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2000, Histoire urbaine

Distribution électronique Cairn.info pour Société française d'histoire urbaine. © Société française d'histoire urbaine. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

A. HERMARY, A. HESNARD, H. TRÉZINY (DIR.), MARSEILLE GRECQUE, LA CITÉ PHOCÉENNE (600-49 AV. J.-C.). PARIS, COLLECTION HAUTS LIEUX DE L’HISTOIRE, 1999. A. HESNARD, M. MOLINER, F. CONCHE, M. BOUIRON, CATALOGUE DE L’EXPOSITION PARCOURS DE VILLE. MARSEILLE : 10 ANS D’ARCHÉOLOGIE, 2600 ANS D’HISTOIRE, MUSÉE DE LA VIEILLE CHARITÉ, NOVEMBRE 1999-JANVIER 2000. Xavier Lafon Société française d'histoire urbaine | « Histoire urbaine » 2000/1 n° 1 | pages 205 à 207 © Société française d'histoire urbaine | Téléchargé le 21/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 3.92.24.50) Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) Article disponible en ligne à l'adresse : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------https://www.cairn.info/revue-histoire-urbaine-2000-1-page-205.htm -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Distribution électronique Cairn.info pour Société française d'histoire urbaine. © Société française d'histoire urbaine. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. © Société française d'histoire urbaine | Téléchargé le 21/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 3.92.24.50) ISSN 1628-0482 DOI 10.3917/rhu.001.0205 L e ct u r e s À propos de Marseille antique : A. Hesnard, M. Moliner, F. Conche, M. Bouiron, Catalogue de l’exposition Parcours de Ville. Marseille : 1 0 ans d’archéologie, 2600 ans d’histoire, Musée de la Vieille Charité, novembre 1999-janvier 2000. Document téléchargé depuis © Société www.cairn.info française d'histoire - - - 10.0.0.132 urbaine | Téléchargé - 22/12/2016le15h01. 21/10/2022 © Société sur www.cairn.info française d'histoire (IP: 3.92.24.50) urbaine L’engouement pour les commémorations intéresse assez peu l’historien dans sa pratique quotidienne mais offre des opportunités éditoriales inégalées. Marseille fêtant les 2600 ans de son existence n’échappe pas à la règle, en particulier pour les périodes les plus anciennes de son histoire. Depuis la parution en 1927 de l’ouvrage en deux volumes de Michel Clerc, Massalia, Histoire de Marseille dans l’Antiquité, des origines à la fin de l’Empire romain d’Occident (476 ap. J.-C.), opportunément réédité en 1999, mais à un prix dissuasif, par les éditions Jeanne Lafitte, aucune synthèse un peu sérieuse n’avait été réalisée : en témoignent les deux lignes réservées à l’Antiquité (et au Moyen Âge) dans l’Atlas historique des villes de France publié en 1996 sous la direction de J.-L. Pinol, pour la plus ancienne des villes françaises... L’importance des connaissances accumulées depuis 1967 (qui vit la naissance, en France, dans le cadre des fouilles de la Bourse, de l’archéologie préventive grâce à l’appui du ministre A. Malraux contre les réticences du maire G. Deferre) demandait toutefois que l’on réfléchisse de nouveau sur la naissance et le développement de cette colonie grecque isolée dans cette partie de la Méditerranée. Il y a une dizaine d’années, deux colloques avaient fait le point sur le territoire de Marseille et son rayonnement en Gaule. Il était temps de s’intéresser à l’organisation spatiale de la ville où les monuments connus, à l’exception des murailles, demeurent exceptionnels. Les grands chantiers qui ont été réalisés depuis 1992, notamment de part et d’autre de l’Hôtel de Ville (Place J. Vernes et VilleneuveBargemont), sous la direction d’A. Hesnard, la reprise de l’étude de la Bourse (H. Tréziny) autorisent une nouvelle approche du tissu urbain et de ses monuments (découvertes de thermes publics grecs), enrichie des avancées obtenues ces dernières années sur la compréhension des modalités de la colonisation grecque archaı̈que, en particulier en Sicile. Mais il était aussi nécessaire de faire connaı̂tre à un large public une documentation souvent exceptionnelle, dont la totalité des apports est loin d’être établie. Parallèlement, le corpus