Dominique Couzinet
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Related Authors
Paul Richard Blum
Loyola University Maryland
Alejandra B Osorio
Wellesley College
Marc Champagne
Kwantlen Polytechnic University
Remo Caponi
University of Cologne
Francisco de Paula Souza de Mendonça Júnior
UFSM - Universidade Federal de Santa Maria
Michaela Valente
Università degli Studi "La Sapienza" di Roma
Roland Béhar
École Normale Supérieure
Clémence Revest
Centre National de la Recherche Scientifique / French National Centre for Scientific Research
Katalin Prajda
University of Vienna
Marco Sgarbi
Università Ca' Foscari Venezia
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Uploads
Papers by Dominique Couzinet
Guido Giglioni, Dominique Couzinet,
Introduction. How to Collect and Store Information in the Early Modern Period : from Learning to Knowledge p. 469
Ann Blair,
Les ouvrages encyclopédiques modernes entre brièveté et prolixité p. 475
Rafael Ramis-Barceló,
Las enciclopedias del saber (1550-1650) : propuesta de estudio p. 489
Louis Rouquayrol,
Le problème du cercle de la méthode chez Ramus, Descartes et Spinoza p. 503
Manuela Bragagnolo,
Lodovico Antonio Muratori e il problema del metodo tra xvi e xviii secolo p. 521
Rafael Ramis-Barceló,
Apéndice. Las enciclopedias del saber, 1550-1650 p. 535
Rafael Ramis Barceló et Dominique Couzinet
La recepción de las obras de Rodolfo Agricola en los juristas (1500-1650) 443
Rafael Ramis Barceló
Ius in artem redigere. Ramisme et systématisme chez quelques jurisconsultes humanistes français (Coras, Doneau, Grégoire) 463
Xavier Prévost
Athusius et l’adatation de la méthode ramiste à la politique : approfondissements et subversions
Gaëlle Demelemestre
Revue des sciences philosophiques et théologiques,102, 2, avril-juin 2018
Dominique Couzinet. – Présentation 203-204
Susanna Gambino Longo. – La représentation des origines de la civilisation chez Francesco Patrizi de Sienne 205-220
Silvio Gabriel Serrano Nunes – Histoire profane et théorie politique dans le constitutionnalisme de Théodore de Bèze 221-233
Shingo Akimoto – La juridicisation de la politique chez Bodin, héritier de Machiavel 235-249
Diego Quaglioni – Le comparatisme historique d’Alberico Gentili (1552-1608) 251-262
Deborah Miglietta – L’histoire chez Tommaso Campanella 263-278
Quatre-vingt-deuxième session annuelle du Comité
Bruxelles, du 27 au 31 mai 2008
COMPTE RENDU
Secrétariat administratif de l’UAI, 2009
3
SESSION THÉMATIQUE
La renaissance, les renaissance, p. 39-105
La renaissance, les renaissances, Marie-Dominique Couzinet 39-53
La renaissance : métaphore d’une historicité et historicité d’une métaphore, Eva Kushner 55
Humanisme vs Renaissance après un siècle et demi de recherches, Pierre Laurens 65
Renaissance in Law and Politics : the dialogue between Machiavelli and Guicciardini, Paolo Carta 81
Une perspective critique sur la notion de Renaissance, Jean-Marc Mandosio 97
Cahiers V.-L. Saulnier 26, Paris, Presses de la Sorbonne, 2009
OUVERTURE
La Méditation cosmographique, une méditation entre deux livres 7
Frank Lestringant
PREMIERE PARTIE
HÉRITAGES
Les antécédents médiévaux de la méditation géo-cartographique 29
Patrick Gautier Dalché
Des villes pour prier. De la ville méditative au projet d’architecture 41
Giorgio Mangani
Cosmographie et prédication médiévale et renaissante 57
Angelo Cattaneo
DEUXIEME PARTIE
COSMOGRAPHIES DE LA RENAISSANCE
Altior incubuit animus sub imagine mundi. L’inspiration du cosmographe d’après une gravure d’Oronce Finé 73
Isabelle Pantin
Le Méditer : Via Apian 95
Tom Conley
Le globe et le chevalier : variations sur la méditation cosmographique dans la fiction chevaleresque de la Renaissance 113
