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vendredi 1 juin 2012

L'atelier du sculpteur

Pour en faire le tour, il faut y aller en été ou bien à l'automne, comme nous l'avions fait l'année dernière.
Pourtant le sculpteur ne prend jamais de repos et cet hiver a dû provoquer de nouveaux changements dans les roches grises...
Pour le moment, impossible d'accéder aux parois encore enneigées, ce qui d'ailleurs n'était pas le but de cette balade.

Réserve de La Pierreuse et Chalet de La Plâne (Pro-Natura)
Après notre détour à la source magique, le ciel a soudain emprunté ses couleurs aux roches, laissant peser sur nous la menace de l'orage...


C'est à ce moment-là que la Pierreuse est la plus belle, quand les roches se dessinent en dentelle sur le ciel couleur de plomb et que la neige s'accrochant encore aux immenses pierriers, ressemble à un grand jupon blanc recouvrant l'intimité de ce domaine sauvage et préservé...
L'alpe de la Plâne en haut du pâturage a réussi cet état de mimétisme complet avec la nature qui l'entoure. Son toit de tavillons a épousé les couleurs des solides portes en bois cuit par les intempéries.

Chalet de La Plâne (Pro-Natura)
Le poids de la neige a défait le travail accompli à l'automne, quand on prépare l'alpage pour la prochaine saison. Des oiseaux y ont fait leur nid trop bas et s'affolent en pépiements et nombreux battements d'ailes à mon arrivée!
- Du calme je ne fais que passer...
Avant de prendre un autre versant pour la descente, un dernier regard en arrière pour l'ultime salut à la grande dame qui dort encore... à bientôt Dame Pierreuse!


... à suivre


mardi 29 mai 2012

La Pierreuse

Massif de la Gummfluh et Réserve de La Pierreuse
Pendant huit mois d'hiver nous avons vécu à ses pieds... Lever les yeux vers le ciel c'était inévitablement aller à l'encontre de ses rochers. J'y inventais des formes, des portraits ou des silhouettes et je leur donnais des noms aussi éphémères que les ombres qui les avaient dessinés.

Avec l'arrivée d'un premier printemps nous étions partis à la découverte...
qu'allions-nous découvrir une fois que la neige aurait dégagé le chemin abrupt qui menait vers les ateliers d'une nature sauvage?

Les torrents grondaient des eaux de fonte, couvrant le chant des oiseaux et les bruits de la forêt.

Plusieurs fois nous sommes rentrés bredouilles, n'ayant pu parvenir à destination, rejetés par les murs de neige que nous n'osions pas franchir.
Mais petit à petit la Pierreuse s'est dévoilée, très doucement, comme un cadeau des plus précieux qu'on abimerait en l'ouvrant trop vite.


Trois ans après, c'est toujours avec le même sentiment de découverte que nous rendons visite à cette belle dame sauvage et préservée.
Pour clore nos petites vacances de Mai, nous avons repris le chemin comme un pèlerinage, en sachant que la montée est longue depuis le village mais qu'une fois là-haut tout est bien vite oublié.

La Gète - 1818
Alpage de la Gète
Les arbres couchés en travers du chemin nous ont obligés à emprunter le talus et à prendre par le pâturage; un obstacle nous permettant de faire une belle découverte, celle de l'alpage de la Gète dont le chalet, bâti à mains nues, date de 1818.


Arrêt obligatoire dans un décor de carte postale!
Puis renonçant à la route nous sommes partis en direction du col encore enneigé, uniques témoins d'un saisissant mélange de saisons.


 Au milieu de l'herbe encore jaunie par la neige nous constatons avec plaisir que l'artisan couturier s'est mis au travail et a brodé des milliers de fleurs sur les pâturages... sa façon toute particulière d'appeler gentiment les familles et les bêtes pour la saison d'été!

Soldanelle

jeudi 10 mai 2012

La Laitemaire 3° partie et fin!



Même si on oublie le temps et les heures quand on est en haut, il arrive un moment où il faut songer à redescendre. 
Les nuages et le soleil commencent à jouer à cache-cache et pour nous, c'est le moment. 

Grand Combe
Tranquillement nous prenons un chemin qui serpente en descendant parmi les arbres et nous passons à nouveau par les bois pour déboucher finalement sur Grand Combe, là où les marmottes vivent en co-location! 

Le vent était pourtant en notre faveur mais l'une d'elle faisait le guet à la porte et elle nous a vu arriver... vite, vite, elle s'est enfilée sous les planches pour disparaitre dans les nombreuses galeries souterraines de ses vastes appartements. 
Pas de chance?!... mais si, elle est tout simplement partie côté soleil où elle a appelé le reste de la famille. 

 J'approche doucement pour faire quelques photos avant qu'elles ne partent pour de bon - ce qui se produit deux minutes plus tard!

La paix et la sérénité du lieu invite une fois de plus à la contemplation. 
Les montagnes juste en face semblent être si près... et pourtant il nous faudrait une petite journée pour y arriver.

La Gummfluh
Adieu Grand Combe on reviendra peut-être cet été. Le chemin descend maintenant vers le village et nous retrouvons les pâturages verdoyants, où herbes folles, pissenlits, cardamines et boutons d'or rivalisent de couleurs... Une belle journée annonciatrice de futures balades à faire et à refaire par ici pendant les prochains jours!


Maintenant je dois faire une balade sur les différents blogs qui se sont remplis de belles photos... à bientôt!

lundi 7 mai 2012

La Laitemaire - 2° partie


Vue sur la chaine des Alpes, côté Suisse Allemande
La Laitemaire est un petit sommet des Préalpes Vaudoises qui culmine à 1678m. Il n'est même pas obligatoire d'arriver au point le plus haut pour découvrir la vue de 360° sur les Alpes au loin, et sur les chaînes du Vanil, de la Gummfluh et du Rubli, toutes proches.

