Papers by Christophe PETIT
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2019
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Dec 12, 2017
Le substrat géologique de cet espace est globalement homogène. La craie s'est mise en place au Cr... more Le substrat géologique de cet espace est globalement homogène. La craie s'est mise en place au Crétacé avant d'être altérée au cours du Cénozoïque par l'eau de pluie chargée en acide carbonique et en oxydes atmosphériques, formant ainsi l'argile à silex (Laignel 2003, 18). Au sommet de ces altérites à silex sur les plateaux se trouvent des sols bruns (fig. 4). En rebord de versant, des remaniements quaternaires de ces argiles à silex forment des "bief à silex", formations très caillouteuses, moins argileuses, sur lesquels se développent des podzols et sols podzoliques. Au cours des périodes glaciaires du Quaternaire et principalement lors de la dernière glaciation Weichsélienne, des dépôts loessiques éoliens ont recouvert les plateaux. Sur une grande partie de ceux-ci se sont développés des sols bruns lessivsé qui dès le début de l'Holocène, ont été décalcifiés par l'infiltration des eaux de pluie (Levigneux 2011, 69). Les sols s'organisent en fonction d'une toposéquence dans laquelle plusieurs types, associés à des caractéristiques géomorphologiques bien précises (nature du substrat, pente du terrain, orientation) peuvent être individualisés. Sur le sommet des plateaux, les sols bruns lessivés sont développés aux dépens des loess weichséliens (fig. 5). Ce type de sol qui recouvre plus de 40 % de l'aire d'étude (fig. 6) présente l'un des meilleurs potentiels agronomiques du secteur d'étude, bien que des nappes d'eau temporaire puissent se former à leur surface lors de forte période pluvieuse. Ce phénomène n'affecte pas obligatoirement les rendements agricoles puisqu'il peut être compensé par la mise en place de système de drainage. Sur le bord de plateau, il existe des sols lessivés qui offrent un potentiel agronomique inférieur aux sols bruns lessivés. Ils restent cependant favorables pour l'agriculture. Les podzols et les sols podzoliques qui se développent sur des poches de sables tertiaires résiduels sur les plateaux comme sur les biefs à silex et terrasses alluviales de versant, présentent de très faibles qualités agronomiques. Ils se caractérisent par un horizon humifère acide, reposant directement sur le bief à silex. Ils ont par conséquent une charge grossière importante. Ces sols minoritaires (environ 5 % du territoire étudié) sont occupés aujourd'hui par les massifs forestiers des trois boucles centrales de la basse vallée de la Seine (Rouvray, Roumare et Mauny). Ces sols ont un potentiel agronomique quasi nul et se caractérisent par un horizon humifère développé reposant directement sur le bief à silex. Ils ont par conséquent une charge grossière importante.-Les sols de versants pentus, peu épais, correspondent à des rendzines calcaires. Bien qu'ils aient une faible épaisseur et une charge grossière importante provenant de la gélifraction des bancs de silex sous-jacents, ces sols sont de meilleure qualité agronomique que les podzols. Ils restent toutefois assez médiocres pour l'agriculture car ils sont minéralogiquement pauvres et peuvent s'assécher durant la période estivale. Ils représentent plus de 20 % de l'aire d'étude.-Dans les fonds de vallée, deux types de substrats pédologiques s'opposent. Les sols d'alluvions fluviatiles sablograveleux (20 %), sur lesquels se développe un sol brun, présente un bon potentiel agronomique. Les sols d'alluvions marins, présents à l'est de cet espace, possèdent une fertilité moindre à cause de la salinité des eaux pouvant immerger ces espaces Colluvions Dépôts sablo-argileux résiduels calcaires Loess (silt éolien) Formation résiduelle à silex (argile à silex, RS) «Bief à silex» (argile à silex de versant) Dépôts alluviaux quaternaires Karst conduits karstiques Craie Mésozoïque
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Aug 1, 2017
Archéologie, société et environnement =, Nov 29, 2023
