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Commentaire Littéraire sur le Conte de Zadig par Voltaire

Zadig ou La Destinée, Histoire Orientale Pareille à tous les autres arts, la littérature n'importe quelle forme ou époque, peut révéler les contextes politiques et sociaux, même les mouvements culturels d'un certain siècle, si on analyse bien le sens sous-jacent d'un texte. Comme un archéologue examine les fossiles et les anciens manuscrits pour découvrir le passé, un avide de la littérature creuse les poèmes, les romans, les contes en cherchant l'image du monde ancien afin d'approfondir sa connaissance de la nature et de la progression humaine.

Mytch Evangelista Zadig ou La Destinée, Histoire Orientale Pareille à tous les autres arts, la littérature n’importe quelle forme ou époque, peut révéler les contextes politiques et sociaux, même les mouvements culturels d’un certain siècle, si on analyse bien le sens sous-jacent d’un texte. Comme un archéologue examine les fossiles et les anciens manuscrits pour découvrir le passé, un avide de la littérature creuse les poèmes, les romans, les contes en cherchant l’image du monde ancien afin d’approfondir sa connaissance de la nature et de la progression humaine. Depuis l’émancipation de l’homme des ténèbres féodales, la conception de l’homme a beaucoup évolué : il est un individu doté de raison et de libre arbitre pour infléchir son sort et qu’il a la capacité de progresser et vivre heureux à travers l’exercice de l’intelligence. Ces idées sont plus accentuées subtilement dans la littérature du XVIIIème siècle par les philosophes des Lumières tels que Rousseau, Montesquieu et Voltaire et l’exercice analytique de leurs œuvres peut confirmer les évènements perturbés pendant l’époque. Dans cette dissertation, on discute les trois buts du conte : la couleur orientale, le but satirique, et le but philosophique pour révéler la hypothèse sous-jacente de l’auteur que toute la souffrance de l’être humain vient d’une vue limitée de son destin ; donc, ce conte est pour convaincre les lecteurs de tourner vers l’ordre universel afin de trouver le vrai bonheur. Le conte de Zadig par Voltaire peint une image exotique de l’Asie qui amène le lecteur dans un monde différent du sien, non seulement pour plaire à l’auditoire mais surtout, l’écrivain montre les diverses cultures orientales et les autres modes de vie pour qu’il découvre le monde qui l’entoure, enrichisse les vérités de la nature de l’homme et qu’il ait un changement moral et spirituel sur lui-même. Étant un conte subversif, il fallait se cacher en écrivant un conte orientale afin d’éviter la censure royale. Aussi, ce point de vue donne une critique plus objective et réelle de la monarchie, de la justice, de la société, des traditions religieuses et ainsi de suite. Une critique poignante que l’on voit clairement dans le texte est au sujet du système judiciaire de la monarchie absolue. Zadig, étant instruit dans tous les sujets et bien estimé par les gens, est arrêté et accusé plusieurs fois pour que l’Envieux rende Zadig malheureux et à la fois, gagne de l’argent. Tout d’abord, en utilisant sa bonne observation des animaux, les officiers l’ont accusé du vol de la chienne et du cheval (ne se rendant jamais compte que l’on peut utiliser la raison de trouver un fait) et il a dû payer quatre cents onces d’or (Chap. 3). Le chapitre suivant montre la deuxième accusation par L’Envieux (n’ayant lu que la moitié du poème) que Zadig a écrit un poème satirique contre le roi et en fait, il est mis en prison. Une dernière accusation mal fondée lui est arrivée, quand L’Envieux fait envoyer la jarretière au roi pour lui fait croire que Zadig et la reine ont une relation clandestine (en n’observant que les couleurs qu’ils portent), et en conséquence le roi se met à chasser Zadig et à empoisonner la reine Astarté. Ces exemples d’injustice montrent que les suppositions basées sur leurs petits morceaux d’information empêchent l’enquête de la vérité et pour faire instiller la morale au lecteur, l’auteur présente un exemple parfait, Zadig. La justice exercée par Zadig en tant que premier ministre, met les accusés à l’épreuve, cueille les informations, analyse la situation et ce n’est qu’après ce processus logique qu’il rend un verdict. Les enseignements philosophiques que Zadig apprend de l’ermite soulignent l’invitation de laisser la perspective limitée du monde et embrasser la lumière qui vient de la raison. Malgré les bonnes qualités qu’il possède, le décourage lui est arrivé et il se met à croire que c’est le destin des vertueux d’être malheureux et qu’il vaut mieux être méchant pour être heureux (Chap. 8 ; 19). L’ermite lui explique « les hommes avaient tort de juger d’un tout dont ils n’apercevaient que la plus petite partie » (Chap. 20), c’est-à-dire que l’homme ne voit que les petites difficultés apparentes et oublie qu’il y a un monde meilleur où l’Être suprême demeure. Par l’analogie, l’anachorète sage décrit l’harmonie entre les tribulations et les joies dans la vie : les moments épouvantables et difficiles sont nécessaires pour découvrir des vérités plus élevées, s’améliorer et pour éprouver les justes et les préparer pour un monde paradisiaque. Le conte affirme cette vérité par le sort final de Zadig, il maintient ses vertus et finalement, il gagne les biens qu’il mérite : un vrai amour, la royauté, le bonheur. Vu que la société pendant le XVIIIème siècle devenait de plus en plus perturbée, ce conte oriental de Voltaire non seulement montre les histoires des maux de la société, instruit un principe philosophique qui changera le monde désormais, mais aussi cela console les deuils et les souffrances du peuple causés par les nombreuses révolutions et l’injustice inévitable.