Cet article examine la Logique de Port Royal en regard des théories médiévales du signe et du lan... more Cet article examine la Logique de Port Royal en regard des théories médiévales du signe et du langage. Il reprend les célèbres passages consacrés aux signes afin de préciser comment se croisent les notions de représentation et de signification. La Logique de Port Royal récuse la théorie du langage mental, qui était dominante au Moyen Age tardif, au bénéfice de la force expressive de l’esprit. Celui-ci se subordonne le langage, en une procédure où le langage doit sans cesse s’ajuster à l’idée. L’article montre dans cette conception des rapports entre pensée et langage une présence forte de plusieurs thèses augustiniennes, bien au delà de la seule définition usuelle du signe. Ni linguistique cartésienne, ni simple théorie cartésienne du jugement, la philosophie du langage de Port Royal se bâtit sur un véritable « augustinisme sémiologique ».
Mots-clefs : signe, représentation, signification, langage mental, logique, augustinisme
This paper examines the Port Royal logic, in comparison with medieval theories of sign and language. It takes up the famous chapters dedicated to signs, to clarify how signification and representation cross each other. The logic of Port Royal challenges the theory, which dominated the Late Middle Ages, of mental language, to the advantage of the expressive force of the mind. The mind subjects to itself the language, through procedures where the language must continuously be adapted to the idea. The article shows in this conception of the relations between thought and language a strong presence of Augustinian themas, beyond the standard definition of the sign. Neither Cartesian linguistics nor simple Cartesian theory of judgement, the philosophy of language of Port Royal is based on a real « semiological augustinism ».
Key-words : sign, representation, signification, mental language, logic, Augustinism.
Présentation
Dans sa philosophie de la nature, Blaise de Parme (Italie du Nord, fin du XIVe siècl... more Présentation Dans sa philosophie de la nature, Blaise de Parme (Italie du Nord, fin du XIVe siècle et début du XVe ) confronte les interprétations possibles de l’hylémorphisme aristotélicien avec une doctrine faisant de la matière le sujet unique des qualités. Les rapports entre qualités, combinés avec l’action des astres, conditionnent l’émergence et la succession des formes. Cet ouvrage explore la théorie de la matière, des éléments, de la génération, mais aussi les points de vue sur l’indépendance de l’âme par rapport au corps et le rapport entre liberté et influence astrale. L’Auteur Joël Biard est professeur émérite à l’université de Tours, membre du Centre d’études supérieures de la Renaissance. Table des matières jointe.
Textes réunis par Joël Biard et Aurélien Robert.
http://bit.ly/2HXJYE0
J. Biard - A. Robert,... more Textes réunis par Joël Biard et Aurélien Robert.
http://bit.ly/2HXJYE0
J. Biard - A. Robert, Introduction. A. A. Robiglio, Le philosophe comme personnage littéraire: Blaise Pelacani de Parme dans le Paradiso degli Alberti – A. Robert, L’éthique de Blaise de Parme dans ses Questions sur la Physique – C. Grellard, Une histoire naturelle des religions: Blaise de Parme, les astres et les sectes – J. Biard, Rationalismes régionaux dans la philosophie médiévale tardive: le cas de Blaise de Parme – G. Federici Vescovini, Blaise de Parme et l’intelligibilité mathématique – D. A. Di Liscia, Biagio Pelacani da Parma’s Geometrisation of Latitudes and the Problems of the Mean Degree Theorem – S. Rommevaux-Tani, Les règles du mouvement dans la seconde rédaction des Questions sur la Physique de Blaise de Parme – M. Roques, Blaise de Parme et la quantité – N. Weill-Parot, Une position originale? Le contact entre le moteur et le mû dans les Quaestiones disputatae super octo libros Physicorum de Blaise de Parme – F. Seller, La détermination des positions des astres dans l’optique de Blaise de Parme – V. Sorge, Sens externes et sens internes chez Blaise de Parme – J. F. Silva, Blasius of Parma on the Activity of Sense. Bibliographie. Index des noms de personnes et d’oeuvres. Index des manuscrits.
