Ateliers by Victoria Bosch Moreno
Webinar La virtus del poder. Representaciones artísticas y cultura cortesana de la virtud. https://www.youtube.com/watch?v=AjDDI3Lw9RY, 2020
La ocupación del trabajo desarrollado cotidianamente por las religiosas en clausura quedó íntimam... more La ocupación del trabajo desarrollado cotidianamente por las religiosas en clausura quedó íntimamente ligado al modelo de virtud asociado a la figura de la Virgen María. Como resultado, encontramos algunas manifestaciones integradas en la decoración de reliquias e imágenes que nos remiten a las prácticas realizadas por las religiosas en su día a día como flores de tela, canutillos o bordados. El sentido devocional y las virtudes que se ponían en práctica mediante el cultivo de estas costumbres, se ponen de manifiesto al analizar las características de este tipo de decoraciones mediante diferentes fuentes como los inventarios o el intercambio epistolar llevado a cabo por las religiosas.
Iberoamérica en perspectiva artística. Trasferencias culturales y devocionales. , 2016
Ponencia presentada en el taller para jóvenes investigadores "Geografías de la pintura barroca" E... more Ponencia presentada en el taller para jóvenes investigadores "Geografías de la pintura barroca" EEHAR-CSIC
Présentation
L’histoire religieuse a longtemps constitué un chapitre à part dans l’historiograph... more Présentation
L’histoire religieuse a longtemps constitué un chapitre à part dans l’historiographie des sociétés modernes et contemporaines, souvent réservé aux spécialistes du fait religieux, des croyances ou des pratiques, et des institutions. La question des appartenances religieuses demeure pourtant un élément déterminant en histoire sociale et politique, qu’il convient de reconsidérer à la lumière des déplacements historiographiques les plus récents. Il s’agit de réfléchir à la façon dont les sciences sociales permettent de penser les appartenances religieuses, de la fin du Moyen Âge à nos jours, en comparant des espaces géographiques parfois très éloignés.
Il convient pour cela d’interroger l’association trop souvent immédiate entre religion et identité qui fait du lien confessionnel le ferment du lien social. Ainsi, les identités religieuses sont souvent analysées comme l’expression de liens primordiaux, constitutifs des collectifs parce que profondément ancrés dans la culture, les mentalités et les croyances. Elles auraient été particulièrement prégnantes dans les sociétés traditionnelles et dans les sociétés anciennes marquées par le localisme, la ruralité et les structures patriarcales. Les sociétés occidentales et modernes, en revanche, se seraient caractérisées par la compétition entre les États royaux et le pouvoir pontifical sur le contrôle et l’encadrement de la pratique religieuse. En distinguant le spirituel du temporel, en forgeant l’unité politique par l’uniformisation religieuse, les pouvoirs monarchiques auraient jeté les bases d’un long processus de sécularisation qui aurait permis à l’Europe de « sortir » du religieux alors que d’autres régions du monde y seraient restées enfermées.
Cette École thématique entend interroger ce récit de la modernité occidentale qui a participé de la réification du fait religieux comme une dimension spécifique du monde social. En privilégiant des approches localisées et des contextualisations denses, il s’agit au contraire de réinscrire les activités religieuses au sein des configurations sociales et économiques dans lesquels elles trouvent leur origine. Ainsi il convient d’interroger des notions aussi centrales que le rituel ou le sacré dans le rapport aux collectifs, non pas comme des moyens de perpétuation d’une identité immuable, mais comme des manières d’actualiser constamment les frontières fragiles des groupes sociaux. Cela invite dès lors à revisiter les situations de contacts ou de circulations interreligieux, non pas comme des moments exceptionnels de passage, d’affrontement ou de médiation entre des entités culturelles monolithiques, mais comme des modalités ordinaires de cohabitation ou bien de réaffiliation des acteurs sociaux dans des configurations sociales localisées.
En somme, en choisissant d’adopter une approche pragmatique du fait religieux, cette École thématique invite à s’interroger sur ce que les acteurs font quand ils parlent de leur appartenance religieuse, et en quoi ces actions façonnent les appartenances sociales. Tels sont les enjeux d’une histoire sociale qui se saisit des appartenances religieuses, en les ancrant dans les pratiques situées des acteurs sociaux, et en tenant à distance critique le double prisme des sources étatiques et ecclésiastiques.
