Papers by Charlotte Van Eetvelde

Jonathan Durieux, Charlotte Van Eetvelde, Pierre-Benoît Gérard, Fanny Martin, Michel Timperman &a... more Jonathan Durieux, Charlotte Van Eetvelde, Pierre-Benoît Gérard, Fanny Martin, Michel Timperman & Eugène Warmenbol. Signa 2015, volume 4. pp : 127-134 Préambule : La restauration d’un couteau en fer pour les besoins de l’exposition «Science et archéologie dans la Grotte de Han. Du pilier stratigraphique au plancher stalagmitique » réalisée par les étudiants du Master en histoire de l’art et archéologie de l’ULB, a incité les auteurs de cette notice à contextualiser cet objet quelque peu exceptionnel découvert dans le prolongement du Trou au Salpêtre, anciennement dénommé le «Caveau ». L’examen du mobilier associé à cette trouvaille a permis d’apporter de nouvelles données sur la nature et la datation de l’occupation de cette partie du réseau souterrain du Massif de Boine. Contrairement au Trou de Han, situé à l’opposé du massif calcaire, cette partie du site reste peu connue, bien qu’ayant livré une grande quantité d’objets.

Bulletin du cercle d'études numismatiques (BECN), 2019
Résumé :
Nous savons aujourd’hui que la numismatique antique possède un large répertoire de repr... more Résumé :
Nous savons aujourd’hui que la numismatique antique possède un large répertoire de représentations mettant en scène des évènements historiques et mythiques liés aux pouvoirs émetteurs. Parmi ces représentations, certaines sont bien connues notamment à travers les sources littéraires tandis que d’autres, moins courantes et peu citées dans les textes, ont laissé perplexes les historiens et numismates. Nous aborderons dans cet essai le cerf harnaché et attelé, un thème absent de la numismatique grecque qui fait partie de ces revers parfois énigmatiques.
Abstract :
Ancient numismatics often demonstrates a wide range of representations of great historical and/ or mythical events often linked with the power(s) which issued the individual coins. Some of these representations are well known today through literary sources, while others, less common and thus, less cited in modern sources, continue to perplex both historians and numismatists. That of the ‘harnessed and hitched deer’, a theme missing in Greek numismatics, is one such enigmatic reverse which we will discuss in this article
Résumé de la conférence du 31.03.2018 - Société Belge d’Études Celtiques (SBEC) - A paraître dans... more Résumé de la conférence du 31.03.2018 - Société Belge d’Études Celtiques (SBEC) - A paraître dans "Le cheval celtique", 2020.
Résumé de la conférence du 23.03.2019 - Société Belge d’Études Celtiques (SBEC) - A paraître dans... more Résumé de la conférence du 23.03.2019 - Société Belge d’Études Celtiques (SBEC) - A paraître dans "Le cheval celtique", 2020.

