HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2007
Brûlant grièvement une étudiante de 26 ans, Mama Galledou. 1. D'ailleurs le R2 de Nagelkerke qui ... more Brûlant grièvement une étudiante de 26 ans, Mama Galledou. 1. D'ailleurs le R2 de Nagelkerke qui résume la capacité des variables entrées dans le modèle à expliquer la variable dépendante est de 0,27 pour l'ethnocentrisme, à peine 0,10 pour l'hostilité à l'Islam.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2004
À la lumière du sondage d'opinion 2003 sur le racisme (voir chapitre 3 et annexe 3) qui a introdu... more À la lumière du sondage d'opinion 2003 sur le racisme (voir chapitre 3 et annexe 3) qui a introduit cette année de nombreuses questions sur l'Islam, formulées dans le cadre de cette étude, nous avons demandé à deux chercheurs, M me Nonna Mayer et M. Guy Michelat (CNRS-CEVIPOF-Sciences Po) d'en interpréter et d'en analyser les résultats. Nous reproduisons leur texte ci-dessous : L'image de l'Islam et des musulmans en France La place de l'Islam et des musulmans dans la société française est en débat et le terme d'"islamophobie" se généralise pour désigner ce qui est en train d'apparaître comme une nouvelle forme de racisme 1. Ainsi pour Vincent Geisser 2 on assisterait aujourd'hui à la montée d'un rejet spécifique de l'Islam et de ses valeurs, forme de « religiophobie » distincte du racisme ordinaire dirigé contre les populations immigrées d'origine maghrébine, et attisée par le contexte international de l'après 11 septembre. En témoignerait l'apparition de violences dirigées contre des mosquées, des sépultures, des lieux de cultes musulmans 3 , ou encore des propos publics d'intellectuels tels Oriana Fallaci en Italie, Michel Houellebecq ou Claude Imbert en France, dénigrant cette religion. La polémique autour de l'existence de cette nouvelle « islamophobie » rappelle à certains égards celle qu'a lancée l'ouvrage de Pierre-André Taguieff sur la « nouvelle judéophobie » 4. Dans les deux cas c'est le contexte international qui semble altérer les perceptions des minorités en cause, avec l'amalgame entre musulmans, « islamisme » radical et terrorisme d'un côté, juifs, Israéliens et « sionisme » de l'autre. Dans les deux cas, c'est l'autonomie de ces attitudes par rapport aux préjugés anciens, à fondement religieux, racial ou nationaliste, qui est postulée. Enfin, tant le profil des judéophobes que des islamophobes, trancherait par rapport à celui des racistes 219 1 Table ronde sur « L'islamophobie » organisée par la Commission européenne et l'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (réseau RAXEN), Bruxelles, 6 février 2003 et colloque du MRAP à Paris, Assemblée nationale, 20 septembre 2003. 2 La nouvelle islamophobie, La Découverte, 2003. 3 Pour un bilan voir Vincent Geisser, op. cit., p. 11 et le rapport RAXEN sur « Réactions anti-islamiques dans l'UE à la suite des actes terroristes commis à l'encontre des États Unis », novembre 2001. 4 La nouvelle judéophobie, Mille et une nuits, 2002. * Question posée à un tiers de l'échantillon sélectionné de manière aléatoire selon la technique du split sampling ou échantillon partagé. 220 1 Rappelons que l'échantillon reflète la diversité de la population vivant en France puisque 36 % des répondants déclarent au moins un parent ou grand parent étranger. Mais le poids des minorités religieuses, susceptibles d'influencer les réponses sur l'Islam dans un tel sondage, est négligeable. Ainsi sur 1052 personnes interrogées, 5 se déclarent de religion juive et 31 de religion musulmane. Les exclure ou non, on l'a vérifié, ne change rien aux pourcentages globaux présentés dans cet article.