compte-rendu : A. Baumgarten dans Chora : revue d’études anciennes et médiévales 7-8 (2009-2010) ... more compte-rendu : A. Baumgarten dans Chora : revue d’études anciennes et médiévales 7-8 (2009-2010) ; V. Decaix, dans Freiburger Zeitschrift für Philosophie und Theologie, 58/2 (2011), p. 592-595 ; M. Benedetto, « Nuove prospettive su Teodorico di Freiberg e Meister Eckhart », dans Quaestio 8(2008), p. 667-684
Ibn 'Arabī belongs to a kind of mysticism or Sufism that can be considered esoteric: he seeks mys... more Ibn 'Arabī belongs to a kind of mysticism or Sufism that can be considered esoteric: he seeks mystical experiences and is strongly influenced by Neoplatonism. He claimed that the experiential and intuitive knowledge he possessed came directly from God. The use of philosophical doctrines and terminology makes his work of great interest to philosophers. Among his doctrines, the most important are the transcendental unicity of being and the perfect man, who plays a central role in creation. Henrik Lagerlund (ed.
Blaise de Parme enseigna les mathematiques, la philosophie naturelle et la logique dans certaines... more Blaise de Parme enseigna les mathematiques, la philosophie naturelle et la logique dans certaines universites du Nord de l'Italie au tournant des XIVe et XVe siecles. Dans ses Questions sur le traite des rapports de Thomas Bradwardine, il examine les problemes poses par l'application de la theorie des proportions a l'etude du mouvement, exemple emblematique de l'application des mathematiques a la philosophie naturelle au Moyen Âge tardif. Ce faisant, il analyse et critique certains presupposes de la physique aristotelicienne et les outils mathematiques sophistiques mis en place par Thomas Bradwardine puis par Nicole Oresme. Et il rejette la regle du mouvement, dite « loi de Bradwardine », communement admise depuis le XIVe siecle. Nombre de ses arguments seront repris et discutes jusqu'au XIVe siecle.
Presses universitaires du Septentrion eBooks, 2008
cian-philosopher contemporary of the former and also living in Irak (although he did never move t... more cian-philosopher contemporary of the former and also living in Irak (although he did never move to Egypt) and possibly belonging to the same family. Rashed's views were contested by A.I. Sabra, who firmly (and soundly) sustained that the two Ibn al-Haythams were one and the same person (''One Ibn al-Haytham or two? An exercise in reading the bio-bibliographical sources", ZGAIW, 12 (1998), 1-50, and 15 (2003), 95-108). In the appendix under discussion, Rashed keeps to his own theory and claims that On the Configuration of the World must be ascribed to Muhammad ibn al-Hasan for several reasons, including that the physical approach of the book sharply contrasts with the mathematical approach of the astronomical works he attributes to al-Hasan ibn al-Hasan, and also that it contradicts the criticisms found in Doubts concerning Ptolemy. It is true that the existence of two authors provides an ingenious explanation for the overwhelming number of works attributed to Ibn al-Haytham, as well as for the fact that while most (but not all) of them are highly mathematically demanding yet others are of a medical, philosophical or propaedeutical nature. Even if Rashed's arguments are not conclusive, still he has made an interesting suggestion that future research should not overlook. He has pointed out problems and puzzles that remain to be explained. This discussion raises yet another point of major interest: there is still an immense work to do about Ibn al-Haytham's production, and most particularly about his astronomical treatises. Rashed's fifth volume of Les mathématiques infinitésimales du IXe au XIe siècle is the most important contribution to date to Ibn al-Haytham's astronomy and a model for future editions and commentaries.
Dietrich de Freiberg a peu a peu trouve sa place dans l'historiographie philosophique du Moye... more Dietrich de Freiberg a peu a peu trouve sa place dans l'historiographie philosophique du Moyen Âge. Dans l'histoire de sa decouverte et de sa promotion sur les devants de la scene scientifique, un role essentiel revient a Kurt Flash, a qui rend hommage ce volume recueillant les contributions prononcees a l'occasion de son soixante-quinzieme anniversaire. Elles tentent un bilan des recherches recentes sur le dominicain allemand et attestent l'appartenance de Dietrich a l'histoire de l'aristotelisme medieval, nullement invalidee par le statut de maitre en theologie a Paris (en 1266/1267), ni par le fait que le dominicain n'ait pas laisse de commentaires des œuvres du Stagirite.
