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Management international
International Management
Gestiòn Internacional
Introduction au dossier spécial
Entreprendre et innover dans une économie globalisée...
Introduction to the special edition
Undertaking and innovating in a globalised economy...
Introduction – Dossier especial
Emprender e innovar en una economía globalizada…
Serge Amabile
Volume 19, numéro 2, hiver 2015
URI : https://id.erudit.org/iderudit/1030384ar
DOI : https://doi.org/10.7202/1030384ar
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Éditeur(s)
HEC Montréal
Université Paris Dauphine
ISSN
1206-1697 (imprimé)
1918-9222 (numérique)
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Citer ce document
Amabile, S. (2015). Introduction au dossier spécial : Entreprendre et innover
dans une économie globalisée... Management international / International
Management / Gestiòn Internacional, 19 (2), 15–21.
https://doi.org/10.7202/1030384ar
Tous droits réservés © Management international / International Management
/ Gestión Internacional, 2015
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INTRODUCTION AU DOSSIER SPÉCIAL
Entreprendre et innover
dans une économie globalisée...
SERGE AMABILE
CERGAM – Faculté d’Economie et de Gestion – Aix-Marseille Université – France
D
ans la proximité de débats qui font aujourd’hui l’actualité,
le titre de cette introduction évoque, en premier lieu, la
mondialisation de l’économie et, par là-même, l’expression
de tensions concurrentielles, écologiques, sociales, institutionnelles ou, encore, politiques, toujours plus aigües. En
second lieu, il rappelle que l’innovation est souvent présentée
comme l’un des moyens susceptibles d’assurer la pérennité,
la performance et le développement des firmes et des
organisations.
Toutefois, aborder le développement des entreprises et
l’innovation revient à vouloir cerner un champ extrêmement diversifié et en évolution permanente ! En effet, le titre
de cette introduction a également été le thème central du
cinquième colloque EIDEV1. Parmi les quarante communications qui furent présentées lors de cette manifestation,
cinq thèmes pouvaient être dégagés assez précisément :
-
dix articles évoquaient l’innovation et le management
des systèmes et des technologies de l’information; ont
notamment été explorées, en relation avec l’innovation, des thématiques concernant la sécurité et la veille
stratégique ou, encore, le développement des réseaux
sociaux;
-
neuf présentations reliaient l’innovation et l’analyse
financière (c’est le cas de recherches présentées dans ce
dossier);
-
huit communications traitées de l’innovation et de l’entrepreneuriat, ce dernier étant décliné sous des formes
souvent originales (l’entrepreneuriat au féminin, l’entrepreneuriat des étudiants étrangers en Europe, etc.);
-
huit recherches évoquaient l’innovation et le développement des organisations en relation, en particulier,
avec des problématiques concernant la gestion des ressources humaine et la RSE;
-
enfin, cinq articles s’intéressaient à l’innovation marketing (en l’abordant, notamment, sous l’angle de la
nostalgie);
1. Soutenu par l’AIM (Association Information et Management), le
5e colloque EIDEV (Entrepreneuriat, Innovation et DEVeloppement)
a été organisé par le Département E2I (Entrepreneuriat, Information,
Internationalisation) du CERGAM (Centre d’Etudes et de Recherche
en Gestion d’Aix-Marseille) à la Faculté d’Economie et de Gestion
d’Aix Marseille Université (France). Dans un premier temps, les articles
sélectionnés dans le présent dossier ont fait l’objet d’une procédure
d’évaluation afin de déterminer leur participation au colloque. Dans
De fait, au-delà de l’originalité des articles qui le constituent, le premier apport qui ressort de ce dossier est celui
de la diversité des thèmes et des questionnements envisagés. Du développement de start-up issues du sérail universitaire, à la perception de la RSE par les actionnaires ou
à l’analyse de l’échec d’une innovation organisationnelle,
il apparaît que l’innovation et le développement des entreprises peuvent être interprétés à plusieurs niveaux (micro
ou macro) et selon différents perspectives. Les thématiques
concernées peuvent être regardées sous l’angle du management public (les universités), de l’analyse financière (les
rendements mensuels des actions sur les marchés européens) et du management (le cas du syndicat de la librairie française). En cela, elles concernent l’ensemble des
sciences de gestion. Enfin, outre des contextes et des possibilités d’analyses différenciées, des couples, ponts ou relations (« start-up - université », « RSE – actionnariat », etc.)
sont établis et investis de façons originales. Cela souligne
la richesse et, en même temps, l’immensité des champs
investis !