The “Radical Right Gender Gap” refers to the greater reluctance of women to support these parties... more The “Radical Right Gender Gap” refers to the greater reluctance of women to support these parties. It was obvious in the Jean-Marie le Pen era, much less since his daughter succeeded him. In the 2012 presidential election, all else equal, women voted for her in the same proportion than men. Then in the following mid-term elections, the gender gap reappeared and it disappeared again in the 2017 presidential election. This article tries to explain these variations by exploring the combined effects of gender, generational belonging, and personality traits on Le Pen votes, with data from the French Election Studies (1988-2017).
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2007
Brûlant grièvement une étudiante de 26 ans, Mama Galledou. 1. D'ailleurs le R2 de Nagelkerke qui ... more Brûlant grièvement une étudiante de 26 ans, Mama Galledou. 1. D'ailleurs le R2 de Nagelkerke qui résume la capacité des variables entrées dans le modèle à expliquer la variable dépendante est de 0,27 pour l'ethnocentrisme, à peine 0,10 pour l'hostilité à l'Islam.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2004
À la lumière du sondage d'opinion 2003 sur le racisme (voir chapitre 3 et annexe 3) qui a introdu... more À la lumière du sondage d'opinion 2003 sur le racisme (voir chapitre 3 et annexe 3) qui a introduit cette année de nombreuses questions sur l'Islam, formulées dans le cadre de cette étude, nous avons demandé à deux chercheurs, M me Nonna Mayer et M. Guy Michelat (CNRS-CEVIPOF-Sciences Po) d'en interpréter et d'en analyser les résultats. Nous reproduisons leur texte ci-dessous : L'image de l'Islam et des musulmans en France La place de l'Islam et des musulmans dans la société française est en débat et le terme d'"islamophobie" se généralise pour désigner ce qui est en train d'apparaître comme une nouvelle forme de racisme 1. Ainsi pour Vincent Geisser 2 on assisterait aujourd'hui à la montée d'un rejet spécifique de l'Islam et de ses valeurs, forme de « religiophobie » distincte du racisme ordinaire dirigé contre les populations immigrées d'origine maghrébine, et attisée par le contexte international de l'après 11 septembre. En témoignerait l'apparition de violences dirigées contre des mosquées, des sépultures, des lieux de cultes musulmans 3 , ou encore des propos publics d'intellectuels tels Oriana Fallaci en Italie, Michel Houellebecq ou Claude Imbert en France, dénigrant cette religion. La polémique autour de l'existence de cette nouvelle « islamophobie » rappelle à certains égards celle qu'a lancée l'ouvrage de Pierre-André Taguieff sur la « nouvelle judéophobie » 4. Dans les deux cas c'est le contexte international qui semble altérer les perceptions des minorités en cause, avec l'amalgame entre musulmans, « islamisme » radical et terrorisme d'un côté, juifs, Israéliens et « sionisme » de l'autre. Dans les deux cas, c'est l'autonomie de ces attitudes par rapport aux préjugés anciens, à fondement religieux, racial ou nationaliste, qui est postulée. Enfin, tant le profil des judéophobes que des islamophobes, trancherait par rapport à celui des racistes 219 1 Table ronde sur « L'islamophobie » organisée par la Commission européenne et l'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (réseau RAXEN), Bruxelles, 6 février 2003 et colloque du MRAP à Paris, Assemblée nationale, 20 septembre 2003. 2 La nouvelle islamophobie, La Découverte, 2003. 3 Pour un bilan voir Vincent Geisser, op. cit., p. 11 et le rapport RAXEN sur « Réactions anti-islamiques dans l'UE à la suite des actes terroristes commis à l'encontre des États Unis », novembre 2001. 4 La nouvelle judéophobie, Mille et une nuits, 2002. * Question posée à un tiers de l'échantillon sélectionné de manière aléatoire selon la technique du split sampling ou échantillon partagé. 220 1 Rappelons que l'échantillon reflète la diversité de la population vivant en France puisque 36 % des répondants déclarent au moins un parent ou grand parent étranger. Mais le poids des minorités religieuses, susceptibles d'influencer les réponses sur l'Islam dans un tel sondage, est négligeable. Ainsi sur 1052 personnes interrogées, 5 se déclarent de religion juive et 31 de religion musulmane. Les exclure ou non, on l'a vérifié, ne change rien aux pourcentages globaux présentés dans cet article.