Thibaut Maus de Rolley
TROISIEME PARTIE
L’ÂGE DE LA MÉDITATION COSMOGRAPHIQUE
Méditation, médialité, subjectivité: du « regard d’en haut » au panoptisme cartographique 143
Jörg Dünne
Glose, contemplation, et méditation : Histoire éditoriale et fonctions du Parergon d’Abraham Ortelius (1579-1624) 157
Georges Tolias
Note sur les méditations cosmographiques et le pédantisme chez Montaigne 187
Marie-Dominique Couzinet
Conclusions 197
Jean-Marc Besse
Corpus. revue de philosophie, 34, 1998
Marie-Dominique Couzinet et Marc Crépon
Ouverture 5
Marie-Dominique Couzinet et Jean-François Staszak
À quoi sert la «théorie des climats»? Éléments d’une histoire du déterminisme environnemental 9
Pierre Pénisson
Maupertus philosophe géographe 45
Thierry Hoquet
La théorie des climats dans l’Histoire naturele de Buffon 59
Michèle Cohen-Halimi et Francis Cohen
Rousseau et la théorie de la perfectibilité 91
Jean-Marc Besse
La géograhie selon Kant : l’espace du cosmopolitisme 109
Claude Jamain
Sur les spirales d’un escalier de cristal : la voix russe 131
Anne Deney-Tunney
Le voyage en Syrie et en Égypte de C. F. Volney : un discours de la méthode du voyage philosophique 153
Marc Crépon
Entre anthropologie et linguistique, la géographie des langues (notes sur le parcours d’Ernest Renan) 181
Éléments de bibliographie 199
Résumé :
Prendre Ramus comme objet d’étude signifie rencontrer un obstacle qui met directement en jeu les rapports entre philosophie, humanisme et culture scolaire. Cet obstacle me semble avoir une double origine, dans la réception de l’œuvre de Ramus dès la fin du XVIe siècle, et dans l’historiographie : les deux se rejoignent pour affirmer qu’entre enseigner et penser, il faut choisir, et que Ramus a fait l’un sans avoir eu accès à l’autre. Je propose l’hypothèse selon laquelle toute une partie de l’historiographie consacrée à Ramus réitère une critique qui est aussi vieille que l’existence des professeurs et ressurgit périodiquement, comme elle l’a fait brillamment à la fin du XVIe siècle chez Montaigne et Giordano Bruno : la critique du pédantisme. Je me suis proposé d’analyser cet obstacle, dans le but de donner d’autres instruments d’approche de l’œuvre. Je remonte ainsi du ramisme, sur lequel s’est concentrée l’historiographie, au personnage de Ramus tel que l’ont décrit ses premiers biographes, sous forme de portraits contrastés, du portrait du pédant à celui du maître. J’exploite pour cela des sources en général considérées comme hagiographiques, qui relèvent du genre historique et utilisent la rhétorique pour produire un effet de transformation chez le lecteur : les trois Vies de Ramus, rédigées par ses disciples. J’aborde enfin l’œuvre de Ramus lui-même en partant aussi d’écrits ayant une efficacité rhétorique – certains discours et préfaces –, dans lesquels il s’explique sur sa démarche et ses choix, fait son apologie et propose sa réforme de l’université, en précisant les points sur lesquels ses déclarations et celles de ses collaborateurs tombent sous le coup de la critique du pédantisme ou savent y résister. Je montre comment la réduction du champ théorique de la rhétorique s’accompagne en réalité de son retour en force, sous forme de véritables mises en scène la pensée, par lesquelles Ramus œuvre à une revalorisation de la profession de maître et à une reformulation du savoir en termes de philosophie pratique. J’analyse sa conception de l’enseignement de la philosophie, esquisse l’évolution de sa conception des rapports entre Aristote et Platon, ainsi que sa « technologie » encyclopédique fondée sur la notion d’« usage » (usus), distincte du pragmatisme comme du formalisme scolaire.
