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Aux origines de l'écriture au Maroc

Écriture phénicienne, écriture ibérique, écritures punique et néo-punique, écriture libyque.

LA PEAU ET SON , USAGE A TRAVERS "LES AGES SRQPONMLK LE 0--- • XWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA s o m m a ir e A ÉDITORIAL QPONMLKJIHGFEDCBA A b d e la z iz T O U R I AUX ORIGINES Aux o r ig in e s d e l'a r c h ite c tu r e s y n a g o g a le a u M a r o c P a r H ic h a m 1 Aux R G U IG o r ig in e s P a r A b d e la z iz d e l'é c r itu r e a u M a ro c EL KHAYARI 'aPEAU 2 DOSSIER ~~usage âges 2 wvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA L a m u s iq u e d a n s la p e a u P a r M u s ta p h a NAMI jihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA a travers les R é fle x io n s a s p e c ts s u r q u e lq u e s s o c ia u x e t c u ltu r e ls d u ta to u a g e P a r M u s ta p h a La sacoche 3 N H A IL A tr a d itio n n e lle « c h e k a ra » P a r A b d e s s a la m A M A R IR L a ta n n e r ie tr a d itio n n e lle d e B é n i-M e lla l: la m é m o ir e d a n s la p e a u P a r H a lim a Tannage N A )I e t c u ir a u M a r o c P a r A b d e la ti L A H L O U , LEJARDIN DES HESPÉRIDES 5 La eau et son usa e à travers les â es SRQPONMLKJIHGFEDCBA 5 The Odyssey of Ib n B a ttu ta PORTRAIT XWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Ib n B a tto u ta , voyageur A l'o d y s s é e d 'u n ta n g é r o is jihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA e t a v e n tu r ie r Par Ahmed Uncommon Sa/eh ETTAH/R/ Tales of a Medieval Adventurer David Waines Une fe m m e e t d e s b â tis s e s : L a lla M e s o u d a Par Mina EL MGHAR/ SITES E T MONUMENTS PRESTIGIEUX Le pont (P r o v in c e d e l'O u e d k h o u r ib g a ) Par Abdessa/am 7 ~ 1.4 y~ J ~~t..a:.§~11 ,b u ....tl y l: 6 J l&J~j ~j1~a;.j1~) a . . . . , I J ~'r)l..,~11~ AMAR/R 7 PATRIMOINE EN PERIL 9~j~1 J..;=w .s : ~J..Q:j i5~lS ~ .>:!~I ~ .~ L 'u s in e d e s a la is o n d e T a h a d d a r t Par Mohamed KB/R/ ALAOU/ S a u v e g a rd e 9 9 FTOUR-DÉBAT D E LA SMAP (2018) T a k h e z r it De la g e s tio n c u ltu r e l Une Par Abde/aziz d u p a tr im o in e : d e te r m in o lo g ie TOUR/ ~~I d u p a tr im o in e im m a té r ie l Par Mustapha e t p r é s e r v a tio n q u e s tio n NAM/ 103 Js. ~ ~ ô J ~ L . : J 1~ ljA J l a b 9 b .l,1 ~ lAJj~j ~ J À lI ~.;41 ~t.a!J1 6 1 f ll Par Mohamed OUASS/T ô " l~ L '4 f A u x XWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA o r i in e s C f Il' a ni le ri C d d l' al d c d e i~ e a s p a p P t IJ A u x o r ig in e s d e l'é c r it u r e a u M a r o c jihgfedcbaZYXW P d le d , Avec l'annexion de la à l'EmPire Maurétanie wvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA romain en 40 après QPONMLKJIHGFEDCBA j. - c . , l'usage du libyque semble curieusement s'estomper Par Abdelaziz EL KHAYARI dans les vil/es puisqu'aucune Professeur inscription libyque d'époque aelkhayari@ yahoo·fr romaine n'a été découverte jusqu'à présent. , v d f~ L E J A R D IN D E S H E S P É R ID E S La eau et son usa e à travers les â es XWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 15 4 SRQPONMLKJIHGFEDCBA Comme il est communément admis, l'art d'écrire fut inventé au Proche-Orient, notamment en Mésopotamie et en Egypte, et ce dès le IVème millénaire avant j-C. On s'en servait largement au cours des siècles suivants pour noter de multiples langues dans la vaste région qu'est le Croissant fertile. Mais, l'usage de cet art est resté jusqu'à la fin du lIème millénaire avant J.C. cantonné dans la même région sans jamais dépasser vers l'Ouest les limites de la Crète et de la Grèce continentale. Ce n'est alors qu'au 1er millénaire avant [-C. que l'écriture dans sa version plutôt alphabétique allait se répandre parmi les sociétés