Le 42e colloque du Groupe International de Recherche sur l’Esclavage depuis l’Antiquité
Wrocław, 4 et 5 septembre 2019
Les lectures contemporaines de l’esclavage : problématiques, méthodologies et analyses depuis les années 1990
The 42nd conference of the Groupe International de Recherche sur l’Esclavage depuis l’Antiquité
Wrocław, 4 and 5 September 2019
The contemporary readings of slavery: issues, methodologies and analyses since the 1990s
Localisation :
Institut d’Histoire de l’Université de Wrocław
ul. Szewska 49
50-139 Wrocław, Pologne
Deuxième étage, salle 221 (dans la partie rénovée du bâtiment, l’aile ouest)
Conference venue:
Institute of History, University of Wrocław
ul. Szewska 49
50-139 Wrocław, Poland
Second Floor, Room 221 (in the renovated portion of the building, the west wing)
PROGRAMME/PROGRAM
Mercredi 4 septembre/Wednesday 4 September
9h45–10h00/9.45–10.00 am
Enregistrement des participants/Registration of participants
10h00–10h45/10.00–10.45 am
Discours d’ouverture/Opening speeches
Joanna Wojdon, vice-doyenne de la Faculté des Sciences Historiques et Pédagogiques/vice Dean
of the Faculty of Historical and Pedagogical Sciences
Rościsław Żerelik, directeur de l’Institut d’Histoire/Director of the Institute of History
Krzysztof Nawotka, directeur de la Chaire d’Histoire Ancienne/Director of the Ancient History
Research Unit
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Introduction : Iza Bieżuńska-Małowist et les origines du GIREA/Iza Bieżuńska-Małowist and beginnings
of the GIREA
Włodzimierz Lengauer, ancien vice-président de l’Université de Varsovie/former vice President
of the University of Warsaw
10h45–11h00/10.45–11.00 am
Pause café/Coffee break
11h00–13h30/11.00 am–1.30 pm
Première session : Aborder l’esclavage/First session: Approaching the slavery
Présidence/Chair : Domingo Plácido Suárez
Francesca Reduzzi (Università degli Studi di Napoli Federico II)
L’historiographie contemporaine sur l’esclavage ancien en Italie
Résumé/Abstract : voir/see p. 13 ci-dessous/below
Deborah Kamen, Sarah Levin-Richardson (University of Washington)
Approaching Emotions and Agency in Greek and Roman Slavery
Résumé/Abstract : voir/see p. 7 ci-dessous/below
David Lewis (The University of Edinburgh)
Global Slavery for Ancient Greek Historians: Opportunities and Pitfalls
Résumé/Abstract : voir/see p. 8 ci-dessous/below
Antonio Gonzales (Université de Franche-Comté)
Des rapports esclavagistes individualisés comme édulcoration de la réalité servile antique
Résumé/Abstract : voir/see p. 5 ci-dessous/below
Débat/Debate
13h30–15h00/1.30–3.00 pm
Déjeuner/Lunch
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15h00–18h00/3.00–6.00 pm
Deuxième session : (Ré)interpréter l’esclavage/Second session: (Re)interpreting the slavery
Présidence/Chair : Deborah Kamen
Rudy Chaulet (Université de Franche-Comté)
L’esclavage des Indiens en Amérique : un « autre esclavage » ?
