en place d’une démarche qualité dans l’enseignement supérieur et la
recherche scientifique
Rabia KHELIF1, Zineddine BOURAS2 Abdallah LOUCIF 3
1
Département de Génie Mécanique, Université Badji Mokhtar, BP12, Annaba, 23000, Algérie
2
Ecole préparatoire des sciences techniques, Annaba
3
Université 20 août 1955 Skikda
Introduction
Depuis la publication de la norme ISO 8402 en 1987 jusqu’à l’ISO 9000
version 2008, la définition de la qualité a évolué d’une abstraction qui correspond à la
conformité par rapport aux exigences relatives au produit (service) à une définition
vaste et globale de la qualité incluant la notion de satisfaction des clients et
nouvellement celle des autres parties intéressées (ISO 9000:2008). Elle traduit
l’aptitude d’un ensemble de caractéristiques à satisfaire des exigences. En relation
avec les autres normes de la qualité, des principes de base sont maintenant adoptés et
constituent l’essentiel de l’approche qui conduit vers le zéro défaut voire le zéro
dysfonctionnement. Ceci est illustré dans la figure 1 [1]. Les normes du système de
management de la qualité sont conçues pour être complémentaires et de ce fait, l’ISO
9001 ne fait que spécifier les exigences relatives aux clients à des fins de certification.
Cependant, l’ISO 9004 donne des conseils pour l’amélioration continue des
performances globales et de l’efficience d’un organisme [2]. Cette dernière norme va
au-delà des exigences de la 9001 mais elle n’est pas destinée à des fins de
certification.
Figure.1- Les normes du système de management de la qualité.
Il y a 8 principes qui régissent le système de management de la qualité. Dans chaque
principe, les éléments qui contribuent à l’instauration du zéro défaut sont mis en
valeur. Il s’agit de :
* Écoute client : L’existence des entreprises est fonction de l’existence de clients, il
est donc impératif qu’elles comprennent leurs besoins implicites et explicites actuels
et futurs et qu’elles satisfassent leurs exigences.
* Leadership : La direction est sensée établir la stratégie globale de l’entreprise ;
donc il faut un environnement interne dans lequel les acteurs peuvent librement
s’impliquer pour la réalisation des objectifs définis. La sphère dirigeante met au point,
déploie et examine les différents plans d’action pour atteindre ces objectifs.
* Implication du personnel : Tout le personnel de l’entreprise est avisé de
l’importance des objectifs et se voit totalement impliqué. Ainsi, ce comportement
permet d’utiliser au mieux leurs aptitudes professionnelles et améliore le rendement.
* Manager par approche processus : Les résultats attendus sont mieux atteints
quand les ressources et les activités y afférents sont managées comme un processus.
L’approche est schématisée dans la Figure 2.
* Management par approche système : L’identification, la compréhension, la
structuration et la gestion de processus corrélés comme un système contribue à
l’efficacité et à l’efficience de l’entreprise pour atteindre ses objectifs. L’amélioration
de manière continue du système est approchée par le biais de mesures et d’indicateurs.
* Amélioration continue : Il est nécessaire que l’amélioration continue des
performances globales de l’entreprise soit un objectif permanent. Des critères doivent
être remplis en termes d’alignement des objectifs, souplesse et rapidité de réaction et
d’évaluation des résultats.
* Approche factuelle pour la prise de décision : L’efficacité des décisions est
fondée sur l’analyse de données et des retours d’informations. Alors, il faut garantir
l’exactitude et la fiabilité des données et des informations, l’accessibilité des données
et l’analyser à l’aide de méthodes valides. Ici, l’expérience doit être mise en valeur et
non à l’intuition comme décrit dans la norme de retour d’expérience.
Amélioration continue du système de management de la qualité
EXIGENCES
Élém en t s
d ’en tr ée
Mesures, analyse,
amélioration
Réalisation
du produit
Élém en t s
d e so r tie
CLIENTS
Management
des ressources
SATISFACTION
CLIENTS
Responsabilité
de la direction
Pr o du it
Figure.2- Approche processus pour le management de la qualité insistant sur le rôle
rempli par les clients et les autres parties intéressées d’après la norme ISO 9004 [2].
* Relations mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs : L’entreprise ainsi que
ses fournisseurs sont interdépendants et des relations mutuellement bénéfiques
augmentent les capacités des deux à long terme. La participation des fournisseurs
dans la réduction sinon l’élimination des défauts est amplement reconnue dans le
SMQ surtout quand la relation client-fournisseur est caractérisée par une approche de
partenariat.
