Guide des collections de la Bibliothèque des Musées de Strasbourg, 2022
Notices consacrées aux livres à figures, aux recueils d'emblemata, au Thierbuch de Conrad Gessner... more Notices consacrées aux livres à figures, aux recueils d'emblemata, au Thierbuch de Conrad Gessner et aux recueils d'Anton Seder
Rien ne semble plus étranger à l'esprit transgressif de Dada que l'idée même de collection. L'org... more Rien ne semble plus étranger à l'esprit transgressif de Dada que l'idée même de collection. L'organisation qu'elle requiert s'oppose aux préceptes du turbulent groupe zurichois : « Comment veut-on ordonner le chaos qui constitue cette infinie variation : l'homme ? 1 ». Sous l'impulsion d'Hugo Ball, les premières énergies de Dada s'étaient en effet concentrées sur des formes éphémères, fragiles et hétéroclites, qui devaient échapper aux classifications et aux entreprises de conservation. Les publications devaient elles aussi défier les circuits traditionnels de diffusion et étaient amenées à disparaître. Le fait que les collections Dada soient aujourd'hui au coeur des institutions patrimoniales les plus prestigieuses n'est pourtant pas la seule conséquence de la tendance historiographique qui a accompagné sa redécouverte. Il n'est pas non plus le seul résultat d'une collecte systématique alimentée par le développement de la science archivistique et de sa volonté de circonscrire tout document. De fait, Dada a suscité, plus encore que d'autres mouvements culturels, un collectionnisme spécifique, initié par ses auteurs eux-mêmes, par les mécènes et amateurs qui les ont fréquentés et accompagnés, et poursuivi plus tard par les bibliothèques et musées. La stratégie de diffusion de Dada ne pouvant s'appuyer sur d'importants tirages ou sur la constitution d'ensembles éditoriaux, elle privilégiait une forme d'inflation en multipliant les publications et en diversifiant les formats afin d'envahir visuellement les devantures des librairies spécialisées. Partout, dans la vitrine du Sens Pareil ou de la librairie d'Adrienne Monnier à Paris, s'imposaient les caractères en grandes linéales du mot « Dada ». Dada Collection 1 Manifeste Dada, 1918, reproduit par Marc Dachy dans : Archives Dada. Chronique, Paris, Hazan, 2005, p. 68. 25 7 Tristan Tzara. L'Homme approximatif, cat., Strasbourg, Éditions des Musées de Strasbourg, 2015. 28
C'est en arrivant à Paris que Gustave Doré développe son talent pour la caricature et c'est cette... more C'est en arrivant à Paris que Gustave Doré développe son talent pour la caricature et c'est cette même ville qui devient un sujet de choix pour le jeune artiste. Dans cette série de lithographies, il campe la société parisienne des années 1850 dans un redoutable bestiaire et pose un regard tour à tour acerbe et amusé sur ses contemporains, qui sous ses traits se regroupent en meutes ou troupeaux, proies et prédateurs.
I. Hans-Collas, D. Jugan, D. Queruel, H. et B. Utzinger (dir.), Mort n’espargne ne petit ne grant. Etudes autour de la Mort et de ses représentations, Association DME, Editions du Cherche-Lune, 2019, 2019
La suprématie de l'artillerie Zeppelins et avions de combat La guerre sous-marine Les opérations ... more La suprématie de l'artillerie Zeppelins et avions de combat La guerre sous-marine Les opérations militaires L'occupation de la Belgique La bataille des frontières La victoire des lacs Mazures « Nach Paris » La raclée Des prisonniers par milliers 82 HÉROS ET SYMBOLES Allégories L'aigle allemand et le lion bavarois Germania Le Michel allemand La religion au service de la guerre « Gott mit uns! » Le culte du héros Le culte du chef Le soldat, héros ordinaire Seul contre tous Des slogans sans cesse martelés
Rédaction et abonnements : Giovanni LISTA [email protected] 40, bld du Montparnasse, 75015 P... more Rédaction et abonnements : Giovanni LISTA [email protected] 40, bld du Montparnasse, 75015 Paris (France) PRIX DE VENTE EN LIBRAIRIE : 25 euros 250 pages. Illustrations en couleur, format 24 x 17 cm Disponible dans les librairies de Musées : Centre Pompidou, Musée d'art moderne de Paris, RMN Louvre, Le Lieu unique à Nantes… Et sur commande dans toutes les librairies Diffusion aux libraires : DIF' POP' [email protected] Tél : 01 40 24 21 31 / Fax : 01 40 24 15 88 XXIX° ANNÉE, N° 145-148 JANVIER-JUIN 2016
Guide des collections de la Bibliothèque des Musées de Strasbourg, 2022
Notices consacrées aux livres à figures, aux recueils d'emblemata, au Thierbuch de Conrad Gessner... more Notices consacrées aux livres à figures, aux recueils d'emblemata, au Thierbuch de Conrad Gessner et aux recueils d'Anton Seder
