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Parc national Wood Buffalo

Canada
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Infrastructures hydrauliques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Pression urbaine (problème résolu)
  • Construction d’une route (problème résolu)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

En décembre 2014, la Première nation crie Mikisew, une communauté indigène du bien, a envoyé une pétition au Centre du patrimoine mondial (disponible en ligne à http://cpawsnwt.org/news/mikisew-first-nations-petitions-unesco-to-list-wood-buffalo-np-as-world-her) qui demandait d’inscrire le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril pour les raisons suivantes :

  • Des barrages hydroélectriques situés sur la rivière Peace, à l’extérieur du bien, affectent son régime hydrologique et sa biodiversité, et un troisième barrage sur la rivière, le barrage hydroélectrique du site C, a été approuvé aux niveaux régional et fédéral ;
  • L’exploitation industrielle à grande échelle des sables bitumineux de l’Alberta, située en amont du parc, est la cause de rejets polluants, du prélèvement de volumes d’eau importants dans le bassin de l’Athabasca, et de perturbations de la migration des oiseaux ;
  • Un projet de mine à ciel ouvert a été soumis ; cette mine se situerait partiellement au sein d’un sous-bassin versant qui se déverse directement au sein du bien dans le lac Claire, le plus grand lac du delta Peace-Athabasca (DPA) ;
  • Les menaces liées au changement climatique ne sont pas correctement prises en compte dans le cadre de la gestion du bien ;
  • Les communautés indigènes ne participent pas au programme de suivi du gouvernement fédéral, et les instruments de gestion environnementale essentiels pour répondre aux menaces en amont ont été omis du programme de suivi.

En réponse à la lettre du Centre du patrimoine mondial du 11 décembre 2014 sollicitant des commentaires sur les points ci-dessus mentionnés, l’État partie a signalé le 13 mars 2015 (disponible en ligne à https://whc.unesco.org/fr/list/256/documents/) que :

  • Le barrage hydroélectrique du site C a fait l’objet d’une évaluation environnementale fédérale et provinciale complète par un groupe d’experts indépendants, en concertation avec la population canadienne et les groupes aborigènes. Outre le fait que ce projet est légalement tenu de respecter plus de 80 conditions énoncées par le gouvernement, il doit obtenir des autorisations réglementaires supplémentaires aux niveaux fédéral et provincial afin d’être déployé ;
  • Les gouvernements du Canada et de l’Alberta s’engagent à développer l’exploitation des sables bitumineux avec une approche environnementale responsable ;
  • Le programme de suivi écologique du DPA a été mis en place en 2008 pour répondre aux préoccupations quant aux impacts cumulés du développement régional et du changement climatique sur le delta.

Par ailleurs, l’État partie signale que le ministre de l’Environnement du Canada a correspondu avec le Chef de la Première nation crie Mikisew au sujet des préoccupations soulevées par la pétition, ce qui a débouché sur trois engagements majeurs du gouvernement fédéral :

  • Poursuite du suivi du niveau et du débit de la rivière Peace et du DPA, ainsi que suivi de l’intégrité écologique au sein du DPA ;
  • En collaboration avec les parties prenantes concernées, amélioration du suivi et de la recherche s’agissant de l’hydroclimatologie régionale et de l’écologie du DPA, des effets de la régulation du débit, des prélèvements d’eau, et du changement climatique sur sa productivité et sa biodiversité ;
  • Participation à des débats avec les parties prenantes sur les meilleures pratiques de gestion pour restaurer et préserver les ressources aquatiques du DPA.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

Il est noté que le barrage hydroélectrique du site C sur la rivière Peace, qui sera situé en dehors du bien, a été approuvé par le gouvernement de la Colombie-Britannique en décembre 2014, et que les travaux de construction devraient commencer pendant l’été 2015. Néanmoins, les Mikisew ont signalé que les Premières nations avaient fait part de leurs grandes préoccupations quant aux impacts du projet sur la chasse, la pêche et les zones agricoles. L’Horizon du patrimoine mondial de l’UICN 2014 indique que les barrages existants ont altéré de manière importante le régime hydrologique du DPA, et par conséquent que toute nouvelle activité devrait être évaluée avant d’entreprendre des constructions, y compris une évaluation des impacts potentiels (cumulés) sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE).

Un plan conjoint Alberta-Canada de mise en œuvre du suivi des sables bitumineux (JOSM) a été créé pour favoriser le processus décisionnel des gouvernements et des parties prenantes ; néanmoins, les Mikisew ont indiqué que tous les groupes indigènes de la région se sont retirés du JOSM en raison de problèmes s’agissant du processus de participation, de l’intégration limitée des savoirs écologiques traditionnels, et du manque de transparence. Par ailleurs, le rapport 2014 du Vérificateur général de l’Alberta a conclu qu’un travail plus poussé est nécessaire pour comprendre les impacts environnementaux cumulés du développement de l’exploitation des sables bitumineux.

