« L'inévitable retour du fascisme » (2013)

E-CRINI, n°10, 2018

Par ce travail nous étudierons le rapport entre cinéma et écriture de l’Histoire, en nous focalisant sur la période du fascisme italien. Nous analysons le témoignage d’Amarcord (1973) de Federico Fellini. En premier lieu, nous présenterons Amarcord comme une œuvre excédant une simple portée biographique, cette dernière constituant un exemple manifeste de réduction. La réduction nous permettra d’introduire le rapport entre multiplicité et unité selon une perspective philosophique. Nous nous concentrerons alors sur le concept de différence comme alternative à tout système prévoyant un centre englobant. Ainsi, nous aboutissons à une vision de la relation entre cinéma et Histoire comme structure qui, à son tour, est inséparable d’un deuxième rapport. Ce dernier se définit par l’indissociabilité entre le cinéma et ses propres moyens expressifs. Cela nous permettra de souligner la nécessité d’étudier la structure spécifique du film de Fellini afin de définir sa relation avec le temps révolu. C’est pourquoi nous privilégions une perspective esthétique. Ainsi, nous nous focaliserons sur la présence et sur l’effacement de la figure du sujet par le biais de l’élément de la foule. Par la suite, nous mettrons en avant la construction du récit filmique par suite monotone de fragments, ainsi que leur égarement dans l’épilogue. Nous en discuterons les implications et les connexions avec l’élément du fascisme. Enfin, nous regrouperons les composantes structurelles du long-métrage pour déterminer la définition de fascisme que donne le cinéaste. Nous conclurons sur le double phénomène qui fait que l’assimilation et la nature motrice des segments filmiques définissent le rapport entre l’œuvre et l’Histoire.

2013

Paul Ariès • Geneviève Azam • Thierry Brulavoine • Thierry Brugvin • Jérôme Desquilbet • François Jarrige • Sergio Ghirardi • Philippe Gruca • Bernard Legros • Michel Lepesant • Laurence Lyonnais • Jean-Luc Mélenchon • Roxanne Mitralias • Corinne Morel-Darleux • Baptiste Mylondo • Jean-Luc Pasquinet • Irène Pereira • Ghislaine Soulet • Agnès Sinaï • Christian Sunt • Martine Tiravy • Élodie Vieille-Blanchard • Annie Vital • Michel Weber, L’Antiproductivisme — Un défi pour la gauche ?, Lyon, Parangon/Vs, 2013.

« L'impossible militantisme de gauche au XXIe siècle », Kairos 37 (2018)

Politique et Sociétés, 2019

politique », 2007, n°16, p. 73-84 Le Fascisme ordinaire (1965) est un film de montage, réalisé par le cinéaste soviétique, russe et juif, Mikhaïl Romm (1901Romm ( -1971, sur une idée des critiques de cinéma Maïa Turovskaïa et Yuri Khaniutin 1 , qui s'attache à reconstituer les origines du troisième Reich, les activités des nazis et leur défaite face aux Soviétiques. D'un point de vue plus large, ce film, selon son auteur, est un réquisitoire contre le fascisme qui peut s'immiscer en chacun de nous, une mise en garde contre l'oubli des leçons de l'histoire. Composé de deux parties et de seize chapitres, chacun consacré à une facette du fascisme, le film utilise « des matériaux "pris à l'ennemi" venant des actualités cinématographiques du Ministère de la propagande fasciste d'Allemagne ainsi que de nombreuses archives photographiques personnelles d'Hitler et enfin des films amateurs trouvés chez des S.S. 2 ». On y trouve également des images d'archives soviétiques et polonaises. Des images contemporaines tournées dans divers pays du bloc communiste ou bien d'Europe et des États-Unis sont intercalées entre ces archives. Enfin, le film est porté par la voix de son auteur-réalisateur, Mikhaïl Romm. Mikhaïl Romm et son oeuvre sont emblématiques de cette communauté d'intellectuels qui ont connu l'avant et l'après Staline : fervents communistes dans les premières décennies du nouveau régime, ils devront par la suite soumettre leur désir de créer aux aléas d'une idéologie puis seront amenés, après la déstalinisation de 1956, à une prise de conscience sur leur engagement politique. Romm réalise son premier film au temps du muet. Il s'agit de Boule de suif (1934) d'après la nouvelle de Maupassant. Puis il fait de Lénine son héros en mettant en scène des épisodes de sa vie avec Lénine en 1918 (1937) et Lénine en Octobre (1939) qui marqueront la mémoire de millions de spectateurs soviétiques. C'est à ce moment-1 Pour faciliter la lecture à ceux pour lesquels les translittérations scientifiques du russe ne sont pas familières, il a été choisi d'utiliser la translittération française la plus courante pour les noms propres. Par contre, concernant les ouvrages en russe, on utilisera la translittération dite Iso 95. 2 C'est ce que le premier carton du film indique.

Études littéraires, 2000

Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.

online , 2006

Source: Extrait de Les dictadures dels nostres dies 1 [Les dictatures de notre époque -Réponse à M. Cambó] intégré en 1935 dans une brochure uruguayenne sur le fascisme (Critiqua del fascismo). Mis en ligne par la Fondation A. Nin, traduit de l'espagnol par nos soins. Sommaire Qu'est-ce que le fascisme ? Origines du fascisme Développement du fascisme Le fascisme au pouvoir L'avenir du fascisme Qu'est-ce que le fascisme ?

2009

Extreme droite et fascisme. Ces deux termes riment bien a nos oreilles, ils se marient a merveille. Depuis la Seconde Guerre Mondiale, l'ambiguite entre la frange politique extreme et le passe fasciste est indeniable. Ces quatre annees ont definitivement scelle le destin de cette famille politique avec la reference "maudite". La societe assimile tres largement extreme droite et fascisme, ce dernier n'ayant jamais cesse d'etre au cœur des preoccupations de cette famille politique, que ce soit pour le rehabiliter, s'en servir ou le contester. Ces souvenirs se sont modifies, sous l'effet de l'evolution du contexte et de l'extreme droite elle-meme. C'est la le cœur de cet ouvrage qui, en etudiant la memoire du fascisme, entreprend d'enrichir les etudes consacrees a l'extreme droite en l'abordant par un sujet sensible et omnipresent. Plus qu'une etude en elle-meme, il s'agit la d'une etude preliminaire en vue d'un trav...

Lectures, 2017

Pierre Dardot et Christian Laval, Ce cauchemar qui n'en finit pas. Comment le néolibéralisme défait la démocratie, Coll. « Cahiers Libres », Paris, La Découverte, 2016, 248p. Martin Beddeleem 12/01/2017 -publié dans Lectures : https://lectures.revues.org/22117