Part of work in progress, this paper explores the idea that The Nibelungenlied is an incomplete e... more Part of work in progress, this paper explores the idea that The Nibelungenlied is an incomplete epic. Unlike the Song of Roland, the Iliad, or the Japanese Hogen and Heiji monogatari, it sets out to perform epic work through a structure characteristic of the genre, in which new political thought is achieved through purely literary means. However, it does not reach the point where this epic work can generate new values for society. This paper focuses on Siegfried, a paradoxical character shown to be a means, efficient but not sufficient, of coming to terms with the problem of the relationships between chieftains and their overlords.
, and rooted in Hawthorne's "invention" of the genre at the beginning of the nineteenth century. ... more , and rooted in Hawthorne's "invention" of the genre at the beginning of the nineteenth century. This apparently comprehensive view of the genre, however, left a crucial missing link: critics tend to ignore the end of nineteenth century, despite the fact that this period has a strong claim as a major stage-if not the major stage-of the form. There is of course nothing groundbreaking in such an assertion: it is well documented that the short story was enormously popular at this time, and that innumerable periodicals were publishing countless stories. 4 It was also the time when more masters of the form were active than perhaps at any other time: Chekhov, Guy de Maupassant, Luigi Pirandello, Henry James, Mori Ōgai and Akutagawa Ryūnosuke, to name just a few. 5 The particular form of the genre has also been recognised. In 1985, Clare Hanson reminded us with force that not only was the short story of that time important, but also that it had initiated a whole tradition in itself: the "short story", as opposed to "short fiction". 6 Yet compared to the wealth and importance of these stories in their time, critical appraisals of this form have been very few. 7 The classic short 3 Charles E. May (ed.), Short Story Theories (Athens, OH: Ohio University Press, 1976). The quote is from Charles E. May, "The Nature of Knowledge in Short Fiction", in The New Short Story Theories, ed. by Charles E. May (Athens, OH: Ohio University Press, 1994), pp. 131-43 (p. 133). 4 Between 1885 and 1901 the publication numbers for cheap magazines in the United States went from 3,600 to 7,500. See Andrew Levy, The Culture and Commerce of the American Short Story (Cambridge: Cambridge University Press, 1993). In Europe, the figures are maybe even more impressive: in Italy alone, about 1,800 periodicals were published in 1891; in France, several papers had a circulation of nearly one million by 1900. On all this, and on the consequences for the form itself, see Part II. 5 Throughout the book, Japanese names will be given following the academic habit of using the surname first followed by the given name. 6 "Throughout this period [1880-1980], despite the development of Symbolist and Modernist short story forms, the 'traditional' tale continued to appear. Indeed, the major point which I wish to make about this period is that it is possible to distinguish in it two quite separate lines of development in the short story".
Nous reproduisons ici une série de correspondances écrites par deux générations d'une famille réf... more Nous reproduisons ici une série de correspondances écrites par deux générations d'une famille réformée française du xvii e siècle, les Drelincourt. Il s'agit du pasteur parisien, Charles Drelincourt (1595-1669), et de quatre de ses fils. Les lettres que nous présentons recouvrent une centaine d'années, depuis 1620 et le début de la carrière pastorale de Charles Drelincourt à Langres, jusqu'en 1703, vers la fin de celle de Pierre, son fils cadet. Elles nous font passer d'une période qui précède la perte du pouvoir politique et militaire des réformés en France à celle du Refuge, car, si Charles Drelincourt et son fils aîné Laurent (1625-1680) passent toute leur vie en France, les trois autres, Charles (1633-1697), Antoine (1641-vers 1726) et Pierre (1644-1722), quittent la France au cours des années 1660 pour vivre dans les Provinces-Unies, en Suisse, en Angleterre et en Irlande. Ils partent bien avant le grand exode des années 1680 et dans le calme, avec le soutien d'une famille vivant toujours paisiblement à Paris, mais ils sont néanmoins obligés de vivre et de faire carrière dans une société qui n'est pas la leur, avec toutes les difficultés que cela peut impliquer. C'est la correspondance du père qui est à la fois la plus volumineuse et la plus étendue dans le temps. Nous présentons ici 221 lettres écrites entre 1620 et 1668 à trois correspondants différents : Paul Ferry (1591-1669), pasteur de Metz, André Rivet (1572-1651), professeur de théologie à Leyde et plus tard pasteur à La Haye, et Claude Saumaise (1588-1653), érudit et philologue très célèbre à l'époque. La correspondance passive de Charles Drelincourt n'a pas survécu, mais sa correspondance active a été conservée dans les collections énormes de celles de ses correspondants. Les 43 lettres écrites à Paul Ferry entre 1620 et 1668 sont tirées des Papiers Ferry, Ms. 760 (5), 98-140, de la Bibliothèque de la Société de l'Histoire du Protestantisme à Paris. Celles adressées à André Rivet entre 1625 et 1650, 168 au total,