autochtones de l'Occident méditerranéen grâce aux contacts d'une part avec les Phéniciens qui fondèrent des comptoirs et colonies sur les côtes de l'Afrique du Nord, en Sicile occidentale, en Sardaigne et sur les côtes méridionales de la Péninsule ibérique, et d'autre part avec les Grecs installés en Sicile orientale, en Italie, au sud de la France et au nord-est de l'Espagne. bien attesté en Orient, de supports périssables comme le papyrus qui résiste mal dans les milieux humides? A part quelques lettres gravées sur des fragments céramiques découverts à Lixus dans un contexte du Vlllème s. avant J .-c ., l'ensemble épigraphique le plus important à l'échelle même de tout l'Extrême Occident méditerranéen est celui de l'île de Mogador, qui date des Vllème et Vlème s.avantj-C. Dans cette île si lointaine qu'on identifie parfois à celle de Kernè mentionnée dans les sources gréco-latines, ont été en effet recueillis plus d'une centaine de graffites phéniciens gravés sur des amphores et des vases céramiques (plats, assiettes, coupes, cruches, lampes, etc.). Ces graffites ne comportent que des anthroponymes, exclusivement masculins et majoritairement d'origine phénicienne. Les avis sont partagés quant à leur interprétation. Pour les uns, ces marques de propriété sont liées au commerce. Pour d'autres, les différents vases inscrits seraient des offrandes à une divinité et les noms qui y apparaissent sont tout naturellement liés aux personnes ayant accompli leur acte religieux. Quoi qu'il en soit, l'exemple de MogaSous l'effet d'une acculturation progressive, dor montre que l'écriture était bien maîtrisée par plusieurs variétés scripturaires locales avaient ainsi vu le jour. Au Maroc, après une première les marchands et marins phéniciens qui ne l'utipériode marquée par l'usage exclusif de l'écriture lisaient toutefois sur des supports durables que phénicienne, on assiste plus tard à l'apparition de dans des circonstances particulières. Les graffites trois écritures, l'ibérique, le punique et le libyque.A gravés à Mogador par différentes mains reflètent une écriture linéaire de type oriental, se lisant de L'ÉCRITURE PHÉNICIENNE droite à gauche et usant des 22 lettres qui formèrent tout naturellement l'alphabet phénicien. En dépit de la présence phénicienne pendant plus de deux siècles sur les côtes de l'Afrique Les échanges pendant une longue période entre du Nord en général et du Maroc en particulier, Phéniciens et sociétés autochtones ne semblent avoir eu aucune incidence sur ces dernières en les documents écrits qui nous sont parvenus demeurent peu variés et au nombre réduit, ce qui rapport avec cette nouvelle technique qu'est va à l'encontre de la réputation des Phéniciens l'écriture. Ce n'est que plus tard et bien après la d'avoir été les inventeurs de l'alphabet. Ne présence phénicienne que l'écriture se trouve à faudrait-il pas expliquer ce fait par l'usage,QPONMLKJIHGFEDCBA nouveau en usage. G r a f f it e p h é n ic ie n . M o g a d o r © El KHAYARI 16 1 - XWVUTS No usage assez limité dans le temps et ne semble pas survivre au lIème s. avant J.-C.II convient d'autre part de noter que Ptolémée mentionne parmi les tribus de la Maurétanie tingitane un peuple portant le nom de Nectibères que les meilleurs commentateurs de textes anciens considèrent comme d'origine manifestement ibérique. Y avait-il un lien entre ce peuple, mentionné tardivement, et les potiers de Banasa? La question reste posée. no LES ÉÇRITURES PUNIQUE E T NEO-PUNIQUE L'écriture punique, qui n'est en fait qu'une version évoluée du phénicien, fut officiellement utilisée à Carthage au moins dès le Vème s. avant [-C. et se répandra progressivement dans nombre de villes soumises au contrôle direct de la métropole ou simplement imprégnées d'influences culturelles puniques. Elle n'apparaît