Papers by Marie-José Béguelin
Histoire Épistémologie Langage
De Gruyter eBooks, Nov 21, 2022
Travaux neuchâtelois de linguistique
It is very difficult spelling correctly the past participle in French, because the agreement is c... more It is very difficult spelling correctly the past participle in French, because the agreement is conditioned by complex rules mobilizing the much debated ‘direct object’ notion. This article aims to present several solutions – presently under discussion – with the idea of simplifying the direct object agreement formulation or rules content. Whatever is the selected option, it is showed that a reappraisal will only cause local effects; it would inevitably affect the grammatical discourse’s various fields, especially the complements doctrine. A possible introduction of a simplification should otherwise be based on a better knowledge of the way the speakers spontaneously make their participles agrees in writing or orally. Finally, if we don’t want this going unheeded, each spelling simplification plan should require previous suitable measures to prepare social conditions of its establishment.
Revue De Neuropsychologie, 2019
This paper discusses some methodological issues related to current research on SMS communication ... more This paper discusses some methodological issues related to current research on SMS communication in Switzerland, an ambitious research project situated in the context of the international project sms4science. Thus far, the analyses of the Swiss data focus on numerous inner-linguistic features, variational aspects and language contact phenomena; each of which is of the utmost interest for multilingual Switzerland (cf. the five articles contained in this issue). In the following pages we first provide some background information about the project and the constitution of the Swiss SMS-corpus. We then present some methodological demands and problems, which are discussed on the basis of a dialogic sub-corpus. In the final paragraphs of this introductory article, we outline the state of affairs in the field of the linguistic study of SMS communication and highlight some research questions that would be of significant interest for the further analysis of the Swiss corpus. 1 Spenden Sie der...
La rédaction technique, 2000
Quand il s'agit d'aider un public -notamment un public d'adultesa ameliorer ses compe... more Quand il s'agit d'aider un public -notamment un public d'adultesa ameliorer ses competences en redaction, le probleme de l'evaluation s'avere central, et l'on se heurte a la question, a la fois derangeante et inevitable, de la qualite des textes. Cette notion est-elle entierement de l'ordre de l'objectivable? Que l'on soit enseignant, didacticien, chercheur en sciences du langage ou simple lecteur, est-on toujours capable de justifier jusqu'au bout les raisons pour lesquelles un texte est juge meilleur qu'un autre?
Du fait de leur intrigante variete formelle, les interrogatives totales et partielles du francais... more Du fait de leur intrigante variete formelle, les interrogatives totales et partielles du francais ont fait l'objet, au cours des annees ecoulees, d'une foule de recherches en syntaxe et en sociolinguistique, alors que d'autres courants tels que la rhetorique ou la pragmatique rivalisaient d'ingeniosite pour rendre compte de leur variabilite semantique. Afin d'enrichir le debat, le present ouvrage propose une reflexion a large spectre sur les tours interrogatifs du francais, leur marquage syntaxique et intonatif, les parametres linguistiques ou sociaux susceptibles de declencher, dans un contexte donne, le choix d'une variante interrogative plutot qu'une autre ; l'ouvrage traite en outre des proprietes semantiques et inferentielles des interrogatives, ainsi que des fonctions discursives et narratologiques qui leur sont devolues. Les auteurs appuient leurs analyses sur des exemples attestes, parfois tires de corpus specifiques (dialogues de films de banlieue, textos, Fables de La Fontaine, bandes dessinees...). Ils manifestent un eclectisme theorique qui nous semble necessaire pour apprehender de maniere non reductrice cet objet complexe, aux multiples facettes.