Résumé/Abstract : voir/see p. 5 ci-dessous/below
Joanna Porucznik (Uniwersytet Wrocławski)
The Name Scythes in the Northern Black Sea Onomastics
Résumé/Abstract : voir/see p. 11 ci-dessous/below
Wojciech Pietruszka (Uniwersytet Wrocławski)
Behind the Silence – in Search of the Freedmen in the Campanian Inscriptions from the 2nd c. CE
Résumé/Abstract : voir/see p. 10 ci-dessous/below
Dominika Grzesik (Uniwersytet Wrocławski)
The Phenomenon of Delphic Manumission Records
Résumé/Abstract : voir/see p. 7 ci-dessous/below
Łukasz Szeląg (Uniwersytet Wrocławski)
Boiotian Acts of Manumission in the Context of the Epigraphic Curve of this Region
Résumé/Abstract : voir/see p. 14 ci-dessous/below
Débat/Debate
18h00–18h30/6.00–6.30 pm
Pause café/Coffee break
19h00–19h30/7.00–7.30 pm
Visite de la rotonde de Panorama Racławicka/Visit to Racławicka Panorama Rotunda
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Jeudi 5 septembre/Thursday 5 September
11h00–13h00/11.00 am–1.00 pm
Troisième session : Réactualiser l’esclavage/Third session: Updating the slavery
Présidence/Chair : Francesca Reduzzi
Domingo Plácido Suárez (Universidad Complutense de Madrid)
La fin de l’histoire et la renaissance de la pensée critique
Résumé/Abstract : voir/see p. 11 ci-dessous/below
Alberto Prieto Arciniega (Universidad Autónoma de Barcelona)
La vie des esclaves écrite par eux-mêmes
Résumé/Abstract : voir/see p. 12 ci-dessous/below
Adam Pałuchowski (Uniwersytet Wrocławski)
Le doulos athanatos – cet esclave qui est immortel puisqu’on a tellement besoin de lui
Résumé/Abstract : voir/see p. 10 ci-dessous/below
Débat/Debate
13h00–13h15/1.00–1.15 pm
Mot de clôture/Closing remarks
Antonio Gonzales
13h30–15h00/1.30–3.00 pm
Déjeuner/Lunch
15h00–17h30/3.00–5.30 pm
Visite pédestre guidée du centre historique de la ville/Guided historic city centre walking tour
19.30/7.30 pm
Dîner de clôture/Closing dinner
Restaurant Kuźnia Smaku, 57/58 rue Kuźnicza/57/58 Kuźnicza street
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RÉSUMÉS/ABSTRACTS
Rudy Chaulet (Université de Franche-Comté)
[email protected]
L’esclavage des Indiens en Amérique : un « autre esclavage » ?
Pour répondre à cette question, on se penchera en particulier sur l’ouvrage du chercheur
étasunien Andrés Reséndez (Université de Californie à Davis) intitulé The Other Slavery. The Uncovered
Story of Indian Enslavement in America (Boston, HMH, 2016, 431 p.) qui souligne la prégnance de
l’esclavage autochtone en Amérique d’abord sous la domination des Espagnols, malgré les
interdictions légales, puis sous celle des Anglais dès le XVIIe siècle, et on discutera ses thèses les
plus saillantes tout en tentant d’en discerner la signification : l’esclavage a-t-il décimé la population
antillaise avant l’arrivée des premières épidémies, et fut-il ainsi une des causes de la chute
démographique indigène ? La servitude des autochtones qui a connu plusieurs interdictions mais
jamais d’abolition, depuis les premiers temps de la conquête jusqu’à la fin du XIXe siècle, est-elle
comparable à celle des Africains amenés par la traite en Amérique ? Pourquoi l’esclavage
autochtone, à l’inverse de celui des Africains, était-il surtout celui des femmes et des enfants et
ceux-ci ont-ils vraiment bénéficié d’une meilleure intégration dans la société coloniale ? Comment
l’activité de capture des esclaves est-elle passée des Européens aux Indiens eux-mêmes ? Enfin,
l’esclavage des Indiens est-il, comme l’affirme l’auteur, le précurseur direct de l’esclavage
contemporain ? Enfin sera examinée la question pourtant souvent traitée de la définition de
l’esclavage.