L'etude de nouvelles extremement differentes montre une conception identique de la structure,... more L'etude de nouvelles extremement differentes montre une conception identique de la structure, des conditions materielles de publication, et du rapport lecteur-personnage. I-structure : personnages exemplaires, rendus presque abstraits par un traitement qui en fait des prodiges dans leur categorie (ch. 1), et les oppose violemment dans une structure antithetique (ch. 2). La "pointe" est la traduction dynamique de cette antithese (ch. 4). Pour permettre l'adhesion immediate du lecteur, la nouvelle s'appuie sur des representations preexistantes (ch. 3). Nouvelles longues et non-narratives echappent parfois a ce type d'approche (ch. 5). II-role de la presse : l'analyse d'une quarantaine de periodiques montre que les personnages ne peuvent jamais appartenir au monde des lecteurs : la nouvelle est "exotique". III-le regard exotique : c'est que tous les moyens rhetoriques sont utilises dans le texte court pour mettre le personnage a distance. Tous les procedes classiques de l'ironie (ch. 2 & 3), mais aussi le discours rapporte et le "patois" (ch. 4), les narrateurs et les "recepteurs" (ch. 5 & 6) sont utilises pour rejeter le personnage dans une "autre planete" (Maupassant), et, le plus souvent, le disqualifier. La nouvelle est le genre monologique par excellence, ne permettant pas la confrontation de deux "voix" (Bakhtine) de meme statut (ch. 7).
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Sep 1, 2014
International audienceSi, pour répondre à la question de la transmission par la littérature qui n... more International audienceSi, pour répondre à la question de la transmission par la littérature qui nous est posée aujourd'hui, on accepte de tourner le dos à l’idée de la transmission d’objets (« la littérature, c'est transmettre quoi ? »), on se donne la possibilité de voir apparaître que, de fait, quelque chose « se transmet ». Cela revient à quitter la logique de la littérature comme monument pour une logique de la littérature comme dynamique : non plus préservation de textes que nous autres enseignants avons la responsabilité de faire passer aux générations suivantes, mais résurgences, permanence d’une fonction. Quelque chose « se transmet » – ce que pour ma part j’appellerai le « travail du plaisir »
Cette nouvelle livraison du Recueil ouvert est le fruit de la collaboration entre des chercheurs ... more Cette nouvelle livraison du Recueil ouvert est le fruit de la collaboration entre des chercheurs en litterature comparee et des anthropologues du Centre d’etudes mongoles et siberiennes (EPHE) autour de la notion de travail epique, cette dynamique de l’epopee qui permet a une societe de trouver des solutions radicalement nouvelles a une crise politique majeure. Apres une premiere publication commune qui montrait que l’epopee est bien un outil de transformation de la societe (https://journals.openedition.org/emscat/2265), ce volume est centre sur la question de la co-construction entre public et recitant, dans l'epopee traditionnelle mais aussi dans l'epique moderne.
, and rooted in Hawthorne's "invention" of the genre at the beginning of the nineteenth century. ... more , and rooted in Hawthorne's "invention" of the genre at the beginning of the nineteenth century. This apparently comprehensive view of the genre, however, left a crucial missing link: critics tend to ignore the end of nineteenth century, despite the fact that this period has a strong claim as a major stage-if not the major stage-of the form. There is of course nothing groundbreaking in such an assertion: it is well documented that the short story was enormously popular at this time, and that innumerable periodicals were publishing countless stories. 4 It was also the time when more masters of the form were active than perhaps at any other time: Chekhov, Guy de Maupassant, Luigi Pirandello, Henry James, Mori Ōgai and Akutagawa Ryūnosuke, to name just a few. 5 The particular form of the genre has also been recognised. In 1985, Clare Hanson reminded us with force that not only was the short story of that time important, but also that it had initiated a whole tradition in itself: the "short story", as opposed to "short fiction". 6 Yet compared to the wealth and importance of these stories in their time, critical appraisals of this form have been very few. 7 The classic short 3 Charles E. May (ed.), Short Story Theories (Athens, OH: Ohio University Press, 1976). The quote is from Charles E. May, "The Nature of Knowledge in Short Fiction", in The New Short Story Theories, ed. by Charles E. May (Athens, OH: Ohio University Press, 1994), pp. 131-43 (p. 133). 4 Between 1885 and 1901 the publication numbers for cheap magazines in the United States went from 3,600 to 7,500. See Andrew Levy, The Culture and Commerce of the American Short Story (Cambridge: Cambridge University Press, 1993). In Europe, the figures are maybe even more impressive: in Italy alone, about 1,800 periodicals were published in 1891; in France, several papers had a circulation of nearly one million by 1900. On all this, and on the consequences for the form itself, see Part II. 5 Throughout the book, Japanese names will be given following the academic habit of using the surname first followed by the given name. 6 "Throughout this period [1880-1980], despite the development of Symbolist and Modernist short story forms, the 'traditional' tale continued to appear. Indeed, the major point which I wish to make about this period is that it is possible to distinguish in it two quite separate lines of development in the short story".
