BACHELOR OF SCIENCE HES-SO EN SOINS INFIRMIERS
Lausanne
2020
Promotion et prévention de la santé :
Syndrome du choc toxique menstruel et bonnes pratiques autour du tampon
BERSIER Florence & BOVEY Elodie
Travail de Bachelor présenté à la Haute École de la Santé La Source
Sous la direction de Madame BLONDEL Nathalie
Remerciements
Nos chaleureux remerciements sont adressés à :
Madame BLONDEL Nathalie, maître d’enseignement à la Haute École de la Santé La Source
et directrice de notre travail de Bachelor, pour son accompagnement, sa disponibilité ainsi
que ses conseils tout au long de la réalisation de ce travail.
Madame FIORENTINO Assunta, pour les fructueuses discussions qui nous ont menées à
cette thématique, ainsi que pour son aide quant à la recherche d’articles.
Les bibliothécaires du centre de documentation (CEDOC) de la Haute École de la Santé La
Source, pour leur disponibilité ainsi que leurs réponses à nos questions.
Nos familles, BERSIER Jean-Philippe et Ada et BOVEY Olivier et Nathalie, pour leur soutien,
leurs encouragements, leurs questionnements, conseils et leur précieuse relecture.
Notre binôme et amitié de longue date, à nos moments de doutes ainsi qu’aux lumières qui
nous ont accompagnées autour de la réalisation de notre travail de Bachelor.
Avis aux lecteurs
Les articles cités dans ce travail de Bachelor, étant en majorité écrits en anglais, ont été
traduits librement en faisant attention à rester au plus proche de leur sens original.
La rédaction et les conclusions de ce travail n’engagent que la responsabilité de ses auteures
et en aucun cas celle de la Haute École de la Santé la Source.
Dans un souhait de clarté et de simplicité, la forme masculine du mot infirmier est utilisée dans
ce travail et comprend l’intégralité des genres de la profession.
Liste des abréviations
Abréviation
Signification
ATCD
Antécédents
CDC
Centres for Disease Control and Prevention (centre de contrôle et
de prévention des maladies aux États-Unis)
DIV
Dispositif (-s) intravaginal (-aux)
ETP
Éducation thérapeutique au patient
O2
Oxygène
pH
Potentiel hydrogène
PPS
Prévention et promotion de la santé
S. Aureus
SCT
SCTM
Staphylococcus aureus
Syndrome de choc toxique
Syndrome de choc toxique menstruel
SH
Serviettes hygiéniques
SMF
Swiss Medical Forum
TSST-1
Toxic shock syndrome toxin (toxine du syndrome de choc toxique)
Résumé
Problématique
Selon À Bon Entendeur (2015), les femmes utilisent en moyenne 11’000 à 15’000 tampons
ou serviettes hygiéniques (SH) au cours de leur vie menstruée. Suite à nos diverses
recherches et lectures, nous avons réalisé que le syndrome de choc toxique menstruel
(SCTM) est rare mais mortel s’il n’est pas pris en charge de manière adéquate.
But
Au travers de ce travail, nous relatons une problématique peu connue mais qui tend à se
médiatiser, car elle est dangereuse et par le biais de la promotion et prévention de la santé,
nous souhaitons sensibiliser les femmes réglées au danger potentiel auquel elles s’exposent
chaque mois.
Méthodologie
Nous avons élaboré un « PICOT » pour formuler notre question de recherche. Ensuite, nous
avons procédé à des recherches dans des bases de données, notamment PubMed et
CINHAL. Nous avons filtré les recherches pour ne garder que des articles publiés entre 2010
et 2020 et avons utilisé l’équation de recherche suivante : ((toxic shock syndrome) AND
staphylococcus) AND menstrual). Grâce à cette méthode, nous avons trouvé 235 résultats et
exclu 228 pour en retenir 5. Afin de compléter ces résultats, nous avons utilisé la méthode du
cross-referencing qui consiste à exploiter la bibliographie desdits articles pour en trouver
davantage.
Principaux résultats
Nous présentons nos résultats avec un regard préventif et en vue de bonnes pratiques en lien
avec l’utilisation des protections intimes, notamment les tampons. Les divers articles retenus
convergent vers l’importance de la non-exhaustivité des critères du Centres for Disease
Control and Prevention (CDC) et d’une prise en charge rapide dans le but de diminuer la
mortalité liée au SCTM. De plus, il reste des progrès à faire en matière de prévention et
promotion de la santé (PPS).
Mots-clés
Syndrome de choc toxique – menstruel – tampon – staphylococcus aureus – TSST-1
Table des matières
Introduction ................................................................................................................................ 1
Problématique ............................................................................................................................ 1
Sujet d’étude .......................................................................................................................... 1
L’état des connaissances sur la question clinique ................................................................ 2
Physiopathologie du SCTM ................................................................................................ 2
Symptomatologie et critères diagnostiques ................................................................... 3
Épidémiologie ..................................................................................................................... 4
Résultats de recherche....................................................................................................... 5
Appui théorique issu des sciences infirmières ................................................................... 5
Conclusion de la problématique............................................................................................. 6
Question de recherche ....................................................................................................... 6
Méthodologie.............................................................................................................................. 7
Processus de recherche ........................................................................................................ 7
Base de données................................................................................................................ 7
Processus de sélection....................................................................................................... 7
Équation de recherche ....................................................................................................... 8
Cross-referencing ........................................................................................................... 8
Résultats .................................................................................................................................... 9
Nos articles ............................................................................................................................. 9
Analyse critique des articles et synthèse des résultats ....................................................... 10
Discussions et perspectives .................................................................................................... 22
Convergences et divergences entre les articles .................................................................. 22
Modèle théorique de Betty Neuman .................................................................................... 22
Recommandations pour la pratique ..................................................................................... 24
Prévention primaire .......................................................................................................... 25
Prévention secondaire ...................................................................................................... 26
Prévention tertiaire ........................................................................................................... 27
Limites des recommandations.......................................................................................... 27
Suggestions de recherches ultérieures et perspectives pour la pratique ........................... 28
Conclusion ............................................................................................................................... 29
Liste des références................................................................................................................. 31
Bibliographie ............................................................................................................................ 32
Table des illustrations
Figure 1: Tiré de Oulevey Bachmann, 2018 ............................................................................. 6
Figure 2 : Schéma modifié personnellement........................................................................... 23
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Introduction
« Un jour après avoir utilisé le Rely®, la femme de Michael est amenée aux urgences. Le
staphylocoque doré a proliféré grâce au tampon synthétique. Il est déjà trop tard pour elle »
(Gloaguen, 2017).
Dans les années 80, une entreprise développe un tampon en matière synthétique pour en
augmenter significativement sa capacité d’absorption. Une unité pouvait contenir 5 jours de
menstruation. En une année, 600 cas de SCTM ont été déclarés aux États-Unis et une
centaine de femmes y ont succombé (Gloaguen, 2017).
Depuis quelques années, des cas de SCTM sont relayés par les médias, car ils sont
responsables du décès de plusieurs jeunes femmes en bonne santé. Nous nous sommes
documentées sur le sujet et nous avons été interpellées par le résultat de nos recherches.
Nous avons identifié que les femmes manquent cruellement d’information sur l’utilisation
correcte des tampons, et c’est pour cela que dans notre travail nous nous concentrons sur la
promotion et la prévention de la santé des femmes menstruées utilisatrices de ce dispositif
intravaginal (DIV).
Ce travail débute par une mise en contexte de notre problématique qui découle de la
formulation de notre question de recherche. Ensuite, nous développons notre méthodologie
et nous analysons les articles que nous avons retenus. Notre discussion s’articule autour du
modèle théorique de Betty Neuman qui nous oriente dans la réponse à notre questionnement.
Finalement, notre travail se clôture par diverses recommandations destinées au public que
nous ciblons, ainsi qu’à la pratique infirmière.
Problématique
Sujet d’étude
Ce travail de Bachelor clôture nos 3 ans d’études en Soins Infirmiers. Déterminer le sujet de
notre travail n’a pas été chose facile, car nous avons changé de thématique à plusieurs
reprises. C’est au détour d’une conversation avec une enseignante de notre école que nous
avons abordé le sujet du SCTM. Nous avons tout de suite su que ce sujet serait le nôtre, car
c’est une problématique actuelle, pertinente, qui aiguisera et enrichira inévitablement notre
évaluation clinique. De plus, étant nous-mêmes des femmes, nous nous sommes senties
concernées par cette thématique. Nous pensons qu’il y a un réel besoin d’information et
d’éducation tant pour les femmes que pour les professionnels de la santé sur ce sujet, afin
d’en reconnaître les signes et de le prendre en charge à temps.
1
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Dans notre écrit, nous parlons principalement des tampons plutôt que de tous les dispositifs
intravaginaux. En effet, selon l’article de Schlievert (2020), les DIV comme les coupes
menstruelles, les diaphragmes et les disques menstruels ne représentent pas un risque de
syndrome de choc toxique menstruel (SCTM) aussi accru que les tampons. (p. 31)
Bien que cette maladie soit rare, elle reste potentiellement mortelle. C’est la raison pour
laquelle nous souhaitons introduire une promotion et prévention de la santé (PPS) féminine
autour de ce dispositif trop souvent considéré comme anodin.