Nouvelles perspectives sur l’anaphore
Travaux Neuchatelois De Linguistique, Dec 1, 2002
This issue deals with verb-object complementation, a complex and controversial but important topi... more This issue deals with verb-object complementation, a complex and controversial but important topic, in particular in connection with the teaching and learning of a second language. The articles are a response to a long debate about the harmonization of grammatical terminology used in schools and the simplification of grammar for students. The subject is of special importance for achieving a better integration of methods used in early language learning. The articles include the following: "Don't 0 Michel MAILLARD 7 La notion de «complément» presuppose en effet celle de fonction grammaticale. Or, ii faut attendre le XVIlle, avec Girard, pour que s'esquisse une veritable grammaire des fonctions (cf. H.E.L., 1998, pp. 161-62). Certes chez les grammairiens de Port-Royal et leurs disciples, la «fonction» attribut avait déjà été dégagee mais, identifiable au prédicat, cet eattribut» correspondait A une fonction plus logique que grammaticale. Quant a la notion syntaxique de complement, elle n'a regu son plein développement qu'au XVIlle siècle, comme J.-C. Chevalier (1968) l'a bien montré dans sa these. II est vrai que, des le XVIème siècle, chez un grammairien comme Meigret, soucieux d'émanciper la grammaire frangaise de la tutelle des grammaires latines, on peut voir une sorte d'anticipation de l'idée de complement comme A. Berrendonner le suggère ici cela dit, la notion ne sera vraiment conceptualisée qu'à la fin du XVIlle, notamment chez Dumarsatis, qui oppose complement et regime dans son article Dependance de l'Encyclopédie. 1.2. Le caractere syncrétique de la notion actuelle de complement Arriv6 et al. (1986, p. 121) marquent bien le caractère vague et syncretique de la notion de complement, qui en est venue a couvrir «des relations syntaxiques, morphologiques et sémantiques». A propos du complement d'objet, les auteurs signalent les trois types de relations impliques par cette fonction: a) «la relation syntaxique tient 6 ce que le syntagme complement depend du syntagme verbal»; b) «la relation morphologique reside dans la marque specifique du syntagme nominal comme complement (ordre des mots dans le cas général, forme casuelle specifique dans le cas des pronoms personnels et relatifs)»; c) «la relation semantique, variable selon les contextes, est précisément celle qui est visée par le terme objet (...)» (les mises en relief sont de nous). Les auteurs montrent que l'idée de «complément» présente des caracteres qui en rendent le maniement délicat. D'une part cette notion «laisse entendre que le complement est indispensable au terme compl6t6, ce qui n'est pas toujours le cas (voir, par exemple, le complement de nom)». D'autre part, «elle 12 Michel MAILLARD 9 ne fait pas apparaitre la notion de subordination (dépendance syntaxique) qui s'observe dans tout complémento. Le caractére flottant de la notion de complement vient de ce qu'étant sernantique au depart, elle inclut implicitement certains traits qui appartenaient en propre a la notion de régime, sans que ces traits soient analyses et décrits avec la rigueur qui serait souhaitable. Ainsi, dans le cas du complement de nom, que les anglophones appellent non sans raison modifier (modificateur), nous avons une relation endocentrique dans laquelle la nature syntaxique de la base n'est pas affectée par la presence facultative du complement. Si je dis Le livre de Sy /vain est sur la table, je peux supprimer de Sylvain sans que la nature grammaticale du syntagme nominal s'en trouve affectée. II n'en va pas de même avec les complements verbaux, dont la construction est exocentrique et qui peuvent modifier considérablement la nature syntaxique d'un verbe. Par exemple, Je mets mon manteau et Je mets mon manteau dans la penderie correspondent a deux statuts sémantico-syntaxiques trés différents pour mettre. A la limite, ii s'agit de deux verbes distincts, de deux homonymes. Dans le premier cas, le verbe est bivalent (mettre quelque chose = revêtir quelque chose), dans le second cas, il est trivalent (mettre quelque chose quelque part = placer quelque chose quelque part). Completer une forme est une chose, completer un sens en est une autre. Comme le dit Lerot (1993, p. 409) «un verbe de déplacement est naturellement (complété) par une indication de l'origine, de l'itinéraire et de la destination». Ainsi, un verbe comme revenir, qui concerne surtout le point d'arrivée, peut être complété par la mention d'un point de passage. Je peux dire: Sylvain est revenu par Clermont. Pour un verbe comme revenir, qui, en situation, se suffit a lui-même, l'indication du point de passage apporte certes un complement d'information non negligeable mais ne saurait passer pour un regime verbal. 