Cahiers Louis Dumur n°9, Vivre au Mercure de France, Paris, Classiques Garnier, 2022
Le Mercure de France se distingue dans l’histoire des revues par sa
longévité. Le présent article... more Le Mercure de France se distingue dans l’histoire des revues par sa
longévité. Le présent article propose de revenir sur la fondation de la revue et
sur les orientations éditoriales, artistiques ou encore politiques qui firent son
succès.
MOTS-CLÉS – revue littéraire, structure, organisation, fondation, publication,
direction.
ABSTRACT – Mercure de France stands out in the history of reviews for its
longevity. This article looks back at the founding of the journal and the
editorial, artistic and political orientations that made it successful.
KEYWORDS – literary magazine, structure, organization foundation,
publication, management.
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Books by Vincent GOGIBU
Joachim Gasquet (1873-1921) porte ce roman avec lyrisme, il y insuffle un élan dionysiaque, le tout dans une éloquence parfois torrentielle.
Œuvre de jeunesse revue avant publication par l’auteur dans sa maturité, Il y a une volupté dans la douleur est un roman aux accents symbolistes, à l’intertextualité dense et aux références multiples.
Présentation par Vincent Gogibu
Format : 10,5 x 17
Nombre de pages : 50 pages
ISBN : 978-2-84418-448-1
faire aimer consiste, selon Trézenik, en un éloge du frôlement, de la pression cutanée savamment localisée, et calculée. Derrière cette misogynie savoureuse et cet érotisme latent apparaît l’hypocrisie du séducteur, dénué de tout sentiment, de tout naturel, de toute spontanéité, au profit d’une froideur viscérale et d’un cynisme mécanique.
Des éléments qui ne sont pas sans évoquer Les Liaisons dangereuses, mais aussi Madame Bovary dans l’opposition des mœurs entre
Paris et la Province. L’art de se faire aimer est un délicieux tableau de muflerie désuète, où les dupes ne sont pas toujours ceux que l’on croit…
Présentation par Vincent Gogibu
Format : 10,5 x 17
Nombre de pages : 70 pages
ISBN : 978-2-84418-130-6
n’épargnant ni la sauvagerie des comportements humains, ni celle des éléments déchaînés, où l’atroce côtoie le sublime, où la solitude et l’attente peuvent conduire à de profonds égarements marqués du sceau de l’angoisse.
Présentation par Vincent Gogibu
Format : 10,5 x 17
Nombre de pages : 63 pages
ISBN : 978-2-84418-431-3
Mistral apparaît très tôt sensible à la poésie et au charme de la nature.
Dans L’Homme populaire, Mistral livre un autre souvenir autobiographique plus tardif. Il expose, sans rien omettre de la truculence et de la faconde provençales, d’habiles conseils politiques et électoraux. On peut lire L’Homme populaire comme une défense de la ruralité et surtout comme un petit bréviaire de politique appliquée. Mistral fait avant tout preuve dans ces nouvelles de bon sens écologique et social.
Présentation par Vincent Gogibu
Format : 10,5 x 17
Nombre de pages : 55 pages
ISBN : 978-2-84418-429-0
Dans Mon histoire vraie de revenant et Le Rickshaw fantôme, Kipling conduit le récit de telle sorte que le lecteur peut perdre pied entre réalité et mystère. Tout le talent de conteur de Kipling tient aussi dans la forme brève de la nouvelle.
ISBN : 978-2-84418-428-3
« Ô jeune homme qui viens faire de la littérature à Paris, qui as peu d’argent et pour la première fois apparais à la gare d’Orsay, arrête. Il est temps encore. Tu pourrais, ayant contemplé les quais mélancoliques, le Louvre bas, reprendre un train qui te remporterait vers la ville d’où tu viens. Tu gagnerais ainsi, peut-être, dix années de ta vie. »
« Tu t’émerveilleras de la grande quantité de femmes que renferme Paris. »
« Ne sois pas trop aimable ; ne sois pas timide, là est l’essentiel. Songe que toutes les fois que tu seras en présence d’un homme dont dépendra ta destinée, auquel tu viendras demander quelque chose, un combat obscur se livrera. Tu seras comme un guerrier désarmé qui attaque seul une immense ville fortifiée. Pour ne pas mourir, ne perds jamais de vue la conscience favorable que tu as de toi-même. »
Maurice Magre est un personnage fulgurant de l’entre siècle, oscillant entre ombre et lumière, entre opium, spiritualité hindoue et l’histoire des Cathares. Ses Conseils demeurent précieux pour le témoignage qu’ils offrent du Paris au début du siècle.
