Luc Moullet et la cinéphilie : la reinvention du classique

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2019

Henri Dutilleux et la tradition française de la musique de film tome 105 (2019) • n o 1

2015

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Note de lecture : Gilles Mouëllic, Improvising Cinema Eric Thouvenel

Télévision

2020

2020

La fouille archeologique de Moult « La Hoguette » s’est deroulee du 1er au 31 aout 2014. Cette operation est prealable a la construction d’un reservoir d’eau potable. Elle a ete menee par une equipe du service archeologie du Conseil departemental du Calvados. L’emprise du projet, de 1 590 m2, est situee a l’interieur d’un eperon fortifie, connu de longue date et dont la partie nord-est est barree par un imposant rempart precede d’un fosse. Elle se trouve juste en contrebas du talus massif. Ce...

Transylvanian Rewiev, 2022

Un débat marquant des humanités de dernières décennies est consacré au canon culturel. L’introduction à cet immense colloque impose la systématisation de son immense bibliographie. Je ne trouve pas ni nécessaire, ni opportun un survol bibliographique monotone. D’ailleurs, un résumé des positions, options, arguments et interventions principales a été déjà opéré professionnellement par Jan Gorak et par Dean Kolbas. Ce qui peut toutefois avoir la valeur d’une clarification est la récupération sélective, à partir de la bibliographie, de quelques éléments théoriques pertinents : ceux-ci offrent une image sur l’évolution d’un débat et sur l’évolution d’une vision, tout en étant susceptibles de configurer une théorie du canon culturel. Par cette réflexion, je me propose de me pencher particulièrement sur une des interventions du débat, notamment parce que celle-ci permet de configurer un modèle canonique à l’aide d’une méthodologie dont on ne saurait reprocher ni « l’idéalisme », ni « l’(ultra)conservatisme » (véritables refrains des objections émises dans le débat sur des positions critiques ou relativistes). Je propose l’obtention d’un concept souple du canon culturel (européen) à partir des acquisitions d’une recherche qui ne se remarque pas par ampleur ou force spéculative, mais par sa démarche opportune. Manfred Fuhrmann a restitué l’histoire de l’idée du canon non par une déduction pure (à laquelle l’esprit scientifique actuellement dominant reprocherait toute de suite l’inadéquation abstraite au réel), mais d’une histoire de sa formation. Je fais, au préalable, une remarque d’ordre théorique.

Revue Loxias, "Charlot, ce poète ? Chaplin et la poésie" (S. Montin, dir.), 2015. http://revel.unice.fr/loxias/index.html?id=7990

2007

Le texte qui suit est un hommage aux travaux de notre collègue et ami Juan Cascajero. Lui, qui aimait à traquer l'histoire dans les sources non officielles, à démêler l'écheveau des constructions idéologiques là où on ne les attendait pas, aurait pu discuter ce texte et certaines de ses positions. Espérons que cet hommage soit à la hauteur de la finesse intellectuelle et scientifique qui caractérisait les travaux et la personnalité de Juan.

Longtemps occultés au profit de l’étude de la « cinéphilie savante », les modes d’expertise liés à la consommation quotidienne des films par le public ordinaire suscitent un intérêt croissant au sein des études cinématographiques et audiovisuelles. Les travaux récents sur ce chantier encore embryonnaire, impliquant de repenser la notion même de cinéphilie (Jullier et Leveratto 2010), se sont principalement attachés à deux moments particuliers dans la normalisation des pratiques cinéphiles:tandis que les années 1950 consacrent la démocratisation d’une cinéphilie de masse, dans un contexte marqué par une centralité culturelle du cinéma (Sellier 2009 et 2010 ; Pillard 2015), l’ère des sociabilités numériques et des images en réseau a considérablement transformé nos manières de consommer des images animées, de cultiver le plaisir qu’elles nous procurent et de débattre de leur qualité (Jullier et Leveratto 2012 ; Boni et al 2013). En s’intéressant en particulier aux nouveaux usages cinéphiles générés par l’apparition d’Internet et par l’essor des Technologies de l’Information et de la Communication, plusieurs chercheurs se sont efforcés d’analyser à la fois les démarches d’adaptation des prescripteurs historiques à la « révolution numérique » et les « pratiques totalement nouvelles dans le domaine de la cinéphilie » illustrées par la constitution de communautés cinéphiles dites 2.0 (Aubert et Taillibert 2015). S’inscrivant à la suite de ces recherches, cette communication se propose d’approfondir la réflexion sur « l’évolution du rapport des cinéphiles à l’objet cinéma » (Ibid.) en la replaçant dans une perspective historique plus large correspondant à la naissance et à l’institutionnalisation de l’échange cinéphile ordinaire, de l’entre-deux-guerres à la Nouvelle Vague. Dans cette optique, nous chercherons à réinscrire ces pratiques dans une histoire des usages cinéphiles ordinaires tels qu’ils ont progressivement été institués en France à partir du tournant des années 1920, et à interroger leur (éventuelle) « nouveauté » au regard de dispositifs plus anciens.

Les représentations de la cinéphilie dans les productions cinématographiques et audiovisuelles

Au moment de la sortie du film Syndrome asthénique, en 1989, Kira Mouratova est déjà depuis 30 ans une réalisatrice reconnue et controversée pour le public, les critiques, les cinéphiles et les autorités politiques. La première partie du film reflète la souffrance d’une femme qui vient d’enterrer son époux. On découvre ensuite qu’il s’agit d’un film. L’animateur du ciné-club invite les spectateurs, révoltés et pressés de partir, au débat avec l’actrice. L’étude portera sur la mise en scène d’une anti-cinéphilie qui interroge les fondements du dispositif cinématographique.