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2015
International audienceA quelques années de distance, deux grands auteurs européens connaissent un... more International audienceA quelques années de distance, deux grands auteurs européens connaissent un échec retentissant avec un recueil de nouvelles. Comme James Joyce, qui faits des efforts désespérés pour obtenir la publication des nouvelles du recueil Dubliners dans le périodique Irish Homestead , Marcel Proust essaie en vain, entre 1990 et 1896, de publier dans la presse les nouvelles qui composeront l'essentiel du recueil Les Plaisirs et les Jours. Comme dans le cas de Joyce, le recueil lui-même, enfin imprimé après une longue attente, n'aura qu'une très faible diffusion. Dans les deux cas, les règles non-dites du genre de la nouvelle à l'époque suffisent à expliquer cet échec. Depuis 1870 environ, les journaux ont promu un type de nouvelles que j'ai appelé "classique" parce qu'il règne pendant l'âge d'or du genre de la nouvelle, et qu'il permet de façon très efficace la brièveté caractéristique du genre, en Europe et aux États-Unis. Ce type de nouvelles repose sur des traits de structure mais aussi sur un rapport particulier qui s'établit avec le lecteur: une différence radicale entre les lecteurs et les personnages représentés. Or Proust comme Joyce refusent cet "exotisme" des sujets - cette distance entre lecteurs et personnages, qui est la contrainte essentielle imposée par les journaux. Mais à la différence de Joyce, Proust, me semble-t-il, a aussi en tête un autre modèle. La vogue des albums mondains (album amicorum) lui suggère une organisation du recueil qui s'éloigne fortement des grands recueils classiques de l'époque. C'est une autre façon de concevoir la lecture, qui va le mener à une autre façon de concevoir la nouvelle. Il rejoint en cela les plus novateurs des nouvellistes du début du XXe siècle, qui créent, à côté de cette nouvelle "classique", une nouvelle "moderne" qui en est très éloignée
Type de publication : Collectif Directrices d'ouvrage : Saignes (Anna), Salha (Agathe) Résumé : L... more Type de publication : Collectif Directrices d'ouvrage : Saignes (Anna), Salha (Agathe) Résumé : Le Grand Inquisiteur de Dostoïevski et le Big Brother d'Orwell renvoient à la complexité de la relation du pouvoir à la rationalité, à la science et aux pratiques technologiques. Ce volume propose de scruter ces figures du pouvoir, d'examiner leurs relations et de débusquer leurs avatars parfois inattendus. Nombre de pages : 394
Épopées postcoloniales, poétiques transatlantiques Type de publication: Collectif Directrices d'o... more Épopées postcoloniales, poétiques transatlantiques Type de publication: Collectif Directrices d'ouvrage: Cazalas (Inès), Rumeau (Delphine) Responsable éditorial: Coquio (Catherine) Résumé: Parce qu'elle engage des questions collectives, parce qu'elle apparaît comme un genre prestigieux, l'épopée est très sollicitée dans les littératures d'Amérique et d'Afrique. Ce livre analyse les fonctions de l'épique dans un contexte postcolonial et dans un espace transatlantique. Nombre de pages: 309
Part of work in progress, this paper explores the idea that The Nibelungenlied is an incomplete e... more Part of work in progress, this paper explores the idea that The Nibelungenlied is an incomplete epic. Unlike the Song of Roland, the Iliad, or the Japanese Hogen and Heiji monogatari, it sets out to perform epic work through a structure characteristic of the genre, in which new political thought is achieved through purely literary means. However, it does not reach the point where this epic work can generate new values for society. This paper focuses on Siegfried, a paradoxical character shown to be a means, efficient but not sufficient, of coming to terms with the problem of the relationships between chieftains and their overlords.
