Communications et conférences by Laurent Susini
"Poétique et rhétorique aux siècles classiques: L’Ordre du discours. Rhétoriques de la dispositio... more "Poétique et rhétorique aux siècles classiques: L’Ordre du discours. Rhétoriques de la disposition", séminaire coanimé par Delphine Denis (Paris-Sorbonne), Carine Barbafieri (IUF-Valenciennes) et Laurent Susini (Paris-Sorbonne)
Année universitaire 2016-2017
Paris-Sorbonne
Les textes composés sous l’Ancien régime ont accordé la plus grande attention à la rhétorique de la dispositio, qu’il s’agisse d’en défendre et d’en illustrer les règles les plus éprouvées depuis l’antiquité, ou au contraire de la refonder
sur de tout autres bases.
C’est à l’étude des ordres du discours mis en œuvre tout au long de cette période que s’attachera ce séminaire, dans tous les genres d’écriture.
Pendant le semestre, la réflexion collective portera également sur l’étude d’une œuvre dramatique de Jean Rotrou, Le Véritable Saint Genest, comédien et martyr (1647), examinée à la lumière du sujet retenu pour ce séminaire.
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Programme
4 octobre — Introduction générale
8 novembre — Alain Riffaut (Le Mans), « Libraires et imprimeurs au XVIIe siècle »
15 novembre — Charles Guérin (Paris-Est Créteil), « Pédagogie, persuasion et esthétique : les usages de la dispositio dans la rhétorique latine classique (Ier s. av. - Ier s. ap. J.-C.) »
22 novembre — Bernard Combettes (Nancy-Metz), « Structures discursives et marques linguistiques : le traitement de l'articulation premier plan / second plan dans les textes narratifs de l’époque classique »
29 novembre — Marie-Gabrielle Lallemand (Caen), « Dispositio romanesque : l’exemple d’Ariane de Desmarets de Saint-Sorlin »
6 décembre — Lise Charles (Paris-Sorbonne), « Prédictions et surprises : la Querelle d'Homère »
13 décembre — Lectures du Véritable Saint Genest (1)
24 janvier — Virginie Leroux, « La disposition poétique dans les traités de François Dubois (1516), Giralamo Vida (1527) et Antonio Sebastiano Minturno (1559) »
31 janvier — Christine Noille (Grenoble-III), « Rhétorique(s) de la disposition : du modèle au montage »
7 février — Olivier Halévy (Paris 3), « La vie d'une forme dite fixe : rondeau et rondeaux (XIIIe-XXIe siècles) »
21 février — Juliette Nollez (CPGE, Lycée Michelet, Vanves), « "Ces Mémoires ne respirent qu'ordre": ordre discursif contre désordre politique dans les Mémoires du duc de Saint-Simon »
28 février — Gérard Milhe Poutingon (Rouen), « Ordre des matières et ordre du monde au XVIe siècle »
7 mars — Marc Douguet (Paris 8), « De l’intrigue au plan : la disposition des actes et des scènes dans le théâtre français du XVIIe siècle »
14 mars — Anne Régent (Paris 3), « Disposer à bien mourir : l'ordre du discours
dans les oraisons funèbres de Bossuet et Fléchier »
21 mars — Claire Fourquet (Paris-Est Créteil), « La dispositio, une priorité pour les traducteurs et paraphrastes classiques : le cas des versets des Psaumes »
28 mars — Jean-Michel Adam (Lausanne), « Le paragraphe comme unité meso-textuelle : essai de théorisation et problèmes méthodologiques »
18 avril — Isabelle Moreau (University College London) « "Des pensées répandues à l’avanture & incidemment" : Ordre du discours et auctorialité libertine »
25 avril — Lectures du Véritable Saint Genest (2)
Colloque « Éditions Verticales. Éditer et écrire debout », Université Paris-Sorbonne, 18 avril 2017. Organisation : Aurélie Adler, Stéphane Bikialo, Karine Germoni, Cécile Narjoux.
Les éditions Verticales ont aujourd'hui vingt ans, et voilà près de vingt ans qu'elles s'emploien... more Les éditions Verticales ont aujourd'hui vingt ans, et voilà près de vingt ans qu'elles s'emploient à mettre ou remettre en pleine lumière des textes autrement plus vieux qu'elles. Or de ces textes, la liste des auteurs est éloquente : la sulfureuse Gabrielle Wittkop, le jeune activiste homosexuel et maoïste Thierry Voeltzel, la « prostituée révolutionnaire » Griselidis Réal, Jean-Luc Hennig, son principal correspondant, Foucault, Vidal-Naquet et Deleuze, attachés au Groupe d'information sur les prisons, Guy Hocquenghem, tête de proue du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire. Échappant à la fréquente dispersion des listes, une telle énumération se recommande clairement par sa double cohérence chronologiqueles années 70et idéologiquepour le dire vite, l'après-68 et le climat de révolution, notamment sexuelle, qui l'accompagne. Aussi, envisagée dans son ensemble, une telle politique d'exhumation éditoriale ne manque-t-elle pas de prendre des accents de déclaration d'intention. Marquant une origine et un horizon, elle tend à assigner le point de vue perspectif depuis lequel considérer la somme des textes contemporains retenus dans le même temps par la maison d'édition. Point de vue tout politique, comme ses responsables ne s'en sont jamais cachés, mais point de vue se distinguant tout particulièrement -c'est l'hypothèse que je défendrai ici -par l'importance accordée à la question de la représentation des corps, ou pour le dire avec plus de précision, à la forme de transgression requise par la reconquête d'une double verticalité : celle des corps eux-mêmes et celle de leur représentation, toujours menacées l'une et l'autre d'écrasement normatif.
L’éloquence de la chaire entre écriture et oralité XIIIe - XVIIIe siècles Colloque international 11 & 12 septembre 2014
Interrogeant l'imaginaire linguistique de l'âge classique, G. Siouffi a souligné le rapport obser... more Interrogeant l'imaginaire linguistique de l'âge classique, G. Siouffi a souligné le rapport observable tout au long de cette période entre le développement du discours grammatical et l'attachement de ce dernier à postuler l'existence concrète et avérée d'un ou plusieurs « locuteurs parfaits 1 », tantôt figures exemplaires d' « écrivains grammairiens 2 », au premier rang desquels Malherbe ou Vaugelas, tantôt figures d'une compétence « naturell[e] et sans nulle étude 3 », au premier rang desquelles les femmes, données pour modèles d'une éloquence conversationnelle. Une telle « convergence entre imaginaire de l'oral et imaginaire de l'écrit » n'a rien d'indifférent. On peut y voir avec G. Siouffi tant le symptôme de l'autonomisation contemporaine du « génie de la langue 4 », que la marque du « fantasme » de complétude concernant cette langue elle-même, en tant qu'elle engagerait dans un même mouvement « l'idée d'une complémentarité [de ses] versions écrites et orales 5 ». Non cependant que les critères d'appréciation et les conditions de validité mêmes d'une performance orale soient susceptibles de valoir pour ceux d'une performance écriteet réciproquement. Si « savoir bien la langue française », comme le prescrit Bouhours, implique de « tenir » simultanément « deux voies » : le « commerce des honnêtes gens et […] la lecture des bons livres », c'est bien que chacune d'entre elles s'impose à ses yeux comme le supplétif nécessaire des carences de l'autre : les livres n'apprennent pas à parler « noblement et naturellement tout ensemble 6 », ni les conversations à écrire avec justesse et netteté. Et telle n'est pas, de fait, la moindre ambivalence de l'idéalisation propre au sentiment classique de la langue : faire reposer l'idée de la convergence de ses actualisations écrite et orale sur celle d'une distinction radicale entre « bien parler » et « bien écrire 7 ».
