Papers by Luc Robène
Journal of Popular Romance Studies, 2018
Comment parle-ton d'amour et de quoi parle-ton lorsque l'on parle d'amour dans les morceaux de mu... more Comment parle-ton d'amour et de quoi parle-ton lorsque l'on parle d'amour dans les morceaux de musique punk ? Notre article part du double constat d'un mouvement confronté aux paradoxes de l'existentiel amoureux inscrit dans la désespérance et du No Future, et celui de l'amour comme terreau de l'expression punk. Il s'appuie sur un corpus (celui de la scène punk en France) dont le périmètre prend en compte la longue durée (quarante ans) et embrasse les diverses facettes du fait amoureux, du premier baiser au sexe en passant par la rencontre et la rupture, l'attirance au vice ou la violence, voire le viol. Il cherche à éclairer les transformations du monde tel qu'il se donne à voir à partir d'un regard construit aux marges et dont la vocation à subvertir l'ordre établi renvoie en creux l'image d'une société à réinventer. Punk rock departed from the codes and practices of the Establishment by advocating simplicity, generating its own norms, and offering new textual and linguistic themes. Since punk lacks long-term perspective ("no future") and focuses on despair, what is the place left for the love song in the genre? The article explores these issues by considering forty years of French punk rock.
Staps, 2014
Plan de l'article 1 - La ville-hôte : une ville monde soucieuse de son image 2 - La régénérat... more Plan de l'article 1 - La ville-hôte : une ville monde soucieuse de son image 2 - La régénération urbaine et ses enjeux 3 - Accueillir la communauté sportive mondiale et permettre le spectacle 4 - La ville olympique au prisme de l’histoire politique, sociale et culturelle…
Ce nouveau numéro de CORPS est consacré au corps du rock, dont la vie et les gesticulations sont ... more Ce nouveau numéro de CORPS est consacré au corps du rock, dont la vie et les gesticulations sont liées à la musique ainsi qu'au corps des arts immersifs comme expériences d'immersion du corps vivant dans un dispositif technique interactif. Ces deux dossiers ont donné lieu à une iconographie originale, distribuée en deux cahiers, permettant de mieux appréhender ces expériences corporelles. Enfin, deux articles de la rubrique «Découvrir» abordent deux pratiques, les scarifications adolescentes et le rôle du yoga dans le traitement de l'anorexie mentale.
Criminologie, 2000
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des ser... more Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998.
Our Conferences by Luc Robène
by Volume ! The French journal of popular music studies, Solveig Serre, Luc Robène, Laurent GRÜN, Sue Rynski, Timothy A Heron, Eric Wittersheim, Philippe Liotard, Gerome GUIBERT, Caroline Giron Panel, Alexandre Marchant, and Dorthea Fronsman-Cecil http://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/colloque/16927-la-scene-punk-en-france
Ce colloque int... more http://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/colloque/16927-la-scene-punk-en-france
Ce colloque international et interdisciplinaire, qui s’inscrit dans le cadre du programme de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu par l’ANR, a pour but de revisiter la pertinence des périodisations et des ruptures qui définissent et organisent quarante ans de scène punk en France, de dépasser le spectre d’un phénomène réduit à l’évidence culturelle anglo-américaine, et d’étudier comment s’élaborent et se négocient les frontières entre une culture hégémonique et une culture restreinte de la subversion.
Conference Presentations by Luc Robène
Dès 1976, le punk est en France un phénomène total. La montée
de sève qui propulse sur scène des... more Dès 1976, le punk est en France un phénomène total. La montée
de sève qui propulse sur scène des groupes à peine formés et déjà célèbres à l’échelle de leur quartier, de leur ville ou de leur région, montre combien le mouvement ne se limite pas à un phénomène parisien, même si la capitale constitue un centre de gravité qui attire ou au contraire qui suscite méfi ance et défi ance. De Riot à Cont, embryons des futurs Standards, de la génération « St » (1976-77) – Strychnine, STO, Stalag – jusqu’à la scène punk actuelle, sans oublier, dans les années 1980-90, les trajectoires des Camera Silens, Brigade, Dépression, Révérends, Parfum de femme, Corbeaux du Reichtag ou Mush, Bordeaux constitue un creuset essentiel du punk en France.