La démarche qualité dans l’enseignement supérieur est aujourd’hui au cœur
des préoccupations des états comme des établissements qui délivrent grades et
diplômes pour permettre à leurs étudiants d’être compétitifs et performants sur le
marché du travail et répondre aux besoins de développement humain, social,
économique et culturel des pays. Cette prise de conscience est mondiale, se généralise
et se traduit par la publication de textes de références et de lignes d’orientation à
l’intention des établissements, des prestataires d’enseignement supérieur et des
agences d’évaluation. Elaborés à leur demande, et approuvés par les états participants,
leur objectif n’est pas de « normer » mais de fournir un cadre au management de la
qualité dans un souci permanent d’amélioration de celle-ci. La qualité dans
l’enseignement supérieur au niveau mondial entre donc désormais dans des politiques
institutionnelles destinées à valider la qualité des diplômes et de prestations qui y
conduisent. Son management concerne l’ensemble des parties prenantes,
gouvernements, organismes de reconnaissance académique, établissements
prestataires, personnels enseignants et administratifs, étudiants, partenaires
professionnels, organismes certificateurs…
Les attendus de mise en œuvre de l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur
sont :
- Maintenir la qualité de l'enseignement supérieur en tenant compte des évolutions
rapides au niveau mondial ;
- Encourager et aider les institutions d'enseignement supérieur à utiliser les méthodes
de l'assurance qualité comme moyen pour améliorer la qualité de l'enseignement, de
l'apprentissage et aussi de la formation à la recherche ;
- Stimuler les échanges d'information et les coopérations sur la qualité et l'assurance
qualité au niveau mondial.
Nous entendons par assurance qualité (AQ) la partie du management de la qualité
visant à donner confiance en ce que les exigences pour la qualité seront satisfaites [1].
Les systèmes d'assurance qualité dans le supérieur sont basés sur les principes
suivants :
- Autonomie et/ou indépendance pour les organismes, procédures et méthodes
utilisées.
- Adaptation des procédures et méthodes de l'assurance qualité aux profils et
missions des institutions de l'enseignement supérieur en respectant leur
autonomie et/ou indépendance ;
- Utilisation ciblée et adaptée des aspects internes et/ou externes de l'assurance
qualité ;
- Implication de toutes les parties concernées aux principes de l'assurance
qualité ;
- Publication des résultats dans une forme appropriée à chaque établissement.
En Europe par exemple, les expériences en démarche qualité dans l'enseignement
supérieur sont très diversifiées et utilisent aussi bien la philosophie TQM (Total
Quality Management) que le référentiel ISO 9000 ou ceux édictés par les autorités[3].
Les grandes disparités de reconnaissance et d'accréditation des formations font l'objet
d'études et d'analyses approfondies afin d'établir les bases d'un consensus.
L'organisation européenne Higher Engineering Education for Europe (H3E) a inscrit
l'assurance qualité comme l'un des six objectifs à atteindre [4].
2 Pourquoi la qualité dans l’enseignement et la recherche
2.1 Enjeux scientifiques
Les nécessités internes aux dynamiques scientifiques contemporaines et les besoins
qu’éprouvent les enseignants chercheurs eux-mêmes d ’organiser plus efficacement
encore leurs activités en vue d ’une plus grande créativité justifient la mise en place
d’une démarche qualité. En effet, l’enseignement et la recherche consistant à
produire, à traiter de l ’information et des connaissances et à les transférer, il est
essentiel pour tous ses acteurs de maîtriser les moyens d ’inscription, de reproduction
et de diffusion et de pouvoir juger, en particulier, de leur fiabilité et de leur validité.
L’optimisation de l ’organisation de l’enseignement pour réduire les constats de nonqualité et la capacité à faire face à la lourdeur et au coût croissant de l ’organisation
du travail ainsi qu’à la rareté des ressources (financières, humaines, équipements,
temps, etc.) deviennent également des enjeux importants.
2.2 Enjeux économiques et financiers
Les considérations économiques et financières sont devenues particulièrement
importantes. En effet, l ’optimisation de l 'efficience des moyens humains, techniques
et financiers se pose, à tous les niveaux, aux entreprises, aux tutelles et aux divers
responsables pour maintenir les ressources nécessaires à un enseignement
compétitif. De plus, dans de nombreux cas, les commanditaires publics ou privés
veulent disposer de connaissances scientifiques fiables, avant de s ’engager dans une
phase de développement, pour mieux en maîtriser les risques. Leur demande de
qualité manifeste le souhait que les enseignants chercheurs fournissent des garanties
sur leur production scientifique, sur le produit réalisé (diplômé) et sur leur capacité
à gérer au mieux les ressources allouées.
2.3 Insuffisances constatées dans les universités algériennes
Un enseignement universitaire doit comporter la structure suivante [5] :(i) Un
fond (contenu scientifique), (ii) Une forme (manière de le réaliser) et (iii) Un fruit
(une finalité).