Calcaire noir -Tongres, près de la Kruispoort (Limbourg -Belgique) Début du III e siècle apr. J.-... more Calcaire noir -Tongres, près de la Kruispoort (Limbourg -Belgique) Début du III e siècle apr. J.-C. Bruxelles -Musées Royaux d'Art et d'Histoire (original). Inv. B189 Ce fragment de borne octogonale, découvert en 1817 ou 1820, nous fournit des renseignements de trajets, assorti s d'étapes et de distances, pour se rendre dans diff érentes desti nati ons au départ de la ville, telles qu'Amiens par Reims. Même muti lée, elle fournit, sur ses trois faces parti ellement conservées, de précieuses données sur trois voies anti ques : de Cassel vers le Midi sur la première, de Reims à Boulogne sur la deuxième et enfi n de Cologne à Strasbourg et Bâle sur la troisième. Ces données sont très proches de celles fournies par la Table de Peuti nger et l'Iti néraire d'Antonin. La première face comprend les noms suivants : [Bonna] L. XI / [Rigo]magus L. VIIII / [Antu] nnacum L. VIII / [Conf]luentes L. VIII / [Bo]ndobrica L. VIII / [Vo]solvia L. VIII / [B]ingium L. VIII / [Mo]gonti acum L. XII / [Bo]nconica L. VIIII / [Borb]etomagus L. XI. Ce qui peut être traduit par Bonn 11 lieues / Remagen 9 lieues / Andernach 8 lieues / Koblenz 8 lieues / Boppart 8 lieues / Oberwesel 8 lieues / Bingen (am Rhein) 8 lieues / Mayence 12 lieues / Oppenheim 9 lieues / Worms 11 lieues. La deuxième face comprend les noms suivants : [Mosa] L. XV / [Nov]iomagus L. XV / Durocortur[um] L. XII / Ad fi nes L. XII / Aug[usta] Suessionum L. XII / Isara L. XVI / Roudium L. VIIII / Seeviae L. VIII / Samarabriva L. Ce qui peut être traduit par Mouzon ou Meuvy (passage sur la Meuse), par déducti on, 15 lieues / Nijon 15 lieues / Reims 12 lieues / Fimes 12 lieues / Soissons 12 lieues / L'Oise 16 lieues / Royes ou Roiglise 8 lieues / Seeviae indiqué Setuces sur la carte de Peuti nger, qui pourrait correspondre à Fresnoy-en-chaussée (8 lieues). Il se peut aussi que Seeviae soit une contracti on de sex viae, point d'intersecti on de trois voies romaines. Nous nous trouverons donc dans le Boulonnais, le septemvium / Amiens […] lieues. La troisième face comprend les lignes suivantes : Item / A Cas / Tello / Fines Atrebati um / L. XIIII / Nemetac(um) L . XVIIII / Item / A Ba [gaco] Ce qui peut être traduit par Même [route] / de Cassel / Fronti ère des Atrébates / 13 lieues / Arras 19 lieues / Même [route] / de Bavay.
by Dominique Bosquet, Pierre-Benoît Gérard, Elise Delaunois, Van Buylaere Muriel, Charlotte Van Eetvelde, Ignace Incoul, Philippe Lavachery, Fanny Martin, Amandine Pierlot, Céline Devillers, Jonathan Robert, and Sophie Loicq Pré-actes des Journées d'Archéologie en Wallonie (Rapports, Archéologie, 7), 2017
VAN EETVELDE Ch. - 2017. Le plus vieux montant de mors de Belgique. In Michaël Horevoets (dir.) A... more VAN EETVELDE Ch. - 2017. Le plus vieux montant de mors de Belgique. In Michaël Horevoets (dir.) Archéologie des lacs et des rivières. Histoire, techniques et apports en Belgique, France et Suisse.
Treignes, Cedarc : 211-213.
Archéo Situla 35, 2015.
Une petite rouelle en plomb à six rayons a été découverte par prospection pédestre au "Fond de co... more Une petite rouelle en plomb à six rayons a été découverte par prospection pédestre au "Fond de coupe-Gueule" à Aiseau-Presles (prov. Hainaut) en 2014. L'intérêt de cette pièce réside dans sa proximité avec le Trou des Nutons dans le "Bois de Templemont", où un dépôt de l'âge du Bronze a été trouvé, et avec le sanctuaire gallo-romain situé sur le talus de la Taille-Marie.
Signa, 2014
Les fouilles d’Ittre « Ferme du Mortier » ont probablement révélé un secteur limité de la cour ag... more Les fouilles d’Ittre « Ferme du Mortier » ont probablement révélé un secteur limité de la cour agricole d’une exploitation du Haut-Empire qui, si elle existe, se situe sur le plateau à l’ouest de la fouille, les autres secteurs étant caractérisés par de fortes pentes. Un premier aperçu de l’ensemble du matériel mis au jour au cours de la fouille nous apprend que cette exploitation fonctionne dès la seconde moitié du Ier s. apr. J.-C., avec une continuité d’occupation jusqu’au IIIe s. de notre ère.