Dans cette perspective, le premier article, présenté par
Elisa Salvador et Pierre-Jean Benghozi, s’intéresse aux
start-up. A l’heure où ces dernières font l’actualité, les
deux auteurs précisent les conditions de développement des
Research Spin Off (RSOs), caractérisant leur écosystème
institutionnel et le poids de leur lien avec leur alma mater
ou “parent institute”. En particulier, ils étudient la relation
entre le degré d’attention et d’intérêt que portent les universités aux entreprises qui en sont issues et les performances
de ces RSOs. Afin de développer des éléments de réponse,
les auteurs ont constitué et exploité une base de données
inédite sur les RSOs italiennes. Plusieurs résultats originaux émergent. Notamment, sont identifiés des types de
profils d’entreprises. Ainsi, les « open-oriented » ou « autonomous-oriented » sont caractérisées selon trois éléments.
Premièrement, il y a le degré de compétences managériales
à même de soutenir le développement de l’organisation.
Deuxièmement, est citée l’orientation industrielle (« company orientation »), c’est à dire la capacité de construire
un second temps, à la suite de la manifestation, les membres du comité
scientifique d’EIDEV ont fait parvenir une sélection d’articles à la revue
Management international (Mi) pour laquelle d’autres évaluateurs ont
effectué une dernière sélection selon les principes et règles de l’anonymat double. Nous tenons à remercier les membres du comité scientifique
d’EIDEV ainsi que les évaluateurs sollicités par la revue Mi pour la
qualité des évaluations effectuées.
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Management international / International Management / Gestión Internacional, Vol 19 (2)l
une offre commerciale spécifique de produits et de services.
Enfin, émerge la dépendance de l’entreprise des choix de
ses fondateurs et de son université d’origine (“spin-off
founders and university choices”). La recherche confirme
ainsi le rôle central joué par les Alma Mater en montrant,
toutefois, que la relation avec leurs RSOs n’est ni unique, ni
uniforme. La variété des situations observables appelle une
variété des stratégies de soutiens et de développement qui
explique en particulier des résultats inégaux en termes de
performances économiques et de valorisation industrielle
des compétences technologiques.
Dans un deuxième article, Jean-Michel Sahut et Hélène
Pasquini-Descomps s’intéressent à la RSE (Responsabilité
sociale des entreprises) des firmes. En cela, ces auteurs
évoquent un sujet occupant une place, désormais centrale,
dans la sphère socio-économique comme dans la littérature
managériale. Très présente dans les discours des acteurs
économiques et sociaux (firmes, institutions nationales et
supranationales, ONG, etc.), cette thématique correspond
également à une préoccupation académique récurrente. Par
exemple, Journal of Management Studies a annoncé (pour
2015) un numéro spécial autour des questions de la durabilité, de l’éthique, et de l’entrepreneuriat (Sustainability,
Ethics and Entrepreneurship). Si elle s’inscrit dans cette
perspective, la recherche de Jean-Michel Sahut et Hélène
Pasquini-Descomps questionne la thématique de la
RSE de façon originale. En effet, ces auteurs mobilisent
les indicateurs du GRI (Global Reporting Initiative) et
cherchent ainsi à déterminer si une relation existe entre
les pratiques de RSE des entreprises et leur perception
par leurs actionnaires au travers des rendements de leurs
actions. Ce questionnement est novateur dans la mesure
où les observations des organismes professionnels comme
l’ORSE (Observatoire de la Responsabilité Sociétale des
Entreprises) ou, encore, Novethic ainsi que la littérature en
sciences de gestion (Bocquet & Mothe, 2013; Delpucech,
20132) tendent à montrer que les entreprises mettant en
œuvre de façon proactive la RSE, atteignent souvent un
positionnement innovant, différenciant et attractif pour la
plupart de leurs clients. Toutefois, si les bénéfices de ce
type de démarche RSE sont perceptibles pour leurs clients,