L’état des connaissances sur la question clinique
Physiopathologie du SCTM
Le syndrome du choc toxique menstruel lié à la bactérie du Staphylococcus Aureus (S.
Aureus) est une affection rare de par sa faible incidence, mais qui reste néanmoins mortelle
si elle n’est pas diagnostiquée et traitée dans les plus brefs délais.
Ce syndrome corrèle avec le port de DIV et plus particulièrement de tampons. En effet,
plusieurs études démontrent que l’oxygène (O2) capturé dans la fibre des tampons serait
responsable du développement de la toxic shock syndrome toxin (TSST-1) (LeRich, et al.,
2012 ; Berger, et al., 2019 ; Schlievert, 2020 ; Agence nationale de sécurité sanitaire de
l’alimentation, de l’environnement et du travail [Anses], 2019). Le vagin étant un milieu
anaérobique, il ne peut fournir l’oxygène nécessaire à la toxine pour se développer. Or, l’O2
représente pour celle-ci un besoin indispensable à sa prolifération (Schlievert, 2020, p. 31).
Les tampons contiennent plus ou moins d’oxygène en fonction de leur capacité d’absorption.
Plus la capacité d’absorption est élevée, plus la quantité d’O2 augmente et plus le risque est
accru (Schlievert, 2020, p. 31). Ces éléments constituent les facteurs de risque principaux
dans le développement d’un SCTM. Nous notons également que le taux d’anticorps est une
donnée très importante à prendre en compte. En effet, si une femme présente un taux
inexistant ou faible d’anticorps sensible à la TSST-1, elle sera plus à risque de développer le
syndrome de choc toxique menstruel.
Il semble important de mettre en évidence que toutes les femmes ne sont pas à risque de
développer un SCTM, car toutes ne sont pas porteuses de la bactérie. Selon Dickgiesser et
al., « environ 30% des femmes hébergent des S. aureus au niveau vaginal. Seuls 13-20%
des S. aureus possèdent le gène codant la toxine TSST-1 » (1987, cité dans l’Anses, 2019,
p. 80).
Le SCTM est déclenché par la pénétration de la TSST-1 dans la circulation systémique. Une
microlésion entraînée par l’application d’un DIV peut faciliter cette pénétration.
2
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Cette toxine produite par une souche spécifique du S. Aureus se lie notamment aux
lymphocytes T et provoque leur activation, ce qui induit une poussée de cytokines. Nous
observons une hypotension liée à l’action de ces cytokines qui endommagent les vaisseaux
sanguins et entraînent cette perte volémique.
Selon Berger, et al. (2019), « le taux de colonisation du vagin serait plus élevé pendant les
règles en raison de la modification de l’environnement vaginal » (p. e314). En effet, lors des
menstruations, le potentiel hydrogène (pH) change et tend vers la neutralité, ce qui permet au
S. aureus de se développer dans de meilleures conditions. De plus, la température
intravaginale s’élève en période de menstruations et favorise le développement des bactéries
(Anses, 2019, p. 87).
Symptomatologie et critères diagnostiques
À la suite des nombreux cas de SCTM survenus aux États-Unis dans les années 1980, le
CDC a édicté des critères diagnostiques. Ces derniers permettent aux professionnels de la
santé d’en identifier la symptomatologie et ainsi prendre en soin de manière adéquate les
patientes ayant un SCTM. Une première parution de ces critères date de 1990, avec une
révision en 1997 puis, la plus récente à ce jour, en 2011.
Manifestations cliniques :
Pyrexie : température supérieure ou égale à 102°F, ou 38.9°C
Éruption cutanée : érythrodermie maculaire diffuse
Desquamation : survient une à deux semaines après l’éruption cutanée
Hypotension artérielle : la pression artérielle systolique est inférieure ou égale à
90mmHg pour les adultes et pour les mineurs de moins de 16 ans, elle doit être
inférieure au 5ème percentile par âge
Défaillance multisystémique (minimum trois systèmes doivent être atteints) :
o
Système gastro-intestinal : vomissement ou diarrhée au début de la maladie
o
Système musculaire : myalgie sévère ou taux de créatinine phosphokinase au
moins 2x supérieur à la limite supérieure de la normale
o
Muqueuse : hyperémie vaginale, oropharyngée ou conjonctivale
o
Système rénal : la concentration de créatinine ou d’urée est au moins 2x
supérieure à la limite supérieure de la normale
o
Système hépatique : taux de bilirubine totale, d’ASAT et d’ALAT au moins 2x
supérieure à la limite supérieure de la normale
o
Hématologie : taux de thrombocytes inférieur à 100 g/L
3
Bersier Florence & Bovey Elodie
o
Travail de Bachelor
Système nerveux central : désorientation ou altération de la conscience sans
signes neurologiques focaux en l’absence de pyrexie et d’hypotension
artérielle
Classification des cas : un cas est considéré comme probable si la patiente répond à quatre
des cinq critères ci-dessus. Un cas est avéré si la patiente présente tous les critères
diagnostiques (Centres for Disease Control and Prevention [CDC], 2011).
Épidémiologie
À ce jour, aucune étude n’a été réalisée en Suisse. Cependant, selon nos observations à la
lecture des divers articles, les données épidémiologiques ne se rejoignent pas exactement.
Ce phénomène s’expliquerait par le fait que le SCTM n’est pas une maladie à déclaration
obligatoire. Il y a certainement un grand nombre de cas non déclarés ou mal diagnostiqués
qui n’ont pas été inclus dans ces rapports.
Pour les données épidémiologiques, nous allons nous appuyer sur deux revues
systématiques de littérature de notre tableau de flux. Ces deux articles décrivent l’incidence
au sein de la population américaine. Il nous semble pertinent d’expliquer comment le SCTM
a pu être découvert aux États-Unis dans les années 1980. Ce syndrome n’a pas été décrit
pour la première fois lors de ladite décennie. C’est la survenue d’un phénomène particulier
qui a permis de déterminer ce qui s’est passé. En effet, à cette époque un nouveau tampon
nommé Rely® venait d’arriver sur le marché. Très en vogue pour ses propriétés hyper
absorbantes, un nombre considérable de femmes en bonne santé l’ont employé et ont
développé par la suite un SCTM (Anses, 2019, p. 82).
En termes d’incidence, selon le CDC (1990, cité dans l’Anses, 2019), « 722 cas de SCT
menstruel dont 38 décès (5%) ont été rapportés » (p. 82). Selon Hajjeh et al., « En 1980,
l’incidence était estimée entre 6 et 14/100 000 chez les femmes réglées » (1999, cité dans
l’Anses, 2019, p. 83). Suite à cette rapide augmentation de cas, ces tampons ont été retirés
du marché, ce qui a fortement diminué le nombre de femmes touchées par le SCTM. « En
1986, suite à une recherche active des cas de SCT menstruel au sein d’une population
agrégée de 34 millions de personnes, l’incidence a été estimée à 1,05/100 000 femmes
réglées, c’est-à-dire entre 15 et 44 ans, avec un pic à 1,52/100 000 chez les 15-19 ans »
(Gaventa et al., 1989, cité dans l’Anses, 2019, p. 83). Il semblerait selon l’Anses (2019), que
les surveillances permettant le calcul du taux d’incidence du SCTM ne seraient plus effectuées
depuis 1989.
4
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Résultats de recherche
Suite aux recherches effectuées dans les bases de données, nous avons retenu un total de 6
articles : un article de recherche quantitatif, deux qualitatifs, un article qualifié de revue
systématique de la littérature et une revue de littérature ainsi qu’un article scientifique qui est
un avis d’expert. Lors de l’analyse et la discussion des résultats de ces divers documents,
nous nous sommes concentrées sur la PPS et les bonnes pratiques en lien avec l’utilisation
des tampons.
Tous les articles tendent à souligner l’importance d’une prise en charge holistique des
patientes, car plus cette dernière est rapide et adéquate, plus le taux de guérison est
important.
De plus, comme décrit dans la section précédente, les données épidémiologiques diffèrent
selon les sources. Nous pensons que cela pourrait être dû au fait que la maladie est mal
diagnostiquée et à déclaration non obligatoire dans la majorité des pays industrialisés.
Appui théorique issu des sciences infirmières
Selon l’OMS (1986) :
La promotion de la santé appuie le développement individuel et social grâce à
l'information, à l'éducation pour la santé et au perfectionnement des aptitudes
indispensables à la vie. Ce faisant, elle donne aux gens davantage de possibilités de
contrôle de leur propre santé et de leur environnement et les rend mieux aptes à faire
des choix judicieux (s.d.).
Afin d’utiliser un modèle de soin pertinent pour notre thématique, nous avons dans un premier
temps effectué des recherches sur Internet et nous nous sommes intéressées au modèle de
Nola Pender qui a publié un modèle sur la promotion de la santé dans les années 1980. Mais
à postériori de l’analyse de ce modèle, nous ne l’avons pas jugé pertinent pour notre travail.
C’est en parcourant notre documentation de deuxième année que le Modèle des Systèmes
de Betty Neuman est devenu une évidence. En effet, ce modèle traite de la prévention et
promotion de la santé. Selon Oulevey Bachmann, A. (communications personnelles
[Présentation PowerPoint], 29 novembre 2018), le Modèle des Systèmes de Neuman,
explique comment une personne peut conserver, perdre ou retrouver la santé s’il est exposé
à des stimuli, appelés « stresseurs », dans son environnement. La théoricienne a développé
un schéma qui représente différentes structures. Au centre, se trouve un noyau constitué de
cinq variables, qui est protégé par des lignes de défenses. Les stresseurs induisent une
tension voire une déstabilisation du système pouvant sortir la personne de son état de bienêtre et de santé.