Signa, 2015
La restauration d’un couteau en fer pour les besoins de l’exposition « Science et archéologie dan... more La restauration d’un couteau en fer pour les besoins de l’exposition « Science et archéologie dans la Grotte de Han. Du pilier stratigraphique au plancher stalagmitique » réalisée par les étudiants du Master en histoire de l’art et archéologie de l’ULB, a incité les auteurs de cette notice à contextualiser cet objet quelque peu exceptionnel découvert dans le prolongement du Trou au Salpêtre, anciennement dénommé le « Caveau ». L’examen du mobilier associé à cette trouvaille a permis d’apporter de nouvelles données sur la nature et la datation de l’occupation de cette partie du réseau souterrain du Massif de Boine. Contrairement au Trou de Han, situé à l’opposé du massif calcaire, cette partie du site reste peu connue, bien qu’ayant livré une grande quantité d’objets.
Master Thesis by Charlotte Van Eetvelde

Université Libre de Bruxelles.
Année académique 2014-2015, première session.
Mémoire présenté s... more Université Libre de Bruxelles.
Année académique 2014-2015, première session.
Mémoire présenté sous la direction de M. Eugène Warmenbol, en vue de l'obtention du titre de Master en Histoire de l'art et archéologie à Finalité Pratique de l'archéologie.
107 pages.
Le cheval a toujours fasciné l'Homme, depuis la Préhistoire où il était chassé, peint et gravé jusqu'à aujourd'hui, en passant par le Néolithique où il fut progressivement intégré au cheptel domestique et apprivoisé pour en faire, grâce à beaucoup de patience, l'animal docile et fidèle que nous connaissons.
À l'âge du Fer, le cheval est totalement domestiqué et il accompagne l'Homme dans tous ses labeurs. Le cheval de cette époque s'apparente à une espèce originaire des steppes russes et éteinte aujourd'hui : le Tarpan. Mais grâce à la génétique, un Tarpan « moderne » issu de croisements entre les lointains descendants de la race « pure » a pu être recréé et protégé dans des réserves telle que celle de Han-sur-Lesse en Belgique.
En archéologie, le cheval gaulois est surtout connu dans la mort. Peu présent dans les milieux d'habitat, il est inhumé aux côtés de son maître dans les tombes à char et les tombes de cavalier dans les nécropoles, ou du moins représenté symboliquement par des éléments d'harnachement. Mais c'est dans les sanctuaires que le cheval se démarque des autres animaux du cheptel en étant sacrifié, faisant l'objet de tous les honneurs et parfois consommé alors que le tabou de l'hippophagie est bien attesté partout en Gaule (mais existe toutefois selon des variantes locales et temporelles).
L'archéologie seule ne répond pas entièrement à la question de l'utilisation du cheval chez les Gaulois. Les écrits de César, entre-autre, nous livrent de précieuses informations quant à la relation qu'entretenait le guerrier et son animal sur le champ de bataille et son équipement. Mais au vue des nombreuses qualités du cheval (endurance, robustesse, docilité), l'animal est également exploité pour les tâches les plus humbles : au champ en tant qu'animal tracteur ou de selle pour les transports mais il est aussi un symbole de prestige et d'apparat pour son propriétaire comme l'atteste les tombes somptueuses des élites dans lesquelles il est présent et les commandes d'animaux de grande taille (le cheval gaulois ne dépasse guère les 1,30 mètres au garrot) issus d'élevages locaux ou d'importations méditerranéennes.
Par ses nombreuses qualités, le cheval fascine et est respecté. Élevé au rang d'animal « cultuel », il est l'emblème de nombreux groupes partout en Gaule et même dans les îles britanniques.
La question du statut symbolique de l'équidé à l'époque celtique est aussi à se poser quand on voit la place qu'il tient dans les mythes qui nous sont parvenus. Ces derniers sont essentiellement des retranscriptions de moines irlandais (entre le IXe siècle et le XIIe siècle de notre ère). Ces textes se décomposent en cycles et sont à prendre avec prudence et recul car ils sont teintés de christianisme. Ils restent néanmoins la seule source fiable dont nous disposons aujourd'hui pour mieux cerner le cheval (et les autres animaux qui lui sont associés, comme le cerf) dans ses divers rôles.