The “Radical Right Gender Gap” refers to the greater reluctance of women to support these parties... more The “Radical Right Gender Gap” refers to the greater reluctance of women to support these parties. It was obvious in the Jean-Marie le Pen era, much less since his daughter succeeded him. In the 2012 presidential election, all else equal, women voted for her in the same proportion than men. Then in the following mid-term elections, the gender gap reappeared and it disappeared again in the 2017 presidential election. This article tries to explain these variations by exploring the combined effects of gender, generational belonging, and personality traits on Le Pen votes, with data from the French Election Studies (1988-2017).
La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Année 2022, 2023
Les quatre parties qui composent ce chapitre s’appuient sur les données du sondage réalisé en fac... more Les quatre parties qui composent ce chapitre s’appuient sur les données du sondage réalisé en face-à-face par l’institut Ipsos du 15 au 29 novembre 2022, auprès d’un échantillon national de 1 214 personnes représentatif de la population adulte résidant en France métropolitaine. Ces données sont comparées à celles des enquêtes précédentes réalisées en face-à-face de 1990 à 2019, puis en mars-avril 2022. Elles permettent de mesurer l’indice longitudinal de tolérance pour l’année écoulée et pour la période 1990-2019, de mettre en lumière la manière dont s’articulent les préjugés envers les différentes minorités, tout en soulignant ce qui fait la spécificité de chacun, en analysant successivement l’antisémitisme, les préjugés envers les musulmans et l’islam, et ceux qui tiennent à la couleur de peau notamment envers les Chinois et les Noirs. La tendance générale est à un tassement de l’indice à un niveau élevé mais avec des variations contrastées d’un groupe cible à l’autre : légère hausse des préjugés anti-immigrés, stabilité de l’antisémitisme, et léger recul de l’islamophobie.
1.2.2.1. L’INDICE LONGITUDINAL DE TOLÉRANCE EN 2022 1.2.2.1.1. Préambule : un indice qui évolue 1.2.2.1.2. Un indice longitudinal en léger recul 1.2.2.1.3. Les évolutions de la tolérance en fonction des facteurs sociaux et politiques 1.2.2.1.4. Évolutions de la tolérance envers les minorités
1.2.2.2. L’ARTICULATION DES PRÉJUGÉS ENVERS LES MINORITÉS 1.2.2.2.1. La cohérence des préjugés envers l’Autre 1.2.2.2.2. Des facteurs explicatifs communs 1.2.2.2.3. Le renouvellement des argumentaires du racisme
1.2.2.3. LA SPÉCIFICITÉ DES PRÉJUGÉS ANTISÉMITES ET RACISTES 1.2.2.3.1. Vieil et nouvel antisémitisme 1.2.2.3.2. Préjugés envers l’islam et les Musulmans 1.2.2.3.3. Le racisme anti-Chinois et anti-Asiatiques 1.2.2.3.4. Le racisme anti-Noirs
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1.2.2.1. L’INDICE LONGITUDINAL DE TOLÉRANCE EN 2022
1.2.2.1.1. Préambule : un indice qui évolue
1.2.2.1.2. Un indice longitudinal en léger recul
1.2.2.1.3. Les évolutions de la tolérance en fonction des facteurs sociaux et politiques
1.2.2.1.4. Évolutions de la tolérance envers les minorités
1.2.2.2. L’ARTICULATION DES PRÉJUGÉS ENVERS LES MINORITÉS
1.2.2.2.1. La cohérence des préjugés envers l’Autre
1.2.2.2.2. Des facteurs explicatifs communs
1.2.2.2.3. Le renouvellement des argumentaires du racisme
1.2.2.3. LA SPÉCIFICITÉ DES PRÉJUGÉS ANTISÉMITES ET RACISTES
1.2.2.3.1. Vieil et nouvel antisémitisme
1.2.2.3.2. Préjugés envers l’islam et les Musulmans
1.2.2.3.3. Le racisme anti-Chinois et anti-Asiatiques
1.2.2.3.4. Le racisme anti-Noirs