« Pour quel motif voudrais-tu être bienvenu d’une femme ? Ceux qui ne les indemnisent pas sont des ladres ou des ruinés. La grande honte d’être aimé d’elles en échange des jouissances luxueuses qu’on leur procure ! Il y a vraiment de quoi rougir de leur donner cinq cents francs par mois pour qu’elles soient mieux logées et qu’elles aient une femme de chambre pour les lacer. Est-ce que l’amour du monde se conçoit autrement ? »
« L’amour est un luxe : que celui qui n’a pas de quoi le payer, s’en passe. »
« la bière, ce vin des Allemands »
Léon Gozlan, qui fut un proche de Balzac, est l’auteur d’une œuvre non dénuée d’humour et de finesse d’observation de son temps. Et à ce titre, cette nouvelle ne déçoit pas et plonge le lecteur au plus près de la vie de jeunes oisifs du milieu du XIXe.
Le Père Féline demeure un mystère. Nous ne savons de lui que bien peu de choses, si ce n’est qu’il était religieux missionnaire de Bayeux en 1782 et que son Catéchisme des gens mariés a laissé un souvenir durable dans les mémoires de ses lecteurs. Cet ouvrage se veut un guide assez pratique, aussi net et précis que possible, sur les choses de l’amour et leurs accomplissements développés sans surcharge de casuistique. Quelques détails trop libres sur l’onanisme ou le coitus interruptus laissent entrevoir de vives voluptés que l’autorité ecclésiastique n’a pas manqué de condamner en censurant le livre et en détruisant un grand nombre d’exemplaires…
Au sujet de l’onanisme : « C’est surtout quand ils ne veulent pas avoir un grand nombre d’enfants, sans vouloir se priver du plaisir qu’ils goûtent dans l’usage du Mariage ; cette malheureuse disposition est commune aux riches et aux pauvres : leurs motifs sont différents, mais leur crime est le même. Rarement ils s’en accusent ; aussi est-il la cause funeste de la damnation d’un grand nombre. »
« Est-il permis aux époux de penser et de se complaire en ce qui s’est passé, ou en ce qui doit se passer entre eux dans l’acte conjugal, lorsqu’ils ne sont pas dans l’occasion d’user du Mariage ? »
« Un Confesseur peut-il refuser l’Absolution aux époux qui ne changent de posture dans l’acte du Mariage, que par le désir de se procurer une plus grande satisfaction ? »
Si les travaux sur l’Histoire de Michelet occupent un pan majeur de son œuvre, celui plus empreint de sociologie et de philosophie sont à reconsidérer tant il fait figure d’observateur et d’analyste de premier ordre.
« La pire destinée pour la femme, c’est de vivre seule. »
« Par un concours singulier de circonstances sociales, religieuses, économiques, l’homme vit séparé de la femme. »
« La forte et brillante personnalité de nos demoiselles qui, trop souvent prend l’essor le lendemain du mariage, effraye le célibataire. Il n’y a pas à plaisanter, la Française est une personne. C’est la chance d’un bonheur immense, mais parfois d’un malheur aussi. »
EXTRAITS
« Ce fut alors que Poquelin, sentant son génie, se résolut de s’y livrer tout entier, d’être à la fois comédien et auteur, et de tirer de ses talents de l’utilité et de la gloire. » « Molière se fit dans Paris un très-grand nombre de partisans et presque autant d’ennemis. Il accoutuma le public, en lui faisant connaître la bonne comédie, à le juger lui-même très-sévèrement. Les mêmes spectateurs qui applaudissaient aux pièces médiocres des autres auteurs, relevaient les moindres défauts de Molière avec aigreur. Les hommes jugent de nous par l’attente qu’ils en ont conçue ; et le moindre défaut d’un auteur célèbre, joint avec les malignités du public, suffit pour faire tomber un bon ouvrage. Voilà pourquoi Britannicus et les Plaideurs de M. Racine furent si mal reçus ; voilà pourquoi l’Avare, le Misanthrope, les Femmes savantes, l’École des Femmes, n’eurent d’abord aucun succès. » « Il faut encore convenir que Molière, tout admirable qu’il est dans son genre, n’a ni des intrigues assez attachantes, ni des dénouements assez heureux : tant l’art dramatique est difficile ! »
Un document d’histoire littéraire précieux, tant sur le fond que sur la forme.
