Emmanuel Lurin
Emmanuel Lurin is an alumnus of Ecole Normale Supérieure, Paris. He has completed studies in Archeology (Master in Egyptology), History (Agrégation), History of Art (PhD) and he has been a scientific member of the French Academy in Rome (Villa Medici). Now associate professor in History of Art at Paris Sorbonne University, he teaches Renaissance Art, Architecture and Historiography. As a specialist in Renaissance art and culture, his main research activities focus on French and Italian architecture, garden design, prints and drawings after the Antique in the XVIth and Early XVIIth Century.
Address: Centre André Chastel
Galerie Colbert
2 rue Vivienne 75002 Paris
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Papers by Emmanuel Lurin
Nous reviendrons sur l’origine et la fabrication des gravures de grottes et de fontaines, lesquelles résultent d’une collaboration, apparemment étroite, entre trois jeunes graveurs : Michel Lasne, Abraham Bosse et Jean Blanchin. Témoignage essentiel sur l’œuvre des Francini en France, ces images nous permettent aussi de réfléchir sur la typologie des aménagements, les principes de composition, le rôle assez mineur de l’iconographie et l’importance des effets d’eau, qui est capitale. On tentera enfin de dégager, par le biais des comparaisons, la spécificité des « inventions » de Tommaso Francini dans le domaine des fontaines. Nous reviendrons ainsi sur l’attribution et la datation d’un manuscrit de la Bibliothèque nationale, que Gerold Weber avait mis en relation avec l’œuvre des Francini mais dont les compositions, très « italiennes », nous semblent témoigner d’une origine différente.
Nous reviendrons sur l’origine et la fabrication des gravures de grottes et de fontaines, lesquelles résultent d’une collaboration, apparemment étroite, entre trois jeunes graveurs : Michel Lasne, Abraham Bosse et Jean Blanchin. Témoignage essentiel sur l’œuvre des Francini en France, ces images nous permettent aussi de réfléchir sur la typologie des aménagements, les principes de composition, le rôle assez mineur de l’iconographie et l’importance des effets d’eau, qui est capitale. On tentera enfin de dégager, par le biais des comparaisons, la spécificité des « inventions » de Tommaso Francini dans le domaine des fontaines. Nous reviendrons ainsi sur l’attribution et la datation d’un manuscrit de la Bibliothèque nationale, que Gerold Weber avait mis en relation avec l’œuvre des Francini mais dont les compositions, très « italiennes », nous semblent témoigner d’une origine différente.
Si la vivacité du mythe florentin a été bien étudiée en Angleterre et en Allemagne, ses origines et ses différentes manifestations en France, du collectionnisme d'art à l'enseignement académique, ont été relativement négligées par la critique. Le livre entend donc éclairer la façon dont les œuvres d'art, les artistes et les hauts lieux de la culture florentine ont été perçus et reçus par les Français, les types de réflexions et d'analyses critiques que l'étude des œuvres a suscités dans les milieux savants, mais aussi les nombreuses évocations poétiques de la ville, de ses arts et de son histoire dans la création artistique et littéraire en France.
Le jardin du château de Chanteloup (Saint-Germain-lès-Arpajon), propriété des Villeroy-Neufville, fut une des merveilles de la Renaissance française, qui pouvait rivaliser avec les grands jardins italiens du temps. Perrine Galand-Willemen et Matthieu Dejean font revivre cette exceptionnelle création artistique dans son contexte historique et intellectuel. Les auteurs ont travaillé à partir de plusieurs guides de voyages et d’un long poème latin intitulé Cantilupum (Paris, 1587 ; 1588), qui décrit les méandres du jardin. Cantilupum fut écrit par Madeleine de L’Aubespine-Villeroy (1546-1596), épouse du secrétaire d’Etat Nicolas IV de Neufville-Villeroy, dame d’honneur de Catherine de Médicis, femme de lettres que Ronsard considérait comme sa « fille spirituelle ». Le jardin de Chanteloup abritait un ensemble extraordinaire de topiaires (arbustes sculptés), d’automates, de statues, de maquettes et de fontaines, qui reconstituait la civilisation antique et offrait un parcours initiatique, sto¯co-chrétien, au promeneur.
Centré sur la gravure de la Renaissance, ce livre explore une période particulièrement féconde, le XVIe siècle, qui a vu l’émergence en Europe d’une véritable industrie des arts de l’imprimé. Signatures, titres, légendes, dédicaces, commentaires, etc. sont passés au crible de l’analyse critique et interprétés suivant des méthodologies variées. Qui rédigeait les textes ? Comment étaient-ils gravés ? Quelle était la fonction des différentes inscriptions ? Comment étaient-elles lues et comprises par les usagers ? Ce livre offre, pour la première fois, une vision d’ensemble sur des questions d’écriture et de composition propres à l’estampe ; ce faisant, il nous invite à repenser de nombreux aspects de la création dans l’histoire artistique européenne.
Emmanuel Lurin est maître de conférences en histoire de l’art moderne à Sorbonne Université, Paris. Il s’intéresse aux relations entre l’estampe, la création artistique et la circulation des savoirs dans l’Europe du XVIe siècle.
Marianne Grivel a été conservatrice au Département des estampes et de la photographie à la Bibliothèque nationale de France. Spécialiste de l’estampe française, elle occupe la chaire d’histoire de l’estampe et de la photographie à Sorbonne Université, Paris.
À quelques lieues de Paris, Henri IV avait fait bâtir pour son plaisir personnel un grand château en manière de villa, demeure somptueuse et néanmoins intime dont le grand jardin de pente occupait tout la hauteur d’un coteau fluvial. Le Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye était une demeure sans rivale, dont bien peu subsiste aujourd’hui : trois pavillons, une grotte sous la chapelle du roi, quelques peintures et de nombreux documents qui sont réunis et commentés dans ce livre.