Bordeaux c’est évidemment la ville, ses groupes, ses musiciens, ses figures de la punkitude, ses lieux incontournables, ses associations, ses radios libres, ses labels et disquaires indépendants, ses fanzines, les rubriques dans la presse locale, les lieux informels, friches et squats. Au-delà du cœur urbain, Bordeaux capte
aussi les initiatives sonores et rebelles venues de la périphérie girondine et du grand Sud-Ouest pour la période plus récente. Faut-il s’étonner de cette vivacité ? Bordeaux, cultivant une posture de rébellion héritée de l’histoire, a fait preuve d’énergie et d’inventivité pour résister musicalement à l’image bourgeoise de
« Belle endormie » qui lui collait à la peau. Les initiatives pionnières (Festival punk de Mont-de-Marsan, 1976, 1977) au cours desquelles s’illustrent les Bordelais de Strychnine ouvrant pour Clash, les rivalités légendaires avec Toulouse, autant que les liens avec l’Angleterre, constituent des pistes à exploiter pour comprendre et défi nir la force, l’empreinte et l’identité punk de la scène locale.
Cette journée d’étude a pour objectif de questionner les enracinements bordelais du punk tant au point de vue de leur singularité, de leur originalité géographique et culturelle que des influences et tensions entre centre et périphérie, voire entre régions. Elle éclairera l’activité punk dans la ville et dans la région de Bordeaux, questionnera la spécificité et l’identité propre du punk bordelais et de ses ancrages, et s’intéressera aux transferts culturels qui participent éventuellement d’une traduction du punk à l’échelle locale voire régionale, sans oublier les rivalités et les porosités entre villes et réseaux de musiciens et d’acteurs.
En avant- première, l'affiche conçue par Magda Burdzynska et inspirée de l'Eglise Saint-Joseph du... more En avant- première, l'affiche conçue par Magda Burdzynska et inspirée de l'Eglise Saint-Joseph du Havre. Programme définitif à venir !
A one-day workshop dedicated to the history and current situation of the punk scene in Toulouse, ... more A one-day workshop dedicated to the history and current situation of the punk scene in Toulouse, organized within the framework of the PIND research project (Punk Is Not Dead - A History of the Punk Rock Scene in France, 1976-2016).
It is from the testimonies of local punk actors (musicians, artists, radio, record shops, concert bookers, record labels, etc.) that this workshop aims to shed light on the history and current situation of punk culture in the Toulouse area. It's also an opportunity to question the ability of this music and culture to make sense away from New York, London or Paris.
Workshops by Luc Robène
Cette quatorzième journée d’étude s’inscrit dans le cadre
du projet de recherche PIND (Punk is no... more Cette quatorzième journée d’étude s’inscrit dans le cadre
du projet de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire
de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu
par le programme Intelligence des patrimoines du CESR,
THALIM et l’ANR.
Au-delà du fonctionnement anarchique volontiers
revendiqué par les musiciens du punk, le mouvement présente
des épisodes de cohésion visibles dans la rencontre
des codes et des signes, qui recoupent les créations musicales
et visuelles. Cette journée d’étude souhaite poser
la question de la responsabilité des images et des pratiques
esthétiques dans la construction du monde punk
qu’elles constituent singulièrement, en pointant les correspondances
entre son et image. Dans le vaste chantier
des homologies musicales, esthétiques et artistiques, le
dessin, et plus largement les arts graphiques, représentent
un prisme d’analyse de première importance. Dès 1976, c’est
depuis l’espace graphique que se développe en France un
ensemble d’artefacts – pochettes de disques, fanzines, affi
ches, bandes dessinées, booklets de K7, tatouage, mode –
qui construit l’iconographie punk.
L’objectif de cette journée consacrée à la culture et
à l’esthétique punk est donc d’examiner cette hypothétique
cohérence structurale au regard des pratiques et modes
de création et de dévoiler ses signifi cations profondes par
une approche iconographique.