Actes du colloque qui s'est tenu a Tours, Centre d'etudes superieures de la Renaissance, ... more Actes du colloque qui s'est tenu a Tours, Centre d'etudes superieures de la Renaissance, 16 et 17 novembre 2017. Blaise de Parme (ca. 1350 - 1416) a enseigne toute sa vie dans les plus grandes universites italiennes, a Padoue, Pavie et Florence, et ses ouvrages philosophiques ont joui d’une grande reputation jusqu’au cœur de la Renaissance. Aujourd’hui, il est surtout connu par le sobriquet qu’un scribe du XVe siecle lui a donne dans un manuscrit : doctor diabolicus. Depuis lors, les historiens de la philosophie n’ont eu de cesse de traquer dans ses œuvres – la plupart inedites – les indices de son heterodoxie. Materialiste, athee, relativiste, hedoniste… on ne compte plus les epithetes attachees a son nom. Le present volume propose de faire le point sur la philosophie de Blaise de Parme en se concentrant sur les domaines dans lesquels il a defendu les theses les plus marquantes : la physique, la psychologie et l’ethique. On trouvera aussi des eclaircissements sur les mathem...
Blaise de Parme enseigna les mathematiques, la philosophie naturelle et la logique dans certaines... more Blaise de Parme enseigna les mathematiques, la philosophie naturelle et la logique dans certaines universites du Nord de l'Italie au tournant des XIVe et XVe siecles. Dans ses Questions sur le traite des rapports de Thomas Bradwardine, il examine les problemes poses par l'application de la theorie des proportions a l'etude du mouvement, exemple emblematique de l'application des mathematiques a la philosophie naturelle au Moyen Âge tardif. Ce faisant, il analyse et critique certains presupposes de la physique aristotelicienne et les outils mathematiques sophistiques mis en place par Thomas Bradwardine puis par Nicole Oresme. Et il rejette la regle du mouvement, dite « loi de Bradwardine », communement admise depuis le XIVe siecle. Nombre de ses arguments seront repris et discutes jusqu'au XIVe siecle.
The theory of intuitive and abstractive cognition was developed by John Duns Scotus in the late t... more The theory of intuitive and abstractive cognition was developed by John Duns Scotus in the late thirteenth century, and it dominated the discussion about cognition from the fourteenth to the sixteenth century. The theory was changed and debated by the major philosophers of the time including William of Ockham, Peter Auriol, Gregory of Rimini, and Peter of Ailly. The theory of intuitive and abstractive cognition is not simply a rehashing of the problem of abstraction, as it developed in the Middle Ages. In line with the texts of Aristotle and Alexander of Aphrodisias, abstraction was the process of separation of a form. It was either the gathering of similarities to constitute a universal concept or the extraction, the stripping off of the material and singular conditions of the form. In these cases, abstraction was based on the act of the intellect, which is the only faculty able to grasp the abstracted or universal form, whereas the senses grasp the singular together with all its concrete and material conditions. The Peripatetic saying that only the intellect knows the universal does not necessarily mean that it has no access to the singular, since the form could be present in a certain mode of being in the individual substance itself. But it was difficult to hold that the intellect knows directly the singular as such. Faith certainly implies that the divine intellect knows the singulars directly, at least in the case of humans since some are to be saved while others damned. But it was generally thought that this capacity is restricted to the divine intellect. In the thirteenth century, as far as human cognition is concerned, there were conflicting views between those that supported the view that intellection is exclusively of universals such as Robert Grosseteste, Alexander of Hales and Albert the Great, and those, notably Thomas Aquinas, that supported the view that intellection is indirectly of singulars, in a dematerialized form, but proper to the singular. The theory of intuitive and abstractive cognition, on the other hand, is linked to the emergence of the idea that a singular can be grasped directly by the intellect itself. It was in the Franciscan, anti-Thomist, tradition that this theory was developed. Perhaps the theory of perception developed in the Perspectiva of Roger Bacon contributes to change the idea of the direct cognition of an object. In the Correctorium fratris Thome of William de la Mare, which was adopted in 1282 as an official position of the Franciscan order, Aquinas was criticized for having maintained that the intellect does not cognize singulars. Without a doubt, this is a simplification. But what is at stake is the possibility of a direct cognition of the singular. And it is from such a direct cognition that the idea of intuition or intuitive cognition is formed. In this sense, the theory is not truly formed until the last quarter of the thirteenth century, and finds its canonical expression in Duns Scotus before becoming a central component of theories of cognition from the fourteenth until the sixteenth century. The idea of intuition refers to vision. Since Augustine, the idea of vision has been applied not only to sensible vision, and not only to the inner vision of an image, but also to thought. Augustine generally used the term visio in this sense, but he introduces the verb intueri to describe the act of grasping the eternal reasons, and calls intuitus this immediate act of the mind (De trinitate, IX, vi, 9-11). The verb intueri and the adverb intuitive were first used in conjunction with singular cognition by Matthew of Aquasparta. We find them again used by Vital du Four, John Duns Scotus, and William of Ockham. The Augustinian origin is reinforced by the theory of vision, as it was received from the optics of Alhazen, where certain and direct vision by a straight ray, is named intuitio.
