Claude ROCHET
Claude Rochet, professeur des universités et administrateur civil hors-classe, est titulaire d’un maîtrise ès-lettres en histoire, d’un CAPES (Paris Sorbonne), ancien élève de l’ENA (Promotion Fernand Braudel,1987) docteur en sciences de gestion, habilité à dirigé des recherches, diplômé de l’Institut des hautes Etudes de la Sécurité Intérieure (option intelligence économique).
Tout d’abord éducateur de rue et travailleur social, il occupe ensuite les fonctions de délégué général de l’Alliance française au Guatemala, puis, après un bref passage dans l’administration, devient directeur à la direction générale de SOLLAC USINOR. Il crée ensuite sa propre firme de conseil puis devient directeur associé à SECOR (Montréal), la firme de conseil qui a pensé l’industrialisation du Québec lors de la « révolution tranquille ».
Son champ d’expertise est la transformation des modèles d’affaires face aux ruptures technologiques. Il a travaillé notamment pour PSA à la direction de la recherche et des affaires scientifiques. Il revient dans le secteur public en 2000 pour mener de front une carrière administrative et universitaire dans le domaine des politiques publiques et de la gestion de la technologie.
Son champ de recherche actuel est la modélisation systémique des villes intelligentes comme systèmes complexes, recherches qu’il anime en lien avec le pôle de compétitivité Advancity en France, l’Université Tongji de Shanghai et de grandes écoles au Brésil.
Spécialisé en intelligence économique et économie du développement, notamment sur le rôle de l’Etat dans le développement, il enseigne à l’Institut de Management Public de l’Université d’Aix-Marseille– où il a créé un Master spécialisé et dirige le laboratoire de recherche de la formation en IE du Service de coordination à l’intelligence économique des ministères économiques et financiers
Tout d’abord éducateur de rue et travailleur social, il occupe ensuite les fonctions de délégué général de l’Alliance française au Guatemala, puis, après un bref passage dans l’administration, devient directeur à la direction générale de SOLLAC USINOR. Il crée ensuite sa propre firme de conseil puis devient directeur associé à SECOR (Montréal), la firme de conseil qui a pensé l’industrialisation du Québec lors de la « révolution tranquille ».
Son champ d’expertise est la transformation des modèles d’affaires face aux ruptures technologiques. Il a travaillé notamment pour PSA à la direction de la recherche et des affaires scientifiques. Il revient dans le secteur public en 2000 pour mener de front une carrière administrative et universitaire dans le domaine des politiques publiques et de la gestion de la technologie.
Son champ de recherche actuel est la modélisation systémique des villes intelligentes comme systèmes complexes, recherches qu’il anime en lien avec le pôle de compétitivité Advancity en France, l’Université Tongji de Shanghai et de grandes écoles au Brésil.
Spécialisé en intelligence économique et économie du développement, notamment sur le rôle de l’Etat dans le développement, il enseigne à l’Institut de Management Public de l’Université d’Aix-Marseille– où il a créé un Master spécialisé et dirige le laboratoire de recherche de la formation en IE du Service de coordination à l’intelligence économique des ministères économiques et financiers
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Papers by Claude ROCHET
Aucune entreprise et aucun individu opérant sur les marchés internationaux, qu’ils opèrent ou non sur le territoire américain – la loi étant extraterritoriale – n’est à l’abri des sanctions très lourdes en amendes, en couts de procédure, voire en emprisonnement, de plus en plus utilisé comme levier de pression sur les entreprises qui tenteraient de ne pas coopérer avec le DoJ.
La loi FCPA est également devenue un outil d’intelligence économique qui soutient une stratégie d’influence des Etats-Unis, d’une part en infligeant des amendes plus fortes aux entreprises étrangères qu’aux entreprises américaines, et d’autre part en imposant des normes de compliance, mises en œuvre par des « moniteurs », imposés par l’exécutif américains et payés par l’entreprise, qui renforcent leurs capacités à définir les règles du jeu mondial.