Cette quatrième journée d’étude souhaite interroger l’histoire du punk au prisme des histoires de... more Cette quatrième journée d’étude souhaite interroger l’histoire du punk au prisme des histoires de musiciens et de groupes. Son objectif est double : éclairer les trajectoires des groupes en tant qu’entités fondamentales de la vie artistique et musicale ; situer ces parcours dans le processus d’émergence et de diffusion de la scène punk en France. L’attention portée à ces vies collectives artistiques permettra de s’attacher aux oeuvres enregistrées, aux concerts et événements artistiques, ainsi qu’aux engagements et aux luttes. On se concentrera également sur le quotidien des musiciens, tant dans leurs rapports à la pratique que sous l’angle des liens interpersonnels, des liens avec le public et avec les différents acteurs des mondes musicaux. Enfin, des réflexions épistémologiques et méthodologiques permettront de faire le point sur les dimensions spécifiques des « vies de groupe » appréhendées comme objet d’histoire et de musicologie, ou plus largement comme terrain d’étude pour les sciences sociales.
Cette deuxième journée d’étude s’inscrit dans le cadre du projet de recherche (Punk is not dead. ... more Cette deuxième journée d’étude s’inscrit dans le cadre du projet de recherche (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu par l’UMR THALIM (CNRS/ENS/Paris 3). Elle se propose d’interroger les caractéristiques et les spécificités des générations successives de la scène punk en France, entendues comme différents segments qui renouvellent le mouvement en tant que paradigme musical, esthétique et artistique, tout en se référant à la rupture originelle et fondatrice de 1976. Elle doit permettre de rendre intelligibles ces générations dans leurs modes de cohérences musicales et esthétiques en questionnant les normes d’édification de la scène punk en France et en sondant son inscription dans des formes d’idéal-type.
Cette première journée d'étude s’inscrit dans le cadre du projet de recherche
(Punk is not dead.... more Cette première journée d'étude s’inscrit dans le cadre du projet de recherche
(Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu par l’UMR THALIM (CNRS/ENS/Paris 3). Elle se propose d’interroger les caractéristiques et les spécificités de la scène punk en France entre 1976 et 2016, là où les travaux existants se sont au contraire centrés sur l’évidence anglo-saxonne, et de mettre en exergue ce qui rend cette scène irréductible à ses homologues anglo-américains. Elle est destinée à ouvrir des pistes en termes de problématiques (périmètres, définitions, identités), de sources (presse, fanzines, répertoires, réseaux) et de terrains.
Volume ! by Luc Robène
Read online: http://www.cairn.info/revue-volume-2016-2.htm
Order: http://www.lespressesdureel.co... more Read online: http://www.cairn.info/revue-volume-2016-2.htm
Order: http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=5165&menu=
The dynamism of punk studies has barely hit France, while in an important number of countries, considerable scientific work has been produced on it, demonstrating what punk has brought to contemporary societies from a historical and social perspective. Based on the possibilities offered by the concept of scene, this special issue offers a first look on a phenomenon which, to a great extent, still remains little known and scarcely recognized within the academic field.
Book Reviews by Luc Robène
Clio. Femmes, genre, histoire, 2015
Talks by Luc Robène
Cette vingt-septième journée d’étude, co-organisée avec le Pôle de recherche en sciences humaines... more Cette vingt-septième journée d’étude, co-organisée avec le Pôle de recherche en sciences humaines de l’université du Havre, s’inscrit dans le cadre du projet de recherche PIND (Punk Is Not Dead, pour une histoire de la scène punk en France, 1976-2016).
Elle a pour objet d’explorer la scène punk havraise, dont la spécificité était reconnue dès la fin des années 1970, tant par la critique musicale que par le public. Cette spécificité reposait sur deux piliers. D’une part, la revendication, hautement proclamée, de se rattacher à la scène culturelle anglo-saxonne plutôt que française, qui se manifestait notamment dans un répertoire presque exclusivement composé en anglais, ainsi que par des liens forts avec l’avant-garde culturelle britannique et américaine, prenant la forme de collaborations artistiques dans les années 1980 (Willy « Loco » Alexander, Elliott Murphy, Bruce Joyner, les Barracudas, etc., dont un certain nombre ont été produits par le label havrais Closer Records). D’autre part, le rejet, également proclamé haut et fort, d’un punk rock « bourgeois » et l’affirmation d’une identité ouvrière fièrement assumée, largement incarnée par la figure de Robert Piazza, plus connu sous le nom de Little Bob.