Une prestation honorable nécessite essentiellement: (i) une connaissance parfaite du
sujet ; (ii) une préparation adéquate ; (iii) un exposé immédiat des objectifs ; (iv) une
assurance de l’exactitude ; (v) une introduction d’informations pratiques ; (vi) un
apport de clarifications nécessaires ; (vii) une recherche d’un feed –back ; (viii)
Management du temps et (ix) un système de management de l’enseignement.
Un brainstorming élaboré sur trois échantillons d’étudiants du système LMD
(clients) a permis d’identifier les principales causes potentielles majeures d’échec
suivantes [6,7] :
- Manque de pédagogie pour un grand nombre d’enseignants ;
- Conditions actuelles de recrutement et de promotion des enseignantschercheurs : obstacle à l'amélioration de la qualité de cet enseignement;
- Démotivation des étudiants;
- Méconnaissance de la notion qualité de part du corps enseignant, administratif
et des étudiants ;
- Cours et travaux dirigés pas bien adaptés à la réalité ;
- Syllabus soit non remplis soit non respectés ;
- Volume horaire non respectés pour diverses raisons ;
- Manque de procédures de travail ;
- Pas d’évaluation de l’enseignement.
3.
Comment développer la qualité dans la recherche scientifique et
l’enseignement supérieur
Plusieurs modèles se démarquent dans les universités au monde. Nous pouvons citer
principalement l’EFQM ( European Fundation of Quality Management, l’ISO
( International Standards Organization), le Prix Deming de la Qualité, le Malcom
Baldrige National Academy Award, le prix français de la qualité et l’EQUIS
( European Quality Improvement System) [8]. Pour ce dernier,l’évaluation se fait sur
cinq domaines :
• Mission, gouvernance, stratégie et ressources ;
• Programmes, équipe pédagogique, service aux étudiants, développement
personnel ;
• Dimension internationale de l’institution, des étudiants, des professeurs et des
programmes ;
• Relation avec les entreprises ;
• Contributions de l’université à la communauté.
Nous proposons une démarche de mise en place d’un système qualité pour
l’enseignement et.la recherche scientifique en tenant de trois domaines séparément :
(i) la recherche scientifique, (ii) l’enseignement et (iii) l’administration.
3.1. Dans le domaine de la recherche scientifique
3 .1.1. Sens de la démarche qualité
La mise en place d’une démarche qualité au sein des entités de recherche atteste la
volonté de garantir, autant que raisonnablement possible, de bonnes pratiques
pédagogiques et scientifiques. Cette démarche qualité vise à valoriser ces entités en :
- fournissant des garanties réclamées par les commanditaires, le public et la
communauté scientifique ;
- formant et valorisant les acteurs de la recherche à une culture renouvelée de
rigueur et de responsabilité ;
- assurant la connaissance des limites de validité et donc d ’exploitation du
résultat ;
- progressant continûment dans les pratiques quotidiennes.
3.1.2. Principes de base de l'approche proposée
Dans la recherche scientifique, trois principes fondent la cohérence et la robustesse de
l’approche qualité proposée : pragmatisme, pédagogie et intégration.
3.1.2.1. Premier principe : Pragmatisme
Les situations de recherche rencontrées dans la pratique sont caractérisées par une très
grande diversité selon les disciplines, le caractère plus ou moins fondamental ou
appliqué, la nature et les exigences des partenaires impliqués, la culture et l’histoire de
l’organisme, de l’institution ou de l’entreprise. La méthodologie générale peut être
décrite en trois temps:
Dans un premier temps, il s’agit de se poser les «bonnes questions» afin d ’identifier les
critères [9]qualité à prendre en considération pour évaluer le succès ou le niveau de
réussite de la démarche de recherche, depuis l’intention initiale qui définit l'objectif de la
recherche jusqu’aux connaissances et informations nouvelles qui en constituent les
résultats, en passant par la réalisation de la recherche.
Dans un deuxième temps, des dispositions à caractère général sont recherchées, et
définies dans leur faisabilité pour satisfaire les critères retenus. Celles-ci peuvent être
différentes selon les caractéristiques particulières des processus de recherche et de
l'entité qui les conduit. Le poids de ces dispositions devrait être fonction de la pertinence
du critère, du type, des enjeux et de l'impact de la recherche engagée.
Dans un troisième temps, les solutions concrètes correspondant à ces dispositions sont
déterminées et mises en œuvre sur le terrain. Leurs effets sont mesurés périodiquement
afin de déterminer si les critères de réussite escomptés sont ou seront atteints. Le
principe de pragmatisme conduit alors à intégrer dans les pratiques courantes les
dispositions qui apportent un progrès. Les résultats des autres pourront être analysés
afin d’en déduire des recherches utiles.
Plusieurs dispositions peuvent concourir à satisfaire un même critère et plusieurs
critères peuvent se satisfaire en tout ou partie d ’une même disposition. Selon les cas,
notamment suivant les nécessités d'organisation de l'entité de recherche, critères,
dispositions et solutions concrètes peuvent être définis par des acteurs identiques ou
non, se situant par exemple à des niveaux hiérarchiques ou fonctionnels différents.
