Lauwers M., Zemour A. (dir.), Qu’est-ce qu’une sépulture ? Humanités et systèmes funéraires de la Préhistoire à nos jours : actes des XXXVIe Rencontres internationales d’Archéologie et d’Histoire d’Antibes, 13-15 octobre 2015. Antibes : Ed. APDCA, 2016
La culture Yayoi naît de la rencontre entre des populations de la péninsule coréenne s'établissan... more La culture Yayoi naît de la rencontre entre des populations de la péninsule coréenne s'établissant au nord de l'île de Kyushu et celles, autochtones, de culture Jōmon vers le VIIe siècle av. J.-C. Les échanges avec les sociétés du sud de la péninsule sont continus durant toute la période Yayoi et Kofun et sont visibles dans les sépultures. Nous abordons l'étude de l'évolution des pratiques funéraires et des résultats concrets sont présentés. Ainsi, nous pouvons proposer une évolution en plusieurs phases jusqu’au début de la période Kofun. Ces différentes phases reflètent des modes d'adoption, d'abandon, de réinterprétation de la culture funéraire continentale mais elles montrent aussi clairement des évolutions originales.
The Yayoi culture results in meeting between two populations : one from the Korean peninsula arriving on North Kyushu Island, where people of Jomon Culture lived, around the 7th century BC. The resulting exchanges with the peninsula lasted during all Yayoi and Kofun periods and can be seen in graves. We shall present an approach of funerary gestures evolution with concrete examples. We are then able to propose a multi phase evolution until the beginning of the Kofun period. These different phases show adoption and desertion as well as reinterpretation modes of continental funerary practices but they also show clearly original trends.
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La sépulture collective de Saint Sauveur « Les Grès » se situe dans la Somme sur le flanc nord-est d’un coteau à une altitude de 57 m. La sépulture a été repérée au cours d’une évaluation réalisée avant la construction de l’autoroute A16. Elle a été l’objet d’une fouille de sauvetage Afan, actuel Inrap, pendant 6 mois entre mars et août 1995. Alors que les systèmes d’informations géographiques sont apparus seulement 3 ou 4 ans avant la fouille de la sépulture de Saint-Sauveur, c’était la première fois qu’un système de ce type était mis au point et exploité en contexte funéraire. Il s’agit ici de mettre en perspective cette première expérience avec les usages actuels et ainsi d’apporter quelques éléments de discussions au renouvellement des méthodes d’enregistrement et d’étude des sépultures collectives.
Les pratiques funéraires au début du Néolithique en Méditerranée nord-occidentale ont longtemps été considérées comme une question réglée. Elles seraient caractérisées par une grande homogénéité et une norme funéraire: le défunt serait systématiquement inhumé en dépôt primaire individuel, dans une « simple » fosse, en position fléchie sur le côté, sans ou avec peu de mobilier d’accompagnement. Une analyse archéothanatologique mise en œuvre sur la quasi-totalité des collections ostéologiques et de la documentation de terrain disponibles en France méridionale et en Italie a révélé au contraire une multiplicité de gestes funéraires. Le choix a été ici de se focaliser sur les sépultures ayant accueilli un dépôt primaire individuel, car elles sont considérées classiquement comme étant la norme, en abordant plus spécifiquement la question de leur aménagement. L’objectif est de présenter les résultats d’une série d’analyses taphonomiques, dont la majorité des sépultures n’avaient jamais bénéficié, qui transforment et complexifient l’image que l’on se faisait de la sépulture, dont l’aménagement ne se réduit finalement pas à une « simple » fosse. La restitution de 48 dispositifs individuels a en effet démontré qu’il existait cinq types de sépulture. Cette typologie architecturale inédite donne accès à un système funéraire définitivement plus riche et plus complexe qu’on ne le pensait et offre potentiellement un moyen supplémentaire pour décrypter le polymorphisme du courant à céramique imprimée.
– Gestes, espaces et temps funéraires au début du Néolithique (VI e millé-naire et première moitié du V e millénaire cal. BC) en Italie et en France méridionale. Reconnaissance des témoins archéologiques de l'après-mort. Thèse de doctorat de l'université de Nice – Sophia-Antipolis et de l'Università degli Studi di Roma « La Sapienza », 2 vol., 1 116 p., 444 fig. Soutenue le 5 juillet 2013 devant un jury composé de Paolo Biagi (examinateur), Didier Binder (directeur), Philippe Chambon (rapporteur), Alfredo Coppa (codirecteur), Henri Duday (tuteur) et Renata Grifoni Cremonesi (rapporteur).