Review by Edward A. Gosselin, Renaissance Quarterly, LXI, 4, winter 2008, p. 1341-1343.
Une appréhension de la réalité sub specie hominis, d’un point de vue strictement humain : Eugenio Garin caractérise en ces termes la pensée de la Renaissance, comme une humanisation de l’approche de la réalité « en termes de liberté, de volonté et d’action ». Cela ne signifie pas que le pragmatisme est le dernier mot de l’humanisme, ni que l’homme est la mesure de toutes choses, mais que notre connaissance est essentiellement une connaissance par les effets : effets naturels, effets de la volonté divine dans la nature, effets des volontés humaines libres dans l’histoire. C’est dire aussi que, si toute métaphysique, voire toute théologie n’est pas impossible, c’est seulement à condition de mettre en place des dispositifs permettant de s’élever à ces types de connaissances qui dépassent les capacités humaines. Les études que nous présentons sont consacrées à la philosophie naturelle chez Cardan, Telesio et Campanella, et au rapport entre nature et histoire chez Machiavel, Guichardin, Patrizi, Bodin et Montaigne. Elles s’attachent à montrer que la philosophie naturelle et l’histoire, en qualité de réflexions sur les procédures du savoir et la théorie de l’action, ont eu des rôles privilégiés dans la formulation de cette approche, dont un des enjeux principaux est le rapport des penseurs du XVIe siècle à l’humanisme. Le caractère occulte de la volonté divine et des volontés humaines impose à la fois des limites et une identité propre aux tentatives de maîtrise de la réalité par la connaissance et par l’art humain, qu’il s’agisse, sur le versant théorique, de rassembler la totalité de la mémoire humaine, ou sur le versant pratique, d’élaborer un art du temps.
Compte rendu de Edward A. Gosselin, Renaissance Quarterly, LXI, 4, winter 2008, p. 1341-1343.
Reviews by Paolo Carta, Il pensiero politico, XXXVI, 1, 2003, p. 143-144 ; Michaela Valente, Bruniana & Campanelliana, VIII, 2002, p. 308 ; Ann Blair, Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, LXIV, 2002, p. 192-193.
Ce livre, dont l’élaboration s’est étendue sur six ans, présente, sous la forme d’un bilan historiographique sur la bibliographie consacrée à Bodin, une histoire de la fortune de son œuvre à travers ses lectures successives. Il est aussi un outil de travail destiné à contribuer à l’édition critique de l’ensemble de l’œuvre de Bodin, projetée lors du quatrième centenaire de sa mort, au colloque de Turin, en 1997. Tout en respectant la plus grande neutralité dans le classement des ouvrages, sinon dans leur compte rendu, et en se pliant à une série d’exigences dictées par la collection, il se singularise sur plusieurs points, destinés à poser des pierres d’attente pour les études ultérieures. Ainsi, une section concerne les principaux documents consacrés à Bodin jusqu’à 1800, que l’on ne peut pas considérer à proprement parler comme relevant de la production critique, mais qui fournissent des renseignements précieux sur la réception ancienne de l’œuvre, la vie de l’auteur et les premières présentations qui en ont été faites. Ces témoignages souvent oubliés continuent d’alimenter la littérature critique de façon souvent occulte. En les indiquant clairement, on contribue à la reconstitution d’une tradition, mais on indique aussi l’origine de certaines informations reprises de façon récurrente sans vérifications. Une autre section concerne les sources de Bodin ; elle a le double statut de bilan et de pierre d’attente pour une recherche qui est désormais au centre des études. Enfin, j’ai consacré des sections spécifiques aux études qui réfléchissent sur la méthodologie à adopter dans le traitement de l’œuvre bodinienne et sur la méthodologie de Bodin lui-même (les deux réflexions étant la plupart du temps liées), ainsi qu’à sa réception ancienne et moderne.