3.1.2.2. Deuxième principe : Pédagogie
L’approche proposée se veut pédagogique et cherche donc à rendre progressivement
naturelle la mise en place d'une démarche qualité dans toutes les activités de recherche.
Pour être pragmatique et préparer l'avenir, il convient en tout premier lieu d'intéresser et
de valoriser les futurs chercheurs pour leur donner envie de s'investir dans les approches
d'amélioration continue, tout en ayant l'accord du responsable de laboratoire ou de la
pédagogie sur la démarche envisagée et les gains à en espérer. Il convient que le
message soit donc simple, cohérent et attractif.
Les établissements d'enseignement supérieur et la recherche scientifique, ayant des écoles
doctorales, pourraient utiliser les cursus d'enseignement délivrés aux jeunes chercheurs pour
les initier en théorie et en pratique aux concepts, outils et méthodes de l'amélioration continue
des processus et de la recherche permanente de l'excellence dans les pratiques scientifiques.
En plus du bénéfice direct pour le jeune chercheur en termes d'efficacité et de qualité dans ses
travaux, le laboratoire d'accueil ou l’école voit également sa notoriété augmenter par la valeur
de ses acteurs et la confiance que les tutelles lui accordent .Embauché en entreprises ou dans
des laboratoires de recherche, le jeune chercheur y trouve souvent un environnement de
management qualité déjà connu dans lequel il pourra déployer de nouvelles synergies et
collaborations avec les acteurs scientifiques ayant le même niveau d'exigence qualité dans
leurs pratiques.
Dans ce contexte, trois points paraissent incontournables et indispensables pour réussir
le démarrage et le développement à long terme d'une démarche qualité :
- L’évaluation : elle est associée à la «volonté» de décrire et de mesurer ses
pratiques professionnelles. L'autoévaluation est réalisée de manière interne et
volontaire, elle consiste à se donner son propre référentiel, minimal ou plus
ambitieux, pour réaliser correctement l'activité de recherche.
- L’amélioration continue: elle identifie la «méthode» et permet d 'engager des
actions pour parvenir à des progrès lorsque des problèmes ou des écarts sont
constatés entre les pratiques quotidiennes réelles et celles prévues dans les
référentiels d'évaluation ou d'auto-évaluation.
- Le système d'information : il est en quelque sorte la «mémoire» de
l'organisation et son exploitation devrait être conçue de manière à ce que les
savoirs et savoir-faire soient accessibles à tout acteur de la recherche dès qu’il a
des besoins d'information. La réussite d'un tel système apparaît quand il est autoalimenté par les acteurs eux-mêmes et que ceux-ci y trouvent alors naturellement
un gain en retour.
Ces points sont des leviers fondamentaux représentant une base minimale pour tout
cursus pédagogique associé au développement d’une démarche qualité. Le succès de
toute démarche qualité dans la recherche est associé à l 'existence simultanée de ces
§
§
§
§
trois points. Les appliquer est une condition nécessaire mais pas forcément suffisante.
En effet, si un seul d'entre eux vient à manquer, la démarche qualité est inopérante, mais
s'ils existent tous, il est encore nécessaire de prévoir les ressources et les compétences
utiles pour atteindre les objectifs de l’entité en matière de qualité. Ces trois «piliers» de
toute démarche qualité sont donc les garants méthodologiques que les ressources
allouées pourront être utilisées avec pertinence et cohérence.
3.1.2.3 Troisième principe: Intégration
La construction progressive d’un cadre de cohérence implique qu’au-delà des équipes
pédagogiques elles-mêmes, l’ensemble des services, départements ou directions
internes d’une entité de recherche, ainsi que les fournisseurs extérieurs, soient
concernés par la démarche qualité et d’amélioration continue. Cette vision
d’interdépendance entre les enseignants chercheurs et les autres parties nécessaires au
bon déroulement de la recherche est très importante pour concevoir une démarche
cohérente et robuste. En effet, il ne servirait à rien de fixer des objectifs ambitieux
d'amélioration pour les seuls chercheurs, si le reste de l'organisme ou de l'entreprise
impliqué dans le processus de recherche ne contribue pas au même effort.
3.1.3. Mise en œuvre de l’approche qualité
Le déroulement d’une activité de recherche implique généralement un ensemble de
processus qui peuvent être regroupés en trois phases :(i) Définition de l’objectif
initial, (ii) Réalisation de la recherche et (iii) Valorisation des résultats.