Séminaire Textyle, 15 février 2012, ENS Paris
Prolongeant l’héritage de Quintilien et de saint Augustin, la rhétorique chrétienne de la premièr... more Prolongeant l’héritage de Quintilien et de saint Augustin, la rhétorique chrétienne de la première moitié du XVIIe siècle comprend le simple comme un relai du docere excluant toute figure et par suite, toute chaleur. On montre comment, à l’issue de diverses reconfigurations opérées par Vincent de Paul, Bossuet et Bernard Lamy entre autres figures exemplaires, la même catégorie apparaît, cinquante ans plus tard, ouverte aux figures, principe d’émotions et moins dévolue qu’il ne pouvait sembler à la claire transmission d’un enseignement.
Colloque international « Giono : Le discours du roman et ses figures », 22, 23 et 24 mai 2014 , Sorbonne. Organisateurs : Gérard Berthomieu (Paris-Sorbonne) et Sophie Milcent-Lawson (Université de Lorraine)
Ah les salauds ! ». L'imaginaire pascalien de l'écoulement du péché originel dans Un Roi sans div... more Ah les salauds ! ». L'imaginaire pascalien de l'écoulement du péché originel dans Un Roi sans divertissement : déplacements, diffractions.
Journée d'études "Proust, carte blanche", organisée par Matthieu Vernet, dans le cadre des activités de l'équipe Proust de l'ITEM-CNRS, 11 juin 2014 Salle des Actes, École normale supérieure
PROUST CARTE BLANCHE
Mercredi 11 juin 2014
Participants : Antoine Compagnon, Marc Escola, Marc ... more PROUST CARTE BLANCHE
Mercredi 11 juin 2014
Participants : Antoine Compagnon, Marc Escola, Marc Fumaroli, Maya Lavault, Bertrand Marchal, Tiphaine Samoyault, Laurent Susini, Jean-Yves Tadié.
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Au sortir d’une longue année qui célébra le centenaire de la publication de Du côté de chez Swann et qui connut son lot de publications circonstancielles, « Proust carte blanche » souhaite apporter un regard décalé sur la Recherche, non pas en proposant de nouvelles perspectives d’études, mais en revenant à la lettre du texte, à la sensibilité et la délicatesse qu’elle suppose, comme la critique de Jean-Pierre Richard a pu, par exemple, en témoigner. Seront ainsi réunis sept lecteurs d’horizons différents ; chacun lira et commentera un court passage de son choix, en ne faisant pas le pari de l’érudition mais en mettant l’accent sur ce que le texte de Proust peut évoquer en lui, d’un point de vue personnel, intime, critique ou théorique. « Proust carte blanche » n’est donc pas tant une journée d’études sur Proust qu’une journée au cours de laquelle nous seront données à entendre des lectures qui révèleront autant de rapports singuliers au texte, autant de manières de voir que « chaque lecteur est quand il lit le propre lecteur de soi-même ». Refusant d’ensevelir l’œuvre sous l’amas des discours critiques et seconds, nous faisons le pari de la lecture et d’une forme de fraîcheur qui soulignera la force et l’originalité de la Recherche. C’est aussi un certain regard sur notre rapport à la littérature et notre pratique de la critique littéraire que cette journée nous invitera à poser, à une époque où les études littéraires peinent à susciter des vocations.
Journée d'études "L'inscription du monument (XVIe-XVIIIe s.)" organisée par Jean-Philippe Grosperrin le 9 juin 2011, Université Toulouse-Le Mirail.
Non monumentmais comme on sait : Mémorial. Tel est, pour désigner le fameux témoignage de la « nu... more Non monumentmais comme on sait : Mémorial. Tel est, pour désigner le fameux témoignage de la « nuit de feu » du 23 octobre 1654, le nom d'abord risqué par le P. Guerrier en 1732, puis le titre communément adopté à partir de l'édition des OEuvres complètes de Pascal dirigée par Brunschvicg 1 .
Articles et chapitres d'ouvrages by Laurent Susini
Le Clair-obscur du visible. Fénelon et l’image, dir. O. Leplatre, Cahiers du GADGES, 2017
Saint-Simon disait de Fénelon qu' « [i]l fallait [faire] effort pour cesser de le regarder 1 . » ... more Saint-Simon disait de Fénelon qu' « [i]l fallait [faire] effort pour cesser de le regarder 1 . » Mais que voit-on désormais dans les peintures du Télémaque ? Que peut-on, ou plus exactement, qu'a-t-on encore envie d'y voir ? Parue en 1717 chez Jacques Étienne, sa première édition conforme au manuscrit original s'ouvrait sur un frontispice puissamment dramatique, où, par la grâce d'un dispositif iconographique des plus identifiables, Claude Duflos avait gravé un portrait de l'auteur en Vérité dévoilée par le Temps. Mais, s'agissant du Télémaque, le temps n'a-t-il pas, en réalité, joué la partie inverse, et concouru à l'offuscation de ce qu'il était censé révéler ? À quelques exceptions près, le siècle dernier dans son ensemble ne s'est guère montré sensible aux divers tableaux de la narration fabuleuseet guère davantage, à vrai dire, à la narration fabuleuse elle-même : soit que son clichage lui ait paru en exténuer la tension mimétique, soit que sa fonction de miroir, et de la Sagesse et du prince, se soit fait trop sensible, voire trop irritante, à son goût, pour ne pas opacifier et compromettre le charme de ses peintures. Fénelon définissait l'éloquence par sa capacité à peindre et par là-même à toucher : la dévaluation du peintre est donc allée de pair avec celle de l'écrivain, faisant du Télémaque aujourd'hui un chef d'oeuvre en péril, et de sa patine une forme de patinoire, où l'oeil semblerait désormais condamné à glisser.