La scène havraise ayant été précocement ouverte aux influences extérieures, la journée d’étude ne saurait toutefois réduire son horizon à la seule agglomération normande. L’un de ses objectifs est également de chercher à replacer la scène havraise au sein de la scène punk et post-punk française et internationale, en particulier britannique et étatsunienne. En partant du Havre, et en élargissant le questionnement tant d’un point de vue géographique que chronologique, cette manifestation se propose donc d’apporter quelques éléments de réponses à trois problématiques centrales dans les Punk Studies : la définition même du punk, qui ne saurait être réduit à un courant musical ; celle de l’étonnante longévité du mouvement, qui était originellement perçu comme une révolution culturelle aussi brève que violente ; enfin celle des formes que prend le punk dans la culture contemporaine.
Notices dans des encyclopédies ou dictionnaires by Luc Robène
Luc Robène et Solveig Serre (dir.), Punk is not dead. Lexique français / punk, Paris, Nova, 2019
34 Notices : « Bérurier Noir », « Métal Urbain », « La Souris Déglinguée », « Dogs » , « OTH », «... more 34 Notices : « Bérurier Noir », « Métal Urbain », « La Souris Déglinguée », « Dogs » , « OTH », « Les Sheriff », « Asphalt Jungle », « Komintern Sect », « Reich Orgasm », « Gogol Ier », « Gazoline », « Molodoï », « Porte-Mentaux (les) », « Trotskids », « Warum Joe », « Wunderbach », « Zabriskie Point », « Valstar », « Chaussures », « Eudeline, Christian », « Chaos Festival », « Camera Silens », « Oberkampf », « Bertin, Gilles », « Rue », « Punk sur Seine », « Concert », « Labels », « Oi! » (avec Gildas Lescop et Philippe Roizès), « Cinéma punk » (Avec Christophe Becker et Nicolas Lahaye), « La brune et moi » (Avec Nicolas Lahaye), « Échec / réussite » (avec Pierre Raboud), « Festival » (idem), « Les Halles » (avec Natacha Giafferi-Dombre) dans Luc Robène et Solveig Serre (dir.), Punk is not dead. Lexique français / punk, Paris, Éditions Nova, 2019.
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Papers by Luc Robène
Our Conferences by Luc Robène
Ce colloque international et interdisciplinaire, qui s’inscrit dans le cadre du programme de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu par l’ANR, a pour but de revisiter la pertinence des périodisations et des ruptures qui définissent et organisent quarante ans de scène punk en France, de dépasser le spectre d’un phénomène réduit à l’évidence culturelle anglo-américaine, et d’étudier comment s’élaborent et se négocient les frontières entre une culture hégémonique et une culture restreinte de la subversion.
Conference Presentations by Luc Robène
de sève qui propulse sur scène des groupes à peine formés et déjà célèbres à l’échelle de leur quartier, de leur ville ou de leur région, montre combien le mouvement ne se limite pas à un phénomène parisien, même si la capitale constitue un centre de gravité qui attire ou au contraire qui suscite méfi ance et défi ance. De Riot à Cont, embryons des futurs Standards, de la génération « St » (1976-77) – Strychnine, STO, Stalag – jusqu’à la scène punk actuelle, sans oublier, dans les années 1980-90, les trajectoires des Camera Silens, Brigade, Dépression, Révérends, Parfum de femme, Corbeaux du Reichtag ou Mush, Bordeaux constitue un creuset essentiel du punk en France.