d’autres parties prenantes, notamment les actionnaires,
peuvent éprouver des réticences réelles. Or, en s’intéressant
à la relation entre les informations de RSE et les rendements mensuels des actions sur les marchés en Suisse, aux
États-Unis et au Royaume-Uni, les auteurs montrent que
les changements dans les sous-catégories de notes du GRI
présentent, sur la performance des actions, un impact faible
mais significatif. Leurs analyses précisent que ce dernier se
situe sur des périodes restreintes ou pour des secteurs limités pouvant varier selon les pays concernés. Elles tendent
donc à montrer que les pratiques de RSE sont perçues positivement par les actionnaires mais que les réactions de ces
2. Bocquet R., Mothe C., 2013, « Profil des entreprises en matière
de RSE et innovation technologique », Management & Avenir, vol. 8,
n°66. Delpuech C., 2013, « La RSE comme source d’innovation dans
derniers ne sont pas aussi immédiates et fortes qu’on aurait
pu le penser. En cela, les auteurs désignent de nouvelles
possibilités de développement de la RSE dans les entreprises européennes.
Présenté par Carole Poirel, le troisième article de ce
dossier aborde un sujet relativement rare en management,
celui de l’échec en stratégie et, plus précisément, de l’échec
d’une innovation organisationnelle. Avec 1001Libraires.
com, l’auteur étudie un portail de ventes en ligne créé par
le syndicat de la librairie française. A travers cette structure, ont ainsi été réunis près de 300 libraires indépendants,
implantés en France et proposant des services numériques
à leurs clients. Analysé sous l’angle du corpus des stratégies collectives, la conception de ce portail aurait dû être
un succès. Ce fut pourtant un échec. Ainsi, une originalité
de cette contribution réside dans le choix d’un cas mettant
en perspective les limites de la théorie concernant la compréhension des échecs. En effet, les études et les réflexions
évoquant directement ces derniers sont relativement peu
nombreuses… alors que la réalité des affaires est ponctuée
de produits nouveaux qui ne trouvent pas de marché, de
processus de réorganisation de services qui ne s’achèvent
pas, etc. De fait, afin de mieux saisir les causes de l’échec
de 1001Libraires.com, Carole Poirel préconise de recourir
simultanément aux approches en termes de business model
et de coopétition. Différentes dimensions managériales,
constituant autant d’apports à la gestion de l’innovation,
sont ainsi révélées. Précisément, il s’agit de l’identification
de tensions coopétitives entre partenaires, de l’élaboration
d’un business-model équitable au plan de la création et du
partage de la valeur et, enfin, de la qualité du pilote dans la
conduite du projet (en termes d’efficacité et de légitimité).
L’auteur souligne ainsi que les stratégies collectives mettent
l’accent sur des conditions sectorielles mais sous-estiment
les dimensions managériales des projets concernés.
Les articles présentés dans ce dossier mettent donc en
perspective des connaissances originales concernant l’innovation et le développement des entreprises.
Toutefois, qu’il s’agisse de l’incubation de start-up, de
l’influence de la RSE sur la perception d’actionnaires européens ou, encore, de la compréhension de l’échec d’une
innovation, les champs et les situations apparaissent larges
et variés. De même, si l’innovation peut être synonyme de
nouveaux marchés, être à l’origine de gains de productivité,
de performance et, dans le même temps, de progrès social,
elle peut aussi participer à la disparition de ces mêmes éléments (telle une « destruction créatrice » selon l’expression
de Schumpeter) ! Ainsi, les recherches de ce dossier participent seulement à l’amélioration de notre compréhension
de situations d’innovation et de développement des entreprises. Au-delà des résultats présentés, des apports précisés
ou des pistes suggérées, elles ne constituent qu’une étape
les entreprises de service public en réseau », Revue Interdisciplinaire
Management & Humanisme, n°8, Août/septembre/octobre.