La chaine des Vanils
Nous faisons cette balade un peu comme des éclaireurs cette année, pour décider de nos randonnées lors de nos très prochaines vacances, c'est-à-dire dans une semaine.
A première vue il semble que nous ferons surtout de la montagne à vache, le reste étant encore bien enneigé.

Alpage de Paray-Dorena
Même les Vanils, la chaîne qui nous sépare de la Gruyère, risquent de ne pas voir les troupeaux monter avant l'été.
Les Parays sont couvert de neige, leurs chalets d'alpage loin d'être occupés par les familles.
La roche grise mêlée aux éboulis et aux coulées de neige crée un tableau qui se dessine entres les tons délavés d'une aquarelle et les couleurs jetées au hasard d'une peinture abstraite.

La montée continue, cette fois les pieds dans la neige molle et glissante. A notre droite, le chemin qui redescend par le revers est impraticable. Il nous faudra choisir une autre route pour le retour. Partout les crocus ont investi les pentes ensoleillées. On découvre les premières soldanelles et deux primevères alpines tout de roses vêtues.

Primevère Alpine
 Ici la Nature ne connait pas notre calendrier et suit tranquillement son rythme. Quand la neige fond les fleurs apparaissent, suivant presque une hiérarchie...
Découvrir les pâturages d'altitude à cette époque c'est faire un retour en arrière dans le temps pour y retrouver le charme des fleurs qui sont apparues en Mars un peu plus bas et découvrir celles qu'on ne voit qu'à partir d'une certaine hauteur... il faut bien une petite récompense pour les marcheurs, non?!
Des détails auxquels on ne pense pas quand on voit les jardins fleuris du village!

Avant le sommet nous faisons une autre pause pour profiter du soleil, de l'herbe sèche, du silence... une tasse de thé, un fruit, quelques galettes, la vie est belle!

Mon épaule a bien résisté, pas de douleur ni même de gêne, que demander de plus, sinon une petite sieste bien méritée :-)


                 ... à suivre




dimanche 6 mai 2012

La Laitemaire - 1° partie

Pâquier Simon - Château d'Oex

Quand on nous annonce du beau temps en ce moment, il faut sauter sur l'occasion et Vendredi, c'était le cas.
Pour moi, l'occasion également de tester l'articulation de mon épaule que je rééduque depuis février; le sac à dos chargés de mon bardas habituel, appareil photo autour du cou, bâtons de marche en main nous sommes partis d'un bon pas par la route pour atteindre le début de notre promenade au Pâquier Simon.

Hépatiques à trois lobes
Notre but, le sommet de la Laitemaire, nous attend un peu plus haut et c'est la première fois que nous y montons par les bois, face aux Massifs de la Gummfluh et du Rubli.

Plus d'une fois de grands arbres couchés en travers du chemin par les tempêtes de l'hiver, nous obligent à les contourner, par le haut ou par le bas, selon la pente accessible. Le chemin monte, la respiration se fait plus courte, le sac pèse un peu... pfff! Incroyable comme on perd quand on s'arrête quelques mois.

Alors qu'en bas les jardins du village se garnissent de couleurs chatoyantes des fleurs de printemps, les sous-bois de moyenne altitude se réveillent en douceur.

Hépatiques à trois lobes

Avec plaisir on retrouve les hépatiques à trois lobes qui tapissent le sol encore couvert de feuilles mortes; de temps à autre, des hépatiques albinos se dénotent entre les violettes, plus communes.

Partout les fourmilières sont en pleine activité et la mise au point est presque impossible face à un tel remue-ménage!

Le soleil est au zénith quand nous sortons des bois et avançons dans les pâturages qui vont nous mener par étage jusqu'au sommet. Ici c'est le tout début du printemps.

Là où la neige a fondu, les crocus printaniers sortent dans l'herbe jaune et encore humide de l'hiver.
Arrivés à un premier alpage, le paysage s'offre à nous, gonflé de couleurs vives et vibrant d'une énergie de renouveau presque palpable.
Un regard en arrière sur la chaîne du Rubli nous montre l'enneigement important de nos lieux de balades; quand pourrons-nous monter à la cabane de la Videmanette pour y voir les bouquetins?...
Mais pour l'instant, face à une telle vue, il nous suffit de faire une pause et d'admirer, de remercier et de sentir monter en nous-même ce sentiment de gratitude si familier qui nous gonfle le cœur.

Est-ce cela qu'on appelle le bonheur?


Chaîne du Rubli - 2350m Alt.




jeudi 8 décembre 2011

Les Apprentis du Temps

Bien là-haut au-dessus des nuages... les apprentis du beau temps et de la pluie ont dû mal régler les instruments.

Pluie et brouillard ont effacé la neige des jardins

Ils n'ont peut-être pas compris qu'à cette époque de l'année, on a besoin de deux ou trois jours de gros flocons qui tapissent tout de blanc, puis d'une bonne chute de température (sans aller jusqu'au -40° évidemment) et puis après ça, deux ou trois mois de soleil... pour pouvoir s'amuser dans un décor de carte postale. C'est pas compliqué, non!

Les sommets restent tout de même enneigés...

Et pourtant, après la douce nuit du 6 décembre, ils ont augmenté la température d'un ou deux degré, la neige s'est transformé en pluie, le vent a soufflé en bourrasque et la tempête (de pluie) a délavé le paysage.
Bon, on leur pardonne mais attention, il ne s'agit pas de recommencer; nous avons commandé un noël tout blanc par ici, pas en demi-teintes, bien qu'elles soient jolies aussi!

La Soldanelle en bas, Cray enneigé au-dessus


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