Bordeaux c’est évidemment la ville, ses groupes, ses musiciens, ses figures de la punkitude, ses lieux incontournables, ses associations, ses radios libres, ses labels et disquaires indépendants, ses fanzines, les rubriques dans la presse locale, les lieux informels, friches et squats. Au-delà du cœur urbain, Bordeaux capte
aussi les initiatives sonores et rebelles venues de la périphérie girondine et du grand Sud-Ouest pour la période plus récente. Faut-il s’étonner de cette vivacité ? Bordeaux, cultivant une posture de rébellion héritée de l’histoire, a fait preuve d’énergie et d’inventivité pour résister musicalement à l’image bourgeoise de
« Belle endormie » qui lui collait à la peau. Les initiatives pionnières (Festival punk de Mont-de-Marsan, 1976, 1977) au cours desquelles s’illustrent les Bordelais de Strychnine ouvrant pour Clash, les rivalités légendaires avec Toulouse, autant que les liens avec l’Angleterre, constituent des pistes à exploiter pour comprendre et défi nir la force, l’empreinte et l’identité punk de la scène locale.
Cette journée d’étude a pour objectif de questionner les enracinements bordelais du punk tant au point de vue de leur singularité, de leur originalité géographique et culturelle que des influences et tensions entre centre et périphérie, voire entre régions. Elle éclairera l’activité punk dans la ville et dans la région de Bordeaux, questionnera la spécificité et l’identité propre du punk bordelais et de ses ancrages, et s’intéressera aux transferts culturels qui participent éventuellement d’une traduction du punk à l’échelle locale voire régionale, sans oublier les rivalités et les porosités entre villes et réseaux de musiciens et d’acteurs.
It is from the testimonies of local punk actors (musicians, artists, radio, record shops, concert bookers, record labels, etc.) that this workshop aims to shed light on the history and current situation of punk culture in the Toulouse area. It's also an opportunity to question the ability of this music and culture to make sense away from New York, London or Paris.
Workshops by Luc Robène
du projet de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire
de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu
par le programme Intelligence des patrimoines du CESR,
THALIM et l’ANR.
Au-delà du fonctionnement anarchique volontiers
revendiqué par les musiciens du punk, le mouvement présente
des épisodes de cohésion visibles dans la rencontre
des codes et des signes, qui recoupent les créations musicales
et visuelles. Cette journée d’étude souhaite poser
la question de la responsabilité des images et des pratiques
esthétiques dans la construction du monde punk
qu’elles constituent singulièrement, en pointant les correspondances
entre son et image. Dans le vaste chantier
des homologies musicales, esthétiques et artistiques, le
dessin, et plus largement les arts graphiques, représentent
un prisme d’analyse de première importance. Dès 1976, c’est
depuis l’espace graphique que se développe en France un
ensemble d’artefacts – pochettes de disques, fanzines, affi
ches, bandes dessinées, booklets de K7, tatouage, mode –
qui construit l’iconographie punk.
L’objectif de cette journée consacrée à la culture et
à l’esthétique punk est donc d’examiner cette hypothétique
cohérence structurale au regard des pratiques et modes
de création et de dévoiler ses signifi cations profondes par
une approche iconographique.
(Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu par l’UMR THALIM (CNRS/ENS/Paris 3). Elle se propose d’interroger les caractéristiques et les spécificités de la scène punk en France entre 1976 et 2016, là où les travaux existants se sont au contraire centrés sur l’évidence anglo-saxonne, et de mettre en exergue ce qui rend cette scène irréductible à ses homologues anglo-américains. Elle est destinée à ouvrir des pistes en termes de problématiques (périmètres, définitions, identités), de sources (presse, fanzines, répertoires, réseaux) et de terrains.
Volume ! by Luc Robène
Order: http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=5165&menu=
The dynamism of punk studies has barely hit France, while in an important number of countries, considerable scientific work has been produced on it, demonstrating what punk has brought to contemporary societies from a historical and social perspective. Based on the possibilities offered by the concept of scene, this special issue offers a first look on a phenomenon which, to a great extent, still remains little known and scarcely recognized within the academic field.