EXTRAITS
« Ce fut alors que Poquelin, sentant son génie, se résolut de s’y livrer tout entier, d’être à la fois comédien et auteur, et de tirer de ses talents de l’utilité et de la gloire. »
« Molière se fit dans Paris un très-grand nombre de partisans et presque autant d’ennemis. Il accoutuma le public, en lui faisant connaître la bonne comédie, à le juger lui-même très-sévèrement. Les mêmes spectateurs qui applaudissaient aux pièces médiocres des autres auteurs, relevaient les moindres défauts de Molière avec aigreur. Les hommes jugent de nous par l’attente qu’ils en ont conçue ; et le moindre défaut d’un auteur célèbre, joint avec les malignités du public, suffit pour faire tomber un bon ouvrage. Voilà pourquoi Britannicus et les Plaideurs de M. Racine furent si mal reçus ; voilà pourquoi l’Avare, le Misanthrope, les Femmes savantes, l’École des Femmes, n’eurent d’abord aucun succès. »
« Il faut encore convenir que Molière, tout admirable qu’il est dans son genre, n’a ni des intrigues assez attachantes, ni des dénouements assez heureux : tant l’art dramatique est difficile ! »
On appréciera son talent dans la forme brève et la justesse dans l'analyse et l'expression des caractères. L’œuvre de Dostoïevsky oscille entre les sommets et les bas-fonds. Éternelle opposition qui définit la vie comme l’œuvre de Dostoïevsky.
Témoin de son temps, de la folie comme de la bonté des hommes, Les Nôtres plonge au cœur de l'insurrection républicaine de février 1848 à Paris.
Michelet aurait adapté (en l'inversant) une de ses théories visant à dissocier le mariage de l'esprit de famille : l'épouse scindant son âme en deux, vers ses enfants et ses parents, au détriment de l'époux. Sans doute aussi quelque goût pour les amours ancillaires...
Joachim Gasquet (1873-1921) porte ce roman avec lyrisme, il y insuffle un élan dionysiaque, le tout dans une éloquence parfois torrentielle.
Œuvre de jeunesse revue avant publication par l’auteur dans sa maturité, Il y a une volupté dans la douleur est un roman aux accents symbolistes, à l’intertextualité dense et aux références multiples.
Présentation par Vincent Gogibu
Format : 10,5 x 17
Nombre de pages : 50 pages
ISBN : 978-2-84418-448-1
faire aimer consiste, selon Trézenik, en un éloge du frôlement, de la pression cutanée savamment localisée, et calculée. Derrière cette misogynie savoureuse et cet érotisme latent apparaît l’hypocrisie du séducteur, dénué de tout sentiment, de tout naturel, de toute spontanéité, au profit d’une froideur viscérale et d’un cynisme mécanique.
Des éléments qui ne sont pas sans évoquer Les Liaisons dangereuses, mais aussi Madame Bovary dans l’opposition des mœurs entre
Paris et la Province. L’art de se faire aimer est un délicieux tableau de muflerie désuète, où les dupes ne sont pas toujours ceux que l’on croit…
Présentation par Vincent Gogibu
Format : 10,5 x 17
Nombre de pages : 70 pages
ISBN : 978-2-84418-130-6
n’épargnant ni la sauvagerie des comportements humains, ni celle des éléments déchaînés, où l’atroce côtoie le sublime, où la solitude et l’attente peuvent conduire à de profonds égarements marqués du sceau de l’angoisse.
Présentation par Vincent Gogibu
Format : 10,5 x 17
Nombre de pages : 63 pages
ISBN : 978-2-84418-431-3
Mistral apparaît très tôt sensible à la poésie et au charme de la nature.
Dans L’Homme populaire, Mistral livre un autre souvenir autobiographique plus tardif. Il expose, sans rien omettre de la truculence et de la faconde provençales, d’habiles conseils politiques et électoraux. On peut lire L’Homme populaire comme une défense de la ruralité et surtout comme un petit bréviaire de politique appliquée. Mistral fait avant tout preuve dans ces nouvelles de bon sens écologique et social.
Présentation par Vincent Gogibu
Format : 10,5 x 17
Nombre de pages : 55 pages
ISBN : 978-2-84418-429-0
Dans Mon histoire vraie de revenant et Le Rickshaw fantôme, Kipling conduit le récit de telle sorte que le lecteur peut perdre pied entre réalité et mystère. Tout le talent de conteur de Kipling tient aussi dans la forme brève de la nouvelle.