Nous le verrons comme attribut des divinités, une de leurs apparences ou comme compagnon des héros.
À travers les différentes légendes majeures dans lesquelles le cheval intervient, nous pouvons voir que l'équidé joue deux rôles diamétralement opposés, celui du soleil et de la lune, à la fois bénéfique et néfaste. Il est tantôt annonciateur de mort et de malheur, tantôt porteur de vie et d'abondance à l'instar de l'eau qui peut noyer et désaltérer. Il est en cela lié intimement avec la royauté et le pouvoir car le roi est celui qui lie les hommes aux dieux, la terre mère nourricière aux bienfaits divins. Les rois celtiques conditionnent ainsi par leurs actes la destinée de leur peuple, ayant le pouvoir de vie et de mort sur leurs sujets.
Cette mythologie est également attestée dans le matériel archéologique et principalement sur les monnaies. Ces dernières nous livrent, par les personnages principaux représentés, les traits essentiels de ces histoires dont les descendants peuplent encore notre folklore.
Poster by Charlotte Van Eetvelde
BOSQUET D., AUTHOM N., HANUT F., COLLETTE O., VAN HOVE M-L., GÉRARD P.-B., VAN EETVELDE C., ZEEBROECK M., 2014, Un site du Haut-Empire à Ittre « Ferme du Mortier », Signa, 3, pp. 17-26
Talks by Charlotte Van Eetvelde
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Papers by Charlotte Van Eetvelde
Nous savons aujourd’hui que la numismatique antique possède un large répertoire de représentations mettant en scène des évènements historiques et mythiques liés aux pouvoirs émetteurs. Parmi ces représentations, certaines sont bien connues notamment à travers les sources littéraires tandis que d’autres, moins courantes et peu citées dans les textes, ont laissé perplexes les historiens et numismates. Nous aborderons dans cet essai le cerf harnaché et attelé, un thème absent de la numismatique grecque qui fait partie de ces revers parfois énigmatiques.
Abstract :
Ancient numismatics often demonstrates a wide range of representations of great historical and/ or mythical events often linked with the power(s) which issued the individual coins. Some of these representations are well known today through literary sources, while others, less common and thus, less cited in modern sources, continue to perplex both historians and numismatists. That of the ‘harnessed and hitched deer’, a theme missing in Greek numismatics, is one such enigmatic reverse which we will discuss in this article
Treignes, Cedarc : 211-213.
Master Thesis by Charlotte Van Eetvelde
Année académique 2014-2015, première session.
Mémoire présenté sous la direction de M. Eugène Warmenbol, en vue de l'obtention du titre de Master en Histoire de l'art et archéologie à Finalité Pratique de l'archéologie.
107 pages.
Le cheval a toujours fasciné l'Homme, depuis la Préhistoire où il était chassé, peint et gravé jusqu'à aujourd'hui, en passant par le Néolithique où il fut progressivement intégré au cheptel domestique et apprivoisé pour en faire, grâce à beaucoup de patience, l'animal docile et fidèle que nous connaissons.
À l'âge du Fer, le cheval est totalement domestiqué et il accompagne l'Homme dans tous ses labeurs. Le cheval de cette époque s'apparente à une espèce originaire des steppes russes et éteinte aujourd'hui : le Tarpan. Mais grâce à la génétique, un Tarpan « moderne » issu de croisements entre les lointains descendants de la race « pure » a pu être recréé et protégé dans des réserves telle que celle de Han-sur-Lesse en Belgique.
En archéologie, le cheval gaulois est surtout connu dans la mort. Peu présent dans les milieux d'habitat, il est inhumé aux côtés de son maître dans les tombes à char et les tombes de cavalier dans les nécropoles, ou du moins représenté symboliquement par des éléments d'harnachement. Mais c'est dans les sanctuaires que le cheval se démarque des autres animaux du cheptel en étant sacrifié, faisant l'objet de tous les honneurs et parfois consommé alors que le tabou de l'hippophagie est bien attesté partout en Gaule (mais existe toutefois selon des variantes locales et temporelles).