Antonio Gonzales (Université de Franche-Comté)
[email protected]
Des rapports esclavagistes individualisés comme édulcoration de la réalité servile antique
Il est toujours difficile de définir une école de pensée à partir des productions qui la
constituent, car une étude peut s’avérer être un point de vue ponctuel sur tel ou tel phénomène
sans pour autant faire système. Or, lorsque nous observons la multiplication d’un certain nombre
d’études sur l’esclavage antique depuis la fin des années 1980, il faut bien convenir que malgré
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l’absence de revendication de méthodologie particulière ou d’objectifs heuristiques affichés ces
études s’intéressent d’abord à des individus pris dans leurs relations sociales interindividuelles et
notamment, dans le cas des esclaves, dans des relations hiérarchiques qui n’excluent pas une
certaine proximité affective. Les esclaves ou les affranchis développent des rapports d’affection
envers leurs maîtres ou leurs patrons et vice versa dans une perspective d’échange symbolique que
célèbrent notamment les inscriptions funéraires. L’épigraphie a d’ailleurs investi cette
problématique et a concouru d’une certaine manière à renouveler les études individuelles sur les
liens entre maîtres et esclaves évitant de poser la question des textes formulaires et des rapports
verticaux qui commandaient la réalisation d’une inscription vantant les mérites d’un esclave ou
l’affection quasi-paternelle d’un maître pour son ou ses esclaves. La floraison d’études ponctuelles
sur des inscriptions isolées ou des corpus restreint et sur les formulaires épigraphiques a généré une
impression descriptive qui semblait échapper à toute lecture méthodologique autre que celle que
dicte une position néo-positiviste qui ne voulait tirer de sens que de ce que le document nous disait.
Une telle méthode s’est imposée contre les lectures marxistes et structuralistes qui étaient accusées
d’avoir enfermé l’interprétation dans une grille analytique où le sens découlait du présupposé
idéologique qui fondait la méthodologie.
En étudiant les relations sociales entre maîtres et esclaves à partir de ce que nous disent les
inscriptions on relève certes un caractère formulaire qui obéit à des règles épigraphiques, sociales,
culturelles et religieuses, mais on peut aussi par l’étude individualisée construire un système de
significations qui ne dit pas explicitement son nom. Ainsi l’accumulation des études sur l’épigraphie
funéraire des esclaves dont le corpus est toutefois relativement peu important eu égard à celui des
affranchis et a fortiori des ingénus laisse croire que les relations entre maîtres et esclaves étaient
beaucoup plus affectueuses que ce que les récits littéraires, historiques ou juridiques avaient pu
laisser entendre. En utilisant ainsi un corpus au final assez restreint fondé sur une écriture
formulaire très codée on a pu infléchir la lecture des rapports esclavagistes en valorisant les
supposés sentiments au détriment de l’étude quantitative et systémique. C’est sans doute-là un des
effets essentiels de l’approche libérale et contractualiste qui touche aujourd’hui les études
historiques.
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Dominika Grzesik (Uniwersytet Wrocławski)
[email protected]
The Phenomenon of Delphic Manumission Records
More than 1200 slaves were manumitted in Delphi between 201 BCE and 100 CE. The aim
of this paper is to present in detail the phenomenon of Delphic manumission records, and to
discuss various modern interpretations concerning the extraordinary number of manumissions that
occurred in Delphi exclusively within three centuries.
Deborah Kamen, Sarah Levin-Richardson (University of Washington)
[email protected]
Approaching Emotions and Agency in Greek and Roman Slavery
In recent years, Classics has seen growing interest in two areas (among others): accessing
emotions in antiquity and recovering the agency of the marginalized. The first tends to focus either
on Greek and Latin vocabulary for emotions (e.g. Konstan 2006), or on perceptions of and
responses to emotional stimuli (following Kaster 2005; see e.g. Cairns 2008), or on some
combination of the two (e.g. Sanders 2014). What we might call the ‘agential turn’ can be seen both
in scholarship on sexuality, where the agency of sexually penetrated individuals has been
highlighted (e.g. Kamen and Levin-Richardson 2015a and 2015b), and in scholarship on slavery
(e.g. Vlassopoulos 2011; Joshel and Petersen 2014), where it is stressed that slaves, at the same time
as they endure degradation, can also find ways to express agency. In this paper, we propose
combining these two trends as a way of approaching the experiences of slaves in antiquity. Our
point of entry is Saidiya Hartman’s (2008) concept of ‘critical fabulation,’ a mode of storytelling
rooted in the archives and approached through a critical lens.