L’approche qualité consiste alors à identifier, pour chacun de ces temps forts, les
critères qualité les plus pertinents et les dispositifs adaptés et proportionnés à mettre en
place dans un cadre de cohérence déterminé par les trois principes exposés
précédemment : pragmatisme, pédagogie et intégration. L’évolution progressive des
concepts dans le domaine de la qualité conduit à ne plus seulement considérer l’activité
de recherche en terme simple de projet. Il s’agit en fait d’une activité délicate et
complexe, associant homme et technologie, opérationnel et fonctionnel, individu et
collectivité, rationnel et irrationnel dans le contexte global de l’entité de recherche.
La performance d’une activité de recherche pourrait aujourd’hui être considérée, avant
tout, dans les dimensions principales suivantes : (i) Management de l’entité ; (ii)
Valorisation et reconnaissance des hommes et (iii) Maîtrise des risques. Les actions de
portée générale qui peuvent être menées au sein de l ’entité pour contribuer à une
démarche de progrès sont :
La diffusion de la qualité dans la culture commune des équipes, services,
départements et directions ;
La définition d’une vision et la mise en œuvre d’une stratégie commune ;
La valorisation et la reconnaissance de l’implication de tous dans la démarche ;
Le management par les faits, leur mesure et l ’identification des processus y ayant
contribué ;
§ L’analyse de ses propres raisons d’être, méthodes et pratiques quotidiennes pour
en rechercher les améliorations ;
§ La volonté permanente de l ’excellence par apprentissage, comparaison et
itérations d’améliorations.
3.2. Dans le domaine de l’enseignement supérieur
L’assurance qualité doit être une fonction à part entière au sein des établissements
universitaires. Ainsi, la cellule assurance qualité (CAQU), devant être créée dans
chaque université, aura des missions qui consistent à:
1. Evaluer :
-Les établissements d’enseignement supérieur et de la recherche (universités, écoles,
organismes de recherche) en prenant en compte toutes leurs missions et leurs
activités ;
- L’activité de recherche des laboratoires et unités de ces institutions ;
- Les formations et les diplômes du système d’enseignement supérieur (LMD).
2. Valider les processus d’évaluation du personnel scientifique des établissements et
organismes concernés ;
3. Aider les entités évaluées à l’amélioration continue de leurs pratiques ;
4. Eclairer les décideurs :
–L’état (financements, reconnaissance de diplôme) ;
– Les organismes de recherche (labellisation de laboratoires) ;
–Les collectivités territoriales, entreprises, familles…etc.
5. Préparer les procédures et élaborer les fiches et documents nécessaires à
l’évaluation ;
6. Effectuer une veille des documents émis par les différents organismes nationaux et
mondiaux spécialisés dans l’assurance qualité ;
7. Concourir à la réussite de la capitalisation, de la pérennisation des expériences de
l’université en matière de pratique AQ et contribuer à toute action locale, régionale ou
nationale dans le domaine de l’AQ ;
8. Favoriser la communication en interne et en externe ;
9. Assurer la formation interne dans le domaine de l’AQ.
Ensuite, une cellule assurance qualité dans chaque faculté (CAQF) et une cellule de
gestion de la qualité (CGQD) dans chaque département devront être installées (figure
3).
Figure.3- Organisation des cellules qualité dans l’université.
La cellule ressources (CR) a pour missions de gérer toutes les ressources, formuler
plans et agendas, valider les différents besoins et les présenter à la CGQD.
3.2.1. Proposition d’installation de groupes au niveau des départements :
1- Groupe tutorat :
L’objectif est d’activer le tutorat pour les étudiants de première année
essentiellement.
Les missions du tuteur se résument à :
- L’aspect informatif et administratif : Qui prend la forme d’accueil,
d’orientation et de médiation ;
- L’aspect pédagogique :Qui prend la forme d’accompagnement à
l’apprentissage, l’organisation du travail personnel de l’étudiant et d’aide à la
construction de son parcours de formation ;
- L’aspect méthodologique :Qui prend la forme d’initiation aux méthodes de
travail universitaire à titre individuel et en groupe ;
- L’aspect technique :Qui prend la forme de conseils pour l’utilisation des
outils et supports pédagogiques ;
- L’aspect psychologique :Qui prend la forme de stimulation de l’étudiant
et de sa motivation à poursuivre son parcours de formation ;
- L’aspect professionnel : Qui prend la forme d’aide de l’étudiant à
l’élaboration de son projet professionnel.
2- Groupe modules et Examination :
a- Module :
L’objectif est de présenter les propositions concernant l’évaluation du volume
horaire , le contenu des modules , leurs coefficients et le nombre de crédits
qui leur sont attribués en se basant sur le feed-back des étudiants de fin de
cycles ou en cours de cursus.
b- Examination :
Les missions se résument en :
- Adoption de l’examinateur interne (les sujets des examens ne seront tirés
qu’après approbation de l’enseignant du module, le coordinateur du module et
l’examinateur interne) ;
- Désignation d’un examinateur externe pour évaluer les sujets des examens et
leur compatibilité avec les programmes enseignés et le niveau des
compétences requises ;
- Évaluation des résultats des examens (prendre un échantillon de chaque
catégorie des étudiants –faibles, moyens, forts) et faire des analyses
statistiques des résultats obtenus par les étudiants dans le but de renforcer les
points forts et relever les points faibles pour améliorer la situation.