1.3. Le caractère morphosyntaxique de la notion de régime Si la notion moderne de complement se définit d'abord, chez Beauzée, comme A. Berrendonner le souligne ici, par opposition a la notion de regime, abandonnée aux bons Péres et a leurs manies démodées, le fait est que le terrain grammatical laissé libre par la chute de «l'ancien regime» devra bien être réinvesti un jour car, en grammaire, si le sens a son mot a dire, ce sont les formes qui commandent et qu'il convient d'apprendre. Voici comment, chez Littré, a la fin du XIXe, est encore présentée l'opposition complement/ regime, a l'entrée de ce dernier terme: Regime se dit surtout des complements des verbes et des prepositions. Complement a une signification plus étendue: il se dit non seulement des verbes et des prepositions, mais aussi de tout ce qui complete un sens. Toutefois la vraie difference, c'est que 13 10 Les complements ne cornpletent-ils que le verbe? complEment a rapport a l'iclée et regime a la forme grammaticale. Dans nos langues modernes o0 les noms changent tits peu, on emploie beaucoup plus le mot complement que celui de regime. Au contraire, en grec et en latin oil le verbe actif *it l'accusatif, dans amo Deum, (...) l'accusatif est le regime et non le complement du verbe actif. (Les italiques sont de nous) Littre rappelle aussi que la notion de regime marque la dependance d'un nom ou d'un pronom par rapport A un autre item de la meme phrase, en particulier un verbe. II precise également qu'on oppose régime direct (Je lis un livre) et régime indirect (Je donne un livre a Pierre). II montre aussi que le regime indirect «a besoin d'une preposition ou d'un cas equivalent A une preposition». On remarquera, au passage, que Littre établit avec raison une equivalence syntaxique entre flexion prépositionnelle et flexion casuelle. Equivalence qu'on retrouvera dans certaines grammaires de cas, comme celle de Fillmore (cf. Anderson & Dubois-Charlier, 1975). A ces remarques syntaxiques s'ajoute une opposition morphologique entre régime simple, «celui qui n'est représenté que par un mot», et régime compose, «celui qui est représenté par plusieurs mots». Ainsi dans Je lui patio, le personnel lui est un regime indirect mais simple, tandis que dans l'énonce Je parle a Robert, le groupe nominal est A la fois compose (il comporte deux mots) et indirect (il est introduit par une preposition). On voit par là que la rection verbale est directe ou indirecte. Dans le premier cas, le verbe gouverne directement le terme qui depend de lui. Dans le second cas, le verbe le gouverne indirectement par l'intermédiaire d'une preposition ou d'un cas qui lui equivaut. Pour un apprenant de langues etrangeres, la priorité des priorités est évidemment d'acquérir une maitrise suffisante des regimes verbaux, lesquels sont dans la valence des verbes (fr. penser a, raver de, compter sur I port. pensar em, sonhar corn, contar corn). Une des grandes difficultés de l'apprentissage des langues vient des regimes prépositionnels, qui sont souvent trés différents d'un système A l'autre, sans qu'on puisse avancer des explications sémantiques convaincantes pour justifier les disparités parfois spectaculaires observées au niveau des selections prepositionnelles de verbes dont le sens est pourtant étroitement apparenté. Pourquoi le portugais dit-il pensar em (litt. «penser en», «penser dans») là oil le frangais dit penser a? Est-ce A dire que les lusophones entrent davantage dans l'intimité des choses et ont une pensée plus profonde que les francophones? C'est évidemment une hypothése absurde. Nous avons IA des mécanismes syntaxiques A memoriser. S'il y a une explication a ces disparités prépositionnelles, elle n'est certainement pas a chercher au niveau des mentalités ou des operations cognitives. Michel MAILLARD 11 1.4. Le développement inégal de la notion de complement dans le champ de la grammaire europeenne Par opposition aux complements des francophones, devenus envahissants et peu discriminants, la notion de complement est chez les anglophones tits limitée. Elle est essentiellement appliquée aux verbes et, ce qui est trés etranger aux usages francophones, a un type de verbes particuliers: les copules (be et quelques autres verbes de statut comparable). Les anglophones ignorent pratiquement le complement de nom ou de l'adjectif. En revanche, ils parlent aussi, accessoirement, de prepositional complement ou de complement of the preposition (Aitchison, 1996, p. 58), là o0 les francophones utilisent, nous l'avons dit, l'expression regime de la preposition. A notre connaissance, on ne parle jamais, en francophonie, de «complément de la preposition» (?). En portugais, proche de l'anglais sur ce point, la notion de complemento est pratiquement restreinte au verbe et, nous y reviendrons, l'attribut est, comme en anglais, range parmi les complements. Les anglophones et les lusophones n'ont pas pour autant développé la notion de «regime». Sous sa forme latine de regimen, nous trouvons dans l'Oxford Dictionary la definition suivante: «relation of syntactic dependence between words, government». A dire vrai, c'est ce dernier terme de government qui est seul usuel aujourd'hui notamment A cause de son succès chez les chomskyens. II est ainsi défini dans Aitchison (1996, p. 118):...