5
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Pour maintenir un équilibre, nous avons deux
différentes lignes de défenses. Premièrement, la
ligne flexible de défense permet de neutraliser les
stresseurs afin de protéger la ligne normale de
défense, représentée par la personne en bonne
santé. Pour conserver la stabilité de cette ligne, la
prévention
primaire
permet
de
prendre
connaissance et conscience des stresseurs et ainsi
renforcer cette première ligne protectrice.
Si les stresseurs rompent cette ligne de maintien en
santé, le système est déstabilisé et se manifestera
par la présence de symptômes. Pour pallier cet état
FIGURE 1: T IRE DE O ULEVEY BACHMANN, 2018
de mauvaise santé, la prévention secondaire permet, par la détection précoce, d’agir
rapidement sur la problématique. Puis, grâce au traitement somatique, l’état de santé de la
personne est stabilisé. Finalement, c’est grâce à la prévention tertiaire que nous pouvons
prétendre rétablir l’état de bien-être et de santé initiale et prévenir le risque de récidives.
Conclusion de la problématique
Nos recherches et appuis théoriques sur le sujet montrent divers aspects qui nous interpellent.
Nous avons pu prendre conscience d’un manque d’information considérable quant au bon
usage des tampons. Ceci tant au niveau des professionnels de la santé qui peinent à le
diagnostiquer, qu’à la méconnaissance de cette maladie par les usagères de tampons. Nous
pouvons dès lors affirmer l’importance de cette problématique dans un contexte de santé
publique. Par le biais de ce travail, nous souhaitons formuler les meilleures recommandations
possibles quant à l’utilisation de ce DIV afin de prévenir un SCTM.
Question de recherche
Après avoir délimité notre sujet de rédaction, nous avons formulé notre question de recherche
à partir de la méthode « PICOT » afin de nous permettre une recherche d’articles dans les
bases de données avec des mots-clés.
Acronyme
Termes anglais
Termes français
P
Population
Population cible
I
Intervention
Intervention
C
Comparaison
Comparaison
O
Outcomes
Résultats cliniques
T
Time
Temps
6
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Dans notre « PICOT », le « C » et le « T » sont absents, car nous ne comparons pas deux
pratiques différentes et nous n’avons pas non plus de notion de temporalité.
Acronyme
Notre « PICOT »
P
Femmes de 12 à 30 ans qui utilisent des tampons
I
Éducation à la personne
C
O
Sécurité des femmes, promotion et prévention de la santé
T
-
Finalement, c’est grâce à l’élaboration de ce « PICOT » que nous avons pu formuler notre
question de recherche qui est :
Comment prévenir un syndrome de choc toxique menstruel et promouvoir la santé
des femmes réglées de 12 à 30 ans utilisant des tampons ?
Méthodologie
Processus de recherche
Base de données
Suite à l’élaboration de notre « PICOT », nous avons traduit nos termes en anglais pour
correspondre aux bases de données scientifiques. Ensuite, nous avons cherché à faire
correspondre nos termes avec ceux du thésaurus. Ainsi, nous avons pu utiliser les bases de
données se trouvant dans le tableau ci-dessous.
Nous avons tiré la majeure partie de nos articles de PubMed. Par ailleurs, nous avons
également utilisé d’autres moteurs de recherche pour diversifier la provenance de nos articles.
Base de données
Descripteurs
CINAHL
Toxic shoc syndrom / menstrual / tampon
PubMed
Google Scholar
Google
Toxic shoc syndrom / menstrual / tampon /
staphyloccocus
Syndrome choc toxique / menstruel / produits
intravaginaux
Systematic review / toxic syndrom
Processus de sélection
Afin de sélectionner minutieusement nos articles scientifiques, nous avons créé un tableau
dans lequel nous avons inscrit nos critères d’inclusion et d’exclusion.
7
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Critères d’inclusion
Critères d’exclusion
Titres et abstracts pertinents
Titres et abstracts non pertinents
Articles parus entre 2010 et 2020
Articles parus avant 2010
Femmes dès 12 ans
Femmes de plus de 30 ans révolus
Femmes menstruées
Femmes non menstruées
Articles non payants
Articles payants
Articles écrits dans d’autres langues que le
français, l’espagnol ou l’anglais
Femmes qui n’utilisent pas de tampons
Pas de lien avec le syndrome de choc toxique
menstruel
Articles écrits en français, espagnol et anglais
Femmes qui utilisent les tampons
Lien avec le syndrome de choc toxique
menstruel
Équation de recherche
Afin de sélectionner les articles qui répondent le mieux à notre question de recherche, nous
avons formulé une équation de recherche à partir de descripteurs et de l’opérateur booléen
« AND ». Dans le tableau ci-dessous, nous avons utilisé cette équation de recherche, car c’est
celle qui nous a fourni le plus de résultats concluants pour notre travail.
Ce tableau de flux ne reflète pas l’intégralité des articles que nous avons recherchés, lus et
retenus pour la réalisation de notre travail. En effet, nous avons trouvé d’autres articles
pertinents dans d’autres bases de données.
Nombres d’ articles
exclus par la date
Nombres d’ articles
exclus par le titre
Nombre d’ articles
exclus par l’ abstract
Nombre d’ articles lus
Nombre d’ articles
retenus
Date de la dernière
consultation
((toxic shock syndrome)
AND staphylococcus)
AND menstrual)
Nombres de résultats
trouvés
Équation de recherche
PubMed
235
188
34
6
7
5
17.04.2020
Cross-referencing
Afin de trouver d’autres articles intéressants pour étoffer notre travail, nous avons utilisé la
méthode du cross-referencing. Celle-ci consiste à analyser la bibliographie des articles que
nous avons consultés afin de trouver davantage de lectures. En effet, cette méthode nous a
permis d’obtenir des articles intéressants notamment au sujet de l’appui théorique issu des
sciences infirmières.
8
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Résultats
Au cours de nos recherches littéraires, nous avons constaté que le nombre d’articles
scientifiques sur le sujet est faible. En effet, la médiatisation du SCTM a pris naissance dans
les années 1980 suite au scandale des tampons Rely®. Quelques recherches ont alors fleuri
durant la décennie suivante et ce, jusqu’au début des années 2000. Il faut attendre les années
2010 et le dévoilement public de nouveaux cas parfois graves pour que la communauté
scientifique cherche à comprendre ce phénomène rare et pourtant potentiellement mortel. À
travers notre travail et des articles retenus, nous souhaitons sensibiliser la population féminine
et les professionnels de la santé aux bonnes pratiques liées aux menstruations.
Nos articles
N°
Articles
1
Schlievert, P. M. (2019). Effect of non-absorbent intravaginal menstrual/contraceptive
products on Staphylococcus aureus and production of the superantigen TSST1. European Journal of Clinical Microbiology & Infectious Diseases, 39(1),
31-38. https://doi.org/10.1007/s10096-019-03685-x
2
Berger, S., Kunerl, A., Wasmuth, S., Tierno, P., Wagner, K., & Brügger, J. (2019).
Menstrual toxic shock syndrome: case report and systematic review of the
literature. The Lancet Infectious Diseases, 19(9), e313-e321.
https://doi.org/10.1016/s1473-3099(19)30041-6
3
LeRiche, T., Black, A. Y., & Fleming, N. A. (2012). Toxic Shock Syndrome of a
Probable Gynecologic Source in an Adolescent : A Case Report and Review
of the Literature. Journal of Pediatric and Adolescent Gynecology, 25(6),
e133-e137. https://doi.org/10.1016/j.jpag.2012.08.011
4
Billon, A., Gustin, M. P., Tristan, A., Bénet, T., Berthiller, J., Gustave, C. A., … Lina,
G. (2020). Association of characteristics of tampon use with menstrual toxic
shock syndrome in France. EClinicalMedicine, 21, 1-6.
https://doi.org/10.1016/j.eclinm.2020.100308
5
Schrag, C., & Kleger, G. (2011). Syndrome de choc toxique. Forum Médical Suisse ‒
Swiss Medical Forum, 11(45). https://doi.org/10.4414/fms.2011.07673
6
Barataud, D., Tristan, A., Ranc, A. G., Liet, J. M., Joram, N., Launay, E., …, Hubert,
B. (2018). Signalement de cas groupés de syndromes de choc toxique
staphylococcique d’origine menstruelle, Pays de la Loire, 2013 et 2016.
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2, 31-44. Repéré à
http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2018/2/2018_2_1.html
9
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Analyse critique des articles et synthèse des résultats
1 : Schlievert, P. M. (2019). Effect of non-absorbent intravaginal menstrual/contraceptive products on Staphylococcus aureus and production of
the superantigen TSST-1. European Journal of Clinical Microbiology & Infectious Diseases, 39(1), 31-38.
https://doi.org/10.1007/s10096-019-03685-x
But de l’article
Résultats principaux
Intérêts pour notre problématique
Rechercher les effets
différentiels
sur
la
croissance in vitro de S.