des textes antiques, des fragments souvent difficiles d’accès, est réuni de façon commode en une annexe (p. 1 67-1 78) qui donne en traduction (et malheureusement seulement en traduction), pour la première fois, la totalité de ces sources. Dans son organisation générale, les auteurs ont suivi un plan strictement © Société française d'histoire urbaine | Téléchargé le 21/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 3.92.24.50) Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 10.0.0.132 - 22/12/2016 15h01. © Société française d'histoire urbaine A. Hermary, A. Hesnard, H. Tréziny (dir.), Marseille grecque, la cité phocéenne (600-49 av. J.-C.). Paris, Collection Hauts Lieux de l’histoire, 1999. 206 / Histoire urbaine - 1 / juin 2000 Document téléchargé depuis © Société www.cairn.info française d'histoire - - - 10.0.0.132 urbaine | Téléchargé - 22/12/2016le15h01. 21/10/2022 © Société sur www.cairn.info française d'histoire (IP: 3.92.24.50) urbaine Ce travail de synthèse et de vulgarisation, dans le meilleur sens du terme, peutêtre complété par le catalogue d’une exposition rédigé en partie par les mêmes auteurs. Le parti pris est obligatoirement différent et la présentation est organisée par grand secteur : le port, la ville, les faubourgs, mais sur la longue durée puisque les agrandissements de Louis XIV sont, par exemple, largement pris en compte. Il ne s’agit pas pour autant de privilégier la présentation des « beaux objets », certains remarquables, mais bien de comprendre l’organisation et le fonctionnement d’une ville et de son port. Les dragages que celui-ci connut à l’époque romaine sont remarquablement documentés, en parallèle avec la question longtemps débattue de l’évolution du trait de côte. Là aussi, de nombreux « encadrés » permettent de faire le point sur des dossiers d’importance variable mais qui concourent à une meilleure connaissance de la ville. La cartographie, œuvre pour l’essentiel de Marc Bouiron, archéologue municipal, est tout aussi remarquable. Elle sera encore davantage utilisée dans la publication des actes du colloque Marseille – Trames et paysages urbains de Gyptis au roi René – 3-5 novembre 1999, tenu parallèlement, et dans les publications futures. Il est, en effet, évident que les fouilles qui viennent de s’achever sur l’emplacement de l’ancien Alcazar, seulement évoquées dans le catalogue, vont apporter un lot d’informations capitales sur ce faubourg antique et son intégration à la ville moderne. Or, jusqu’à présent, les archéologues et historiens de Marseille ne disposaient pas d’un « fond de plan » de qualité pour les périodes antérieures aux grands bouleversements du xixe siècle. Ce travail de restitution du parcellaire ancien est donc susceptible d’une très large utilisation. Deux remarques pour conclure. Même si Marseille, pendant l’Empire romain, ne peut prétendre jouer un rôle comparable à celui de la période précédente, les informations nouvelles dont nous disposons aujourd’hui et dont certaines apparaissent dans le catalogue, rendent souhaitable d’un deuxième volume « d’histoire ». Seconde remarque, à un moment où l’archéologie préventive est à un nouveau tournant de sa jeune histoire, les résultats obtenus à Marseille, ville jusqu’à peu « sans antiquité », prouvent que seules des recherches conduites en collaboration par les différents organismes compétents, sont susceptibles de parvenir aux résultats escomptés : le monopole que l’on entend réserver à l’un d’entre eux est incontestablement susceptible d’entraı̂ner rapidement une baisse très sérieuse de la qualité scientifique. Les multiples collaborateurs de ces différents ouvrages appartiennent, en effet, à tous les organismes concernés par la recherche archéologique (personnels des Services régionaux de l’Archéologie ou © Société française d'histoire urbaine | Téléchargé le 21/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 3.92.24.50) Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 10.0.0.132 - 22/12/2016 15h01. © Société française d'histoire urbaine chronologique, en faisant alterner récit des événements, souvent