Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A,
- Rappelant les décisions 38 COM 7A.41 et 40 COM 7A.39, adoptées respectivement à ses 38e (Doha, 2014) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions,
- Exprime sa plus vive inquiétude quant à l’insécurité persistante dans les environs du bien, en particulier sans le sud, qui a conduit à une baisse présumée de la couverture de surveillance lors de la période considérée ;
- Réitère sa demande à l’État partie de hiérarchiser les efforts pour étendre encore la couverture de patrouille et reprendre le contrôle du bien afin de mettre un terme au braconnage et à la détérioration de la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment à travers le recrutement de gardes supplémentaires et la mise à disposition de ressources financières et matérielles adéquates ;
- Accueille favorablement le lancement d’opérations conjointes entre l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour patrouiller sur des zones ciblées au sein du bien en utilisant la technologie SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tool) ;
- Apprécie la fermeture nocturne de la route RN4 pour réduire la circulation au sein du bien, mais demande à l’État partie d’en surveiller le respect et l’efficacité et de mettre en œuvre d’autres mécanismes pour atténuer encore les impacts de l’utilisation de la route, et réitère également sa demande à l’État partie d’évaluer les impacts de l’augmentation des populations locales sur l’utilisation des terres autour des villages le long de la RN4 ;
- Réitérant son inquiétude face aux groupes rebelles qui encouragent la réouverture des sites miniers artisanaux et au fait que la cause du nombre croissant d’immigrants dans les villages le long de la RN4 soit étroitement liée aux activités minières, demande également à l’État partie de faire le point sur les mesures prises pour atténuer la menace, et réitère par ailleurs sa demande à l’État partie de fournir des informations sur les dernières licences d’exploitation minière empiétant sur le bien et de garantir leur annulation ;
- Apprécie également la création de zones de conservation intégrale au sein du bien mais note avec inquiétude le retard supplémentaire pris dans la finalisation du plan de gestion pour le bien et demande en outre à l’État partie de rapidement y pourvoir ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de fournir des détails sur les données collectées grâce à l’utilisation de la technologie SMART afin de permettre une évaluation des activités illégales et du trafic/braconnage d’espèces sauvages, et leurs impacts sur la VUE du bien, ainsi qu’une évaluation des progrès accomplis à l’égard des cibles définies dans l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
- Décide également de maintenir Réserve de faune à okapis (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.