La musique au Luxembourg … des origines à la fin du 20 e siècle Un des rares documents que l'anti... more La musique au Luxembourg … des origines à la fin du 20 e siècle Un des rares documents que l'antiquité nous a légués sur les instruments de musique et l'activité musicale en général dans nos régions, est un des médaillons de la mosaïque romaine de Nennig; Il est d'autant plus qu'il représente un orgue hydraulique et son organiste. Diverses fouilles ont fait découvrir par la suite d'autres souvenirs musicaux appartenant à l'époque romaine, comme par exemple des petits bas-reliefs représentant des danseuses munies de cymbalettes, le couple Euterpe et une " Mélusine" musicienne, dont les origines ne remontent cependant pas aussi loin. A côté de ces témoignes indirects nous ne possédons cependant ni document concret sur la vie musicale, ni texte de musique, originaire de nos régions, datant des premiers siècles de notre ère. Il est cependant permis d'affirmer, malgré l'absence de témoignages concrets, que la musique, ou plutôt l'expression musicale, fleurit en quelque sorte depuis plus de 2000 ans dans nos régions. Tous les arts aspirent à rejoindre la musique, héritage sacré d'Apollon, langage mystérieux, plein de magie et si riche en sortilèges, que les neuf Muses, malgré la diversité de leurs missions, lui ont réservé le privilège de porter le nom. De tout ce que la musique palpe, de tout ce qu'elle heurte ou effleure, elle est arrivée à tirer une étincelle de beauté. Elle a éveillé la matière à la vie secrète des vibrations qui lui donnent une âme. La musique incite les musiciens à réaliser, d'ère en ère, une sorte de création du monde au second degré, en élaborant et en aménageant à leur usage un microcosme minutieusement organisé, réglé comme un mouvement d'horlogerie et solidement rattaché aux ressorts de la vie universelle. Lentement découvertes, définies et codifiées, les règles de l'harmonie et de la composition musicale, secrètement issues des lois de la nature et des exigences scientifiques de l'acoustique, au cours des ont fini par engendrer tout un univers féérique dans lequel les sons, les rythmes, les accents, les tonalités et les modes tournent et évoluent, s'attirent et se repoussent, avec la régularité et l'équilibre inflexibles que nous admirons dans la gravitation des astres. Au cours de l'histoire nos régions ont été le théâtre d'innombrables remous ethniques, qui mêlent de multiples éléments étrangers aux moeurs indigènes et apportent des mutations multiples aux autochtones. Le réseau routier aménagé par les Romains et traversant nos régions, a été bénéfique à l'essor commercial du territoire. Le passage de commerçants, de légionnaires et d'érudits y a laissé des traces. A en croire Jules César et Tacite, il existait dans nos régions des bardes qui, à la fois poètes et musiciens, composaient des chants guerriers tellement entraînants que les soldats à leur écoute, se lançaient irrésistiblement dans le combat. Mais aussi en temps de paix, il revenait à ces mêmes bardes de chanter la gloire des héros et de composer des oeuvres d'un lyrisme plus intime. Les chants culturels, de leur côté, étaient pratiqués abondamment dans les incantations des druides. Ces chants de culte, loin encore d'être des cantiques, constituent néanmoins les éléments les plus lointains de la littérature musicale de l'Europe Centrale. Bannies des cités par l'intrusion de l'art musical" gréco-romain, traquées ensuite par l'Eglise romaine, comme éléments païens, ces incantations se sont effacées. Pour décrire l'évolution musicale européenne à partir de l'ère chrétienne, nous en donnons un bref aperçu:
La musique au Luxembourg … des origines à la fin du 20 e siècle Un des rares documents que l'anti... more La musique au Luxembourg … des origines à la fin du 20 e siècle Un des rares documents que l'antiquité nous a légués sur les instruments de musique et l'activité musicale en général dans nos régions, est un des médaillons de la mosaïque romaine de Nennig; Il est d'autant plus qu'il représente un orgue hydraulique et son organiste. Diverses fouilles ont fait découvrir par la suite d'autres souvenirs musicaux appartenant à l'époque romaine, comme par exemple des petits bas-reliefs représentant des danseuses munies de cymbalettes, le couple Euterpe et une " Mélusine" musicienne, dont les origines ne remontent cependant pas aussi loin. A côté de ces témoignes indirects nous ne possédons cependant ni document concret sur la vie musicale, ni texte de musique, originaire de nos régions, datant des premiers siècles de notre ère. Il est cependant permis d'affirmer, malgré l'absence de témoignages concrets, que la musique, ou plutôt l'expression musicale, fleurit en quelque sorte depuis plus de 2000 ans dans nos régions. Tous les arts aspirent à rejoindre la musique, héritage sacré d'Apollon, langage mystérieux, plein de magie et si riche en sortilèges, que les neuf Muses, malgré la diversité de leurs missions, lui ont réservé le privilège de porter le nom. De tout ce que la musique palpe, de tout ce qu'elle heurte ou effleure, elle est arrivée à tirer une étincelle de beauté. Elle a éveillé la matière à la vie secrète des vibrations qui lui donnent une âme. La musique incite les musiciens à réaliser, d'ère en ère, une sorte de création du monde au second degré, en élaborant et en aménageant à leur usage un microcosme minutieusement organisé, réglé comme un mouvement d'horlogerie et solidement rattaché aux ressorts de la vie universelle. Lentement découvertes, définies et codifiées, les règles de l'harmonie et de la composition musicale, secrètement issues des lois de la nature et des exigences scientifiques de l'acoustique, au cours des ont fini par engendrer tout un univers féérique dans lequel les sons, les rythmes, les accents, les tonalités et les modes tournent et évoluent, s'attirent et se repoussent, avec la régularité et l'équilibre inflexibles que nous admirons dans la gravitation des astres. Au cours de l'histoire nos régions ont été le théâtre d'innombrables remous ethniques, qui mêlent de multiples éléments étrangers aux moeurs indigènes et apportent des mutations multiples aux autochtones. Le réseau routier aménagé par les Romains et traversant nos régions, a été bénéfique à l'essor commercial du territoire. Le passage de commerçants, de légionnaires et d'érudits y a laissé des traces. A en croire Jules César et Tacite, il existait dans nos régions des bardes qui, à la fois poètes et musiciens, composaient des chants guerriers tellement entraînants que les soldats à leur écoute, se lançaient irrésistiblement dans le combat. Mais aussi en temps de paix, il revenait à ces mêmes bardes de chanter la gloire des héros et de composer des oeuvres d'un lyrisme plus intime. Les chants culturels, de leur côté, étaient pratiqués abondamment dans les incantations des druides. Ces chants de culte, loin encore d'être des cantiques, constituent néanmoins les éléments les plus lointains de la littérature musicale de l'Europe Centrale. Bannies des cités par l'intrusion de l'art musical" gréco-romain, traquées ensuite par l'Eglise romaine, comme éléments païens, ces incantations se sont effacées. Pour décrire l'évolution musicale européenne à partir de l'ère chrétienne, nous en donnons un bref aperçu:
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