dramatiques comme le siège de la ville par César, et présentation des principaux acquis en matière d’économie (importance du commerce et des chantiers navals par exemple) ou d’habitat. Comme il est désormais habituel, des « encadrés » apportent quelques précisions sur des points plus particuliers comme les ateliers d’amphores ou les apports fournis par l’étude de telle ou telle épave. Une illustration et, en particulier, une cartographie abondante (malgré quelques erreurs dans les légendes, par exemple p. 1 00, heureusement facilement repérables) permettent de suivre parfaitement le discours. Lectures / 207 des Collectivités territoriales, du CNRS ou de l’Université) et pas uniquement à la seule Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales. Xavier Lafon Document téléchargé depuis © Société www.cairn.info française d'histoire - - - 10.0.0.132 urbaine | Téléchargé - 22/12/2016le15h01. 21/10/2022 © Société sur www.cairn.info française d'histoire (IP: 3.92.24.50) urbaine Les chapitres cathédraux étaient pleinement constitués quand l’évêché de Carthagène fut restauré en 1 250, soit 7 ans après l’instauration du protectorat castillan sur le royaume musulman de Murcie. Le siège épiscopal fut transféré à Murcie en 1 291 mais les limites diocésaines ne furent définitivement fixées qu’au milieu du xive siècle. Des chapitres du royaume de Castille, celui de la cathédrale de Murcie était jusqu’alors un des rares qui n’avait pas encore retenu l’attention des chercheurs, l’ouvrage de M. Rodriguez et I. Garcia vient donc d’abord combler une lacune. Comme le titre le révèle parfaitement, les auteurs ne se livrent pas à une analyse des institutions canoniales ni à une prosopographie du clergé de la cathédrale mais à une « étude d’histoire sociale qui définit les fonctions fondamentales du chapitre et ses connexions avec la société murcienne du bas Moyen Âge ». En fait, en tant qu’historiens du féodalisme – ainsi qu’ils se définissent eux-mêmes – ils examinent à travers l’exemple du chapitre de la cathédrale de Murcie, les rapports entre « l’Église et la société féodale ». Ils structurent très logiquement leur petit ouvrage en quatre parties. La première, très succincte, aborde l’organisation du pouvoir ecclésiastique dans le diocèse, la seconde, l’Église et la société murcienne, la troisième, la propriété et les formes d’extraction de rentes de la mense capitulaire, la quatrième, les finances du chapitre et la distribution des rentes. Les sources disponibles n’ont rien d’exceptionnel, ni d’original ; elles ne sont pas non plus particulièrement abondantes, ne comportent pas de séries mais des documents hétérogènes et ponctuels qui ne permettent pas de dégager des évolutions ni de quantifier avec précision les patrimoines ou les revenus. M. Rodriguez et I. Diaz montrent que, comme dans tous les diocèses, le clergé contrôle les fidèles dont il est le « seigneur spirituel ». Autour de la figure de l’évêque, le chapitre qui a pour office de servir le culte de la cathédrale, est très rigidement hiérarchisé en dignitaires, chanoines, prébendiers et demi-prébendiers, créés au milieu du xive siècle. Le chapitre prend part chaque année à l’élection des officiers de la huerta. mais il entre souvent en conflit avec les pouvoirs urbains à propos de la perception des dı̂mes et des impôts municipaux dont il prétend s’exempter totalement. La mense capitulaire se compose d’un domaine immobilier, de dı̂mes en nature et de rentes en argent versées pour le culte de la cathédrale ou les services funéraires ; ses revenus, dont on ne peut calculer le montant, sont répartis inégalement entre les membres du chapitre selon leur rang dans la hiérarchie. © Société française d'histoire urbaine | Téléchargé le 21/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 3.92.24.50) Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 10.0.0.132 - 22/12/2016 15h01. © Société française d'histoire urbaine Miguel Rodriguez Llopis, Isabel Garcia Diaz, Iglesia y sociedad feudal. El cabildo de la catedral de Murcia en la baja Edad Media, Universidad de Murcia, 1994, 1 82 p.