The Yayoi culture results in meeting between two populations : one from the Korean peninsula arriving on North Kyushu Island, where people of Jomon Culture lived, around the 7th century BC. The resulting exchanges with the peninsula lasted during all Yayoi and Kofun periods and can be seen in graves. We shall present an approach of funerary gestures evolution with concrete examples. We are then able to propose a multi phase evolution until the beginning of the Kofun period. These different phases show adoption and desertion as well as reinterpretation modes of continental funerary practices but they also show clearly original trends.
Talks by Aurélie Zemour
La sépulture collective de Saint Sauveur « Les Grès » se situe dans la Somme sur le flanc nord-est d’un coteau à une altitude de 57 m. La sépulture a été repérée au cours d’une évaluation réalisée avant la construction de l’autoroute A16. Elle a été l’objet d’une fouille de sauvetage Afan, actuel Inrap, pendant 6 mois entre mars et août 1995. Alors que les systèmes d’informations géographiques sont apparus seulement 3 ou 4 ans avant la fouille de la sépulture de Saint-Sauveur, c’était la première fois qu’un système de ce type était mis au point et exploité en contexte funéraire. Il s’agit ici de mettre en perspective cette première expérience avec les usages actuels et ainsi d’apporter quelques éléments de discussions au renouvellement des méthodes d’enregistrement et d’étude des sépultures collectives.
Les pratiques funéraires au début du Néolithique en Méditerranée nord-occidentale ont longtemps été considérées comme une question réglée. Elles seraient caractérisées par une grande homogénéité et une norme funéraire: le défunt serait systématiquement inhumé en dépôt primaire individuel, dans une « simple » fosse, en position fléchie sur le côté, sans ou avec peu de mobilier d’accompagnement. Une analyse archéothanatologique mise en œuvre sur la quasi-totalité des collections ostéologiques et de la documentation de terrain disponibles en France méridionale et en Italie a révélé au contraire une multiplicité de gestes funéraires. Le choix a été ici de se focaliser sur les sépultures ayant accueilli un dépôt primaire individuel, car elles sont considérées classiquement comme étant la norme, en abordant plus spécifiquement la question de leur aménagement. L’objectif est de présenter les résultats d’une série d’analyses taphonomiques, dont la majorité des sépultures n’avaient jamais bénéficié, qui transforment et complexifient l’image que l’on se faisait de la sépulture, dont l’aménagement ne se réduit finalement pas à une « simple » fosse. La restitution de 48 dispositifs individuels a en effet démontré qu’il existait cinq types de sépulture. Cette typologie architecturale inédite donne accès à un système funéraire définitivement plus riche et plus complexe qu’on ne le pensait et offre potentiellement un moyen supplémentaire pour décrypter le polymorphisme du courant à céramique imprimée.
– Gestes, espaces et temps funéraires au début du Néolithique (VI e millé-naire et première moitié du V e millénaire cal. BC) en Italie et en France méridionale. Reconnaissance des témoins archéologiques de l'après-mort. Thèse de doctorat de l'université de Nice – Sophia-Antipolis et de l'Università degli Studi di Roma « La Sapienza », 2 vol., 1 116 p., 444 fig. Soutenue le 5 juillet 2013 devant un jury composé de Paolo Biagi (examinateur), Didier Binder (directeur), Philippe Chambon (rapporteur), Alfredo Coppa (codirecteur), Henri Duday (tuteur) et Renata Grifoni Cremonesi (rapporteur).
The Yayoi culture results in meeting between two populations : one from the Korean peninsula arriving on North Kyushu Island, where people of Jomon Culture lived, around the 7th century BC. The resulting exchanges with the peninsula lasted during all Yayoi and Kofun periods and can be seen in graves. We shall present an approach of funerary gestures evolution with concrete examples. We are then able to propose a multi phase evolution until the beginning of the Kofun period. These different phases show adoption and desertion as well as reinterpretation modes of continental funerary practices but they also show clearly original trends.