Aureus et la production
de
TSST-1
lors
d’utilisation de divers
dispositifs intravaginaux
tels que le diaphragme,
le disque menstruel et les
coupes menstruelles en
comparaison
avec
l’usage du tampon.
La composition des dispositifs intravaginaux n’a
pas d’effet sur la croissance de la bactérie ni sur
le développement de la toxine.
Les tampons ne sont pas responsables de la
croissance du S. Aureus par rapport aux témoins
sans tampons.
Les tampons sont responsables d’une production
accrue de la toxine TSST-1 suivant la quantité
d’O2 se trouvant dans la fibre du produit.
Les dispositifs non absorbants n’augmentent pas
la croissance de la bactérie, ni de la toxine, par
rapport aux témoins n’utilisant pas de ce type de
dispositifs.
Cette étude montre une corrélation entre le
tampon et le développement du SCTM,
particulièrement en fonction des capacités
d’absorption des tampons.
Un SCTM occasionné par un DIV non absorbant
est considéré comme une coïncidence.
L’article démontre les différences entre les tampons et les
autres DIV dans leur implication au développement d’un
SCTM.
Apport de preuves scientifiques testées en laboratoire sur
l’implication des tampons dans un SCTM.
Quasi-exclusion des autres DIV dans l’implication d’un
SCTM ce qui nous a permis de cibler notre problématique
sur le tampon et non sur tous les DIV.
La composition des tampons ne permet pas de prédire la
production de TSST-1.
La durée de port pour DIV non absorbant n’augmente pas le
risque du SCTM.
Prévention de la santé
Recommandation de ne pas utiliser de tampons si on
souhaite réduire le risque au minimum.
En cas d’usage de tampon, il est recommandé d’utiliser celui
de la plus faible absorption.
Changer de tampon toutes les 4 à 8 heures en alternance
avec des serviettes hygiéniques.
10
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Schlievert, P. M. (2019). Effect of non-absorbent intravaginal menstrual/contraceptive products on
Staphylococcus aureus and production of the superantigen TSST-1. European Journal of Clinical
Microbiology & Infectious Diseases, 39(1), 31-38.
Cet article qualitatif est paru en 2019 dans le Journal européen de microbiologie clinique et
de maladies infectieuses. Il s’agit d’une revue interdisciplinaire qui documente les maladies
infectieuses (European Journal of Clinical Microbiology & Infectious Diseases, 2020). L’auteur
de cet article est un professeur américain spécialisé dans le domaine de la microbiologie qui
préside et dirige le département de microbiologie et d’immunologie de l’université de l’Iowa
depuis 2011 (Orcid, 2020). Cette étude a pour but de rechercher les effets des divers
dispositifs intravaginaux sur la croissance in vitro de S. Aureus et la production de TSST-1 en
comparaison avec les tampons. En plus de ces derniers, aux divers pouvoirs absorbants
(normaux, super et super plus), d’autres DIV comme les coupes menstruelle et les
diaphragmes ont été testés.
Pour réaliser cette étude, trois tests distincts ont été utilisés : le flacon à agitation, le flacon
stationnaire et la poche à tampon. Le premier flacon est agité à 200 tours/minute pour
observer si la composition des dispositifs testés influence ou non la production de la toxine du
SCT. Pour les deux autres méthodes, l’objectif est de reproduire un environnement vaginal
afin d’exposer les tampons à l’O2 et de comprendre son implication dans le SCTM.
Les tampons ont été testés selon ces trois méthodes sur une durée de 8 heures, qui est la
limite supérieure de port conseillée. Au terme de ces 8 heures, les chercheurs ont conclu
« qu’il n’y avait pas de différence dans les quantités de TSST-1 entre les tampons en rayonne
et en coton, quelle que soit leur capacité d’absorption ». (Schlievert, 2019, p. 33) Nous
comprenons donc que selon cette étude, il n’y a pas de corrélation entre la composition des
tampons, leur taux d’absorption et la quantité de TSST-1 produite. Cependant, de grandes
disparités de TSST-1 ont été observées selon la méthode utilisée. En ce qui concerne les
diaphragmes, la toxine n’a pas été observée. Les disques et coupes menstruelles présentent
un taux de TSST-1 nettement inférieur aux tampons mais sont comparables entre eux.
Lors de l’analyse de cet article, nous avons noté que l’auteur ne déclare aucun conflit d’intérêt.
La recherche a bénéficié d’un financement de l’université de l’Iowa, établissement où exerce
l’auteur. Nous émettons donc une légère retenue sur ce point. De plus, cet article est une
étude cas-témoins et selon l’échelle des niveaux d’évidence scientifique des écrits, elle se
situe au niveau 4 sur 5. A. Bachmann (communication personnelle [Présentation PowerPoint],
23 avril 2020).
11
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
2 : Berger, S., Kunerl, A., Wasmuth, S., Tierno, P., Wagner, K., & Brügger, J. (2019). Menstrual toxic shock syndrome: case report and
systematic review of the literature. The Lancet Infectious Diseases, 19(9), e313-e321. https://doi.org/10.1016/s1473-3099(19)300416
But de l’article
Passer en revue la
littérature publiée entre
1978 et 2018 et présenter
le cas d'une jeune femme
de 23 ans ayant été mal
diagnostiquée lors de sa
première visite à l’hôpital.
Le diagnostic de SCTM a
été posé lors de sa
seconde admission aux
urgences.
Mise
en
évidence
des
antécédents (ATCD) de
cette jeune femme pour
aiguiller le diagnostic.
Résultats principaux
Intérêts pour notre problématique
Le SCTM est initialement mal diagnostiqué car il est Recommandations pour les praticiens
rare et sa symptomatologie est similaire à un état Le diagnostic de SCTM devrait toujours être
grippal au premier abord.
envisagé lorsqu'une femme porte des tampons.
L’équipe médicale doit être vigilante sur l’anamnèse Le SCTM reste avant tout un diagnostic clinique,
sans
négliger
l’aspect
gynécologique
dans
et sa reconnaissance, voire sa prévention, exige
l’investigation primaire et lors de l’évaluation clinique
que le corps médical et les femmes en période de
des femmes.
menstruation soient informés des risques
potentiels des produits d'hygiène féminine.
Le CDC a établi des critères diagnostiques pour le
SCTM. Cependant, une inflexibilité entre ces derniers Suite à un SCTM, les patientes ne devraient plus
et la symptomatologie de la patiente peut induire à un
jamais porter de tampons et devraient être
mauvais diagnostic, un retard ou une erreur de
réexaminées lors de consultation de suivi.
traitement pouvant entraîner le décès de la personne.
Examen physique approfondi, voire imagerie.
Au moins 18 à 25% des S. aureus portent un gène Élimination des DIV ou autres foyers infectieux.
codant pour la TSST-1.
Facteurs de risques
Le développement d'un vaccin contre le S. aureus Colonisation avec le S. aureus positif à la TSST-1.
reste intéressant, notamment en raison de la menace Utilisation de tampons.
mondiale que représentent les souches de S aureus Insuffisance ou absence d’anticorps contre la
résistantes aux antibiotiques.
toxine.
Les femmes qui n'ont pas d'anticorps protecteur contre Colonisation à Gram négatif.
le TSST-1 et qui utilisent des produits d'hygiène
féminine semblent être les plus exposées au risque de
développement de SCT.
12
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Berger, S., Kunerl, A., Wasmuth, S., Tierno, P., Wagner, K., & Brügger, J. (2019). Menstrual toxic shock
syndrome: case report and systematic review of the literature. The Lancet Infectious Diseases, 19(9),
e313-e321
Cet écrit est une revue systématique de littérature publiée entre 1978 et 2018 et le rapport
d’un cas d’une jeune femme de 23 ans qui s’est présentée deux fois à l’hôpital avec une
symptomatologie identique. C’est lors de sa seconde visite à l’hôpital qu’elle a été
correctement diagnostiquée. Cet article est paru en septembre 2019 dans la revue mensuelle
The Lancet Infectious Diseases qui :
Est reconnue comme étant un forum mondial, faisant autorité et indépendant pour la
recherche et l'opinion sur les maladies infectieuses de la plus haute qualité, couvrant
des domaines tels que le traitement et la recherche sur le VIH/sida, la résistance aux
antibiotiques, les infections émergentes et la santé publique (The Lancet Infectious
Diseases, 2020).
Cet article est le fruit de la collaboration entre les Services de médecine interne des hôpitaux
de Berne et de Zürich, ainsi que le Département de pathologie de l’école de médecine de New
York, États-Unis. Le but n’est pas explicite, mais selon nous, son objectif est de sensibiliser
la communauté médicale à l’existence du SCTM, qui est très souvent mal diagnostiqué, et de
ce fait, le traitement adapté est retardé. Ils n’ont pas motivé les raisons pour lesquelles ils se
sont focalisés sur cette patiente. En revanche, les auteurs citent les mots clés utilisés pour
faire des recherches de littérature dans PubMed, ainsi que les critères retenus pour la
sélection des cas à étudier.
Nous avons sélectionné cet article pour notre travail, car c’est une revue systématique de la
littérature. Cela représente un haut niveau de preuve, et son contenu est également complet
et riche en informations. Les auteurs expliquent à la fois la physiopathologie, les facteurs de
risque, les thérapies et la symptomatologie de ce syndrome. Ils mettent en avant l’importance
de ne pas sous-estimer les signes et symptômes des patientes.