L'archéologie seule ne répond pas entièrement à la question de l'utilisation du cheval chez les Gaulois. Les écrits de César, entre-autre, nous livrent de précieuses informations quant à la relation qu'entretenait le guerrier et son animal sur le champ de bataille et son équipement. Mais au vue des nombreuses qualités du cheval (endurance, robustesse, docilité), l'animal est également exploité pour les tâches les plus humbles : au champ en tant qu'animal tracteur ou de selle pour les transports mais il est aussi un symbole de prestige et d'apparat pour son propriétaire comme l'atteste les tombes somptueuses des élites dans lesquelles il est présent et les commandes d'animaux de grande taille (le cheval gaulois ne dépasse guère les 1,30 mètres au garrot) issus d'élevages locaux ou d'importations méditerranéennes.
Par ses nombreuses qualités, le cheval fascine et est respecté. Élevé au rang d'animal « cultuel », il est l'emblème de nombreux groupes partout en Gaule et même dans les îles britanniques.
La question du statut symbolique de l'équidé à l'époque celtique est aussi à se poser quand on voit la place qu'il tient dans les mythes qui nous sont parvenus. Ces derniers sont essentiellement des retranscriptions de moines irlandais (entre le IXe siècle et le XIIe siècle de notre ère). Ces textes se décomposent en cycles et sont à prendre avec prudence et recul car ils sont teintés de christianisme. Ils restent néanmoins la seule source fiable dont nous disposons aujourd'hui pour mieux cerner le cheval (et les autres animaux qui lui sont associés, comme le cerf) dans ses divers rôles.
Nous le verrons comme attribut des divinités, une de leurs apparences ou comme compagnon des héros.
À travers les différentes légendes majeures dans lesquelles le cheval intervient, nous pouvons voir que l'équidé joue deux rôles diamétralement opposés, celui du soleil et de la lune, à la fois bénéfique et néfaste. Il est tantôt annonciateur de mort et de malheur, tantôt porteur de vie et d'abondance à l'instar de l'eau qui peut noyer et désaltérer. Il est en cela lié intimement avec la royauté et le pouvoir car le roi est celui qui lie les hommes aux dieux, la terre mère nourricière aux bienfaits divins. Les rois celtiques conditionnent ainsi par leurs actes la destinée de leur peuple, ayant le pouvoir de vie et de mort sur leurs sujets.
Cette mythologie est également attestée dans le matériel archéologique et principalement sur les monnaies. Ces dernières nous livrent, par les personnages principaux représentés, les traits essentiels de ces histoires dont les descendants peuplent encore notre folklore.
Poster by Charlotte Van Eetvelde
Talks by Charlotte Van Eetvelde
Nous savons aujourd’hui que la numismatique antique possède un large répertoire de représentations mettant en scène des évènements historiques et mythiques liés aux pouvoirs émetteurs. Parmi ces représentations, certaines sont bien connues notamment à travers les sources littéraires tandis que d’autres, moins courantes et peu citées dans les textes, ont laissé perplexes les historiens et numismates. Nous aborderons dans cet essai le cerf harnaché et attelé, un thème absent de la numismatique grecque qui fait partie de ces revers parfois énigmatiques.
Abstract :
Ancient numismatics often demonstrates a wide range of representations of great historical and/ or mythical events often linked with the power(s) which issued the individual coins. Some of these representations are well known today through literary sources, while others, less common and thus, less cited in modern sources, continue to perplex both historians and numismatists. That of the ‘harnessed and hitched deer’, a theme missing in Greek numismatics, is one such enigmatic reverse which we will discuss in this article
Treignes, Cedarc : 211-213.
Année académique 2014-2015, première session.
Mémoire présenté sous la direction de M. Eugène Warmenbol, en vue de l'obtention du titre de Master en Histoire de l'art et archéologie à Finalité Pratique de l'archéologie.