"Pascal. Le coeur et la raison" dir. J.-M. Chatelain, BnF, 2016
"Pascal. Le philosophe de la joie", dir. Laurence Plazenet, "Le Magazine Littéraire", 2015
Revue de Langue et de Littérature Françaises, Université de Tokyo, 2016
Versants, 2015
Pour Marc Escola, ce prolongement d'un amical dialogue « Une chanson est comme le tofu : elle pre... more Pour Marc Escola, ce prolongement d'un amical dialogue « Une chanson est comme le tofu : elle prend la saveur et le goût du bouillon dans laquelle elle est trempée. » La boutade est de Leonard Cohenet le détour par la chanson loin d'être indifférent, venant d'un auteur-interprète. *** Comme tout le monde, sans doute, j'ai longtemps compris L'Aigle Noir comme une chanson sur l'enfance, sa nostalgie, sa prégnance et le drame d'une mémoire (celle du passé, comme celle du rêve qui le reconstruit) vouée à s'effilocher. Mais comme la plupart aussi, la lecture des mémoires de Barbara 1 m'a ensuite amené à reconnaître derrière l'évocation supposée d'un passé lumineux la hantise d'un refoulé en perpétuel retour, donnant la figure de l'aigle pour celle du père incestueux. Ainsi les rives du lac disaient moins la merveille et le voeu d'un temps suspendu que la menace, toujours revécue au présent, d'un nouveau Frankenstein, et loin de marquer l'espace flottant d'une frontière onirique, elles figuraient les contours d'une scène primitive, assez proche, tout compte fait, de celle dessinée par les rives du Rhin hantées par le vampire de Düsseldorf, dans la glaçante comptine de Randy Newman, In Germany before the war : « We lie beneath the autumn sky / My little golden girl and I / And she lies very still. » Entre les sombres arrangements wagnériens de cette dernière chanson et les arpèges si réminiscents de la Mondschein Sonate structurant L'Aigle Noir, du reste, le rapprochement n'a rien de fortuit : l'allusion à la figure de Peter Kürten chez Randy Newman et la convocation d'un aigle noir par Barbara ne valent pas moins allégories topiques, voire symboles consacrés, du Troisième Reich. Non, bien sûr, que L'Aigle Noir puisse se réduire à cette dimension historico-politique : on ne saurait soutenir sans absurdité que Barbara y chante avant tout, comme, par exemple, dans Il me revient, des souvenirs de guerre. Mais pour peu qu'on accepte de voir en L'Aigle Noir une évocation de l'enfance, comme tout semble y autoriser, alors comment cette évocation eût-elle fait l'économie des hantises de la jeune Monique Serf des années 1940-1945, perpétuellement en fuite devant la menace nazie ? Si l'aigle noir ne représente pas plus le père incestueux que l'Allemagne hitlérienne, du moins est-on fondé à penser qu'il ne renvoie pas moins à l'un qu'à l'autre, conformément aux jeux de condensations, déplacements et figurations propres au rêve : « je m'étais endormie ». Quant à la nostalgie, dès lors si mystérieuse, présidant à son évocation, sans doute doit-elle résister aux instruments d'analyse du littéraire et du mytho-critique. Elle explique cependantsans rendre plus facile à l'accepter -qu'on ait pu se méprendre à ce point sur un objet a priori si familier, et entendre L'Aigle Noir comme, par exemple, Le Petit Bois De Saint-Amant. La chanson sitôt ressaisie à la lumière des Mémoires, pourtant, une multitude d'indices textuels jusqu'alors minorés, occultés ou plus radicalement refoulés, ne permettait plus d'en douter : dans L'Aigle Noir la menace perçait toujours derrière le voile onirique ; de même que dans Nantes, il n'y était pas tant question d'irréversible que d'irrémédiable et d'impossible résilience. Et de la sorte, ce que, des années durant, je destinai à ma rêverie me glace aujourd'hui le sang.
Blaise Pascal (1623-1662), dir. L. Susini, XVIIe Siècle, 2013
Figures et normes. Mélanges offerts à Gérard Berthomieu, dir. N. Laurent, C. Narjoux et C. Reggiani, Dijon, EUD, 2014
Une naissance en forme de contre-chant burlesque ouvre le Ravel d'Échenoz : s'arrachant à l'atmos... more Une naissance en forme de contre-chant burlesque ouvre le Ravel d'Échenoz : s'arrachant à l'atmosphère « amniotique » de sa salle de bain, le compositeur de 52 ans y figure une curieuse Vénus anadyomène, surgi, plutôt que de la nacre d'une conque, des eaux d'une baignoire trop grande pour lui. Or pour parodique qu'elle soit, cette baignoire ne doit cependant pas tromper : à cet accessoire près, le Ravel d'Échenoz n'a rien de la « Clara Venus » rimbaldienne, et son évocation se veut moins traversée par un vent de révolte aux tourbillons profanateurs, que par le sourire d'une Blague enfin domestiquée, ne valant pas tant nil admirari que mise à distance et en tension. Non, certes, « la Blague qui défie la mort 1 », ou le sommeil qui en est l'image : « on ne […] voit pas plus » ce dernier, note un narrateur aux accents soudain moralistes, « qu'on ne regarde le soleil en face 2 ». Mais du moins cette blague « railleuse effrontée du sérieux et du triste de la vie avec la grimace et le geste de Pierrot » ; cette blague et son « refus du dogmatisme 3 » où Ravel, de son propre aveu, rejoint pleinement Satie 4 ; cette blague, enfin, qui à défaut de pouvoir suspendre le moment de conclure, pour détourner le mot de Flaubert, s'applique cependant à jouer avec lui.
Retorica biblica e semitica 3. Atti del terzo convegno RBS, dir. R. Meynet et J. Oniszczuk, Bologne, EDB, 2013
En suivant l’exemple de Pascal, cette étude entend montrer comment, en pleine apothéose cartésien... more En suivant l’exemple de Pascal, cette étude entend montrer comment, en pleine apothéose cartésienne, un auteur français du XVIIe siècle en est venu à rompre avec la tradition occidentale d’une rhétorique déductive et linéaire héritée du monde gréco-romain, pour revendiquer et mettre en œuvre l’héritage biblique d’une rhétorique moyen-orientale privilégiant la symétrie à l’enchaînement, l’enroulement méditatif et la réverbération du même à la progression rectiligne du discours, et, en dernière instance, un mode de construction du sens délibérément poétique plutôt que strictement logique.
La Littérarité des belles lettres. Un défi pour les sciences du texte ?, dir. C. Badiou-Monferran, Paris, Classiques Garnier, collection « Investigations stylistiques », 2013
En tant que composante de l'histoire des formes, la stylistique historique est également une comp... more En tant que composante de l'histoire des formes, la stylistique historique est également une composante de l'histoire. Au-delà du truisme, c'est dire, avant tout, que, loin de penser les oeuvres littéraires comme autant d'univers autonomes et anhistoriques, cette discipline ne peut manquer de partager l'attachement de l'analyse du discours à explorer, sous ses différents aspects, la relation nouée par les textes littéraires avec le contexte dont ils émergent et qui, stricto sensu, les informe au moins en partie. Le parallèle ne saurait pourtant être mené trop loin, car la stylistique historique ne commence vraiment que là où, de son propre aveu, s'arrête l'analyse du discours. Et si cette dernière postule que « sans doute Descartes ou François de Sales écrivent-ils "bien", mais c'est en vertu d'une nécessité philosophique ou religieuse historiquement définie, et non parce qu'il y aurait en eux on ne sait quel supplément de qualité littéraire qui les ferait excéder leur prosaïque condition de philosophe ou d'auteur religieux » 1 , la stylistique historique, pour sa part, se donne justement pour tâche de préciser non seulement les déterminations contextuelles, mais encore la nature de cet « on ne sait quoi » dont se désintéresse, par choix, l'analyse du discours.
