I PASSI di Paul Valéry (Les Pas)

2020

Cadernos do IL

Este artigo é dedicado a « Narcisse parle », uma das numerosas aparições do mito de Narciso na poesia de Paul Valéry (1871-1945). Após apresentar sucintamente a gênese, a métrica, o percurso, a organização e a enunciação do poema, abordamos as referências espaciais e temporais. Finalmente, tratamos dos personagens a fim de mostrar os laços entre o herói e as figuras que o cercam, especialmente as ninfas e o reflexo que ele ama. A análise desses aspectos permite-nos compreender a arquitetura do poema, explicitando, por exemplo, a natureza do sofrimento do protagonista e caracterizando sua paixão.

REVUE DES ÉTUDES TARDO-ANTIQUES, 2020

REVUE DES ÉTUDES TARDO-ANTIQUES, Supplément 9 (2020-2021), p. 84-95

FORSCHUNGEN ZU PAUL VALÉRY, n°29, 2016

"Je ne saurais pas ce que l'esprit d'un philosophe pourrait désirer de meilleur que d'être un bon danseur. Car la danse est son idéal, son art particulier, et finalement aussi sa seule piété, son « culte ». [Nietzsche, Le Gai Savoir, Livre V, 381, traduction d'Henri Albert] « [Degas] disait volontiers que les Muses jamais ne discutent entre elles. Elles travaillent tout le jour, bien séparées. Le soir venu et la tâche accomplie, s'étant retrouvées, elles dansent : elles ne parlent pas. » [DDD, 14] 1 Se souvenant d'une conversation de Degas avec Moreau-Nélaton, dont le plaisant récit ne fut publié qu'en 1931 2 , Valéry cite cette scène des Muses qui dansent en silence, la nuit venue, en ouverture du Degas Danse Dessin de 1936, et il l'aura utilisée dès 1921 dans l'Âme et la Danse 3 , Athikté-l'âme de la danse-émanant d'un groupe de neuf danseuses silencieuses, en lequel il est difficile de ne pas reconnaître celui des Muses selon Degas. Nous voudrions montrer que cette scène se forme, pour Valéry, en motif central d'une réflexion à la fois esthétique et éthique, sur « l'être vivant-sentant-et-pensant » face aux mutations du monde moderne ; et que les deux textes dans lesquels elle s'inscrit marquent une évolution profonde de sa pensée après la Première Guerre mondiale. Souvent mal reçus pas la critique, mal situés dans l'économie de l'oeuvre, L'Âme et la Danse et Degas Danse Dessin nous apparaissent, de fait, aussi importants que l'Introduction à la méthode de Léonard de Vinci et La Soirée avec Monsieur Teste à la fin du XIX ème siècle, ces deux textes étant susceptibles d'éclairer d'une lumière nouvelle la place que l'on peut attribuer à Valéry dans le contexte culturel du XX ème siècle. Qu'est-ce que la « Danse » pour le poète-nous garderons au mot la majuscule qu'il lui accorde-, si cette Danse apparaît en supplément des autres arts ? Quel sens donner à ce geste ou cet acte pour des Muses qui, oublieuses de leur singularité, effaçant leurs différences, dansent ensemble la nuit venue ? Dans le livre de 1936 publié chez Ambroise Vollard, comme en 1921 dans le dialogue paru à La N.R.F., ou encore dans les allusions à Terpsichore qui s'accentuent dans les Cahiers à partir des années 1910, Valéry l'envisage comme différe(a)nce qui-en un moment précis de l'histoire du genre-lui permet d'élaborer une poïétique de la modernité, associant méditations sur le « Monde », pensée du « Moi » dans la relation « corps / esprit », et considérations actuelles sur la création littéraire ou artistique (sur l'esthétique). L'art « différant » de la Danse inscrit ainsi sa logique dans une réflexion générale sur le pouvoir de la pensée créatrice, telle que le poète l'envisage à partir de La Jeune Parque, et telle qu'il en ébauchera la théorie au Collège de France dans son projet « poïétique » 4. Si c'est bien « l'action qui fait » et non « la chose faite » qui préoccupe aujourd'hui l'esprit créateur, s'il s'agit de libérer la pensée de l'aliénation du langage et de soustraire le sens à la nomination, alors la Danse s'offre en modèle, comme drame sans dehors, qui puise en lui-même ses forces et sa raison d'exister.

Genesis, 2011

Diacritik, 2017

2020

Bibliothèque Royale Nationale du Maroc, Zakya Daoud, 2013

Paul Pascon a beaucoup écrit et, depuis sa disparition, on a beaucoup écrit sur lui. Paul a été, tout à la fois, un homme d'action, un chercheur, un enseignant, un promoteur de réflexions politiques et, pour tant de personnes, un ami chaleureux. Ceux qui ont pris leur plume pour parler de lui l'ont fait, chacun, en s'attachant aux aspects de sa personnalité qui convenaient à la perception qu'ils en avaient. Le Professeur Baduel a remarquablement rendu compte de sa vie professionnelle et académique, y joignant une longue bibliographie de ses travaux 2. Youssef Ait Akdim lui a rendu hommage en le décrivant, avec ses contradictions, comme le « père de la sociologie marocaine » 3. Lors du Colloque tenu en novembre 2005 à l'Institut Agronomique de Rabat, ses collègues et ses amis ont voulu montrer l'influence qu'il avait eue dans la recherche et dans les politiques agraires du Maroc 4. Les contributions à la rencontre organisée par la Bibliothèque Nationale, et dont ce livre rend compte, ont exploré ses apports à la recherche sociologique au Maroc, sa contribution à la genèse et la mise en oeuvre du programme d'enseignement de l'Institut Agronomique, sa pensée politique. Aucun n'a manqué, car ils l'avaient tous connu, de rappeler les liens d'amitié qu'ils avaient avec lui. Les circonstances de la vie m'ont donné une vision plus personnelle et plus diverse de Paul Pascon car nous avons, ensemble et sans aucune rupture, parcouru des chemins partagés depuis notre première rencontre dans un groupe de jeunes jusqu'à sa disparition, alors qu'il s'était engagé dans un projet de la FAO en Mauritanie dont j'avais été le promoteur. Mon regard et mes souvenirs m'ont, du fait de cette longue route commune, donné de lui une image dont, je crois peu d'autres personnes ont pu faire l'expérience. J'ai hésité à en faire part car je me suis trouvé trop associé à des moments importants de sa vie. Si je m'y suis décidé, c'est parce que j'ai pensé que c'était un devoir d'amitié que de montrer des facettes peu connues ou inconnues de son exceptionnelle personnalité.

2015

2009

Penser les crises qui affectent inexorablement la modernite occidentale - ou pour plus d’exactitude « les modernites » - n’est possible qu’a l’aune de trois dimensions indissociables, et dans lesquelles se developpent ces crises : le politique, l’urbanisation et le systeme de valeurs. Mais, paradoxalement, tenter de la ou les penser, consiste aussi a commencer par imaginer une modernite autre activee par la poussee demographique, la concentration et la dilution urbaine, la destruction et la reconstruction des villes, la domestication de l’energie, la circulation rapide des flux et des personnes. C’est dans ce contexte initial du changement lie a la modernite, celui que l’on appelle aujourd’hui « la mondialisation », et dont Paul Valery a entrevu quelques consequences peu de temps apres la Premiere Guerre mondiale, qu’il faut comprendre, non seulement, l’importance du contenu des feuillets inedits qui concernent l’architecture, mais aussi, la recurrence paradigmatique de cet art dans...