Rien ne semble plus étranger à l'esprit transgressif de Dada que l'idée même de collection. L'org... more Rien ne semble plus étranger à l'esprit transgressif de Dada que l'idée même de collection. L'organisation qu'elle requiert s'oppose aux préceptes du turbulent groupe zurichois : « Comment veut-on ordonner le chaos qui constitue cette infinie variation : l'homme ? 1 ». Sous l'impulsion d'Hugo Ball, les premières énergies de Dada s'étaient en effet concentrées sur des formes éphémères, fragiles et hétéroclites, qui devaient échapper aux classifications et aux entreprises de conservation. Les publications devaient elles aussi défier les circuits traditionnels de diffusion et étaient amenées à disparaître. Le fait que les collections Dada soient aujourd'hui au coeur des institutions patrimoniales les plus prestigieuses n'est pourtant pas la seule conséquence de la tendance historiographique qui a accompagné sa redécouverte. Il n'est pas non plus le seul résultat d'une collecte systématique alimentée par le développement de la science archivistique et de sa volonté de circonscrire tout document. De fait, Dada a suscité, plus encore que d'autres mouvements culturels, un collectionnisme spécifique, initié par ses auteurs eux-mêmes, par les mécènes et amateurs qui les ont fréquentés et accompagnés, et poursuivi plus tard par les bibliothèques et musées. La stratégie de diffusion de Dada ne pouvant s'appuyer sur d'importants tirages ou sur la constitution d'ensembles éditoriaux, elle privilégiait une forme d'inflation en multipliant les publications et en diversifiant les formats afin d'envahir visuellement les devantures des librairies spécialisées. Partout, dans la vitrine du Sens Pareil ou de la librairie d'Adrienne Monnier à Paris, s'imposaient les caractères en grandes linéales du mot « Dada ». Dada Collection 1 Manifeste Dada, 1918, reproduit par Marc Dachy dans : Archives Dada. Chronique, Paris, Hazan, 2005, p. 68. 25 7 Tristan Tzara. L'Homme approximatif, cat., Strasbourg, Éditions des Musées de Strasbourg, 2015. 28
C'est en arrivant à Paris que Gustave Doré développe son talent pour la caricature et c'est cette... more C'est en arrivant à Paris que Gustave Doré développe son talent pour la caricature et c'est cette même ville qui devient un sujet de choix pour le jeune artiste. Dans cette série de lithographies, il campe la société parisienne des années 1850 dans un redoutable bestiaire et pose un regard tour à tour acerbe et amusé sur ses contemporains, qui sous ses traits se regroupent en meutes ou troupeaux, proies et prédateurs.
I. Hans-Collas, D. Jugan, D. Queruel, H. et B. Utzinger (dir.), Mort n’espargne ne petit ne grant. Etudes autour de la Mort et de ses représentations, Association DME, Editions du Cherche-Lune, 2019, 2019
La suprématie de l'artillerie Zeppelins et avions de combat La guerre sous-marine Les opérations ... more La suprématie de l'artillerie Zeppelins et avions de combat La guerre sous-marine Les opérations militaires L'occupation de la Belgique La bataille des frontières La victoire des lacs Mazures « Nach Paris » La raclée Des prisonniers par milliers 82 HÉROS ET SYMBOLES Allégories L'aigle allemand et le lion bavarois Germania Le Michel allemand La religion au service de la guerre « Gott mit uns! » Le culte du héros Le culte du chef Le soldat, héros ordinaire Seul contre tous Des slogans sans cesse martelés
Rédaction et abonnements : Giovanni LISTA [email protected] 40, bld du Montparnasse, 75015 P... more Rédaction et abonnements : Giovanni LISTA [email protected] 40, bld du Montparnasse, 75015 Paris (France) PRIX DE VENTE EN LIBRAIRIE : 25 euros 250 pages. Illustrations en couleur, format 24 x 17 cm Disponible dans les librairies de Musées : Centre Pompidou, Musée d'art moderne de Paris, RMN Louvre, Le Lieu unique à Nantes… Et sur commande dans toutes les librairies Diffusion aux libraires : DIF' POP' [email protected] Tél : 01 40 24 21 31 / Fax : 01 40 24 15 88 XXIX° ANNÉE, N° 145-148 JANVIER-JUIN 2016
Les Musées de la Ville de Strasbourg sont heureux d’accueillir ces journées d’étude consacrée... more Les Musées de la Ville de Strasbourg sont heureux d’accueillir ces journées d’étude consacrées à Gustave Doré. Celles-ci portent un regard actualisé sur l'œuvre imprimé de cet artiste en étudiant ses sources graphiques et littéraires et en situant sa production dans le paysage éditorial de l’illustration. L’étude de son interprétation des Contes de Perrault constitue une séquence de ces rencontres qui sont complétées par le regard d’illustrateurs qui nous éclairent sur la réception actuelle de ce patrimoine graphique. Ces journées d’étude sont organisées par les Musées de la Ville de Strasbourg et la Bibliothèque nationale de France, dans le cadre du programme de recherche BnF « Les Contes de Perrault illustrés par Gustave Doré » : perraultdore. hypotheses.org
Comité scientifique: Ghislaine Chagrot (BnF), Pierre-Emmanuel Moog (BnF), Franck Knoery (Musées de la Ville de Strasbourg).