Relire l’apologie pascalienne, Chroniques de Port-Royal, n° 63, 2013, 2013
La grandeur de l'homme prouve sa misère ; mais sa misère, aussi bien, sa grandeur 1 . L'existence... more La grandeur de l'homme prouve sa misère ; mais sa misère, aussi bien, sa grandeur 1 . L'existence du dogmatisme est à l'avantage du pyrrhonisme 2 ; mais refuser de parier revient à parier 3 . La « discordance apparente » des Évangiles marque leur vérité 4 , comme la vérité du christianisme est marquée elle-même par la diversité des religions qui lui font concurrence 5 , par l'aveuglement des juifs qui l'annoncent, et par la multiplicité des personnes qu'elle indiffère 6 ou qui lui sont hostiles, mais dont l'« opposition lui est si peu dangereuse, qu'elle sert au contraire à l'établissement de ses vérités 7 » -et comme s'en amusait d'ailleurs Montalte, « voulant ruiner le[s] principes [de leur adversaires] », les jésuites les ont « [eux]-mêmes parfaitement établis 8 . » Les faux miracles fondent la possibilité des vrais 9 . « Les hérétiques, au commencement de l'Église, […] prouvent les canoniques 10 . » L'invisibilité de Dieu marque son existence 11 ; et le silence des historiens romains sur la personne du Christ se fait garant du Jésus de l'histoire 12 , dont les paroles d'ailleurs toujours si simples, la bassesse de la vie terrestre et la faiblesse même dans l'agonie trahissent la divinité.
Liste et effet liste en littérature, dir. S. Milcent-Lawson, M. Lecolle, et R. Michel, Paris, Garnier, 2013
En s’appuyant sur la taxinomie de M. Frédéric, on se propose d’étudier ici l'ambiguïté structurel... more En s’appuyant sur la taxinomie de M. Frédéric, on se propose d’étudier ici l'ambiguïté structurelle de l'usage pascalien de la liste, sensible à travers la juxtaposition, dans les Pensées, de deux modalités de son usage, également structurantes de l’inventio, voire de la poétique de leur auteur :
- « l’enfilade exemplifiante », d’une part, que Pascal reprend sur le mode du plagiat aux inventaires pyrrhonniens de Montaigne, et dont il exploite la "vis sceptica" en la constituant en stylème d'une écriture nominaliste aspirant à opacifier le signifié et à ruiner plus largement les prérogatives d’une raison ébranlée dans sa confiance toute classique en la représentation ;
- la « série homologique » ou « enfilade spécifiante », d’autre part, qui relaie, quant à elle, un projet rationnel foncièrement démonstratif, en recourant aux données sensibles les plus immédiatement familières et en privilégiant plus généralement les mises en séries de l’induction à la pratique de la déduction, de manière à construire l’à-connaître à partir du connu et à proposer enfin une lecture plus cohérente et plus compréhensive d’un réel disparate.
D’un côté, donc, un éclatement de l’un dans le divers, un éparpillement dans l’extensité ; et de l’autre, le travail unificateur de l’induction et/ou de l’intension, rassemblant le divers sous un même principe ou sous la définition d’un même concept.
Significativement, il apparaît, à travers la liste – comme à travers l’usage plus englobant du style coupé qui non seulement l’informe mais surtout l’autorise –, qu'un même instrument rhétorique engage chez Pascal la soumission ET l'usage de la raison, et permet de détruire comme de reconstruire. Ambivalence rhétorique dont on tâchera de faire valoir la cohérence, en éclairant ses fondements théologiques : car d’un point de vue augustinien, de même que ce qui entraîne la chute du pécheur doit lui permettre de se relever, tout ce qui obscurcit la raison doit aussi bien lui servir de source de lumière.
Le rapport éthique au discours. Histoire, pratiques, analyse, dir. C. Guérin, G. Siouffi et S. Sorlin, Peter Lang, 2013
Pascal compte parmi les auteurs les plus utilisés par le Traité de l'argumentation, alors que sa ... more Pascal compte parmi les auteurs les plus utilisés par le Traité de l'argumentation, alors que sa pensée rhétorique y fait l'objet d'une constante disqualification par Perelman: indice d'un malentendu dont
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Pascal is among the most frequently used authors in the Treatise on Argumentation, though his rhetorical thought is constantly disqualified by Perelman: this paradox might well reveal a misunderstanding, whose ethical implications this paper will explore.
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Année universitaire 2016-2017
Paris-Sorbonne
Les textes composés sous l’Ancien régime ont accordé la plus grande attention à la rhétorique de la dispositio, qu’il s’agisse d’en défendre et d’en illustrer les règles les plus éprouvées depuis l’antiquité, ou au contraire de la refonder
sur de tout autres bases.
C’est à l’étude des ordres du discours mis en œuvre tout au long de cette période que s’attachera ce séminaire, dans tous les genres d’écriture.
Pendant le semestre, la réflexion collective portera également sur l’étude d’une œuvre dramatique de Jean Rotrou, Le Véritable Saint Genest, comédien et martyr (1647), examinée à la lumière du sujet retenu pour ce séminaire.
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Programme
4 octobre — Introduction générale
8 novembre — Alain Riffaut (Le Mans), « Libraires et imprimeurs au XVIIe siècle »
15 novembre — Charles Guérin (Paris-Est Créteil), « Pédagogie, persuasion et esthétique : les usages de la dispositio dans la rhétorique latine classique (Ier s. av. - Ier s. ap. J.-C.) »
22 novembre — Bernard Combettes (Nancy-Metz), « Structures discursives et marques linguistiques : le traitement de l'articulation premier plan / second plan dans les textes narratifs de l’époque classique »
29 novembre — Marie-Gabrielle Lallemand (Caen), « Dispositio romanesque : l’exemple d’Ariane de Desmarets de Saint-Sorlin »
6 décembre — Lise Charles (Paris-Sorbonne), « Prédictions et surprises : la Querelle d'Homère »
13 décembre — Lectures du Véritable Saint Genest (1)
24 janvier — Virginie Leroux, « La disposition poétique dans les traités de François Dubois (1516), Giralamo Vida (1527) et Antonio Sebastiano Minturno (1559) »
31 janvier — Christine Noille (Grenoble-III), « Rhétorique(s) de la disposition : du modèle au montage »
7 février — Olivier Halévy (Paris 3), « La vie d'une forme dite fixe : rondeau et rondeaux (XIIIe-XXIe siècles) »
21 février — Juliette Nollez (CPGE, Lycée Michelet, Vanves), « "Ces Mémoires ne respirent qu'ordre": ordre discursif contre désordre politique dans les Mémoires du duc de Saint-Simon »
28 février — Gérard Milhe Poutingon (Rouen), « Ordre des matières et ordre du monde au XVIe siècle »
7 mars — Marc Douguet (Paris 8), « De l’intrigue au plan : la disposition des actes et des scènes dans le théâtre français du XVIIe siècle »
14 mars — Anne Régent (Paris 3), « Disposer à bien mourir : l'ordre du discours
dans les oraisons funèbres de Bossuet et Fléchier »
21 mars — Claire Fourquet (Paris-Est Créteil), « La dispositio, une priorité pour les traducteurs et paraphrastes classiques : le cas des versets des Psaumes »
28 mars — Jean-Michel Adam (Lausanne), « Le paragraphe comme unité meso-textuelle : essai de théorisation et problèmes méthodologiques »
18 avril — Isabelle Moreau (University College London) « "Des pensées répandues à l’avanture & incidemment" : Ordre du discours et auctorialité libertine »
25 avril — Lectures du Véritable Saint Genest (2)
Mercredi 11 juin 2014
Participants : Antoine Compagnon, Marc Escola, Marc Fumaroli, Maya Lavault, Bertrand Marchal, Tiphaine Samoyault, Laurent Susini, Jean-Yves Tadié.