Les fouilles réalisées dans le cadre du réaménagement de la place Sepmanville à Évreux (Eure), on... more Les fouilles réalisées dans le cadre du réaménagement de la place Sepmanville à Évreux (Eure), ont permis la découverte d'une nasse conique destinée à la pêche anguillère (longueur 106 cm, diamètre du col d'entrée de 26 cm). Fabriquée en osier brut (non décortiqué) probablement en saule blanc (Salix alba), elle est datée de la fin du XIII e siècle ou du XIV e siècle. Il est très probable qu'elle ait été déposée au fond de la rivière, à la confluence de deux bras de l'Iton, et qu'elle ait été emportée lors d'une crue. Cette découverte complète l'inventaire français des nasses coniques destinées principalement à la pêche à l'anguille durant l'Holocène. En contexte de rivière et au pied des remparts de la ville, ce vestige permet d'aborder la question de la pratique de la pêche à l'anguille en vue d'une consommation urbaine médiévale et moderne. La présence de cette nasse s'inscrit dans le fort développement de la pêche durant ces périodes dans les villes du bassin de la Seine-dont les eaux présentaient des degrés de pollution importants-démontré par les études archéo-ichtyologiques. ABSTRACT. Excavations carried out as part of the redevelopment of the Sepmanville Square in Évreux (Eure), led to the discovery of a conical wicker creel intended for eel fishing (length 106 cm, diameter of the entrance neck 26 cm). Made of raw willow (probably Salix alba), it is dated to the end of the 13 th century or the 14 th century. It very likely was deposited at the bottom of the river, at the confluence of two branches of the Iton, and later it was slightly displaced during a flood. This discovery is a useful addition to the French inventory of conical creels used mainly for eel fishing throughout the Holocene. In the context of a river and at the foot of the city walls, this wicker relic also allows us to address the question of eel fishing for urban consumption in the Middle Ages and in modern times. The presence of this creel supports the archaeo-ichthyological data that have already shown the strong development of fishing during the medieval and modern periods in the cities of the Seine Basin, whose waters had high levels of pollution. MOTS-CLÉS. Nasse, Osier, Anguille, Époque médiévale et moderne. KEYS-WORDS. Trap, Wicker, Eel, Medieval and modern period.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 1998
HAL is a multidisciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific re... more HAL is a multidisciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L'archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d'enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires SOMMAIRE SOMMAIRE Première partie : Bilan des activités scientifiques du Centre archéologique européen du Mont Beuvray
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2015
Au premier plan, vue du site d'Avic en bordure de littoral du désert de Sechura (Pérou), cliché N... more Au premier plan, vue du site d'Avic en bordure de littoral du désert de Sechura (Pérou), cliché Nicolas Goepfert.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Mar 1, 2016
National audienc
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 4, 2018
ArchéoSciences, 2013
In southwestern Niger, single-use furnaces were identified during archaeological prospecting. An ... more In southwestern Niger, single-use furnaces were identified during archaeological prospecting. An exhaustive inventory of 4,504 bloomery furnaces from Saga Gorou, near Niamey, allowed us to propose a spatial analysis of the catchment area of 32 km², representing the Sahelian landscape. The smelting sites of Bilfouda and Garbel have the highest concentrations of bloomery furnaces; each was mapped accurately from low-altitude aerial photographs. Six radiocarbon dates were obtained, ranging from the 4th to the 9th century. A spatial analysis with a series of mathematical tools (Ward’s method, k-means and minimum spanning tree) showed an organization of locations where groups had established bloomery furnaces. Four levels from local to global were identified: battery, cluster, site, and complex. Each was defined by a number of bloomery furnaces, an area, an operating time and control of production parameters. In a battery, bloomery furnaces can be arranged in a horseshoe shape or in a more-or-less-straight line. This organization of bloomery furnaces could be linked to the sociocultural context and reflects good workspace management.