Comptes rendus de Paolo Carta, Il pensiero politico, XXXVI, 1, 2003, p. 143-144 ; Michaela Valente, Bruniana & Campanelliana, VIII, 2002, p. 308 ; Ann Blair, Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, LXIV, 2002, p. 192-193.
Reviews by Andrea Suggi (Teoria, nuova serie, XVII, 2, 1997, p. 135-136), Philippe Drieux (Revue de synthèse, 4th series, 1, January-March 1998, p. 138-141), Nicola Panichi (Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, LX, 1998, p. 272-279), Laurent Gerbier (Documents, Archives de Travail et Arguments (DATA. Publications du CERPHI), XVII, March 1998.
Résumé :
L’ouvrage s’attache à dégager le statut, la fonction et la portée de la conception de l’histoire qui se trouve au cœur d’un projet philosophique de totalisation du savoir, dans la Methodus ad facilem historiarum cognitionem de Jean Bodin. Publié en 1566 et réédité régulièrement jusqu’à 1650, la Methodus a connu une diffusion européenne au XVIe et pendant toute la première partie du XVIIe siècle. Son étude permet non seulement de prendre une vue d’ensemble de la philosophie de Bodin dans la première phase de son élaboration, mais de montrer comment il y opère la rencontre entre ce qui est à la fois un objet et un mode de connaissance : l’histoire, et un instrument : la méthode, à ce moment particulier où celle-ci devient la clef de voûte de la logique et l’instrument commun à toutes les connaissances. L’application de la méthode à l’histoire apparaît comme le résultat d’un mouvement d’identification de l’une à l’autre. Ce processus repose sur la mise en œuvre de plusieurs modèles : celui de la méthode comme procédé d’exposition systématique d’abord utilisé dans la discipline juridique, le modèle historiographique de l’« histoire géographique » développé par les historiens grecs de l’histoire romaine (en particulier Polybe), ainsi que des modèles empruntés à d’autres formes de totalisation du savoir, les arts de la mémoire (artes memoriae), théâtres de la nature et théâtres de la mémoire. La référence à la géographie joue un rôle essentiel : elle n’a pas seulement la fonction d’une topique, mais garantit l’articulation du discours à une réalité de nature juridique et providentielle, par la mise en œuvre de la mémoire, et autorise le jugement. Appliquée à l’histoire, la méthode devient un dispositif de lecture des histoires disponibles dans les écrits des historiens, appelant une classification selon des règles, dans un but philosophique, pédagogique et mémoratif. À la fois méthode de lecture et théorie du jugement, l’histoire peut ainsi prétendre au statut d’art susceptible de régler les actions humaines, au même titre que le droit et la philosophie morale. Le projet bodinien de méthode de lecture des histoires apparaît ainsi comme une entreprise ambitieuse et complexe, alliant la psychagogie à l’encyclopédisme, au service d’une totalisation des savoirs, qui fait converger en une vivante synthèse autour de la notion de méthode, des disciplines aussi diverses que le droit, la politique, l’histoire et la géographie.
Comptes rendus d’Andrea Suggi (Teoria, nuova serie, XVII, 2, 1997, p. 135-136), Philippe Drieux (Revue de synthèse, 4è série, 1, janvier-mars 1998, p. 138-141), Nicola Panichi (Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, LX, 1998, p. 272-279), Laurent Gerbier (Documents, Archives de Travail et Arguments (DATA. Publications du CERPHI), XVII, mars 1998.