Elle est en elle-même liée à une conception du fonctionnement de l’économie capitaliste et du rôle de la politique étrangère des Etats-Unis. Le XIX° et le XX° siècle ont été dominés par les lois anti-trust (depuis le Sherman Act de 1890), comme bloquant le développement. C’est une décision de la Cour suprême en 1971 qui a obligé IBM à séparer ses activités production de machine et de langage de programmation qui a permis de lancer le logiciel comme industrie autonome. Les années d’après la chute du communisme ont été consacrées à propager le système de libre-concurrence.
La corruption, du point de vue économique, apparaît comme un facteur négatif pour le développement qui favorise la rente et contrarie l’innovation. Du point de vue politique, la pratique de la corruption par les entreprises américaines apparait contraire aux valeurs de la démocratie américaine que la politique étrangère des Etats-Unis entend promouvoir, surtout depuis la chute du Mur. Enfin, cela s’inscrit dans la « destinée manifeste » des Etats-Unis de réguler l’économie de la Terre.
soft power — plutôt que le pouvoir des armes — le hard
power. Il s'agit de convaincre les autres de considérer les
idées qui correspondent à votre stratégie de puissance
comme les bonnes idées qu'il est normal d'adopter – ce que
fit l’Angleterre au XIX° siècle avec le libre-échange.... une
fois parvenue à la puissance par le protectionnisme – et
c’est encore mieux par la « morale ».
Aucune entreprise et aucun individu opérant sur les marchés internationaux, qu’ils opèrent ou non sur le territoire américain – la loi étant extraterritoriale – n’est à l’abri des sanctions très lourdes en amendes, en couts de procédure, voire en emprisonnement, de plus en plus utilisé comme garantie du paiement des amendes.
La loi FCPA est également devenue un outil d’intelligence économique qui soutient une stratégie d’influence des Etats-Unis, d’une part en infligeant des amendes plus fortes aux entreprises étrangères qu’aux entreprises américaines, et d’autre part en imposant des normes de compliance, mises en œuvre par des « moniteurs », imposés par l’exécutif américains et payés par l’entreprise, qui renforcent leurs capacités à définir les règles du jeu mondial.
Elle est en elle-même liée à une conception du fonctionnement de l’économie capitaliste et du rôle de la politique étrangère des Etats-Unis. Le XIX° et le XX° siècle ont été dominés par les lois anti-trust (depuis le Sherman Act de 1890), comme bloquant le développement. C’est une décision de la Cour suprême en 1971 qui a obligé IBM à séparer ses activités production de machine et de langage de programmation qui a permis de lancer le logiciel comme industrie autonome. Les années d’après la chute du communisme ont été consacrées à propager le système de libre-concurrence.
La corruption, du point de vue économique, apparaît comme un facteur négatif pour le développement qui favorise la rente et contrarie l’innovation. Du point de vue politique, la pratique de la corruption par les entreprises américaines apparait contraire aux valeurs de la démocratie américaine que la politique étrangère des Etats-Unis entend promouvoir, surtout depuis la chute du Mur. Enfin, cela s’inscrit dans la « destinée manifeste » des Etats-Unis de réguler l’économie de la Terre.
Que l'ENA soit l'objet d'une détestation générale répond à sa fonction bien naturelle de bouc émissaire, que le gouvernement utilise pour redorer son image. Annoncer des mesures facilement populaires comme la suppression de l'affectation directement dans les grands corps de l'Etat à la sortie de l'Ecole peut lui attirer une sympathie facile. En bonne logique accéder à ces grands corps requiert quelques années d'expérience de terrain avant d'être institué maître et gardien de la Vérité. Le regretté Bernard Zimmern, ENA, X et entrepreneur, avait créé une promotion virtuelle de membres de l'Inspection générale des finances et d'autres grands corps, la Promotion Titanic, en recensant les pertes qu'ils avaient occasionnées aux entreprises qu'lis ont administrées et
Cette étude montre, d’une part, que les hypothèses économiques sur lesquelles se fonde cette fascination pour le big is beautiful ne sont pas vérifiées et que l’on est largement dans le domaine de l’idéologie. Elle montre d’autre part, au travers de nombreuses études de cas et d’analyses des dynamiques urbaines, tant historiques que dans le contexte de la révolution numérique, que les villes moyennes fournissent un cadre plus favorable à l’innovation et au développement face aux enjeux écologiques et énergétiques, fondé sur la cohésion entre villes et territoire.