Journal of African Archaeology, Nov 1, 2016
In southwestern Niger, near Niamey, several thousand singleuse bloomery furnaces have been mapped... more In southwestern Niger, near Niamey, several thousand singleuse bloomery furnaces have been mapped and identified. The archaeological study of approximately 30 furnaces and their slag reveals the existence of four methods for iron smelting: three types of pit furnace and one slag-tapping type. The slag pit furnaces are clearly differentiated by the form and volume of their pits. All slag-tapping furnaces drain off slag through small openings. The slag is tapped either vertically or laterally. According to radiocarbon dates, the smelting activity developed in the 2 nd century AD and intensified through to the 14 th century. It continued to evolve until the middle of the 20 th century. The low intensity of iron production for these furnaces indicates the products were intended mainly for the local market. Résumé Au sud-ouest du Niger dans les environs de Niamey, plusieurs milliers de bas fourneaux à usage unique ont été recensés. Une étude archéologique menée sur une trentaine de structures de bas fourneaux et de leurs scories a révélé la présence de quatre procédés de réduction du fer : trois de type scorie piégée et un de type scorie coulée. Les bas fourneaux à scorie piégée se différencient nettement par la morphologie et le volume de leur cuve. Les bas fourneaux à scorie coulée ont tous la particularité d'évacuer la scorie par de petits orifices creusés dans la cuve. L'écoulement de la scorie à l'extérieur de la cuve se fait soit verticalement soit latéralement. Selon les datations radiocarbone, l'activité métallurgique se développe dès le 2 e siècle AD et s'intensifie jusqu'au 14 e siècle. Au-delà, elle évolue et perdure jusqu'au milieu du 20 e siècle. La production de fer par ces bas fourneaux est relativement faible, elle est principalement destinée au marché local.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2007
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2018
Ausonius éditions, 2017
Divisée en trois départements (Aisne, Oise, Somme), l'ancienne région administrative de Picardie ... more Divisée en trois départements (Aisne, Oise, Somme), l'ancienne région administrative de Picardie couvre une superficie de près 13 400 km 2 , soit environ 7 % de l'aire étudiée dans le cadre du projet RurLand. Pendant la période romaine, cette partie de la Gaule Belgique était occupée par plusieurs peuples, notamment les Ambiens, les Viromanduens, les Bellovaques, les Silvanectes, les Suessions, dont Amiens, Saint-Quentin, Beauvais, Senlis et Soissons étaient respectivement les capitales. Ces villes étaient reliées entre elles par un réseau de voies de communication le long desquelles se trouvaient d'assez nombreuses agglomérations secondaires ou habitats groupés (Ben Redjeb et al. 2005) (fig. 1). La région était aussi traversée par des voies de grands parcours, comme la voie d'Agrippa, de Lyon à Boulogne-sur-Mer, sur laquelle se trouvait Amiens. De cette cité partait en direction de Cologne une grande route est-ouest qui passait par Cambrai et Bavai. La région était donc reliée en ligne droite au limes, 350 km plus à l'est. La vallée de l'Oise constituait encore une voie de communication naturelle en direction de l'est, jusqu'aux Ardennes. La navigabilité de cette rivière en faisait assurément un axe commercial d'importance, dont témoignent très certainement la concentration d'agglomérations secondaires gallo-romaines dans la vallée.
