Books by Massimiliano Nicoli
Octares, Toulouse, 2020.
Dans le contexte que nous vivons, de forte conflictualité autour du travail et de son avenir, les... more Dans le contexte que nous vivons, de forte conflictualité autour du travail et de son avenir, les contributrices et contributeurs de cet ouvrage font partie de celles et ceux qui pensent que la philosophie doit se rapprocher de cette thématique longtemps délaissée ou considérée comme résiduelle en philosophie politique et sociale. Cependant, la reconnaissance de centralité du travail dans l’agenda philosophique nécessite une remise en question du rapport de la philosophie aux sciences humaines et sociales, et en particulier à la sociologie, l’économie ou la psychologie et l’ergonomie, qui ont fait du travail humain un terrain d’enquête empirique. Si le rapport de la philosophie aux sciences humaines et sociales a déjà fait l’objet de discussions, nous nous y attachons sous un angle caractéristique : celui de l’interrogation philosophique de la notion et de la pratique du « terrain », à travers les questions du travail.
Alors que la philosophie elle-même devient une pratique au sens d’un travail conduit de plus en plus sur des « matières » qui lui sont « étrangères » (Canguilhem), l’ambition n’est pas de fournir de réponse définitive mais bien plus d’ouvrir un chantier sur la pratique philosophique elle-même et ses multiples hybridations. En refusant toute position de surplomb du philosophe et en s’intéressant aux cas où la philosophie elle-même est productrice d’une connaissance spécifique et située du travail, l’ouvrage conteste ainsi la division du travail entre « sciences du social » et spéculation philosophique.
Rassemblant des chercheur.e.s jusqu’alors relativement isolés dans leur pratique et dans leur posture épistémologique, cet ouvrage intéressera des universitaires ou intervenant.e.s dans le champ du travail ainsi que les épistémologues préoccupé.e.s par les questions de l’enquête en philosophie et plus largement dans les sciences humaines et sociales. Pour leur propre réflexivité ou leur professionnalité, les étudiant.e.s en philosophie, sociologie, psychologie ou ergonomie pourront également être interpellé.e.s par les différentes manières d’aborder ces questions, que ce soit en faisant émerger la pensée des pratiques, en opérant des croisements disciplinaires entre sciences du travail et philosophie ou allant vers un usage ergologique.
Les coordinateurs :
Muriel Prévot-Carpentier, philosophe et ergonome ; Massimiliano Nicoli, philosophe ; Luca Paltrinieri, philosophe.
Les contributrices et contributeurs :
Alexandra Bidet, sociologue ; Gaspard Brun, philosophe ; Pierre-Louis Choquet, géographe ; Mariagrazia Cairo Crocco, philosophe ; Liliana Cunha, psychologue du travail ; Flore Garcin-Marrou, philosophe du théâtre ; Eric Hamraoui, philosophe ; Marianne Lacomblez, psychologue du travail ; Yves Schwartz, philosophe ; Nial Tekin, sociologue ; Christiane Vollaire, philosophe.
Ediesse, Roma, 2015
La nozione di risorsa umana è diventata centrale per definire la "forma-impresa" che caratterizza... more La nozione di risorsa umana è diventata centrale per definire la "forma-impresa" che caratterizza il capitalismo di stampo neoliberale. Di che cosa è sintomo l'inflazione di questa nozione all'interno dei luoghi di lavoro e non solo? In che modo l'"umano" è diventato oggi la "risorsa" principale dell'economia capitalistica? In questo libro - attraverso una digressione che parte dalla disciplina di fabbrica novecentesca, si sofferma sull'invenzione del management moderno e arriva fino a oggi - si sostiene che la "risorsa umana", lungi dal segnalare l'avvento del lavoro infine umanizzato, è piuttosto il correlato di una tecnologia di potere che si situa all'incrocio fra il governo politico degli individui e l'organizzazione del lavoro. Ciò che sembra una nozione tecnica o neutrale proviene in realtà da un campo di conflitti e di lotte, e rappresenta l'esito attuale di una lunga storia di tentativi di addomesticare quella che Marx chiamava la "mano ribelle del lavoro".