Objectif et organisation
L’École thématique réunira des spécialistes du monde méditerranéen, américain et asiatique, et mettra en perspective les défis méthodologiques de sciences sociales écrites à l’échelle du monde. Privilégiant une réflexion méthodologique et épistémologique, il s’adresse à un public de doctorants et post-doctorants dont les travaux portent sur les enjeux de l’appartenance sociale et/ou religieuse.
L’objectif est de faire travailler des doctorants et des chercheurs de disciplines différentes qui partagent une perspective historique et une démarche empirique. Pour les étudiants issus des sciences sociales, il s’agira d’enrichir leur questionnaire en leur permettant d’historiciser leurs problèmes, tandis que pour les étudiants en histoire, l’enjeu consistera à acquérir de nouvelles méthodes et de nouveaux concepts pour densifier leur analyse des sources historiques. C’est de la diversité des terrains empiriques que naîtra le dialogue entre des disciplines, des périodes et des objets différents. Il s’agira précisément de tisser les fils et de trouver les correspondances entre la manière dont l’histoire aborde ces questions et la façon dont le font les autres sciences sociales.
L’objectif est également de dresser un état des lieux critique des propositions les plus récentes sur la manière de penser l’appartenance. Nous offrirons ainsi aux participants des repères historiographiques et méthodologiques, tout en leur permettant de présenter leurs propres terrains d’enquête, leurs sources, et leur démarche. Les séances s’organiseront autour de conférences, de séminaires de travail et de séances de présentation des travaux des étudiants. Il s’agira de faire dialoguer des historiographies parfois éloignées afin de faire émerger une réflexion commune sur les enjeux de l’appartenance religieuse dans une perspective globale.
Conférenciers invités
- Angela Barreto Xavier (Instituto de Ciências Sociais da Universidade de Lisboa)
- Ismail Warscheid (CNRS – IRHT, Institut de recherche et d'histoire des textes)
- Jérémie Foa (Aix-Marseille Université)
- Federico Palomo (Universidad Complutense de Madrid)
- Natalia Muchnik (École des hautes études en sciences sociales, Paris)
- Oscar Mazin (Colegio de México)
WORKSHOPS by Victoria Bosch Moreno
by Aude Loriaud, Igor Pérez Tostado, natalia muchnik, Ismail Warscheid Hargal, Camille Cordier-Montvenoux, Sara Teinturier, Victoria Bosch Moreno, Chloé Bonnet, Ana Díaz Serrano, Arnaud Saura-Ziegelmeyer, Sarah Maugin Foucault, Maïté Recasens, and Blanche Lacoste Aude LORIAUD, « La conversion des jeunes filles protestantes ou juives : un risque de rupture fam... more Aude LORIAUD, « La conversion des jeunes filles protestantes ou juives : un risque de rupture familiale et sociale ? (France, 1685-1787). Une approche sociale de la conversion. »
Cette étude historique des conversions religieuses consiste, d'une part, en une analyse des conséquences des conversions (contraintes ou choisies) sur l'intégration sociale des nouvelles converties en France à l'époque moderne, et propose d'autre part une réflexion sur les causes et les motivations des conversions volontaires en s'appuyant sur des concepts issus de la sociologie et de la psychologie sociale.
Papers by Victoria Bosch Moreno
Libros de la corte, 2020
La conocida como Virgen de la Cuchillada es una tabla de origen flamenco que se conserva en el Mo... more La conocida como Virgen de la Cuchillada es una tabla de origen flamenco que se conserva en el Monasterio de las Descalzas Reales de Madrid, dentro de su relicario. El objetivo del presente estudio es realizar una aproximación a la misma a través de dos principales ejes de investigación. Por un lado, un análisis de sus características formales mediante el que se realiza una primera propuesta de atribución, ubicando el estilo de esta tabla en el contexto de producción europea de la segunda mitad del siglo XVI y el protagonismo de los artistas que trabajaron en la ciudad de Amberes. Por otro lado, se ha llevado a cabo una recopilación de las fuentes que se hacen eco de su presencia entre la colección del cenobio desde sus orígenes (tanto inventarios como crónicas o, incluso, los datos escritos que la propia tabla incorpora en su reverso). El estudio de esta variada tipología de fuentes documentales ha permitido elaborar un marco de comprensión directamente relacionado con la problemática desarrollada en la Europa cristiana, y posconciliar, en torno a las imágenes oprobiadas. Dentro de este contexto, encontramos implicada la figura de una de las monjas más influyentes de la comunidad madrileña, sor Margarita de la Cruz (1567-1633), responsable de su acomodo entre las imágenes veneradas en las Descalzas Reales.