Ausonius éditions, Dec 12, 2017
Amiens/Samarobriva Sépulture(s) gallo-romaine(s) (13) Agglomération secondaire de Pont-de-Metz Ex... more Amiens/Samarobriva Sépulture(s) gallo-romaine(s) (13) Agglomération secondaire de Pont-de-Metz Exploitation agricole laténienne et gallo-romaine (7) Sanctuaire Exploitation agricole du Second âge du Fer (33) Villae (10) Sépulture(s) du Second âge du Fer (34) Exploitation agricole gallo-romaine (10) Occupation laténienne de nature indéterminée (9) Occupation gallo-romaine de nature indéterminée (33) Voirie gallo-romaine MNT IGN 51-79 m 80-105 m 106-138 m 139-187 m 12-50 m N
Actes du colloque ArkéaubeInternational audienc
La Seine prend sa source à environ 40 km au sud du mont Lassois, puis elle traverse les plateaux ... more La Seine prend sa source à environ 40 km au sud du mont Lassois, puis elle traverse les plateaux calcaires du Châtillonnais caractérisés par un vaste réseau karstique souterrain (aMiot 1986). Les eaux pluviales s'infiltrent
Dans le cadre d’une operation d’archeologie preventive, un important sanctuaire antique a ete mis... more Dans le cadre d’une operation d’archeologie preventive, un important sanctuaire antique a ete mis au jour sur la commune de Magny-Cours (Nievre). Bien plus que l’ensemble cultuel lui-meme, c’est la decouverte de plusieurs zones de tourbes ayant conserve des materiaux organiques (ex-voto et dechets de bois) qui constitue l’interet du site. Une approche multidisciplinaire y a ete appliquee pour comprendre la nature de ces vestiges et leur lien avec les structures cultuelles voisines. Ainsi, l’etude archeologique a ete completee par des analyses geomorphologiques et paleoenvironnementales en particulier dendrologiques, carpologiques, palynologiques et sedimentaires.
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Papers by Christophe PETIT
stone samples collected at different heights of a late 19th century building in Dijon, France. We targeted four limestone
fac-ades that differ in orientation and proximity to car traffic. It seems that zinc, copper, sulphur and cadmium are present
as diffuse pollutants in urban atmosphere, at least at the scale of the building studied. In contrast, lead and arsenic exhibit
point sources: automotive traffic and past coal-burning fly-ash emissions; both coherent with lead isotopic composition
measurements. Parameter variations primarily result from exposition to rain washing or micro-scale runoff, and from the
closeness, magnitude and origin of anthropogenic sources. Both anthropogenic particles and natural dust tend to be
similarly affected by deposition/soiling and rain washing, which act dynamically as competitive processes. Examination of
archival photographs suggests that soiling predominated in the past, when the air was rich in black dust, whereas
equilibrium or even weathering may occur nowadays due to recent improvements or at least changes in air quality. Using
the chemical composition of building fac-ades to provide insights into the magnitude and dispersion of urban atmospheric
pollutants may not always be straightforward because of uncertainties related to the period of accumulation.
study long-term contamination by 137Cs atmospheric deposition and the fate of this radioisotope when
associated with various agricultural practices: fallow land, KCl, NH4(NO3), superphosphate fertilizers,
horse manure and lime amendments. The pertinence of a simple box model, where radiocaesium is
supposed to move downward by convectional mechanisms, is checked using samples from control plots
which had been neither amended, nor cultivated since 1928. This simple model presents the advantage
of depending on only two parameters: a, a proportional factor allowing the historical atmospheric 137Cs
fluxes to be reconstructed locally, and k, an annual loss coefficient from the plow horizon. Another
pseudo-unknown is however necessary to run the model: the shape of historical 137Cs deposition, but
this function can be easily computed by merging several curves previously established by other surveys.
A loss of w1.5% per year from the plow horizon, combined with appropriate fluxes, provides good
concordance between simulated and measured values. In the 0–25 cm horizon, the residence half time is
found to be w18 yr (including both migration and radioactive decay). Migration rate constants are also
calculated for some plots receiving continuous long-term agricultural treatments. Comparison with the
control plots reveals significant influence of amendments on 137Cs mobility in these soils developed from
a unique genoform.
smelting activities by means of geochemical and pollen
analyses performed in a peat bog core collected around the
Bibracte oppidum (Morvan, France), the largest settlement
of the great Aeduan Celtic tribe (ca. 180 B.C. to 25
A.D.). The anthropogenic Pb profile indicates local mining
operations starting from the Late Bronze Age, ca. cal.