Cet article examine la Logique de Port Royal en regard des théories médiévales du signe et du lan... more Cet article examine la Logique de Port Royal en regard des théories médiévales du signe et du langage. Il reprend les célèbres passages consacrés aux signes afin de préciser comment se croisent les notions de représentation et de signification. La Logique de Port Royal récuse la théorie du langage mental, qui était dominante au Moyen Age tardif, au bénéfice de la force expressive de l’esprit. Celui-ci se subordonne le langage, en une procédure où le langage doit sans cesse s’ajuster à l’idée. L’article montre dans cette conception des rapports entre pensée et langage une présence forte de plusieurs thèses augustiniennes, bien au delà de la seule définition usuelle du signe. Ni linguistique cartésienne, ni simple théorie cartésienne du jugement, la philosophie du langage de Port Royal se bâtit sur un véritable « augustinisme sémiologique ».
Mots-clefs : signe, représentation, signification, langage mental, logique, augustinisme
This paper examines the Port Royal logic, in comparison with medieval theories of sign and language. It takes up the famous chapters dedicated to signs, to clarify how signification and representation cross each other. The logic of Port Royal challenges the theory, which dominated the Late Middle Ages, of mental language, to the advantage of the expressive force of the mind. The mind subjects to itself the language, through procedures where the language must continuously be adapted to the idea. The article shows in this conception of the relations between thought and language a strong presence of Augustinian themas, beyond the standard definition of the sign. Neither Cartesian linguistics nor simple Cartesian theory of judgement, the philosophy of language of Port Royal is based on a real « semiological augustinism ».
Key-words : sign, representation, signification, mental language, logic, Augustinism.
Présentation
Dans sa philosophie de la nature, Blaise de Parme (Italie du Nord, fin du XIVe siècl... more Présentation Dans sa philosophie de la nature, Blaise de Parme (Italie du Nord, fin du XIVe siècle et début du XVe ) confronte les interprétations possibles de l’hylémorphisme aristotélicien avec une doctrine faisant de la matière le sujet unique des qualités. Les rapports entre qualités, combinés avec l’action des astres, conditionnent l’émergence et la succession des formes. Cet ouvrage explore la théorie de la matière, des éléments, de la génération, mais aussi les points de vue sur l’indépendance de l’âme par rapport au corps et le rapport entre liberté et influence astrale. L’Auteur Joël Biard est professeur émérite à l’université de Tours, membre du Centre d’études supérieures de la Renaissance. Table des matières jointe.
Textes réunis par Joël Biard et Aurélien Robert.
http://bit.ly/2HXJYE0
J. Biard - A. Robert,... more Textes réunis par Joël Biard et Aurélien Robert.
http://bit.ly/2HXJYE0
J. Biard - A. Robert, Introduction. A. A. Robiglio, Le philosophe comme personnage littéraire: Blaise Pelacani de Parme dans le Paradiso degli Alberti – A. Robert, L’éthique de Blaise de Parme dans ses Questions sur la Physique – C. Grellard, Une histoire naturelle des religions: Blaise de Parme, les astres et les sectes – J. Biard, Rationalismes régionaux dans la philosophie médiévale tardive: le cas de Blaise de Parme – G. Federici Vescovini, Blaise de Parme et l’intelligibilité mathématique – D. A. Di Liscia, Biagio Pelacani da Parma’s Geometrisation of Latitudes and the Problems of the Mean Degree Theorem – S. Rommevaux-Tani, Les règles du mouvement dans la seconde rédaction des Questions sur la Physique de Blaise de Parme – M. Roques, Blaise de Parme et la quantité – N. Weill-Parot, Une position originale? Le contact entre le moteur et le mû dans les Quaestiones disputatae super octo libros Physicorum de Blaise de Parme – F. Seller, La détermination des positions des astres dans l’optique de Blaise de Parme – V. Sorge, Sens externes et sens internes chez Blaise de Parme – J. F. Silva, Blasius of Parma on the Activity of Sense. Bibliographie. Index des noms de personnes et d’oeuvres. Index des manuscrits.
compte-rendu : A. Baumgarten dans Chora : revue d’études anciennes et médiévales 7-8 (2009-2010) ... more compte-rendu : A. Baumgarten dans Chora : revue d’études anciennes et médiévales 7-8 (2009-2010) ; V. Decaix, dans Freiburger Zeitschrift für Philosophie und Theologie, 58/2 (2011), p. 592-595 ; M. Benedetto, « Nuove prospettive su Teodorico di Freiberg e Meister Eckhart », dans Quaestio 8(2008), p. 667-684
Ibn 'Arabī belongs to a kind of mysticism or Sufism that can be considered esoteric: he seeks mys... more Ibn 'Arabī belongs to a kind of mysticism or Sufism that can be considered esoteric: he seeks mystical experiences and is strongly influenced by Neoplatonism. He claimed that the experiential and intuitive knowledge he possessed came directly from God. The use of philosophical doctrines and terminology makes his work of great interest to philosophers. Among his doctrines, the most important are the transcendental unicity of being and the perfect man, who plays a central role in creation. Henrik Lagerlund (ed.
Blaise de Parme enseigna les mathematiques, la philosophie naturelle et la logique dans certaines... more Blaise de Parme enseigna les mathematiques, la philosophie naturelle et la logique dans certaines universites du Nord de l'Italie au tournant des XIVe et XVe siecles. Dans ses Questions sur le traite des rapports de Thomas Bradwardine, il examine les problemes poses par l'application de la theorie des proportions a l'etude du mouvement, exemple emblematique de l'application des mathematiques a la philosophie naturelle au Moyen Âge tardif. Ce faisant, il analyse et critique certains presupposes de la physique aristotelicienne et les outils mathematiques sophistiques mis en place par Thomas Bradwardine puis par Nicole Oresme. Et il rejette la regle du mouvement, dite « loi de Bradwardine », communement admise depuis le XIVe siecle. Nombre de ses arguments seront repris et discutes jusqu'au XIVe siecle.
Presses universitaires du Septentrion eBooks, 2008
cian-philosopher contemporary of the former and also living in Irak (although he did never move t... more cian-philosopher contemporary of the former and also living in Irak (although he did never move to Egypt) and possibly belonging to the same family. Rashed's views were contested by A.I. Sabra, who firmly (and soundly) sustained that the two Ibn al-Haythams were one and the same person (''One Ibn al-Haytham or two? An exercise in reading the bio-bibliographical sources", ZGAIW, 12 (1998), 1-50, and 15 (2003), 95-108). In the appendix under discussion, Rashed keeps to his own theory and claims that On the Configuration of the World must be ascribed to Muhammad ibn al-Hasan for several reasons, including that the physical approach of the book sharply contrasts with the mathematical approach of the astronomical works he attributes to al-Hasan ibn al-Hasan, and also that it contradicts the criticisms found in Doubts concerning Ptolemy. It is true that the existence of two authors provides an ingenious explanation for the overwhelming number of works attributed to Ibn al-Haytham, as well as for the fact that while most (but not all) of them are highly mathematically demanding yet others are of a medical, philosophical or propaedeutical nature. Even if Rashed's arguments are not conclusive, still he has made an interesting suggestion that future research should not overlook. He has pointed out problems and puzzles that remain to be explained. This discussion raises yet another point of major interest: there is still an immense work to do about Ibn al-Haytham's production, and most particularly about his astronomical treatises. Rashed's fifth volume of Les mathématiques infinitésimales du IXe au XIe siècle is the most important contribution to date to Ibn al-Haytham's astronomy and a model for future editions and commentaries.
Dietrich de Freiberg a peu a peu trouve sa place dans l'historiographie philosophique du Moye... more Dietrich de Freiberg a peu a peu trouve sa place dans l'historiographie philosophique du Moyen Âge. Dans l'histoire de sa decouverte et de sa promotion sur les devants de la scene scientifique, un role essentiel revient a Kurt Flash, a qui rend hommage ce volume recueillant les contributions prononcees a l'occasion de son soixante-quinzieme anniversaire. Elles tentent un bilan des recherches recentes sur le dominicain allemand et attestent l'appartenance de Dietrich a l'histoire de l'aristotelisme medieval, nullement invalidee par le statut de maitre en theologie a Paris (en 1266/1267), ni par le fait que le dominicain n'ait pas laisse de commentaires des œuvres du Stagirite.