Roubaud Marie Noelle, 2013
Claire Blanche-Benveniste est connue dans le monde entier pour ses travaux sur l'orthographe, men... more Claire Blanche-Benveniste est connue dans le monde entier pour ses travaux sur l'orthographe, menés dans les années 60 avec André Chervel, et pour ses études pionnières sur la syntaxe du français parlé, développées dans le cadre du Groupe Aixois de recherches en syntaxe. Figure respectée de la linguistique française, qu'elle envisageait dans une perspective contrastive, Claire Blanche-Benveniste fut aussi l'initiatrice inspirée d'une méthode d'apprentissage simultané de plusieurs langues romanes, adoptée et pratiquée dans plusieurs universités d'Europe 1. Professeur à l'Université de Provence, Directeur d'Études à l'École pratique des Hautes Études, Claire Blanche-Benveniste suscitait l'admiration de ses interlocuteurs par sa vaste culture, qu'alimentait une curiosité intellectuelle infatigable. Grande lectrice, adepte du débat scientifique, elle faisait bénéficier ceux qui la consultaient de ses observations perspicaces, appuyées sur une connaissance intime des corpus et des données. À ses compétences scientifiques remarquables s'ajoutait − il faut le souligner − une conscience aiguë des enjeux politiques et des responsabilités du linguiste à l'égard de la société. Claire nous a quittés le 29 avril 2010, à l'âge de 75 ans, laissant derrière elle une communauté d'élèves et de collègues qui lui sont redevables, et qui ont à coeur de prolonger son héritage. Marie-Noëlle Roubaud fait partie de cette communauté. Ancienne étudiante (thèse sur les pseudo-clivées 2) et bibliographe de Claire Blanche-Benveniste, elle a pris l'heureuse initiative de réunir une série de manuscrits et/ou de textes de conférences, le plus souvent inédits, relatifs à l'enseignement du français et à la langue des élèves 3. Ce numéro spécial des TRANEL présente le produit de son travail, à la fois philologique et
Cahiers De Linguistique Francaise, 1998
Dans la présente étude 1 , il sera question du rapport écrit-oral tel qu'il se présente en frança... more Dans la présente étude 1 , il sera question du rapport écrit-oral tel qu'il se présente en français d'aujourd'hui. Après un bref rappel des problèmes que suscite l'opposition langue parlée vs langue écrite, je me propose de montrer que cette opposition n'est pas stabilisable : sujette à des évolutions contradictoires, elle tend par certains côtés à se creuser, par d'autres au contraire à s'effacer. En mettant l'accent sur un double mouvement, dedifférenciation d'une part et d'homogénéisation de l'autre, c'est-à-dire en décrivant sous forme de processus ce qui est souvent présenté, de manière statique, comme un résultat, je voudrais non seulement prolonger la réflexion sur la nature des relations entre langue écrite et langue orale, mais encore et surtout illustrer le rapport entre pragmatique et syntaxe. 'projet FNRS 12I4-O4É95096-Il ne sera donc pas question ici des faits qui s'expriment au plan phonologique (p. ex. le problème des liaisons et enchaînements) cl au plan morphologique r ainsi les dissymétrics dans la nature et le nombre des marques d'accord).
Verbum, 2002
La reflexion sur l'existence ou la nature d'une syntaxe au-dela de la phrase passe par un... more La reflexion sur l'existence ou la nature d'une syntaxe au-dela de la phrase passe par une critique epistemologique attentive de la notion de phrase. Dans cet article, on montre qu'a l'instar du mot, la phrase est une notion floue, retive a toute definition scientifique univoque. On montre aussi que les segmentations assurees par la ponctuation phrastique connaissent, d'un scripteur a l'autre, et d'un editeur a l'autre, de fortes variations : le point dit final est utilise pour delimiter des segments heteroclites, relevant de niveaux tres differents de la structure linguistique. Aussi la ponctuation ne saurait-elle etre exploitee pour definir a priori le champ de la micro-syntaxe par rapport a celui de la macro-syntaxe.
Sciences pour la communication, 2015
Langue française, 1989
... elle aussi à la conscience perceptive des sujets, peut fonder le mot : le rôle de balise (= m... more ... elle aussi à la conscience perceptive des sujets, peut fonder le mot : le rôle de balise (= marque signalant dans la chaîne le début ou ... des notions confuses empruntées aux catégorisations pratiques sans prendre la précaution de s'interroger sur leur validité, ce qui ne laisse à la ...
Page 1. Marie-José BEGUELIN (sous la direction de) De la phrase aux énoncés: grammaire scolaire e... more Page 1. Marie-José BEGUELIN (sous la direction de) De la phrase aux énoncés: grammaire scolaire et descriptions linguistiques iirai Page 2. Page 3. Page 4. Page 5. De la phrase aux énoncés: grammaire scolaire et descriptions linguistiques This One YD65-4JR-02F8 Page ...
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