, and rooted in Hawthorne's "invention" of the genre at the beginning of the nineteenth century. ... more , and rooted in Hawthorne's "invention" of the genre at the beginning of the nineteenth century. This apparently comprehensive view of the genre, however, left a crucial missing link: critics tend to ignore the end of nineteenth century, despite the fact that this period has a strong claim as a major stage-if not the major stage-of the form. There is of course nothing groundbreaking in such an assertion: it is well documented that the short story was enormously popular at this time, and that innumerable periodicals were publishing countless stories. 4 It was also the time when more masters of the form were active than perhaps at any other time: Chekhov, Guy de Maupassant, Luigi Pirandello, Henry James, Mori Ōgai and Akutagawa Ryūnosuke, to name just a few. 5 The particular form of the genre has also been recognised. In 1985, Clare Hanson reminded us with force that not only was the short story of that time important, but also that it had initiated a whole tradition in itself: the "short story", as opposed to "short fiction". 6 Yet compared to the wealth and importance of these stories in their time, critical appraisals of this form have been very few. 7 The classic short 3 Charles E. May (ed.), Short Story Theories (Athens, OH: Ohio University Press, 1976). The quote is from Charles E. May, "The Nature of Knowledge in Short Fiction", in The New Short Story Theories, ed. by Charles E. May (Athens, OH: Ohio University Press, 1994), pp. 131-43 (p. 133). 4 Between 1885 and 1901 the publication numbers for cheap magazines in the United States went from 3,600 to 7,500. See Andrew Levy, The Culture and Commerce of the American Short Story (Cambridge: Cambridge University Press, 1993). In Europe, the figures are maybe even more impressive: in Italy alone, about 1,800 periodicals were published in 1891; in France, several papers had a circulation of nearly one million by 1900. On all this, and on the consequences for the form itself, see Part II. 5 Throughout the book, Japanese names will be given following the academic habit of using the surname first followed by the given name. 6 "Throughout this period [1880-1980], despite the development of Symbolist and Modernist short story forms, the 'traditional' tale continued to appear. Indeed, the major point which I wish to make about this period is that it is possible to distinguish in it two quite separate lines of development in the short story".
Nous reproduisons ici une série de correspondances écrites par deux générations d'une famille réf... more Nous reproduisons ici une série de correspondances écrites par deux générations d'une famille réformée française du xvii e siècle, les Drelincourt. Il s'agit du pasteur parisien, Charles Drelincourt (1595-1669), et de quatre de ses fils. Les lettres que nous présentons recouvrent une centaine d'années, depuis 1620 et le début de la carrière pastorale de Charles Drelincourt à Langres, jusqu'en 1703, vers la fin de celle de Pierre, son fils cadet. Elles nous font passer d'une période qui précède la perte du pouvoir politique et militaire des réformés en France à celle du Refuge, car, si Charles Drelincourt et son fils aîné Laurent (1625-1680) passent toute leur vie en France, les trois autres, Charles (1633-1697), Antoine (1641-vers 1726) et Pierre (1644-1722), quittent la France au cours des années 1660 pour vivre dans les Provinces-Unies, en Suisse, en Angleterre et en Irlande. Ils partent bien avant le grand exode des années 1680 et dans le calme, avec le soutien d'une famille vivant toujours paisiblement à Paris, mais ils sont néanmoins obligés de vivre et de faire carrière dans une société qui n'est pas la leur, avec toutes les difficultés que cela peut impliquer. C'est la correspondance du père qui est à la fois la plus volumineuse et la plus étendue dans le temps. Nous présentons ici 221 lettres écrites entre 1620 et 1668 à trois correspondants différents : Paul Ferry (1591-1669), pasteur de Metz, André Rivet (1572-1651), professeur de théologie à Leyde et plus tard pasteur à La Haye, et Claude Saumaise (1588-1653), érudit et philologue très célèbre à l'époque. La correspondance passive de Charles Drelincourt n'a pas survécu, mais sa correspondance active a été conservée dans les collections énormes de celles de ses correspondants. Les 43 lettres écrites à Paul Ferry entre 1620 et 1668 sont tirées des Papiers Ferry, Ms. 760 (5), 98-140, de la Bibliothèque de la Société de l'Histoire du Protestantisme à Paris. Celles adressées à André Rivet entre 1625 et 1650, 168 au total,