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Au sortir d’une longue année qui célébra le centenaire de la publication de Du côté de chez Swann et qui connut son lot de publications circonstancielles, « Proust carte blanche » souhaite apporter un regard décalé sur la Recherche, non pas en proposant de nouvelles perspectives d’études, mais en revenant à la lettre du texte, à la sensibilité et la délicatesse qu’elle suppose, comme la critique de Jean-Pierre Richard a pu, par exemple, en témoigner. Seront ainsi réunis sept lecteurs d’horizons différents ; chacun lira et commentera un court passage de son choix, en ne faisant pas le pari de l’érudition mais en mettant l’accent sur ce que le texte de Proust peut évoquer en lui, d’un point de vue personnel, intime, critique ou théorique. « Proust carte blanche » n’est donc pas tant une journée d’études sur Proust qu’une journée au cours de laquelle nous seront données à entendre des lectures qui révèleront autant de rapports singuliers au texte, autant de manières de voir que « chaque lecteur est quand il lit le propre lecteur de soi-même ». Refusant d’ensevelir l’œuvre sous l’amas des discours critiques et seconds, nous faisons le pari de la lecture et d’une forme de fraîcheur qui soulignera la force et l’originalité de la Recherche. C’est aussi un certain regard sur notre rapport à la littérature et notre pratique de la critique littéraire que cette journée nous invitera à poser, à une époque où les études littéraires peinent à susciter des vocations.
Articles et chapitres d'ouvrages by Laurent Susini
- « l’enfilade exemplifiante », d’une part, que Pascal reprend sur le mode du plagiat aux inventaires pyrrhonniens de Montaigne, et dont il exploite la "vis sceptica" en la constituant en stylème d'une écriture nominaliste aspirant à opacifier le signifié et à ruiner plus largement les prérogatives d’une raison ébranlée dans sa confiance toute classique en la représentation ;
- la « série homologique » ou « enfilade spécifiante », d’autre part, qui relaie, quant à elle, un projet rationnel foncièrement démonstratif, en recourant aux données sensibles les plus immédiatement familières et en privilégiant plus généralement les mises en séries de l’induction à la pratique de la déduction, de manière à construire l’à-connaître à partir du connu et à proposer enfin une lecture plus cohérente et plus compréhensive d’un réel disparate.
D’un côté, donc, un éclatement de l’un dans le divers, un éparpillement dans l’extensité ; et de l’autre, le travail unificateur de l’induction et/ou de l’intension, rassemblant le divers sous un même principe ou sous la définition d’un même concept.
Significativement, il apparaît, à travers la liste – comme à travers l’usage plus englobant du style coupé qui non seulement l’informe mais surtout l’autorise –, qu'un même instrument rhétorique engage chez Pascal la soumission ET l'usage de la raison, et permet de détruire comme de reconstruire. Ambivalence rhétorique dont on tâchera de faire valoir la cohérence, en éclairant ses fondements théologiques : car d’un point de vue augustinien, de même que ce qui entraîne la chute du pécheur doit lui permettre de se relever, tout ce qui obscurcit la raison doit aussi bien lui servir de source de lumière.
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Pascal is among the most frequently used authors in the Treatise on Argumentation, though his rhetorical thought is constantly disqualified by Perelman: this paradox might well reveal a misunderstanding, whose ethical implications this paper will explore.
Année universitaire 2016-2017
Paris-Sorbonne
Les textes composés sous l’Ancien régime ont accordé la plus grande attention à la rhétorique de la dispositio, qu’il s’agisse d’en défendre et d’en illustrer les règles les plus éprouvées depuis l’antiquité, ou au contraire de la refonder
sur de tout autres bases.
C’est à l’étude des ordres du discours mis en œuvre tout au long de cette période que s’attachera ce séminaire, dans tous les genres d’écriture.
Pendant le semestre, la réflexion collective portera également sur l’étude d’une œuvre dramatique de Jean Rotrou, Le Véritable Saint Genest, comédien et martyr (1647), examinée à la lumière du sujet retenu pour ce séminaire.
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Programme
4 octobre — Introduction générale
8 novembre — Alain Riffaut (Le Mans), « Libraires et imprimeurs au XVIIe siècle »
15 novembre — Charles Guérin (Paris-Est Créteil), « Pédagogie, persuasion et esthétique : les usages de la dispositio dans la rhétorique latine classique (Ier s. av. - Ier s. ap. J.-C.) »
22 novembre — Bernard Combettes (Nancy-Metz), « Structures discursives et marques linguistiques : le traitement de l'articulation premier plan / second plan dans les textes narratifs de l’époque classique »
29 novembre — Marie-Gabrielle Lallemand (Caen), « Dispositio romanesque : l’exemple d’Ariane de Desmarets de Saint-Sorlin »
6 décembre — Lise Charles (Paris-Sorbonne), « Prédictions et surprises : la Querelle d'Homère »
13 décembre — Lectures du Véritable Saint Genest (1)
24 janvier — Virginie Leroux, « La disposition poétique dans les traités de François Dubois (1516), Giralamo Vida (1527) et Antonio Sebastiano Minturno (1559) »
31 janvier — Christine Noille (Grenoble-III), « Rhétorique(s) de la disposition : du modèle au montage »
7 février — Olivier Halévy (Paris 3), « La vie d'une forme dite fixe : rondeau et rondeaux (XIIIe-XXIe siècles) »
21 février — Juliette Nollez (CPGE, Lycée Michelet, Vanves), « "Ces Mémoires ne respirent qu'ordre": ordre discursif contre désordre politique dans les Mémoires du duc de Saint-Simon »
28 février — Gérard Milhe Poutingon (Rouen), « Ordre des matières et ordre du monde au XVIe siècle »
7 mars — Marc Douguet (Paris 8), « De l’intrigue au plan : la disposition des actes et des scènes dans le théâtre français du XVIIe siècle »
14 mars — Anne Régent (Paris 3), « Disposer à bien mourir : l'ordre du discours
dans les oraisons funèbres de Bossuet et Fléchier »
21 mars — Claire Fourquet (Paris-Est Créteil), « La dispositio, une priorité pour les traducteurs et paraphrastes classiques : le cas des versets des Psaumes »
28 mars — Jean-Michel Adam (Lausanne), « Le paragraphe comme unité meso-textuelle : essai de théorisation et problèmes méthodologiques »
18 avril — Isabelle Moreau (University College London) « "Des pensées répandues à l’avanture & incidemment" : Ordre du discours et auctorialité libertine »
25 avril — Lectures du Véritable Saint Genest (2)
Mercredi 11 juin 2014
Participants : Antoine Compagnon, Marc Escola, Marc Fumaroli, Maya Lavault, Bertrand Marchal, Tiphaine Samoyault, Laurent Susini, Jean-Yves Tadié.