Book Chapters by Massimiliano Nicoli
Camille Chevalier, Jacques-Louis Lantoine (dir.), La servitude volontaire. Postérité, réappropriations et perspectives critiques, Lyon, ENS Éditions, coll. "La croisée des chemins", 2024
S. Mezzadra et al. (eds.), Capitalism in the Platform Age, Springer Studies in Alternative Economics, 2024
At different times in the history of industrial capitalism, the firm has replaced the State, or a... more At different times in the history of industrial capitalism, the firm has replaced the State, or anticipated it, by constructing regulatory models which were then legally sanctioned by State legislation, or generalised within public policies concerning, for example, education systems. This is what Pollman and Barry (2016) call "regulatory entrepreneurship". Alongside this legal normativity, management practices have always entailed a psychological normative production aiming to shape the workforce as a subject, also according to the political instances of current forms of State governmentality. Indeed, the very birth of modern management is to be conceived in relation to these practices of production of forms of subjectivity in the workplace (du Gay, 1996; Nicoli & Paltrinieri, 2015; Rose, 1990). The question to be asked in this chapter is: how does managerial normativity change when firms become platforms in the digital turn of neoliberal capitalism? Starting from the paradoxes and antinomies between subordination and autonomy of the individual will, traditionally characterising wage labour, we will first show how modern managerial discourse has produced the notion of "psychological contract" to regulate such antinomies. Thus, the psychological contract will be grasped as a supplement of normativity making workers not only consent to the legal subordination of the employment relationship, but also voluntarily choose to construct their subjectivity by commitment and job performance. In particular, we will focus on the transformations of the psychological contract in the post-Fordist age and within the neoliberal governmental rationality centred on the notion of human capital. Our aim will be to highlight how, in this context of the crisis of wage labour and its legal forms, the psychological contract redefines M. Nicoli (B) Sophiapol-EA 3932,
Lavoro e libertà? A cura di Enrico Donaggio, José Rose e Mariagrazia Cairo. Mimesis, Milano-Udine., 2023
La pubblicazione del presente volume è stata realizzata con il contributo dell'Università degli S... more La pubblicazione del presente volume è stata realizzata con il contributo dell'Università degli Studi di Torino, Dipartimento di Filosofia e Scienze dell'Educazione. La publication de ce livre fait partie du projet "ArTLib-Atelier de recherche Travail et Libertés"-IMéRA-Institut d'études avancées d'Aix-Marseille Université. * Dottore in filosofia e ricercatore presso il Laboratorio "Sophiapol" (Università Paris Nanterre), tiene corsi a Espol (Lille), al NCEP (Nanterre) e al dipartimento di scienze politiche dell'Università Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. ** Maître de conférences in filosofia politica e in filosofia delle scienze umane e sociali presso l'Università Rennes 1.
in Jean-François Deluchey et al., La valeur néolibérale de l'humain, Éditions Kimé, 2022
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions Kimé. © Éditions Kimé. Tous droits réservés po... more Distribution électronique Cairn.info pour Éditions Kimé. © Éditions Kimé. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
in E. Donaggio, J. Rose, M. Cairo (dir.), Travail e(s)t liberté ?, Toulouse, Éditions Érès, 2022
Distribution électronique Cairn.info pour Érès. © Érès. Tous droits réservés pour tous pays. La r... more Distribution électronique Cairn.info pour Érès. © Érès. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
in C. Laval, P. Sauvêtre, F. Taylan, L'alternative du commun, Paris, Hermann, 2019, p. 241-254.
