Papers by Pauline Liochon
Mouvements
L’Assemblée des assemblées constitue une tentative unique de coordination des Gilets jaunes à l’é... more L’Assemblée des assemblées constitue une tentative unique de coordination des Gilets jaunes à l’échelle du pays. Cette forme d’organisation tient largement à l’orientation politique et aux milieux sociaux des militants qui ont animé cette fraction du mouvement. Au fil des mois, sa structuration progressive montre l’importance de la démocratie directe mais aussi des efforts d’indépendance, d’autonomie et de structuration qui vont bien au-delà des assemblées locales et des mobilisations sur les ronds-points – auxquelles on réduit trop souvent ce mouvement.
Mouvements
L’Assemblée des assemblées constitue une tentative unique de coordination des Gilets jaunes à l’é... more L’Assemblée des assemblées constitue une tentative unique de coordination des Gilets jaunes à l’échelle du pays. Cette forme d’organisation tient largement à l’orientation politique et aux milieux sociaux des militants qui ont animé cette fraction du mouvement. Au fil des mois, sa structuration progressive montre l’importance de la démocratie directe mais aussi des efforts d’indépendance, d’autonomie et de structuration qui vont bien au-delà des assemblées locales et des mobilisations sur les ronds-points – auxquelles on réduit trop souvent ce mouvement.
Revue Mouvements, 2020
L’Assemblée des assemblées constitue une tentative unique de
coordination des Gilets jaunes à l’é... more L’Assemblée des assemblées constitue une tentative unique de
coordination des Gilets jaunes à l’échelle du pays. Cette forme
d’organisation tient largement à l’orientation politique et aux
milieux sociaux des militants qui ont animé cette fraction du
mouvement. Au fil des mois, sa structuration progressive montre
l’importance de la démocratie directe mais aussi des efforts
d’indépendance, d’autonomie et de structuration qui vont bien
au-delà des assemblées locales et des mobilisations sur les
ronds-points – auxquelles on réduit trop souvent ce mouvement.
La fin des cabanes. Ethnographie de l'espace militant des ronds-points de Camon redaction, 2020
Bonin Loïc et Liochon Pauline, "La fin des cabanes. Ethnographie de l'espace militant des ronds-p... more Bonin Loïc et Liochon Pauline, "La fin des cabanes. Ethnographie de l'espace militant des ronds-points de Camon", Contretemps revue de critique communiste, 2 juin 2020.
Le 17 novembre 2018[1], date de début du mouvement des gilets jaunes, s'érigent un peu partout en France des cabanes sur les ronds-points. Espace informationnel, organisationnel et social, les cabanes ont été les centres névralgiques d'une contestation populaire. Il convient d'appréhender ces lieux dans une double dimension : à la fois comme un espace géographique physique avec ses frontières et ses bâtis, aménagé et aménageable par les militants, puis comme un espace social où des individus entretiennent des relations plus ou moins organisées et hiérarchisées. La destruction des cabanes, entre la mi-décembre et la mi-janvier par les forces de l'ordre a contraint les groupes encore actifs à réinventer leur structure d'organisation. La fin des cabanes marque une rupture fondamentale dans le mouvement des gilets jaunes qui induit un changement de l'espace physique militant-du rond-point aux assemblées-ainsi qu'une restructuration de l'espace social militant plus codifié et plus hiérarchisé qui tend à évincer du mouvement certaines fractions de la population militante.
Le mouvement des « gilets jaunes », qui a fait irruption le 17 novembre 2018 à l’occasion d’une m... more Le mouvement des « gilets jaunes », qui a fait irruption le 17 novembre 2018 à l’occasion d’une mobilisation contre une taxe sur les carburants (TCIP) a largement pris de cours les analystes par son caractère protéiforme et inattendu. Il offre un terrain d’investigation inédit pour réinterroger de nombreuses questions de sciences sociales, au rang desquelles la question du rapport des citoyen.ne.s à leur système politique.