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Au sortir d’une longue année qui célébra le centenaire de la publication de Du côté de chez Swann et qui connut son lot de publications circonstancielles, « Proust carte blanche » souhaite apporter un regard décalé sur la Recherche, non pas en proposant de nouvelles perspectives d’études, mais en revenant à la lettre du texte, à la sensibilité et la délicatesse qu’elle suppose, comme la critique de Jean-Pierre Richard a pu, par exemple, en témoigner. Seront ainsi réunis sept lecteurs d’horizons différents ; chacun lira et commentera un court passage de son choix, en ne faisant pas le pari de l’érudition mais en mettant l’accent sur ce que le texte de Proust peut évoquer en lui, d’un point de vue personnel, intime, critique ou théorique. « Proust carte blanche » n’est donc pas tant une journée d’études sur Proust qu’une journée au cours de laquelle nous seront données à entendre des lectures qui révèleront autant de rapports singuliers au texte, autant de manières de voir que « chaque lecteur est quand il lit le propre lecteur de soi-même ». Refusant d’ensevelir l’œuvre sous l’amas des discours critiques et seconds, nous faisons le pari de la lecture et d’une forme de fraîcheur qui soulignera la force et l’originalité de la Recherche. C’est aussi un certain regard sur notre rapport à la littérature et notre pratique de la critique littéraire que cette journée nous invitera à poser, à une époque où les études littéraires peinent à susciter des vocations.
- « l’enfilade exemplifiante », d’une part, que Pascal reprend sur le mode du plagiat aux inventaires pyrrhonniens de Montaigne, et dont il exploite la "vis sceptica" en la constituant en stylème d'une écriture nominaliste aspirant à opacifier le signifié et à ruiner plus largement les prérogatives d’une raison ébranlée dans sa confiance toute classique en la représentation ;
- la « série homologique » ou « enfilade spécifiante », d’autre part, qui relaie, quant à elle, un projet rationnel foncièrement démonstratif, en recourant aux données sensibles les plus immédiatement familières et en privilégiant plus généralement les mises en séries de l’induction à la pratique de la déduction, de manière à construire l’à-connaître à partir du connu et à proposer enfin une lecture plus cohérente et plus compréhensive d’un réel disparate.
D’un côté, donc, un éclatement de l’un dans le divers, un éparpillement dans l’extensité ; et de l’autre, le travail unificateur de l’induction et/ou de l’intension, rassemblant le divers sous un même principe ou sous la définition d’un même concept.
Significativement, il apparaît, à travers la liste – comme à travers l’usage plus englobant du style coupé qui non seulement l’informe mais surtout l’autorise –, qu'un même instrument rhétorique engage chez Pascal la soumission ET l'usage de la raison, et permet de détruire comme de reconstruire. Ambivalence rhétorique dont on tâchera de faire valoir la cohérence, en éclairant ses fondements théologiques : car d’un point de vue augustinien, de même que ce qui entraîne la chute du pécheur doit lui permettre de se relever, tout ce qui obscurcit la raison doit aussi bien lui servir de source de lumière.
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Pascal is among the most frequently used authors in the Treatise on Argumentation, though his rhetorical thought is constantly disqualified by Perelman: this paradox might well reveal a misunderstanding, whose ethical implications this paper will explore.
MESNARD Jean, « Ouverture de la première journée. Propos d’introduction sur le temps et l’espace dans les Provinciales », p. 9-13.
GRES-GAYER Jacques M., « La Sorbonne et les Provinciales », p. 15-33.
GAY Jean-Pascal, « L’écriture de l’histoire Provinciales : révélateur des transformations des usages et des fonctions de la polémique ? », p. 35-49.
LE GUERN Michel, « Les réactions de la police aux Provinciales », p. 51-58.
SHIOKAWA Tetsuya, « La campagne de la XVIIIe Provinciale », p. 59-73.
KERBRAT-ORECCHIONI Catherine, « Les Provinciales : un texte « dialogal » et « dialogique », p. 73-89.
SIOUFFI Gilles, « Entre souci de définition et pouvoir des mots : Pascal sémanticien ambigu dans les Provinciales », p. 91-104.
GARAGNON Anne-Marie et CALAS Frédéric, « Les noms des pères : désignation des jésuites dans les Provinciales. De la nomination à la dé-nomination », p. 105-119.
SUSINI Laurent, « L’éloquence du « vrai combat » dans les Provinciales », p. 121-135.
MOCHIZUKI Yuka, « Les Provinciales et le style janséniste », p. 137-151.
MÉCHOULAN Éric, « La force de la vérité et l’institution d’une subjectivité », p. 153-164.
CANTILLON Alain, « Enonciation individuelle et énonciation collective (I) – la position auctoriale dans les Provinciales », p. 165-176.
RIBARD Dinah, « Enonciation individuelle et énonciation collective (II) – l’envers des Provinciales : Agir en quasi corps par l’écriture », p. 177-188.
DESCOTES Dominique, « Les Provinciales et l’axiomatique des probabilités », p. 189-197.
PARISH Richard, « Les traductions en langue française des Lettres provinciales de Pascal », p. 199-210.
REGUIG-NAYA Delphine, « Pratiques herméneutiques dans les Provinciales », p. 211-224.
THIROUIN Laurent, « La figure de saint Augustin dans les Provinciales », p. 225-242.
MICHON Hélène, « L’auteur des Provinciales : une autre figure du jésuite », p. 243-256.
RÉGENT-SUSINI Anne, « Rire des erreurs des hommes » : les Provinciales, une comédie ? », p. 257-268.
PÉCHARMAN Martine, « L’analyse de l’action volontaire dans la IVe Provinciale », p. 277-292.
JOUSLIN Olivier, « La loi comme question et comme enjeu durant la campagne des Provinciales (janvier 1656-octobre 1659) », p. 293-306.
DE FRANCESCHI Sylvio Hermann, « Les premiers jansénistes face à la doctrine thomiste. Jansénisme et thomisme à la veille de la campagne des Provinciales », p. 307-322.
BOUCHILLOUX Hélène Laurent, « Les Provinciales, matrice d’un concept du comique chez Pascal », p. 323-334.
PAVLOVITS Tamás, « Théologie morale et morale théologique. Le caractère rationnel de la morale dans les Provinciales », p. 335-345.
PEZZINO Giuseppe, « Morale et casuistique dans les Provinciales », p. 347-362.
CLÉRO Jean-Pierre, « Une contradiction pascalienne ? », La campagne desProvinciales, Chroniques de Port-Royal, 58, Paris, 2008, p. 363-371.
ROMEO Maria-Vita, « L’éthique du cœur dans les Provinciales », p. 373-387.
SHIOKAWA Tetsuya, « La « pensée selon Pascal », p. 399-414.
FERREYROLLES Gérard, « Conclusions », p. 389-396.
"Introduction", Laurent Susini.
"L'ordre dans les Pensées", Jean Mesnard.
"Le Mémorial à la lumière de la rhétorique biblique", Roland Meynet.
"Espace physique, espace conceptuel dans les Pensées", John D. Lyons.
"Amour et justice dans les Pensées : de l'observation moraliste à l'exhortation spirituelle", Tetsuya Shiokawa.
"L'énormité de la miséricorde selon Pascal", Jean-Louis Chrétien.
"Conclusions", Gérard Ferreyrolles.
"La machine arithmétique et les « ordres » pascaliens", Haruo Nagase.
"La profession de raison", Laurent Thirouin.