Communications de : Laurent Baridon ( Université Lyon 2), Élise Canaple ( Médiathèques de Strasbourg), Ghislaine Chagrot (BnF-CNLJ), Jean Claverie (illustrateur), François Fièvre (Université François-Rabelais,Tours), Philippe Jalbert (illustrateur), Philippe Kaenel (Université de Lausanne), Franck Knoery, (Musées de Strasbourg), Ségolène Le Men (Université Paris Nanterre), Pierre-Emmanuel Moog (BnF), Antoine Sausverd (Töpfferiana. fr), Valérie Sueur-Hermel (BnF)
(avec C. Hirner et F. Siffer) « Satire et propagande. Les collections strasbourgeoises d'imprimés... more (avec C. Hirner et F. Siffer) « Satire et propagande. Les collections strasbourgeoises d'imprimés de guerre au Musée Würth à Erstein », Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace, Maison de la Région, Strasbourg, 7 novembre 2016
La fonction critique des images s'incarne de manière privilégiée dans la satire. Si la satire s'e... more La fonction critique des images s'incarne de manière privilégiée dans la satire. Si la satire s'est constituée en genre littéraire dès l'Antiquité, avant de gagner les beaux-arts et les arts graphiques à l'âge classique, ce sont les médias modernes -édition, presse, expositions, télévision, internetqui, en élargissant progressivement sa sphère d'influence, ont renouvelé ses formes et ses objectifs tout en augmentant leur efficacité. Autorisant une diffusion planétaire et presque instantanée des images satiriques, internet et les technologies numériques n'ont pas seulement transformé la matérialité et les moyens d'action de cette imagerie et leurs effets socio-politiques, ils ont aussi affecté les formes de la recherche sur le satirique en donnant accès de plus en plus rapidement à des corpus extrêmement vastes. La satire est aujourd'hui partout, sans qu'aucun acteur ni canal de diffusion ne puisse prétendre en contrôler ses usages généralisés ni son effectivité. Ce colloque interroge la satire -entendue comme genre aussi bien que comme registre, selon que l'on s'intéresse à un type de représentations (caricaturale, en particulier) ou à une veine (le satirique) traversant de multiples champs, parmi lesquels celui de l'art contemporain -du point de vue de sa visualité, de ses objets, particuliers ou partagés, ses mécanismes et ses effets spécifiques. Les trois journées s'articuleront autour des Médiums, diffusion, réseaux, des Réflexivités satiriques, des Normes et modèles, des Violences satiriques et des Créativités satiriques. Une table-ronde finale réunira chercheurs et dessinateurs autour de l'actualité de la satire visuelle.
Si on a souvent souligné sa dimension industrielle, la Première Guerre mondiale a aussi inauguré ... more Si on a souvent souligné sa dimension industrielle, la Première Guerre mondiale a aussi inauguré la communication de masse. En Allemagne en particulier, qui bénéficie alors d'une presse illustrée très active et d'un important réseau d'imprimeries, des centaines de millions de cartes postales, revues et affiches, produites par les institutions officielles mais aussi par des organes de presse ou des anonymes, sont diffusées dans tout le pays. La ville de Strasbourg, alors capitale du Reichsland Elsass-Lothringen, constitue dès le début du conflit des « collections de guerre » pour garder témoignage de cette production. Elles font aujourd'hui exception dans les collections publiques françaises. Souvent drôle, parfois outrancière et d'une violence cinglante, la sélection présentée ici use de tout l'arsenal des caricaturistes pour attiser l'élan patriotique et humilier l'ennemi. Le lecteur d'aujourd'hui y trouvera une chronique - parfois partisane - des grands épisodes du conflit, un miroir tendu aux clichés cocardiers et un avertissement sévère contre toute forme d'embrigadement. Contributions de David Welch, Jean-Claude Gardes, Bernadette Schnitzler, Florian Siffer, Franck Knoery
Catalogue de l'exposition présentée à Strasbourg du 21 mai au 29 août, galerie Heitz.