Entreprendre et innover dans une économie globalisée...
supplémentaire de ce long processus. En particulier, les facteurs à considérer pour valoriser ou tirer le meilleur parti
des connaissances ici dégagées sont multiples, font souvent
l’objet d’interactions et peuvent résulter de combinaisons
contingentes. De nombreuses voies restent donc à investir,
à développer et, certainement, à découvrir.
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INTRODUCTION TO THE SPECIAL EDITION
Undertaking and innovating
in a globalised economy...
SERGE AMABILE
CERGAM – Faculté d’Economie et de Gestion – Aix-Marseille Université – France
C
losely related to the debates which are today taking the
spotlight, the title of this introduction evokes, firstly,
the globalisation of the economy and, through this, the expression of competitive, ecological, social and institutional tensions, or even political, which are becoming ever more acute.
Secondly, it is a reminder that innovation is often presented
as one of the ways likely to ensure the durability, performance
and development of firms and organisations.
However, approaching company development and innovation amounts to attempting to understand an extremely
diversified field and in permanent evolution! Indeed, the
title of this introduction was also the central theme of the
fifth EIDEV symposium1. Among the forty communications which were presented during this event, five themes
can be singled out quite precisely:
university establishments, to the perception of CSR by
shareholders or to the analysis of organisational innovation
failure, it appears that innovation and company development can be interpreted on many levels (micro or macro)
and according to different perspectives. The themes concerned can be seen from the angle of public management
(universities), financial analysis (monthly yields of shares
on the European markets) and management (the case of
the union of the French bookshops). In this, they concern
the entirety of the managerial sciences. Finally, besides the
contexts and the possibilities for differential analysis, some
pairs, bridges or relationships (“start-ups – university”,
“CSR – shareholders”, etc.) are established and committed
to in original ways. This underlines the richness and, at the
same time, the vastness of the fields invested in!
From this, further to the originality of the articles which
form it, the first contribution which stands out from this
dossier is the diversity of themes and questioning contemplated. From the development of start-ups stemming from
From this perspective, the first article, presented by
Elisa Salvador and Pierre-Jean Benghozi, focuses on startups. At the time where the latter are in the spotlight, the
two authors specify the conditions for development of the
Research Spin Offs (RSOs), characterising their institutional ecosystem and the weight of their links with their
alma mater or “parent institute”. In particular, they study the
relationship between the degree of attention and the interest
given by the universities to the companies which stemmed
from them and the performances of these RSOs. In order to
develop the elements to answer this, the authors formed and
made use of an unprecedented database on Italian RSOs.
Many new results emerged from this. Notably, some company profiles were identified. Thus, the “open-orientated”
or “autonomous-oriented” are characterised according
to three elements. Firstly, there is a degree of managerial
skills capable of supporting the development of the organisation. Secondly, the industrial orientation (“company orientation”) is cited, namely the capacity to build a specific
commercial offer of products and services. Finally arose the
dependency of the company on the choices of its founders and of its university of origin (“spin-off founders and
university choices”). Research thus confirms the central
role played by the Alma Mater by showing, nevertheless,
that the relationship with their RSOs is neither unique
1. Backed by the AIM (Association of Information and Management),
the fifth EIDEV (Entrepreneurship, Innovation and DEVelopment)
symposium was organized by the CERGAM (Centre of Studies and
Research in Management of Aix-Marseille) at the Faculty of Economics
and Management of Aix Marseille University (France). First of all, the
selected articles in the present dossier were submitted to a blind evalua-
tion procedure to determine their participation or not in the symposium.
Secondly, following the event, the members of the EIDEV committee
sent a selection of articles to Revue Management International so that
other evaluators could make a final double-blind selection. We would
like to thank the members of the EIDEV scientific committee as well as
the evaluators requested by the review for the quality of the evaluations.