L'etude de nouvelles extremement differentes montre une conception identique de la structure,... more L'etude de nouvelles extremement differentes montre une conception identique de la structure, des conditions materielles de publication, et du rapport lecteur-personnage. I-structure : personnages exemplaires, rendus presque abstraits par un traitement qui en fait des prodiges dans leur categorie (ch. 1), et les oppose violemment dans une structure antithetique (ch. 2). La "pointe" est la traduction dynamique de cette antithese (ch. 4). Pour permettre l'adhesion immediate du lecteur, la nouvelle s'appuie sur des representations preexistantes (ch. 3). Nouvelles longues et non-narratives echappent parfois a ce type d'approche (ch. 5). II-role de la presse : l'analyse d'une quarantaine de periodiques montre que les personnages ne peuvent jamais appartenir au monde des lecteurs : la nouvelle est "exotique". III-le regard exotique : c'est que tous les moyens rhetoriques sont utilises dans le texte court pour mettre le personnage a distance. Tous les procedes classiques de l'ironie (ch. 2 & 3), mais aussi le discours rapporte et le "patois" (ch. 4), les narrateurs et les "recepteurs" (ch. 5 & 6) sont utilises pour rejeter le personnage dans une "autre planete" (Maupassant), et, le plus souvent, le disqualifier. La nouvelle est le genre monologique par excellence, ne permettant pas la confrontation de deux "voix" (Bakhtine) de meme statut (ch. 7).
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Sep 1, 2014
International audienceSi, pour répondre à la question de la transmission par la littérature qui n... more International audienceSi, pour répondre à la question de la transmission par la littérature qui nous est posée aujourd'hui, on accepte de tourner le dos à l’idée de la transmission d’objets (« la littérature, c'est transmettre quoi ? »), on se donne la possibilité de voir apparaître que, de fait, quelque chose « se transmet ». Cela revient à quitter la logique de la littérature comme monument pour une logique de la littérature comme dynamique : non plus préservation de textes que nous autres enseignants avons la responsabilité de faire passer aux générations suivantes, mais résurgences, permanence d’une fonction. Quelque chose « se transmet » – ce que pour ma part j’appellerai le « travail du plaisir »
Cette nouvelle livraison du Recueil ouvert est le fruit de la collaboration entre des chercheurs ... more Cette nouvelle livraison du Recueil ouvert est le fruit de la collaboration entre des chercheurs en litterature comparee et des anthropologues du Centre d’etudes mongoles et siberiennes (EPHE) autour de la notion de travail epique, cette dynamique de l’epopee qui permet a une societe de trouver des solutions radicalement nouvelles a une crise politique majeure. Apres une premiere publication commune qui montrait que l’epopee est bien un outil de transformation de la societe (https://journals.openedition.org/emscat/2265), ce volume est centre sur la question de la co-construction entre public et recitant, dans l'epopee traditionnelle mais aussi dans l'epique moderne.
, and rooted in Hawthorne's "invention" of the genre at the beginning of the nineteenth century. ... more , and rooted in Hawthorne's "invention" of the genre at the beginning of the nineteenth century. This apparently comprehensive view of the genre, however, left a crucial missing link: critics tend to ignore the end of nineteenth century, despite the fact that this period has a strong claim as a major stage-if not the major stage-of the form. There is of course nothing groundbreaking in such an assertion: it is well documented that the short story was enormously popular at this time, and that innumerable periodicals were publishing countless stories. 4 It was also the time when more masters of the form were active than perhaps at any other time: Chekhov, Guy de Maupassant, Luigi Pirandello, Henry James, Mori Ōgai and Akutagawa Ryūnosuke, to name just a few. 5 The particular form of the genre has also been recognised. In 1985, Clare Hanson reminded us with force that not only was the short story of that time important, but also that it had initiated a whole tradition in itself: the "short story", as opposed to "short fiction". 6 Yet compared to the wealth and importance of these stories in their time, critical appraisals of this form have been very few. 7 The classic short 3 Charles E. May (ed.), Short Story Theories (Athens, OH: Ohio University Press, 1976). The quote is from Charles E. May, "The Nature of Knowledge in Short Fiction", in The New Short Story Theories, ed. by Charles E. May (Athens, OH: Ohio University Press, 1994), pp. 131-43 (p. 133). 4 Between 1885 and 1901 the publication numbers for cheap magazines in the United States went from 3,600 to 7,500. See Andrew Levy, The Culture and Commerce of the American Short Story (Cambridge: Cambridge University Press, 1993). In Europe, the figures are maybe even more impressive: in Italy alone, about 1,800 periodicals were published in 1891; in France, several papers had a circulation of nearly one million by 1900. On all this, and on the consequences for the form itself, see Part II. 5 Throughout the book, Japanese names will be given following the academic habit of using the surname first followed by the given name. 6 "Throughout this period [1880-1980], despite the development of Symbolist and Modernist short story forms, the 'traditional' tale continued to appear. Indeed, the major point which I wish to make about this period is that it is possible to distinguish in it two quite separate lines of development in the short story".