V. Le Ru, F. Bourlez (dir.), Pier Paolo Pasolini : entre art et philosophie, ÉPURE – Éditions et Presses universitaires de Reims, 2018
dans Chr. Laval, L. Paltrinieri, F. Taylan (dir.), Marx & Foucault. Lectures, usages, confrontati... more dans Chr. Laval, L. Paltrinieri, F. Taylan (dir.), Marx & Foucault. Lectures, usages, confrontations, Paris, La Découverte, 2015, p. 323-337.
in S. Contarini, M. Jansen, S. Ricciardi (a cura di), Le culture del precariato, ombre corte, Verona, 2015
Pensiero, azione, narrazione ombre corte / culture Le culture del precariato a cura di Silvia Con... more Pensiero, azione, narrazione ombre corte / culture Le culture del precariato a cura di Silvia Contarini, Monica Jansen e Stefania Ricciardi È possibile trasformare il precariato da condizione subita a opportunità, fonte di energia creativa? È la questione centrale del presente volume, che si prefigge di analizzare sotto una luce inedita un tema ampiamente dibattuto negli ultimi decenni: la condizione precaria nell'Italia postfordista. I contributi qui raccolti ruotano intorno all'idea di cultura declinata al plurale in quanto espressione variegata dell'incertezza esistenziale e lavorativa. I tre approcci specifici, che costituiscono altrettante sezioni del volume, riguardano il pensiero filosofico e politico, l'estetica dell'azione e l'esito narrativo della precarietà. A corredo di questi saggi, le testimonianze di autori come Ascanio Celestini e Andrea Inglese evidenziano il risvolto emotivo della vulnerabilità dell'individuo, lacerato tra rabbia e indignazione civile. Il "coraggio dell'incertezza" potrebbe allora rappresentare l'atto indispensabile per trasformare la precarietà in una alternativa reale.
in B. Bonato (a cura di), Come la vita si mette al lavoro. Forme di dominio nella società neoliberale, Mimesis, Milano-Udine, 2010
Papers by Massimiliano Nicoli
Travailler. Revue internationale de Psychopathologie et de Psychodynamique du Travail, dossier « Travail et langage », n° 43, 2020.
Cet article propose de traiter le discours managérial qui insiste sur l’aspect « humain » et sub... more Cet article propose de traiter le discours managérial qui insiste sur l’aspect « humain » et subjectif de la relation de travail en tant que « discours en trop », c’est-à-dire, à la suite de Michel Foucault, comme discours qui vise à accompagner le sujet dans la subjectivation d’un code de conduite correspondant aux transformations postfordistes de l’organisation du travail et de l’entreprise. Dans un premier temps, nous abordons ce discours en tant que matrice du dernier grand mythe managérial de l’entreprise comme institution, unité clôturée et espace séparé du marché : la « culture d’entreprise ». Ensuite, en reconsidérant sous l’angle critique la notion managériale de « contrat psychologique », nous resituons le discours managérial dans les pratiques de démultiplication sociale de l’« esprit d’entreprise », correspondant à l’explosion de l’entreprise-institution et l’avènement de l’entreprise nœud de contrats et de compétences : c’est le royaume de l’autoentrepreneuriat en tant que forme de la subjectivité. En conclusion, à partir du cas d’étude des « coopératives d’activité et d’emploi », nous approchons la question de la résistance au discours managérial sous la forme d’une appropriation de certains « éléments de langage » de ce même discours, en le combinant dans des ensembles significatifs différents, et capable peut-être de dessiner une stratégie de subversion de l’esprit d’entreprise et de ce « moi-investisseur » qui caractérise l’entrepreneur de soi néolibéral.
South Atlantic Quarterly, 118:4, October 2019
Recerca. Revista de Pensament i Anàlisi, 2019
En este trabajo consideramos los discursos políticos y económicos actuales proponiendo el fenó... more En este trabajo consideramos los discursos políticos y económicos actuales proponiendo el fenómeno start-up como el síntoma de un cambio profundo en la gubernamentalidad neoliberal y un nuevo episodio en la larga historia de las prácticas de organización de la fuerza de trabajo, de su gobierno y movilización. Nos basamos en los textos de Michel Foucault y en la literatura neomanagerial actual para analizar las recientes transformaciones de la racionalidad neoliberal. Con este punto de partida, proponemos que el emprendedor neoliberal del yo, el empresario de sí mismo, tal y como lo concibió Foucault, se está transformando, además, en una especie de inversor de sí mismo administrando permanentemente sus activos personales y buscando constantemente la autoevaluación y la autovalorización en la lógica del rendimiento.