-
ten articles alluded to innovation and the management
of systems and information technologies; were notably
explored, in relation to innovation, themes concerning
security and strategic monitoring or the development of
social medias;
-
nine presentations linked innovation and financial analysis (which is the case for some studies presented in this
dossier);
-
eight communications dealt with innovation and entrepreneurship, the latter often developed in unusual forms
(feminine entrepreneurship, entrepreneurship of foreign
students in Europe, etc.);
-
eight research topics evoked innovation and the development of organisations in relation, in particular, to the
issues concerning the management of human resources
and CSR;
-
finally, five articles focused on marketing innovation
(by addressing the topic from the angle of nostalgia);
Undertaking and innovating in a globalised economy...
nor uniform. The variety of situations observable call for
a variety of strategies for support and development which
explains, in particular, some uneven results in terms of economic performances and industrial development of technological competencies.
In a second article, Jean-Michel Sahut and Hélène
Pasquini-Descomps focus on the CSR (Corporate Social
Responsibility) of firms. In this, these authors mention a
subject taking a place, now central, in the socio-economic
sphere as well as in the managerial literature. Strongly present in the speeches of economic and social actors (firms,
national and supranational firms, NGOs, etc.), this theme
also corresponds to a recurring academic preoccupation. For
example, the Journal of Management Studies announced
(for 2015) a special edition around the questions of sustainability, ethics and entrepreneurship. If it falls within this
perspective, the research of Jean-Michel Sahut and Hélène
Pasquini-Descomps questions the theme of CSR in an unusual way. Indeed, these authors mobilised GRI indicators
(Global Reporting Initiative) and attempted to determine if
a relationship exists between the firms’ CSR practices and
their perception by their shareholders through the yields
of their shares. This questioning is innovative in the fact
that the observations from professional organisations such
as ORSE (Observatory of Corporate Social Responsibility)
or, also, Novethic, as well as the management sciences literature (Bocquet & Mothe, 2013; Delpuech, 20132) tend
to show that companies implementing CSR in a proactive way, often reach an innovative positioning, differentiated and attractive for most of their clients. However, if
the benefits of this type of CSR approach are perceptible
for their clients, other stakeholders, notably shareholders,
can feel a real reluctance. Furthermore, by taking an interest in the relationship between CSR information and the
monthly yields of shares in Switzerland, the United States
and the United Kingdom, the authors show that the changes
in the sub-categories of grades from the GRI present, on the
performance of the shares, a weak yet significant impact.
Their analyses specify that the latter is situated in periods
of restraint or for limited sectors which can vary depending on the related countries. They tend to show that CSR
practices are perceived positively by shareholders, but that
their reactions are not as immediate and strong as what we
could expect. In this, the authors point out new possibilities
for CSR development in European companies.
Presented by Carole Poirel, the third article of this dossier addresses a relatively rare subject in management, the
failure of strategy and more precisely, the failure of an
organisational innovation. With 1001Libraires.com, the
author studies a web portal for online sales created by the
French bookshop union. Through this structure, around 300
independent booksellers were assembled, all established
2. Bocquet R., Mothe C., 2013, « Profil des entreprises en matière
de RSE et innovation technologique », Management & Avenir, vol. 8,
n°66. Delpuech C., 2013, « La RSE comme source d’innovation dans
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in France and offering digital services to their clients.
Analysed from the angle of the collective strategies corpus,
the conception of this portal should have been a success. It
was nevertheless a failure. Thus, a novelty in this contribution resides in the choice of a case putting into perspective the limits of the theory concerning the understanding
of failures. Indeed, the number of studies and thoughts
mentioning the latter directly is relatively small... when the
reality of business is punctuated with new products which
do not find a market, processes for the reorganisation of
services which are never completed, etc. In this, in order
to better grasp the reasons for the failure of 1001Libraires.
com, Carole Poirel recommends that we simultaneously
approach them in terms of business models and of coopetition. Different managerial dimensions, constituting as
many contributions to the management of innovation, are
thus revealed. To be precise, it concerns the identification
of coopetitive tensions between partners, from the elaboration of a fair business model to the framework of creation
and sharing of wealth and, finally, the quality of the pilot in
project management (in terms of efficiency and legitimacy).