After explaining how Hartman applies her methodology to the trans-Atlantic slave trade, we
apply critical fabulation to two case studies from Greece and Rome. In the first case study, we
examine the story of an Olynthian captive girl whipped at a symposium, alluded to by both
Demosthenes and Aeschines in their speeches on the embassy to Philip II of Macedon (Dem.
19.196-198; Aesch. 2.4, 154-155). Although both men co-opt the narrative for rhetorical purposes,
we explore what we can glean about the girl’s own experiences of being whipped and of seeking
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the protection of one of the symposium’s guests. The second case study looks at a household slave
at Pompeii named Eutychis, whose sexual services were advertised in graffiti just inside the
entranceway of the House of the Vettii (VI.15.1; CIL 4.4592, CIL 4.4593). Placing her in the
physical context of this house, especially a small room decorated with erotic frescoes that may have
been used for prostituting the household’s slaves (see Guzzo and Scarano Ussani 2000 28), we
investigate her interactions with other slaves, her owners (themselves former slaves), and clients.
Although critical fabulation of the sort we are attempting necessarily involves a degree of
speculation, we agree with Hartman that, as scholars of slavery, we have an ethical obligation to
tell the stories of those who are marginalized and oppressed. Thus, through a combination of our
imagination and our archives we hope to add the experiences of slaves like the Olynthian girl and
Eutychis to the historical record.
References:
Cairns, D. L. (2008) “Look Both Ways: Studying Emotion in Ancient Greek” Critical Quarterly 50: 43-62.
Guzzo, P. G. and V. Scarano Ussani (2000) Veneris figurae: immagini di prostituzione e sfruttamento a Pompei. Naples.
Hartman, S. (2008) “Venus in Two Acts” Small Axe 26: 1-14.
Joshel, S. and L. H. Petersen (2014). The Material Life of Roman Slaves. Cambridge.
Kamen, D. and S. Levin-Richardson (2015a) “Lusty Ladies in the Roman Imaginary” in R. Blondell and K. Ormand,
eds., Ancient Sex: New Essays. Columbus, OH: 231-252.
Kamen, D. and S. Levin-Richardson (2015b) “Revisiting Roman Sexuality: Agency and the Conceptualization of
Penetrated Males” in M. Masterson, N. Rabinowitz, and J. Robson, eds., Sex in Antiquity: Exploring Gender and
Sexuality in the Ancient World. London and New York: 449-460.
Kaster, R. A. (2005) Emotion, Restraint, and Community in Ancient Rome. Oxford.
Konstan, D. (2006) The Emotions of the Ancient Greeks. Toronto.
Sanders, E. (2014) Envy and Jealousy in Classical Athens: A Socio-Psychological Approach. Oxford and New York.
Vlassopoulos, K. (2011) “Greek Slavery: From Domination to Property and Back Again” Journal of Hellenic Studies 131:
115-30.
David Lewis (The University of Edinburgh)
[email protected]
Global Slavery for Ancient Greek Historians: Opportunities and Pitfalls
Studies of ancient Greek slavery have recently begun to embrace the trend for ‘global slavery’
studies – that is, comparison and contextualisation of Greek slavery that goes beyond the familiar
Atlantic comparanda of Brazil, the Caribbean colonies, and (especially) the US South (e.g. Luraghi
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2009; Ismard 2015; 2017; Vlassopoulos 2016; Lenski & Cameron 2018). Whereas an older
generation of scholars scored signal successes in bringing comparative history to bear on the
problems of Greek slavery, looking at Atlantic slavery, Russian ‘serfdom’, and slavery in the Sokoto
Caliphate (e.g. Cartledge 1985; Hodkinson 2003), this new wave promises an even broader range
of comparanda and new sets of sub-disciplines with which to engage. The opportunities are
exciting; but there are pitfalls too, and this paper aims to explore both. On the one hand, Greek
systems of slavery can be contextualised and their similarities and differences tested against
comparanda both chronologically and spatially proximate (Lewis 2018) or distant (Lenski &
Cameron 2018); aspects of Greek slavery can be compared to and understood in relation to ‘new’
comparanda – such as Ismard’s recent comparison of Greek public slaves with slaves in earlymodern Africa, East Asia, and Mamluk Egypt. On the other hand, engagement with ‘global slavery’
studies comes with the temptation to assume that disciplines such as sociology and anthropology
must have more sophisticated tools and definitions regarding slavery than historians do, and with
which uncritical alignment is necessary; furthermore, engagement with slavery on a global scale
(e.g. Zeuske 2013) brings with it serious epistemic problems: how stable and reliable is secondary
literature in adjacent fields, and how confident can we be in utilising it? (Ballantyne 2019).