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Table des matières
« Préface », Frédéric Calas, Catherine Fromilhague, Anne-Marie Garagnon et Laurent Susini
Première section : Perspectives théoriques
« Peut-on parler de polyphonie préénonciative ? », Olivier Soutet
« Le processus énonciatif de l’acte figural », Anna Jaubert
« Polyphonie et ethos dans l’interrogation rhétorique : le cas des Fables de La Fontaine », Marc Bonhomme
« À propos de la problématique polyphonique de Racine : les ambigüités de la description rhétorique », Gilles Siouffi
Deuxième section : Dialogisme et polyphonie au principe de la figuralité
« Retour sur la grotte de Calypso : polyphonie généralisée d’une topographie allégorique », Laurent Susini
« L’aposiopèse ou la parole du silence », Frédéric Calas et Anne-Marie Garagnon
« "Car ainsi sur ce conte, on va moralisant" : réflexion sur la figure de l’énallage personnelle du on dans les Contes de Perrault », Juliette Nollez
« La figure de l’étymologie à la fin du XIIe siècle : (re)mises en question polyphoniques », Danièle James-Raoul
« La figure est-elle un marqueur dialogique ? L’exemple de l’hypallage », Lucile Gaudin et Geneviève Salvan
« Le dialogisme auto- et hétérophonique dans la genèse et la diffusion de la métaphore du héron cendré », Catherine Détrie
« Étagements énonciatifs et confrontation de points de vue dans le trope d’analogie : métaphores polyphoniques chez Giono », Sophie Milcent-Lawson
« La réduplication : une interprétation dialogique », Marie-Albane Watine
C’est la richesse théologique et la remarquable profondeur de cette spiritualité augustinienne aux inflexions bien souvent mystiques qu’entend faire redécouvrir le présent ouvrage. On y propose, pour la première fois en format poche, un parcours spirituel de l’œuvre entière de Pascal, faisant résonner quelques-uns des plus célèbres fragments des Pensées avec toute une constellation d’extraits d’œuvres méconnues, rarement éditées et non moins éclatantes. L’organisation de l’ouvrage en six chapitres empruntant leurs titres au texte, matriciel entre tous, du Mémorial (« Oubli du monde et de tout hormis Dieu », « Père juste, le monde ne t’a point connu, mais je t’ai connu », « Feu – Dieu de Jésus-Christ », « Mon Dieu, me quitterez-vous ? », « Certitude, sentiment » et « Les voies de l’Évangile ») confère une cohérence et une lisibilité maximales à l’exploration de ce continent enfoui qu’est la spiritualité pascalienne.
Au-delà des paradoxes voire des déchirements supposés marquant la vie intérieure du croyant, les textes ici rassemblés invitent à prendre la mesure de l’espace et de l’amplitude, quant à eux, bien réels, de ses renoncements et de sa joie. L’exigence conceptuelle et morale ainsi que l’extrême vérité humaine de cette spiritualité portée à incandescence par les accents si personnels – et bien souvent lyriques – de Pascal ne manqueront pas de destiner ce volume à tous les lecteurs s’interrogeant sur les rapports de la raison à la foi, de la liberté à la grâce et, en dernière instance, de l’homme à Dieu.
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Table des matières
Préface
Le Mémorial
I. Oubli du monde et de tout hormis DIEU
Renonciation totale et douce
Joie, Joie, Joie et pleurs de joie
II. Père juste, le monde ne t’a point connu, mais je t’ai connu
III. Feu – Dieu de Jésus-Christ
IV. Mon Dieu, me quitterez-vous ?
Que je n’en sois jamais séparé
Jour d’exercice sur terre
V. Certitude, sentiment
Non obliviscar sermones tuos
Dieu d Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, non des philosophes et savants
VI. Cette est la vie éternelle – Les voies de l’Évangile
Elle montre comment s’articulent dans les Pensées
une éloquence du cœur épousant le mouvement de la parole prophétique,
et une éloquence de la nature recherchant un équilibre ténu entre raison et volonté - vérité et plaisir -, et instrumentalisant en ce sens divers traits séduisants de la rhétorique conversationnelle de l'honnête homme réassumée d’un point de vue chrétien.
Enfin, elle met en évidence la manière dont, ne pouvant prétendre convertir son lecteur, le dispositif apologétique vise du moins à le contraindre à un état proche de la prière, en tenant son cœur préparé, tout le temps de la lecture, à une éventuelle descente de la grâce.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE - VRAIE ÉLOQUENCE ET ÉLOQUENCE DU VRAI
1. ÉVIDENCE ET VÉRITÉ : LA PROMOTION DU SENSIBLE
I. L'empirisme apologétique des Pensées : mise en place théorique
A. La place de l’évidence
B. L’expérience comme principe : la vérité des sens
II. Vers une rhétorique de l'induction
A. La résistance à l’usage des termes abstraits
B. La substitution des hyponymes à leur hyperonyme
C. La tendance à revivifier les catachrèses
D. L’usage des métonymies du concret pour l’abstrait et de l’effet pour la cause
E. L’usage assumé des termes bas
F. La pente à l’exemplification
G. La pente à l’énumération
H. Les jeux sur la détermination
2. AUTORITÉ ET VÉRITÉ : LE RISQUE DE LA PÉTITION DE PRINCIPE
I. Le travail du principe
A. L’usage de puisque
B. Contourner un principe litigieux : le cas de « l’habileté » de Moïse
II. L'argument d'autorité en matière apologétique: remise en cause et nécessaire refondation
A. Savoir et foi
B. Les fondements de l’autorité
C. La hiérarchie des autorités : construction sémiotique
D. Prosopopée et sermocination divines : indices d’une position rhétorique ambiguë vis-à-vis de l’argument d’autorité
E. À la recherche d’une parole divine renonçant à sa propre autorité : la genèse du fragment APR
3. LES MOTS ET LES CHOSES
I. Principe et hypothèse: du bon usage de l'imagination et du raisonnement disjonctif
A. De la supposition à l’évidence : conditions nécessaires et suffisantes
B. Raisonnement disjonctif et démonstration par l’impossible
II. De la logique à la rhétorique: de la nécessaire distinction des mots et des choses
A. La tautologie
B. Le langage de complaisance
C. La métaphore
D. Définitions de noms et de choses
III. La mise en place d'une éloquence du vrai
A. Bien penser
B. Bien parler
DEUXIÈME PARTIE - L’AGRÉABLE ET LE VRAI : DIALECTIQUE D’UNE ÉLOQUENCE PERSUASIVE
1. DU TRANSPARENT À L’OPAQUE : PROLÉGOMÈNES À UNE LECTURE IRONIQUE DES PENSÉES
I. Brouillage de la représentation
A. Déplacements du point de vue sur les choses
B. Déplacements du point de vue sur le signifié
II. Vers un nominalisme tempéré de conventionnalisme : justice et vérité de l'usage
III. Le travail de l'opacité
A. Le potentiel d’équivoque des termes complexes
B. La mise en place d’un dispositif ironique : comment « dire comme les autres, mais ne pas penser comme eux » (S. 645)
2. AMBIVALENCES D’UNE POSTURE ÉTHIQUE
I. Chrétien et honnête homme : mise en place d'une démarche de séduction participant à un discours de vérité
A. Légitimation d’un plaisir nécessaire
B. L’ethos et l’esthétique de l’honnête homme, pris comme modèles de l’art de plaire
C. L’honnête homme (conversant), figure du chrétien (orant et prédicant)
II Conversation et oraison : de l'art de superposer deux discours, pour mieux convertir l'un en l'autre
A. La promotion des « entretiens ordinaires »
B. Le refus du formalisme
C. La vocation à l’universel et l’appel à la nature
D. Le bien parler, modèle du bien écrire
E. Le nécessaire enjouement
3. MISE EN ŒUVRE D’UNE MÉTHODE DIALECTIQUE 291
I. Les Pensées : œuvre polyphonique
A. Présence des formes marquées de « l’hétérogénéité montrée »
B. Frontières incertaines du dialogue : du dialogal au polyphonique
II. Ouverture apparente et contrainte effective
A. Le jeu de l’interrogation
B. Encadrement de la participation des voix sollicitées par le discours
III. "On aime à voir dans les disputes le combat des opinions" (S. 637) : mise en œuvre d'une rhétorique agonistique
A. L’antéoccupation, mode de prévention de l’objection adverse
B. L’antéisagoge : la contestation du faux, prélude récurrent à l’affirmation du vrai
C. L’antithèse
D. La rétorsion
E. Le dilemme
F. Le paradoxe
TROISIÈME PARTIE - « LA VRAIE RELIGION DOIT AVOIR POUR MARQUE D’OBLIGER À AIMER SON DIEU » (S. 247) : VRAIE ÉLOQUENCE ET ÉLOQUENCE DU CŒUR