Un élément essentiel que nous retenons, est que le respect rigoureux des critères du CDC
dans le passé a pu conduire à une sous-déclaration de la maladie, ce qui a finalement abouti
à la prévalence apparemment faible de la maladie.
13
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
3 : LeRiche, T., Black, A. Y., & Fleming, N. A. (2012). Toxic Shock Syndrome of a Probable Gynecologic Source in an Adolescent : A Case
Report and Review of the Literature. Journal of Pediatric and Adolescent Gynecology, 25(6), e133-e137.
https://doi.org/10.1016/j.jpag.2012.08.011
But de l’article
Description d’un cas
de SCTM chez une
jeune femme de 15
ans.
Mise en évidence que
le SCTM peut passer
inaperçu et donc un
mauvais
diagnostic
est possible.
Résultats principaux
Intérêts pour notre problématique
Les anticorps spécifiques à la TSST-1 se développent Recommandations pour les praticiens
dans les premiers cycles de la vie. Cependant, les Le SCTM doit être pris en compte dans le diagnostic
personnes à risque sont celles qui n’ont pas développé
différentiel d’une personne présentant des signes
cette immunité.
de septicémie et de choc, en particulier s’il y a des
ATCD de menstruations récentes et d’utilisation de
Le seul facteur de risque identifiable chez cette jeune
tampons.
femme était l’utilisation de tampons pendant les règles
une semaine avant l’apparition des symptômes.
Une intervention précoce dans ces cas est
essentielle pour améliorer la survie et réduire la
C’est durant la période péri menstruelle qu’apparaissent
morbidité du SCTM.
les symptômes, excepté la desquamation qui apparaît
dans la phase de convalescence.
La maladie se manifeste sous une forme plus légère
pour les personnes qui sont prises en charge
rapidement, ou qui ont une immunité partielle pour lutter
contre la TSST-1.
14
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
LeRiche, T., Black, A. Y., & Fleming, N. A. (2012). Toxic Shock Syndrome of a Probable Gynecologic
Source in an Adolescent : A Case Report and Review of the Literature. Journal of Pediatric and
Adolescent Gynecology, 25(6), e133-e137.
Cet article est à la fois un rapport de cas et une revue de littérature. Il a été rédigé en
collaboration entre l’Université du Queen’s, Département de gynécologie et d’obstétrique, aux
États-Unis et l’Hôpital d’Ottawa au Canada. Il a été publié au terme de l’année 2012 dans le
Journal de gynécologie pédiatrique et adolescente, revue nord-américaine qui regroupe des
articles, des études et des revues de littérature.
Le but de cet écrit n’est pas clairement défini, mais à la suite d’une lecture assidue, nous
sommes en mesure de dire que les auteurs attirent l’attention des professionnels de la santé
sur l’importance d’inclure le SCTM dans le diagnostic différentiel. Plus la prise en charge est
rapide, plus le taux de survie des patientes augmente. La méthodologie utilisée pour la
réalisation de cet écrit n’est pas explicitée. Nous déduisons que le cas présenté a été
sélectionné, car il ne correspond pas aux critères classiques du CDC en matière de SCTM.
En revanche, le choix de ce cas nous semble pertinent, car il attire l’attention du corps médical
sur le fait que les critères du CDC restent indicatifs et non exhaustifs. De plus, nous notons
qu’à nouveau la symptomatologie de cette patiente ne corrèle pas en tous points avec les
critères du CDC.
Nous n’avons guère plus d’informations sur l’aspect éthique de cet article. En effet, il n’est pas
mentionné un quelconque financement ou une commission d’éthique qui aurait approuvé ledit
article. Ce manque d’informations constitue un biais non négligeable.
15
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
4 : Billon, A., Gustin, M. P., Tristan, A., Bénet, T., Berthiller, J., Gustave, C. A., … Lina, G. (2020). Association of characteristics of tampon
use with menstrual toxic shock syndrome in France. EClinicalMedicine, 21, 1-6. https://doi.org/10.1016/j.eclinm.2020.100308
But de l’article
Examiner la relation entre
l’utilisation de tampon et
le SCTM chez des
femmes en France et
âgées entre 12 et 30 ans.
Résultats principaux
Intérêts pour notre problématique
Les femmes ayant été diagnostiquées de SCTM ont Promotion et prévention de la santé
utilisé plus fréquemment des tampons : pendant plus Il est conseillé aux femmes de porter un tampon
de 6 heures, pendant la nuit ou sans lecture de la
pendant une durée maximale de 6 heures et non de
notice d’utilisation.
8 heures comme indiqué dans les notices.
Dans l’analyse univariée, le risque de SCTM est deux Recommandation de l’utilisation de SH ou de
fois plus élevé avec l’usage de tampons pendant plus
culottes menstruelles plutôt que des tampons
de 6 heures consécutives, et trois fois plus pendant
pendant la nuit.
la nuit, soit 8 heures.
Il est fondamental d’instaurer dès la ménarche une
Les femmes qui ont lu la notice d’emballage ont
hygiène rigoureuse quant à l’utilisation des
signalé une durée d’utilisation de tampon inférieure à
tampons. Ceci afin d’influencer positivement les
8 heures.
habitudes menstruelles à l’âge adulte.
Le risque de SCTM peut augmenter à partir de 6h Les professionnels de la santé ne sont que très peu
d’utilisation et dès 8 heures de port de tampon.
sollicités dans la transmission d’information à ce
sujet.
L’éducation au sujet de l’utilisation des tampons doit
encore être améliorée.
16
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Billon, A., Gustin, M.-P., Tristan, A., Bénet, T., Berthiller, J., Gustave, C. A., … Lina, G. (2020).
Association of characteristics of tampon use with menstrual toxic shock syndrome in France.
EClinicalMedicine, 21, 1-6.
C’est un article quantitatif, étude cas-témoin qui se situe au niveau 4 sur 5 selon l’échelle des
niveaux d’évidence scientifique des écrits. Il a été publié dans le journal hebdomadaire
indépendant The Lancet en 2020. Ce journal a été créé en 1823 et « s'efforce de rendre la
science largement accessible afin que la médecine puisse servir et transformer la société et
avoir un impact positif sur la vie des gens » (The Lancet, 2020). L’article a été rédigé par des
médecins français exerçant à l’Université de Lyon et a pour but de caractériser l’utilisation des
tampons, d’utiliser les résultats des recherches et d’améliorer la santé des femmes en regard
de bonnes pratiques. Pour réaliser cette étude, les femmes sélectionnées ont dû répondre à
un questionnaire lié à leurs connaissances sur la thématique des tampons et du SCTM. Ce
questionnaire peut constituer un potentiel biais dans cette étude, car il oriente les femmes
avec des questions précises sur le sujet.
Pour ce faire, ils ont réalisé une étude cas-témoins, avec comme cas : 55 femmes ayant reçu
le diagnostic de SCTM et comme témoins : 126 femmes en bonne santé. Les principaux
résultats illustrent que 62% des cas portaient un tampon pendant plus de 6 heures, contre
41% des témoins (p = 0.02). Ensuite, 77% des femmes ayant souffert du SCTM portaient un
tampon pendant la nuit alors que 54% des témoins avaient la même pratique (p = 0.006).
Finalement, 65% des cas ne lisent pas ou ne suivent pas la notice d’emballage contre 42%
des témoins (p = 0.006). Selon ces analyses, la probabilité de développer un SCTM est deux
fois plus importante si le tampon est porté sur une durée de 6 heures ou plus, et qu’il est trois
fois plus dangereux de laisser un tampon durant la nuit.
Ces résultats témoignent que les femmes prennent quotidiennement des risques
potentiellement mortels alors que les menstruations font partie intégrante de leur vie. Nous
avons été interpellées par ce constat et selon nous, il est fondamental que les jeunes femmes
adoptent dès la ménarche une hygiène rigoureuse quant à l’utilisation des tampons, afin
d’influencer positivement les habitudes à l’âge adulte. C’est pour cela que nous avons axé
notre question de recherche sur l’enseignement et la prévention que nous pourrions offrir aux
femmes menstruées.
17
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
5 : Schrag, C., & Kleger, G. (2011). Syndrome de choc toxique. Forum Médical Suisse ‒ Swiss Medical Forum, 11(45), 805-807.
https://doi.org/10.4414/fms.2011.07673
But de l’article
Résultats principaux
Intérêts pour notre problématique
Description
de
la
physiopathologie du SCTM
et du SCT non menstruel.
Différenciation de la maladie
suivant le type de bactérie.
Explication
de
la
symptomatologie, de la
physiopathologie et des
traitements.
Des exotoxines bactériennes jouent un rôle central
dans la pathogenèse du SCT staphylococcique et du
SCT streptococcique. Ces exotoxines agissent comme
des superantigènes, qui provoquent rapidement une
activation massive du système immunitaire.
La pose précoce du diagnostic et l’initiation immédiate
d’un traitement sont essentielles.
Il n’existe encore aucun traitement causal capable de
neutraliser l’activité superantigénique.
Richesse et précision des mécanismes
physiopathologiques.
Mise en évidence de la symptomatologie
présentée par les femmes lors d’un SCTM.
Chez 95% des femmes qui font un SCTM, les
symptômes se manifestent déjà au cours des
menstruations.