ISBN : 978-2-84418-428-3
« Ô jeune homme qui viens faire de la littérature à Paris, qui as peu d’argent et pour la première fois apparais à la gare d’Orsay, arrête. Il est temps encore. Tu pourrais, ayant contemplé les quais mélancoliques, le Louvre bas, reprendre un train qui te remporterait vers la ville d’où tu viens. Tu gagnerais ainsi, peut-être, dix années de ta vie. »
« Tu t’émerveilleras de la grande quantité de femmes que renferme Paris. »
« Ne sois pas trop aimable ; ne sois pas timide, là est l’essentiel. Songe que toutes les fois que tu seras en présence d’un homme dont dépendra ta destinée, auquel tu viendras demander quelque chose, un combat obscur se livrera. Tu seras comme un guerrier désarmé qui attaque seul une immense ville fortifiée. Pour ne pas mourir, ne perds jamais de vue la conscience favorable que tu as de toi-même. »
Maurice Magre est un personnage fulgurant de l’entre siècle, oscillant entre ombre et lumière, entre opium, spiritualité hindoue et l’histoire des Cathares. Ses Conseils demeurent précieux pour le témoignage qu’ils offrent du Paris au début du siècle.
« Pour quel motif voudrais-tu être bienvenu d’une femme ? Ceux qui ne les indemnisent pas sont des ladres ou des ruinés. La grande honte d’être aimé d’elles en échange des jouissances luxueuses qu’on leur procure ! Il y a vraiment de quoi rougir de leur donner cinq cents francs par mois pour qu’elles soient mieux logées et qu’elles aient une femme de chambre pour les lacer. Est-ce que l’amour du monde se conçoit autrement ? »
« L’amour est un luxe : que celui qui n’a pas de quoi le payer, s’en passe. »
« la bière, ce vin des Allemands »
Léon Gozlan, qui fut un proche de Balzac, est l’auteur d’une œuvre non dénuée d’humour et de finesse d’observation de son temps. Et à ce titre, cette nouvelle ne déçoit pas et plonge le lecteur au plus près de la vie de jeunes oisifs du milieu du XIXe.
Le Père Féline demeure un mystère. Nous ne savons de lui que bien peu de choses, si ce n’est qu’il était religieux missionnaire de Bayeux en 1782 et que son Catéchisme des gens mariés a laissé un souvenir durable dans les mémoires de ses lecteurs. Cet ouvrage se veut un guide assez pratique, aussi net et précis que possible, sur les choses de l’amour et leurs accomplissements développés sans surcharge de casuistique. Quelques détails trop libres sur l’onanisme ou le coitus interruptus laissent entrevoir de vives voluptés que l’autorité ecclésiastique n’a pas manqué de condamner en censurant le livre et en détruisant un grand nombre d’exemplaires…
Au sujet de l’onanisme : « C’est surtout quand ils ne veulent pas avoir un grand nombre d’enfants, sans vouloir se priver du plaisir qu’ils goûtent dans l’usage du Mariage ; cette malheureuse disposition est commune aux riches et aux pauvres : leurs motifs sont différents, mais leur crime est le même. Rarement ils s’en accusent ; aussi est-il la cause funeste de la damnation d’un grand nombre. »
« Est-il permis aux époux de penser et de se complaire en ce qui s’est passé, ou en ce qui doit se passer entre eux dans l’acte conjugal, lorsqu’ils ne sont pas dans l’occasion d’user du Mariage ? »
« Un Confesseur peut-il refuser l’Absolution aux époux qui ne changent de posture dans l’acte du Mariage, que par le désir de se procurer une plus grande satisfaction ? »
Si les travaux sur l’Histoire de Michelet occupent un pan majeur de son œuvre, celui plus empreint de sociologie et de philosophie sont à reconsidérer tant il fait figure d’observateur et d’analyste de premier ordre.
« La pire destinée pour la femme, c’est de vivre seule. »
« Par un concours singulier de circonstances sociales, religieuses, économiques, l’homme vit séparé de la femme. »
« La forte et brillante personnalité de nos demoiselles qui, trop souvent prend l’essor le lendemain du mariage, effraye le célibataire. Il n’y a pas à plaisanter, la Française est une personne. C’est la chance d’un bonheur immense, mais parfois d’un malheur aussi. »
EXTRAITS
« Ce fut alors que Poquelin, sentant son génie, se résolut de s’y livrer tout entier, d’être à la fois comédien et auteur, et de tirer de ses talents de l’utilité et de la gloire. » « Molière se fit dans Paris un très-grand nombre de partisans et presque autant d’ennemis. Il accoutuma le public, en lui faisant connaître la bonne comédie, à le juger lui-même très-sévèrement. Les mêmes spectateurs qui applaudissaient aux pièces médiocres des autres auteurs, relevaient les moindres défauts de Molière avec aigreur. Les hommes jugent de nous par l’attente qu’ils en ont conçue ; et le moindre défaut d’un auteur célèbre, joint avec les malignités du public, suffit pour faire tomber un bon ouvrage. Voilà pourquoi Britannicus et les Plaideurs de M. Racine furent si mal reçus ; voilà pourquoi l’Avare, le Misanthrope, les Femmes savantes, l’École des Femmes, n’eurent d’abord aucun succès. » « Il faut encore convenir que Molière, tout admirable qu’il est dans son genre, n’a ni des intrigues assez attachantes, ni des dénouements assez heureux : tant l’art dramatique est difficile ! »
Un document d’histoire littéraire précieux, tant sur le fond que sur la forme.