Arxius de sociologia, ISSN 1137-7038, Nº. 36-37, 2017 (Ejemplar dedicado a: Crisis y renovación del sindicalismo), págs. 269-277, 2017
Este artículo utiliza los análisis de Michel Foucault sobre la racionalidad de la gobernabilidad ... more Este artículo utiliza los análisis de Michel Foucault sobre la racionalidad de la gobernabilidad neoliberal para indagar sobre la organización postfordista del trabajo. En particular, sobre la “gestión de los recursos humanos” como lugar de veridicción de los sujetos o bien como laboratorio en el que se reclama a los individuos entrar en una relación de exploración, conocimiento y transformación de sí mismos para construirse como emprendedores de su propio capital humano. En este sentido, la gestión de los recursos humanos se muestra como un dispositivo capaz de articular recíprocamente el gobierno biopolítico de la población y los procesos individuales de subjetivación bajo la enseña del capital humano y del espíritu auto-emprendedor.
M. Nicoli, L. Paltrinieri, «It's still day one. Dall'imprenditore di sé alla start-up esistenzial... more M. Nicoli, L. Paltrinieri, «It's still day one. Dall'imprenditore di sé alla start-up esistenziale » aut aut, n° 376, dec. 2017, p. 79-108
Psiche. Rivista di cultura psicoanalitica, 2017
M. Nicoli, L. Paltrinieri, « Il lavoro come produzione di sé. Per una genealogia del contratto ps... more M. Nicoli, L. Paltrinieri, « Il lavoro come produzione di sé. Per una genealogia del contratto psicologico », Psiche. Rivista di cultura psicoanalitica, Il Mulino, 2-2017 Luglio-Dicembre, p. 571-588.
Terrains/théories, 2017
In this paper we take up the idea that the notion of “neoliberalism” is not only the effect of ec... more In this paper we take up the idea that the notion of “neoliberalism” is not only the effect of economic and labour transformations, but also the symptom of an anthropological turning point emphasizing the question of “subjectification”, i.e. the process of constituting the self as the subject of its own action. To this end, we compare liberal and neoliberal subjectification starting from their respective rationalities of government. The experience of the liberal subject is constitutively divided into market and labour, consumption and production, inside and outside the home, etc.: the liberal rationality is thus basically characterized by this kind of separation between distinct spaces. Built around the notions of human capital and human resources, the neoliberal rationality transcends this pattern of separation by prescribing an endless work and effort of self-valorization. Everything included in the perimeter of the “self” is likely to become an investment capital, the “self” itself being nothing but a skills and assets portfolio to be assessed on a market. In conclusion, we consider the transformations of this form of subjectification when the heroic imagination of start-ups and disruptive innovation penetrates into political discourse and generalizes in society: the neo-liberal “enterprise of the self” comes to be mostly characterized by the experimentation and exposure to risk, more than the management of one’s life according to a cost-benefit analysis. Beside a “vertical subjectivity” trying to reach out for its own existential truth by psychological inquiry, a sort of “horizontal subjectivity” authenticated by the unification and integration of several investment and indebtedness experiences seems to surface.
RES Revue economique et Sociale, n° 2, juin 2016
L’auteur offre un texte sous la forme d’un conte pour aborder la question de l’évaluation du trav... more L’auteur offre un texte sous la forme d’un conte pour aborder la question de l’évaluation du travail, mais pas seulement du travail, l’évaluation comme dispositif de gouvernement et technologie de soi. Autrement dit, il se situe à l’ombre des concepts du philosophe Michel Foucault. Ce texte écrit à la deuxième personne, construit en deux parties, le matin en sujet réfléchissant et l’après-midi en chercheur d’emploi, est délibérément redondant et étouffant, comme le sont les situations dans lesquelles peuvent se trouver les personnes sommées de trouver un emploi à soi à l’ombre du néolibéralisme.