1. ÉCHAUFFER : DU BON USAGE DES PASSIONS
I. Vraie ou fausse éloquence ?
II. Exigence d'une éloquence proportionnée au sentiment appelé par l'objet du discours
III. Mise en discours des passions
A. L’exclamation
B. L’hyperbole
C. La métaphore
2. « RÉPÉTER ET NE S’ENTRETENIR QUE DE DIEU (S. 132) : L’AUTOMATE ET LE CŒUR, OU « QUI S’ACCOUTUME À LA FOI LA CROIT » (S. 680)
I. Ordre et répétition
A. Digresser « sur chaque point qui a rapport avec la fin » (S. 329)
B. Liasses et motifs
C. Invitation au « ressassement méditatif »
II. Répétition et symétries
A. Répétition et symétrie partielle : anaphore et épiphore
B. Répétition et symétrie totale
III. Répétition et mémoire
A. La « manière d’écrire » de Montaigne
B. Répétition, antithèse et brièveté : une rhétorique de la sentence
C. Répétition et figures de continuité phonique
3. FRAGMENTER
I Faculté d'atomisation des énoncés sentencieux
II Une continuité discontinue
III Style coupé et esthétique de la rupture
IV Fragmentation et rumination
ÉPILOGUE
CONCLUSION
240 pages sous couv. ill., 108 x 178 mm. Collection Foliothèque (No 148), Gallimard, 2007.
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Sommaire
- - - ESSAI - - -
INTRODUCTION
I. LIRE LES PENSEES AUJOURD’HUI
1. LES PAPIERS D’UN MORT
2. DE LA PARTIE AU TOUT
3. UN ORDRE OBJECTIF : Des multiples montages autorisés par le Recueil Original… - … au classement par liasses attesté par les Copies
4. LIRE ET INTERPRETER LES PENSEES : Les règles – Leur efficacité – Leurs limites – Bilan
II. L’UNITÉ DES PENSÉES
1. UNE DISPARITE APPARENTE : Les Pensées : un recueil et non pas une œuvre – Traces d’un Traité sur le vide – Traces de la campagne des Provinciales
2. UNE JUXTAPOSITION SANS CLOISONNEMENT : Apologie et direction de conscience – Apologie et sciences physiques
3. DES PROVINCIALES A L’APOLOGIE : Transition ou rupture ? – Genèse de la tyrannie – Des casuistes au Dieu caché
III. « INVITER A CHERCHER PAR RAISON »
1. LE MIRACLE ET L’APOLOGISTE : Le « miracle de la Sainte-Épine » – Lecture stratigraphique des Pensées
2. DE LA NECESSITE « D’OTER LES OBSTACLES » : Les maux – Leurs remèdes
COMMENT ET POURQUOI RAISONNER EN MATIERE APOLOGETIQUE ? : La raison et la foi – Une nécessaire re-fondation de l’autorité du christianisme – Les principes de l’expérience… – … et de l’Histoire
IV. L’AGRÉABLE ET LE VRAI
1. APORIES DE LA « VRAIE ELOQUENCE » : Un monstre théorique – « Style naturel » et conduite des âmes – Une nature introuvable – « Vraie éloquence » et esprit de finesse
2. LE MODELE DE L’HONNETE HOMME : Un discours adressé – Le plaisir de l’universel – La vraie éloquence mondaine – Ses limites
3. « TOUTES CHOSES DOUBLEES, ET LES MEMES NOMS DEMEURANT » : AMBIVALENCE ET VERITE DU DISCOURS APOLOGETIQUE : « La nature est une image de la grâce » : l’honnête homme, figure du chrétien monstre théorique – « II faut […] dire comme les autres, mais ne pas penser comme eux »
V. « ÉCHAUFFER, NON INSTRUIRE » : LES PENSÉES ET L’ORDRE DU CŒUR
1. LES LIMITES DE LA VOIE PERSUASIVE : La persuasion, inutile et incertaine ? - « Préparer la machine » : vers la conversion d’une coutume fondée en raison
2. L’AME AU FEU DES PASSIONS : CHALEUR ET LUMIERE : Du « bon usage des maladies »… de l’âme - La mise en discours des passions
3. LA MEMOIRE ET LE CŒUR : GRACE ET REPETITION
CONCLUSION
- - - DOSSIER - - -
I. REPERES HISTORIQUES ET BIOGRAPHIQUES
II. « LA PUISSANCE DES MOUCHES » : GENESE D’UNE PENSÉE
III. MONTAIGNE ET LA BIBLE
IV. RÉCEPTION : Monseigneur de Comminges – Monseigneur l’Évêque d’Aulonne – Monsieur le Camus – Monsieur de Ribeyran
V. ÉTUDES MODERNES : Voltaire (Lettres philosophiques) – Sainte-Beuve (Port-Royal) – Émile Zola (Mes haines. Causeries littéraires et artistiques) – Paul Valéry (« Variation sur une pensée »)– André Suarès (Vues sur Pascal) – Lucien Goldmann (Le Dieu caché)
VI. ÉTUDES CONTEMPORAINES : Gérard Ferreyrolles (« Goldmann visionnaire ») – Jean Mesnard (Les Pensées de Pascal) – Dominique Descotes (L’argumentation chez Pascal) – Laurent Thirouin (« Le cycle du divertissement », « Les défauts d’une droite méthode ») – Jean Mesnard (Les Pensées de Pascal) – Laurent Thirouin (« Pascal et le savoir-vivre ») – Gérard Ferreyrolles (Les Reines du monde. L’imagination et la coutume chez Pascal) – Philippe Sellier (« Rhétorique et apologie : Dieu parle bien de Dieu »)
VII. BIBLIOGRAPHIE