LA HISTORIA EN EL ÁMBITO EDUCATIVO: CONTEXTOS Y REALIDADES, 2019
Otra de las actividades desarrolladas por Grupo de Innovación Educativa ARPA 086/14 (Arte y Patri... more Otra de las actividades desarrolladas por Grupo de Innovación Educativa ARPA 086/14 (Arte y Patrimonio) de la Universitat Jaume I se centra en la utilización de recursos web para aprender a promocionar los recursos del turismo cultural. Esta actividad se desarrolla dentro de la asignatura Patrimonio Cultural del grado de Turismo, donde los alumnos de primer curso deben realizar una web mediante la que dar a conocer un aspecto del patrimonio artístico en forma de ruta cultural vinculándolo con la materia impartida. Primeramente, el alumno propone un enclave cultural que debe contrastar con el profesorado para cerciorarse de su adecuación a los contenidos trabajados dentro del aula. Una vez aprobada su propuesta, realiza una justificación sobre la misma e inicia el proceso de estudio y divulgación a través de los recursos que la creación de contenidos web pone a su disposición. El resultado final se expone en clase a través de una presentación oral donde el autor debe sintetizar las principales características de su ruta cultural explicándolas de la manera más atractiva y convincente posible.
LA PIEDAD DE LA CASA DE AUSTRIA. ARTE, DINASTÍA Y DEVOCIÓN, 2018
Recent studies have shown up the fascinating career developed by this Habsburg princess as daugh... more Recent studies have shown up the fascinating career developed by this Habsburg princess as daughter of Emperor Charles V or wife of the Portuguese heir, Juan Manuel of Portugal. Without leaving the Spanish peninsula, the longest journeys she made brought her to the Lisbon court, where she gave birth the following heir; to the city of Valladolid, where she developed the role of Spanish governor in the absence of his brother Philip II and, finally, to the city of Madrid, where she end up her life attending the first steps of her greatest devotional project: the Descalzas Reales Monastery. We know nothing about the different cities she visited before moving to Madrid, so the aim of this paper is to study how Juana of Austria moved herself through the Spanish devotional context, and its religious practices, out of the different journeys she made. Documents preserved in Archivo General de Simancas, allow as now identify her presence in the city of Burgos on April 1559, while Descalzas Reales inventories also provides as with documental evidence about the relic she brought with her to Madrid out of that journey. Those documents also indicate the aim of the journey that took her to the city of Burgos: the same desire that took a big list of historical characters in order to venerate the famous Cristo de Burgos, a fourteenth century sculpture of crucified Christ known by its miraculous effects. Consequently, this pilgrimage she did in 1559 is well represented within the monastery’s relic collection and let us identify how religious practices were spread through the Spanish peninsula.
Ficha catalográfica en: González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en l... more Ficha catalográfica en: González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en la España barroca, Valencia: Generalitat Valenciana, 2017, p. 166.
Ficha catalográfica en: González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en l... more Ficha catalográfica en: González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en la España barroca, Valencia: Generalitat Valenciana, 2017, p. 178.
Ficha catalográfica en: González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en l... more Ficha catalográfica en: González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en la España barroca, Valencia: Generalitat Valenciana, 2017, p. 186.
González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en la España barroca, Valenc... more González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en la España barroca, Valencia: Generalitat Valenciana, 2017, p. 206.
González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en la España barroca, Valenc... more González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en la España barroca, Valencia: Generalitat Valenciana, 2017, p. 280.
Ficha catalográfica en: González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en l... more Ficha catalográfica en: González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en la España barroca, Valencia: Generalitat Valenciana, 2017, p. 276.