cependant au Maroc qu'au lIème s. avant j-C; surtout à partir du règne de Bocchus 1.Elle est Inscription latino-Iibyque. jarda (Tétouan) wvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA jusqu'ici illustrée uniquement par des stèles E l K H A Y A R IA © QPONMLKJIHGFEDCBA funéraires retrouvées à Lixus et à Volubilis, où L'ÉCRITURE IBÉRIQUE elle est quelquefois associée au Iibyque sur un même support. Les anthroponymes livrés par les L'écriture ibérique, de type semi-syllabique, textes funéraires sont en grande partie d'origine englobe plusieurs systèmes scripturaires dont le Iibyque, ce qui confirme le fait que cette écriture plus important demeure l'écriture levantine ou avait été délibérément adoptée par les Maures nord-orientale, utilisée du IVème s. jusqu'au 1er d'autant plus que le punique, en plus de son statut s. avant J.-c. au moins. Au Maroc, cette écriture, de langue savante, servait aussi à cette époque, restée longtemps inaperçue, est attestée sous forme de très modestes graffites gravés sur des vases céramiques importés au 1er s. avant [-C. Le fait le plus surprenant est cependant la découverte à Banasa de graffites réalisés avant cuisson sur des vases de différents types fabriqués dans le même site à la fin du IIlème s. avant J.-c. En dépit de leur aspect modeste (généralement sous forme de signes isolés), ces graffites sont jusqu'ici les plus anciens témoignages écrits depuis la fin de la présence phénicienne. Ils révèlent, et c'est là leur intérêt majeur, que les potiers de Banasa au IIlème s. avant j-C. étaient probablement d'origine ibérique. C'est ainsi que s'explique la présence d'influences ibériques que les chercheurs antérieurs avaient relevées dans les décors peints de la céramique banasitaine. L'écriture ibérique attestée à Banasa, dont la variété reste difficile à déterminer, n'a eu qu'un Inscription punico-libyque. Uxus © E l K H A Y A R I SRQPONMLKJIHGFEDCBA I ? ~ P ? wvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA LF JARdi~ dES~I _ lJ J le d / Z 'é F t c t e d et même après la chute de Carthage, de lingua franca utilisée dans tout le monde punicisé (côtes de l'Afrique du nord, Sardaigne, Sud de la Péninsule ibérique). L'é in fon qu' ses cul lo d Bie éla et ChE qu' SpE C'est une écriture linéaire consonantique usant également de 22 signes et se lisant de droite à gauche. à Lixus, les textes reflètent une écriture classique, SiSRQPONMLKJIHGFEDCBA celle utilisée à Volubilis présente quelques particularités locales liées à la forme de certaines lettres telles que le yod et le taw. Au 1er s. avant j-C. et à la première moitié du 1er après J .-c ., l'écriture punique fut supplantée par le néo-punique qui fut à l'origine une cursive phénicienne utilisée sur les ostraca. Cette variété scripturaire ne commença à se diffuser progressivement en Afrique du Nord qu'après la chute de Carthage en 146 avant J .c . vas du etl mé ma Ce par aU) COI no viII pri ma su dé plu Au Maroc, elle est attestée sur des stèles funéraires et des vases céramiques. Les documents les plus remarquables rédigés dans cette écriture sont deux intrigantes inscriptions, récemment découvertes à Rirha et gravées chacune sur un fragment d'amphore. On l'utilisa encore, ce qui indique son statut officiel, sur les émissions monétaires pour indiquer les noms des villes ou les noms et titres des rois. L'usage à la fois du punique et du néo-punique était limité aux villes puisqu'aucun témoignage ne nous est jusqu'ici livré par les habitats ruraux. D'autre part, contrairement à la Tunisie, et plus particulièrement à la Libye où la langue punique avait longtemps survécu, au Maroc la culture punique en général périclita rapidement, et l'écriture néo-punique fut amenée à disparaître peu après l'annexion de la Maurétanie à l'Empire romain en cédant ainsi la place à