|
Pâquier Simon - Château d'Oex |
Quand on nous annonce du beau temps en ce moment, il faut sauter sur l'occasion et Vendredi, c'était le cas.
Pour moi, l'occasion également de tester l'articulation de mon épaule que je rééduque depuis février; le sac à dos chargés de mon bardas habituel, appareil photo autour du cou, bâtons de marche en main nous sommes partis d'un bon pas par la route pour atteindre le début de notre promenade au Pâquier Simon.
|
Hépatiques à trois lobes |
Notre but, le sommet de la Laitemaire, nous attend un peu plus haut et c'est la première fois que nous y montons par les bois, face aux Massifs de la Gummfluh et du Rubli.
Plus d'une fois de grands arbres couchés en travers du chemin par les tempêtes de l'hiver, nous obligent à les contourner, par le haut ou par le bas, selon la pente accessible. Le chemin monte, la respiration se fait plus courte, le sac pèse un peu... pfff! Incroyable comme on perd quand on s'arrête quelques mois.
Alors qu'en bas les jardins du village se garnissent de couleurs chatoyantes des fleurs de printemps, les sous-bois de moyenne altitude se réveillent en douceur.
|
Hépatiques à trois lobes |
Avec plaisir on retrouve les hépatiques à trois lobes qui tapissent le sol encore couvert de feuilles mortes; de temps à autre, des hépatiques albinos se dénotent entre les violettes, plus communes.
Partout les fourmilières sont en pleine activité et la mise au point est presque impossible face à un tel remue-ménage!
Le soleil est au zénith quand nous sortons des bois et avançons dans les pâturages qui vont nous mener par étage jusqu'au sommet. Ici c'est le tout début du printemps.
Là où la neige a fondu, les crocus printaniers sortent dans l'herbe jaune et encore humide de l'hiver.
Arrivés à un premier alpage, le paysage s'offre à nous, gonflé de couleurs vives et vibrant d'une énergie de renouveau presque palpable.
Un regard en arrière sur la chaîne du Rubli nous montre l'enneigement important de nos lieux de balades; quand pourrons-nous monter à la cabane de la Videmanette pour y voir les bouquetins?...
Mais pour l'instant, face à une telle vue, il nous suffit de faire une pause et d'admirer, de remercier et de sentir monter en nous-même ce sentiment de gratitude si familier qui nous gonfle le cœur.
Est-ce cela qu'on appelle le bonheur?
|
Chaîne du Rubli - 2350m Alt. |