Mise en avant de l’importance d’un diagnostic
précoce et d’une prise en soins immédiate.
18
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Schrag, C., & Kleger, G. (2011). Syndrome de choc toxique. Forum Médical Suisse ‒ Swiss Medical
Forum, 11(45), 805-807.
Ce curriculum, article scientifique, contribue à la formation continue des médecins suisses. Il
a été publié en 2011 dans la revue de formation professionnelle médicale suisse : Swiss
Medical Forum (SMF). En plus d’être la revue médicale la plus lue en Suisse, le SMF
représente également l’organisme officiel de la Fédération des Médecins Suisses (Swiss
Medical Forum [SMF], 2020). Les auteurs de cet article, Dr. Schrag et Dr. Kleger font partie
de l’unité des soins intensifs médicaux de l’Hôpital cantonal de Saint-Gall.
Le but de cet article est de présenter quelques données épidémiologiques sur les SCT, selon
leur origine bactériologique. De plus, on différence le SCTM du SCT non menstruel ainsi que
leur physiopathologie. Cet article présente la symptomatologie détaillée de la maladie.
Finalement, cet écrit scientifique rapporte d’avantages d’informations sur les traitements du
SCT et du SCTM.
Cet article n’est pas une étude donc nous ne nous sommes pas basées sur celui-ci pour avoir
des résultats de recherche mais plutôt pour nourrir notre savoir sur le sujet. Il fait partie des
premiers documents que nous avons trouvé et nous a permis de nous documenter sur le
SCTM. Nous avons aussi été motivées à le retenir car c’est un article suisse, et nous n’avons
à ce jour que très peu de littérature locale sur cette thématique.
19
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
6 : Barataud, D., Tristan, A., Ranc, A. G., Liet, J. M., Joram, N., Launay, E., …, Hubert, B. (2018). Signalement de cas groupés de
syndromes de choc toxique staphylococcique d’origine menstruelle, Pays de la Loire, 2013 et 2016. Bulletin Epidémiologique
Hebdomadaire, 2, 31-44. Repéré à http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2018/2/2018_2_1.html
But de l’article
Signalement de 5 cas groupés
de SCTM en France entre 2013
et 2016.
Description des cas signalés en
termes de signes cliniques,
résultats bactériologiques et de
facteurs de risques.
Résultats principaux
Intérêts pour notre problématique
Parmi les 5 cas de SCTM, 3 étaient Promotion et prévention de la santé
certains et 2 autres probables mais Le SCTM doit être évoqué chez des jeunes femmes, sans
confirmés par la bactériologie.
antécédents particuliers, utilisant des tampons en période
menstruelle.
Une mauvaise utilisation du tampon a été
décrite : le tampon était porté la nuit (>8h) Lire la notice d’utilisation des tampons et suivre toutes les
par 4 cas et utilisé avant la date attendue
instructions. Avoir une hygiène des mains rigoureuse lors
des règles pour 1 cas.
de l’insertion et retrait du tampon ainsi que choisir le
tampon au plus petit pouvoir absorbant selon le flux
L’ensemble des cas présentait un risque
menstruel.
accru de récidive impliquant d’éviter
l’utilisation de tampons vaginaux.
Si la patiente à déjà fait un SCTM, il faut éviter une
nouvelle utilisation de tampons.
4 cas sur 5 utilisaient des tampons au
pouvoir absorbant « Super-Super+ ».
Changer de tampon toutes les 4 à 8 heures et éviter d’en
porter la nuit. Alterner entre les SH et le tampon.
Le risque de développer un SCTM est le
plus souvent associé à une mauvaise Attendre le début des règles avant d’insérer un tampon.
utilisation des tampons.
Ne pas user comme mesure de prévention pour anticiper
l’arrivée du flux menstruel.
Recommandations pour la pratique
Une suspicion de SCTM doit être envisagée chez les
adolescentes présentant un syndrome de choc associé à
des menstruations récentes et à l’utilisation de tampons.
Retirer rapidement le tampon et l’envoyer au laboratoire
pour des analyses bactériologiques.
Évaluer le risque de récidive par une recherche
d’anticorps contre la TSST-1.
Prévention du risque de récidive sur une nouvelle
utilisation de tampons.
20
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Barataud, D., Tristan, A., Ranc, A. G., Liet, J. M., Joram, N., Launay, E., …, Hubert, B. (2018).
Signalement de cas groupés de syndromes de choc toxique staphylococcique d’origine menstruelle,
Pays de la Loire, 2013 et 2016. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, (2), 31-44.
Cet article qualitatif présente un signalement de cas groupés de SCTM en France, dans la
région de la Loire. Cet écrit a été publié dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, par
Santé Publique France. Ce dernier a été rédigé par plusieurs auteurs d’origines
professionnelles différentes regroupant la santé publique et la médecine. Le but de celui-ci
est d’exposer les 5 cas signalés de SCTM entre 2013 et 2016, de mettre en lien une
symptomatologie commune ainsi que des résultats de laboratoire et des facteurs de risques.
Les 5 cas présentés dans cet article étaient définis selon les critères du CDC. Initialement, 3
cas étaient confirmés par la présence de tous les symptômes caractéristiques, et 2 étaient
des cas probables car elles n’avaient pas présenté de symptômes dermatologiques. De plus,
la méthode comprend 3 parties différentes. Premièrement, une investigation épidémiologique
a été effectuée par le biais de sélection via les critères du CDC comme mentionné
précédemment. Ensuite, les 5 femmes ont répondu par téléphone à un questionnaire sur
diverses questions incluant la démographie, la clinique et biologie ainsi que des informations
sur leur usage de tampons. Deuxièmement, une investigation microbiologique a été effectuée.
Et finalement, les chercheurs ont investigué auprès d’autres hôpitaux si d’avantages de cas
de SCTM seraient survenus sans avoir été décelés.
Cet article est intéressant, car les résultats obtenus suite aux questionnaires démontrent une
mauvaise utilisation commune de tampons. Quatre cas sur cinq ont décrit une utilisation de
tampons durant la nuit, pendant une durée supérieure à 8 heures. Un cas rapportait l’utilisation
des tampons avant l’arrivée du flux menstruel. Grâce à la bactériologie, une confirmation des
cas a pu être effectuée et a démontré que, malgré la non-apparition des symptômes
dermatologiques tardifs, le diagnostic du SCTM n’est pas à exclure. Nous pouvons mettre en
lien l’article 3 et celui-ci, car ils démontrent que les critères du CDC ne sont pas exhaustifs.
Finalement, les investigations microbiologiques ont démontré un risque de récidive accru liée
à une faiblesse immunitaire commune. Nous n’avons guère plus d’information sur l’aspect
éthique de cet article.
Cette étude a retenu notre attention car elle donne des recommandations pour les femmes
ainsi que pour les professionnels de la santé. Ceci reflète bien nos intentions dans le contexte
de ce travail.
21
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Discussions et perspectives
Dans ce chapitre, nous exploitons les analyses précédentes de façon à répondre à notre
question de recherche qui est : comment prévenir un syndrome de choc toxique menstruel et
promouvoir la santé des femmes réglées de 12 à 30 ans utilisant des tampons ?
Nous commençons par souligner les convergences et divergences des articles que nous
avons analysés pour ensuite émettre des recommandations pour la pratique infirmière en lien
avec le modèle théorique de Betty Neuman et finalement, nous clôturons ce chapitre par la
réponse à notre question de recherche, et proposons des suggestions pour des recherches
ultérieures, tout en exposant les limites de notre travail.
Convergences et divergences entre les articles
Nous constatons que tous les articles démontrent un lien entre l’utilisation de tampons et un
syndrome de choc toxique menstruel. De plus, ils tendent à se rejoindre, notamment sur
l’importance d’une prise en soin holistique des patientes. En effet, plusieurs auteurs constatent
que les critères diagnostiques du CDC sont une référence incontestable, mais que chaque
personne peut présenter une symptomatologie qui lui est propre. Deux articles mettent en lien
que les femmes n’ayant pas ou peu d’anticorps sont à risque de développer un SCTM. De
plus, les articles se rejoignent quant au risque de récidive élevé dans cette population. Il
semblerait que ces femmes ne produiraient pas les anticorps nécessaires, même après un
premier épisode. Finalement, nous nous apercevons que la moyenne du temps de port
recommandé se situe autour des 4 heures.
Nous notons que les données épidémiologiques sont un point de divergence important entre
tous les articles. En effet, le fait que ce syndrome ne soit pas correctement diagnostiqué et
qu’il ne soit pas à déclaration obligatoire biaise le nombre réel de cas. Ces deux éléments
sont selon nous une explication possible à cette divergence, et ces chiffres ne sont par
conséquent pas représentatifs de cette problématique dans le monde.
Modèle théorique de Betty Neuman
Dans notre problématique nous expliquons le modèle de Betty Neuman, car il est centré sur
la prévention et promotion de la santé. En effet, la charpente de ce modèle est faite d’un noyau
et de ses différentes lignes de défenses. Celles-ci représentent les trois types de prévention
que l’on peut faire à différents moments pour empêcher un déséquilibre dans ce système.