la langue et à l'écriture latines. ve et a au oc en pal L'a da var ain I n s c r ip t io n I ib y q u e s u r a m p h o r e . © B anasa El KHAYARI LEJARDIN DES HESPÉRIDES SRQPONMLKJIHGFEDCBA La peau et son usage à travers les âges A 1 L'ÉCRITURE LIBYQUE et de Lixus devaient peut-être avoir chacune son propre alphabet. Pour des raisons qui nous échappent, on L'écriturelibyque est d'une originalité indéniable qui tient aussi bien à la ne sait pas pourquoi cette écriture censée exprimer l'identité culturelle forme géométrique de ses lettres qu'à la disposition et l'orientation de locale n'a, à aucun moment, été utilisée ni par les Maures ni par les Numides ses lignes. Elle constitue le marqueur sur les nombreuses monnaies émises culturel le plus important des sociétés par les villes ou frappées aux noms des localesde l'Afrique antique.QPONMLKJIHGFEDCBA différents rois africains. B ie n que le lieu et la date de son élaboration soient toujours inconnus et continuent d'être débattus par les chercheurs, il n'en reste pas moins qu'elle ait pu avoir une diffusion spectaculaire: elle est attestée dans la vaste zone s'étendant depuis la vallée du Nil à l'est jusqu'aux côtes atlantiques et les îles canaries à l'ouest, et de la rive méditerranéenne au Nord jusqu'aux marges méridionales du Sahara au sud. Cevaste espace coïncide d'autre part et parfaitement avec le territoire propre aux langues amazighes. Cette écriture consonantique aux signes réduits en nombre est attestée à la fois dans les villes et les campagnes et fut utilisée principalement sur des stèles funéraires maisaussi sur des vases cé-ramiques et surtout dans les inscriptions rupestres découvertes même dans les lieux les plusreculés. Au Maroc, les plus anciens documents datés remontent au lIème s. avant J . - C C'est le cas d'un fragment d'amphore inscrit retrouvé à Banasa et des stèles funéraires découvertes à Lixus, à Volubiliset à Sidi Slimane. Les textes présentent partout les mêmes traits formels : ils sont disposés en lignes verticales se lisant du bas vers le haut , et de gauche à droite ou de droite à gauche. Quand ils sont associés au punique sur une même stèle, ils occupent alors une place secondaire en se plaçant sous le texte punique, de part et d'autre ou sur l'un des côtés. L'analyse des signes des différents documents suggère l'existence de variétés scripturaires locales. C'est ainsi que les deux villes de Volubilis Si l'écriture libyque dite «orientale» qui fut utilisée par les Massyles a été déchiffrée depuis plus d'un siècle, les textes du Maroc relevant de ce qu'on qualifie, d'une manière inappropriée, d'écriture «occidentale» résistent toujours à toute tentative de déchiffrement car ils utilisent un ou plusieurs alphabets propres à la Maurétanie antique. Il n'est pas non plus exclu que la langue même ait eu ses propres spécificités. Avec l'annexion de la Maurétanie à l'Empire romain en 40 après J . - C , l'usage du libyque semble curieusement s'estomper dans les villes puisqu'aucune inscription libyque d'époque romaine n'a été découverte jusqu'à présent. Même les simples graffites font défaut. Ce fait déconcertant ne peut s'expliquer que par un désir démesuré de la part des citadins de s'intégrer le plus rapidement possible dans la sphère culturelle romaine d'autant plus que cela présentait des avantages évidents. en termes de promotion sociale. Le libyque a cependant trouvé refuge chez les habitants des campagnes, restés très attachés à leur héritage malgré la prévalence du latin. C'est le cas des habitants de la péninsule tingitane où ont été retrouvées plus d'une dizaine de stèles dont certaines portent des textes bilingues latino-libyques. La plus remarquable parmi elles est celle qui fut érigée à un certain Tacneidir, originaire de la tribu des Masaisuli (qui a connu son heure