Book Reviews by Luc Robène
Talks by Luc Robène
Elle a pour objet d’explorer la scène punk havraise, dont la spécificité était reconnue dès la fin des années 1970, tant par la critique musicale que par le public. Cette spécificité reposait sur deux piliers. D’une part, la revendication, hautement proclamée, de se rattacher à la scène culturelle anglo-saxonne plutôt que française, qui se manifestait notamment dans un répertoire presque exclusivement composé en anglais, ainsi que par des liens forts avec l’avant-garde culturelle britannique et américaine, prenant la forme de collaborations artistiques dans les années 1980 (Willy « Loco » Alexander, Elliott Murphy, Bruce Joyner, les Barracudas, etc., dont un certain nombre ont été produits par le label havrais Closer Records). D’autre part, le rejet, également proclamé haut et fort, d’un punk rock « bourgeois » et l’affirmation d’une identité ouvrière fièrement assumée, largement incarnée par la figure de Robert Piazza, plus connu sous le nom de Little Bob.
La scène havraise ayant été précocement ouverte aux influences extérieures, la journée d’étude ne saurait toutefois réduire son horizon à la seule agglomération normande. L’un de ses objectifs est également de chercher à replacer la scène havraise au sein de la scène punk et post-punk française et internationale, en particulier britannique et étatsunienne. En partant du Havre, et en élargissant le questionnement tant d’un point de vue géographique que chronologique, cette manifestation se propose donc d’apporter quelques éléments de réponses à trois problématiques centrales dans les Punk Studies : la définition même du punk, qui ne saurait être réduit à un courant musical ; celle de l’étonnante longévité du mouvement, qui était originellement perçu comme une révolution culturelle aussi brève que violente ; enfin celle des formes que prend le punk dans la culture contemporaine.
Notices dans des encyclopédies ou dictionnaires by Luc Robène
Ce colloque international et interdisciplinaire, qui s’inscrit dans le cadre du programme de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu par l’ANR, a pour but de revisiter la pertinence des périodisations et des ruptures qui définissent et organisent quarante ans de scène punk en France, de dépasser le spectre d’un phénomène réduit à l’évidence culturelle anglo-américaine, et d’étudier comment s’élaborent et se négocient les frontières entre une culture hégémonique et une culture restreinte de la subversion.
de sève qui propulse sur scène des groupes à peine formés et déjà célèbres à l’échelle de leur quartier, de leur ville ou de leur région, montre combien le mouvement ne se limite pas à un phénomène parisien, même si la capitale constitue un centre de gravité qui attire ou au contraire qui suscite méfi ance et défi ance. De Riot à Cont, embryons des futurs Standards, de la génération « St » (1976-77) – Strychnine, STO, Stalag – jusqu’à la scène punk actuelle, sans oublier, dans les années 1980-90, les trajectoires des Camera Silens, Brigade, Dépression, Révérends, Parfum de femme, Corbeaux du Reichtag ou Mush, Bordeaux constitue un creuset essentiel du punk en France.
Bordeaux c’est évidemment la ville, ses groupes, ses musiciens, ses figures de la punkitude, ses lieux incontournables, ses associations, ses radios libres, ses labels et disquaires indépendants, ses fanzines, les rubriques dans la presse locale, les lieux informels, friches et squats. Au-delà du cœur urbain, Bordeaux capte
aussi les initiatives sonores et rebelles venues de la périphérie girondine et du grand Sud-Ouest pour la période plus récente. Faut-il s’étonner de cette vivacité ? Bordeaux, cultivant une posture de rébellion héritée de l’histoire, a fait preuve d’énergie et d’inventivité pour résister musicalement à l’image bourgeoise de
« Belle endormie » qui lui collait à la peau. Les initiatives pionnières (Festival punk de Mont-de-Marsan, 1976, 1977) au cours desquelles s’illustrent les Bordelais de Strychnine ouvrant pour Clash, les rivalités légendaires avec Toulouse, autant que les liens avec l’Angleterre, constituent des pistes à exploiter pour comprendre et défi nir la force, l’empreinte et l’identité punk de la scène locale.
Cette journée d’étude a pour objectif de questionner les enracinements bordelais du punk tant au point de vue de leur singularité, de leur originalité géographique et culturelle que des influences et tensions entre centre et périphérie, voire entre régions. Elle éclairera l’activité punk dans la ville et dans la région de Bordeaux, questionnera la spécificité et l’identité propre du punk bordelais et de ses ancrages, et s’intéressera aux transferts culturels qui participent éventuellement d’une traduction du punk à l’échelle locale voire régionale, sans oublier les rivalités et les porosités entre villes et réseaux de musiciens et d’acteurs.