Abstract : The conception of smart cities is analyzed as a case study to evaluate the need for updating competencies to conceive and monitor complex ecosystems in the context of the IIIrd industrial revolution, henceforth coined as iconomy. Smart cities are not an accumulation of so-called “smart technologies” and their conception requires managers to have an holistic view of their system as a whole, which is not affordable as well to the techno centered view of the engineer as to a siloed administration. The need to conceived of the smart city as a system of systems (SoS) is underlined and the required competencies pointed out.
The reconversion of monocities and the building of new cities –such as in the development of Arctic regions – is both an opportunity for Russia to comply with its objectives of reducing its energy consumption and of pollution reduction, and to reconvert its economy in innovative and increasing return activities.
We define smart cities not as an accumulation of digital devices, as it is propelled in the West by big digital companies, but as an autopoetic ecosystem – as it was the case in autonomous cities of the middle age – able to grow and being rule in an organic way, that is to say base on the dynamics of the real life of its inhabitants.
Cette étude montre, d’une part, que les hypothèses économiques sur lesquelles se fonde cette fascination pour le big is beautiful ne sont pas vérifiées et que l’on est largement dans le domaine de l’idéologie. Elle montre d’autre part, au travers de nombreuses études de cas et d’analyses des dynamiques urbaines, tant historiques que dans le contexte de la révolution numérique, que les villes moyennes fournissent un cadre plus favorable à l’innovation et au développement face aux enjeux écologiques et énergétiques, fondé sur la cohésion entre villes et territoire.
• En posant le débat du point de vue de la théorie de la connaissance, on voit que ces deux postures se rattachent toutes deux au positivisme logique et qu’elles passent à côté des grands enjeux du changement du secteur public. Au contraire, une ligne de démarcation qui passerait entre positivisme et évolutionnisme apparaît beaucoup plus pertinente. Elle met d’un côté la croyance en une possibilité de concevoir des solutions parfaites par un esprit instruit (les positivistes) et de l’autre une pensée complexe qui conjugue la connaissance de métarègles et leur application empirique, donnant une large place au débat démocratique, soit une combinaison entre la sagesse pratique des anciens et les acquis de la science des systèmes.
• En distinguant institutions (les règles) et organisations (leur mise en oeuvre), on analyse leur dynamique différente et le lien qui peut être établi entre innovation institutionnelle et organisationnelle dans le secteur public. Cette nouvelle perspective implique un retour au politique comme source de la décision publique et donc à la philosophie politique comme point d’où penser la décision publique.
• On en vient logiquement à la définition d’axes d’enrichissement du programme de recherche en management public pour lier philosophie politique et efficacité pratique. Le changement dans un environnement incertain demande de réviser le système de croyances sous-jacent dominant pour faire place à l’apprentissage collectif et la progression par essais et erreurs. Le politique, réduite selon l’actuelle ligne de démarcation, à une fonction support de la gestion publique, retrouve toute sa place, au sens de la philosophie politique classique et del’humanisme civique républicain, pour définir ce qu’est une « bonne » décision publique. Support du questionnement éthique à la base de toute politique, et outil de résolution de problèmes, le management public peut s’inscrire dans le domaine des sciences morales.
• Dès lors, il est possible de développer de nouveaux arts pratiques de l’action publique pour conduire le changement.