3- Groupe Projet de fin d’étude PFE :
Les missions sont le suivi et la gestion du PFE (établir un calendrier détaillé
pour la préparation des PFE semaine par semaine et suivi du planning de
réalisation des stages pratiques à l’aide de feuille d’assiduité durant les
stages…)
4- Groupe Scientifique et Bibliothèque :
a- Scientifique :
Les objectifs sont :
- Établir un canevas pour la réalisation des séminaires scientifiques ;
- Evaluer les retombés scientifiques et pédagogiques des séminaires réalisés
par le département ;
- Présenter des rapports de mission scientifique (établir un modèle) par chaque
enseignant du département qui participe à des séminaires nationaux ou
internationaux et remise d’une copie du proceeding et pourquoi pas présenter
une conférence pour les étudiants et les enseignants intéressés autour du thème
traité lors du séminaire.
b- Bibliothèque :
Il s’agit de :
- Évaluer et mettre à jour le patrimoine des ouvrages, revues et différents
supports pédagogiques ;
- Présenter les suggestions aux responsables de la bibliothèque concernant
l’achat ou l’abonnement de documents et ouvrages scientifiques.
L’enseignant est impliqué en permanence dans le processus de gestion de la qualité:
Réception de l’agenda hebdomadaire ;
Réalisation des tâches requises ;
Remise des documents (résultants) afférents à la cellule AQ
concernée dans les délais et selon le format approprié.
3.3.Dans le domaine administratif
La qualité d'une entité d’enseignement repose sur la rigueur de l'organisation et des
méthodes de travail et le niveau de dépendance des relations interpersonnelles, ainsi
que de l'engagement du management pour la réussite du projet qualité. La mise en
place d'un système de management de la qualité passe par une implication totale et
sans réserve de la direction. (top management). Depuis le recteur jusqu’à l’employé,
l’objectif est la qualité, même s’il est souvent non explicitement ressenti. La gestion
de la qualité, c’est d’abord l’affaire du dirigeant :
• Elle commence par la stratégie ;
• Elle concerne les structures et l'organisation du fonctionnement ;
• Elle se poursuit avec la mise à disposition des moyens, la formation du
personnel, le développement de l'état d'esprit de respect du client
(interne et externe) ;
• Elle nécessite l'emploi de méthodes et d'outils qui doivent être promus.
Les objectifs de la mise en place d’un système de management de la qualité(SMQ)
dans l’administration universitaire sont :
• Avoir une certification selon le référentiel ISO 9001/2008 ;
• Avoir une organisation plus efficace ;
• Accroître la satisfaction des clients ;
• Mettre une politique des ressources humaines.
La démarche est un choix stratégique fait par l'université pour améliorer son efficacité
et son efficience. Les étapes de mise en place du SMQ peuvent se résumer comme
suit :
1. Diagnostic : Informations nécessaires pour le choix de la stratégie, principaux
dysfonctionnements et opportunités de progrès, plans et programmes adaptés à la
stratégie choisie et aux fonctionnements réels observés, définition des priorités et
modalités de mise en œuvre) ;
2. Plan projet et comité de pilotage : Un séminaire pour le lancement et désignation
de l’équipe du projet (comité de pilotage) sont nécessaires. Les tâches suivantes
devront être prises en compte : Définition et formalisation du S.M.Q. avec le
consultant, nomination du R.M.Q., attribution des responsabilités (autorité et
pouvoirs) et mise en place du plan d’action (en référence au résultat du diagnostic).
3. Sensibilisation au management de la qualité : Montrer les exigences de la norme
au personnel impliqué dans le cadre du S.M.Q. Pour être responsable de la qualité de
leurs activités, les acteurs doivent savoir ce qu’ils ont à faire, comment le faire,
pourquoi faut-il le faire et comment réagir (la formation pour élever le niveau de
compétence et de compréhension est requise), information sur l‘approche des
S.M.Q.,les objectifs poursuivis et les niveaux d’implication de chacun, formation de
rédacteurs de procédures, analyse des processus, formation aux outils de la qualité.
4. Conception et documentation du S.M.Q. : Documentation de la politique qualité
et des objectifs qualité, documentation organisationnelle et fonctionnelle,
identification de la cartographie des processus, rédaction des procédures, directives,
formulaires, instructions, check-lists et tout autre document du SMQ, mise en
conformité du SMQ et analyse et approbation des documents du SMQ
5. Mise en œuvre du S.M.Q. : Information des utilisateurs et début de la phase
d’expérimentation, attribution des définitions de poste et vérification de l’application
des procédures, choix de l’organisme de certification, évaluation et modifications
continues (revue de documentation).