The author thus underlines that the collective strategies
emphasize the sector-specific conditions but underestimate
the managerial dimensions of the related projects.
Hence the articles presented in this dossier put into perspective original knowledge concerning innovation and the
development of companies.
Nevertheless, whether it’s a matter of incubating startups, the influence of CSR on the perception of European
shareholders or a comprehension of the failure of an innovation, the fields and situations appear large and varied. In the
same way, if innovation can be a synonym for new markets,
the source of productivity gains, performance and, at the
same time, of social progress, it can also participate in the
disappearance of these same elements (such as a “creative
destruction” according to the expression of Schumpeter)!
Thus, the research in this dossier participates solely in the
improvement of our comprehension of the situations of
innovation and company development. Beyond the presented findings, specified contributions and suggested
leads, this is only a supplementary step in a long process. In
particular, the factors considered in order to enhance or take
advantage of the best ideas drawn out here are multiple, are
often the object of interactions and can result in contingent
combinations. Hence numerous paths remain for people to
invest in, develop and, certainly, discover.
les entreprises de service public en réseau », Revue Interdisciplinaire
Management & Humanisme, n°8, August/September/October.
INTRODUCTION – DOSSIER ESPECIAL
Emprender e innovar
en una economía globalizada…
SERGE AMABILE
CERGAM – Faculté d’Economie et de Gestion – Aix-Marseille Université – France
A
continuación de los debates que alimentan la actualidad
de hoy, el titulo de esta introducción, menciona, en
primer lugar, la globalización de la economía, y por lo tanto,
la expresión de tensiones competitiva, medioambientales,
sociales, institucionales, o incluso política, son cada vez más
agudos. En segundo lugar, ese titulo señala que la innovación
es a menudo presentada como uno de los medios para garantizar la sostenibilidad, el rendimiento y el desarrollo de
empresas y organizaciones.
Sin embargo, abordar el desarrollo empresarial y la
innovación es como tratar de identificar un campo muy
diverso y en constante evolución! De hecho, el título de esta
introducción fue también el tema central de la quinta conferencia EIDEV1. Entre las cuarenta comunicaciones que se
presentaron en el evento, cinco temas se podrían generar
con bastante precisión:
-
Diez artículos trataban de los sistemas de innovación
y de gestión y tecnología de la información; han sido
explorados en particular en relación con la innovación,
la temática vinculada con la seguridad e inteligencia económica, o, de nuevo, el desarrollo de las redes
sociales;
-
Nueve presentaciones relacionaban la innovación y el
análisis financiero (es el caso de la investigación presentada en este dossier);
-
Ocho comunicaciones trataban de innovación y de
espíritu empresarial, este último tema a veces de forma
muy original (empresariado femenino, el espíritu
empresarial estudiantes extranjeros en Europa, etc.);
-
Ocho investigaciones evocaron la innovación y el
desarrollo de las organizaciones, relacionados especialmente con cuestiones relativas a la gestión de los
recursos humanos y la Responsabilidad Social de las
Empresas(RSE);
-
Por último, cinco artículos se interesaron por la innovación desde el punto de vista del marketing (por ejemplo
a partir de la nostalgia).
1. Apoyado por AIM (Asociación de Información y Gestión), el quinto
simposio EIDEV (Emprendimiento, Innovación y Desarrollo), fue
organizado por el Departamento E2I (Entrepreneurship, Información,
Internacionalización) del CERGAM (Centro de Estudios e Investigación
en Gestión de Aix-Marselle) en la Facultad de Economía y Administración
de la Universidad de Aix-Marseille (Francia). Inicialmente, los elementos
seleccionados en este caso han sido objeto de un proceso de evaluación
para determinar su participación en la conferencia. En un segundo paso,
De hecho, más allá de la originalidad de los artículos
que la componen, la primera contribución que este dossier
es la diversidad de los temas y las preguntas propuestas.