107 pages.
Le cheval a toujours fasciné l'Homme, depuis la Préhistoire où il était chassé, peint et gravé jusqu'à aujourd'hui, en passant par le Néolithique où il fut progressivement intégré au cheptel domestique et apprivoisé pour en faire, grâce à beaucoup de patience, l'animal docile et fidèle que nous connaissons.
À l'âge du Fer, le cheval est totalement domestiqué et il accompagne l'Homme dans tous ses labeurs. Le cheval de cette époque s'apparente à une espèce originaire des steppes russes et éteinte aujourd'hui : le Tarpan. Mais grâce à la génétique, un Tarpan « moderne » issu de croisements entre les lointains descendants de la race « pure » a pu être recréé et protégé dans des réserves telle que celle de Han-sur-Lesse en Belgique.
En archéologie, le cheval gaulois est surtout connu dans la mort. Peu présent dans les milieux d'habitat, il est inhumé aux côtés de son maître dans les tombes à char et les tombes de cavalier dans les nécropoles, ou du moins représenté symboliquement par des éléments d'harnachement. Mais c'est dans les sanctuaires que le cheval se démarque des autres animaux du cheptel en étant sacrifié, faisant l'objet de tous les honneurs et parfois consommé alors que le tabou de l'hippophagie est bien attesté partout en Gaule (mais existe toutefois selon des variantes locales et temporelles).
L'archéologie seule ne répond pas entièrement à la question de l'utilisation du cheval chez les Gaulois. Les écrits de César, entre-autre, nous livrent de précieuses informations quant à la relation qu'entretenait le guerrier et son animal sur le champ de bataille et son équipement. Mais au vue des nombreuses qualités du cheval (endurance, robustesse, docilité), l'animal est également exploité pour les tâches les plus humbles : au champ en tant qu'animal tracteur ou de selle pour les transports mais il est aussi un symbole de prestige et d'apparat pour son propriétaire comme l'atteste les tombes somptueuses des élites dans lesquelles il est présent et les commandes d'animaux de grande taille (le cheval gaulois ne dépasse guère les 1,30 mètres au garrot) issus d'élevages locaux ou d'importations méditerranéennes.
Par ses nombreuses qualités, le cheval fascine et est respecté. Élevé au rang d'animal « cultuel », il est l'emblème de nombreux groupes partout en Gaule et même dans les îles britanniques.
La question du statut symbolique de l'équidé à l'époque celtique est aussi à se poser quand on voit la place qu'il tient dans les mythes qui nous sont parvenus. Ces derniers sont essentiellement des retranscriptions de moines irlandais (entre le IXe siècle et le XIIe siècle de notre ère). Ces textes se décomposent en cycles et sont à prendre avec prudence et recul car ils sont teintés de christianisme. Ils restent néanmoins la seule source fiable dont nous disposons aujourd'hui pour mieux cerner le cheval (et les autres animaux qui lui sont associés, comme le cerf) dans ses divers rôles.
Nous le verrons comme attribut des divinités, une de leurs apparences ou comme compagnon des héros.
À travers les différentes légendes majeures dans lesquelles le cheval intervient, nous pouvons voir que l'équidé joue deux rôles diamétralement opposés, celui du soleil et de la lune, à la fois bénéfique et néfaste. Il est tantôt annonciateur de mort et de malheur, tantôt porteur de vie et d'abondance à l'instar de l'eau qui peut noyer et désaltérer. Il est en cela lié intimement avec la royauté et le pouvoir car le roi est celui qui lie les hommes aux dieux, la terre mère nourricière aux bienfaits divins. Les rois celtiques conditionnent ainsi par leurs actes la destinée de leur peuple, ayant le pouvoir de vie et de mort sur leurs sujets.
Cette mythologie est également attestée dans le matériel archéologique et principalement sur les monnaies. Ces dernières nous livrent, par les personnages principaux représentés, les traits essentiels de ces histoires dont les descendants peuplent encore notre folklore.