EXTRAITS
« Ce fut alors que Poquelin, sentant son génie, se résolut de s’y livrer tout entier, d’être à la fois comédien et auteur, et de tirer de ses talents de l’utilité et de la gloire. »
« Molière se fit dans Paris un très-grand nombre de partisans et presque autant d’ennemis. Il accoutuma le public, en lui faisant connaître la bonne comédie, à le juger lui-même très-sévèrement. Les mêmes spectateurs qui applaudissaient aux pièces médiocres des autres auteurs, relevaient les moindres défauts de Molière avec aigreur. Les hommes jugent de nous par l’attente qu’ils en ont conçue ; et le moindre défaut d’un auteur célèbre, joint avec les malignités du public, suffit pour faire tomber un bon ouvrage. Voilà pourquoi Britannicus et les Plaideurs de M. Racine furent si mal reçus ; voilà pourquoi l’Avare, le Misanthrope, les Femmes savantes, l’École des Femmes, n’eurent d’abord aucun succès. »
« Il faut encore convenir que Molière, tout admirable qu’il est dans son genre, n’a ni des intrigues assez attachantes, ni des dénouements assez heureux : tant l’art dramatique est difficile ! »
On appréciera son talent dans la forme brève et la justesse dans l'analyse et l'expression des caractères. L’œuvre de Dostoïevsky oscille entre les sommets et les bas-fonds. Éternelle opposition qui définit la vie comme l’œuvre de Dostoïevsky.
Témoin de son temps, de la folie comme de la bonté des hommes, Les Nôtres plonge au cœur de l'insurrection républicaine de février 1848 à Paris.
Michelet aurait adapté (en l'inversant) une de ses théories visant à dissocier le mariage de l'esprit de famille : l'épouse scindant son âme en deux, vers ses enfants et ses parents, au détriment de l'époux. Sans doute aussi quelque goût pour les amours ancillaires...
Sous sa couverture brune, puis rouge brique, l’équilibre règne entre création et critique, prose et poésie. Sa composition s’apparente à celles de ses prestigieuses aînées, “La Revue blanche”, “L’Occident”, “Vers et Prose” ou bien le “Mercure de France”, avec une première partie consacrée aux études sur la création littéraire, à l’histoire littéraire, aux études, aux essais, suivie de textes en vers et en prose. La deuxième partie s’attache davantage à la critique: poésie, romans, ouvrages de référence sur l’Histoire et sur l’Art, avec pour finir une série de notes et d’échos touchant aux domaines...
Sous la direction de Alessandra Marangoni et Julien Schuh
Dix-neuf ans le séparent de Remy. Quasiment une génération. Il aurait pu être son père. D’ailleurs, lorsqu’il s’installe à Paris au tout début du siècle, c’est tout naturellement chez son grand frère Remy qu’il s’installe; et c’est tout naturellement que son grand frère Remy lui fait ouvrir les portes du “Mercure” et celles d’autres revues: car il faut bien écrire, car il faut bien vivre. C’est à ces moments précis que le nom de famille importe.
Le jeune Jean se montre aussi docile que travailleur. Il apprend vite et ne tarde pas à multiplier les chroniques littéraires ou théâtrales dans “La Chronique des livres”, “L’Ermitage”, “Le Festin d’Esope”, “Les Marges”, sans oublier le “Mercure de France” dans lequel il s’essaie à la critique dès 1903 et où il emprunte, de-ci de-là, quelques pseudonymes de son frère Remy. Il demeure pendant vingt ans attaché à la rubrique Littérature...
Sous la direction de Alessandra Marangoni et Julien Schuh
EAN : 9782329787817
Numéro : 7
210 pages
Prix : 30 EUR
longévité. Le présent article propose de revenir sur la fondation de la revue et
sur les orientations éditoriales, artistiques ou encore politiques qui firent son
succès.
MOTS-CLÉS – revue littéraire, structure, organisation, fondation, publication,
direction.
ABSTRACT – Mercure de France stands out in the history of reviews for its
longevity. This article looks back at the founding of the journal and the
editorial, artistic and political orientations that made it successful.
KEYWORDS – literary magazine, structure, organization foundation,
publication, management.