https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2018-3-page-469.htm
Jeudi 24 octobre 2024
De 14 h à 19 h
Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne salle de formation - 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris
Information, inscription et lien zoom : https://p1ps.fr/Bodin
Journée d’agrégation
7 octobre 2023
Organisation : Dominique Couzinet (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ISJPS)
avec le soutien de l’UFR de philosophie
Amphithéâtre Lefebvre
9h00 : Accueil des participants
Présidence : Pierre-Yves Quiviger (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ISJPS)
9h15-10h00 : Philippe Desan (University of Chicago)
« Sur la forme de l'essai chez Montaigne et en philosophie »
10h00-10h45 : Bernard Sève (Université de Lille)
« À chaque texte sa méthode ? »
10h45-11h15 : Pause-café
11h15-12h00 : Frank Lestringant (Université Paris-Sorbonne)
« Des Cannibales aux Coches : le rebond de l’espace américain du livre I au livre III des Essais »
12h00-12h45 : Thierry Gontier (Université Lyon 3)
« “L'amitié que chacun se doit”. Commentaire de texte extrait du chap. III, 10 : “De ménager sa volonté” »
12h45-13h00 : Discussion générale
13h00-15h00 : Pause-déjeuner
Présidence : Sylvia Giocanti (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - HIPHIMO)
15h00-15h45 : Denis Kambouchner (Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ISJPS)
Sur Montaigne et l'éducation (I, 25, I, 26)
15h45-16h30 : Mariafranca Spallanzani (Università di Bologna)
« Sur les moi de Montaigne et les moi de Descartes »
16h30-16h45 : Pause-café
16h45-17h30 : Blandine Perona (Université polytechnique Hauts-de-France - IUF)
« La pensée rhétorique des Essais »
17h30-18h00 : Discussion générale
The Early Modern Environment: The History of Philosophy as Anachronistic Practice
(5-6 October 2023)
Organized by Cecilia Muratori
According to Timothy Morton, there is a contradiction at the very heart of discussions on the environment. When we talk of “environment”, we bring to the foreground something that by definition is supposed to stay in, or rather, be, the background. Yet, the idea that the environment is a kind of canvas on which our actions take place, is a recent one. In the first attested usages of the term “environment”, in 15th-century French, the meaning was closer to that of “proximity”, or “the state of being encompassed, surrounded”. In 17th-century Italian, “ambiente” could mean a kind of fluid surrounding bodies. In German, the word often considered as the direct translation of “environment”, “Umwelt”, contains in itself the word “world”. A world is an all-encompassing totality, which resists being confined to the background (and for this reason, the English translation of a work by Jakob von Uexküll, who introduced the concept of “Umwelt” into biological sciences, occasionally translates it with “world”, and not with “environment”).
This workshop focuses attention on early modernity in order to ask: what did ‘environment’ mean before it came to signify the background, or context for human action? What were the philosophical implications of conceiving such a close relationship between human beings and their environments? Further, what did it mean to take care of the environment before the recent ecological turn?
This workshop takes the topic of a philosophical history of the environment, and of environmental care, to pose broader methodological questions: is it possible to write a history of philosophy, which is in dialogue with contemporary issues, and is nevertheless attentive to philology and contextualisation? How do we trace nuanced lines of conceptual change amidst constant terminological variation, especially from a multilingual and intercultural perspective? And finally, based on the topic of environmental care, is an anachronistic history of philosophy possible, and even necessary?
Chez Patrizi, la pensée philosophique est une activité indissociable, méthodologiquement et ontologiquement, d’une certaine forme d’érudition historique, et sa pratique polémique de la liberté de philosopher engendre une réflexion explicitement politique sur les effets pratiques et les applications techniques de la pensée.
Son parcours intellectuel s’articule autour de trois grands axes :
Ses travaux philosophiques au sens strict, rédigés en latin, sont focalisés sur la recherche de nouveaux principes explicatifs de l’univers, conduisant à l’élaboration d’une nouvelle métaphysique platonicienne et d’une nouvelle philosophie de la nature (Nova de universis philosophia, Ferrare, 1591).