Desde el desarrollo de las start-up afincadas en universidades, la percepción de la RSE por los accionistas o el
análisis del fracaso de la innovación organizativa, parece
que la innovación y el desarrollo empresarial pueden ser
interpretados en varios niveles (micro o macro) y con
diferentes perspectivas. Las temáticas estudiadas pueden
ser vistas desde la perspectiva de la gestión pública (las
universidades), del análisis financiero (rendimientos de las
acciones mensuales en los mercados europeos) y de administración (el caso del sindicato de la librería francesa). Por
eso se refieren en las ciencias de gestión. Por último, a pesar
de contextos y análisis diferenciados, puentes o relaciones
(« start-up – universidad », « RSE – accionistas », etc.) se
establecen y abordados de manera innovadora. Esto pone
de relieve la riqueza y, al mismo tiempo, la inmensidad de
los campos investidos!
Desde esta perspectiva, el primer documento, presentado por Elisa Salvador y Pierre-Jean Benghozi, trata de
start-up. Tema de moda, los dos autores especifican las
condiciones para el desarrollo de las spin-off en el campo
de la investigación (RSO), caracterizado por su ecosistema
institucional y el peso de su relación con su alma mater o
«parent institute.» En particular, se estudia la relación entre
el grado de atención y el interés de las universidades por
sus empresas y el rendimiento de estos RSO. Para desarrollar respuestas, los autores establecieron una nueva base de
datos sobre los RSO italianos. Varios resultados originales
surgen. En particular, varios tipos de perfiles de empresas
son identificados. Por lo tanto, « open-oriented » o « autonomous-oriented » se caracterizan según tres elementos.
En primer lugar, se identifica la capacidad de gestión que
puede apoyar el desarrollo de la organización. En segundo
lugar, se cita la orientación industrial (« company orientation »), es decir, la capacidad de construir una oferta de
productos comerciales y servicios específicos. Por último,
nace la dependencia de las decisiones de sus fundadores
con su universidad de origen (« spin-off founders and
después del acontecimiento, los miembros del Comité Científico EIDEV
han enviado una gran variedad de artículos a la revista Management
Internacional (Mi) para cual otros evaluadores realizaron una última
selección basada en los principios del doble anonimato. Damos las
gracias a los miembros del Comité EIDEV y evaluadores científicos
solicitados por la revista Mi por la calidad de las evaluaciones.
Emprender e innovar en una economía globalizada…
university choices »). La investigación confirma el papel
central desempeñado por el Alma Mater, sin embargo, que
la relación con sus RSO no es única ni uniforme. La variedad de situaciones observables requiere una variedad de
estrategias para el apoyo y desarrollo debido a resultados
mixtos en términos de rendimiento económico y de desarrollo industrial de las capacidades tecnológicas.
En un segundo artículo, Jean-Michel Sahut y
Helen Pasquini-Descomps se interesan por la RSE
(Responsabilidad Social Empresarial). De este modo, los
autores sugieren un tema que ocupa una posición central en
la esfera socio- económica como en la literatura de gestión.
Muy presente en el discurso de los actores económicos y
sociales (empresas, instituciones nacionales y supranacionales, ONG, etc.), este tema también corresponde a una
preocupación académica recurrente. Por ejemplo, la revista
Journal of Management Studies anunció (para 2015) un
número especial sobre temas como la sostenibilidad, la
ética y el espíritu empresarial (Sustainability, Ethics and
Entrepreneurship). Desde esta perspectiva, la investigación Jean -Michel Sahut y Helen Pasquini-Descomps cuestiona el tema de la RSE de forma original. De hecho, estos
autores movilizan los indicadores GRI (Global Reporting
Initiative) y por lo tanto tratan de determinar si existe una
relación entre las prácticas de responsabilidad social de
las empresas y su percepción por parte de sus accionistas
a través de los rendimientos de sus acciones. Este cuestionamiento es innovador, ya que las observaciones de las
organizaciones profesionales como el ORSE (Observatorio
de la Responsabilidad Social Corporativa) o, alternativamente, Novethic además de la literatura en ciencias de gestión. (Bocquet & Mothe, 2013; Delpucech, 2013) sugieren
que las empresas que utilizan de forma proactiva la RSE, a
menudo llegan a un posicionamiento innovador, diferenciador y atractivo para la mayoría de sus clientes. Sin embargo,
si los beneficios de este tipo de RSE son notables para sus
clientes, otras partes interesadas, como los accionistas, pueden ser reacios. A su vez, al observar la relación entre la
información sobre la RSE y los rendimientos mensuales des
activos financieros en los mercados de Suiza, de los EE.UU.
