Parc national de Sagarmatha
Facteurs affectant le bien en 2016*
- Activités illégales
- Autres modifications du climat
- Exploitation minière
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Pollution atmosphérique
- Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Pression et dégradation résultant du développement du tourisme et de l’alpinisme
- Aménagements et pression touristiques
- Changement climatique
- Utilisation d’aéronefs
- Exploitation minière
- Déboisement pour le bois de chauffage
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Montant total approuvé : 232 097 dollars E.U.
1999 | Donor Meeting for the Sagarmatha National Park (Approuvé) | 7 000 dollars E.U. |
1999 | Training of the Chief Warden of the Sagarmatha National ... (Approuvé) | 8 202 dollars E.U. |
1998 | Upgrading of interpretation displays and visitor ... (Approuvé) | 15 000 dollars E.U. |
1983 | Reafforestation programme, improvement of the display ... (Approuvé) | 10 000 dollars E.U. |
1982 | Specialist services of an energy adviser and financial ... (Approuvé) | 61 995 dollars E.U. |
1981 | Financial contribution and specialist services for a ... (Approuvé) | 54 900 dollars E.U. |
1980 | Energy adviser, equipment and financial assistance for ... (Approuvé) | 75 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
Décembre 2002 : mission de suivi de l'UICN ; mai 2016 : mission de conseil de l’UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016
Le 28 décembre 2015, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/120/documents/ signalant que :
- Le complexe touristique du Kongde View Resort continue de fonctionner sur ordonnance provisoire de l’administration du Parc national de Sagarmatha autorisant la poursuite de ses activités jusqu’au verdict de la Cour suprême du Népal. Aucun arrêt n’a encore été rendu ;
- Le projet de plan de gestion du Parc national de Sagarmatha et de sa zone tampon pour 2016-2020, ainsi qu’un rapport d’examen environnemental initial (EEI) du plan de gestion ont été soumis au Centre du patrimoine mondial le 29 mars 2016, pour examen par l’UICN ;
- La carte de zonage du parc, soumise au Centre du patrimoine mondial en 2012, ne définit pas correctement le bien et sa zone tampon. Cette carte est donc en cours de révision et sera soumise au Centre du patrimoine mondial une fois terminée.
L’État partie signale aussi que la gestion des détritus pose un gros problème et que le changement climatique et les conséquences de plus en plus importantes des incendies de forêt menacent de plus en plus le bien. Il convient en outre de noter qu’une population de plus en plus importante ramasse illégalement du bois à l’intérieur du bien et de sa zone tampon.
L’État partie signale également le lancement d’un projet du PNUD intitulé « Projet communautaire de réduction des risques d’inondation et de débordement des lacs glaciaires », visant à réduire le risque possible d’inondation et d’un déchaînement d’un lac glaciaire sur la biodiversité du bien et sur les communautés locales vivant en contrebas dans la zone tampon.
Du 1er au 10 mai 2016, une mission de conseil de l’UICN a visité le bien pour donner un avis technique sur son état général de conservation, en particulier, concernant le Kongde View Resort, la gestion des ordures et le tourisme. Ce rapport est disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/120/documents.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016
Il est recommandé que le Comité réaffirme sa préoccupation permanente quant aux menaces précédemment identifiées qui pèsent sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Le problème du Kongde View Resort à l’intérieur du bien depuis 2006 (décision 30 COM 7B.15) et n’est toujours pas résolu et les réponses apportées sur l’autorisation de poursuivre son fonctionnement sont inquiétantes. Il est recommandé que le Comité demande instamment à l’État partie de prendre des mesures urgentes pour garantir une atténuation effective de tous les impacts sur la VUE du bien suite au maintien du Kongde View Resort.