Patrizi a aussi jeté les bases d’une nouvelle science du langage, exprimée en langue vernaculaire, dans laquelle il approfondit le rapport entre la nature, l’histoire et les différentes formes d’expressions humaines, par l’élaboration de nouvelles théories (artes) de l’histoire (Della historia dieci dialoghi, Venise, 1560), de la rhétorique (Della retorica dieci dialoghi, Venise, 1562) et de la poésie (Della poetica, Ferrare, 1586).
Enfin, il s’est engagé dans l’instauration d’une nouvelle historiographie philosophique, alternative radicale au canon aristotélicien (Discussiones peripateticae, Bâle, 1581), soutenue par l’édition et la traduction latine d’ouvrages visant à constituer un thesaurus de sagesse anti-péripatéticienne : la Théologie du Ps.-Aristote, Proclus et le Ps.-Philopon, et surtout les Oracles chaldaïques et les textes hermétiques, dans un projet de restauration autant que d’« instauration » de la philosophie chaldéenne, hermétique et présocratique qui l’a occupé, des années 1560 à ses dernières œuvres philosophiques, au service de l’établissement d’une nouvelle conception de l’enseignement de la philosophie dans les universités européennes.
On ajoutera sa nouvelle histoire complète de la poésie (dans la Deca historiale de sa Poetica) et ses travaux sur l’histoire de la milice romaine, esquissés dans la Militia romana (Ferrare, 1583) et complétés par les Paralleli militari (Rome, 1594).
On centre ici l’attention sur l’articulation entre le nouveau et l’ancien chez Patrizi, les éléments de continuité et de discontinuité entre l’humaniste et le philosophe, les caractéristiques de sa nouvelle encyclopédie du savoir, enfin, la dimension politique et institutionnelle de sa relecture du passé.
9h.00
Accueil des participants et introduction
Présidence : Dominique Couzinet (Paris 1 - ISJPS)
9h.30
Wilhelm Schmidt-Biggemann (Freie Universität Berlin)
The combinatorial method and its risks: Ramon Llull, Athanasius Kircher and Gottfried Wilhelm Leibniz
10h. 30
Mario Meliadò (Universität Siegen)
Le sceau et la conjecture. Heymeric de Campo et Nicolas de Cues à la recherche de l’art universel
11h.30 : Pause-café
12h.00
Thomas Leinkauf (Westfälische Wilhelms-Universität Münster)
L’organon di Zabarella nel suo contesto storico (Ramus, Bacon, Alsted, Keckermann)
13h.00 Déjeuner
Présidence : Denis Kambouchner (Paris 1 - ISJPS)
15h.00
Dana Jalobeanu (University of Bucharest)
Francis Bacon’s Novum organum as a guide to practice(s)
16h.00
Élodie Cassan (CPGE - IHRIM)
The concept of organon in Bacon’s Novum Organum
17h.00 : Pause-café
17h.30
Dan Garber (Princeton University)
Thomas Sprat’s new Baconian organon
Mardi 28 juin 2022, 9h30-16h00
Présidence : Guido Giglioni (Università di Macerata)
9h.30
Igor Agostini (Università del Salento - Sorbonne Université)
« Suivant la logique ordinaire ». Descartes et l’ordre des questions an sit / quid sit
10h.30
Martine Pécharman (CNRS - CRAL)
Beyond the Model of the Cartesian Method: The Port Royal Logic on ‘Forming Judgment’
12h.00
Jacob Schmutz (UCLouvain)
Léon de Saint-Jean (1600-1671) : pour une archéologie carmélitaine des sciences humaines
13h.00 Déjeuner
15h.00
Discussion
Inscription obligatoire :
- Lien permettant de se connecter sur Zoom :
https://evento.univ-paris1.fr/survey/journees-d-etude-lin...-st2t3yzt
- Pour participer "en présentiel", le lien suivant permet les inscriptions :
https://evento.univ-paris1.fr/survey/journees-d-etude-lin...-n0r8sfgi
La journée d’études a rassemblé de jeunes chercheurs et des chercheurs confirmés autour de quelques exemples des usages de l’histoire et de l’argumentation historique en politique, en France et en Italie, au XVIe siècle, et des problèmes qu’ils suscitent, notamment le rôle de l’histoire dans les interactions entre autorités séculière et spirituelle et l’évolution de sa valeur normative, de l’historia magistra vitae au comparatisme.