Actes du colloque qui s'est tenu a Tours, Centre d'etudes superieures de la Renaissance, ... more Actes du colloque qui s'est tenu a Tours, Centre d'etudes superieures de la Renaissance, 16 et 17 novembre 2017. Blaise de Parme (ca. 1350 - 1416) a enseigne toute sa vie dans les plus grandes universites italiennes, a Padoue, Pavie et Florence, et ses ouvrages philosophiques ont joui d’une grande reputation jusqu’au cœur de la Renaissance. Aujourd’hui, il est surtout connu par le sobriquet qu’un scribe du XVe siecle lui a donne dans un manuscrit : doctor diabolicus. Depuis lors, les historiens de la philosophie n’ont eu de cesse de traquer dans ses œuvres – la plupart inedites – les indices de son heterodoxie. Materialiste, athee, relativiste, hedoniste… on ne compte plus les epithetes attachees a son nom. Le present volume propose de faire le point sur la philosophie de Blaise de Parme en se concentrant sur les domaines dans lesquels il a defendu les theses les plus marquantes : la physique, la psychologie et l’ethique. On trouvera aussi des eclaircissements sur les mathem...
Blaise de Parme enseigna les mathematiques, la philosophie naturelle et la logique dans certaines... more Blaise de Parme enseigna les mathematiques, la philosophie naturelle et la logique dans certaines universites du Nord de l'Italie au tournant des XIVe et XVe siecles. Dans ses Questions sur le traite des rapports de Thomas Bradwardine, il examine les problemes poses par l'application de la theorie des proportions a l'etude du mouvement, exemple emblematique de l'application des mathematiques a la philosophie naturelle au Moyen Âge tardif. Ce faisant, il analyse et critique certains presupposes de la physique aristotelicienne et les outils mathematiques sophistiques mis en place par Thomas Bradwardine puis par Nicole Oresme. Et il rejette la regle du mouvement, dite « loi de Bradwardine », communement admise depuis le XIVe siecle. Nombre de ses arguments seront repris et discutes jusqu'au XIVe siecle.
The theory of intuitive and abstractive cognition was developed by John Duns Scotus in the late t... more The theory of intuitive and abstractive cognition was developed by John Duns Scotus in the late thirteenth century, and it dominated the discussion about cognition from the fourteenth to the sixteenth century. The theory was changed and debated by the major philosophers of the time including William of Ockham, Peter Auriol, Gregory of Rimini, and Peter of Ailly. The theory of intuitive and abstractive cognition is not simply a rehashing of the problem of abstraction, as it developed in the Middle Ages. In line with the texts of Aristotle and Alexander of Aphrodisias, abstraction was the process of separation of a form. It was either the gathering of similarities to constitute a universal concept or the extraction, the stripping off of the material and singular conditions of the form. In these cases, abstraction was based on the act of the intellect, which is the only faculty able to grasp the abstracted or universal form, whereas the senses grasp the singular together with all its concrete and material conditions. The Peripatetic saying that only the intellect knows the universal does not necessarily mean that it has no access to the singular, since the form could be present in a certain mode of being in the individual substance itself. But it was difficult to hold that the intellect knows directly the singular as such. Faith certainly implies that the divine intellect knows the singulars directly, at least in the case of humans since some are to be saved while others damned. But it was generally thought that this capacity is restricted to the divine intellect. In the thirteenth century, as far as human cognition is concerned, there were conflicting views between those that supported the view that intellection is exclusively of universals such as Robert Grosseteste, Alexander of Hales and Albert the Great, and those, notably Thomas Aquinas, that supported the view that intellection is indirectly of singulars, in a dematerialized form, but proper to the singular. The theory of intuitive and abstractive cognition, on the other hand, is linked to the emergence of the idea that a singular can be grasped directly by the intellect itself. It was in the Franciscan, anti-Thomist, tradition that this theory was developed. Perhaps the theory of perception developed in the Perspectiva of Roger Bacon contributes to change the idea of the direct cognition of an object. In the Correctorium fratris Thome of William de la Mare, which was adopted in 1282 as an official position of the Franciscan order, Aquinas was criticized for having maintained that the intellect does not cognize singulars. Without a doubt, this is a simplification. But what is at stake is the possibility of a direct cognition of the singular. And it is from such a direct cognition that the idea of intuition or intuitive cognition is formed. In this sense, the theory is not truly formed until the last quarter of the thirteenth century, and finds its canonical expression in Duns Scotus before becoming a central component of theories of cognition from the fourteenth until the sixteenth century. The idea of intuition refers to vision. Since Augustine, the idea of vision has been applied not only to sensible vision, and not only to the inner vision of an image, but also to thought. Augustine generally used the term visio in this sense, but he introduces the verb intueri to describe the act of grasping the eternal reasons, and calls intuitus this immediate act of the mind (De trinitate, IX, vi, 9-11). The verb intueri and the adverb intuitive were first used in conjunction with singular cognition by Matthew of Aquasparta. We find them again used by Vital du Four, John Duns Scotus, and William of Ockham. The Augustinian origin is reinforced by the theory of vision, as it was received from the optics of Alhazen, where certain and direct vision by a straight ray, is named intuitio.
Sono rigorosamente vietati la riproduzione, la traduzione, l'adattamento, anche par ziale o per e... more Sono rigorosamente vietati la riproduzione, la traduzione, l'adattamento, anche par ziale o per estratti, per qualsiasi uso e con qualsiasi mezzo effettuati, compresi la copia fotostatica, il microfilm, la memorizzazione elettronica ecc. senza la preventiva In memoriam Tullio Gregory (GreGorio Piaia)
The medieval tradition of Topics crosses cicero and Boethius on the one side, aristotle on the ot... more The medieval tradition of Topics crosses cicero and Boethius on the one side, aristotle on the other. This crossing made his fecundity in the analysis of the different meanings of the probable, as well as in the approach of cognitive phenomena, considered as intellectual dispositions thanks to the notion of fides. This article shows that the theory of dialectics in 15th century could not, in any way, be seen as a return to cicero against aristotle. it considers two examples, which represent one the abertist school, John Versoris, the other the Nominalist school, Georges of Bruxelles. in any case, the two traditions are still combined. commentaries on aristotle are at the same time a place for recurrent interrogations on the probable or the relation between dialectics and demonstration, and the occasion of emergence of new questions, concerning the notion of method, or the relation between invention and resolution. The commentaries on the treatises of peter of Spain, while including ...
Biard’s chapter tackles the issue of intentionality from Buridan’s perspective, namely, dealing w... more Biard’s chapter tackles the issue of intentionality from Buridan’s perspective, namely, dealing with the apparent logical paradoxes emerging in intentional contexts, such as the break-down of the substitutivity of identity, or reference to and quantification over non-existents in the context of terms signifying mental acts. Paradoxes arising from the use of intentional terms in propositions had been discussed by philosophers since the twelfth century, but Buridan’s explanation of the semantics of propositions containing verbs of knowing, believing, wishing, etc., whether joined with simple terms or with propositions, is much more sophisticated than that found in any other medieval (or, for that matter, modern) work. Buridan explores aspects of intentionality ranging far beyond the use of verbs expressing propositional attitudes. His original theory of appellatio rationis provides not only a plausible account of how the logical paradoxes emerging in intentional contexts ought to be t...
Conference donnee dans le cadre des journees d'etude « Gilson-Blumenberg », 30-31 mai 2018, d... more Conference donnee dans le cadre des journees d'etude « Gilson-Blumenberg », 30-31 mai 2018, dans le cadre de la Chaire d'Histoire de la Philosophie medievale d'Alain de Libera, College de France.
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Mots-clefs : signe, représentation, signification, langage mental, logique, augustinisme
This paper examines the Port Royal logic, in comparison with medieval theories of sign and language. It takes up the famous chapters dedicated to signs, to clarify how signification and representation cross each other. The logic of Port Royal challenges the theory, which dominated the Late Middle Ages, of mental language, to the advantage of the expressive force of the mind. The mind subjects to itself the language, through procedures where the language must continuously be adapted to the idea. The article shows in this conception of the relations between thought and language a strong presence of Augustinian themas, beyond the standard definition of the sign. Neither Cartesian linguistics nor simple Cartesian theory of judgement, the philosophy of language of Port Royal is based on a real « semiological augustinism ».
Key-words : sign, representation, signification, mental language, logic, Augustinism.
Dans sa philosophie de la nature, Blaise de Parme (Italie du Nord, fin du XIVe siècle et début du XVe ) confronte les interprétations possibles de l’hylémorphisme aristotélicien avec une doctrine faisant de la matière le sujet unique des qualités. Les rapports entre qualités, combinés avec l’action des astres, conditionnent l’émergence et la succession des formes. Cet ouvrage explore la théorie de la matière, des éléments, de la génération, mais aussi les points de vue sur l’indépendance de l’âme par rapport au corps et le rapport entre liberté et influence astrale.