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2015
International audienceA quelques années de distance, deux grands auteurs européens connaissent un... more International audienceA quelques années de distance, deux grands auteurs européens connaissent un échec retentissant avec un recueil de nouvelles. Comme James Joyce, qui faits des efforts désespérés pour obtenir la publication des nouvelles du recueil Dubliners dans le périodique Irish Homestead , Marcel Proust essaie en vain, entre 1990 et 1896, de publier dans la presse les nouvelles qui composeront l'essentiel du recueil Les Plaisirs et les Jours. Comme dans le cas de Joyce, le recueil lui-même, enfin imprimé après une longue attente, n'aura qu'une très faible diffusion. Dans les deux cas, les règles non-dites du genre de la nouvelle à l'époque suffisent à expliquer cet échec. Depuis 1870 environ, les journaux ont promu un type de nouvelles que j'ai appelé "classique" parce qu'il règne pendant l'âge d'or du genre de la nouvelle, et qu'il permet de façon très efficace la brièveté caractéristique du genre, en Europe et aux États-Unis. Ce type de nouvelles repose sur des traits de structure mais aussi sur un rapport particulier qui s'établit avec le lecteur: une différence radicale entre les lecteurs et les personnages représentés. Or Proust comme Joyce refusent cet "exotisme" des sujets - cette distance entre lecteurs et personnages, qui est la contrainte essentielle imposée par les journaux. Mais à la différence de Joyce, Proust, me semble-t-il, a aussi en tête un autre modèle. La vogue des albums mondains (album amicorum) lui suggère une organisation du recueil qui s'éloigne fortement des grands recueils classiques de l'époque. C'est une autre façon de concevoir la lecture, qui va le mener à une autre façon de concevoir la nouvelle. Il rejoint en cela les plus novateurs des nouvellistes du début du XXe siècle, qui créent, à côté de cette nouvelle "classique", une nouvelle "moderne" qui en est très éloignée
Type de publication : Collectif Directrices d'ouvrage : Saignes (Anna), Salha (Agathe) Résumé : L... more Type de publication : Collectif Directrices d'ouvrage : Saignes (Anna), Salha (Agathe) Résumé : Le Grand Inquisiteur de Dostoïevski et le Big Brother d'Orwell renvoient à la complexité de la relation du pouvoir à la rationalité, à la science et aux pratiques technologiques. Ce volume propose de scruter ces figures du pouvoir, d'examiner leurs relations et de débusquer leurs avatars parfois inattendus. Nombre de pages : 394
Épopées postcoloniales, poétiques transatlantiques Type de publication: Collectif Directrices d'o... more Épopées postcoloniales, poétiques transatlantiques Type de publication: Collectif Directrices d'ouvrage: Cazalas (Inès), Rumeau (Delphine) Responsable éditorial: Coquio (Catherine) Résumé: Parce qu'elle engage des questions collectives, parce qu'elle apparaît comme un genre prestigieux, l'épopée est très sollicitée dans les littératures d'Amérique et d'Afrique. Ce livre analyse les fonctions de l'épique dans un contexte postcolonial et dans un espace transatlantique. Nombre de pages: 309
PENSAR SEM CONCEITOS: A FUNÇÃO DA EPOPEIA GUERREIRA (ILÍADA), 2021
Tradução para o português da primeira parte do livro Penser sans concepts: fonction de l'épopée g... more Tradução para o português da primeira parte do livro Penser sans concepts: fonction de l'épopée guerrière (Paris; Honoré Champion, 2006/2021), de Florence Goyet. (tradutores: Christina Ramalho e Antonio Trindade) Aracaju: Editora Criação
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Papers by Florence GOYET
(tradutores: Christina Ramalho e Antonio Trindade)
Aracaju: Editora Criação