6. Formation à l’audit interne : Vérifier la bonne application du S.M.Q. et proposer
les évolutions possibles, élaboration de la documentation d’audit, premier audit
qualité interne sous la responsabilité du RMQ. , mesures correctives et contrôle des
modifications, première revue de direction (programmation, préparation, collecte des
données, réalisation et enregistrements des résultats.). Le système documentaire
comprend :
• Le Manuel qualité MQ. (Description du système, qu’est ce qui est
requis? Qui est responsable?),
• Le Manuel des procédures (comment doit-on satisfaire les exigences?
Qui fait quoi?),
• Le Plan qualité, instructions, processus, (de quelle façon, mode
d’emploi, consignes, comment ? Avec quoi ? )
• Les Enregistrements relatifs à la qualité(quels sont les résultats?
Rapports, formulaires, fichiers.).
7. Vérification de l’efficacité du S.M.Q.(audit à blanc) : Il s’agit de faire un préaudit de certification, des mesures correctives et un contrôle des modifications
et de réaliser dans les conditions d’un audit de certification par un auditeur externe à
la mise en œuvre du SMQ. (Accompagné éventuellement de l’équipe d’auditeurs
qualité interne, y compris dans la rédaction du rapport d’audit).
8. Certification du S.M.Q. mis en œuvre : Il s’agit de faire un choix de l’organisme
de certification et ensuite le déclenchement de la démarche avec l’organisme choisi :
• Coordination avec l’organisme certificateur,
• Audit de certification (audit initial), mesures correctives, correction
immédiate des éventuels points faibles.
9. Maintenance du S.M.Q : Cette phase s’articule autour d’une visite périodique du
consultant pour faire le suivi et veiller à l’évolution du système mis en œuvre et de
procéder à un audit de renouvellement.
4. Des procédures au service de la qualité
L’université a pour missions fondamentales l’enseignement et la recherche, et elle
aspire à
pratiquer l’un et l’autre à un niveau qualitatif élevé. L’aspiration à un enseignement de
qualité, appuyé sur une recherche dynamique, doit imprégner toute la vie
universitaire. C’est sans doute une évidence, qu’il convient cependant d’appuyer sur
des pratiques explicites et sur des démarches précises incluant régulièrement tous les
protagonistes concernés et soutenues par un large consensus. C’est dans cet esprit que
nous proposons de mettre en place des procédures simples et efficaces soutenant la
qualité de l’enseignement et visant à :
- Valoriser l’enseignement et la qualité de la formation ;
- Soutenir les enseignants et favoriser l’innovation pédagogique ;
- Prendre en compte de façon plus décidée et systématique l’opinion des étudiants
et des diplômés.
Les procédures constituent l’un des domaines-clé et le squelette de l’assurance qualité
(AQ) dans l’université, devenu indispensable pour différentes raisons se rattachant les
unes directement aux missions fondamentales de l’université. Parmi les procédures
décrites et proposées ici, nous citons :
4.1. Document des Procédures mises pour la qualité de l’enseignement : Ce document
décrit le concept général des procédures mises en place dans toute l’université pour
assurer la qualité de l’enseignement ;
4.2. Procédure d’application du référentiel d’évaluation des activités de début de
semestre : on y trouve les actions à évaluer, l’évaluation des actions, les personnes
ressources, les sources des preuves et les indicateurs;
4.3.Procédure du processus d’évaluation des activités de début de semestre : on y
trouve les actions à mener, les réalisations et les observations ;
4.4. Procédure d’application du référentiel d’évaluation de l’accueil des nouveaux
bacheliers : on y trouve les actions à évaluer, l’évaluation des actions, les personnes
ressources, les sources des preuves et les indicateurs ;
4.5. Procédure du processus d’évaluation de l’accueil des nouveaux bacheliers : on y
trouve les actions à mener, les réalisations et les observations.
5. Facteurs clefs de réussite
Les expériences qualité réelles en enseignement supérieur et recherche sont
nombreuses et très enrichissantes quant à la connaissance des points clefs de succès.