de gloire bien avant à la fin du IIlème s. sous le règne de Syphax). C'est à la même époque romaine qu'iljihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Inscription libyque méridionale. Tiffelt © El KHAYARI .lEJARDIN DES HESPÉRIDES SRQPONMLKJIHGFEDCBA La peau et son usage à travers les âges jihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 1 rupestre de Azib N'ikkis dont la date, auparavant mal évaluée, ne peut être antérieure au Wmes. avant j-C. S'y ajoutent dans la vallée de Draa les inscriptions plus tardives de Foum Chen na qui forment un ensemble remarquable dans lequel se manifestent des influences nordiques et sahariennes. M aqom Monnaies Shamsh des villes maurétaniennes © El KHAYARI faudra peut-être attribuer les stèles rurales méridionales découvertes pour la plupart en dehors du limes romain, de la côte atlantique à Tigrigra,près d'Azrou. Cet espace de répartition se confond avec le territoire occupé pendant l'Antiquité d'un côté par les Autololes et de l'autre par les Baquates et les Macénites dont les noms reviennent à plusieurs reprises dans les fameux «arae pacis» (autels de paix) retrouvés à Volubilis.Associées aux tumuli, les stèles en question ne comportaient qu'une courte ligne verticale mentionnant le nom du défunt et celui de son père. Yu leur dispersion et leur nombre réduit, il n'est pas exclu qu'elles aient été érigées pour des personnes privilégiées au sein des tribus susmentionnées. L'usagede l'écriture libyque est attesté plus loin encore au sud du Maroc, notamment dans le Haut Atlas où fut découverte la fameuse inscription RÉFÉRENCES Néeau Wmes.avantJ.-C.,I'écriture libyque continua d'exister au moins jusqu'au Iyèmes. comme en témoignent quelques rares documents. On ne sait cependant à quelle date exactement elle a été définitivement abandonnée au Maroc et dans le reste de l'Afrique. Elle ne survivra jusqu'à nos jours que chez les seuls Touaregs qui l'appellent «tifinagh» (les phéniciennes) comme le faisaient jadis les Grecs pour leurs lettres. Pour conclure, rappelons quelques remarques. D'après les données présentées plus haut, il paraît que l'écriture n'a pu être adoptée par les sociétés antiques du Maroc qu'à une époque tardive, au lIème s. avant j-C. sachant que sur l'autre rive méditerranéenne des systèmes scripturaires locaux apparaissent dès le Vllème s. avant J.-c. Quant à son usage, il s'est généralement limité à des stèles funéraires et à de simples graffites (si l'on excepte les deux inscriptions de Rirha). On ne dispose jusqu'ici d'aucune inscription religieuse, honorifique ou administrative. D'autre part, bien que l'écriture libyque ait été en usage, elle n'avait toutefois qu'un statut secondaire par rapport au punique et au néo-punique. Comme partout en Afrique du Nord, cette écriture n'a pu acquérir un statut officiel. La seule tentative dans ce sens, mais sans lendemain, a été faite au Wmes. avant J.-c. à Dougga (Tunisie).A BIBLIOGRAPHIQUES • FévrierJ , Inscriptions puniques et néopuniques, · El Khayari A, Une stèle (unéraire portant · El Khayari A, Graffites néopuniques dans Inscriptions antiques une inscription néopunique de la nécropole du Maroc, Paris, 1966, p. 81-132. découverte dans le temple de Sala, dans BAM, 21,2009, · Galand L, Inscriptions libyques, dans Inscriptions antiques C à Volubilis, dans Semitica, 50, 200 l, p. 55-68. p. 126-134. du Maroc, Paris, 1966, p. 8-78. · Skounti A, Lemjidi A et Nami M. Tirra.Aux origines de l'écriture au Maroc, Rabat, 2003. · PichlerW, Origin and Development · Débuts de l'écriture au Maghreb · El KhayariA, Considérations · El Khayari A, Nouveau Ubyco-Berber sur l'épigraphie Casablanca, 2004, p. 91-130. · El Khayari A, Nouvelles remarques dans BAM, 21,2009, orthe Script, Kain, 2007. (coord., M. H . 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