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Books by Massimiliano Nicoli
Alors que la philosophie elle-même devient une pratique au sens d’un travail conduit de plus en plus sur des « matières » qui lui sont « étrangères » (Canguilhem), l’ambition n’est pas de fournir de réponse définitive mais bien plus d’ouvrir un chantier sur la pratique philosophique elle-même et ses multiples hybridations. En refusant toute position de surplomb du philosophe et en s’intéressant aux cas où la philosophie elle-même est productrice d’une connaissance spécifique et située du travail, l’ouvrage conteste ainsi la division du travail entre « sciences du social » et spéculation philosophique.
Rassemblant des chercheur.e.s jusqu’alors relativement isolés dans leur pratique et dans leur posture épistémologique, cet ouvrage intéressera des universitaires ou intervenant.e.s dans le champ du travail ainsi que les épistémologues préoccupé.e.s par les questions de l’enquête en philosophie et plus largement dans les sciences humaines et sociales. Pour leur propre réflexivité ou leur professionnalité, les étudiant.e.s en philosophie, sociologie, psychologie ou ergonomie pourront également être interpellé.e.s par les différentes manières d’aborder ces questions, que ce soit en faisant émerger la pensée des pratiques, en opérant des croisements disciplinaires entre sciences du travail et philosophie ou allant vers un usage ergologique.
Les coordinateurs :
Muriel Prévot-Carpentier, philosophe et ergonome ; Massimiliano Nicoli, philosophe ; Luca Paltrinieri, philosophe.
Les contributrices et contributeurs :
Alexandra Bidet, sociologue ; Gaspard Brun, philosophe ; Pierre-Louis Choquet, géographe ; Mariagrazia Cairo Crocco, philosophe ; Liliana Cunha, psychologue du travail ; Flore Garcin-Marrou, philosophe du théâtre ; Eric Hamraoui, philosophe ; Marianne Lacomblez, psychologue du travail ; Yves Schwartz, philosophe ; Nial Tekin, sociologue ; Christiane Vollaire, philosophe.
Book Chapters by Massimiliano Nicoli
Papers by Massimiliano Nicoli
Alors que la philosophie elle-même devient une pratique au sens d’un travail conduit de plus en plus sur des « matières » qui lui sont « étrangères » (Canguilhem), l’ambition n’est pas de fournir de réponse définitive mais bien plus d’ouvrir un chantier sur la pratique philosophique elle-même et ses multiples hybridations. En refusant toute position de surplomb du philosophe et en s’intéressant aux cas où la philosophie elle-même est productrice d’une connaissance spécifique et située du travail, l’ouvrage conteste ainsi la division du travail entre « sciences du social » et spéculation philosophique.
Rassemblant des chercheur.e.s jusqu’alors relativement isolés dans leur pratique et dans leur posture épistémologique, cet ouvrage intéressera des universitaires ou intervenant.e.s dans le champ du travail ainsi que les épistémologues préoccupé.e.s par les questions de l’enquête en philosophie et plus largement dans les sciences humaines et sociales. Pour leur propre réflexivité ou leur professionnalité, les étudiant.e.s en philosophie, sociologie, psychologie ou ergonomie pourront également être interpellé.e.s par les différentes manières d’aborder ces questions, que ce soit en faisant émerger la pensée des pratiques, en opérant des croisements disciplinaires entre sciences du travail et philosophie ou allant vers un usage ergologique.
Les coordinateurs :
Muriel Prévot-Carpentier, philosophe et ergonome ; Massimiliano Nicoli, philosophe ; Luca Paltrinieri, philosophe.
Les contributrices et contributeurs :
Alexandra Bidet, sociologue ; Gaspard Brun, philosophe ; Pierre-Louis Choquet, géographe ; Mariagrazia Cairo Crocco, philosophe ; Liliana Cunha, psychologue du travail ; Flore Garcin-Marrou, philosophe du théâtre ; Eric Hamraoui, philosophe ; Marianne Lacomblez, psychologue du travail ; Yves Schwartz, philosophe ; Nial Tekin, sociologue ; Christiane Vollaire, philosophe.