1300 B.C. Lead inputs peaked at the height of Aeduan
civilization and then decreased after the Roman conquest
of Gaul, when the site was abandoned. Other phases of
mining are recognized from the 11th century to modern times.
They have all led to modifications in plant cover, probably
related in part to forest clearances necessary to supply
energy for mining and smelting. Zn, Sb, Cd, and Cu distributions
may result from diffusional and biological processes or
from the influence of groundwater and underlying mineral
soil, precluding their interpretation for historical reconstruction.
The abundance of mineral resources, in addition
to the strategic location, might explain why early settlers
founded the city of Bibracte at that particular place. About
20% of the anthropogenic lead record was accumulated
before our era and about 50% before the 18th century, which
constitutes a troublesome heritage. Any attempts to
develop control strategies in accumulating environments
should take into account past human activities in order to
not overestimate the impact of contemporary pollution.
archaeology, providing a methodology to facilitate the discovery of ancient mining sites. This method
takes advantage of the thousands of geochemical analyses of streambed sediments, performed by national
geological surveys to inventory mineral substances. In order to delineate geochemical anomalies,
the datasets are treated following two different approaches: Exploratory Data Analysis and a fractalbased
method often recognised as more powerful. Mineral prospectivity maps are then obtained by
combining the results with a geographical information system. The surroundings of the Celtic oppidum
of Bibracte, French Massif Central, known to have been mined at least since the Late Bronze Age until
Modern Times, have been chosen to exemplify the method’s potential in archaeology. First, an exhaustive
record of the mining sites was undertaken over a pilot area by pedestrian prospection. If mineral prospectivity
maps had been used as guidelines, w70% of these mines would have been discovered by
prospecting only w15e20% of the whole area whatever the method used to treat the dataset. At least for
our specific case, the multifractal approach is as powerful as EDA. Besides saving a significant amount of
time and effort, the methods described here may supply clues for determining the nature of mineral
substances exploited in the past, when such information cannot be straightforwardly obtained from the
field or from textual archives. It should however be noticed that this approach is proposed as a first step
before peer archaeological investigation following more conventional methods. Technically, there is no
real obstacle to the application of the methodology proposed here, because (i) software and associated
packages are freely available from the web, as well as original geochemical datasets (at least in France),
and (ii) minimal mathematical skills are required.
palstave outlines can be divided into two groups: those for which the shape fluctuates close to the standard shape, called “congruent” axes, and those which are far enough from this standard to be considered as “non-congruent”, although they possess most of the features of the typological group. The
highest density of discovery (whether congruent and non-congruent in shape) is in the extreme east of Brittany for the Breton axes, while the Norman axes are concentrated in northern Normandy, hence the choice of names. However, the distribution of congruent and non-congruent artifacts appears to be spatially dependent for the Norman group, and to a lesser extent for the Breton group, as there are
proportionally more congruent specimens inside the supposed production areas than outside. This contradicts the generally accepted archaeological scheme which hypothesizes that all axes in a group originate from the same production center, and that some items were exported from there to supply neighboring regions. Other minor production centers probably existed, copying the original model with greater shape variation.
Les massifs forestiers actuels, dits « anciens » et que l'on pensait immuables, livrent avec le développement du Lidar des terroirs fossiliser dans le paysage 3. C'est ainsi que l'organisation des campagnes aujourd'hui disparu a pu être appréhendé ces dernières années dans les forêts de Haye (Lorraine) 4 et du Châtillonnais (Côte d'Or) 5. Elles ont révélé plusieurs parcellaires observés sur des superficies importantes, de nombreux habitats et des voies de communication. Plusieurs questions demeurent néanmoins quant à la datation de ces organisations territoriales. S'agit-il de formations apparues dès l'Antiquité, aux âges des métaux, voire à la fin du Néolithique 6 ? Ces formes parcellaires ont-elles été créées rapidement ou correspondent-elles à une construction progressive du paysage ? De même, quand et pourquoi ont-elles été abandonnées au profit de grands reboisements ? La basse vallée de la Seine offre un terrain d'étude idéal à la compréhension de ces phénomènes, d'une part à cause de la richesse des informations issues des opérations d'archéologie préventive, d'autres parts, étant donné que plusieurs massifs forestiers ont fait l'objet d'un relevé Lidar en 2010. Ce dernier a été réalisé par le G.I.P. Seine-Aval et traité grâce à une convention tripartite entre la Direction Régionale des Affaires Culturelles, l'Office National des Forêts et la Communauté d'Agglomérations Rouen-Elbeuf-Austreberthe.