Il est recommandé que le Comité prie instamment l’État partie de passer en revue les impacts cumulés de tous les projets de barrage hydroélectrique, de développement de l’exploitation des sables bitumineux et de mines à ciel ouvert sur la VUE du bien, prenant pleinement en compte les effets du changement climatique, et de finaliser une évaluation environnementale stratégique (EES), conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale. Par ailleurs, conformément au paragraphe 172 des Orientations, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de ne prendre aucune décision concernant tout projet de développement qui serait difficilement réversible, et de soumettre l’EES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN.

Il est finalement recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif pour le bien pour passer en revue les impacts des différents développements sur le bien, évaluer son état de conservation et échanger de manière plus approfondie avec l’État partie, la Première nation pétitionnaire, et d’autres parties prenantes, si besoin est.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7B.18
Parc national Wood Buffalo (Canada) (N 256)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B.Add,
  2. Note que le Centre du patrimoine mondial a reçu une pétition soumise par la Première nation crie Mikisew, laquelle exprimait sa préoccupation quant à l’état de conservation du bien, ainsi qu’une réponse de la part de l’État partie ;
  3. Note avec préoccupation que les impacts environnementaux sur le delta Peace-Athabasca causés par les barrages hydroélectriques, le développement de l’exploitation des sables bitumineux, et le projet de mine à ciel ouvert à proximité du bien pourraient affecter la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) de ce dernier ;
  4. Note également avec préoccupation le manque de participation des communautés indigènes aux activités de suivi, ainsi que l’attention insuffisante accordée aux savoirs écologiques traditionnels, et prend note de l’engagement de l’État partie pour renforcer le suivi et la gestion dans une approche participative large, afin de répondre aux préoccupations de la Première nation crie Mikisew ;
  5. Demande à l’État partie de mener une évaluation environnementale stratégique (EES) pour évaluer les impacts potentiels cumulés de tout développement sur la VUE du bien, y compris les barrages hydroélectriques, le développement de l’exploitation des sables bitumineux et l’exploitation minière, conformément à la Note de conseil de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale ;
  6. Demande également à l’État partie de ne prendre aucune décision concernant tout projet de développement qui serait difficilement réversible, et de soumettre l’EES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  7. Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif sur le bien pour passer en revue les impacts des différents développements sur le bien, évaluer son état de conservation et échanger de manière plus approfondie avec l’État partie, la Première nation pétitionnaire, et d’autres parties prenantes, si besoin est ;
  8. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
39 COM 8E
Adoption des Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/8E.Rev,
  2. Félicite les États Parties pour l’excellent travail accompli dans l’élaboration de Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle pour les biens du patrimoine mondial dans leurs territoires ;
  3. Adopte les Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle, telles que présentées dans l’Annexe du document WHC-15/39.COM/8E.Rev, pour les biens du patrimoine mondial suivants :

AFRIQUE

  • Mozambique : Ile de Mozambique ;
  • Sénégal : Parc national des oiseaux du Djoudj ;
  • République-Unie de Tanzanie : La ville de pierre de Zanzibar ;

AMERIQUE LATINE ET CARAÏBES

  • Brésil : Aire de conservation du Pantanal ; Aires protégées du Cerrado : Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas ; Complexe de conservation de l’Amazonie centrale ; Côte de la découverte – Réserves de la forêt atlantique ; Forêt atlantique – Réserves du sud-est ; Îles atlantiques brésiliennes : les Réserves de Fernando de Noronha et de l'atol das Rocas ;
  • Colombie : Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo ;
  • Haïti : Parc national historique – Citadelle, Sans Souci, Ramiers ;
  • Honduras : Réserve de la biosphère Río Plátano ;
  • Pérou : Centre historique de la ville d’Arequipa ; Lignes et géoglyphes de Nasca et de Pampas de Jumana ; Parc national de Huascarán ; Parc national de Manú ; Parc national Río Abiseo ;
  • Saint Kitts-et-Nevis : Parc national de la forteresse de Brimstone Hill ;

ASIE ET PACIFIQUE

  • Inde : Parc national de Kaziranga ; Tombe de Humayun, Delhi ;
  • Iran (République islamique d') : Behistun ; Meidan Emam / Ispahan ; Persépolis ; Soltaniyeh ; Tchogha Zanbil ;

ETATS ARABES

  • Oman : Terre de l’encens ;

