Miss'Cat est un chat qui s'exprime beaucoup, avec sa voix, ses yeux, sa queue...
Aujourd'hui, laissons la raconter...
"Je suis née le 10 août 2009, dans une petite maison au cœur de la campagne vendéenne. D'une maman nomade à la robe blanche et noire et d'un papa tigré fauve aux origines siamoises avérées. Les yeux encore fermés, je n'avais pas huit jours lorsque j'ai rencontré ma famille humaine.
Nous étions quatre. Deux petits mâles, et deux femelles. La moins dégourdie de tous, c'était moi... Sans cesse piétinée et bousculée par mes frères et sœurs en quête d'une mamelle… Moins tonique que ces trois lascars, j'avais bien du mal à me défendre ! C'est sans doute pour ce trait de caractère, et aussi pour mon pelage d'un joli gris uni et blanc, que je fus choisie...
Ce jour-là, une grande patte tiède et sans poils m'a saisie délicatement, et j'ai entendu une voix douce qui disait :
- "Bonjour mignonnette… C'est toi qui seras notre chat ! Nous viendrons te chercher lorsque tu seras prête…"
Et une autre voix, flûtée :
- "Oh! Oui, et on va t'aimer très fort, petit boule de poils !"
Telle fut ma première rencontre avec NiNa-Lou et sa fille…
Quelques jours plus tard, mes yeux se sont ouverts sur le monde, et j'ai pu découvrir le beau minois de ma maman, ses yeux verts plein de tendresse, et les visages des humains chez qui nous vivions. De curieux animaux, à vrai dire ! Avec des poils… mais seulement sur la tête ! Et des pattes sans griffes ! Et puis de drôles d'oreilles, toutes rondes…
Deux mois durant, je me suis appliquée à bien grandir et à apprendre tout ce qu'un chat de bonne famille se doit de savoir faire, avec ma maman qui nous surveillait de près pour nous empêcher de nous perdre dans le très vaste monde qui nous entourait... Et puis un jour, sans aucune explication, elle a décidé que nous devions déménager ! Elle nous a entraînés à sa suite dans la forêt, pour nous cacher sous un arbuste. Les humains chez qui nous étions nés nous ont vite récupérés, craignant que nous ne fassions les délices d'un renard ou d'un oiseau de proie...
Cependant, on ne sait pourquoi, ma maman n'est jamais revenue nous chercher. Et comme nous étions capables de nous débrouiller touts seuls, nous avons pu être confiés chacun à notre famille adoptive...
Ce matin-là, sans avoir le temps de comprendre ce qui m'arrivait, je me suis retrouvée enfermée dans une cage en osier qui sentait bizarre (un autre chat, sans doute, avait dû occuper la place auparavant). On a ensuite enfermé ma cage à l'intérieur d'une énorme boîte avec d'étranges gros pieds ronds et noirs, qui était "vivante" et s'est mise aussitôt à produire un ronronnement absolument terrifiant tout en se mettant à vibrer et à se secouer !!! Une "voiture", ils appellent ça !... J'ai bien failli mourir de peur ! J'ai eu beau appeler, appeler de toute ma petite voix pour qu'on me sorte de là, rien n'y a fait !!!
Après un trajet in-ter-mi-nable [ 4 minutes "chrono" – Note De La Rédactrice ] le vacarme et les soubresauts se sont enfin arrêtées. On a sorti ma cage de l'affreuse grosse boîte, puis on m'a libérée sur le sol d'une nouvelle maison, remplie d'odeurs et d'objets nouveaux pour moi. J'ai mis quelques secondes à réaliser que j'étais à nouveau libre d'aller où je voulais... Là, m'attendaient de délicieuses bouchées en gelée et de l'eau bien fraîche, devant lesquelles je suis passée sans un regard : j'étais trop effarée par ce nouvel univers, et toute déboussolée de me retrouver là, sans mes frères et sœurs, ni ma maman, ni mes humains habituels…
Il m'a fallu tout l'après-midi pour visiter chaque petit recoin de cette nouvelle maison, et j'ai dû mobiliser toute mon énergie à prendre les nouveaux repères dont j'avais besoin : le bac à litière, le coin des croquettes, l'arbre à chat... Ah ! Magnifique, l'arbre à chat ! Avec un perchoir en fourrure, un jouet à ficelle élastique, un "cube-à-cache-cache"… Génial !
Mais surtout, surtout… Il me fallait vite, vite trouver une cachette pour dormir à l'abri des prédateurs, comme me l'avait appris ma maman ! Là, derrière le meuble de télévision, tiens ! C'était parfait ! Hinh ! Là, ils pourraient toujours essayer de m'attraper !!!
Les jours, les semaines, les mois ont passé.
Le joli gris uni de mon pelage s'est progressivement paré de rayures sombres, au grand étonnement de mes humains...
Je me suis bien vite habituée à ma nouvelle vie, au moelleux des couettes sur les grands lits de la maison, aux bras de Mr Lou dans lesquels, au début, je m'installais au chaud pour la sieste, aux petits cris de Melle Lou quand je plantais mes griffes dans ses doigts en jouant…
Peu à peu, j'ai apprivoisé tous les pièges des arbres du jardin, toutes les poutres de la pergola, les tuiles sur le toit, qui brûlent les coussinets, l'été, et qui donnent aux poils des pattes et du ventre une drôle de couleur orangée !...
En grandissant, j'ai aussi pris de l'assurance face aux chats du quartiers que j'ai dû entreprendre de chasser l'un après l'autre de MON terrain de jeu ! Non mais des fois !…
Et voilà…
Depuis quelques jours, le 22 octobre exactement, cela fait deux ans que je coule des jours tranquilles dans mon "sweet home", entourée de ma petite famille...
Ma plus grande fierté ? Etre parvenue à les éduquer en moins de temps qu'il n'en faut pour le miauler : un regard vers la gamelle, et elle se remplit; un autre vers la fenêtre, et elle s'ouvre… Vraiment, ils sont "au poil" !
Alors... Mhrrrroû ?....C'est pas une belle vie de minette, ça ?!… "