It is from the testimonies of local punk actors (musicians, artists, radio, record shops, concert bookers, record labels, etc.) that this workshop aims to shed light on the history and current situation of punk culture in the Toulouse area. It's also an opportunity to question the ability of this music and culture to make sense away from New York, London or Paris.
du projet de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire
de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu
par le programme Intelligence des patrimoines du CESR,
THALIM et l’ANR.
Au-delà du fonctionnement anarchique volontiers
revendiqué par les musiciens du punk, le mouvement présente
des épisodes de cohésion visibles dans la rencontre
des codes et des signes, qui recoupent les créations musicales
et visuelles. Cette journée d’étude souhaite poser
la question de la responsabilité des images et des pratiques
esthétiques dans la construction du monde punk
qu’elles constituent singulièrement, en pointant les correspondances
entre son et image. Dans le vaste chantier
des homologies musicales, esthétiques et artistiques, le
dessin, et plus largement les arts graphiques, représentent
un prisme d’analyse de première importance. Dès 1976, c’est
depuis l’espace graphique que se développe en France un
ensemble d’artefacts – pochettes de disques, fanzines, affi
ches, bandes dessinées, booklets de K7, tatouage, mode –
qui construit l’iconographie punk.
L’objectif de cette journée consacrée à la culture et
à l’esthétique punk est donc d’examiner cette hypothétique
cohérence structurale au regard des pratiques et modes
de création et de dévoiler ses signifi cations profondes par
une approche iconographique.
(Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu par l’UMR THALIM (CNRS/ENS/Paris 3). Elle se propose d’interroger les caractéristiques et les spécificités de la scène punk en France entre 1976 et 2016, là où les travaux existants se sont au contraire centrés sur l’évidence anglo-saxonne, et de mettre en exergue ce qui rend cette scène irréductible à ses homologues anglo-américains. Elle est destinée à ouvrir des pistes en termes de problématiques (périmètres, définitions, identités), de sources (presse, fanzines, répertoires, réseaux) et de terrains.
Order: http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=5165&menu=
The dynamism of punk studies has barely hit France, while in an important number of countries, considerable scientific work has been produced on it, demonstrating what punk has brought to contemporary societies from a historical and social perspective. Based on the possibilities offered by the concept of scene, this special issue offers a first look on a phenomenon which, to a great extent, still remains little known and scarcely recognized within the academic field.
Elle a pour objet d’explorer la scène punk havraise, dont la spécificité était reconnue dès la fin des années 1970, tant par la critique musicale que par le public. Cette spécificité reposait sur deux piliers. D’une part, la revendication, hautement proclamée, de se rattacher à la scène culturelle anglo-saxonne plutôt que française, qui se manifestait notamment dans un répertoire presque exclusivement composé en anglais, ainsi que par des liens forts avec l’avant-garde culturelle britannique et américaine, prenant la forme de collaborations artistiques dans les années 1980 (Willy « Loco » Alexander, Elliott Murphy, Bruce Joyner, les Barracudas, etc., dont un certain nombre ont été produits par le label havrais Closer Records). D’autre part, le rejet, également proclamé haut et fort, d’un punk rock « bourgeois » et l’affirmation d’une identité ouvrière fièrement assumée, largement incarnée par la figure de Robert Piazza, plus connu sous le nom de Little Bob.
La scène havraise ayant été précocement ouverte aux influences extérieures, la journée d’étude ne saurait toutefois réduire son horizon à la seule agglomération normande. L’un de ses objectifs est également de chercher à replacer la scène havraise au sein de la scène punk et post-punk française et internationale, en particulier britannique et étatsunienne. En partant du Havre, et en élargissant le questionnement tant d’un point de vue géographique que chronologique, cette manifestation se propose donc d’apporter quelques éléments de réponses à trois problématiques centrales dans les Punk Studies : la définition même du punk, qui ne saurait être réduit à un courant musical ; celle de l’étonnante longévité du mouvement, qui était originellement perçu comme une révolution culturelle aussi brève que violente ; enfin celle des formes que prend le punk dans la culture contemporaine.