Le séminaire a pour but de rassembler de jeunes chercheurs et des chercheurs confirmés autour d’une réflexion sur la pratique de l’histoire de la philosophie de la Renaissance aujourd’hui, ses conditions, ses objets et les instruments de sa mise en œuvre. Il est ouvert à tous.
Le séminaire a pour but de rassembler de jeunes chercheurs et des chercheurs confirmés autour d’une réflexion sur la pratique de l’histoire de la philosophie de la Renaissance aujourd’hui, ses conditions, ses objets et les instruments de sa mise en œuvre. Il est ouvert à tous.
Ramus philosophe, humaniste, réformateur des arts et des sciences
L’humanisme juridique : Ramus et les juristes de son temps
Jeudi 5 et vendredi 6 juillet 2018
à la Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne, salle de formation
et à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, salle des Conseils, Institut d’Histoire du Droit
* EN RAISON DES MESURES DE SÉCURITÉ, PRIÈRE DE VOUS INSCRIRE À L'ADRESSE : [email protected]
JEUDI 5 JUILLET 2018
Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne, salle de formation
17, rue de la Sorbonne, 75005, Paris
9h00 Accueil des participants
9h15 Ouverture du colloque par Dominique Rousseau, directeur de l’ISJPS (Paris 1)
RAMUS PHILOSOPHE, HUMANISTE, RÉFORMATEUR DES ARTS ET DES SCIENCES
Présidence : Emmanuel Picavet, directeur de PHICO, ISJPS (Paris 1)
9h30 Dominique Couzinet (Paris 1-ISJPS)
« Ramus : État des lieux depuis 2004 »
10h15 Marc Van der Poel (Radboud University)
« L’attaque de Pierre de la Ramée contre la rhétorique classique: les Brutinae Quaestiones in Oratorem Ciceronis, 1547, et les Rhetoricae Distinctiones (in Quintilianum), 1549 »
11h00 Discussion - Pause-café
11h30 François Loget (Université de Limoges - CESR)
« Les mathématiques selon Pierre de La Ramée: le rôle d’Euclide et la place des Eléments »
12h15 Discussion
Présidence : Denis Kambouchner (Paris 1-ISJPS)
15h00 Kees Meerhoff (University of Amsterdam) :
« Unfinished Business » : les projets de Ramus au sujet de l’Éthique et de la Polique d’Aristote.
15h45 Antoine Vuilleumier (Université de Neuchâtel)
« Ramus, Le Roy et l’illustration du français savant dans les années 1550 »
16h30 Discussion - Pause-café
17h00 Laura Adrián Lara (UCM)
« Dialectique ramiste et conscience puritaine : le cas de William Ames (1576-1633) »
17h45 Discussion
18h00 Kees Meerhoff (University of Amsterdam) et Dominique Couzinet (Paris 1-ISJPS)
Hommage à Peter Sharratt
VENDREDI 6 JUILLET 2018
L’HUMANISME JURIDIQUE : RAMUS ET LES JURISTES DE SON TEMPS
Salle des Conseils, Université Paris II
12, place du Panthéon, 75005, Paris
Ouverture de la matinée par Olivier Descamps, directeur de l’IHD (Paris 2)
Présidence : Olivier Descamps (IHD Paris 2)
9h30 Xavier Prévost (Université de Bordeaux - IRM-CAHD)
« L’influence de Ramus sur les jurisconsultes humanistes français du courant systématiste »
10h15 Diego Quaglioni (Università degli studi di Trento)
« Bodin et Ramus : un débat »
11h00 Réponse de Shingo Akimoto (Paris 1-ISJPS)
11h15 Discussion - Pause-café
Présidence : Luigi-Alberto Sanchi (IHD-CNRS)
11h30 Gaëlle Demelemestre (IHRIM, UMR 5317 CNRS/ENS Lyon)
« L'application par Althusius de la méthode ramiste à la politique : approfondissements et subversions »
12h15 Rafael Ramis Barceló (Universitat de les Illes Balears-Instituto de Estudios Hispánicos en la Modernidad)
« La réception de la dialectique de Rudolph Agricola chez les juristes (1500-1650) »
13h00 Conclusions.