Les progrès réalisés dans l’établissement du projet de plan de gestion 2016-2020 du Parc national de Sagarmatha et de sa zone tampon sont encourageants. Il convient de noter que l’État partie a demandé à l’UICN de procéder à un examen de ce plan. La préoccupation de l’État partie concernant le ramassage des ordures dans le parc est également évoquée dans le plan de gestion, qui fait également état d’une augmentation de la pollution de l’eau. Par contre, la préoccupation de l’État partie concernant la collecte illégale de bois à l’intérieur du bien et de sa zone tampon ne semble pas être bien mise en évidence dans le plan de gestion. La mission de conseil de 2016 a également fait observer que la recherche sur l’écologie du feu doit être intégrée dans le plan de gestion, selon les principes scientifiques actuels. Concernant le tourisme, la mission de conseil a observé un certain nombre d’impacts causés par une augmentation croissante des visiteurs conduisant à une multiplication d’installations d’hébergement, l’utilisation mal réglementée des ânes pour transporter la marchandise, ce qui entraîne des impacts localisés causés par le pâturage, les impacts sonores et visuels dus à l’utilisation incontrôlée et non réglementée d’hélicoptères pour les situations d’urgence. La gestion des déchets solides continue aussi de poser un sérieux problème. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inclure dans le plan de gestion des mesures appropriées pour résoudre ces problèmes, en se fondant sur les recommandations de la mission de conseil et sur des évaluations complémentaires des impacts sur la VUE du bien, comme demandé. Le plan de gestion finalisé devrait être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN.
Le lancement du projet financé par le PNUD pour réduire les risques d’inondation par vidange brutale de lacs glaciaire (GLOF) est positif, surtout quand on considère que cette menace risque d’augmenter par suite du changement climatique. La mission de conseil a noté que la lettre d’agrément de ce projet – mis en œuvre en collaboration avec l’armée népalaise – inclut des mesures fermes de respect de l’environnement qui, si elles étaient professionnellement appliquées, permettraient de réduire au minimum l’impact des travaux de construction sur la VUE du bien. Toutefois, la mission a considéré que les promoteurs du projet devaient renforcer la coordination avec le Département des Parcs nationaux et de la préservation de la vie sauvage (DNPWC), et devraient fournir des ressources financières permettant de contrôler l’application effective des mesures de préservation de l’environnement. Il a aussi été noté que les communautés locales s’étaient déclarées préoccupées du fait que l’armée népalaise ne respectait pas suffisamment leurs valeurs culturelles et spirituelles pendant les travaux de construction. Il est donc recommandé que le Comité demande instamment à l’État partie de veiller à ce que la mise en œuvre de ce projet soit étroitement contrôlée pour assurer le respect des mesures environnementales, et qu’elle se fasse en coopération avec les communautés locales dans le respect de leurs valeurs et pratiques culturelles et spirituelles.
Il convient de noter que l’État partie a l’intention de soumettre une carte révisée de zonage du parc au Centre du patrimoine mondial dès qu’elle sera terminée. Il est recommandé à cet égard que le Comité encourage de nouveau l’État partie à soumettre une modification mineure de limites pour faire reconnaître officiellement la zone tampon du parc en tant que zone tampon du bien, conformément aux conditions exigées par les Orientations.
Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.89
Parc national de Sagarmatha (Népal) (N 120)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.68, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Note avec satisfaction le lancement du projet financé par le PNUD intitulé « Projet communautaire de réduction des risques d’inondation et de débordement des lacs glaciaires », tout spécialement en raison de la menace potentielle due au changement climatique, et prie instamment l’État partie de veiller à ce que la mise en œuvre de ce projet soit étroitement contrôlée pour assurer le respect des mesures environnementales, et qu’elle se fasse en coopération avec les communautés locales dans le respect de leurs valeurs et pratiques culturelles et spirituelles ;
- Note également avec satisfaction les progrès réalisés par l’État partie dans l’établissement du projet de plan de gestion 2016-2020 du Parc national de Sagarmatha et de sa zone tampon, plan qui a été examiné par la mission de conseil de l’UICN, et encourage l’État partie tenir compte des conclusions de la mission de conseil dans le plan de gestion et à soumettre le plan complété (en anglais) au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er décembre 2017, pour examen par l’UICN ;
- Constate une fois de plus avec inquiétude que l’on ne connaît toujours pas le verdict de la Cour suprême du Népal concernant le complexe touristique du Kongde View Resort pour déterminer s’il est ou non situé dans le périmètre du bien, note avec préoccupation que ce complexe est autorisé à fonctionner jusqu’à la promulgation du verdict, et prie aussi instamment l’État partie de prendre des mesures urgentes pour s’assurer que tous les impacts de la poursuite du fonctionnement du Kongde View Resort sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont effectivement atténués ;
- Note également avec inquiétude l’augmentation du ramassage illégal de bois dans le bien et sa zone tampon, le problème persistant de la gestion des déchets solides et autres conséquences négatives du nombre croissant de visiteurs, y compris les impacts sonores et visuels dus à l’utilisation incontrôlée et non réglementée d’hélicoptères, et demande également à l’État partie d’inclure dans le plan de gestion des mesures appropriées pour résoudre ces problèmes, en se fondant sur les recommandations de la mission de conseil et, si nécessaire, sur des évaluations complémentaires des impacts sur la VUE du bien ;
- Se félicite de l’intention de l’État partie de soumettre une carte de zonage du parc au Centre du patrimoine mondial dès qu’elle sera terminée, et encourage de nouveau l’État partie à soumettre une modification mineure de limites pour faire reconnaître officiellement la zone tampon du Parc national de Sagarmatha comme zone tampon du bien, conformément aux Orientations;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.89
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.68, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Note avec satisfaction le lancement du projet financé par le PNUD intitulé « Projet communautaire de réduction des risques d’inondation et de débordement des lacs glaciaires », tout spécialement en raison de la menace potentielle due au changement climatique, et prie instamment l’État partie de veiller à ce que la mise en œuvre de ce projet soit étroitement contrôlée pour assurer le respect des mesures environnementales, et qu’elle se fasse en coopération avec les communautés locales dans le respect de leurs valeurs et pratiques culturelles et spirituelles ;
- Note également avec satisfaction les progrès réalisés par l’État partie dans l’établissement du projet de plan de gestion 2016-2020 du Parc national de Sagarmatha et de sa zone tampon, plan qui a été examiné par la mission de conseil de l’UICN, et encourage l’État partie tenir compte des conclusions de la mission de conseil dans le plan de gestion et à soumettre le plan complété (en anglais) au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er décembre 2017, pour examen par l’UICN ;
- Constate une fois de plus avec inquiétude que l’on ne connaît toujours pas le verdict de la Cour suprême du Népal concernant le complexe touristique du Kongde View Resort pour déterminer s’il est ou non situé dans le périmètre du bien, note avec préoccupation que ce complexe est autorisé à fonctionner jusqu’à la promulgation du verdict, et prie aussi instamment l’État partie de prendre des mesures urgentes pour s’assurer que tous les impacts de la poursuite du fonctionnement du Kongde View Resort sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont effectivement atténués ;
- Note également avec inquiétude l’augmentation du ramassage illégal de bois dans le bien et sa zone tampon, le problème persistant de la gestion des déchets solides et autres conséquences négatives du nombre croissant de visiteurs, y compris les impacts sonores et visuels dus à l’utilisation incontrôlée et non réglementée d’hélicoptères, et demande également à l’État partie d’inclure dans le plan de gestion des mesures appropriées pour résoudre ces problèmes, en se fondant sur les recommandations de la mission de conseil et, si nécessaire, sur des évaluations complémentaires des impacts sur la VUE du bien ;
- Se félicite de l’intention de l’État partie de soumettre une carte de zonage du parc au Centre du patrimoine mondial dès qu’elle sera terminée, et encourage de nouveau l’État partie à soumettre une modification mineure de limites pour faire reconnaître officiellement la zone tampon du Parc national de Sagarmatha comme zone tampon du bien, conformément aux Orientations ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.