22
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Grâce aux articles que nous avons retenus pour notre travail, nous avons pu identifier les
éléments du modèle pour l’appliquer à notre problématique. Premièrement, nous avons
identifié et associé les stresseurs aux tampons ainsi qu’à leur mauvaise utilisation. La ligne
flexible de défense représente les
d’utilisation
des
l’enseignement
des
recommandations
tampons
et
bonnes pratiques aux femmes. Ces
indications sont mentionnées dans
tous les écrits scientifiques que nous
avons
exploités.
Nous
pouvons
prétendre qu’en renforçant la ligne
flexible de défense par la promotion
des bonnes pratiques d’usage, le
stresseur sera neutralisé et ne pourra
donc pas traverser la ligne normale de
défense représentée par la personne
en bonne santé. Il nous semble
pertinent de mettre tout cela en lien
avec la salutogénèse qui souligne
l’importance de l’identification des
FIGURE 2 : SCHEMA MODIFIE PERSONNELLEMENT
stresseurs par la personne, afin de
renforcer davantage cette première ligne de défense. Le rôle infirmier prend toute son
importance, car c’est par le biais de nos enseignements que nous accompagnons ces femmes
dans l’acquisition de nouvelles connaissances favorables à leur santé. Nous tendons ici vers
un objectif commun faisant partie intégrante du modèle de Neuman. Pour ces interventionslà, nous nous référons à la prévention primaire.
Toutefois, il est possible que les stresseurs pénètrent la ligne normale de défense induisant
ainsi l’apparition de symptômes. Nous observons à ce moment-là une mauvaise santé et
allons agir au niveau de la ligne de résistance. La prévention secondaire a pour but de
protéger le noyau et renforcer les ressources de la personne. Pour ce faire, deux moyens sont
utilisés. Premièrement, un dépistage précoce des symptômes par les utilisatrices de tampons.
En effet, il est fondamental que ces femmes ne banalisent pas l’apparition de symptômes
inexpliqués en période périmenstruelle. Une consultation médicale à ce moment-là permettrait
une prise en soin précoce et diminuerait l’impact du SCTM au niveau multisystémique.
23
Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
Ensuite, il est fondamental pour les professionnels de la santé d’effectuer une anamnèse
détaillée incluant les aspects gynécologiques. Cela permettrait ainsi d’émettre un diagnostic
différentiel de SCTM. En parallèle, le traitement des symptômes permet de rétablir la ligne
normale de défense.
Finalement, la prévention tertiaire s’adresse aux soignants. Il s’agit d’éducation thérapeutique
au patient (ETP) et de rééducation visant la stabilisation durable de l’état de santé de la
patiente. En effet, suite à un SCTM le risque de récidive est non négligeable. C’est pourquoi
il est aussi important de s’assurer de la bonne compréhension de ces risques de récidive par
la patiente. Quant à la rééducation, un suivi médical suite à cet épisode de choc permettrait
de s’assurer d’un bon rétablissement de manière durable et de pouvoir dépister rapidement
un nouvel épisode si cela devait se reproduire.
Recommandations pour la pratique
À la suite de nos recherches, analyses et discussions, nous pouvons énumérer un certain
nombre de recommandations pour la pratique. Dans un premier temps, celles-ci s’adressent
directement aux utilisatrices de tampons. Ensuite, nous abordons les recommandations
concernant les professionnels de la santé afin qu’ils puissent apprivoiser au mieux ce sujet.
Les sections suivantes sont en relation avec le modèle théorique de Betty Neuman et
s’organisent selon les 3 types de prévention. Finalement, nous exposons les limites de nos
recommandations.
Avant toute chose, nous souhaitons brièvement exposer un fait qui nous semble pertinent.
Nous nous sommes interrogées sur les coûts induits par les menstruations au cours de la vie
d’une femme. Auparavant, nous pensions que les tampons étaient moins onéreux que les SH.
Cependant, nos calculs nous ont prouvé le contraire. De l’émission À Bon Entendeur (2015),
il en est ressorti une utilisation de tampons et de SH de 11'000 à 15'000 au cours de la vie
menstruée d’une femme. Pour nous rendre compte des coûts que cela représente, nous
avons choisi la marque Tampax® et Always® vendus à la Migros au prix d’environ CHF 5.- la
boîte de 22 tampons, et CHF 4.- les 28 SH. Nous remarquons qu’en plus d’être dangereux,
les tampons sont plus chers. Nous avons basé notre calcul sur l’utilisation de 13'000 produits
d’usage féminin. Au final, l’usage plus coûteux des tampons représente une différence
d’environ CHF 900.- par rapport aux SH dans la vie d’une femme menstruée. Bien que notre
calcul soit approximatif et non représentatif de toutes les marques disponibles sur le marché,
cet argument économique rejoint le but de notre travail. Cependant, pour un aspect plus
écologique et également économique, nous pensons que la culotte menstruelle est une bonne
alternative.
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Travail de Bachelor
Prévention primaire
Pour rappel, la prévention primaire sert à renforcer la ligne flexible de défense qui protège
notre état de santé.
En premier lieu, les tampons sont livrés avec une notice d’utilisation. Il est important que les
usagères prennent le temps de la lire et de la comprendre. Il y figure notamment les
instructions de mise en place et de retrait du tampon, mais nous avons également été
attentives au fait que le SCTM y est mentionné.
De plus, nous recommandons un lavage minutieux des mains avant et après la manipulation
de tout DIV afin d’éviter l’introduction d’agents pathogènes dans le vagin. Il est important de
souligner que les jeunes femmes sont sensibles aux tendances ongulaires actuelles et ont de
longs ongles manucurés sous lesquels se logent poussière, bactéries, etc. Nous sommes
partagées quant à l’utilisation ou non d’un applicateur. Nous leur recommandons d’utiliser
l’applicateur lors de l’introduction d’un tampon. Le risque de lésions au niveau de la muqueuse
vaginale nous semble moins important avec ce dernier en comparaison avec une introduction
de tampon sans applicateur en présence de prothèses ongulaires. D’autre part, selon tous les
articles sur lesquels nous nous sommes basées, l’applicateur est également responsable de
ce type de blessures. C’est pourquoi cette recommandation doit s’adapter et être
personnalisée pour chaque femme en regard des mains de chacune. En sus, l’utilisation de
DIV est déconseillée en cas de lésions vaginales antérieures. Une introduction de ceux-ci
augmente le risque infectieux.
Nous mettons en garde les usagères qu’anticiper l’arrivée d’un flux menstruel par l’introduction
d’un tampon engendre un risque accru de SCTM. En effet, celui-ci n’absorbant aucun flux, il
n’est d’aucune utilité et introduit un bolus d’O 2 dans ce milieu anaérobique. Ce geste expose
ces femmes à un risque de SCTM pouvant être pallié par le port d’une SH ou d’une culotte
menstruelle.
Barataud et al. (2018), rapportent que dans 80% des cas de SCTM qu’ils signalent, les
femmes utilisaient des tampons au pouvoir absorbant important (super et super-plus). Selon
les différents écrits, il est souvent recommandé de ne pas porter un tampon au-delà d’une
durée de 6 à 8 heures. En revanche, l’Anses (2019) conseille un port de 4 à 6 heures afin de
limiter au maximum le risque d’un choc toxique. Pour réduire davantage ce risque, il faut
choisir le tampon au plus petit pouvoir absorbant en fonction du flux, car la quantité d’oxygène
présente dans la fibre du tampon dépend de la taille de celui-ci.
D’autre part, nous conseillons vivement d’alterner tampons et SH afin de réduire le nombre
quotidien de tampons.
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Dans la continuité de cette recommandation, nous déconseillons fortement de porter un
tampon pendant la nuit, car la durée de sommeil dépasse généralement les 6 heures ; celuici peut être aisément remplacé par une serviette hygiénique ou une culotte menstruelle. Nous
souhaitons également mettre en garde les usagères qu’il est impératif de retirer le tampon
usagé avant d’en introduire un nouveau.
Pour conclure la prévention primaire, nous encourageons les jeunes femmes à solliciter leurs
ressources, telles que les membres de leur famille, les infirmières scolaires, les gynécologues,
ou tout autre personne pouvant répondre à leurs interrogations et les guider vers une
utilisation sécuritaire des produits d’usage féminin. L’ultime recommandation que nous
pouvons émettre, serait de bannir l’utilisation des tampons et de tout DIV afin d’écarter tout
risque de développer un syndrome de choc toxique menstruel.
Prévention secondaire
En second lieu, la prévention secondaire est exposée selon deux axes : pour les utilisatrices
et pour le personnel médical. Ce type de prévention s’applique aux deux pôles, car la détection
précoce devrait pouvoir se faire par l’utilisatrice des tampons au moyen de nos
recommandations ci-après mais également par l’équipe soignante qui la prendra en soin.
Pour la femme, une banalisation de symptômes inexpliqués tels que ceux d’un état grippal ou
d’une baisse d’état général en période périmenstruelle peut lui être fatale, car la défaillance
multisystémique se sera déjà installée. Dans ce cas, il est impératif qu’elle retire
immédiatement le DIV et qu’elle consulte un service de santé dans les plus brefs délais. C’est
par la connaissance et la prise de conscience du danger que peuvent engendrer les tampons,
que les femmes sauront prêter une attention particulière à l’apparition de symptômes et donc
agir le plus tôt possible pour préserver leur santé.