Furthermore, how can slavery meaningfully be defined in global perspective in a way that can
interlock with recent work on ‘modern’ slavery? (Allain & Bales 2015).
References:
Allain, J. & K. Bales (2015) “Slavery and its Definition” in J. Allain (ed.) The Law and Slavery: Prohibiting Human
Exploitation. Leiden: 502-12.
Ballantyne, N. (2019) “Epistemic Trespassing” Mind (available for first-view, OUP website).
Cartledge, P.A. (1985) “Rebels and Sambos in Classical Greece: a Comparative View” in P.A. Cartledge & F.D. Harvey
(eds.) Crux: Essays in Greek History Presented to G.E.M. de Ste. Croix on his 75th Birthday. London: 16-46.
Hodkinson, S. (2003) “Spartiates, Helots and the Direction of the Agrarian Economy: toward an Understanding of
Helotage in Comparative Perspective” in N. Luraghi & S. Alcock (eds.) Helots and their Masters in Laconia and
Messenia. Cambridge MA & London: 248-85.
Ismard, P. (2015) La démocratie contre les experts. Les esclaves publics en Grèce ancienne. Paris.
Ismard, P. (2017) “Écrire l’histoire de l’esclavage. Entre approche global et perspective comparatiste” Annales HSS
72.1: 9-43.
Lenski, N. & C. Cameron (eds.) What is a Slave Society? The Practice of Slavery in Global Perspective. Cambridge & New York.
Lewis, D.M. (2018) Greek Slave Systems in their Eastern Mediterranean Context, c. 800-146 BC. Oxford.
Luraghi, N. (2009) “The Helots: Comparative Approaches, Ancient and Modern” in S. Hodkinson (ed.) Sparta:
Comparative Approaches. Swansea: 261-304.
Vlassopoulos, K. (2016) “Does Slavery Have a History? The Consequences of a Global Approach” Journal of Global
Slavery 1: 5-27.
Zeuske, M. (2013) Handbuch Geschichte der Sklaverei. Eine Globalgeschichte von den Anfängen bis zur Gegenwart. Berlin.
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Adam Pałuchowski (Uniwersytet Wrocławski)
[email protected]
Le doulos athanatos – cet esclave qui est immortel puisqu’on a tellement besoin de lui
Les probata athanata (πρόβατα ἀθάνατα) ou, mot à mot, « troupeaux de bétail immortels » sont
bien connus des épigraphistes du monde grec. Dans les inscriptions, par exemple dans les contrats
de location d’animaux d’élevage de tout poil, ces troupeaux n’ont pourtant aucune connotation
avec le domaine du culte. La valeur du syntagme est des plus banales : il est bien question de
troupeaux dont le nombre d’individus ne peut absolument pas être modifié, ce qui signifie que tout
animal perdu pour telle ou telle autre raison doit être impérativement remplacé de telle manière
que la taille exacte du troupeau – à titre d’exemple du troupeau rendu à la fin de la période de
location – soit toujours intacte. Puisqu’on a besoin de chair animale. Et parallèlement, à l’intérieur
du syntagme doulos athanatos inventé de toutes pièces et inséré dans le titre de la communication,
l’acception de l’épithète athanatos ne renvoie à rien qui soit d’ordre cultuel, religieux mais à cette
constante sociale et culturelle fondamentale qui veut qu’un ensemble de particularités conceptuelles
attribuées traditionnellement par les Anciens à la figure d’esclave soit à ce point indispensable pour
structurer et contrôler toute communauté humaine hautement organisée qu’il est
immanquablement recyclable à travers les siècles. Jusqu’à présent quand son immense utilité refait
– une fois de plus – surface, dans toute sa splendeur. On verra donc ce recyclage conceptuel
d’intérêt public à l’œuvre, des immigrés aux « gilets jaunes », en passant par les travailleurs peu et
non qualifiés. Puisqu’on a besoin de chair conceptuelle.
Wojciech Pietruszka (Uniwersytet Wrocławski)
[email protected]
Behind the Silence – in Search of the Freedmen in the Campanian Inscriptions from the 2nd c. CE
Libertination (a direct information of a slave origin of an individual) as well as filiation (which
informs of ingenuitas) were usually mentioned in the Latin epigraphic sources from the 1st c. CE.
Toward the end of the century this situation has changed and in the Latin inscriptions from the 2nd
c. CE libertination and filiation were much rarer. This does not mean that freedmen (nor freeborn)
disappear from this kind of sources though (as one could interpret the lack of division between
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freed and freeborn there). However, one has to ask a question whether the silence of the sources
does not make it impossible to find liberti in inscriptions. There are some criteria – individuals’
fulfilled functions, Greek cognomina, Latin ‘cognomina servilia’, a specific nomina gentilicia, formula S(purii)
f(ilius/filia) or affiliation to the specific tribe (like Palatina) – which could point to the fact that
investigated person was freedman (or had servi among ancestors). By analyzing Campanian
epigraphic material from the 2nd c. CE (and comparing it with the data from the 1st c. CE) I will
try to show if the abovementioned criteria are useful, what kind of problems one may find while
use them and where are the limits of our recognition of freedmen in the epigraphic material from
the 2nd c. CE.
Domingo Plácido Suárez (Universidad Complutense de Madrid)
[email protected]
La fin de l’histoire et la renaissance de la pensée critique
En général, depuis peu, toute la vie intellectuelle est conditionnée par la nouvelle « conception
minimaliste de la démocratie ». Par exemple, l’acceptation sans critique du caractère inévitable des
effets sociaux de la crise, dès la fin de la première décennie du XXIe siècle. C’est l’époque de « la fin
de l’histoire ». Une difficile alternative se pose pour celui qui adopte une attitude critique devant la
réalité en moments comme le début du XXIe siècle : le choix entre la conception idyllique de
l’humanité, théoriquement heureuse, dans la soumission, sûre que le pouvoir est bon, et la conception
apocalyptique de ceux qui savant que le pouvoir est méchant mais qu’il faut accepter la fiction du vote,
sans y voir d’autre alternative.
Joanna Porucznik (Uniwersytet Wrocławski)
[email protected]
The Name Scythes in the Northern Black Sea Onomastics
The name Scythes (Σκύθης), that is ‘a Scythian’, has been attested in northern Black Sea cities,
such as Chersonesus, Gorgippia and Phanagoria, from the 4th century BC to the 2nd century AD.
The name was also popular outside the Black Sea region and has been attested in many places
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around the Eastern Mediterranean from the 6th century BC until the first few centuries AD. This
may be caused by the Greek tradition of name-giving after barbarian peoples, which is visible in
names such as Αἰγυπτός, ᾽Αρμένιος, ᾽Ασσύριος or Κιμμέριος. Notably, such names were most
often born by slaves. This paper aims to re-examine previous research regarding the use of the
name Scythes in Greek cities, its connotations with slavery, and its relationship with the Scythian
ethnos, especially in connection with Classical Athens, where a Scythian police force is attested. It
will also be examined to what extent fashion may have played an important role in name-giving
resulting in the fact that certain non-Greek names were popular amongst Greek society, regardless
of their real or imagined connection with slavery.
Alberto Prieto Arciniega (Universidad Autónoma de Barcelona)
[email protected]
La vie des esclaves écrite par eux-mêmes
En 2014, Jerry Toner a publié un livre intitulé « How to Manage your Slave », bien qu’il
suggère que son auteur était l’esclave Marcus Sidonius Falx. Mary Beard finit le prologue de ce livre
en posant les questions suivantes : existe-t-il vraiment une telle différence entre « esclaves salariés »
et « esclaves » ? Sommes-nous si différents des anciens Romains ?