L’expositio... more Catalogue de l'exposition présentée à Strasbourg du 21 mai au 29 août, galerie Heitz. L’exposition «Dernière danse. L’imaginaire macabre dans les arts graphiques» présente les variantes iconographiques du thème des «Danses macabres» dans les collections des Musées de la Ville de Strasbourg. Associé au sentiment de la peur de la mort, le sujet macabre a accompagné l’histoire des arts graphiques depuis la fin du XVe siècle. Il a connu des développements particuliers dans la vallée rhénane, inspiré par les modèles primitifs des fresques des dominicains de Bâle et de Strasbourg et porté par le succès de l’imprimerie. Partant d’une vocation moralisatrice, qui, selon la formule « Memento Mori », devait rappeler aux mortels leur sort inéluctable, le sujet macabre a pu faire l’objet d’une interprétation plus politique au moment de la Révolution de 1848 et des guerres franco-allemandes. Mais il a également été traversé par une veine comique associée à la volonté de conjurer ou d’expier la mort et a fait l’objet de nombreuses déclinaisons dans la culture populaire. Cette exposition, basée essentiellement sur les collections des musées strasbourgeois augmentées d’emprunts significatifs, propose de décliner les variantes iconographiques de ce genre qu’on a pu appeler «Danses macabres» depuis ses formes primitives jusqu’aux crises et conflits ayant ponctué le XXe siècle. Elle réunit les noms de ses principaux représentants depuis les Maîtres de l’histoire de la gravure Hans Holbein, Albrecht Dürer, Heinrich Aldegrever, Hans Sebald Beham jusqu’aux grands noms associés aux arts graphiques des XIXe et XXe siècles : Alfred Rethel, Alfred Kubin, Joseph Sattler, Georg Grosz, Otto Dix, et, plus près de nous, Tomi Ungerer.
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Papers by Franck Knoery
Dans cette série de lithographies, il campe la société parisienne des années 1850 dans un redoutable bestiaire et pose un regard tour à tour acerbe et amusé sur ses contemporains, qui sous ses traits se regroupent en meutes ou troupeaux, proies et prédateurs.
Dans cette série de lithographies, il campe la société parisienne des années 1850 dans un redoutable bestiaire et pose un regard tour à tour acerbe et amusé sur ses contemporains, qui sous ses traits se regroupent en meutes ou troupeaux, proies et prédateurs.
Comité scientifique: Ghislaine Chagrot (BnF), Pierre-Emmanuel Moog (BnF), Franck Knoery (Musées de la Ville de Strasbourg).
Communications de : Laurent Baridon ( Université Lyon 2), Élise Canaple ( Médiathèques de Strasbourg), Ghislaine Chagrot (BnF-CNLJ), Jean Claverie (illustrateur), François Fièvre (Université François-Rabelais,Tours), Philippe Jalbert (illustrateur), Philippe Kaenel (Université de Lausanne), Franck Knoery, (Musées de Strasbourg), Ségolène Le Men (Université Paris Nanterre), Pierre-Emmanuel Moog (BnF), Antoine Sausverd (Töpfferiana. fr), Valérie Sueur-Hermel (BnF)
Contributions de David Welch, Jean-Claude Gardes, Bernadette Schnitzler, Florian Siffer, Franck Knoery
L’exposition «Dernière danse. L’imaginaire macabre dans les arts graphiques» présente les variantes iconographiques du thème des «Danses macabres» dans les collections des Musées de la Ville de Strasbourg.
Associé au sentiment de la peur de la mort, le sujet macabre a accompagné l’histoire des arts graphiques depuis la fin du XVe siècle. Il a connu des développements particuliers dans la vallée rhénane, inspiré par les modèles primitifs des fresques des dominicains de Bâle et de Strasbourg et porté par le succès de l’imprimerie. Partant d’une vocation moralisatrice, qui, selon la formule « Memento Mori », devait rappeler aux mortels leur sort inéluctable, le sujet macabre a pu faire l’objet d’une interprétation plus politique au moment de la Révolution de 1848 et des guerres franco-allemandes. Mais il a également été traversé par une veine comique associée à la volonté de conjurer ou d’expier la mort et a fait l’objet de nombreuses déclinaisons dans la culture populaire.
Cette exposition, basée essentiellement sur les collections des musées strasbourgeois augmentées d’emprunts significatifs, propose de décliner les variantes iconographiques de ce genre qu’on a pu appeler «Danses macabres» depuis ses formes primitives jusqu’aux crises et conflits ayant ponctué le XXe siècle.
Elle réunit les noms de ses principaux représentants depuis les Maîtres de l’histoire de la gravure Hans Holbein, Albrecht Dürer, Heinrich Aldegrever, Hans Sebald Beham jusqu’aux grands noms associés aux arts graphiques des XIXe et XXe siècles : Alfred Rethel, Alfred Kubin, Joseph Sattler, Georg Grosz, Otto Dix, et, plus près de nous, Tomi Ungerer.