15h00 Luc Courtaux (BIS), Dominique Couzinet (Paris 1-ISJPS)
Visite de l’exposition à la Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne (ouvrages de Ramus conservés à la BIS, fonds Sorbonne et fonds Victor Cousin)
16h00 Aurélia Tréguier (Paris 1-Bibliothèque Cuzin) et Dominique Couzinet (Paris 1-ISJPS)
Visite du fonds ancien de la Bibliothèque Cuzin de l’UFR de philosophie de Paris 1 - Panthéon-Sorbonne
mois des chercheurs et des étudiants venus d’institutions différentes autour d’un objet
commun : le terme de « Renaissance », ses définitions et ses usages. Chaque conférence
est suivie d’un débat. Voir le carnet de recherches : https://renaissance.hypotheses.org
Les séances ont lieu le jeudi de 17h à 19h, dans la salle de formation de la Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne
L’apparition de l’enseignement de l’histoire de la philosophie de la Renaissance dans un cadre institutionnel est un épisode à première vue périphérique dans le contexte universitaire français du XIXe siècle. Elle se produit loin du centre parisien du savoir, à Strasbourg (1841-1842), à l’initiative d’un émigré italien, Giuseppe Ferrari, qui exprimait là une position tout à fait marginale dans le scénario intellectuel alors dominé par le cousinisme. En effet, les cours de Victor Cousin à la Sorbonne ne reconnaissaient à la Renaissance ni consistance philosophique, ni spécificité de contenu, et présentaient la pensée des XVe et XVIe siècles comme une phase de transition confuse entre la scolastique et Descartes, caractérisée par la répétition aveugle de l’antiquité et une absence chronique de méthode. Toutefois, les leçons de Ferrari sur la philosophie de la Renaissance – qui furent d’ailleurs suspendues sous le chef d’accusation d’athéisme – s’inscrivaient dans un mouvement de redécouverte savante pour lequel l’enseignement de Jules Michelet au Collège de France pouvait représenter un ancrage académique. La Renaissance pourrait alors devenir un objet historiographique dissident, à l’égard du pouvoir intellectuel et politique du libéralisme de l’école cousinienne, ainsi que des courants catholiques. On se demandera dans quelle mesure cette genèse a contribué à définir le cadre conceptuel et polémique des reconstructions ou des « refoulements » historiographiques de la culture philosophique de la Renaissance sur la longue durée.
On centrera l’attention sur une relecture politique de la pratique de l’histoire de la philosophie au sein de l’institution philosophique française, selon trois perspectives complémentaires de travail : (1) un questionnement des implications idéologiques de la discussion sur le statut de la Renaissance comme « époque philosophique », dans la quête d’autonomie disciplinaire de l’historiographie de la Renaissance face à la concurrence du médiévisme philosophique et du « modernisme cartésien » ; (2) un examen des usages et des appropriations symboliques de certains philosophes ou de certaines doctrines de la Renaissance dans les débats culturels et politiques du XIXe siècle ; (3) une analyse des différents positionnements face à la Renaissance chez les représentants de l’école cousinienne, en tenant compte aussi de leur réception critique en France ou à l’étranger.
La journée d’étude s’accompagnera d’une exposition issue du fonds Victor-Cousin, constitué par la bibliothèque et les papiers légués à l’université de Paris en 1863 par Victor Cousin, conservé à la Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne.