé, ces outils
numériques prolifèrent littéralement dans notre environnement.
Ils font office de prothèses qui « augmentent » nos capacités
cognitives mais également d'orthèses qui influencent bon
nombre de nos comportements. La généralisation de ces
machines semble même en mesure de transformer nos modes
d'organisation sociale de manière conséquente.
Les outils numériques qui emmaillotent sans cesse davantage le
corps et l'esprit sont-ils en mesure de bouleverser notre ordre
social ? Pourraient-ils littéralement entraîner demain la
disparition de la société telle que nous la connaissons
aujourd'hui ? Les prothèses cognitives du corps humain explore
cette réflexion qui est au centre des usages des outils
numériques.
Diverses méthodes d'interfaçage Homme/Machine se confrontent et se complètent, suivant une gradation allant du peu invasif, le contact, jusqu'au totalement invasif, la greffe. Il ressort de cette recherche comparative portant sur le... more
Diverses méthodes d'interfaçage Homme/Machine se confrontent et se complètent, suivant une gradation allant du peu invasif, le contact, jusqu'au totalement invasif, la greffe. Il ressort de cette recherche comparative portant sur le recours à des dispositifs implantés actifs comme sur l'utilisation de différentes prothèses détachables (membres bioniques, interfaces haptiques, informatique pervasive et systèmes de réalité augmentée), que l'implantation d'une endoprothèse est acceptée principalement parce qu'elle est perçue comme un moyen de prolonger l'espérance de vie ou d'améliorer significativement la qualité de vie. La pose des implants informatisés s'inscrit dans le contexte de l' »Humain réparé ». Dans ce domaine, des relations étroites entre patients, médecins, constructeurs d'implants et pouvoirs publics donnent lieu à la mise en place d'un accompagnement social structurant qui permet de limiter fortement de nombreuses dérives liées à un usage inapproprié. Cependant, il s'avère que l'essentiel de l'émergence actuelle de l' »Humain augmenté » ne découle pas du recours à des implants ni à des prothèses de membres, car la diffusion de ces appareils est limitée à un très faible effectif de la population mondiale. On assiste à un déferlement d'objets informatisés détachables (comme les smartphones et les tablettes tactiles, par exemple). Ces outils, diffusés massivement, sont principalement des prothèses cognitives. Or, l'usage fréquent de ces appareils semble pourtant en mesure d'exercer une forme de modification subtile de l'activité cognitive et peut transformer significativement les rapports sociaux ainsi que certains processus pédagogiques essentiels.
Au cours de ces dernières années, le corps a fait l'objet d’une revalorisation au sein de la recherche en sciences humaines et sociales, révélant sa capacité à éveiller de nombreuses questions, à la fois d’ordre sociologique, éthique,... more
Au cours de ces dernières années, le corps a fait l'objet d’une revalorisation au sein de la recherche en sciences humaines et sociales, révélant sa capacité à éveiller de nombreuses questions, à la fois d’ordre sociologique, éthique, politique ou encore juridique. Par le biais des études sur le « corps », nous arrivons à analyser de manière plus concrète un certain nombre de problématiques anthropologiques, sociales, identitaires. Adopter le « corps » comme point de départ de nos interrogations nous permet ainsi de fédérer les disciplines et écoles de pensées autour de grandes thématiques transversales telles que la beauté, le handicap, les pratiques artistiques, médicales, les techniques et technologies, les normes et les subversions, les identités archétypiques ou liminaires, etc.
Du 28 au 30 avril 2016, s’est déroulé à Strasbourg un colloque international intitulé « Corps meurtris, beaux, et subversifs », dont l’objectif était de réfléchir autour des modifications du corps, dans une optique inter- et transdisciplinaire. Cet événement scientifique a réuni de nombreux intervenants, appartenant tant au milieu académique qu’aux milieux médicaux et paramédicaux, artistiques ou encore associatifs. Cette collaboration active a permis de révéler différentes sensibilités et approches et de mettre en lumière des postures inédites et complémentaires quant aux questionnements sur le corps à travers ses modifications et transformations, ses identités et ses usages.
Le présent volume, qui rassemble la plupart des interventions de ce colloque, témoigne de la variété des thématiques, de la richesse des échanges et des réflexions menées au sein de cette initiative. On y trouvera des contributions d’acteurs de terrain (artistes, soignants, travailleurs sociaux, etc.), de jeunes chercheurs, mais également d’intervenants renommés.
Du 28 au 30 avril 2016, s’est déroulé à Strasbourg un colloque international intitulé « Corps meurtris, beaux, et subversifs », dont l’objectif était de réfléchir autour des modifications du corps, dans une optique inter- et transdisciplinaire. Cet événement scientifique a réuni de nombreux intervenants, appartenant tant au milieu académique qu’aux milieux médicaux et paramédicaux, artistiques ou encore associatifs. Cette collaboration active a permis de révéler différentes sensibilités et approches et de mettre en lumière des postures inédites et complémentaires quant aux questionnements sur le corps à travers ses modifications et transformations, ses identités et ses usages.
Le présent volume, qui rassemble la plupart des interventions de ce colloque, témoigne de la variété des thématiques, de la richesse des échanges et des réflexions menées au sein de cette initiative. On y trouvera des contributions d’acteurs de terrain (artistes, soignants, travailleurs sociaux, etc.), de jeunes chercheurs, mais également d’intervenants renommés.