Ainsi, une évaluation externe faite par des experts universitaires extérieurs et
internationaux permet à chaque université d'auto-évaluer sereinement et en
profondeur les résultats et améliorations possibles de son système qualité. En synthèse
des expériences vécues, il est possible de formuler les facteurs fondamentaux
d'engagement et de réussite et les "pourquoi" d'une démarche qualité :
Facteurs clés de réussite
Pourquoi de la qualité
Contexte concurrentiel
La qualité est considérée comme un outil
d’amélioration compétitive et
d’optimisation
Autonomie des établissements
La qualité est la contre-partie naturelle
des bailleurs de fonds institutionnels
Volonté de la direction
Travail en réseau
La qualité augmente la garantie d’un
système maîtrisé et en progrès
La qualité augmente les échanges sur des
bases de valeurs comprises et partagées
par tous
Tableau 1: Les facteurs clefs de réussite et les apports d’une démarche qualité
Dès aujourd'hui, les organismes du supérieur ont à gérer une demande de plus en plus
forte avec des évolutions de ressources non proportionnelles. Pour relever ce défi,
nous proposons un modèle de management du progrès adapté au contexte
professionnel de l'enseignement et une méthodologie progressive, "pédagogique" et
basée sur l'appropriation d'une culture qualité peut permettre d'atteindre, avec effort
mais sans difficultés conceptuelles majeures, des objectifs ambitieux de progrès. Pour
réussir une démarche qualité et de progrès, l'un au moins de ces facteurs est nécessaire
(sans être toutefois suffisant), et la probabilité de succès est croissante avec leur
nombre :Plus les facteurs clefs de réussite s’accumulent, plus les chances d’atteindre
la qualité augmente. D’autres conditions de réussite sont nécessaires pour la mise en
œuvre d’une démarche qualité à l’université, à savoir : (i) Obtenir l’adhésion de tout
le personnel (implication de tous) , (ii)S’appuyer sur des méthodes de travail
appropriées, (iii)Analyser initialement les risques, (iv) Définir une politique et des
objectifs à atteindre en matière de qualité de l’enseignement et de la recherche, (v)
Planifier les actions pour atteindre les objectifs, (vi) La prise en compte du respect de
l’aspect réglementaire et légal, (vii) Vérifier et évaluer les résultats obtenus et (viii)
Améliorer le système de manière continue.
3 Conclusion
L’intégration de la démarche qualité dans l’enseignement supérieur et la recherche
scientifique contribue à une amélioration considérable des performances de cette
fonction. Nous suggérons d'abord d'optimiser l'organisation et les savoir-faire afin de
libérer des disponibilités temporelles, financières et humaines. Ceci peut se faire en
s'appuyant sur des démarches d'assurance qualité, les référentiels de type ISO 90002008 par exemple. Envisager une démarche qualité comme un outil de construction
sociale et de management interne devrait contribuer à donner un sens aux réalités
institutionnelles et, par-là, permettre aux acteurs impliqués de donner du sens à leurs
pratiques professionnelles et de normaliser les modes de gestion interne des entités
concernées. Dans l’enseignement supérieur comme dans la plupart des structures
institutionnelles, la mise en œuvre d’un processus d’auto-évaluation de la qualité ne
peut avoir de chance d’aboutir en première analyse que s’il est envisagé comme un
processus dénormalisation et non de stricte conformation. Une charte d’évaluation des
formations et de l’environnement pédagogique peut être construite selon le principe
de l’amélioration continue à savoir : (i) En préalable, se donner des objectifs, (ii)
Formaliser qui fait quoi, quand et comment, (iii)Identifier tous les participants,
( iv)Adapter les moyens, (v)
Réaliser les évaluations, (vi) Suivre les évaluations et les analyser, (vii) Communiquer
les résultats et (viii) Faire et bilan et proposer des améliorations. Nous avons présenté
les enjeux généraux de la qualité dans l’enseignement et proposé de construire un
cadre de cohérence permettant à chaque acteur de l’enseignement de réfléchir sur ses
«manières de faire professionnelles» et de choisir lui-même les dispositifs appropriés
pour les améliorer. Des démarches qualité sont proposées pour la recherche
scientifique, l’enseignement et pour le volet administratif. Une organisation des
cellules et des groupes qualité dans les facultés et les départements est également
proposée. Quelques procédures qualité et des aspects organisationnels sont
brièvement expliqués, en vue d’une mise en œuvre dans l’université.
Références
[1] IS0 9001-2008
[2] ISO 9004-2009
[3]ENQA (2005). Standards and Guidelines for Quality Assurance in the European
Higher Education Area. Helsinki
[4]Delausnay, N., Sylin, M. & Wettendorff, I. (2005). Les démarches qualité dans
l’enseignement supérieur en Communauté française de Belgique : entre
normalisation et conformation. Actes du XXIIème Congrès de l’Association
Internationale de Pédagogie Universitaire, Genève, 12-14 septembre 2005.
[5] R. Khelif, Comment réussir un cours magistral, Congrès sur la pédagogie,
Université de Biskra, 2003.
[6] R. Khelif, Analyse critique du système de management de la qualité dans les
entreprises algériennes, Congrès Qualimaint, Université de Tlemcen, 2004.
[7]R. Khelif & K. Chaoui, Euromed, Marseille, 2009
[8]Sylain Michel & Delausnay Nathalie, les démarches qualité dans l’enseignement
supérieur : quels choix méthodologiques fondamentaux ?, INRP, 8eme biennale de
l’éducation de la formation, 2006.
[9] FD X50-550, AFNOR, Octobre 2001.