Ficha catalográfica: González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en la E... more Ficha catalográfica: González Tornel, Pablo (Dir.) Intacta María. Política y religiosidad en la España barroca, Valencia: Generalitat Valenciana, 2017, p. 154
El Monasterio de las Descalzas Reales de Madrid guarda entre sus muros un de los espacios más fa... more El Monasterio de las Descalzas Reales de Madrid guarda entre sus muros un de los espacios más fascinantes a través de los que apreciar el signi cativo trabajo de recolección y esceni cación visual mediante el que la monarquía católica llevó a cabo el culto a las reliquias. Una aproximación al relicario, situado tras el altar mayor de la iglesia, nos permitirá observar no solo la gran cantidad de matices que la relación con estos objetos generó entre las distintas cortes europeas sino, también, la importancia que tuvieron para el desarrollo de la vida ceremonial del propio cenobio donde se custodiaba. El objetivo de este estudio es presentar la interacción de la comunidad de monjas con este espacio y su labor de esceni cación dentro del mismo, tal y como queda re ejado en su libro de ceremonias.
Drafts by Victoria Bosch Moreno
II Congreso Internacional de Jóvenes Investigadores «Mundo Hispánico: Cultura, arte y sociedad» U... more II Congreso Internacional de Jóvenes Investigadores «Mundo Hispánico: Cultura, arte y sociedad» Universidad de León los días 25, 26 y 27 de mayo de 2016.
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Ateliers by Victoria Bosch Moreno
L’histoire religieuse a longtemps constitué un chapitre à part dans l’historiographie des sociétés modernes et contemporaines, souvent réservé aux spécialistes du fait religieux, des croyances ou des pratiques, et des institutions. La question des appartenances religieuses demeure pourtant un élément déterminant en histoire sociale et politique, qu’il convient de reconsidérer à la lumière des déplacements historiographiques les plus récents. Il s’agit de réfléchir à la façon dont les sciences sociales permettent de penser les appartenances religieuses, de la fin du Moyen Âge à nos jours, en comparant des espaces géographiques parfois très éloignés.
Il convient pour cela d’interroger l’association trop souvent immédiate entre religion et identité qui fait du lien confessionnel le ferment du lien social. Ainsi, les identités religieuses sont souvent analysées comme l’expression de liens primordiaux, constitutifs des collectifs parce que profondément ancrés dans la culture, les mentalités et les croyances. Elles auraient été particulièrement prégnantes dans les sociétés traditionnelles et dans les sociétés anciennes marquées par le localisme, la ruralité et les structures patriarcales. Les sociétés occidentales et modernes, en revanche, se seraient caractérisées par la compétition entre les États royaux et le pouvoir pontifical sur le contrôle et l’encadrement de la pratique religieuse. En distinguant le spirituel du temporel, en forgeant l’unité politique par l’uniformisation religieuse, les pouvoirs monarchiques auraient jeté les bases d’un long processus de sécularisation qui aurait permis à l’Europe de « sortir » du religieux alors que d’autres régions du monde y seraient restées enfermées.
Cette École thématique entend interroger ce récit de la modernité occidentale qui a participé de la réification du fait religieux comme une dimension spécifique du monde social. En privilégiant des approches localisées et des contextualisations denses, il s’agit au contraire de réinscrire les activités religieuses au sein des configurations sociales et économiques dans lesquels elles trouvent leur origine. Ainsi il convient d’interroger des notions aussi centrales que le rituel ou le sacré dans le rapport aux collectifs, non pas comme des moyens de perpétuation d’une identité immuable, mais comme des manières d’actualiser constamment les frontières fragiles des groupes sociaux. Cela invite dès lors à revisiter les situations de contacts ou de circulations interreligieux, non pas comme des moments exceptionnels de passage, d’affrontement ou de médiation entre des entités culturelles monolithiques, mais comme des modalités ordinaires de cohabitation ou bien de réaffiliation des acteurs sociaux dans des configurations sociales localisées.