EUROPE ET AMERIQUE DU NORD

    • Bélarus : Ensemble architectural, résidentiel et culturel de la famille Radziwill à Nesvizh ;
    • Belgique : Béguinages flamands ; Les quatre ascenseurs du canal du Centre et leur site, La Louvière et Le Roeulx (Hainaut) ; Le centre historique de Bruges ;
    • Canada / États-Unis d’Amérique : Parc international de la paix Waterton-Glacier ;
    • Canada : Arrondissement historique du Vieux-Québec ; Le Vieux Lunenburg ; Parc national de Miguasha ; Parc national du Gros-Morne ; Parc national Wood Buffalo ; Parc provincial Dinosaur; SGang Gwaay ;
    • Espagne / France : Pyrénées - Mont Perdu ;
    • Espagne : Art rupestre du bassin méditerranéen de la péninsule Ibérique ; Ensemble archéologique de Tarragone ; Parc national de Garajonay ; Paysage culturel d’Aranjuez ; Site archéologique d'Atapuerca ;
    • États-Unis d’Amérique : Taos Pueblo ;
    • Ex-République yougoslave de Macédoine : Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid ;
    • Fédération de Russie : Centre historique de Saint-Pétersbourg et ensembles monumentaux annexes ; Ensemble architectural de la laure de la Trinité-Saint-Serge à Serguiev Posad ; Ensemble du couvent Novodievitchi ; Ensemble du monastère de Ferapontov ; Le Kremlin et la place Rouge, Moscou ; Monuments historiques de Novgorod et de ses environs ;
    • Grèce : Acropole d’Athènes ; Délos ; Sanctuaire d'Asclépios en Epidaure ; Sites archéologiques de Mycènes et de Tirynthe ; Site archéologique d'Olympie ;
    • Italie : Art rupestre du Valcamonica ; Castel del Monte ; Centre historique de la ville de Pienza ; Centre historique de San Gimignano ; Centre historique de Sienne ; Crespi d'Adda ; Gênes, les Strade Nuove et le système des palais des Rolli ; L'église et le couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie avec « La Cène » de Léonard de Vinci ; Les Sassi et le parc des églises rupestres de Matera; Monuments paléochrétiens de Ravenne ; Palais royal du XVIIIe siècle de Caserte avec le parc, l’aqueduc de Vanvitelli et l’ensemble de San Leucio ; Parc national du Cilento et du Vallo Diano, avec les sites archéologiques de Paestum et Velia et la Chartreuse de Padula ; Sacri Monti du Piémont et de Lombardie ; Syracuse et la nécropole rocheuse de Pantalica ; Ville de Vérone; Ville de Vicence et les villas de Palladio en Vénétie ; Villes du baroque tardif de la vallée de Noto (sud-est de la Sicile) ; Zone archéologique d’Agrigente ;
    • Monténégro : Parc national de Durmitor ;
    • Serbie : Monastère de Studenica ; Vieux Ras avec Sopoćani ;
    • Slovaquie : Ville historique de Banská Štiavnica et les monuments techniques des environs ;
    • Suède : Forges d'Engelsberg ;
    • Ukraine: L’viv – ensemble du centre historique ;

    4. Décide que les Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril seront examinées en priorité  par les Organisations consultatives ;

    5. Prend note que le Centre du patrimoine mondial, suite à la décision 38 COM 8E, harmonise tous les sous-titres dans les Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle adoptées et actualise les noms et les surfaces ou les zones de protection, le cas échéant, à la suite des décisions pertinentes du Comité concernant des modifications des noms ou des modifications mineures des limites;

    6. Demande aux États parties de fournir un soutien au Centre du patrimoine mondial pour la traduction des Déclarations de valeur universelle exceptionnelle adoptées vers l’anglais ou le français selon les cas, et demande en outre au Centre du patrimoine mondial de publier les versions dans les deux langues sur son site Internet.

    Projet de décision : 39 COM 7B.18

    Le Comité du patrimoine mondial,

    1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B.Add,
    2. Note que le Centre du patrimoine mondial a reçu une pétition soumise par la Première nation crie Mikisew, laquelle exprimait sa préoccupation quant à l’état de conservation du bien, ainsi qu’une réponse de la part de l’État partie ;
    3. Note avec préoccupation que les impacts environnementaux sur le delta Peace-Athabasca causés par les barrages hydroélectriques, le développement de l’exploitation des sables bitumineux, et le projet de mine à ciel ouvert à proximité du bien pourraient affecter la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) de ce dernier ;
    4. Note également avec préoccupation le manque de participation des communautés indigènes aux activités de suivi, ainsi que l’attention insuffisante accordée aux savoirs écologiques traditionnels, et prend note de l’engagement de l’État partie pour renforcer le suivi et la gestion dans une approche participative large, afin de répondre aux préoccupations de la Première nation crie Mikisew ;
    5. Demande à l’État partie de mener une évaluation environnementale stratégique (EES) pour évaluer les impacts potentiels cumulés de tout développement sur la VUE du bien, y compris les barrages hydroélectriques, le développement de l’exploitation des sables bitumineux et l’exploitation minière, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale ;
    6. Demande également à l’État partie de ne prendre aucune décision concernant tout projet de développement qui serait difficilement réversible, et de soumettre l’EES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
    7. Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif sur le bien pour passer en revue les impacts des différents développements sur le bien, évaluer son état de conservation et échanger de manière plus approfondie avec l’État partie, la Première nation pétitionnaire, et d’autres parties prenantes, si besoin est ;
    8. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
    Année du rapport : 2015
    Canada
    Date d'inscription : 1983
    Catégorie : Naturel
    Critères : (vii)(ix)(x)
    Documents examinés par le Comité
    Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
    Rapport (2015) .pdf
    arrow_circle_right 39COM (2015)
    Exports

    * : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

    ** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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