Comme on peut le constater, il s’agit d’un exemple inventé de ce que pourrait penser un
esclave romain à la fois par rapport à sa situation mais aussi par rapport au panorama social du
monde dans lequel il a vécu. En réalité, il n’existe pas des biographies d’esclaves écrites par euxmêmes, mais on connaît plusieurs « vies d’esclaves écrites par eux-mêmes », notamment au XIXe
siècle, dont la plus célèbre est celle de Frédéric Douglass, qui a été analysée sous différents angles.
Dans ce sens, il faut souligner l’analyse réalisée en 2009 par Angela Davies dans l’une des éditions
de ce livre.
Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, on essaye de comprendre non seulement le
fonctionnement de l’esclavage dans le passé, mais aussi de faire en sorte que l’héritage de l’esclavage
aide à mieux identifier les défis complexes du présent.
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Vida de esclavos escritas por ellos mismos
En el 2014, se ha publicado un libro titulado “How to Manage your Slave” escrito por Jerry
Toner aunque se insinua que su autor fue el esclavo Marco Sidonio Falco en colaboración con el
único autor real. Mary Beard acaba su prólogo a dicho libro con las siguientes preguntas:
¿Realmente existe tantas diferencias entre los “esclavos salariales” y los “esclavos”? ¿Tan distintos
somos de loa antiguos romanos?
Como se puede advertir se trata de un ejemplo inventado sobre lo qué podría pensar un
esclavo romano tanto en relación con su propia situación como sobre el panorama social del
mundo en el que vivía. En realidad no existe ninguna biografía de esclavos escritas por ellos
mismos, pero en cambio se conocen diversas “vidas de esclavos escritas por ellos mismos”, sobre
todo durante el siglo XIX, de las que la más famosa es la escrita por Frederic Douglass cuyo relato
ha sido analizado desde entonces desde diversos ángulos siendo muy interesante el realizado por
Angela Davies en el 2009 en una de las ediciones de este libro.
En ambos casos se intentaba comprender no solo como funcionó la esclavitud en el pasado sino
también intentar que la herencia de la esclavitud nos ayude a identificar mejor los complejos retos
del presente.
Francesca Reduzzi (Università degli Studi di Napoli Federico II)
[email protected]
L’historiographie contemporaine sur l’esclavage ancien en Italie
On proposera un tour d’horizon des principales publications italiennes sur l’esclavage ancien,
surtout du point de vue juridique, depuis les années 90 du XXème siècle : tendances, sources et
méthodologies.
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Łukasz Szeląg (Uniwersytet Wrocławski)
[email protected]
Boiotian Acts of Manumission in the Context of the Epigraphic Curve of this Region
The last three decades became a great period for the studies on the subject of manumissions
in ancient Boiotia. I would like to, basing on the works published in that period, compare the
frequency of the Boiotian acts of manumission with my research on the enitre epigraphic activity
of this region presented in the form of an epigraphic curve. The results are very interesting. On the
one hand – many of Boiotian manumissions are dated to the time of „the Golden Age” of the
Boiotian epigraphy – the 3rd and the 2nd c. BCE, when the quantity and diversity of the texts were
greatest in the history of the region. On the other hand – the general peak of the other types of
texts – such as decrees, epitaphs, lists of names – can be observed in the second half of the 3rd c.
BCE. Most of inscribed manumissions happened later, and are dated to the period between the 2nd
and the 1st c BCE. The growth of this category of texts is contemporary with the beginning of the
fall of the other types of the documents. This is similar to the one important category of the texts
– honorific inscriptions (these have their peak in the 1st c. BCE). It is possible that commemorating
acts of manumission was part of a new manner of Boiotian epigraphic activity, changed drastically
after the demographic and agricultural crisis of the last two centuries BCE and the revolution of
the political situation of mainland Greece caused by the coming of Rome.
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