En somme, en choisissant d’adopter une approche pragmatique du fait religieux, cette École thématique invite à s’interroger sur ce que les acteurs font quand ils parlent de leur appartenance religieuse, et en quoi ces actions façonnent les appartenances sociales. Tels sont les enjeux d’une histoire sociale qui se saisit des appartenances religieuses, en les ancrant dans les pratiques situées des acteurs sociaux, et en tenant à distance critique le double prisme des sources étatiques et ecclésiastiques.
Objectif et organisation
L’École thématique réunira des spécialistes du monde méditerranéen, américain et asiatique, et mettra en perspective les défis méthodologiques de sciences sociales écrites à l’échelle du monde. Privilégiant une réflexion méthodologique et épistémologique, il s’adresse à un public de doctorants et post-doctorants dont les travaux portent sur les enjeux de l’appartenance sociale et/ou religieuse.
L’objectif est de faire travailler des doctorants et des chercheurs de disciplines différentes qui partagent une perspective historique et une démarche empirique. Pour les étudiants issus des sciences sociales, il s’agira d’enrichir leur questionnaire en leur permettant d’historiciser leurs problèmes, tandis que pour les étudiants en histoire, l’enjeu consistera à acquérir de nouvelles méthodes et de nouveaux concepts pour densifier leur analyse des sources historiques. C’est de la diversité des terrains empiriques que naîtra le dialogue entre des disciplines, des périodes et des objets différents. Il s’agira précisément de tisser les fils et de trouver les correspondances entre la manière dont l’histoire aborde ces questions et la façon dont le font les autres sciences sociales.
L’objectif est également de dresser un état des lieux critique des propositions les plus récentes sur la manière de penser l’appartenance. Nous offrirons ainsi aux participants des repères historiographiques et méthodologiques, tout en leur permettant de présenter leurs propres terrains d’enquête, leurs sources, et leur démarche. Les séances s’organiseront autour de conférences, de séminaires de travail et de séances de présentation des travaux des étudiants. Il s’agira de faire dialoguer des historiographies parfois éloignées afin de faire émerger une réflexion commune sur les enjeux de l’appartenance religieuse dans une perspective globale.
Conférenciers invités
- Angela Barreto Xavier (Instituto de Ciências Sociais da Universidade de Lisboa)
- Ismail Warscheid (CNRS – IRHT, Institut de recherche et d'histoire des textes)
- Jérémie Foa (Aix-Marseille Université)
- Federico Palomo (Universidad Complutense de Madrid)
- Natalia Muchnik (École des hautes études en sciences sociales, Paris)
- Oscar Mazin (Colegio de México)
WORKSHOPS by Victoria Bosch Moreno
Cette étude historique des conversions religieuses consiste, d'une part, en une analyse des conséquences des conversions (contraintes ou choisies) sur l'intégration sociale des nouvelles converties en France à l'époque moderne, et propose d'autre part une réflexion sur les causes et les motivations des conversions volontaires en s'appuyant sur des concepts issus de la sociologie et de la psychologie sociale.
Papers by Victoria Bosch Moreno
Drafts by Victoria Bosch Moreno
L’histoire religieuse a longtemps constitué un chapitre à part dans l’historiographie des sociétés modernes et contemporaines, souvent réservé aux spécialistes du fait religieux, des croyances ou des pratiques, et des institutions. La question des appartenances religieuses demeure pourtant un élément déterminant en histoire sociale et politique, qu’il convient de reconsidérer à la lumière des déplacements historiographiques les plus récents. Il s’agit de réfléchir à la façon dont les sciences sociales permettent de penser les appartenances religieuses, de la fin du Moyen Âge à nos jours, en comparant des espaces géographiques parfois très éloignés.
Il convient pour cela d’interroger l’association trop souvent immédiate entre religion et identité qui fait du lien confessionnel le ferment du lien social. Ainsi, les identités religieuses sont souvent analysées comme l’expression de liens primordiaux, constitutifs des collectifs parce que profondément ancrés dans la culture, les mentalités et les croyances. Elles auraient été particulièrement prégnantes dans les sociétés traditionnelles et dans les sociétés anciennes marquées par le localisme, la ruralité et les structures patriarcales. Les sociétés occidentales et modernes, en revanche, se seraient caractérisées par la compétition entre les États royaux et le pouvoir pontifical sur le contrôle et l’encadrement de la pratique religieuse. En distinguant le spirituel du temporel, en forgeant l’unité politique par l’uniformisation religieuse, les pouvoirs monarchiques auraient jeté les bases d’un long processus de sécularisation qui aurait permis à l’Europe de « sortir » du religieux alors que d’autres régions du monde y seraient restées enfermées.