y del Reino Unido, los autores muestran que los cambios en
las subcategorías de notas GRI tienen sobre los cambios
de las acciones, un pequeño pero significativo impacto. Sus
análisis indican que este efecto se observa en períodos o
zonas limitadas, pueden variar dependiendo del país. Por
lo tanto, sugieren que las prácticas de RSE son vistas positivamente por los accionistas, pero estas reacciones no son
tan inmediata y fuerte como podría pensarse. De hecho, los
autores subrayan nuevas oportunidades para el desarrollo
de la RSE en las empresas europeas.
Presentado por Carole Poirel, el tercer artículo de esta
edición trata de un tema poco frecuente en gestión, el fracaso de la estrategia y, más concretamente, el fracaso de
una innovación organizativa. Con 1001Libraires.com, el
autor explora un portal de ventas en línea creado por la
unión de la librería francesa. A través de esta estructura, han
se han juntado casi 300 librerías independientes, ubicadas
en Francia y que ofrecen servicios digitales a sus clientes.
21
Analizado desde el corpus de estrategias colectivas, el
diseño de este portal habría tenido que ser un éxito. Sin
embargo, fue un fracaso. Por lo tanto, una originalidad de
esta contribución es la elección de un caso usando las limitaciones desde el ambito de la teoría en la comprensión de
fracasos. De hecho, estudios y reflexiones que evocan directamente estos temas son relativamente pocos en número...
cuando la realidad de los negocios da a conocer muchos
casos de fracasos de nuevos productos o nuevos procesos
de reorganización que nunca terminan, etc. De hecho, para
entender mejor las causas de la quiebra de 1001Libraires.
com Carole Poirel defiende al mismo tiempo utilizar los
enfoques en términos de modelo de negocio y cooperación
competitiva. Diferentes dimensiones de administración de
empresas, formando muchas contribuciones a la gestión de
la innovación son así reveladas. En concreto, es la identificación de las tensiones coopetitivas entre los socios, el
desarrollo de un modelo de negocio justo en términos de la
creación y el intercambio de valor y, por último, la calidad
del pilotaje en la conducta del proyecto (en términos de eficacia y legitimidad). El autor hace hincapié en que las estrategias colectivas se centran en las condiciones sectoriales,
pero subestiman los aspectos de gestión de los proyectos.
Los artículos presentados en este número ponen en
perspectiva el conocimiento original sobre la innovación y
el desarrollo empresarial.
Sin embargo, si la incubación de start-up, la influencia
de la RSE en la percepción de los accionistas europeos o,
incluso, la comprensión del fracaso de una innovación, los
campos y las situaciones parecen amplios y variados. De
mismo modo, si la innovación puede significar nuevos mercados, siendo la fuente de incremento de productividad, el
rendimiento y, al mismo tiempo, el progreso social, también
puede participar en la desaparición de estos elementos (así
como «destrucción creativa», en palabras de Schumpeter)!
Por ejemplo, la investigación presentada en este dossier,
sólo ayuda a mejorar nuestra comprensión de las situaciones de innovación y desarrollo de negocios. Mas alla
de los resultados presentados, las aportaciones precisadas
o pistas sugeridas, son sólo un paso más en este largo proceso. En particular, los factores a considerar para valorar o
sacar el mejor provecho de los conocimientos identificados
aquí son múltiples, a menudo son objeto de interacciones
y pueden ser el resultado de combinaciones contingentes.
Muchos caminos quedan por recorrer, desarrollar y ciertamente descubrir.