La lecture géoarchéologique des sédiments peut permettre, dans des cas favorables, une étude microchronologique des traces d’activités anthropiques. L’étude micromorphologique des foyers devient de plus en plus courante, mais il existe des biais dans l’enregistrement des événements de paléo-feux dans les structures de combustion. Dans cette communication, nous présenterons une autre méthode: la Fuliginochronologie, du latin fuliginosus, fuligo: suie, fuligineux/fuligineuse, et du Grec khrônologia: chronologie, qui consiste à étudier la succession des dépôts de suie piégés dans une matrice. Nous ne développerons ici que les cas de suie piégés dans les dépôts carbonatés et plus particulièrement dans des spéléothèmes. Dans le cas particulier d’un site archéologique comme un abri-sous-roche ou une grotte, ces concrétions (stalagmite, croûte pariétale, plancher) fuligineuses sont des archives enregistrant des occupations humaines passées, qui peuvent être décomptées et dont le rythme de succession peut être étudié (Vandevelde et Dupuis 2017; Vandevelde et al. 2017, 2018). Cette méthode pionnière repose sur l’observation à haute résolution des couches de suie piégées dans les concrétions et sur celle des spéléothèmes, couplée à des analyses complémentaires (caractérisation: MEB, Raman, IRTF, μLIBS et datation: radiocarbone, U-Th). Elle sera présentée à travers deux contextes temporels différents. Dans un premier temps, la méthode sera définie et des analyses complémentaires seront présentées sur deux sites préhistoriques: sur la longue séquence archéologique paléolithique du site de la Grotte Mandrin (moyenne vallée du Rhône, France) et sur le site néolithique de la grotte de Gueldaman GLD1 (Nord de l’Algérie); la méthode sera ensuite validée sur des cas modernes (Han-sur-Lesse, Belgique ; Arcy-sur-Cure, France ; Postojna, Slovénie ; Villars, France).
In this paper, we present combustion areas excavated from the Rising Whale site at Cape Espenberg. We analyzed each hearth feature by sorting and identifying wood and animal fuels. We discuss the representation of firewood taxa with a statistical analysis of their frequency and fragmentation.
Nous organisons, dans le cadre de la prochaine Réunion des Sciences de la Terre qui aura lieu du 22 au 26 octobre 2018 à Lille (https://rst2018-lille.sciencesconf.org), deux sessions «Géoarchéologie»:
- (10.2) Géoarchéologie et Environnement : Lecture des sédiments et des paysages anthropisés &
- (10.5) De la géoarchéologie « intra-site » à la géoarchéologie « culturelle » : retour sur 30 ans d’expériences et de recherche.
Nous serions heureux d'accueillir des chercheurs qui souhaiteraient présenter leur travail. Ces deux sessions seront publiées en deux volets dans un même numéro.
Pour toute proposition ou demande d'information complémentaire, merci de contacter (en mettant en copie Nicolas Tribovillard ([email protected]) :
- session 10.2 : Julien Curie ([email protected])
- session 10.5 : Marylise Onfray ([email protected]) et Lucie Cez ([email protected])
Très cordialement,
Lucie Cez, Julien Curie, Stéphane Desruelles, Marylise Onfray, Christophe Petit, Amélie Quiquerez, Ségolène Vandevelde