Cette École thématique entend interroger ce récit de la modernité occidentale qui a participé de la réification du fait religieux comme une dimension spécifique du monde social. En privilégiant des approches localisées et des contextualisations denses, il s’agit au contraire de réinscrire les activités religieuses au sein des configurations sociales et économiques dans lesquels elles trouvent leur origine. Ainsi il convient d’interroger des notions aussi centrales que le rituel ou le sacré dans le rapport aux collectifs, non pas comme des moyens de perpétuation d’une identité immuable, mais comme des manières d’actualiser constamment les frontières fragiles des groupes sociaux. Cela invite dès lors à revisiter les situations de contacts ou de circulations interreligieux, non pas comme des moments exceptionnels de passage, d’affrontement ou de médiation entre des entités culturelles monolithiques, mais comme des modalités ordinaires de cohabitation ou bien de réaffiliation des acteurs sociaux dans des configurations sociales localisées.
En somme, en choisissant d’adopter une approche pragmatique du fait religieux, cette École thématique invite à s’interroger sur ce que les acteurs font quand ils parlent de leur appartenance religieuse, et en quoi ces actions façonnent les appartenances sociales. Tels sont les enjeux d’une histoire sociale qui se saisit des appartenances religieuses, en les ancrant dans les pratiques situées des acteurs sociaux, et en tenant à distance critique le double prisme des sources étatiques et ecclésiastiques.
Objectif et organisation
L’École thématique réunira des spécialistes du monde méditerranéen, américain et asiatique, et mettra en perspective les défis méthodologiques de sciences sociales écrites à l’échelle du monde. Privilégiant une réflexion méthodologique et épistémologique, il s’adresse à un public de doctorants et post-doctorants dont les travaux portent sur les enjeux de l’appartenance sociale et/ou religieuse.
L’objectif est de faire travailler des doctorants et des chercheurs de disciplines différentes qui partagent une perspective historique et une démarche empirique. Pour les étudiants issus des sciences sociales, il s’agira d’enrichir leur questionnaire en leur permettant d’historiciser leurs problèmes, tandis que pour les étudiants en histoire, l’enjeu consistera à acquérir de nouvelles méthodes et de nouveaux concepts pour densifier leur analyse des sources historiques. C’est de la diversité des terrains empiriques que naîtra le dialogue entre des disciplines, des périodes et des objets différents. Il s’agira précisément de tisser les fils et de trouver les correspondances entre la manière dont l’histoire aborde ces questions et la façon dont le font les autres sciences sociales.
L’objectif est également de dresser un état des lieux critique des propositions les plus récentes sur la manière de penser l’appartenance. Nous offrirons ainsi aux participants des repères historiographiques et méthodologiques, tout en leur permettant de présenter leurs propres terrains d’enquête, leurs sources, et leur démarche. Les séances s’organiseront autour de conférences, de séminaires de travail et de séances de présentation des travaux des étudiants. Il s’agira de faire dialoguer des historiographies parfois éloignées afin de faire émerger une réflexion commune sur les enjeux de l’appartenance religieuse dans une perspective globale.
Conférenciers invités
- Angela Barreto Xavier (Instituto de Ciências Sociais da Universidade de Lisboa)
- Ismail Warscheid (CNRS – IRHT, Institut de recherche et d'histoire des textes)
- Jérémie Foa (Aix-Marseille Université)
- Federico Palomo (Universidad Complutense de Madrid)
- Natalia Muchnik (École des hautes études en sciences sociales, Paris)
- Oscar Mazin (Colegio de México)
Cette étude historique des conversions religieuses consiste, d'une part, en une analyse des conséquences des conversions (contraintes ou choisies) sur l'intégration sociale des nouvelles converties en France à l'époque moderne, et propose d'autre part une réflexion sur les causes et les motivations des conversions volontaires en s'appuyant sur des concepts issus de la sociologie et de la psychologie sociale.