POLTERGAY
Pas la pire, mais c’est tout de même une belle merde qu’on a là et qui commence en 1976 par l’explosion d’une boite de nuit gay… Cette boite qui est dans une grande maison genre baraque à la Fulci époque La Maison prêt du cimetière est abandonnée… puis rachetée 30 ans après par un jeune couple, Clovis Cornillac et Julie Depardieu. Elle s’avère être hanté par 5 folles qui nous rappellent le pire du comique français des années 70. J’en dis pas plus, c’est nul et de toutes façons l’indigence de l’histoire ne se formule pas, elle se vit, se subit, s’inflige.
Poltergay. Poltergay c’est exactement le genre de film qu’on regrette d’avoir vu avant même que le générique de fin ne vienne nous délivrer. Pendant une heure et demie nous n’aurons droit qu’à un seul et unique mouvement de caméra sympathique, c’est facile c’est le premier, pour le reste ça a beau être en scope la mise en scène est d’une platitude absolue, bêtement illustrative. De toutes façons pas besoin d’accuser le cadreur ou le directeur de la photo il n’y a rien à filmer. Vous voulez qu’il mette quoi dans son cadre ? Une maison à moitié vide ? Cornillac cette grosse amibe bodybuildée qui joue mieux avec ses fesses qu’avec sa tête ? Qui sort son texte comme s’il n’était pas là, comptant sur son imposant physique ou sur son cul pour faire illusion ? Il n’y a rien ! Rien ! Le néant… Enfin, il y a bien 5 folles jouées de manière outrée comme on en a déjà vu dans divers navets plus ou moins homophobes mais là pas la peine de sortir les grands mots, je n’ai pas trouvé ça « homophobe » comme on a pu le lire ici ou là, c’est juste banal, banalement beauf… Ca se vautre dans des clichés éculés, ça se fout de la gueule des flics de manière populiste (ah ah le flic qui se moque de Clovis Corniaud en fait il est pédé arf arf arf…) le tout drapé dans un bon sentiment gay-friendly tellement hypocrite et con qu’autant de bêtise donne envie de vomir. Ca se veut gentiment transgressif (deux références pas drôles à Delanoé) mais c’est juste lourd, vulgaire, déplorable.
Et le plus fou c’est que c’est censé être une comédie alors qu’il n’y a pas un gag drôle. De toutes manières il n’y a pas de gag du tout. Ou alors ils sont tellement minables qu’on préfère regarder ailleurs à ces moments là. Un journaliste des Cahiers du Cinéma a écrit et je le cite parce que ça vaut le coup : « le gag se trouve rarement au centre de la scène (…) il est un complément, un agrément, une ponctuation. C’est par exemple la passion pour la fast-food du désenvoûteur (…) qu’on voit expliquer l’étrange phénomène des fantômes en avalant des nuggets de poulet (aaaah ah ah oui désopilant, effectivement je l’avais loupé ce gag) C’est le plan presque inaperçu (…) où un des rescapés de 1976 essaie de faire rentrer un 45 tours dans un boîtier CD. Marc s’approche et lui montre que non, on ne fait pas comme ça. Quatre secondes, pas plus, et rit qui veut. Dans Poltergay, le gag n’est jamais une prise d’otages. » C’est François Begaudeau qui ose sans rire nous écrire ça ! En fait dans ce truc, la seule bonne blague c’est sa critique dans ce canard de blaireaux prétentieux… Dis moi mon p’tit François, les producteurs ils t’ont payé pour enfiler autant de conneries de manière aussi pompeuse sur une page entière ? Ou alors t’es juste complètement débile et tu t’éclates à faire des critiques ampoulées de navet de troisième zone en te paluchant d’une main ?
Entre parenthèse on parlait des producteurs alors en passant notons que c'est leur deuxième prod après les Brigades du Tigre alors si vous continuez dans la même voie pensez à m’envoyer une invit’ pour votre prochain film !
Bon, n’en déplaise à cet idiot de Begaudeau et ses prises d’otages ou ses plans inaperçus de 4 secondes, le scénario de Poltergay est aussi dégarni que la maison, il a été écrit par un certain Hector Cabello Reyes qui n’a jamais rien rédigé d’autre que cette paresseuse ineptie et qui, on apprend tout sur internet, est professeur d’arts et professeur de scénario ! Sans blague, à ce niveau là moi je veux bien être chirurgien du cerveau… Si j’en parle, c’est pas uniquement pour me moquer de lui parce qu’il écrit comme une brêle, non, c’est parce qu’il incarne également le psy de l’une des scène les plus naze du film, scène qui, de plus, a tellement été vue et revue que l'on aimerait à ce moment là que le film soit une pièce de théâtre pour pouvoir se lever et hurler notre indignation devant un si désolant spectacle... Ca serait pitoyable si seulement on pouvait éprouver de la pitié pour Clovis Cornigaud...
Alors quand on sait qu'en plus le responsable de ce soporifique fiasco a fait ses armes comme réalisateur des Guignols de l’Info, on comprend mieux sa mise en scène plus rigide qu’une bronchoscopie, et lorsqu’on apprend qu’il a ensuite été directeur artistique de la série H, on saisit toute l’ampleur de l’horreur de la chose. Eric Lavaine qu'il s’appelle, c'est bien la mienne d'avoir enduré cette merde !
POST SCRIPTUM : Je jure, je jure de toutes mes forces que je ne savais pas le jour où j'ai écrit cette note, que François Begaudeau était le chanteur du plus reulou des péniblissimes groupe punk rock Zabriskie Point ! En tous cas, je ne sais pas si je dois conclure par "le monde est petit" ou "il n'y a pas de hasard"... Mais si la carrière critique de François est à la hauteur de sa carrière dans le punk rock, je vais le suivre de prêt !