legros olivier
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Papers by legros olivier
metropolitan governance, Roma, Paris, mobility, slums
"
In recent years, public authorities have multiplied the number of evictions of illicit settlements in France. These operations are conducted without much result seeing as those evicted, mostly Romanian citizens who are designated, correctly or not, as Roma, will settle just a bit further, and again illegally. Under these conditions, what is the use of continuing with these evictions? Initially the instruments of civil enforcement or administrative police, evictions now operate as the public policy regarding illicit settlements. However, the results are mixed in terms of land management: ineffective in the short term as they have not deterred the evicted families to abandon their practices; in the long term, provided they are followed by reallocation or securing sustainability, evictions should compel families to review their residential strategies, without forcibly constraint them to leave the areas where they have settled.
metropolitan governance, Roma, Paris, mobility, slums
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In recent years, public authorities have multiplied the number of evictions of illicit settlements in France. These operations are conducted without much result seeing as those evicted, mostly Romanian citizens who are designated, correctly or not, as Roma, will settle just a bit further, and again illegally. Under these conditions, what is the use of continuing with these evictions? Initially the instruments of civil enforcement or administrative police, evictions now operate as the public policy regarding illicit settlements. However, the results are mixed in terms of land management: ineffective in the short term as they have not deterred the evicted families to abandon their practices; in the long term, provided they are followed by reallocation or securing sustainability, evictions should compel families to review their residential strategies, without forcibly constraint them to leave the areas where they have settled.
Résumé
Depuis ma thèse de doctorat qui était consacrée à l’étude des articulations entre politiques urbaines (équipement et lutte contre la pauvreté) et dynamiques sociales, mes recherches portent sur la question du pouvoir dans les marges urbaines à partir de trois terrains : d’abord les banlieues populaires de Dakar et de Tunis, puis, à partir de 2005, les bidonvilles « roms », c’est-à-dire des secteurs d’habitat précaire occupés par des Bulgares ou des Roumains, faiblement dotés sur le plan financier et désignés à tort ou à raison comme « Roms » en France. Mes travaux s’organisent autour de trois axes : les interventions publiques dans les marges urbaines (genèse, dispositifs, jeux d’acteurs) ; les pratiques politiques des populations visées; et les effets sociaux des interventions publiques. Tout en soulignant les effets de contexte, la comparaison des jeux d’acteurs sur les trois terrains permet de mettre à jour trois invariants : l’asymétrie des rapports de force à l’œuvre dans la production de l’espace ; l’usage fréquent de la violence symbolique et même physique par les acteurs institutionnels ; et la diversité des initiatives prises par les habitants afin d’améliorer leurs conditions de vie, accéder à la reconnaissance par les pouvoirs publics et, ce faisant, s’émanciper des acteurs dominants. Dans ce rapport de force, l’espace a une place privilégiée. A la fois enjeu et ressource de premier plan pour l’action politique des gouvernés comme des gouvernants, c’est aussi un cadre physique et symbolique déterminant pour l’expérience humaine. Ces assertions plaident assurément pour la prise en compte de la dimension spatiale dans l’analyse des phénomènes politiques.
Résumé
Depuis ma thèse de doctorat qui était consacrée à l’étude des articulations entre politiques urbaines (équipement et lutte contre la pauvreté) et dynamiques sociales, mes recherches portent sur la question du pouvoir dans les marges urbaines à partir de trois terrains : d’abord les banlieues populaires de Dakar et de Tunis, puis, à partir de 2005, les bidonvilles « roms », c’est-à-dire des secteurs d’habitat précaire occupés par des Bulgares ou des Roumains, faiblement dotés sur le plan financier et désignés à tort ou à raison comme « Roms » en France. Mes travaux s’organisent autour de trois axes : les interventions publiques dans les marges urbaines (genèse, dispositifs, jeux d’acteurs) ; les pratiques politiques des populations visées; et les effets sociaux des interventions publiques. Tout en soulignant les effets de contexte, la comparaison des jeux d’acteurs sur les trois terrains permet de mettre à jour trois invariants : l’asymétrie des rapports de force à l’œuvre dans la production de l’espace ; l’usage fréquent de la violence symbolique et même physique par les acteurs institutionnels ; et la diversité des initiatives prises par les habitants afin d’améliorer leurs conditions de vie, accéder à la reconnaissance par les pouvoirs publics et, ce faisant, s’émanciper des acteurs dominants. Dans ce rapport de force, l’espace a une place privilégiée. A la fois enjeu et ressource de premier plan pour l’action politique des gouvernés comme des gouvernants, c’est aussi un cadre physique et symbolique déterminant pour l’expérience humaine. Ces assertions plaident assurément pour la prise en compte de la dimension spatiale dans l’analyse des phénomènes politiques.
Résumé
Depuis ma thèse de doctorat qui était consacrée à l’étude des articulations entre politiques urbaines (équipement et lutte contre la pauvreté) et dynamiques sociales, mes recherches portent sur la question du pouvoir dans les marges urbaines à partir de trois terrains : d’abord les banlieues populaires de Dakar et de Tunis, puis, à partir de 2005, les bidonvilles « roms », c’est-à-dire des secteurs d’habitat précaire occupés par des Bulgares ou des Roumains, faiblement dotés sur le plan financier et désignés à tort ou à raison comme « Roms » en France. Mes travaux s’organisent autour de trois axes : les interventions publiques dans les marges urbaines (genèse, dispositifs, jeux d’acteurs) ; les pratiques politiques des populations visées; et les effets sociaux des interventions publiques. Tout en soulignant les effets de contexte, la comparaison des jeux d’acteurs sur les trois terrains permet de mettre à jour trois invariants : l’asymétrie des rapports de force à l’œuvre dans la production de l’espace ; l’usage fréquent de la violence symbolique et même physique par les acteurs institutionnels ; et la diversité des initiatives prises par les habitants afin d’améliorer leurs conditions de vie, accéder à la reconnaissance par les pouvoirs publics et, ce faisant, s’émanciper des acteurs dominants. Dans ce rapport de force, l’espace a une place privilégiée. A la fois enjeu et ressource de premier plan pour l’action politique des gouvernés comme des gouvernants, c’est aussi un cadre physique et symbolique déterminant pour l’expérience humaine. Ces assertions plaident assurément pour la prise en compte de la dimension spatiale dans l’analyse des phénomènes politiques.