Camille Bedock, Loïc Bonin, Pauline Liochon, Tinette Schnatterer
Books by Pauline Liochon
by Camille Bedock, Zakaria Bendali, Antoine Bernard de Raymond, Anne-Gaëlle BEURIER, Bonin Loïc, Magali Della Sudda, Gauthier DELOZIERE, GREMION THEO, Damien Larrouqué, Pauline Liochon, Lucas Ormiere, François Pigot, Emmanuelle Reungoat, and Valeria Alfieri Revue Française de science politique, 2019
Cette note de recherche est issue d’une enquête collective par questionnaire administrée entre no... more Cette note de recherche est issue d’une enquête collective par questionnaire administrée entre novembre 2018 et mars 2019, conduite in situ pendant la mobilisation des Gilets jaunes. Elle se penche sur trois aspects : les difficultés méthodologiques inhérentes à l’enquête par questionnaire dans les mouvements sociaux, les caractéristiques sociodémographiques des participants et, enfin, leur rapport au politique et leurs revendications. Les Gilets jaunes ont mobilisé certaines fractions des classes populaires et moyennes. C’est aussi un mouvement social dans lequel se retrouvent à la fois des primo-mobilisés et des individus aux ressources militantes certaines. Nous montrons l’existence de différences de profils sociaux et politiques selon le lieu et le moment de l’implication des enquêtés.
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coordination des Gilets jaunes à l’échelle du pays. Cette forme
d’organisation tient largement à l’orientation politique et aux
milieux sociaux des militants qui ont animé cette fraction du
mouvement. Au fil des mois, sa structuration progressive montre
l’importance de la démocratie directe mais aussi des efforts
d’indépendance, d’autonomie et de structuration qui vont bien
au-delà des assemblées locales et des mobilisations sur les
ronds-points – auxquelles on réduit trop souvent ce mouvement.
Le 17 novembre 2018[1], date de début du mouvement des gilets jaunes, s'érigent un peu partout en France des cabanes sur les ronds-points. Espace informationnel, organisationnel et social, les cabanes ont été les centres névralgiques d'une contestation populaire. Il convient d'appréhender ces lieux dans une double dimension : à la fois comme un espace géographique physique avec ses frontières et ses bâtis, aménagé et aménageable par les militants, puis comme un espace social où des individus entretiennent des relations plus ou moins organisées et hiérarchisées. La destruction des cabanes, entre la mi-décembre et la mi-janvier par les forces de l'ordre a contraint les groupes encore actifs à réinventer leur structure d'organisation. La fin des cabanes marque une rupture fondamentale dans le mouvement des gilets jaunes qui induit un changement de l'espace physique militant-du rond-point aux assemblées-ainsi qu'une restructuration de l'espace social militant plus codifié et plus hiérarchisé qui tend à évincer du mouvement certaines fractions de la population militante.
Camille Bedock, Loïc Bonin, Pauline Liochon, Tinette Schnatterer
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coordination des Gilets jaunes à l’échelle du pays. Cette forme
d’organisation tient largement à l’orientation politique et aux
milieux sociaux des militants qui ont animé cette fraction du
mouvement. Au fil des mois, sa structuration progressive montre
l’importance de la démocratie directe mais aussi des efforts
d’indépendance, d’autonomie et de structuration qui vont bien
au-delà des assemblées locales et des mobilisations sur les
ronds-points – auxquelles on réduit trop souvent ce mouvement.
Le 17 novembre 2018[1], date de début du mouvement des gilets jaunes, s'érigent un peu partout en France des cabanes sur les ronds-points. Espace informationnel, organisationnel et social, les cabanes ont été les centres névralgiques d'une contestation populaire. Il convient d'appréhender ces lieux dans une double dimension : à la fois comme un espace géographique physique avec ses frontières et ses bâtis, aménagé et aménageable par les militants, puis comme un espace social où des individus entretiennent des relations plus ou moins organisées et hiérarchisées. La destruction des cabanes, entre la mi-décembre et la mi-janvier par les forces de l'ordre a contraint les groupes encore actifs à réinventer leur structure d'organisation. La fin des cabanes marque une rupture fondamentale dans le mouvement des gilets jaunes qui induit un changement de l'espace physique militant-du rond-point aux assemblées-ainsi qu'une restructuration de l'espace social militant plus codifié et plus hiérarchisé qui tend à évincer du mouvement certaines fractions de la population militante.
Camille Bedock, Loïc Bonin, Pauline Liochon, Tinette Schnatterer