Quant au personnel médical, la première recommandation essentielle est d’effectuer une
anamnèse détaillée incluant l’aspect gynécologique chez les femmes réglées. Les questions
suivantes doivent être abordées :
Depuis quand présentez-vous cette symptomatologie ?
De quand datent les dernières menstruations ?
Avez-vous utilisé des tampons ?
o
Si oui, quand et pendant combien de temps sont-ils restés en place ?
Avez-vous déjà présenté des symptômes similaires en période périmenstruelle ?
o
Si oui, quand et sous quelle forme ?
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Travail de Bachelor
Pour compléter cette investigation, un examen physique approfondi est préconisé, ainsi qu’un
recours à l’imagerie médicale si nécessaire pour détecter le corps étranger à l’origine du choc.
Si la patiente porte un DIV, il est impératif de le retirer immédiatement et de l’envoyer au
laboratoire pour une analyse bactériologique.
Sachant que le SCTM est souvent mal diagnostiqué, il faut que cette pathologie soit incluse
comme diagnostic différentiel chez les femmes réglées. Son évolution pouvant être très
rapide, le diagnostic et une intervention précoce sont essentiels et requièrent une prise en
soin immédiate.
Prévention tertiaire
Finalement, la prévention tertiaire s’adresse aux soignants quant à l’élaboration de leur ETP.
Elle a pour but de prévenir une récidive de SCTM auprès des femmes déjà touchées par ce
syndrome. Ce risque étant élevé, il est primordial qu’elles puissent identifier les symptômes
évocateurs d’un nouvel épisode. C’est au travers de l’ETP que nous transmettons aux
patientes l’importance d’une autoévaluation de leur état de santé. Nous nous assurons aussi
par ce biais-là de la bonne compréhension des recommandations émises. Nous leur
déconseillons par ailleurs d’utiliser à nouveau des tampons, et de se rendre rapidement dans
une unité médicalisée si elles suspectent une récidive. Comme explicité précédemment avec
le modèle de Neuman, un suivi médical permet de s’assurer de la bonne rééducation des
patientes et de pouvoir détecter précocement l’apparition de nouveaux symptômes s’ils ne
sont pas perçus au préalable par la patiente. Finalement, afin d’avoir connaissance du risque
de récidive personnel, il peut être intéressant de rechercher la présence d’anticorps dirigés
contre la TSST-1.
Limites des recommandations
Nous avons conscience que nos recommandations se confrontent à des limites.
Premièrement, nous pensons qu’il est possible que les adolescentes minorent les risques
sous-jacents de nos recommandations.
Ensuite, malgré tous nos conseils qui tendent vers une utilisation minime des tampons, ils
restent plus confortables que les SH. Ces dernières ainsi que la culotte menstruelle ne sont
pas invisibles comme le tampon ou la coupe menstruelle. En effet, ceux-ci peuvent laisser
transparaître leur présence au travers des vêtements.
Nous supposons qu’il puisse être gênant de parler de ce sujet avec des membres de sa famille
ou avec un professionnel de la santé. C’est probablement ainsi que le manque d’information
notifié au travers de nos articles trouverait une explication.
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Travail de Bachelor
Suite aux recommandations adressées aux praticiens, la grande limite que nous observons
est l’accessibilité à les introduire sur le terrain. Nous avons pu d’ores et déjà sensibiliser notre
entourage professionnel et personnel au sujet de cette problématique. Cependant, la
modification de protocoles médicaux ne relève actuellement pas de nos compétences.
Suggestions de recherches ultérieures et perspectives pour la pratique
Nous trouverions intéressant qu’en Suisse le SCTM devienne une maladie à déclaration
obligatoire afin d’avoir des données épidémiologiques locales et de mieux cerner le degré de
cette problématique. D’ailleurs, il serait intéressant que tous les pays déclarent ces cas, et de
facto, il ne serait plus méconnu de tous. Suite à la lecture de nos articles, nous pouvons
affirmer que le SCTM est mal diagnostiqué. Cela implique un faible nombre de cas connus et
par conséquent un manque d’information aux professionnels de la santé autour de ce
syndrome. Ainsi, eux-mêmes ne transmettront pas ces recommandations aux patientes s’ils
n’en ont pas connaissance, ou ne font pas le lien avec cette pathologie.
De plus, nous pensons que sensibiliser les jeunes femmes sur les recommandations
d’utilisation du tampon par le biais de l’infirmière scolaire et/ou l’association PROFA,
permettrait d’instaurer des bonnes pratiques dès la ménarche, afin de perpétuer la
transmission desdites pratiques au fil des générations. Afin d’y parvenir, nous avons réfléchi
à un projet en collaboration avec les deux entités susmentionnées. Nous proposons
d’introduire dans les classes d’élèves dès 10-12 ans, le passage de l’infirmière scolaire ou
PROFA afin d’aborder avec les jeunes filles le sujet des menstruations et des risques liés à
l’utilisation de certains produits d’hygiène féminine. Nous pensons que la séparation des
élèves par sexe engendrerait une facilité d’expression et davantage d’attention sur la
thématique. Les jeunes filles pourraient de ce fait participer sans avoir d’appréhension quant
au regard des garçons de la classe. Nous avons eu contact avec l’infirmière scolaire
responsable de la région de La Côte pour discuter de ce sujet et de notre projet. Par la suite,
une rencontre avec une infirmière scolaire d’un de nos anciens établissements est planifiée
pour approfondir le sujet. Nous souhaitons lui apporter nos connaissances acquises grâce à
notre travail de Bachelor, afin de lui proposer des pistes pour aborder ce thème avec les
élèves.
Nous avons également pris contact avec PROFA pour leur présenter notre projet. Dans un
premier temps, une des responsables a attiré notre attention sur le fait que selon elle, ses
collaborateurs n’étaient pas le public cible pour introduire cette thématique lors des visites
effectuées en classe. Cependant, suite à un échange avec l’infirmière scolaire responsable
de la région, nous avons été renvoyées vers l’association pour un nouvel échange avec une
autre personne.
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Travail de Bachelor
Actuellement en attente pour la suite, nous restons ouvertes à poursuivre ce projet même
après la reddition de notre travail de Bachelor. Nous espérons le mettre en œuvre dès la
rentrée scolaire 2021 en collaboration avec ces entités.
Ce projet devait initialement constituer la base de notre soutenance de travail. Celle-ci ayant
été annulée suite à la crise sanitaire du COVID-19, il nous tenait à cœur de poursuivre dans
notre projet et de partager les résultats de nos recherches afin de prévenir et de promouvoir
la santé des femmes.
Conclusion
Au travers de ce travail, nous souhaitions mettre en lumière le syndrome du choc toxique
menstruel et sensibiliser les femmes réglées comme les professionnels de la santé. Pour ce
faire, nous avons effectué des recherches et avons sélectionné les articles les plus pertinents
pour notre problématique. Après une lecture et une analyse rigoureuse, il résulte que les
femmes manquent d’information sur les bonnes pratiques autour du tampon, les données
épidémiologiques ne sont pas fiables et qu’il n’est pas obligatoire de le déclarer aux autorités
compétentes. De plus, les professionnels de la santé pourraient être davantage instruits quant
à cette pathologie, ce qui aiguiserait leur observation et évaluation clinique.
La faiblesse que nous avons identifiée pour l’élaboration de ce travail est le choix de la
thématique. En effet, nous avons beaucoup douté et modifié notre sujet d’étude. Lorsque nous
avons finalement trouvé cette thématique, nous avons quelque peu stagné dans le démarrage
et la recherche d’articles pour élaborer notre problématique et notre question de recherche.
Nous pensons qu’une des forces de notre travail est la richesse de nos recommandations.
Nous avons choisi un modèle théorique et nous avons élaboré nos recommandations en lien
avec ce dernier afin de l’illustrer et qu’il puisse être utilisé par nos futurs collègues. De plus,
notre thématique n’avait auparavant jamais été traitée dans un travail de Bachelor en Soins
Infirmiers. Selon nous, cela témoigne à nouveau de la méconnaissance du sujet et renforce
notre sentiment d’utilité.
Finalement, notre solide amitié nous a permis d’élaborer ce travail dans des conditions
favorables. Malgré quelques rares désaccords, nous avons toujours su nous écouter et
prendre en compte nos avis respectifs. Nous avons ainsi pu rédiger aisément notre travail de
Bachelor.
Ce travail nous a permis de prendre conscience que le SCTM est certes rare, mais qu’il est
potentiellement mortel s’il n’est pas pris en charge rapidement et adéquatement.
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Travail de Bachelor
La lecture des articles a mis en lumière le manque de connaissance de la population féminine
sur l’utilisation des tampons et de leur dangerosité s’ils ne sont pas utilisés correctement.
Nous espérons que nos différents contacts avec les infirmières scolaires et l‘association
PROFA permettront d’initier un changement des pratiques.
Suite aux connaissances acquises au travers de ce travail, nous pouvons toutes les deux
affirmer que les recommandations que nous avons émises intégreront notre évaluation
clinique et étayeront notre rôle de promotrices de la santé. Nous transmettrons également ces
recommandations aux collègues de nos futurs services. Selon Confucius (s.d.), « quand vous
plantez une graine une fois, vous obtenez une seule et unique récolte. Quand vous instruisez
les gens, vous en obtenez cent ».
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Bersier Florence & Bovey Elodie
Travail de Bachelor
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