L’Auteur
Joël Biard est professeur émérite à l’université de Tours, membre du Centre d’études supérieures de la Renaissance.
Table des matières jointe.
http://bit.ly/2HXJYE0
J. Biard - A. Robert, Introduction. A. A. Robiglio, Le philosophe comme personnage littéraire: Blaise Pelacani de Parme dans le Paradiso degli Alberti – A. Robert, L’éthique de Blaise de Parme dans ses Questions sur la Physique – C. Grellard, Une histoire naturelle des religions: Blaise de Parme, les astres et les sectes – J. Biard, Rationalismes régionaux dans la philosophie médiévale tardive: le cas de Blaise de Parme – G. Federici Vescovini, Blaise de Parme et l’intelligibilité mathématique – D. A. Di Liscia, Biagio Pelacani da Parma’s Geometrisation of Latitudes and the Problems of the Mean Degree Theorem – S. Rommevaux-Tani, Les règles du mouvement dans la seconde rédaction des Questions sur la Physique de Blaise de Parme – M. Roques, Blaise de Parme et la quantité – N. Weill-Parot, Une position originale? Le contact entre le moteur et le mû dans les Quaestiones disputatae super octo libros Physicorum de Blaise de Parme – F. Seller, La détermination des positions des astres dans l’optique de Blaise de Parme – V. Sorge, Sens externes et sens internes chez Blaise de Parme – J. F. Silva, Blasius of Parma on the Activity of Sense. Bibliographie. Index des noms de personnes et d’oeuvres. Index des manuscrits.
Papers by Joël Biard
Mots-clefs : signe, représentation, signification, langage mental, logique, augustinisme
This paper examines the Port Royal logic, in comparison with medieval theories of sign and language. It takes up the famous chapters dedicated to signs, to clarify how signification and representation cross each other. The logic of Port Royal challenges the theory, which dominated the Late Middle Ages, of mental language, to the advantage of the expressive force of the mind. The mind subjects to itself the language, through procedures where the language must continuously be adapted to the idea. The article shows in this conception of the relations between thought and language a strong presence of Augustinian themas, beyond the standard definition of the sign. Neither Cartesian linguistics nor simple Cartesian theory of judgement, the philosophy of language of Port Royal is based on a real « semiological augustinism ».
Key-words : sign, representation, signification, mental language, logic, Augustinism.
Dans sa philosophie de la nature, Blaise de Parme (Italie du Nord, fin du XIVe siècle et début du XVe ) confronte les interprétations possibles de l’hylémorphisme aristotélicien avec une doctrine faisant de la matière le sujet unique des qualités. Les rapports entre qualités, combinés avec l’action des astres, conditionnent l’émergence et la succession des formes. Cet ouvrage explore la théorie de la matière, des éléments, de la génération, mais aussi les points de vue sur l’indépendance de l’âme par rapport au corps et le rapport entre liberté et influence astrale.
L’Auteur
Joël Biard est professeur émérite à l’université de Tours, membre du Centre d’études supérieures de la Renaissance.
Table des matières jointe.
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J. Biard - A. Robert, Introduction. A. A. Robiglio, Le philosophe comme personnage littéraire: Blaise Pelacani de Parme dans le Paradiso degli Alberti – A. Robert, L’éthique de Blaise de Parme dans ses Questions sur la Physique – C. Grellard, Une histoire naturelle des religions: Blaise de Parme, les astres et les sectes – J. Biard, Rationalismes régionaux dans la philosophie médiévale tardive: le cas de Blaise de Parme – G. Federici Vescovini, Blaise de Parme et l’intelligibilité mathématique – D. A. Di Liscia, Biagio Pelacani da Parma’s Geometrisation of Latitudes and the Problems of the Mean Degree Theorem – S. Rommevaux-Tani, Les règles du mouvement dans la seconde rédaction des Questions sur la Physique de Blaise de Parme – M. Roques, Blaise de Parme et la quantité – N. Weill-Parot, Une position originale? Le contact entre le moteur et le mû dans les Quaestiones disputatae super octo libros Physicorum de Blaise de Parme – F. Seller, La détermination des positions des astres dans l’optique de Blaise de Parme – V. Sorge, Sens externes et sens internes chez Blaise de Parme – J. F. Silva, Blasius of Parma on the Activity of Sense. Bibliographie. Index des noms de personnes et d’oeuvres. Index des manuscrits.