À défaut d’inventaire, les auteurs proposent une lecture vivante et raisonnée de l’ancien château d’Henri IV : un lieu dont on ressaisit l’image et que l’on suit ici dans son histoire, des origines à la gloire, des fastes à l’effacement.
Museum of Natural History and Science, University of Lisbon
An interdisciplinary conference organised by
Marta Lourenço and Catarina Simões (Museum of Natural History and Science, University of Lisbon) ; Alexandre Tojal (Museum of the Presidency of the Republic, Lisbon) ; Flaminia Bardati (Università di Roma La Sapienza), Julien Bondaz (Université Lyon 2), Emmanuel Lurin (Sorbonne Université, Paris) and Mélanie Roustan (Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris) - PuNaCa Research Program.
Led by an international and multidisciplinary scientific team, and in line with the PuNaCA research program (« Putting nature in a cage: an interdisciplinary research program on aviaries ») , this event focuses on the place of non-European birds in the history of Portugal, Portuguese-speaking culture, European countries and their relations with the world, now and then. First of all, it is about highlighting the importance and the richness of the collections of birds – living, preserved, described or depicted – that were assembled, displayed and studied in the early modern period, and also some existing testimonies of these practices, kept today in Portuguese institutions (archives, museums, zoological parks, residences and historic gardens, etc.). The event will also bring together researchers and curators to initiate a reflection on these avian collections, the devices involved in their captivity and display (cages, aviaries, display cases), and also on their scientific interpretation and presentation to different audiences. The category of "exotic" birds – those which were imported, acclimatised, commodified and exploited by humans from the Middle Ages, within the framework of colonial expansions – will be questioned through the prism of history of science and knowledge, anthropology, cultural studies, architecture, landscape and art histories.
Drawing from important contributions of both the “material turn” and the “animal turn” of recent decades, we will be looking at birds themselves and also their material remains, analysing their different agencies and the diverse ways in which they were entangled and interacted with humans. Therefore, living and preserved birds and their byproducts, capture and transportation techniques, captivity constructions, architectural structures, scientific documentation practices, methods of artistic representation, structures for conservation, exploitation, representation or display will be studied from a cross-cultural perspective and in different contexts. We will be particularly interested in the relations that these avian collections, their material structures and their multiple elements maintain with the coeval imperial and colonial activities (political, scientific, commercial and so forth), the construction of ornithological knowledge in Portugal and other European countries, the history of landscapes, architecture, artifacts and taste in the Portuguese-speaking world, as well as the elaboration and dissemination of gender and racial stereotypes, from pre-imperial times to the present day.
We will start from the typical structure of the aviary – an openwork frame delineated by a grille. The idea of liminality inherent in the permeable and translucent structure, the metaphor of classification and knowledge symbolized by the grid pattern and netting, and the sensory landscape of the aviary (visual, aural, olfactory, and tactile) are the key themes of the workshop, which will carry on the conversations begun in the earlier sessions of PuNaCa. We will investigate enclosed bird houses, from bird cages in domestic interiors to large aviaries conceived as miniature territories where humans could range among the denizens – or entire galleries where avian citizens reign; open bird habitats, such as pergolas covered with greenery; tree-lined boulevards; ragnaia and paretaio (thickets and hedged enclosures for bird hunting); sculptural bird dwellings built onto stone architecture; and virtual aviaries – architectural interiors adorned with painted pergolas where human beings, rather than birds, moved in splendid confinement. These environments function dialectically, encouraging inversion and role reversal, intellectual games and play, aesthetic and rhetorical flourishes, sensory illusion, material instability, and transmediality.
We will expand our geographical scope by moving beyond France and Italy to encompass a Pan-European and global perspective. Collecting exotic fauna raises practical questions about how they were transported, acclimated, displayed, studied, and documented, as well as how their keepers simulated their natural habitats. The workshop further explores the domains of sound and materiality to reconstruct the avian microcosm and its interaction and intersection with the anthropic world. It reemphasizes its inter- and multidisciplinarity by raising broader questions on bird song and music, the avian state, and birds in the history of medicine and health. As digital technologies are applied to the documentation of surviving structures and the reconstruction of lost ones, new questions arise as to the collecting of data, the choice and application of software, the techniques of representing open structures, the visualization and mounting of the results, and publication and access to the final product.
The expected papers will thus endeavour to show how, in different fields, at different times and in different cultures, the cage constitutes an object or a device for thinking about gender relations, the production of images of femininity and expressions of male desire, the construction of gendered norms and heterocentric clichés, as well as their possible questioning, through a whole range of reversals of stigmas and role inversions.
The cage can first of all be seen as an object of desire, a place of confinement in love, or even a metaphor for the female sex. The cage is then endowed with erotic or pornographic potential. The motifs of Love as hunter or hunted, of "love in a cage" and "love cages" such as those of the bird hunter and the woman catcher or - more rarely - the birdwoman who collects lovers, make the cage an object of desire that is often ambivalent, where love attachment can turn into a device of alienation, where protective love turns into caging or even restraint. This ambivalence is redoubled by the game of openness or closure (and sometimes of concealment and unveiling) that it allows, by the tensions between captivity and liberation, between penetration and escape, favouring the expression of desire, flirtation or the act of love, but also of power relations, of forms of sexuality judged to be deviant, and even violence or rape. Depending on the case, we oscillate between the expression of courtly love, a game of seduction, a technique of control and the power of retention or confinement.
The domination of humans over birds in cages or aviaries can thus serve as a model for legitimising or, conversely, criticising forms of male domination.